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- Texte
-
Nous permettons l’impression de VEssai de
Grammaire et du Dictionnaire de la langue des Iles
Gambier ou Mangareva.
Braine-le-Comte, le 5 mai 1908.
M. B ou sq uet , S. G.
ESSAI
DE
GRAM MAIRE
DE LA
LANGUE DES ILES GAMBIER
ou
MANGARÉVA
PAR
les Missionnaires catholiques de cet Archipel,
MEMBRES DE LA
C ongrégation des Sacrés-C œ urs de Picpus.
BR A IN E -LE -COM TE'
IM P R IM E R IE
ZECH
1908
ET
F IL S
AVANT-PROPOS
La langue des Gambier a beaucoup d’analogie et
ne fait qu’une, à proprement parler, avec celle de
la Nouvelle-Zélande, de l’Ile de Pâques, de Rarotoga
comme du reste de tout l’Archipel Cook, des Mar
quises, des Sandwich et le vieux langage des
Paumotu (1). L'ancienne langue de Tahiti lui ressem
ble encore ; mais le Tahitien d’aujourd’hui en diffère
davantage. Celui-ci a subi les étranges transforma
tions que lui ont imposées naturellement les allants
et les venants qui veulent à tout prix se mettre à l’aise
dans ce doux pays. Les Mangaréviens étant allés
construire la cathédrale de Papeete, virent la vieille
population tahitienne se grouper à leurs côtés pour
écouter son ancien idiome.
La langue de Mangaréva est réellement belle et
maniable. C’est d’elle que parlait Monseigneur de
Nilopolis dans une lettre au R. P. Léonce Sales, où
il disait : « Pourquoi Cicéron et Virgile n’ont-ils pas
écrit la langue de nos Océaniens? Elle a, je vous
assure, ses charmes et son harmonie (2)... » Elle est
surtout extraordinaire par son originalité.
(1) Il m’est arrivé de lire, ces derniers jours, cent trente et quelques
mots de bon Mangarévien sur la V “ feuille d’un journal de la Nouvelle
Zélande : le texte est anglais, et néanmoins le rédacteur a employé ce
reste d’antiquité qui s'impose encore. ('lhe New Zealand Hevulcl,
October 11 1005.)
(2) Lettre du 21 août 1S3S, de Mgr Rouchouze au R . P . Prieur de
Picpus.
Les Archipels voisins dont nous avons parlé ont
leurs dictionnaires et grammaires imprimés; aussi
nous proposons-nous d’omettre dans ce travail ce
que l’on sait déjà, pour nous occuper spécialement
des caractères exclusivement propres à la langue des
Gambier. Ce modeste ouvrage sera composé de deux
parties : d’une petite grammaire et d’un dictionnaire,
où l’on verra que si les mots sont les mêmes que
dans d’autres îles, leur acception est souvent
différente.
Une langue est faitejpour exprimer les idées de
l’âme; la meilleure et la plus belle est celle qui dit
davantage. Si celle-ci est inférieure à la nôtre sous
certains rapports, il est incontestable que sous
d’autres rapports, elle ne laisse pas de rendre mieux
la pensée; ainsi pour exprimer qu’il eût mieux valu
pour Judas de n’ètre pas né, elle s’énonce comme il
suit : nei i 10 hanau io a tagata ara, mea porotu ia
na. Hanau io veut dire a naître de haut en bas »,
autrement dit, que le Principe, J)ieu, qui préside à
la naissance, est supérieur. Notre français et notre
langue mère elle-même, la latine, ont-elles cette
profondeur?... De là vient que les Missionnaires et
les Religieuses qui ont vieilli aux Gambier, préfèrent
rendre leurs idées en la langue du pays qui dit
mieux et souvent plus vite...
NOTIONS PRÉLIMINAIRES
L ’idiome des îles Gambier a cinq voyelles : a,
e, i, O, u ; cette dernière se prononce ou, comme
dans chou. Cette langue ne possède pas d’e muet,
excepté dans oveiho, laisser, où l’on peut dire oveuiho
aussi bien qu’ovéiho.
L ’è ouvert n’existe pas.
Les consonnes g et k suivies des voyelles i, c
sont dures.
Quand la dernière syllabe du mot qui précède
n’est pas diphtongue, et que la première syllabe du
mot suivant non diphtongue est la même voyelle que
celle qui termine le mot précédent, il peut y avoir
élision de la dernière voyelle du mot précédent
comme il suit : t’oka pour to oka, la pioche. Mais
on ne le fait pas d’ordinaire.
Les consonnes sont : g , h, k, m, n, p , r, t, v.
Le son nasal accompagne toujours le g ; ex. : Magareva qui se dit Mangarèva, et cette lettre est toujours
précédée d’une voyelle. Au commencement d’un
mot, il se prononce ng, mais en se servant de la
glotte, comme dans Gautu, village dans la grande
île, qui se prononce ngautn.
L’/i est toujours aspirée d’une façon souvent
imperceptible pour une oreille peu exercée.
Tous les mots sont invariables, les pronoms de
la l ro et de la 3e personne seuls varient. Les cas,
les temps et les modes sont déterminés par des par-
8
tien les placées avant ou après les mots. La pénul
tième est longue, cinq mots l'ont exception. Jamais
deux consonnes ne se suivent. Tous les mots se
terminent par une voyelle.
Les parties du discours-sont de dix espèces : l’ar
ticle, le nom, l'adjectif, le pronom, le verbe, Yadverbe,
la préposition, la conjonction, Vinterjection et la
particule-
CHAPITRE PREMIER
De l’A r tic le e t du N o m .
11 est des articles dans la langue maugarévienne
qui se placent devant les noms communs et les
adjectifs qui deviennent alors substantifs; d’autres
qui précèdent les noms propres, les pronoms per
sonnels, les noms d’iles, de terres, et d’autres enfin
qui se mettent avant les noms de nombre.
T Articles des noms communs :
Ils sont : e, te, ko te, ko a. On emploie
aussi ta pour e ... no le, no; e a quelquefois le sens
de le, la, les; mais le plus souvent il répond à un,
une, de la, des ; ex. : K luyuta, un homme; E hai, de
la nourriture.
Ce dernier article, au vocatif, se met avant ou
après le mot ou nom indifféremment; ex. : Père,
e Mot.ua, Motua e ; il peut se placer encore avant et
après tout à la fois ; ex. : e Motua K. Il peut aussi se
réunir à te; ex. : e te Motua e , Père.
A a parfois le sens de c’est; ex. : e tagata riria,
c est un mauvais homme. 11 a également de temps
en temps la signification du verbe a voir ou du verbe
être; ex. : J ’ai de la nourriture, E kai loku nei; mot
a mot : de la nourriture est mienne.
—
9
—
Te tient positivement lieu de le, la, les, et se lie
avec toutes les prépositions du génitif, datif, accu
satif et ablatif, comme on le verra dans la déclinaison
des noms communs.
Ko te ne peut se mettre devant le nom qu’au
nominatif seulement ; et, s’il est suivi de la conjonc
tion adversative va, il acquiert le sens de notre
expression quant à ; ex. : ko te hâve r a , ka papave,
quant à la maison, fermez-la.
Ko le suivi des pronoms tenei, leva, tenu que uous
expliquerons bientôt, a le sens de notre expression
c’est ; ex. : ko te hâve t e n e i , c’est là la maison, ou
bien : c’est cette maison. On dirait aussi dans le
même sens, ko a hâve t e n e i .
Ko a et a, dans une interrogation, ont le sens de
le, la, les ; ex. : A hâve? au lieu de ko a hâve? la
maison? Mais alors on est sensé parler d’un objet
déjà cité, ou du moins déjà connu ; et c’est pourquoi
on pourrait regarder a comme un pronom démons
tratif dans bien des cas, et non comme un article.
Hors le cas de l’interrogation, a et ko a ont le
sens de notre expression c’est ou voici; ex. : a Motua!
au lieu de ko a Motua! c’est le Père! ou voici le
Père! ou bien tout simplement par exclamation : le
Père !
Ta se met devant un nom sujet qui signilie
nourriture, époux, épouse; on place to devant tout
autre sujet.
Ta est employé pour e ... no le ... na ; et to pour
e ... no te... no, toutes les fois que le complément
d’un substantif est mis avant son sujet; ex. : to te hu
tukao, la parole du peuple; pour : e takao no te hu;
ou bien pour : te takao no te hu. Autre ex. : ta te
lui Icai, la nourriture du peuple, pour : E kai na te
hu, ou bien : te kai n a te hu. Souvent aussi l’on
sous-entend très élégamment le nom sujet; ex. : e na
ta le hu e, voici la (nourriture) du peuple.
To devant un nom sans complément, doit tou-
—
10
—
jours s’entendre pour la koe, to koe, (ton, ta, tes] par
abréviation ; ex. : to kai, ta nourriture, pour ta koe
kai; to motua, ton père, pour : to koe motua.
2° Articles des noms propres et des pronoms
personnels, des noms d’îles, de terres :
Les articles qui se mettent devant les noms pro
pres, les pronoms personnels, les noms d’îles, de
terres, sont : a , ko, ko a et to.
Ko ne se met qu’au nominatif, et disparaît dans
tous les autres cas ou les noms propres, les pronoms
personnels, etc., ne gardent devant eux que les
prépositions qui appartiennent à la déclinaison. Mais
a et ko a peuvent très bien aller à tous les cas. Ta
et to sont soumis aux mêmes règles que pour les
noms communs, puisque le nom sujet auquel ils se
rapportent explicitement, ou d’une manière sousentendue, est toujours un nom commun. Voici main
tenant des exemples qui prouventee que nousvenons
de dire : a Petero, ko Pclero, ko a Petero, Pierre;
ko koe, toi; ko ia, lui ; ko matou, nous; ko Magareva
(nom de la grande île des Gambier), Mangareva ; no
Petero ; no A Petero ; no ko A Petero, de Pierre ; no
ku de moi ; no koe, de loi, no ia, de lui ; no matou,
de nous, etc., etc.; to Petero, de Pierre; to ku,
de moi ; to Magareva, de Mangareva, etc., sousentendu un nom sujet quelconque.
Ici, comme avec les noms communs, ko suivi
des pronoms tenci, tenu, fera, signifie c’est; ex. :
ko Petero t e n e i , c’est Pierre, ou bien : celui-ci est
Pierre; ko au t e n e i , c’est moi, ou bien, me voici.
3° Articles des noms de nombres :
Les articles devant les noms de nombres sont :
k o , k a , m a , e, e t t o k o , qui peuvent tous se
mettre devant un nom de nombre de chaque dizaine
jusqu’à cent; car ici, c’est par dizaine que comptent
les indigènes. Mais, une fois la première dizaine
— IL
achevée, on se sert devant les unités plus élégam
ment de l’article ma que des autres; ex. : un, deux,
trois, etc., on dira : ko tain, ko rua, ko toru, etc!
ou bien : ka tahi, KA rua, ka toru, etc., ou bien :
e tahi, e rua, e toru, etc. ; ou encore : to ko tahi,
to ko rua, to ko toru, etc. ; à la seconde dizaine,
on dira : MA tahi, ma rua, ma toru, etc.
Arrivé à cent, l’élégance demande qu’on se serve
de e devant les noms de nombre qui expriment
cent, mille, etc. ; ex. : cent, e rau, un cent e tahi a
rau, ou bien : e tahi rau ; deux cents, e rua rau, ou
bien : e rua a rau; trois cents, e toru rau, égale
ment : e toru a rau; mille, e mano; un mille, e
tahi a mano, ou : e tahi mano ; deux mille, e rua
mano, encore : e rua a mano, etc. ; dix mille, e
makiu. Il en est ainsi quand on n’a que des dizaines
à compter; ex. : une dizaine, deux dizaines, trois
dizaines, etc., e tahi rogonru, e rua rogourn, e toru
rogouru, etc.
Quoique to ko, comme les autres articles, puisse
être employé là où ma ne saurait l’être, cependant
on ne dira pas to ko rau, to ko mano, etc., tandis
qu’on dira bien : to ko tahi mano, et mieux ; to ko
talii a mano, etc. Dans ces phrases, e tahi a rau,
e tahi a mano, la particule a n’est autre chose que
l’article a des noms communs et des noms propres.
Il y a donc ici deux articles, l’un qui se met devant
le nom de nombre qui énumère les cents et les
mille, etc. ; et l’autre qui se met devant le mot qui
signifie cent et mille, etc.
L ’article to ko importe encore avec lui le sens de
nos appellations françaises : seul, seulement, tous,
gue; ex. : nous ne sommes que trois, ou trois seu
lement, to ko toru matou. Autre ex. : nous voilà
tous trois, cia matou to ko toru, et mieux : eia
matou to ko toru ua. Autre exemple : je suis seul,
to ko tahi au nei.
Quand on a des unités à ajouter aux dizaines,
— 12 —
l’article se rejette devant le nom de nombre qui
énumère les dizaines, et devant celui qui énumère
les unités, ex. : trente-deux : e toru rogouni, e rua
touara; trente-trois : e toru rogouru E toru touara.
On dirait aussi : ko toru rogouru, ko toru touara.
Il en serait de même de ko et de toko. On dirait
encore : e toru rogouru, touara E toru, trente-trois.
On pourrait dire aussi e toru atirogouru, e toru a
touara, etc., etc., etc. Cent complet, mille com
plet, etc., se traduisent par rau ua, etc., par mano
ua, etc.
CHAPITRE DEUXIÈME
Du Nom p r o p r e m e n t dit.
1.
Il est inutile de dire sur les noms, des choses
qui se trouvent dans toutes les grammaires; je me
borne à ce qui est propre surtout à cet Archipel. Les
substantifs sont susceptibles de recevoir des redou
blements pour ajouter plus de force à l’idée. Quand
le redoublement commence le mot, il indique que
l’action se fait de la part de plusieurs; ex. ijoikiga
qui signilie action de monter de la part d’un seul, se
changera en vipikiga et voudra dire l’action de
monter faite par plusieurs. Si le redoublement se
fait à la fin du mot, cela laissera à entendre que
l’action se produit fréquemment; ex. : de lakao
parole, on dira lakao kao babil.
D’autres fois, soit que le redoublement se trouve
à la fin, soit que le mot se redouble dans tout son
entier, il exprime l’idée d’un diminutif; ex. : de mago,
requin, on dira magouo, le petit d’un requin. De
manu, oiseau, on fera mamtMANU, petit oiseau,
insecte.
Le mot mea, qui signifie chose, mis devant un
t
—
13
—
nom, est encore un diminutif; ex. : toku m ea takao,
mon peu de paroles ; toku m ea tugane, mon petit
frère; toku m ea tueine, ma petite sœur.
Les adjectifs et les verbes peuvent devenir des
noms, en ajoutant ga ou bien raga ; ainsi de paoa,
pauvre, on fera paoauAGA, pauvreté ; de kume, élever,
ou obtiendra kumeGA, assomption ; pure g a , prière,
de pure, prier; c’est comme le latin, ci vit as de ci vis,
nativitas de n a tu s...
Les noms simples, c’est-à-dire, qui ne peuvent
ni se changer en adjectifs ni devenir verbes, ne
prennent pas la terminaison ga ou raga ; ainsi du
mot maga, montagne, on ne fera pas magau a g a ,
magaGA, qui n’aurait aucun sens.
La langue des Gambier a aussi beaucoup de mots
composés; ex. : tagata motua, homme fait; toa aine,
femme, fille; tai vave, vague qui brise, etc., etc.
2. Manière de déclinerjles noms :
SINGULIER
p l u r ie l
Nom.' 7'e motua, le père.
Gén. No te motua, du père.
Dat. I te motua, au père.
Acc. A'i te ou te motua. le père.
Voc. E te motua. ô père, père.
Abl. Na, ou no le motua, du
père.
avec
mau.
Nom. Te mau motua. le s p è r e s .
Gén. No te mau motua. d e s p è r e s .
Dat. I te mau motua, aux pères.
Acc. A'i te o u te mau motua, le s
p è re s.
Voc. E te mau motua, ù p è r e s ,
p è re s.
Abl. Na o u no te mau motua, d e s
p è re s.
A U T R E S P L U R IE L S
Avec na.
Nom. Na motua, les pères.
Gén. No na motua, des pères.
Dat. I na motua. aux pères.
Acc. A'i na motua, les pères.
Voc. Na motua, ô pères.
Abl. Na na motua, des pères.
Avec ko ua.
Nom.
Ko ua le motua, les pères;
(m. à m . le père et le
père).
Gén. No ko ua te motua, des
pères.
Dat. la ko ua te motua,aux pères.
Acc. Kia ko ua te motua, les pères.
Voc. Ko ua te motua, ô pères.
Abl. Nakoua te motua,des pères.
—
14
—
AUTRE PLURIEL aVOC »MU pUÎ.
Nom, Te mau pui, ko le motua ko le kui, les deux, père et mère.
Gén. No te niait pui, ko te motua ko le kui, des deux, père et mère.
Dat. I le mau pui. ko te motua, ko te kui, aux deux, père et mère.
Aco. Ki te ou te mau pui, ko le motua, ko te kui, les deux, père et
mère.
Voc. E mau pui, ko te motua, ko te kui e, les deux, père et mère.
Abl. Na te mau pui, ko te motua ko te kui. des deux, père et mère.
3. Manière de décliner un nom propre :
Nom. Ko Petero, Pierre.
(Les noms propres n’admettent pas ko à d'autres cas.)
Gén. No Petero, do Pierre.
Dat. la Petero, à Pierre.
Acc. Kia Petero, Pierre.
Voc. Petero e, Pierre.
Abl. No na Petero, de Pierre.
Bien d’autres articles et prépositions pourraient
également entrer dans la déclinaison des noms; mais
un abrégé ne permet pas de tout dire.
CHAPITRE TROISIÈME
D e l'A d je c tif.
Les adjectifs de la langue des Gambier sont
comme les noms : ils n’ont par eux-mêmes ni genre
ni nombre. Ils se placent toujours après le nom ; ex. :
e tagata porotu , un homme bon ; u mau toromiki
a k a e r e e r e , des enfants chéris.
Quelquefois les adjectifs ont, comme les noms, des
redoublements pour donner plus de force à l’idée;
ex. : de porotu qui signifie tout à la fois beau, bon,
bien, on fera porotunoTU, beau, bon, bien par excel
lence.
L ’adjectif prend parfois l’article des noms com
muns ; cela vient de ce qu’un nom est alors sousentendu ; ex. : tikaro ua io, me te porotu me te riria,
pour, tous bons et méchants (sous-entendu : les objets
que l'on doit prendre). Autre ex. : e porotu e riria,
pao ita, bons et méchants, tous ont été punis (sousentendu : ceux qui étaient là).
Tous les adjectifs dans cette langue ne sont guère
que des positifs; ils n’ont point de comparatif de supé
riorité ou d’infériorité. De sorte que pour avoir de
ces comparatifs, il faut avoir recours à des tournures
de phrases; ex. : Pierre est plus grand que Paul; on
pourra traduire : 4° e tagata roa ko Petero, e tagata
poto ra ko P aura ; mol à mot : Pierre est un homme
grand, Paul est un court.
2° E mea roct ko Petero, e mea poto ko Pauro;
mot à mot : Pierre est chose grande, Paul est chose
courte.
3° E mea teitei ko Petero, e mea papapapa ko
Pauro; môme sens qu’au 2°.
4° Na Petero te roaraga na Pauro tepotoraga; mot à mot : c’est à Pierre qu’appartient la hauteur et
la petitesse à Paul.
5° E tagata roa ta Petero e poto ta Pauro ; mot à
mot : l’homme grand est la possession de Pierre et
le petit celle de Paul.
6° E teitei ko Petero, kakore pera ko Pauro ; mot
à mol : Pierre est grand, il n’en est pas ainsi de Paul.
1° Na Petero te tino roroa, kakore ta Pauro; Pierre
a le corps long, Paul ne l’a pas, etc., etc.
En ayant recours aux prépositions me et pe qui
signifient comme, on arrive encore plus près de la
forme du comparatif soit d’égalité, soit de supério
rité ou d’infériorité; ex. : Paul est aussi grand que
Pierre, pe Petero ko Pauro te roa; ou bien : e tagata
roa ko Pauro PE Petero ara noti. — Petero ME Pauro
e tahi huru te roa; mot à mot : Pierre avec Paul ont
la môme taille.
En se servant des mots nunui, nuinunui, on
obtiendrait un superlatif absolu. On les mettrait alors
à la suite du positif. Joint à nunui le superlatif n’ar-
— IG riverait pas cependant au degré de celui qui serait
uni hnuinunui; ex. : porotu, bon, joint à numd fera
porotuïiuxm, très bon; porotu uni à nuimmui fera
p o r o / u N U i N U N L 'i , et signifiera extrêmement lion.
Tapu, saint, sacré, obtient, mais lui seul, son
superlatif au plus haut degré, dans sa jonction au
mot kehekehe; ex. : tctpuke n ekehe j très sacré. (On ne
saurait dire davantage.)
il n’est pas question dans cette langue de super
latif relatif; c’est à peine si l’on arriverait à l’avoir
à l’aide de périphrases; ex. : Marie est la plus sainte de
toutes les femmes, c peata nuinunui ko Maria, iti le
mau toa ke; mot à mol : Marie est une très grande
sainte, les autres femmes le sont peu. Avec les
mots (l) i te arakc, on l’obtiendrait encore, comme
dans ces mots de la salutation angélique : vous êtes
bénie entre toutes les femmes, ko le toa togi hia
- koc i te arake; mot à mot : tu es la femme surtout
bénie.
Il y a plusieurs sortes d’adjectifs.
I Adjectifs possessifs :
Les adjectifs possessifs ou leurs équivalents sont:
SINGULIER
Toku,
mon, ma, mes.
Tokoe,
Ton a,
ton, ta, tes.
son, sa ses.
PLURIEL
To m a to u , to ta to u ,
nos,
notre, les nôtres.
T o k o to u , vos, votre, les
vôtres.
T o ratou , leur, les leurs.
DUEL
T o m a u a , to ta u a , nos deux, les deux
T o k o r u a , vos deux, les deux vôtres.
T o r au a , leurs deux, les deux leurs.
nôtres.
'U 1 te nkaoga ke, i te akatiiga kore... porotu i le (tkâoyct I. e, très
excellent... d'une blancheur à nulle autre pareille ici-bus : e kuokuo i te
ukaUtya kore i te no net,
Akarere suivant un adjectif est superlatif; ex. ; ejioatunni uknrere,
une très grosse pierre ; mot à mot : pierre grosse tout de suite.
Ex. : mon père, toku molua; ta mère, to koe
kni, etc.
Ces adjectifs peuvent aussi être des pronoms;
ex. : ko toku molua tend, cna tokoe e, voici mon
père, voilà le tien. Dans le premier membre de la
phrase toku est adjectif possessif, et dans le second
tokoe est pronom.
R e m a r q u e . — To matou et to manu excluent les
choses appartenant à la personne à qui l’on parle ;
mais to tatou et to laua les comprennent; ex. : to
matou molua , to matou kaiga indiquent le père et
la propriété de celui qui parle, et non de celui ou de
celle à qui il s’adresse. Il en serait autrement de to
tau a molua, to Tau A kuirja, ils indiqueraient que
l’on parle à un frère, et à un copropriétaire.
Au lieu de to koe, on dit mieux to seul devant un
nom sujet, sous-entendu koe ; ex. : ci mai to rima,
donne-moi la main, au lieu de o mai to iîoe rima.
On l’a déjà vu, et on le dira encore : la langue
mangarévienne, comme celle des Grecs, a non seule
ment un singulier et un pluriel, mais elle possède
encore un duel. Inutile de le répéter, elle n’a pas de
genre.
2" Adjectifs démonstratifs :
Les adjectifs démonstratifs, ou leurs équivalents,
sont : nei, tenei, a ... nei; na, ten a, a ... na,
et a ... a n a ; ra, tera, a ... ra, ou; a ... ara,
ou bien : a ... arara; on dit aussi : an a et ara
seuls; et tous signifient : ce, cet, cette, ces. —
Ces adjectifs sont également employés comme pro
noms, ou plutôt, ces mots ne sont plus alors
adjectifs, c’est quand ils n’ont pas besoin d’être
accompagnés d’un nom ; ex. : ko a tagata ra tera-/
inau, ko t e n e i . C’est cet homme-là? Non, c’est
celui-ci. Dans le premier membre de la phrase tera
est adjectif démonstratif, et tenei du second est
pronom démonstralif.
—
-18
—
R em arques . — Tenei, nei, et « ... nei s’emploient
pour désigner des objets proches, et les autres pour
des objets éloignés; ex. : mon habit que voici : toku
mahana nei ; son habit éloigné, tona mahana a r a .
Tend, tera, tena se placent toujours devant le
nom, et nei, na et m toujours après; ex. : c’est cet
homme, ten ei tagata, te r a tagata, t e n a tagata; a
tayata n e i , a tagata RA.
Avec « ... nei, a ... na, « ... ana, « ... ara ra, et
« ... ara, le nom se met à la suite de la particule a
et l’adjectif proprementdit ; c’est-à-dire qu’il rempla
cerait ici les points que j ’ai marqués.
Voici des exemples pour confirmer tout ce qui a
été dit dans ce paragraphe; on dira fort bien : mon
vêtement que voici, toku mahana n ei ; — son habit
que voilà, tona mahana a r a ; — cet homme-ci,
tend tagata. ou bien, ko a tend tagata, ou bien
encore a tagata nei ; — cet homme-là t e n a tagata,
ou: ko tena tagata,ou beaucoup mieux : ko a tagata,
ou bien a tagata a r a , ou : A tagata n.\, ou : a ta
gata a r a r a ; la dernière expression est la plus forte.
3' Adjectifs^'numéraux :
Cette langue a les adjectifs numéraux, soit ordi
naux, soit cardinaux.
Les adjectifs de nombres cardinaux sont : e tahi,
un; e-rua, deux; e toru, trois; e ha, quatre;
e rima, cinq; e ono, six; e hitu, sept; e varu,
huit; e iva, neuf; et rogouru, dix.
Les adjectifs de nombres ordinaux sont les mêmes
que les cardinaux auxquels on ajoute l’article des
noms communs te, ka te, et parfois a te; ex. : te ka
tahi, le premier; le ka rua, le deuxième; te ka toru,
le troisième, etc.
MANIÈRE DE COMPTER
Elle varie suivant les objets à calculer. On dis
tingue deux manières principales de compter :
-
19
—
1“ celle où les dizaines réunies se nomment takau,
et 2° celle où les dizaines s’appellent pana. On
compte par dizaine, rogouru.
Dans la méthode où les dizaines réunies prennent
le nom de takau, deux rogouru, ou deux dizaines,
font un takau (20) et dix takau font un rau (200);
dix rau font un niano (2 000) ; dix mano font un
makiu (20 000); dix makiu font un makiukiu
(200 000) et dix makiukiu font un rnakore (2 000000)
et dix rnakore font un makorekore (20 000 000) et
dix 'makorekore font un tini (200 000 000); dix tini
font un maeaea (2 000 000 000). C’est là que se
termine le calcul mangarévien connu avant l’ère
chrétienne.
Cette dernière manière de compter où les dizaines
réunies sont nommées takau, se subdivise en deux
autres. Si vous comptez les objets en les désignant
un à un, cette méthode se dit tipau tahi (calcul par
un). C’est ainsi que se comptent les hommes, les
bêtes, les reptiles, les oiseaux, les insectes, les
coquillages, les terres, les arbres, les embarcations,
les vêtements, les perles, les étoiles, etc., etc.
Si vous comptez les objets, en les désignant deux
par deux, cette autre manière est nommée tipau rua
(calcul par deux). C’est ainsi qu’on doit compter les
moi (fruits de l’arbre à pain), les feuilles de pandanus
cousues pour couvrir les maisons; les instruments
pour cultiver la terre, les cannes à sucre (tô), etc., etc.
L ’usage seul peut apprendre quels sont les objets
qui doivent se compter au tipau-tahi, et ceux qui le
doivent être au tipau-rua.
Dans la méthode de compter où les dizaines
réunies s’appellent takau, les unités prises une à une
depuis un jusqu’à dix et ce qui reste en sus de la
dizaine, s’appellent touara. Quand le takau n’est pas
complet, les dizaines sont nommées encore rogouru
touara. Ce mot touara signifie, à proprement parler,
reste.
20
—
Dans la numération où les dizaines réunies por
tent le nom de pana, deux rogouru ou dizaines font
un pana (20); deux pana font un lataua (40),
deux latana font un carn (80 : huit fois dix); puis
on dit un carn (80), deux varu (100), trois varu (240),
ou : e talii varu, erna varu, e torn varu, jusqu’à dix
varu, c’est-à-dire 800; après ce nombre il n ’y a plus
d’expression pour aller plus loin; parce qu'ils
n’avaient pas d’objets à leur usage journalier pou
vant dépasser ce chiffre. — Dans cette numération
où les dizaines réunies se disent pana, les unités
depuis un jusqu’à dix, et ce qui reste d’unités com
plètes après les dizaines, s’appellent tanga, c’est-àdire, objets qui vont de paire. S ’il n’y a pas assez
d’objets pour compléter le tanga, ces objets qui
restent s’appellent alors louant, comme ci-dessus,
lie même aussi, si après avoir compté un tataua, il
restait un pana tout seul, il serait désigné pana
louant.
Le tanga est parfois composé de deux objets
seulement, comme on vient de le voir dans le tipau
rua. D’autres fois, il est composé de quatre objets,
comme par exemple quand on compte des mer para,
fruits mûrs de l'arbre à pain, ou des eke (poulpes)
que des particuliers viennent de pécher. Le tanga
est composé de huit objets réunis, quand ou compte
des met apaku, (les premiers ou primeurs de ces
fruits), ou les premiers vke (poulpe) que l'on doit
porter au togoili (propriétaire), comme tribut, parce
qu'ils sont les premiers péchés.
On ne doit pas se servir inconsidérément de ces
deux mtuùèresdecompter, en prenant indifféremment
l'une pour l'autre. U est des objets qui demandent
qu'on emploie ta numération où les dizaines sont
énoncées (v»r takan, et d'autres qui demandent celle
où elles soûl dites patin. L'usage seul est encore ici
le guide que nous ayons à suivre. U en est de meme
des tanga.
—
21
Depuis l’introduction du christianisme, nous les
faisons compter par dizaines simples; mais ils ont
longtemps conservé leurs anciennes manières de
compter.
Tiki, titiki, titoko devant les noms de nombre
lahi, m a, toru, etc., sont encore un genre de compter
dont il est bon de faire ici mention, d’autant plus
qu’il est resté en usage parmi eux.
Tiki entraîne avec lui le sens de distribution, et
signifie chacun; ex. : t i k i lalii, t i k i rua, chacun un,
chacun deux, etc.
Titoko s’emploie aussi; mais quand il s’agit de
distribution, il a le sens de pour; ex. : titoko lahi,
titoko rua, pour un, pour deux,etc.; titoko Uni veut
dire pour tout le monde; ainsi dit-on dkavaragci
titoko Uni, le jugement général.
Titiki s’emploie quand on compte les mois de la
grossesse, et ceux qui suivent immédiatement la
naissance de l’enfant. Il entraîne avec lui le sens
de : il en est à ... elle en est à ... et communique au
nombre qui l’accompagne la force d’un nombre
ordinal, sans que le nom du mois soit exprimé;
ex. : t i t i k i lahi, t i t i k i rua, t i t i k i toru, etc., il
ou elle en est à son premier, deuxième, troisième
(mois), etc., etc.
De nos jours, les gens ne comptent que par
dizaines simples, et ne se servent plus guère du tipau
rua (du calcul par deux). En conséquence le rau
d’aujourd’hui signifie '100, et dix rau 1000 seu
lement.
Ils paraissent avoir adopté la numération par
dizaines en comptant les doigts de leurs deux mains :
ils avaient ainsi le rogouru 10; puis en y joignant
ceux des deux pieds ils avaient le pana, le takau, la
vingtaine, puis ils continuaient leur calcul sur leurs
doigts.
■
m
CHAPITRE QUATRIÈME
Du P ro n o m .
Los pronoms se divisent en pronoms person
nels, possessifs, démonstratifs, relatifs, interrogatifs
et indéfinis.
1° Des pronoms personnels:
Tenant la place du nom, les pronoms en général
suivent, tant pour l’article que pour les prépositions
qui les régissent, les mêmes règles que les noms
propres qu’ils représentent.
R e m a r q u e . — Les pronoms personnels et les
pronoms possessifs ont les trois nombres des Grecs :
le singulier, le pluriel et le duel. Le duel est très
curieux et digne de l’attention des linguistes.
Les pronoms de la première personne sont : au,
au nominatif, et k u , îi tous les autres cas du singulier. Au pluriel, ils sont : tatou et m atou, et au
duel : tau a et m aua; ex. :
SINGULIER
PLURIEL
Nom. Ko ou. je ou moi.
Gén. Xo lot. de moi.
Dat. In liu, à moi.
Acc. Kin ku, m o i.
Nom. Ko tatou, matou, nous.
Gén. A'o tatou, matou, de nous.
Dal. la tatou, matou, à nous.
Aco. Kia tatou, kia matou, nous.
11 n'y a pas de vocatif.
Abl. Xa ku. de moi.
Il n'existe pas de vocatif.
Xa tatou, ua matou, de nous.
Abl.
DUEL
Nom. Ko taua, maua, nous deux.
Gén. Xo taua. maua. de nous deux.
Dat. la taua, maua, à n o u s d e u x .
Acc. Kia taua, maua. n o u s d e u x .
Point de vocatif.
Abl.
\a loua, na maua, de nous deux.
f
t
l|
;
—
23
—
R em a r q u e . — Talon el lava comprennent la per
sonne à qui l’on parle, et maton, maua l’excluent.
Les pronoms de la deuxième personne sont à
tous les cas, koe pour le singulier, kotou pour
le pluriel, et korua pour le duel; ex :
PLURIEL
S IN G U L IE R
Nom. Ko l;oc, toi.
Gén. Ko koe. de toi.
Dat. la koe. à toi.
Acc. Kia koe. toi.
Voc. F. koe, ô toi.
Abl. Na koe, de loi.
Nom. Ko kotou, v o u s .
Gén. :Yo kotou. d e v o u s .
Dat. la kotou, k v o u s .
Acc. Kia kotou, v o u s .
Voc. K kotou, ù v o u s .
Abl. Na kotou, de v o u s .
D U EL
Nom. Ko korua, v o u s d e u x .
Gén. No korua. do v o u s d e u x
Dat. la korua. k v o u s d e u x .
Acc. Kia korua, v o u s d e u x .
Voc. K korua, ô v o u s d e u x .
Abl. V a korua, de v o u s d e u x .
Les pronoms de la troisième personne sont : ia
na pour le singulier, ratou pour le pluriel,
raua pour le duel ; ex. :
et
A U T R E SIN G U L IE R
S IN G U L IE R
Nom. Koia, l u i , e lle .
Gén. No ia, de lu i , d 'e lle .
Dat. la ia, k l u i , à e lle .
Acc. Kia ia. le , l a , lu i.
P o in t d e v o e a t if.
Abl. Na ia. de lu i , d 'e lle .
Nom. Ko na, l u i , e l le .
Gén. No na, de lu i. d 'e lle
Dat. la va, k l u i , à e l le .
Acc. Kia na, lu i . e l le .
P o in t de v o e a t if.
Abl. Na na, de l u i . d 'e lle .
P L U R IE L
Nom. Ko ratou, e u x , e lle s , i ls .
Gén. No ratou. d 'e u x , d ’e lle s .
Dat. la ratou, à e u x , à e lle s .
Acc. Kia ratou, e u x , e lle s .
P o in t d e v o c a t if
Abl. Na ratou. d 'e u x , d 'e lle s .
et
—
24
—
DUEL
Nom. Ko raua, e u x d e u x , e lle s d e u x .
Gén. JYo raua. d 'e u x d e u x , d 'e lle s d e u x .
Oat. la raua. ;i e u x d e u x , à e lle s d e u x .
Acc. Kia raua. e u x d e u x , e l le s d e u x .
Point de vocatif.
Abl.
S a raua. d 'e u x d e u x , d 'e lle s d e u x .
2 Des pronoms possessifs :
Lesadjectifs possessifs, dont nous avons déjà parlé,
deviennent pronoms, quand ils ne sont pas unis au
nom. Leur déclinaison suit la règle des noms com
muns pour les prépositions qui les régissent, à tous
les cas autres que le nominatif et le génitif; dans ces
deuxdernierscas, elle suit la règle des noms propres.
On dira donc :
A u Nom. Ko toku. le m ie n , la m ie n n e , le s m ie n s , le s m ie n n e s .
A u Gén. So toku. du m ie n , de la m ie n n e , d o s m ie n s , d e s m ie n n e s .
Mais on dira :
A u Dat.
A l'Acc.
A l'Abl.
J toku. a u m ie n , à la m ie n n e , a u x m ie n s , a u x m ie n n e s .
Ki toku. le m ie n , la m ie n n e , le s m ie n s , le s m ie n n e s .
\a toku. du m ie n , d e la m ie n n e , d e s m ie n s , d e s m ie n n e s .
3" Des pronoms démonstratifs :
Ces pronoms sont, pour désigner les objets rap
prochés : Am enei, a m ea nei, tenei ; et pour
désigner les objets éloignés : A m ean a, a m ea
ra, ten a, tera. On peut encore y ajouter comme
additionnel : ra, ara, an a, a n a ra, arara,
comme il a été dit à l’article des adjectifs démons
tratifs, quoique sous un jour un peu différent. Ces
pronoms répondent exactement à ceux du français :
Celui, celle; ceux, celles; — celui-ci, celle-ci; ceuxci, celles-ci; — celui-là, celle-là; ceux-là, celles-là.
La remarque à faire sur ces pronoms démonstra
tifs, pour ce qui est de l’article ko, koi, est la même
—
25
que pour les pronoms possessifs, c’est-à-dire qu’au
nominatif, ils prennent cet article, bien qu’ils
puissent facilement s’en passer : ex : lenei, ou ko
tend, ko tenu, koi tenu indifféremment, celui-ci,
ceci, ceux-ci, celle-ci, celles-ci, celui-là, cela, ceuxlà, celles-là.
On dirait mieux encore : koi tend, koi leva, KOI
iena, par abréviation, pour koia tend, koia tera, koia
loua; mais cette nouvelle forme entraîne avec elle
le sens de : c’est ou ce sont; ex. : koi tend, c’est
celui-ci, etc.
4 Des pronoms relatifs :
Ces pronoms sont :
l" t e ; ex. : Dieu qui a tout créé est donc puis
sant, ko te Etna TE i aya l;i le mau tiatoya un, e
mca mana reka ; c’est moi qui ai appelé, ko an te i
poro.
2° n a... i devant un nom ou un pronom per
sonnel soif singulier, soit pluriel, est aussi une
espèce de pronom relatif; il en est du moins l’équi
valent; ex. : c’est Dieu qui a tout fait, na le
Etna i aya ki te mau tiatoya ua; c’est moi qui ai
parlé, na ku i takao; c’est lui qui a prié, na na. i
pure. Na signilie ici de la part de, et précède le
sujet du verbe.
3° a devant un antécédent tient encore lieu
d’un pronom relatif; ex. : Dieu qui a fait toutes
choses est donc puissant, a te Etna i aya ki te mau
tiatoya ua, e mea mana reka: — agis donc aussi toi
qui parles tant, ka aya ua a koe c takao akanui : lui
qui s’est irrité, qu’il se taise, koi\ nana i riri ka
muta.
Si l’antécédent est un singulier des pronoms per
sonnels de l r" ou de 2" personne, on peut ne pas dire
na na, mais bien répéter le pronom qui sert d'anté
cédent, et s’exprimer avec na ku, na koe: ex. : moi
qui ai fait, au xaku i aya: toi qui parles tant, tais-
—
26
—
toi, koe, x a k o e e lakao a k a n u i ana, ka mutu. Ou
bien : an taku i aga; koc ta koe e lakao akanui ana ka
mutu koe ; ou bien encore : te Etua tana i aga ki te
vagi me le kaiga, c mana relta; au tana i aga... koe
tana e takao, ka muta koe, Dieu qui a fait le Ciel et la
terre est donc puissant; moi celui qui ai travaillé...
toi, celui qui parles, tais-toi.
Si l’antécédent est au pluriel, na se met devant
raton pour exprimer le qui relatif, et si l’antécédent
est au duel, na se place devant rana; ex. : les hom
mes qui cherchent trouvent, na te tagata NA raton e
ketu ana e varaka; Pierre et Paul qui ont prêché
l’ Evangile ont été martyrs, ko Petero kona ko Pauro
n a raua i luku ki te Evagerio ku maralirio liia. On
peut encore dire : n a te tagata ta raton e ketu e
varaka... NA Petero kona ko Pauro i luku ki te
Evagerio ku maralirio liia.
Si l’antécédent est un pluriel de pronoms per
sonnels, na se met devant ces mêmes pronoms plu
riels; ex. : vous qui pleurez, réjouissez-vous, kotou,
NA kotou c meimata ana, ka urnreka ; eux qui pleu
rent seront consolés, raton na raton e meimata ana,
ka urnreka a i; nous qui pleurons, nous serons con
solés, tatou n a tatou e meimata ana, ka urnreka ai;
vous qui pleurez, serez consolés, kotou n a kotou e
meimata ana ka urnreka a i; vous deux qui pleurez,
vous vous réjouirez, ko rua e meimata ana ka urn
reka a i; nous deux qui pleurons serons consolés;
tana NA tana e meimata ana ka urnreka ai ; eux deux
qui pleurent se réjouiront, rana n a rana c meimata
ana ka urnreka ai.
. j
Nous avons dit que te, (qui relatif), peut se
retrancher; il en est ainsi de na na, ta na, na raton,
to raton, na kotou, la kotou,, na tana, la tana, etc.,
qui peuvent très bien ne pas être exprimés, ex. :
Pieu qui a fait, le Etna i aga; Dieu qui a parlé, te
htua i takao ; les hommes qui cherchent, na te tagata
c ketu ketu ana; Pierre et Paul qui ont prêché, ko
l'etero me Pauro i tuku; vous qui pleurez, consolezvous, kotou c meimata ana, ka maeiei.
4° n a , signe du génitif est un équivalent du
qui relatif placé devant tous les pronoms que nous
venons de voir; ex. : Dieu qui a fa it..., tournez ainsi :
Dieu dont l’action a été de faire... le Etna no na le
aga ki te vagi me le kaiga; Pierre qui a ce livre, ko
l'etero no n a lenci puputakao, Pierre de qui est ce
livre.
5° ia , signe du datif est également l’équivalent
du qui relatif mis devant tous les pronoms précités;
ex. : Dieu qui a fait le Ciel et la terre, employez la
tournure : Dieu à qui il appartint de faire le Ciel et
la terre, te Elua IA na te aga ki le ragi me te kaiga:
Pierre qui a ce livre, dites à qui appartient ce livre,
l'etero ia na tenci puputakao ; Paul qui parle, expri
mez-vous ainsi : Paul qui a la parole, Pauro ia va
te takao.
P r em ièr e rem arque . — On retranche le plus
souvent les qui relatifs que l’on vient de voir.
D e u x ièm e rem ar qu e . — Le verbe qui suit le
pronom relatif ou son équivalent prend fréquemment
i quand il est au passé, et ka et e, mais surtout ka,
lorsqu'il est ail futur.
T roisième rem ar q u e . — Les équivalents des
pronoms relatifs pour exprimer (/ne sont : a, to, na,
ta, no, ia, i le, avec le participe passé; a lient positivement lieu du que relatif et demande un verbe
actif; ex. : Le Ciel et la terre que Dieu a faits, te rugi
me le kaiga A le Elua i aga; la maison que Paul a
bâtie, le hare A Pauro i akaiu; la muraille que le
peuple a relevée, te kato a te hu i akatu akahou.
On emploie aussi te, soit que le verbe soit actif,
soit même qu’il soit passif; ex. : le Ciel et la terre
que Dieu a faits, le Ragi me le kaiga t e i aga te Etna:
ou bien : le Ragi me le kaiga t e i aga Ida e le Elua:
la muraille que Paul a bâtie, te kato te * i hakatu
Pauro, ou bien : te kato t e i liakatu Ida e Pauro.
28
6° na et ta tiennent encore lieu de que relatif
et veulent le verbe à l’actif; ex. : le Ciel et la terre
que Dieu a faits, le Ragi me te kaiga na . te Etna, ou :
ta te Etna i aga; la prière que vous avez faite, te
pure n a , ou TA kotou i pure.
T no ia et i te (ta devant les noms propres et
les pronoms personnels, et i te devant les noms
communs, sont pareillement un équivalent du que
relatif, mais avec changement du verbe, ex. : le
Ciel que Dieu a fait est beau, le vagi no te Etna te
aga e porotu, mot à mot : le Ciel de Dieu le travail
est beau; la maison que fait le peuple est solide, le
hâve i te lia te aga e oko, mot à mot, la maison au
peuple le travail est solide; ou bien encore avec le
verbe môme : te luire i te lin e aga afia e oko, mot
à mot : la maison au peuple qui travaille est solide.
8" Comme pour le relatif qui, on peut obtenir le
relatif que, même sans a le, na, ta, no, la, i te, ex. :
le Ciel et la terre que Dieu a faits, le rugi me te kaiga
te Etna i aga, mot à mot : le Ciel et la terre Dieu a
faits ; la prière que tu fais, le pare koe e pure nei,
mot à mol : la prière tu pries.
E x c e p t io n . — Te n’est indispensable que quand
on parle de nourriture.
9° Le participe passif peut aussi être l’équivalent
d’un que relatif; ex. : le manioc qui a été planté est
très vigoureux, le manioko tanu Ida e rito nui, mot
è mol, le manioc planté est sans tache.
Les pronoms relatifs du français g, en, et aussi
où, si l’on peut le nommer ainsi, se rendent parfai
tement en langue mangarévienne; ex. : j ’en mourrai,
e male au i, reira, ou met reira, mot à mot, je mour
rai là, ou de là; cette nourriture est bonne, j ’y
goûterai, e kai porotu tenu, ka logi au kia na, ou
tout simplement : ka logi au, mot à mot : cette
nourriture est bonne, que je la goûte, ou, que je
goûte ; j %n mangerai, ka kai te tahi valu ona au,
ou, plus simplement, ka kai au, mot à mot : que je
29
—
mange quelque morceau d’elle, ou, que je mange;
le lieu où je vais, le valu au ka ao nci au, mot à
mot, le lieu moi, que j ’aille moi ; l’époque où nous
vivons, te pokiaga tatou e ora nci, ou plus élégam
ment, te pokiaga o tatou nci, mot à mot : l’époque
nous vivons, ou, l’époque de nous autres.
5 Des pronom s in te rro g a tifs (1):
Soit que l’on interroge, soit qu’on ne le fasse
pas; mais surtout quand il y a interrogation, on
ajoute très bien Icnci, tenu et leva, aux pronoms a
mca nci, a mea ra, avec l’article ko; ex. : ko amcnci
tend? est-ce celui-ci, mot à mot, c’est ceci celui-ci? ou,
sans interroger : c’est ceci celui-ci. Il est superflu
de dire que ces phrases s’emploient indifféremment,
au singulier comme au pluriel. Il en serait autre
ment si l’on y mettait la marqué du pluriel ; car elles
ne pourraient plus être entendues pour le singulier;
ex. : ko a si a u mea nci tcnei ? ko a man mca ra
tenu-? etc., etc., mot à mot : ce sont ces choses-ci,
celles-ci? ce sont ces choses-là, celles-là?
6 Des pronom s in d é fin is :
On ne se dit pas en langue mangarévienne, mais
il est très bien rendu en évitant de donner un sujet
au verbe, ex. : on frappe à la porte, c pokerckere
ana i le puta, ou ki le put a, est frappé à la porte,
ou est frappée la porte.
Quand le verbe est au passé, on prend plus
élégamment la tournure positive; ex. : on frappe à
(1) A hi a i ? A h i ai a i? * ont îles pronoms interrogatifs qui signifient :
qui l'a «lit? qui le dira? A h i ai r a ? signifie la même chose, mais avec
plus «le force. On répond à cette demande par : a hia hu votif a hia
atea, a hia hoc, a hia hotou, a hia roua, a hia raton, ou a hia raton a
r a ? c'est moi-même, c’est un tel, c’est toi, c’est vous, ce sont eux. Tous
les pronoms accompagnés d’une interrogation deviennent pronoms
interrogatifs même à tous les cas: ex. : qui est-cc? ho ai r u ? île qui
est-ce? no ai r a ? à qui est-ce? hia ai ra ? etc., etc.
— :30 —
la porte, leu pokerekere hia te ptila, mot à mot : la
porte fut frappée.
Quiconque se rend par a tagata, a liu; et si le
verbe est au présent ou au futur, on a recours à la
particule lui; si au contraire le verbe était au passé,
on .emploierait t; ex. : quiconque agit, agira de la
sorte, sera puni, a t a g a t a , a hu lui aga pera, ku
pao, mot à mot : l’homme.qui agira, les gens qui
agiront de la sorte sera, ou seront punis ; quiconque
a agi de la sorte sera puni : A t a g a t a i aga pera,
ou A 11u i aga pera, ka pao.
Le pronom indéfini personne se traduit par : pas
un seul homme, pas une seule femme : kakore le
tagata e tahi, kakore te veine e talii.
CHAPITRE CINQUIÈME
Du V e r b e .
11yaciuqsortesde verbes : le verbe être, le verbe
avoir, les verbes actifs, les verbes p assifs et les
verbes neutres. Les verbes passifs sont employés
surtout au passé. Les verbes actifs sont ceux qui
ont un régime direct. Les verbes neutres sont ceux
qui ne peuvent avoir de régime direct, comme topa.
tomber. Les verbes passifs, surtout au passé, ne sont
que le verbe actif que l’on fait suivre de la particule
du passif ia ou hia, ex. : vous avez été aimé de votre
père, ku akaaroha hia koe e to koe motua ; ku dési
gnant le passé, akaaroha, aime, ia marque du passif,
koe, toi, e par, to koe ton, motua père. Pour les
autres temps au passif en notre langue, il est préfé
rable de les tourner en actifs, comme il suit : vous
ôtes aimé de votre père, il vaut mieux dire : votre
père vous aime, e akaaroha ana to koe motua khi
koe; e, signe du présent de l’indicatif avec la parti
cule uiui qui suit le verbe, akaarolia, aime, lo koe
m oitié, ton père, kiakoe, toi.
Les verbes peuvent revêtir trois formes, comme
il suit : apdi, porter, apâi apâi, aapdi. La première
forme est le verbe radical. Le langage absolument
correct, qui se perd de nos jours, ne la mettait que
dans la bouche d’une ou de deux personnes seule
ment : eapàiana au, je porte; e apâi ana ruait a, nous
portons nous deux. La seconde forme, usitée aussi
dans la bouche de une ou de deux personnes, marque
une action réitérée, ou plus longue, ou plus forte;
ex. : tagâla kdikdi, homme qui mange souvent, ou
qui mange beaucoup, ou qui mange longtemps, ce
sont les circonstances et le sens de la phrase qui
indiquent le sens donné par l’individu qui parle.
Cette seconde forme n’était encore usitée que dans
la bouche de une ou de deux personnes, bien qu’aujourd’hui on y fasse moins attention. Dans la troi
sième forme, le redoublement, quand le sujet du
verbe est au pluriel se prend de la première lettre,
si c’est une voyelle qui commence le verbe radical,
et de la première syllabe, si le verbe radical commence
par une consonne; par ex. dans apdi, porter, si le
sujet de ce verbe est au pluriel, on dira Aapdi,
comme il suit : mes domestiques apportent, e Aapdi
niai ana loku ni au katâhutâhu ; les voleurs me ser
rent la gorge, e NAnati niai ana te mau kamo ki loku
turnu kao. Celte troisième forme n’est usitée que
quand le sujet est trois personnes et au-dessus. Ces
dans ces trois formes des verbes que consistent leurs
redoublements.
Si une préposition, ou un verbe, ou tout autre
mot entre dans la composition d’un verbe, ce ne
sera point sur le mot associé au verbe que tombera
le redoublement ; par ex. dans le mot akandna, com
posé de aka signifiant attentivement, et de ruina,
voir, ce ne sera pas sur aka que tombera le redou-
32
—
blement, mais sur nàna; ainsi on dira akanâna,
akandnandna, voir attentivement.
Quand le verbe est court et ne commence pas
par une h, comme dans èko, êkov.KO (se lamenter)
sera le redoublement. Si au contraire, le verbe
radical est long, ou lorsqu’il commence par une h, on
ne répète pas la première syllabe pour seconde forme
où l’on dira hirnemene.
Comme on le verra, les verbes de la langue de
Mangaréva peuvent presque tous avoir tous les temps
de nos verbes, quoique parfois, il soit plus louable
de prendre des tournures pour les remplacer : la
clarté du langage y gagne dans bien des cas. Nous
sentons nous-mêmes en français que l'élégance est
ennemie de certains temps de nos verbes.
PRÉSENT DE L’INDICATIF
Bans ce temps le verbe est précédé de la parti
cule e, et il est suivi de la particule dna, ainsi qu’il
suit : e akaaroha a x a au, j ’aime. Le verbe est donc
mis entre les deux particules e et dna; et le sujet
du verbe au, moi, suit dna. Le roi aime son peuple,
E akaarolia a x a te akariki ki loua hu, le verbe akaa
roha est donc toujours entre les particules e et dna,
et le sujet du verbe akariki (le roi) précédé de son
article le vient après'la particule dna, ki marque
l’accusatif dans ce cas ; tona, son, hu, peuple, régime
direct toujours placé à la suite du sujet du verbe.
—
33
—
aspirer à, prétendre fortement; uni, s’accoutumer,
devant lesquels on met kua.
Ku se place également devant tous les verbes
dont la lettre initiale est e, excepté les cinq verbes :
ère, marcher; èke, monter, s’écrouler; êti, déchirer;
êva, défendre ; êmo, s’arracher, devant lesquels on
met kua.
Ku se met encore devant tous les verbes dont la
lettre initiale est i, excepté dans : ini, réciter; iko,
ôter, priver; ita, être collé, qui se colle; ira, n’être
pas timide dans ses regards; înu, boire; îga, tomber,
devant lesquels on met kua. Ku se place également
devant tous les verbes dont la lettre initiale est o,
excepté dans : ôra, vivre ; ôta, manger cru; opo, sur
veiller; okc, avoir faim; ôno, attiser, entretenir un
feu; ôro, aiguiser; oti, être fini; oki, revenir,
retourner, devant lesquels on met kua.
Ku se place encore devant les verbes dont la
lettre initiale est u, excepté dans les dix suivants :
ûra, brûler; ûru, être vigoureux, en parlant des
arbres et des plantes; ûna, cacher; ûga, envoyer;
ûla, transporter par mer; ai, demander, s’informer;
uku, cueillir, ramasser; mm, boire ; ulù, éteindre
un feu avec de l’eau ; ûe, chasser un fermier, devant
lesquels on met kua. Ku se place de même devant
tous les verbes de deux syllabes diphtongues et de
trois syllabes dont la lettre initiale est h; ex. :
liitike, éprouver une surprise; ku hitike au, j ’ai été
surpris.
A h se met devant tous les verbes de trois syllabes
ou plus dont la lettre initiale est k.
Ku se place en général devant tous les verbes qui
ont plus de deux syllabes.
Kua se met devant tous les verbes d’une ou de
deux syllabes, excepté koa, pleurer, devant lequel
il faut mettre ku, si ces syllabes ne sont pas
diphtongues. Très peu font exception et prennent
ku, comme nànâ, voir; kdka, être rouge; papa,
3
—
34
éclairer, en parlant de la lune, et très peu d’autres,
ku nâna au, j ’ai vu.
Kû et kûa ne sont jamais usités au parlait des
verbes dans les phrases incidentes.
J , qui peut être considéré comme qui relatif, et
comme simple marque du parfait, se met toujours
dans les phrases incidentes, et parfois devant le
parfait d’une phrase courte, et en réponse à une ou
à d’autres phrases qui précèdent.
FUTUR
Le verbe au futur simple est toujours précédé de
ka, et suivi de cti; ex. : ka küi ai au, je mangerai.
Ka, marque du futur ; hai, manger ; ai, seconde
marque du futur toujours employé avec ka ; au, je,
moi.
FUTUR PASSÉ
Le futur passé n’est usité que dans les phrases
incidentes. Le verbe en ce temps est précédé de i et
suivi de ai, ainsi qu’il suit : J.-C . dira à ceux qui
auront fait la volonté de son Père, ka ki mai ai IetuKirito ki a hu i taohi ai ki le tiaga no tona Motua :
ka, marque du futur; ki mai, dire; ai, marque du
futur avec ka ; Ietu-Kirito, Jésus-Christ, sujet du verbe
dire; ki marque du régime indirect; «pronom défini ;
hu, ceux ; i, qui relatif, et marque avec ai qui vient
après le verbe; ki, suivi de le, article, marque de
l’accusatif ; tiaga, volonté ; no, de, marque du génitif ;
tona, son; Motua, Père.
IMPÉRATIF
11 n’y a pas de première personne au singulier.
Dans ce temps, le verbe est toujours précédé de ka et
toujours suivi du substantif ou du pronom ; ex. : tra
vaillez, ka aâgakotou; ka marque l’impératif; aâga
travaillez ; kotou, vous, pronom venant après le verbe.
PRÉSENT DU SUBJONCTIF
Dans ce temps le verbe n’est guère usité que pour
la première personne clans les deux nombres. Ka se
place toujours devant les verbes au présent du sub
jonctif, et les substantifs et les pronoms se mettent
toujours après le verbe : ka ao au, que j ’aille. Ao
est le verbe, au est le pronom. K a a do tatou ki Pari,
que nous allions à Paris. Le verbe âo du premier
exemple redouble la première lettre dans le second
exemple, parce que nous, sujet de ce verbe, est au
pluriel.
Si l’on ajoute mèa avant le verbe, pour lors le
subjonctif est applicable à toutes les personnes de ce
temps ; ex. : mea koc ka ao ki te agaaga, il faut que
tu ailles travailler. Dans ce dernier cas, c’est une
tournure qui ne manque pas d’élégance, le pronom
change de place : il se met entre mèa et ka qui
précède le verbe.
INFINITIF
L’infinitif seul n’est usité qu’après un adjectif, et
pour lors on met l’article te devant le verbe employé
substantivement sans pourtant avoir la forme du
substantif, comme dans : mea porotu te ère, il est bon
de se promener ; le, article le ; ère, promener ; mea
porotu, bonne chose. — Ce même infinitif se place
encore après un substantif, mais alors il est pris
adjectivement : taç/ata ère; tagata, homme; ère,
marcher, cet homme marche. Dans ce dernier cas,
l’infinitif ère peut se rendre en français par le parti
cipe présent.
PARTICIPE PRÉSENT
Dans le participe présent on donne parfois au
verbe la forme du substantif en ajoutant ga à ce
verbe. Sous cette forme le participe est toujours
précédé de la particule i et de l’article te, comme il
—
36
—
suit : i te ercGA alu ki Magareva, ku tulaki au Ma
Pelero, en allant à Mangaréva je rencontrai Pierre :
i te êrega, en allant, êrega vient du verbe ère auquel
on a ajouté ga que l’on donne alors comme forme
au participe présent.
Quand deux parfaits viennent l’un après l'autre,
comme dans cet exemple : Jésus prit la parole et leur
dit, on peut traduire le second parfait par le parti
cipe présent, et dire : Jésus parla en disant : ku
takao Ictu i loua ki g a alu. Kiga vient de ki, parler.
De nos jours, les redoublements dans les verbes
sont moins souvent usités qu’autrefois ; aussi nous
contenterons-nous d’en donner deux exemples, lais
sant un instant les conjugaisons détaillées.
Quand le verbe radical n’est que d’une ou de deux
syllabes, il se répète en entier pour la seconde forme ;
ex. : viki, courir.
INDICATIF PRÉSENT
SINGULIER ET DUEL
E viki ana
au, ou maiia ou laila, je cours, ou nous courons nous
—
—
line, ou korua, tu cours, ou vous courez tous les deux.
lara, ou raua, il ou elle court, ils ou elles courent
deux.
tous les deux ou toutes les,deux.
PLURIEL GÉNÉRAL
E viviki ana
—
—
tatou, nous courons tous ou toutes.
kolou... vous courez tous ou toutes.
ratou... ils ou elles courent tous ou toutes.
PLURIEL EXCLUSIF
E viviki ana
—
—
matou, nous courons.
kolou, vous courez.
ratou, ils ou elles courent.
PARFAIT
SINGULIER ET DUEL
Ku viki a u , ou m aua, ou lo u a , j ' a i c o u r u , o u n o u s a v o n s co u ru
to u s d e u x ou t o u te s d e u x .
—
31
Ku viki k o e , ou k o r u a , tu as couru, ou vous avez couru tous
deux ou toutes deux.
fera ou ratta, il ou elle a couru, ou ils ou elles ont
couru tous deux ou toutes deux.
—
PLURIEL GÉNÉRAL
Ku viviki ta to u , nous avons couru tous ou toutes.
PLURIEL EXCLUSIF
Ku viviki m a to u , nous avons couru.
—
k o to u , vous avez couru.
—
r a to n , ils ou elles ont couru.
FUTUR SIMPLE
SINGULIER ET UUEL
Ka viki ai a u , ou m a u a , ou ta u a , je courrai, ou nous courrons
tous deux ou toutes deux.
—
k o e, ou k o r u a , tu courras, ou vous courrez tous deux
—
ter a, ou r a u a , il ou elle courra, ou ils ou elles cour
ou toutes deux.
ront tous deux ou toutes doux.
PLURIEL GÉNÉRAL
Ka viviki ai ta to u , nous courrons tous ou toutes.
PLURIEL EXCLUSIF
Ka viviki ai m a to u , nous courrons.
—
k o to u , vous courrez.
—
ratou, ils ou elles courront.
FUTUR PASSÉ
usité clans les phrases incidentes.
I viki al au, ou maua, ou taua, j'aurai couru moi, ou nous
aurons couru toi et moi, ou lui et moi.
—
—
koe, tu a u r a s c o u r u .
k o ia , il ou elle aura couru.
PLURIEL GÉNÉRAL
l viviki ai ta to u , nous aurons tous ou toutes couru.
—
38
—
PLURIEL EXCLUSIF
1 viviki ai
—
—
matou, nous aurons couru.
kolou, vous aurez couru.
raton, ils ou elles auront couru.
M odèle de conjugaison p o u r les verbes
de tro is syllabes.
INDICATIF PRÉSENT
SINGULIER E T DUEL
E himene ana
an, ou maua, ou taxa, je chante, ou nous chantons
lui et moi, ou toi et moi.
/roc, ou korua, tu chantes, vous chantez vous deux.
tera, ou raita, il ou elle chante, ou ils ou elles
chantent eux ou elles deux.
PLURIEL GÉNÉRAL
E hihimene ana
tatou, nous chantons, tous ou toutes.
E hihimene ana
—
matou, nous chantons.
liolou, vous chantez.
raton, ils ou elles chantent.
PLURIEL EXCLUSIF
—
PARFAIT
SINGULIER ET DUEL
Ku himene au, ou maua, ou loua, j ’ai chanté, nous avons chanté
nous deux.
—
koe, ou korua, tu as chanté, ou vous avez chanté vous
doux.
—
tera, leuia ou raua, il ou elle a chanté, ou ils ou elles
ont chanté eux ou elles doux.
PLURIEL GÉNÉRAL
Ku hihimene
tatou, nous avons chanté, tous ou toutes.
PLURIEL EXCLUSIF
Ku hihimene
—
—
matou, n o u s a v o n s c h a n t é , n o u s , p a s v o u s .
kolou, vous avez chanté.
ratou, ils ou elles ont chanté.
—
39
—
FUTUR SIMPLE
SINGULIER E T DUEL
Ka himene ai
au, ou niaua, ou laua, jo chanterai, ou nous chan
—
koe, ou korua, tu chanteras, ou vous chanterez
terons nous deux.
vous deux.
tara, ou koia, ou raua, il ou elle chantera, ou ils
ou elles chanteront eux ou elles deux.
PLURIEL GÉNÉRAL
Ka hihimene ai
tatou, nous chanterons tous ou toutes.
PLURIEL EXCLUSIF
Ka hihimene al
—
—
matou, nous chanterons, pas vous.
kolou, vous chanterez.
raton, ils ou elles chanteront.
IMPÉRATIF
SINGULIER ET DUEL
Ka himene
—
koe, ou kurua, chante, ou chantez vous deux.
fera, koia, ou raua, qu'il ou qu'elle chante, ou qu’ils
ou qu'elles chantent eux ou elles deux.
PLURIEL GÉNÉRAL
Ka hihimene
tatou, que nous chantions tous ou toutes.
PLURIEL EXCLUSIF
Ka hihimene
—
—
matou, chantons, nous, pas vous.
kolou, chantez.
ralou, qu'ils ou qu'elles chantent.
Ün peut dire avec plus de force et d’élégance :
Kuc, korua, tatou, laua, ka himene, etc., toi, vous deux, chantez:
nous tous, nous deux, chantons.
SUBJONCTIF
Ka himene au.
On peut conjuguer ainsi ce temps à toutes les
— 40
personnes avec ka; mais la forme de beaucoup la
plus élégante est la suivante :
Mca au, ou maua ou taua ka Itimenc, il faut que je chante, ou
que nous chantions tous ou toutes les doux.
Mca kae, korua ka liimene, il faut que tu chantes, ou qu ils ou
elles chantent eux ou elles deux.
Mca talon ka liiltimenc,H faut que nous chantions tous ou toutes.
Mca matou ka liihiniene, il faut que nous chantions, nous,
pas vous.
Mca kotou ka hiltimcne, il faut que vous chantiez.
Mca raton ka liiltiiiicne, il faut qu'ils ou elles chantent.
Nous n’ajoutons rien pour l’infinitif, nous l’indi
quons assez dans les pages suivantes.
PARTICIPE PRÉSENT
Outre le participe avec ma, dont nous parlerons,
il en existe un autre auquel nous donnons le nom
de participe substantif, parce qu’il est le datif du
substantif du verbe auquel on ajoute pte,
ou parce que, et s’exprime par la conjonction na te
mea, et le verbe se met aux différents temps île
l’indicatif que la phrase demande; ex. : je me réjouis
—
137
d’être venu en Océanie, e koakoa au uct, na te mea ,
kit ao mai ai i te Okeania. J ’ai lion te de ne vous avoir
pas encore vu : e akama ana au, na te mea , kakore
au ci rarama Ida hoc. Ici ci est pour i. Si, après
la pause, on débutait par le pronom sujet du second
verbe avec interrogation, on pourrait éviter d’em
ployer la conjonction causative na te mea ; ex. : e
koakoa ana au, au i ao mai i te Okeania nei? Mais
alors les autres pronoms personnels placés à ce début
devraient être précédés du pronom relatif a ; ex. : je
me réjouis de vous voir arrivé en Océanie; tournez,
de ce que vous êtes arrivé en Océanie, e koakoa ana
au a Lue i tau i te Okeania nei.
Avec ce pronom sujet au début et la phrase
interrogative, on peut changer les deux membres de
phrase et mettre le second verbe le premier; ex. : a
koe i tau i te Okeania nei, e koakoa ana au. Ce même
renversement de phrase peut à la rigueur avoir lieu,
même quand on emploierait la tournure na te mea;
ex. : na le mea kua tau i le Okeania nei, e koakoa
ana au.
ATTENDU ï .
A k a k a r e k a r e v a i , ej>r. «■ gargnriser avec de l'eau.
A k a k a r i o i , opr. se liv re r aux plai
s irs de lu c h a ir. —, n , luxure. —,
a d j. luxurieux.
A k a k a r u , et. piocher auprès des
arb res, faire des mottes de terre,
sarcler en remuant la terre au pied
des arbres, des plantes.
A k a k a t a , vt. foire r ir e ; akakatu-
kata.
A k a k a u , v. int. m archer auprès de
terre, dans les mers basses, — , n.
ciel entièrem ent, mois légèrement
couvert avec un vent assez fo rt et
l'horizon chargé de vapeurs.
A k a k a v a , et, rendre a m e r; ne pas
visiter souvent ceux qu'il convien
d ra it de v isite r. —, vpr. se rendre
lu bouche am ère; akakavukaea.
A k a k a v e , e. int. danser, gesticuler
• n chantant ; akakakaee, akùkaee-
Itare.
A k a k e k e i e , et. faire du bruit désa
gréable avec deux corps que l'on met
en contact.
A k a k e m i, vpr. se reprendre dons
ses paroles. —, c. int. ne pas ache
v e r, en arrêtant court la conversa
tion. — , et. pousser un tir o ir ; faire
glisse r un objet sous un au tre;
faire courber quelqu'un pour éviter
un coup; aka/eekemi,akakemikemi.
A k a k e m ir a g a , n. séquestration.
A k a k e n e h e , et. faire m aigrir; m ai
g rir.
A k a k e o i , et. plier avec un pilon, en
faisant aller et ven ir la main su r lu
matière qu'on b ro v e ; ne se dit pas
si l'on porte le pilon avec la main
pour le faire retom ber. —, c . int.
m archer sur les talons étant assis.
A k a k e r e k e r e , et. chatouiller ; tein
dre en n o ir; n oircir.
A k a k e r o , et. regarder d'un œ il, en
fermant l'uulre, comme pour tirer
un coup de fu sil. —, c. int. être Im
perceptible, h cause de la grande
distance : akakerokero.
A k a k e r o k e r o , n . étoiles presque
Imperceptibles à raison de leur éloi
gnem ent.
A k a k e t a k e t a , et. raid ir le papier,
l'étoffe avec de In colle, de l'alun,
empeser.
A k a k e t e k e t e , V. int. grand ir.
A k a k e u , et. faire jo u er, faire amu
s e r ; faire remuer quelqu'un, quel
que ch o se ; akakvkeu, akakeulceu.
A k a k i k i , et. donner une chose on
entier sans rien se réserver. — , n.
grand fracas d'une chose qui tondre
en se rompant ; a k a k ik ik i, akakiki -
k ik i.
A k a k i k i t a , et. donner chichement»
A k a k in o , et. in ju rier, diffam er.
A k a k i o , et. éteindre.
A k a k i t e , et. m ontrer, faire vo ir.
A k a k i t e k i t e , et. m ontrer souvent,
a vo u er, confesser. —.7 1 . — kereto,
confesseur de in F o i.
A k a k it e k it e r a g a .n . aveu, confes
sion.
A k a k o a . vt. faire pleurer.
A k a k o a k o a , et. réjouir, rendre
jo y e u x .
A k a k o h a k o h a , et.
soigner pro
prem ent ses ch e ve u x, les bien pei
gner, dém êler. — n ., chevelure
soignée.
A k a k o h a t a , et. join d re m al, laisser
un vide entre deux corps qu'on
jo in t ; akakohatahata.
A k a k o h e , c. int. et t. faire un cor
net, donner ù un objet une forme
pointue dans l'un des bouts ; aka-
kohekohe.
A k a k o i, et. rendre pointu, aiguiser;
akakoikot.
A k a k o k i, vt. foire aller de travers;
faire aller les m âchoires de droite 1*
gauche et de gauche à droite ; les
contourner.
A k a k o k o , n. co n ca v ité ; enfonce
ment sortant d'une ligne droite;
akak'okokoko. —, vt. rendre con
cave. —, vpr. se retirer l'estomac
pour respirer comme un Soufflet.
A k a k o k o m a , et. faire étroit,étréclr.
AK A
A k a k o m in e , et. ne pat» bien tendre
une chose, y foire des plis, p lisser;
ukakom i nemitxe.
A k a k o m u r i, et. faire revenir en
arriére, faire retourner sur ses pas;
a kakom ttri/na r i .
A k a k o p a , c . int. courir rapidement.
— , et. hausser les épaules par dé
d ain , et parfois par réjouissance ;
p loyer, ferm er, réunir en un tou t;
mettre dans un même trou de la
nourriture de différents e ndroits;
o Aï i kokopa , a kakopnkopa.
A k a k o p u a , et. mettre une chose
••il petits la s , de lu nourriture, etc. ;
okakopuaptia.
A k a k o p u e k a h a , n. corlielllo en
corde de coco.
A k a k o p u t i, et. term iner les nattes.
A k a k o r e , et. détruire les raisons
données par un autre, le réduire au
silence ; a Icakorekore.
A k a k o r e g a k i t e a o tik a g a . n.
attentat contre le gouvernem ent.
A k a k o re g a p a ru g a m a te g a ,
AKA
9
n.
commutation de la peine de mort.
A k a k o r e u , et. faire mettre un ta
blier, une ceinture ù quelqu'un,
ceindre.
A k a k o r i. Cf. remuer l’eau, l'agiter.
A k a k o r ik o r i, et. lover le corps
d’un enfant. —, epr. se baigner en
jouant dans l'eau.
A k a k o r o m o t u a , o. int.fi.ire vieu x,
se dit des plantes. — , n. arbres sé
chant sur pied, d’ancienneté.
A k a k o r o p a , et. im portuner sou
vent en dem andant quelque chose.
A k a k o r u , et. rendre humide.
A k a k o r u k o r u , epr. se rem plir avec
gloutonnerie lo bouché de nourri
ture.
A k a k o t o k o t o , epr. s ’envelopper des
pieds à la tête d'une même étoffe.
A k a k o t u r i, et. faire mettre à ge
noux ; akakoturituH .
A k a k o u , et. achever. Unir; aliakoAon, aknkoukou.
A k a k o u k a il, et. verset* de l'eau sur
les mains pour les laver, ou sur
quelque m em bre; akakoukau/cau.
A k a k o u m e a , o. int. commencer à
m ûrir; se dit seulement du pandanus.
A k a k o u r e p a , et. affaiblir quel
qu'un ; akakoukourepn.
A k a k o v a r a , et. entr o uvrir, ouvrir
un peu une porte, etc. ; akakoko -
étira, akakoearacara.
■ Akaku, et. rassasier, faire m ûrir
un fruit à pain. —, epr. se rassasb*r ; ali'a/tuku.
A k a k u a t a , v. int. avoir envie de
vom ir et faire des efforts sans y
réu ssir; akakukuata, akakua -
Imata.
A k a k u e n u , et. lléchlr, faire fléch ir;
lâch er; relâcher; akakuenuenu.
A k a k u ik u i, et. am incir un liols en
le bûchant.
A k a k u k a k u k a , et. am éliorer une
m auvaisenourriUire.en yen mettant
une lionne.
A k a k u k u , V. int. être parvenu, se
dit des personnes et des choses, si
elles sont plusieurs. —, et. sortir du
trou une grande quantité de nourri
ture.
A k a k u r a , n. bas-yentre. —, et.
peindre en rou ge; ôter du four une
très grande quantité de nourriture;
akakurakura.
A k ak u ra k u ra,
et.
tacheter
de
rouge.
A k a m a , e. int. avoir honte.
A k a m a a n i, n. résine su r,les fruits,
indiquant leur prochaine maturité.
A k a m a e , et. faire llétrlr ; akantuemae.
A k a m a g a , e. int. être fourchu, le
devenir. —, et. mal délayer lo pâte.
A k a m a g a m a g a , n. commencement
du tissu d'une natte.
A k a m a g a r e v a , n . chant. —, et.
traduire en mnngarévien.
A k a m a g a r o , et. adoucir, apaiser,
apprivoiser, accoutum er.
A k a m a g i, et. cesser. —, c p r .se re
tirer d'un travail où l'on a été long
temps laborieux. —, o. int. cesser,
so dit encore d'une m aladie; aka-
mamayi.
A k a m a h e a h e a , e. int. nâner le
long du chemin dans une belle mise.
A k a m a h i, a d j. Insensible. — . epr.
se laisser faire, se dit du poulpe qui
. vient de m ourir.
A k a m a k a k a , V. int. être supersti
tieu x, orgueilleux. —, epr. se vanter
par ostentation d'une chose que
réellement on n u point.
A k a m a k a m a k a , v. int. commencer
ii m ûrir, e k a i —, fruit qui com
mence à m ûrir.
A k a m a k a r a , v. int. penser, l’élléc h lr. —, et. m éditer; ukantakara-
kara.
A k a m a k a r ir i, et. laisser refroidir,
faire refroidir ; akam akarnakariri.
A k a m a k i, et. blesser ; détériorer
une chose quelconque ; akamatnaln,
akam akim aki.
A k a m a k o n a , o r.rn ssusier. —. vpr.
se rassasier.
A k a m a k o u , et. commettre l’adul
tère : cikamakoukou.
\
AK A
culj. économ e. —, vt.
conserver longtem ps, ne pas gâter,
économ iser : akamakumaku.
A k a m a k u k u , vt. asperger, humec
ter n im porte comm ent.
A k a m a k u r u k u r u , et. laisser tom
ber souvent et à courts-intervalles
(la pluie, etc.)
A k a m a m a , ci. a lléger, aider.
A k a m a m a e , Cl. faire sou ffrir, éprou
ver de la douleur.
A k a m a m a h u , c. int. ne pas se
hâter dons ses actions.
A k a m a m a ia , vt. rendre fou fu
rieux. — , o. int. le devenir.
A k a m a m a n a , et. respecter, véné
r e r ; conserver parcim onieusem ent.
A k a m a m a o , cpr. s'éloigner de quel
qu'un. — , vt. ne plus le fréquenter.
A k a m a m a r a t u e , c. tnt. être in
constant, ne pas persévérer.
A k a m a m u m a m u , et. rnire clo
quer plusieurs fois les dents.
A k a m a n a , et. rendre pulssunt, don
ner p ouvoir, autorité.
A k a m a i l O , c. int. aller jusqu'il m ille,
en comptant.
A k a m a r e , et. favoriser quelqu'un.
A k a m a r ia r i, n . lueur du m atin, du
soir, d’un petit feu, d’une faillie l u
mière.
A k a m a r u , tip. nom d’une des t îles
habitées des Gnm hler. — Itatue fui
donné par Anun motua à Anunitl.
— , vt. o m brager; akamarumaru.
A k a m a r u m a r u , n. soutien do ln
vieillesse d ’un père, d ’une mère, dans
son fils, sa lllle aînée.
A k a m a r u r u ,t ’t.faire remuerquelque
chose quand quelqu’un est dessus.
A k a m a t a , vt. comm encer.
A k a m a t a i, vt. faire fendre; aJta
inamota i . a Jtamatait n.i.
A kam âku,
AKA
10
A k a m a t e m a t e g a , n . flatterie. —.
vt. action de corrom pre un employé
dans son service.
A k a m a t ik u k u , vt. mettre des man
chettes, au lms des m anches d ’un
habit.
A k a m a t o r u , et. épaissir, rendre
épais.
A k a m a t o r u t o r u , et. engourdir un
membre.
A k a m a t u a t u a t a k a o , v. int. re
fuser de fa ire, riposter en refusant,
faisant l'opposé de ln chose deman
dée.
A k a m a u , Vt. fixer, arrêter, conso
lider.
A k a m a u e k e , et. em pêcher, mettre
obstacle.
A k a m a u k ik ia , et., fixer, arrêter,
assurer, consolider fortem ent.
A k a m a u n u , opr. se dessécher.
A k a m e a m e a , e. m t. faire sem blant,
feindre.
A k a m e h e a , et. em bellir, rendre
pur.
A k a m e h e a r a g a , n. em bellisse
m ent. beauté do la m e .
A k a m e h i h i , et. couper régulière
ment le pnndnnus ou les feuilles
d’une toiture i\ sn partie inférieure.
A k a m e i , vt. servir le m eilleur plat
le dernier. —, c. int. être odorifé
rant : akameimei.
A k a m e i k a , out
«l'une lance de dos de poissons.
A kam oh ore, et. enlever l’épiderme,
écorcher, les personnes et les choses ; aka mohorehore.
A k am o h u ri, e. int. disparaître der
rière une terre, un cap. — , vpr. se
tourner et retourner en tous sens en
son lit ; se «Ut aussi des poissons;
a kam om ohuri , a kamohurihu ri.
A k am o kako , v. int. être grand et
m ince, Huet; o kam okakokako.
A k am o kam o k a, o. int. être pré
c ie u x , lionu, se «lit de l'enfant le plus
l'eau de la fam ille.
A kam o ko h e, cpr. s'évader secrète
ment ; a Ay i moknhekohe.
Akam okom okoroa, vt. allonger
une chose ronde dans le principe;
allonger.
A k am o k u k u ra, c . in t. ja u n ir. se dit
«les plantes, des arbres «pii végètent.
Akam om oa, Vf. conserver soigneu
sement une chose pour une fête.
A kam onu n u , n . confusion. —,
r . m/v contusionner. — , vt. blesser,
noircir légèrem ent l’épiderme.
A k am o re, Vt. décapiter, 't. faire manquer.
H a k a k e u k e u g a k a ig a , n. Ir a n hlement de terre.
H a k a r o r o g o , ». int. obéir.
H a k a t u m u , et. rendre propriétaire,
donner une terre à une personne.
H a k a t u m u r a g a o te h a r e , n.
emplacement d'une maison.
H a k a u h e , et. aller chercher de in
nourriture.
H a k i, et. pousser; mettre la nourri
ture en gros paquets pour la trans
porter ; hahaki, hakihaki.
H a m a , n . balancier de pirogue.
H a m i, n . ceinture d'homme pour se
couvrir.
H a m u , et. manger des restes qui
ont été je té s; hahatnu , hanuihamu.
H a n a , ado. peut-être.— ,v t. aller vo ir.
H a n a u , ». int. naîtra.
H a n a u g a , n. naissance ; enfants, se
dit des tils, Mlles, neveux et nièces.
HAR
32
HEH
H a ta , n. voûte.
accouchant ; m ourir en donnant le H a t a l l a t a , v. int. être large, être au
large, éloigné.
jo u r.
H a t i, vt. casser une branche, etc. ;
H a n a u r u a , n. jum eaux.
hatihnti ; casser une jam be, un b ras.
H a n o m a i, vt. suivre Immédiate
H à t ig a , n- perception d’im pôts ; arti
ment.
culation des m em bres; encoignures
H a o , vt. entourer, jete r su r. —,np.
des m aisons, des m eubles, etc. ; bri
l ile de Mao si connue des M nngnsant. brisem ent des vogues su r un
révlcns au paganism e, et peuplée
écu eil.
par e u x.
H a t l h a t i g a , n . (irticulollon (les
H a o g a : n . m esure, boisseau.
membres.
H a o h a o , vt. verser, épanrher,
H a t i p u a , n. brisem ent sec d'une
répandre, transvaser.
vague.
H a p a , n . qui a le cou de tra v e rs;
hatri — ihapahapn .'petit être verbe. H a t U . vt. plier.
H a p u , vt. rejeter l’eau de In bouche, H a t l l h a t u , vt. plier avec soin,
mettre en plusieurs doubles.
se dit de l’encornet. —, vpr. se
H a u , n. hibiscus, nom d'un arbtfcdont
briser en tombant ; hapnhapu.
les jeunes branches fournissent une
H a r a , n. foute; régim e de pnndnnus ;
écorce bonne à faire des co rd es;
vieu x tronc de pandonus; faute ; que
rosée du matin et du so ir. — v. int.
relle gra ve , sans fin. —, v. int.
souffler, ê tre b ru yan t, se dit du vent
m anquer beaucoup.
seul.
H a r a h a r a k in a , v. int. pétiller;
H a u h a h u , vt. mordre le fruit du
foire le bruit du feu qui pétille.
pnndnnus.
H a r a k e , adv. surtout.
H a r a m a r o , n . quérelleur entêté; H a u h a u , et. bâtir.
H a u h a u t a k a o , /». agencement,
peut être verbe.
composition «l'un d iscours.
H a r a n i, np. Fronce ; nom connu nu
paganism e. —, adj. français.
H a u m a k i, v. int. soupirer après une
chose.
H a r a n it e k e o , np. Terre connue
H a u m a t a p e a u a h i, n. couronne «le
des anciens.
tourbillon de flamm es.
H a r a n it e p ip i, np. Id.
H a u o , v. ini. entrer.
H a r a n it e t a i, np. Id.
H a u r a k i, vt. contourner.
H a r a n it u , np. id.
H a v a , v. int. être p erdu: hahaoa,
H a r e . n . mnlsori.
hovahava.
H a r e a k o a k o g a , n . n o viciat.
H a v a g a , n . perte, absence.
H a r e h o k o g a . n. mngnisln.
H a r é k i t e a t o g a to h o , n . maison H a v a h a v a h a v a , c.rci. désolation !
H e , n. nom d'un insecte qui mange
de je u x «le hasard.
les feuilles de co cotier: —- v. int.
H a r e m a t ir im o n io , n. m aison,
radoter, d élirer; se «lit des malades
dom icile conjugal.
et «le ceux qui se blessent.
H a r e n o h o g a , n. moison du dom i
cile.
H e a , ado. question «le lieu : i — ?
ou? ko —. par o ù : i va ko — te
H a r e n o h o g a h u , n. m aison ha
takao, pnr où pourrait pénétrer le
bitée.
son de la v o ix .
H a r e p a r u g a t o r o m ik i, /1 . maison
de correction pour les enfants.
H e g a , /1. nom d’un a rb re; ride ù la
peau d'un nouveau-né.
H a r e p e r e , n. maison de jeüijt.
H e g a g a , n. pièce de bols mise en
H a r e p ir o p u a k a , n. écurie.
lon g sur les m urailles, e tc ., sur
H a r e p o a t u , n. maison construite
laqiKille sont posés les chevrons
en pierre.
(sablière).
H a r e p o k i r i k i r i , « . tour ronde.
H e g a h e g a , n. ch a ir «lu poisson
H a r e p u r e , n. église.
auprès do In tète et «ju'on laisse
H a r e r a r a g a , n. temple orné de
guirlandes et de toga.
quand on le coupe.
H a r e r o a , n. tour.
H e h e , vpr. se perdre dans son che
m in. — , v. int. errer, s’emploie aussi
H a r e r o u a r a , n. moison construite
en pnndnnus (feuilles).
nu moral : perdre la raison : dérai
sonner. — , vt. scier. —, n. scie;
H a r e t a p u , église, chapelle ; maisons
sacrées où les nouveaux prêtres
hah ch ehe.
passaient plusieurs jo u rs.
H e h e r a , V . int. être hardi, être sans
H a r o , o. int. soupirer, par suite de
honte en face du public.
mn!a«lie : horoharo.
H e h e r a g a , n. action de scier.
H a n a u h a , v . int. qui m eurt on
HIH
H eh eragam an ava,
morale.
n.
erreur
H e i, n . couronne.
H e k e , v p r . s'écrouler, s ’affaisser. —,
n . poulpe. —, v . in t. couler, en par
lant d ’une pâte molle; hekehcke.
H ek ega, n . défaite, perte d ’une ba
taille, etc.
H e k e p u h u , n . sueur qui coule.
H ek e-p u ru a, n . nom d'un pois
son.
HeketotOj n . sang qui découle.
H e k o , r. tn t. ( vp r. en français) se
lamenter.
H e k o ra ga, n . lamentation.
H em a, n . gauche.
H erah era, n . gesticulation des
mains.
H ere, r . in t. aller.
H eregaro, n . chemin tracé pur les
fourmis, fourmilière.
H erega tik a, n. bonne conduite.
H e re i, n . coco.
H ere k i te p e k a, v . in t. être susI»endu û In croix.
H erek o m u ri, v. in t. reculer.
H erek o tu a, v . in t. aller h reculons.
H eretu , v . in t. marcher debout.
H ero, v . in t. rancir, se dit du coco;
heroh ero.
H e r u , et. rejeter avec les pieds, avec
bîs mains ; h eh eru , herttheru.
H è t u , n . étoile.
H e u , n . petits polis; poussière.—,
a d j. poilu.
H euheu, vt. ébaucher, ne faire que
de commencer.
H eva. v. in t. être fou furieux.
H evan eva, O. in t. marcher avec
hardiesse et fièrement.
H evak eh ekehe, et. défendre abso
lument, strictement.
H ev aragakeh ekeh e, n . défense
absolue, formelle.
H i, et. pécher û la ligne ; h i-p o , pê
cher a la ligne la nuit.
H ia, ou ia, p a r ticu le , marque du
passif.
H ig a , v. in t. tomber par terre, mou
rir, succomber. —, vp r. se renver
ser.
H igahu, v. in t. être vaincu, avoir le
dessous.
H igahuraga, n . captivité.
Higogo, n . cérémonie de l'ordination
païenne.
H ihahih a,
le noir.
n . brun foncé, tirant sur
H ihaki,
vt. attaquer injustement,
calomnier ; h ih ih a k i.
H i h i , vt. enlever la peau, la croûte
d'une plaie, d’un mal ; embrouiller;
perdre le (il de ses idées. —, v. int.
. D IC T IO N N A IR E
H IR
33 j
être sans soutien, orphelin ; être
confus.
H ih ig a , ado. avec acharnem ent. — ,
vpr. ka.rokaro —, se disputer tout
de bon.
H ih ih ih i, vt. enlever l'épiderme. In
croûte d'un mal, peler un arbre,
enlever la peau d’un anim al.
H ih ik a , a d j. mûr, se dit des fruits,
celui de l’arbre à pain excepté.
H ih ik o . n. lin du crépuscule du soir.
H ih ik o tara , n. nom d'un poisson
qui se trouve dans les endroits peu
fréquentés.
H ih ip o h e, n. nom d’un poisson.
H ih itiu a u a , n. tension des tendons,
des veines, des artères, par suite de
colère, ou en portant un fardeau, ou
dans une grande application.
H ih iv a i, espèce d ’écrevisse ; sor
te d’anguille.
H ih o , vt. m êler, tremper. —, a d j.
tacheté ; — toto, teint de sang.
H ih o h ih o , vt. tacheter avec plu
sieurs mélanges.
H ik a , vpr. se procurer du feu. —, vt.
tirer du feu par le frottement de
deux m orceaux de bois.
H ik i, vt. commencer et terminer des
nattes ; tenir un enfant sur les bras,
sur les genoux ; hikihiki.
H ik o , vt. enlever; higoga tiatoga,
saisie des biens.
H ik o u ra, n. présent, don.
H iko u ram an ava, n. présent spi
rituel.
H in a , V. int. grisonner, blanchir,
avoir les cheveux blancs. —, n.
cheveux blancs; hihina, hinahina.
H in u , n. graisse, huile.
H in u h in u , n. graisse dans les che
ve u x. — v. int. avoir les cheveux
graisseux.
H io , et. regarder avec les lunettes
d'approche, voir. —, n. lunettes
d ’approche. —, o. int. sifller.
H ip u , n. gourde; vase quelconque;
— kai, vase plein de nourriture.
H ir a , a d j. franc et hardi. —, v. int.
IV-tre; hirahira.
H ira g a , n. pêche n la ligne.
H ir i, tresser, faire des tresses pour
des cordes ; plaisanter, faire des
farces. —, n. plaisanterie; nid , pua
hirihiri, farces ; hih iri , hirihiri.
H irig a , n. gouffre abîme.
H irih iri V . int. aller à la pèche à la
tortue. —, n. — té tau, quolibets.
HirO, vt. faire de la ficelle sur les
cuisses, à la manière des Indigènes ;
hihiro , hirohiro .
H iro h iro , coliques; mouvement du
corps et balbutiement de la langue,
n.
3
HOH
34
p ar haine, pour désapprouver, ou
par crainte.
H i t a , n. mouvem ent des membres
dans les attaques de colique.
H it a h it a o r a , t . int. être convales
cent.
H i t i , c . int . venir sur l'entrefaite,
su rv en ir, se dit surtout des pensées ;
être arrivé au sommet d'une monta
gne ; sauter, se dit des puces ; chan
ge r brusquement de paroles en par
lant ; paraître, se d it des astres ;
apparaître subitem ent; hihiti, hitihiti, ne se disent pas des astres.
H it ih it l, adj . b rillants, pétillants,
naturellem ent ou par colère, se «lit
des y e u x .
H iU , c. int. céd er; condescendre:
obéir à des rem ontrances. — , vpr.
se co rriger ; hihiti.
H iv a , a d j. étranger, et de pays et de
parenté. — , n. nom de la m eilleure
espèce de fruit à pain : petits bou
tons épais à la ligure; gale.
H i v a h i v a , a d j. lourd, ne souriant
pas et sévère, se dit des ye u x.
H o , ex cl. |K>ur appeler et pour répon
dre. —, vt. presser avec les doigts
un m al, une b lessure; tenir dans
ses m ains les pieds d'un nouveauné pour le redresser, effaroucher
le poisson.
H o a . n. am i.
H o a t u k a i, vt. nourrir. —, adj.
nourricier.
H o e ,n . ram e, aviron, p ag aie.—, v. int.
ram er, nager avec les avirons.
H o e r a u r a u , n. lance plate et longue.
H o g o h o g o , c . int . sentir légèrem ent
m auvais et par m oment. — , n. mau
vaise odeur.
H o h a , n. fam ine.
H o h e , n. épée, sabre, lan ce; —
hahataratara, lance hérissée de
pointes.
H o h e h o h e , a d j. à p ic, escarpé, ra
pide, se dit d'une montagne.
H o h o , a d j. poli. —, vt. p olir, unir,
dresser une surface ; hohohoho .
H o h o g i, et. partager un peu de nour
riture entre toutes les personnes
présentes.
H o h o g o , n. appétit. —, v. int. avoir
appétit.
H o h o n u , n . haute m er. —, a d j.
profond.
H o h o r a , vt. étendre habits, tapis,
tas de terre ; co uvrir de terre un
trou de nourriture ; mettre de l a .
terre dans un trou vide.
H o h o r e , n. d'un poisson ; horahora.
H o h o r o , v. int. courir vite. —, n.
navire qui va vite.
HOU
t H o i, n. nom d'une plante rampante.
— , nn. ancêtre des Gambier.
H o k e h o k e . n. nom d'un poisson.
H o k ik io n a n o t i, c . int. retourner
chez soi.
H o k o k in o g a , V f . racheter les pé
chés.
H o k o t a g a t a , n. rançon do l'homme.
H o m a h o m a , et. offrir u Dieu les
prémices des fruits.
H o m e h o m e , n . non» d'un poisson.
H o n o , vt. ajuster des bois, des pier
res ; filer égal, honohono ; composer
un chant, etc.
H o n o g a , n. ajustement, se dit des
dis d'une natte.
H o n o h o n o g a , n. lu partie où plu
sieurs choses sont ajustées.
H o n o r a t io , n. culte d.» dulie.
H o p o g a o t e h a r e t u p o u r i, n
surveillance de la prison.
H o r a , n. maladie faisant aller **t
venir les malades sans qu'ils aient
perdu la raison ; heure. — , rt.
noyer. —. vpr. se noyer.
H o r e h o r e , n. petits du poisson
hohore.
H o r ik a i, vt. mendier.
H o r o , n. écroulement, éboulement de
terre. —, v. int. courir; /« —, cours
donc ; hohoro, horohoro.
H o r o h o r o i, vpr. se laver les pieds
et les mains.
H o r o i, n. mouchoir.
H o r u h o r u , n. mer.
H o t a , n . écueil dans la mer. —,
v. int. être pressé. —,opr. se presser;
hohota, hota hota.
H o t ia , n . hostie.
H o t o , n. os d'un grand poisson;
pomme qui se forme dans le coco;
petits mats ajoutés au haut des mais
ordinaires.
H o t o h o t o , n . se dit des petits cocos
gros en filets qui les couvrent; mois
ces cocos ont la noix très petite;
courant rapide et jaillissant nu moin
dre obstacle se trouvant dans son
cours, se dit de l’eau ; petit cours
d'eau.
H o tu h o t u , n. gros veux.
H o u , vt. percer avec une vrille, une
tarière ; remuer la terre avec le
groin, se dit du porc. —. adj. nou
veau. —, n . grande récolte, abon
dance ; hohou, houhou.
H ouh O U , vt. sonder la pensée de
quelqu'un.
H o u p a p a , n. étoffe raide, qui se
tient raide.
H o u r u a t o t o , n. sueur de sang.
H o u r u p e , n. degré pour s'asseoir,
siège.
H UK
35
H o u tll, v. int.
tomber d roit, perpen
diculairem ent dans une chute.
H u , n. peuple; gens, en parlant de
plus d'un hom m e; nourriture en
terre, gâtée « la partie supérieure.
— , c. int. péter.
H u a , n. halle à jo u e r ; scrotum ; fes
ses. — , vt. produire, se dit des
arbres et des graines ; commencer
un récit, une prière, et continuer
avec les assistants. —, conj. à la
fo is, ensem ble; tout à la fo is ; hu-
hua, huahtta.
H u a h in e ,
n . les fem m es, par oppo
sition aux hom m es.
H u a h u a , n . résine.
H u a iti, n. rétention
d’urine ; glandes
du scrotum qui font souffrir, cette
m aladie.
H u ao n u i, n . haut fonctionnaire.
H u a tu , n. sorte de hnnnnc qu'on ne
peut m anger que cuite.
H u e , n . calebasse, la plante qui la pro
d u it; nom rl’un poisson. —, et. ra
m asser, re c u e illir; huhue, huehue.
H u g a , n. m orceaux de feuilles de
pondanus cousues ; bernard-l'her
m ite. —, ot. envoyer.
H u gaga , n . vo isin , envoi, miettes,
m orceaux d’une chose quelconque.
H u h a ra n i, n . la nation française,
les F ra n çais.
H u h aretu p o u ri, n. prisonnier.
H u h ig a , n. peuple vaincu et exilé
vaincu.
;
H u h u , n.
brosse. —, et. brosser,
épousseter, ram asser du bois, dé
faire un nœud coulant en laissant
retomber ce qu’on tenait relevé ;
hnhuhu, huhuhuhu.
H u h u i,
n . paquet de fruits qu’on
attache pour em porter, même s ’ils
n'ont pas été séparés dans leur chute
de l’arb re, H u liu k e, II. vapeur sortant d ’une
m arm ite, d ’un four.
H u h u ri, o. int. détourner et refuser
de parler a quelqu'un par haine.
H u h u ro ta, n. mal aux mains par le
travail.
H u h u ti, vt. arracher.
H u ka , n. écume do
l'homme, des
anim aux et des êtres vivants.
H u k a h u k a, v. int. fortem ent agité
par un vent fo rt, se dit de la m er,
des vagu es.
H u k e , vt. couvrir légèrem ent de
terre un four à vapeur qui a déjh
été couvert. — vpr. se venger.
H u k i, vt. enfoncer un petit bois en
terre, dans uni corps mou ; décrocher
quelque chose, un fru it, à l'aide d'un
bois, d'une perche. —, o. int. être
H UT
en travail d'enfantement ; percer, se
dit des é c la irs; élancer, sentir des
élancements. Foire allusion aux
défauts d’autrui, chercher ù les
connaître et à les faire connaître;
h u kikuki.
H u k ia t e k a , vt. porter à l’aide d’un
levier.
H u m a g a r e v a , n . les M angaréviens.
H u m i, n. nom d’un poisson qui res
semble parfaitement au chien.
H u m u . n . nom d ’un poisson.
H u m u n u m u , n . d oigts courts et
bien faits.
H u m u ta g a r o a .n . nom d’unpoisson.
H u n a , vt. cacher.
H u n a n a n o a n . sim ple particulier.
H u n e , n d j . pourri, ne se dit que des
patates douces et ignames h moitié
gâtées.
H u n u , vt. holre.
H u o te a o , n. employés du gouver
nement.
H u r a h u r a , o. in t . être le prem ier
a rriv é ; a rriver le premier a un but.
H u r e , vt. o uvrir, développer; hu -
hure, h u rehure.
H u r i, v. int. tourner sur un côté,
rouler. —, ot. renverser; mettre une
accusation sur le compte de quel
qu'un, tirer, m anier eu mer une
guirlande de feuilles de cocotier
pour pêcher le p oisson; d éguiser;
changer d'habits, traduire. — vpr.
s’adm irer pur orgueil. — n. nom d'un
poisson ; plant de bananier; huhuri,
hurihu ri.
H u r i a g a , n . défaite, prétexte allégué.
H u r ig a , n . accusation.
H u r ig a t a k a o , n. traduction. —,
magarèoa, traduction en langue
mangnrévienne.
H u r ik e , v. int. tergiverser. — ,v p r .
se tourner de côté et d'autre ; huri-
kehurike.
H u r it a , n. espèce de bananier.
H u r u O te p a r u g a , n. nature de In
peine.
H u r u p a , a d j . paresseux, en bonne
part en parlant des vieillard s, à
cause de leur état de faiblesse.
H u r u t u p u , n. crâne.
H u ta m a r o a , n . les hommes par
opposition aux femmes.
H u ti, vt. faire une toiture en feuilles
de pandanus; arracher; huhuti, hu~
tihuti.
H u tih u ti, vt. arracher des herbes,
des plumes a un oiseau, des che
veux, ne s ’emploie pas dans d’autre
acception.
H u tu , n . nom d’un arbre de ces pays ;
malheur.
1KA
36
1X0
I
I , placé devant un verbe il est lu m ar
que du passé. Devant un substantif
il a la signification de In préposi
tion ri: seul, il est verbe et veut
dire se gâter.
I a r o r o , int. hé la s!
I è a , o d e. où?
I e ie , n. pain b is; m auvaise pâte de
fruits ù pain avortés. — , vt. faire
bon accueil a quelqu'un.
I e iu n io , n. jeu n e. —, v. int. jeûner.
I e r u t a r e m i, np. Jérusalem .
I g a ia , np. le m ois de Ja n v ie r.
I g a m a ô r o r o , n. peste; très grande
m ortalité.
I g a r a u r ô a , n. grande cuisson de
norriture. —, loc. adv. en grande
quantité.
I g o a , nom en général.
I g o a p a p a t e m a , n . nom de bap
têm e, prénom.
I g o a t a r a u , n. nom donné on sobri
quet.
I g o a tu m u , n. nom de fam ille.
I g o a t u p u n a , n . nom de fam ille
m ais d'un ancêtre en particulier plu
tôt que du père propre.
I g Ô g O . ordonner un prêtre païen ;
iQogogo.
I h a , vt. tendre; ihaîha.
I h e , n. nom d’un petit poisson.
I h e ih e , vt. recevoir bien quelqu'un,
lui faire bonne m ine.
I h i a k i , vt. avo ir une dent contre
quelqu'un ; ne se dit guère que d'un
père ou d'une mère, ou de quelque
membre de la fam ille qui n'aime pas
une personne de la fam ille, un
enfant.
I h u , n. ne/., en général.
I k a . n. poisson, en général.
I k â k a , n . enfant arrivé ou cinquième
mois après sa conception.
I k a n a m a u i, np. N ouvelle Zélande,
m ot à mot : poisson pêché par M aui.
I.a fable dit que M aui, péchant ù la
ligne, retira ce pays de la m er avec
son ham eçon. La même histoire
fabuleuse existe pour M angaréva
pêché à la ligne p ar M aulm alavaru
ù l'aide de l'hameçon en nacre de
T e m p e . M ais la grande A v a ik i lui
échappa et retomba dans l'abirne.
I k a p û g a , n. comme I k a k a , seule
ment ici on ignore le m ois.
I k a r o , vt. ram asser.
I k a t e k è h u , a d j. chiche, avare.
I k a t o m a m e a , cpr. se fâcher de ce
que l'on louche, ou de ce qu’on met
en usage ce qui appartient.
Ik a tU , n . poissons s'attroupant dans
les endroits de la basse mer. pour y
déposer leurs œ ufs, deux fois l'an
seulement : du 18* jo u r de la lune de
N ovem bre au 22' exclu siv em en t; et
du 23" jo u r de lo lune de Décembre,
jusqu'au 27' jo u r exclusivem ent.
I k e , n . maillet pour battre l’étoffe de
papyrus.
I k e i, v. int. paraître, apparaître;
iikei, ikeikei.
I k e r e , n. grand et subit écoulement d«»
san g. — , v. int. co u le r; ikerekere.
I k o , vt. p river, retrancher, ôter,
enlever, p riv e r; iiko, ikoiko.
I k o g a , vpr. s'évanouir. —, n. éva
nouissem ent ; ikoikoga.
I k o u r a , n. présent rem is par une
tierce personne à quelqu'un d'une
autre île , d’un autre p ay s.
I k U , n. lim e, queue de poisson, bout
le plus mince d’un bols ; vague de la
mer après un calm e plat quand un
léger vent se fait sentir. Dans ce.
dernier sens il est verbe uniperson
nel : un léger souille ride la surface
de la m er...
I n a g a , n. nom d’un petit poisson.
I n a h o , n. grande fam ille.
I n a , I n a o n e , np. déesse ; la pre
mière fem m e; la femme de T ik i;
m ot n m ot : femme de la statue, tra
dition sur la création d’Adam ; c’est
la vraie Eve h M angaréva.
I n a in a , vpr. se chauffer. —, n. flam
beau, torche pour la p èche; nom
d'un arbrisseau.
I n a k i, n . pitance, vian d e, apprêt,
poisson ; panier pour pêcher.
I n a u , part. nèg. non, négation.
I n e i, excl. interrogative, oh ! en Se
rait-il ainsi?
I n i, vt. réciter une prière, un chant,
sa leçon : Uni, infini.
I n iin i, n . sauterelle. —, v. int. avoir
raison ; avo ir beaucoup de peine ù
respirer.
I n o h i, vt. prendre d'une nourriture
avec un m orceau de bois en guise de
fourchette pour en prendre davan
tage.
I n o i, vt. dem ander; inoünoi.
I n o in o , n. ligne tirée par le poisson
pris à l ’ham eçon.
KA
1VI
37
In o iraeo ko ,
o(. solliciter fortement
et sans pitié.
boire : inuinu : m ais il vaut
m ieux em ployer unu.
Io , n. morceau ; — puaka, inorceàü de cochon. —, ado. du haut en
luis; e x . : descente du S a in t-E s
prit : ao — raya mai no teKuhane
In u , ot.
Porotu.
Ioh im ene, n , couplet.
Io io , ot. m élanger, marqueter
(cou ■
leurs). —, n . m élange, travail en
feuilles de pnndnnus pour tissus,
toiture, parfois de d iverses nuances.
Ioro , n. nacre.
Iotak ao , n . membre de phrase.
Ip o , n . époux, épouse, chère amie ;
blen-olm é ; terme de tendresse entre
époux.
Ip o k o , n. tête d'anim al, de poisson;
peu usité pour signilier la tête de
l'homme.
Ip o k o k o re, n. est usité pour dire :
homme sans tête, sans ordre, sans
prévoyance.
Ip o ra , ot. recevoir des objets, de la
nourriture dans ses bras tendus;
opr. s’agiter en différents sen s,
comme l’on fa it dans les m aladies
aiguës : iro iroi.
I r o k o p a p a , n. ve r de la pâte de
fru it à pain.
I r o r o , n. terme de haine.
I ta , o. int. être co llé ; être g lu a n t;
I r o i,
Hta , itaita.
I t a k a , a d j. d ur, se dit de la ch a ir de
poisson ou d ’anim aux dure à cause
de la m aigreur ; yeux lourds par
excès de sommeil : itakaitaka.
I te , opr. s’étendre, s ’écraser en tom
bant, se dit d'un fruit, d'une pâte ;
itéré.
•
I t e a r o o t e h u : loc. expi. publi
quement.
I te a t o g a m u a n ir a g a : lue.
erp.
à la confection, dans In confection
d ’un habit par exem ple.
I ti, ado. Peu.
I t ik e , o. int. être surp ris, ém erveillé.
—, ot. faire un mouvem ent, un
saut de surprise, adm irer.
I t O g O , ot. piquer quelqu’un avec le
doigt ; itogotogo.
I t o g o r a g a , n . action de piquer quel
qu'un du d oigt.
iporapora.
lpt1, n. colebasse; — marna, cale I t o it o , n. étoffe belle et blanche.
I t o k o , n . bâton ù porter, à conduire
basse de lim açons sans coquille.
l'embarcation.
Ip u ip u , n . feu sans flamme, embar
I t o k u m a k a r a r a g a , loc. exp. à
ras. —, a d j. em barrassant.
mon avis.
Ir a , n. m aladie de peau ; tache noire
I to t e r a e to r u , loc. exp. dans
à l'épiderm e.
les trois jours.
Ira e re , np. Israël.
I tu , a d j. n. sept.
Ira e rita , np. Israélite.
I r a g O , ot. jo in d re les m oins, les réu I u r a m e n e t o , n. serm ent.
n ir, pour recevoir un objet venant I v a , a d j. n. neuf.
I v i, n. parent, a llié ; o s ; arête; col
d'en haut ; iragorago.
line; ioiioi.
Iram u tu , n . neveu, nièce.
I r i, opr. se rouler, se traîner sur un I v i i k a , n . arête de poisson.
lieu plus élevé que celui où l'on est; I v ik a k i, n . col d'un habit, d’une
chem ise.
ir ir i.
Iria , n . barbe allant jusqu’aux tem I v i p e i p e i t a t a , a d j. parent très
proche.
pes, favo ri.
I v ip ik ig a k a r u a , adj. allié au
Irigam a : np. m ois d'Octobre.
deuxième degré.
Irip a k e , n. nom d’un petit poisson
I v it u a , n. chant des prêtres des
flottant sur mer.
idoles; récit religieu x; colonne
Irito k e , n. ver de terre.
vertébrale.
I r o , n. v e r, pris en général.
Iro a , o. unip. je ne sois pas ; ce verbe I v it u a p a , a d j. robuste, fort. —, n.
portefaix.
ne s'emploie qu'au présent et ù la
I v it u a p u , n . bossu.
seule 1" personne.
K
K a , particule marque de l'im pératif
quand elle est placée devant un
verbe, si une outre particule ne suit
pas le verbe ; e x. : — p iki koe,
monte. Placée devant un verbe que
suit la particule ai, elle e st la m ar
que du futur. Elle veut aussi dire :
est-ce que? M ise devant un nombre
cardinal, elle en fa it un nombre
ordinal : e x . : — tàhi, prem ier. — ,
K AI
::s
KAK
vt. tirer du feud’un phosphore, d’un K a i g a t u m u .n . propriété. — Tagabriquet, du frottement de deux bois.
takatÿaiw nu, n. propriétaire.
Dès que le feu parait, c'est là qu'est K a i m a n a v a , n. objet qui préoccupe,
qui
absorbe.
applicable le mot ka ; il signifie ce
mot : le feu prend. —, o. in t. brûler ; K a i m o n i , a d j. qui est p a v é ; tagata
— , homme salarié.
chanter, se d it d’une poule qui vient
de pondre. — Cette expression est K a i o t a , n . nourriture qui se mange
tirée du chant même de la poule
crue ; nourriture non cuite. C ’est la
nourriture qu’on portait au com bat,
qu’elle i’end parfaitem ent.
alln d ’être plus tôt p rê t; et hélas,
K a e , n. b av e; petit, reste d’eau, de
parfois on la méloit à la chair des
nourriture. — . o. in t. baver.
vaincu s.
K a e k a e , a d j. plein de ju s , se dit par
K a i r e o , a d j. autorisé par un autre ;
e x . du ti qu’on suce.
délégué, envoyé.
K a b a , n . tresse en lllam ents do coco ;
nom d’un poisson et d'un insecte de K a i r e o O t e a o , n. fonctionnaire du
gouvernem ent.
m er; sortilège ; tresse disposée de
manière à causer la m ort. —, int. K a i r e o o te R e p u p i r i k a , n.
com m issaire de lo République.
que c'est grand ! — . ado. Pourquoi ?
K a i t U , ot. m anger debout.
Que n e ..?
K a h a k a h a , n. nom des petits du K a k a , a d j. jaune. —, n. enveloppe
des jeu nes feuilles du cocotier, et de
poisson nommé k alia. —, a d j. se
toutes les graines ou Heurs qui en
dit des yeux d'un homme qui ne
ont une; nom d ’un poisson.
pleure pas ù la m ort de ses parents.
K a h i, o. int. couler, se d it des liqui K a k a h i , n. nom d'une écrevisse qui
se cache dans le salée.
d es; kahihi.
K a k a h o , n. roseau.
K a h i e . n . (rallier.
K a h i r i , in t. term e pour encourager K a k a h u , o. int. croître, g ra n d ir;
m archer vite.
à tra va ille r, à faire une action.
K a h o , n. perche placée entre les K a k a k a k a m e i k a , n. nom d’une
herbe.
chevrons d'une toiture.
K a h o k a h o , n . d oigts longs, bien K a k a m a , n. nom d'une écrevisse.
faits et sans rides ; canne à sucre à K a k a n o , a d j. et o. int. être large.
K a k a o r e g a , n. rejeton d’une plante
longs nœ uds.
nommée rega.
K a h o p a h o p a , a d j. nécessaire. —,
K a k a r a , a d j. et r . int. odoriférant;
n. soutien.
être odoriférant,
K a h o r e , ot. peler légèrem ent quel
que chose avec un ro,uteau ; kahore- K a k a r a e a , «. Ocre ; terre jaune fi
lan t su r le rou ge; rouille.
tiare.
K a h o r o , n. nom d'un filet. —, ot. K a k a r a u r i , o. int. n’être pas assez
chaud , en parlant d'un four.
mendier une chose qu'on n’a pas;
chercher une chose avec de grandes K a k a r o , V . int. voir d'une manière
confuse.
difficultés et beaucoup de peine.
K a h u , n. étoffe quelconque ; blanc K a k a r o a , n . nom d'une anguille de
mer.
des ye u x.
K a h u i, n . régim e de bananes, de K a k a r o u m e i , n. foie.
K
a
k a r u a , n. veine de terre dans les
pandanus.
pierres qui les fait se séparer faci
K a h u k a h u m a t a , n. paupière su lem ent.
périeure.
K a h u t u a , n. se d ît de toute terre K a k a u t a r a , n. pleurs et cris ai
gu s.
qu'on ne voit pas de l’endroit prin
K a k a v e , a d j. parents de son mari,
cipal de J’ïle.
de son am i, ou de celui qui a adopté,
K a i, ot. m anger; recevoir. —, n.
et qu'on regarde comme parent.
nourriture, a lim en t; kaikni.
K
a
k a v e k a , n. nom d’un oiseau de
K a ia . a d j. m échant, cruel, ennemi.
terre.
K a ia io r o , n. byssu s de la nacre.
K a k e , a d j. su iv a n t; qui vient après.
K a ia t a h u , a d j. qui a sa liberté.
—, n. écu eil, roche ù Heur d'eau ;
K a ia t a h u r a g a , n . liberté.
successeur ; arrivée par bande des
K a ig a , n. globe terrestre ; étendue
poissons
de la limite m er, sur le ri
d'un pays quelconque; terre, pro
vage pour y déposer leurs œ ufs. —,
priété, bien fonds ; action de m an
ot. suivre. — . o. int. donner sur un
ger.
écueil ; k a k a k c , kakekaks.
K a ig a i p ip i r i , n. terre lim itrophe.
K a k e a , n. nœ ud, lacet,
K a ig a k a i, n. repas.
KAN
39
K a k i, n. cou. —, vt. donner de mau
vais sobriquets.
K a k ia k a u a r e k a ,
vt. d ésirer ar
demment parler à quelqu’un.
K a k in a , n . son de vo ix étouffée par
la douleur: voix suffoquée. —,
u. int. avo ir celte v o ix .
K a k ip u k u , n . squirre ou cou;
goCtre.
K a k o , a d j. lle xlb le, p loyant, gluant ;
IcaIca ko, ka ko ko. ko.
K a k o h a , p a rt. néff. non; en ré
ponse aux choses demandées, mafs
qu’on n ’a p as; ou quand on donne
réponse h un absent et par tierce
personne. N 'est pas em ployé pour
les questions morales ou physiques;
d'ailleurs ce mot est peu usité.
K a k o k a k o , a d j. mou; longue, en
parlant d ’une pâte. —, c . int. être
longue.
K a k o r e , />«'•*. nég. non; très usité;
— temea etahi, Il n'existe nulle part.
K a m a io , n. cum all.
K a m a k a , np. île Inhabitée, au S u d Est de M angaréva.
K a m ih a , n. pirogue avec balancier.
K a m o , vt. vo ler; kakam o, kam o-
kaino.
K a m o k o k a r a n. vol de confiance.
K a n a , n. corail tirant sur le jaune
qui fa it gonfler la partie du corps de
l'homme qui le touche.
K a n a e , n . nom d'un poisson, mulet.
K a n a k a n a u r a , o. int. n’étre pas
parfaitem ent m ûr; se d it de tous les
fr u its ; excepté de celui de l'arbre à
pain; reprendre, avo ir des couleurs
rouges, dans le sens de commencer
à avo ir de nouveau ces couleurs.
K a n a m e g e o , n . corail venim eux.
K a n a p a , a d j. brillant, éclatant;
kanapanapa.
K a n a p e , n. canapé.
K a n a p ir o , n. corail qui sent mau
vais.
K a n e , n. chaleur du soleil, du feu,
de l’a ir , du sang. — , ü. int. être
chaud (canicule).
K a n e k a n e h u e , n. petit plant du
rejeton du taro.
K a n i , n. chien.
K a n iv e , n. canif.
K a n o a , v. int. être habituellement
chich e, l'être par caractère.
K a n o h i, V f . prendre de la nourriture
en bouillie avec un morceau de bols
qu'on fait su rn ager; kanohinohi.
K a n o h o n o h o , n . qui a une partie
commode pour poser l’objet, comme
vases, bouteilles, calebasses, etc.
K a n o i, o. int. être échauffé, ne pas
aller à la selle.
KAP
K a n o k a n o , n. graine, n o y a u ; —
tinapi. grain de sénevé.
K a n o k in o , o. int. être chiche pur
m oment. — , n. m auvais sujet ;
mauvaise tête ; avare.
K a n o n e , n. canon de la m esse; les
règlements d ’un concile.
K a n o n ik o , n. chanoine.
K a n o t ie , n . canotier.
K a o , n. œsophage, go sier; pousse
des arbres, des plantes, des bran
ches. des herbes. —, vt. désirer avec
ardeur Immodérée ; former foule
autour de quelqu'un, en parlant des
gens.
K a o a , n. nom d'un poisson.
K a o i t i , a d j. sobre en nourriture, en
désir d'avoir.
K a o k a o , n. côté, depuis les pieds
jusqu'à la tête; partie latérale de
q u o iq u e ce s o it; partie d ’un tout.
—, a d j. — e m a , qui n deux parties ;
— keu, lu partie qui attaque, dans
un procès, etc. ; — teimaha o te
p a m p a , le maxim um de la peine.
K a o n u i, a d j. gourm and, grand man
geur, envieux.
K a o n u ir a g a , n. gourm andise.
K a o t a o t a , n. nom d'un petit poisson.
K a p a , n. chant pour les m o rts; ré
c its ; chants en tous genres, au pa
ganism e; kapakapa. —, vt. chanter
ces chants.
K a p a k a h a n o , int. salutqu'on donne
à celui qui s ’en retourne : vous allez
«•liez vous : courage ! bonne chance !
K a p a r a , n. ch èvre; puaka nio.
K a p e , n. café.
K a p e k a p e , V. int. noger.
K a p e r a , n. chapelle.
K a p e t ia t O g a , vt. conserver des
choses rejetées, des vieilleries.
K a p i, v. int. être accom pli ; arriver
à un but déterm iné; se dit aussi
d'une distribution où tous ont été
servis. —, ut. achever. — , vpr. se
joind re, en parlant d'uû ouvrage
commencé sur deux points.
K a p it a i, vt. pêcher; pécher la nuit
avec un filet; avec des feuilles de
cocotier tressées.
K a p it e n e , n. capitaine.
K a p it e r e it o , n. rassasiem ent com
plet. où chacun n sa part qui le
satisfait pleinement.
K a p it i, vpr. se joindre ; joindre de
manière « faire toucher deux choses.
K a p O , vt. creuser un fossé, des fon
dem ents; recevoir quelque chose
dons ses habits tendus, où dans ses
mains ou dans ses bras tendus ;
kakapo, kapokapo.
K a p o r a r e , n. caporal.
KAR
K a p o t e , n. capote.
K a p u , vt. déposer s u r ... : déposer
d o n s... —, n . vase, verre, auge ; nom
du ti : ko kapu, kapukapu.
K a p u k a p u , n. larges feuilles ser
vant à déposer, servant de plats,
d'assiettes, de linge.
K a p u r im a , n. paume de la main.
K a p u r o u t a r o , n. vase en fouilles
de tnro. — , n. combat matinal
décidunt aussitôt de la v ic to ir e ; au
JU j. coup de main.
K a p u v a v a e , n . plante des pieds.
K a r a , vt. distribuer avec parcim onie
outrée de In nourriture entre plu
sieurs personnes, nourriture qui
suffirait uniquement pour une seule.
—, n. nom d'une pierre unie pour
écraser le noyau du fruit de pandanus.
K a r a g a , n. cri de gu erre, ou de sim
ple réunion qui commence par ces
mots : atururue, se répétant plus
ou moins longtem ps.
K a r a i, vt. prononcer, nom mer quel
qu'un.
K a r a i k i t e t i k a , >t. prêter serment.
K a r a k a r a , »*. int. sentir légèrem ent
lion, se d it de la nourriture.
K a r a k a r a m e a r ir ia , ot. faire des
exécrations.
K a r a k o , n . oiseau.
K a r a k u e r e , n . ciaquoire. —, v. int.
le faire jo u er.
K a r a m a r a m a , n. fenêtre.
K a r a m e a , n. partie du cou, ii l'e x
trémité supérieure ries os ca rtilagi
neux de la poitrine: on emploie
aussi ce mot, comme noua, le mot
chose, affaire: cérémonie, acte du
rite religieu x.
K a r a m e a p o r o t u , >•. int. .'tiv bon.
ne se rli t (pie des objets, des choses.
K a r a m u , « . goûter : repas léger, la
nourriture étant finie, quand par
suite on ne peut en prendre davan
tage.
K a r a p ih i, n. ventouse ; petites
trompes h boutons du poulpe.
K a r a p u , n . milieu d'une terre, d'une
m aison, d’une fo u le; capitale (ville) ;
— o te ao tikapa. chef-lieu de la
résidence du gouvernem ent.
K a r a t é , np. Chaldéen.
K a r a t ia , n. grâce ; — pakepahe,
grâce prévenante.
K a r a u , Ji. récompense donnée e xclu
sivem ent aux pécheurs de poissons.
K a r a v a . n. se dit. des veines gro ssis
sant sous le poids d'une charge sur
les épaules. — , v. int. ressortir (vei
nes). — , vt. couper les chairs d'un
jKiisson horizontalem ent, puis per
K AT
40
pendiculairem ent, ce qui forme une
cro ix .
K a r a v a r i o , n. C alvaire. —, np.
mof/a — . mont du C alva ire.
K a r a v i n i t a , a d j. calvin iste.
K a r a v i n o , np. C a lv in .
K a r e , n. surface de l'eau, de In mer.
— , vpr. se répandre, se dit d'un
corps mou, d'un liquide quelconque ;
kaka re, karekare.
K a r e k a t a e , loc. adv. en consé
quence; évidem m ent.
K a r e k e , n . bâton d'autrefois long de
•i à 5 pieds et d'une grosseur égale
des deux bouts.
K a r e m a j n. carêm e.
Karetario, n. calendrier.
K a r e v a , n. nom d’un poisson.
K a r i , n. cicatrice. —, v. int. avoir
des cicntricës ; k ak u ri.
K a r ia , int. voyon s ! terme pour se
faire m ontrer une chose qu'on désire
vo ir.
K a r ih a , n . canne à sucre fragile, et
qui se brise facilem ent.
K a r ik a , n. enrrlck .
K a r ik e , n . calice.
K a r ik o , n. calico t.
K a r io i, n. profession de la lu xu re;
lieu où elle se com m et; — , vpr. s'y
livrer.
K a r i t é , n. calice, seconde dénomi
nation.
K a r o , vt. éviter un coup de pierre,
de lance, de balle, etc. ; kakaro ,
karokaro.
K a r o h a v a , v. int. d isparaître subi
tement.
K a r o h o , n. nom d’un oiseau de
mer.
K a r o k a r o , vt. faire In guerre. —,
vpr. se faire la guerre.
K a r o k a r o - h ih ig a , vt. battre avec
acharnem ent.
K a r o k i, n. anse, petite baie, petit
go lfe; espace é tro it; vallée étroite.
K a r u , n. boue et terre molle où l'on
s'enfonce; fruit à pain mûr et de
bonne qualité; élustique;hablt large.
— . a d j. large dans ce dernier sens.
—, vpr. s ’é la rg ir, s ’ava ch ir,
K a r u h o i, n. nom d'un poisson;
K a r u k a r u , n . substance intérieure
des m eilleurs fruits ù pain.
K a t a , v. int. être jo y e u x , r ire ; se dit
d’un enfant; hakata, kcita/catn.
K a t a h a t a h a , a d j. voisin.
K a t a k a t a , n. Les cinq d oigts de pied.
K a t a m u , ot. rem uer les lè v re s pour
inviter quelqu'un à venir auprès de
so i; kukatam u.
K a t a m u t a m u , n. bruit qu'on fait
en m angeant. —, vt. faire ce bruit.
KAV
Katar a, n . cadran.
Katautau, n. esclave,
serviteur.
41
domestique,
Katekete, n . casquette.
Katekimo, n . catéchism e.
Katekita, n. catéchiste.
Katekumeno, n. catéchumène.
Katena, n . chaîne.
Kati. n . chat.
Katihaga, n. petit m orceau, petit
reste de nourriture.
Katihuka, n. non» d ’un poisson.
Katika, exclam ation de surprise
avec affirm ation légère, équivaut h :
c'est bien vrai !
Katirehe, n . go sier.
Katiru, n . nom d'une herbe ram
pante.
Kato, n . m uraille, digue, rempart,
enclos en pierre. —, vt. couper des
feuilles sans nuire à lu plante;
bâtir; raccourcir les cheveux; pui
ser de l’eau à la surface pour ne pas
troubler colle qui est en bas; k a -
karo, katokato.
KatOga, n. hache, hachette.
Katorika, n . catholique.
Kau, v. int. m archer dans l'eau.
Kauimeika, grappe de bananes,
régim e do bananes.
Kautere, n . cautère.
Kautia, np. femme de
Anna Mo tua,
mère de H unga; surnommée P ugaverovere, l’A raignée, à cause du
nombre de ses enfants, de sa fécondIté extrao rd in alre.
Kava, n . le k avo , liolsson. —, a d j.
am er, ingrat, ch ich e; rim akava,
avare. — , o. int. être nvnre; kçtfcava,
ku vakava.
Kavaerehu, a d j.
qui a l’àcreur de
la cendre.
Kavakava, v. int:
être légèrement
acide. — , n. breuvage, nourriture,
nom d'un poisson.
Kavakavarua, a d j. qui s'ofrense
d'un lie n .
Kavauahi, n. fumée.
Kave, n. langue de terre prolongée.
Kaveeke, n. patte du poulpe que
mangent les Indigènes.
Kavei, n. anse d'un vase, etc. ; pa
quet qu’on porte suspendu à une
cord e; lien pour suspendre; hame
çon très petit; kaveivei.
Kavekaveapakuivi.ppr. s cnti 'aider à porter un fardeau sur l'épaule.
Kavekeu, vpr. se préparer pour un
combat. — , vt. ourdir un combat,
une guerre.
Kavemei, n. fruits à pain que rece
vaient les prêtres des Idoles en allant
';à et là faire le tourna (offrande).
KEK
Kaverima, n.
partie du liras depuis
le coude jusqu'au bout des d oigts.
mince par endroits, creux.
—, o. int. n'être pas droit, se d it des
lignes, sillo ns, bornes de terres. —,
n. brèche ; kakaoi, kavikavi.
Kaviga, n. brèche, creux.
Kavitiviti, n. nom d'une espèce de
petite écrevisse.
Ke, a d j. et pron. indèf. : au tre; il
est toujours précédé d’un subst. ;
et est adv. s ’il est précédé de mea.
K e, autrem ent; c'est différent ; c’est
autre ch o se ; c ’est plus que cela.
Nuike, plus grand ; ninoreke, plus
petit. —, n. Clo che, tout ce qui re
tentit pour appeler en frappant ;
moustique ; maladie.
Kea, n. poisson.
Kehekehe, vt. fro isser; frotter
deux corps qui grincent, agacent.
— . n. bruit aigre, étourdissant;
vo ix forte et rude.
Kehekehekikino, vpr. se mettre
en colère pour des riens.
Kehika, n. nom d'un fruit et de
l'arbre qui le produit, pommier indi
gène.
Keho, n. haut de l'épaule; pierre
tranchante et d u re; kehokcho.
Kehuteoho, « . long travail, m ais
lége r; travail de patience.
Keiaha, n. racine du pandanus nais
sant dans le tronc et allant ù terre.
Keiata, v. int. n’être pas cuit comme
il fa u t: presque c ru ; kckciata ;
keiatata, être un peu plus cuit.
Keiga, n. reste d ’un os, d ’une canne
à sucre, e tc., qu'on n mâché, sucé;
ne s'emploie que pour cela.
Keikamo, n. voleur d'habitude, de
profession. — , vt. voler habituelle
ment.
Keitagi, u. int. être ja lo u x ; kekci
Kavi, a d j.
(at/i, keitagitagi.
Keke, n .
aisselle. —, v. int. être
surpris d'une action, bonne ou mau
vaise de quelqu'un ; craquer comme
font les souliers neufs, les meubles,
etc.
Kekeie, a d j. aigre, se dit de la
vol x .
Kekekeke, vt . grincer des dents; les
serrer, par douleur ou par crainte.
—. n. k e k e n io ,k :k jk ’kjn io, grince
ment de dents.
Kekekina, n. nom de petits pois
sons.
Kekeretu, n. nom d’un poisson.
Keko, n. chanson guerrière et reli
gieuse : manche de lance.
Kekomiro, n. un morceau du bols
rouge nommé miro.
K ET
Kem i,
». int. recu ler; disparaître.
— , epr. se baisser |>our éviter un
coup ou autrem ent; être surpris au
récit d une ou de plusieurs actions
bonnes ou m nuvoises. — , et. dé
tourner les regards ; kekemi, kemi-
kerni.
retard ; kemokemo; té —,
loc. ade. sans retard, vite.
Kemo, n.
Kena,
n. oiseau de m er du pays ;
Qu-kena, couronne faite en plumes
de k en a ; (nom de l'ile d’A ukena,
nommée à notre é|>oque A kena).
Kenakena, n. rolie large dons le
bas, se dit d'une robe en étoffe raide.
Kenehe, a d j. m aigre.
Keneu. vt. donner un coup de coude
« quelqu’un ; kenekenvu.
Kenuie, n . quenouille.
Kerea, n. toux provenant de ce qui
tomlie duns le lary n x et l'obstrue.
Kereatore, n. Créateur.
Kereke, n. instrum ent pour le tatouoge.
Kerekere, n . p rin cip e; q u ille ; cri
de la toreu ; bleu tirant sur le noir,
comme le bleu de la mer profonde.
Les anciens nom maient l'Europe et
l’Asie Kerekere n te enua, la quille
de la terre.
Kerema-tapu, np. S ain t Chrêm e.
Kerere, n. envoyé, m essager. Te —
o te Etua, l'archange saint G abriel ;
entrem etteur... euse.
Kereteta, n. tnml>our du Jiovs ; le
son de ce tambour.
KeretO, et. croire, avo ir la fo l. —,
n. foi.
Keretoraga, n. croyance.
Keretuma, n. nom d'une plunle
rampante.
Kereu, n. court instant. —, a^/.
prom pt; exp éd itif au tra v a il; e —
tahatja tenez, c'est fait duns un
instant; kerekereu.
Keri, et. creuser, approfondir: kckeri, keri keri (pour les petites cho
ses). —, o. int. trem bloter, se dit fie
la pâte du fruit de l'arbre ii pain, ou
de la nourriture pressée duns un
trou.
Kerikeri, e. int. trem bloter plus fort
et plus longtemps que dans keri. —,
n. mouvements des muscles quand
on court.
Kerikerigaone. n. charrue.
KerO, et. jeter quelque chose en l'air ;
kjkero, kerokero.
Kerokero, a d j.
grand, se dit d'un
terrain, d'eau, d'un grand espace.
rotde. tendu ; se «lit
des étoffes manquant de souplesse.
Kete. n. sac, poch e; bruit des dents
Ketaketa, a d j.
42
Kl II
de devant, et de la langue marquant
soit le p laisir, soit le déplaisir. — ,
et. faire ce b ru it; ketekete.
K e t e k e t e , n. cri de la poule appe
lant ses poussins.
K e te ro , n . cèdre.
KetoketO , n. filet qui ne’ prend pas
de poisson. —. a d j. stérile.
K e t ll, et. ch e rch e r; faire des recher
ches ; kcketu, ketuketu.
K e t u t a h a g a k i te a to g a , et. ins
truire un procès, une affaire.
K e t u t it o k o r u a , et. chercher d'un
mutuel accord.
K e tu tu p o u ri, et. chercher dans
l'obscurité.
K e u , n. com bat.
K e u - a e , epr. se remuer continuelle
m ent. — , n. int. no pas rester en
place. —, a d j. rem uant, se dit sur
tout des enfants.
K e u e , n. nom d’un oiseau de m er.
K e u k a ig a , n . d iscussion de terre.
K e u k a r o k a r o , n. com bat violent.
K e u k e , n. querelle, dispute vive,
combat ; keu keu.
K e v o , n . borgne; —. v. int. ne voir
que d'un œ il ; keàokéoo.
K e v o k e v o , ». int. baisser et fermer
souvent la paupière supérieure ; se
dit aussi des étoiles qui paraissent
et disp araissen t à la vue.
K i, p a rt, euphonique; e x . ; — a —
okit, chez mol ; plut à Dieu qu'il fit
jo u r ; — tnarama r a ! Que n'est-il
jo u i1. —, prép. ii, usitée pour le datif
et les régim es directs ou Indirects
des verbes. Cette prép. est suivie de
a rticle, quand il n'a pas été ques
tion de ces régim es, autrement a
rem placerait te (vo ir la grain .). — , et.
d ire, si ce mot est s u iv i, soit de atu ,
soit de m a i; ex. : — mai e porotu,
ri ire : c ’est bien.
K ia , prép. même sens que k i, mais ne
se met que devant les noms propres,
ou devant ku (voir la grain .).
K i a r a , a dj. (nuit) blanche. —, v. int.
être moitié endorm i ; ne pas pouvoir
dorm ir.
K ia t a h u n a , e.in t. parler avec dégui
sem ent.
K ia t u , n. nom d'un grand radeau.
K ia u a , nêg. im p. marque de défense;
— koc e kai, no mange pas.
K ih a k ih a , et. fixer longtem ps les
rcgarrls sur quelque chose, sur
quelqu'un, — .a d j. c la ir , sans nuage,
n'est usité pour signifier c la ir qu'en
ce sens seulem ent.
K ih i, et. p écher; n'est employé que
pour une seule espèce de poisson.
K ih im e r in o , n. espèce d'herbe.
fie,
K IO
Kihoro, v. int.
43
aller vite, marcher
vite ; usité seulement dans la bouche
de celui qui envoie, commande : —
hoc. va vite.
K i k a k a , a d j. extraordinairem ent
petit.
K i k i h a . ado. fortem ent ; est toujours
précédé de m au. tenir : mau —,
fermériient (tenir).
Kikika, a d j. très petits, se d it des
objets ; très petite quantité ; très peu.
K i k i l l i , a d j. suave, doux, agréable
ü m anger.
Kikirigutu, n. lèvre (à l'extrém ité).
Kikirira, n. démangeaison de la
peau provenant des poils de roseaux
ou de l’eau de m er, quand on tra
vaille, soit en m er, soit dans les
roseaux.
K i k o , n. ch a ir de l'hom m e, des ani
maux et des fruits.
K i k o h e , a d j. bien petit: bien peu;
mais en quantité un peu plus grunde
que dnns kikika .
K i k o k i k o , c. int. se dit de la laine
ou du coton mul ca rd é s; et d ’un
trou de nourriture mal fermentée,
' I pus bien réduite en pâte.
Kikoravatua, n . choir de poisson
adhérente à l'épine dorsale.
Kimihi, u. int. ne pas en rester un
seul ; se dit des personnes et des
choses disparues, surtout par mala
die contagieuse.
K i n a , n. meule, pierre de grés pour
aiguiser. —, a d j. d ou x, qui fait plai
sir ; uni. où il n’ y n plus rien, plus
personne : epoti te — ai te ht/, bien
tôt il n’v aura plus personne; k iki
na. kinakina : homme qui n'apprend
rien, en la tête duquel il ne reste
rien.
Kinakina, n. première matière qui
précède ln naissance.
Kinakinaragi, n . petit insecte long
de i pouces et gros comme le crin
le plus gros du cheval, qu'on fl11
tomber du ciel dans les temps de
pluie.
Kino, v. int. pécher. — , ut. faire le
mal. —, n. péché contre les mœurs ;
règles, se dit de ce qui n rapport
aux règles; kikino, kinakina.
Kinoga, n. péché ; — iutnu, péché
origin el; — akaao e tupu. péchés
capitaux; — teimaha. péché mor
tel ; — mania, péché véniel ; — nui.
crime.
K io , n . serviteur, dom estique; fer
mier ; enfant e sclav e. —, a d j. se dit
des o>ufs couvés ; éteint.
K io h e , vl. éteindre. —, vpr. s'ételndre ; kioheahc.
K IR
K i o h e o h e , a d j , yeux à demi fermés
de quelqu'un qui cependant ne dort
pas. —, v. int. veiller ainsi.
K i o k i o , n. nom d’un poisson.
K i o r e , n. rot, so u ris; terme de mé
p ris, sobriquet méprisant ; les so
briquets de ce genre ajoutés aux
noms de fam ille sont restés jusqu'à
nos jo u rs où ils sont prononcés
actuellement sans mauvaise Inten
tion.
K Î O t i , tac. exct. c ’est Uni !
K i r a , mamelon ; montagne bosselée ;
écrouelles; k irak ira (avec accrois
sement).
K i r a k i r a , n. anus gros, enflé.
K i r e o , Ut. parler une langue.
K i r e o v e v e n a , o. int. parler avan
tageusem ent, avec succès.
K i r i , n. peau en général. —, toc. exct.
c tint
tagata, quel hom m e! e
u ni — met' ! quel fruit i» pain !
K i r i a k o , n. peau tachetée de jaune
ou de blanc.
K i r i e , n. le k y rie de la m esse.
K i r i e o , n. odeur de poisson cru,
adhérente aux mains de ceux qui le
touchent; sorte de glu qui s ’attache
aux d oigts dans ce cas.
K i r i h a u , n . écorce de l’arbre hibis
cus nommé hau, dont on fait des
co rd es; nom d'un poisson.
K i r i h e v a , et. perdre sa fraîcheur.
— adj. ce qui l'a perdue.
K i r i k a k o , n. querelle entre aîné et
cadet.
K i r i k i r i , n. petits cailloux.
K i r i k i r i t i , v. int. tirailler; répondre;
répliquer promptement et subite
ment.
K i r i k o i , adj. personne qui use vite
ses vêtem ents, mot à mot : peau qui
coupe.
K i r i k o r e , n . nom d'un poisson ; fruit
qui n la peuu très mince.
K i r i p a , n. scribe. —. i?. int. tomber
de son siège. —. a d j. accroché,
heurté par quelqu’un en passant ;
kirikiripa.
K i r i p a g u , n. peau noire; nègre.
K i r i p a n e , n. peau épaisse de In
tète d'un poisson.
K i r i p e o , n. bouclier.
K i r i p u p u , n. inflammation de l'é
piderme ; petite vérole, rougeole.
K i r i r u a , n . qui abandonne un parti
pour y revenir; traître.
K i r i t a g a , n. se dit d'un lieu préparé
pour recevoir une certaine quantité
de nourriture, et d'un travail fait
rapidement.
K i r i t a p u , V . int. ne pas se laisser lou
cher, approcher (ne pas se laisser).
KOA
K i r i t a r a , n. se dit d'une pâte fotte
44
Koai, n.
KÛH
nom d’une herbe. — , p . int.
q ui, lequel ? —, o. int. avo rter, se
dit des graines qui avortent faute
de substances in térieures; koaiai.
Koakoa, opr. se réjouir. — , v. int.
être content, satisfu it; il ne change
pas au pluriel.
Koama, a d j. faible et d élicat ; avant
k irik iriti.
des membres faibles et petits.
K i r i t i a h e v a , e t. rejeter avec v iv o - Koana, n . petite cavité dans les ro
cité.
ches ; koanana.
K ir it ia n o , a d j. chrétien. —, n. hu — Koani, Vt. faire instance pour avoir,
no reira, chrétiens de cet endroit.
dem ander. —, v. int. revenir à la
charge.
K ir it ia n o r a g a , n. christianism e.
K i r i t i k e k i r i t i k e , vt. je te r ..-à et là. Koari, n. nourriture qu'on n voulu
faire cuire, m ois qui ne l'est pas. —,
K i r i t u p u , n. ve rru e ; squirre ;
ut. faire cuire de la sorte ; koariaH .
maladie de peau.
K it a h a , vt. mettre à p a r t; envoyer Koaro, n. côte de la feuille du bana
de côté duns une assem blée.
nier.
K it a h i, Vt. faire sauter des m usca Koata, n. lueur fie la lune avant son
lever sur l'horizon ; jaun e de safran.
d es, de petites boules comme les
charlatans ; kitahitahi.
— , a d j. transpurent; rouge trans
parent, couleur de c h a ir ; ndho
K it e , vt. vo ir, apercevoir.
a. — , position laissant voir la nudité.
K i t e a , a d j. visible — ,n . ce qui se vo lt.
—, vt. akakoata, laisser voir à tra
—, v. int. être visible.
vers un transparent; akakoata moi
K it e a r a g a , n . v isib ilité ; lieu où une
roto , laisser voir su nudité à travers
chose est visible.
des habits clairs ; akakoata met a te
K it e a u a , V. int. être visible.
tagata, id . ; faire paraître sa lueur,
K it e a u a r a g a , n. apparence; ce qui
se d it de la lune.
se v o lt; lieu d'où l'on v o it; — o te
pane a o te vino , espèces du pain et K o e , />/>. tu, toi. —, n. bruit produit
par les vents ou la digestion dans
du vin (apparences eucharistiques^.
les intestins.
K i t e m i , vt. faire des reproches, rap
peler ii quelqu'un ses défauts en Koe ana, koe noti, n. salut : our ne K o ik o , n. tatouage; atoya —. ta
touage. — . vt. tatouer.
pas les salir.
Kohiti, vt. transporter des objets K o ik o i, a d j. pointu, oflilé ; ercro —,
bnvard et critique.
d'un endroit a un a u tre ; prendre de
la nourriture d'un tro u ; se d it en K o ik u , et. mettre dans un paquet
tous les bouts de branches ou de
core d'une manière de pêcher ; kokobois du même cô té ; koikuiku.
hiti, kohilihiti. — , vt. dissiper.
Kohitikura, o. in t . sautera la corde K o im o r u , Vt. am asser sa nourriture
en cachette pour n'avoir pas à la
en la faisant tourner soi-m êm e.
partager.
Kohiu, et. frapper quelqu'un légéroment, m ais longtemps avec 1a K o io h i, v. int. être avortés entiérem ent, se dit des régim es de bananes
main ouverte, ou avec une petite
dont les fruits trop serrés tom bent;
baguette, ou avec un roseau ;ko h iu se
dit encore, des plantes, arbres
h iu .
qui sèchent étant mal placés.
Koho, n. m al, m aladie; — niho. mal
de d en ts; — roro, mal de tête; — K o io n e , n. lacets tressés par les
enfants pour s’am user.
a u m o e a .mal de ventre ; au m oral,
K o ir e , n. nom d'une plante dont on
péché.
mange la racine.
Kohoa, n. nom des os du bas-ventre.
Kohore, vt. tuilier, couper superii ■ K o ir o , n. nom d’un poisson. —, vt.
suspendre le poulpe à un arbre.
oiellement un morceau de b o is;
K o it a r a , n. derniers fruits d'une
kohorehore.
récolte à l'arbre à pain.
Kohorua, c. int. être en douté de
foire ou de ne pas foire une cho se; K o it e r a , toc. ap. «Vest cela.
K
o
iv i, n. squelette du corps humain ;
kohokohorua.
maladie de consomption introduite
Kohu, n . nuage bas, couvrant la
aux
Gom bier vers iSCO ; celui qui
montagne ; colonne de nuées.
en est atteint.
Kohuakanae, n. les petits du pois - 1
K o k a r a , a dj. de confiance; k ck a son knnuo.
rakara .
Kohuakere, n . nuée épaisse.
Kohuga, vt. battre quelqu'un à coups K o k a r a t e , n. cocarde.
K
o
k a r o , n. lu partie postérieure du
redoublés sur le même endroit, et
corps de l'homme sur laquelle il
rarement a ille u rs; kohuQahuQCt.
s'assied.
Kohuhu, n . nom d'une herbe.
■ Kohukai.n. calebasse perdant l’eau, K o k e , n. bruit confus d'une conver
sation empêchant d'entendre.
et remplie de nourriture ; kohukoK o k e k o k e , V. int. ne pouvoir pas
hukai.
Kohiho, et.
KOK
avancer à cause des
venants.
ROM
46
allants
et
K o k i. n. hois tordu. — , et. battre des
m ains, app lau dir; battre quelqu'un,
usité seulement en ce dernier cas
quand le corps retentit ; koki- koki.
K o k ik o k ik o , n. nom d’un petit
poisson crustacé.
Kokimo, n. perle collée à la coquille
de In nacre ; ko/iimokimo.
K o k ir i, ot. d ivise r en plusieurs petits
m orceaux de la nourriture cuite ou
crue, m ais dure ; k o kirikiri.
K o k o , n. issu e, s o rtie ; superficie
inégale; partie creusée d'un terrain ;
arakoko no te meimata, vallée de
larm es. —, o. int. couler sans déiiord e r e t sans chute, se d it d ’un ru is
seau.
K o k o a , n. nom d'un poisson,
Kokoaga, n . peuple déchu, sans
chef et vaincu.
Kokoe, n. in testin s; en trailles; l'in
térieur.
Kokoeatio, n . cœ ur m auvais et
ja lo u x.
Kokoeonetea, n. m atière gluante
se trouvant dans le sable.
Kokoepo, et. oublier. — ,r . int. être
Ignorant. —, a d j. sans instruction ;
mot h mot : kokoe, intérieur, po,
obscur.
Kokoeporiria, o. int. être bien
ignorant. —, a d j. bien ignorant..
Kokoepoveriveri, v. int. être
ignorant tout à fait ; même chose
que kokoepo , m ais, cerivcei, à un
degré très m auvais. —, a d j. tout
i» fait ignorant.
Kokoepoveriveririria, c . int.
être ignorant au suprême degré. — ,
a d j. ignorant.
Kokohi, ado. principalem ent. —,
v. int. cesser de pleurer. —, et. en
général, interrom pre une action.
Kokoi, a d j. piquants; écorchunt, se
dit des grosses étoffes qui font mal
quand on les porte.
Kokoia, O. int. être vaincu.
Kokoiaui, n. perches de papyrus
pelées.
Kokoinako, n. llambcau avec un
coco sec, en roseaux ou pandanus,
de peu de durée.
Kokokoko, a d j. creu x, se dit du
ventre d'un homme qui n'a pas
mangé ; nom d'un oiseau de mer.
Kokoma. n . détroit, espace étroit.
Kokomani, n. nourriture de fruits à
pain avortés, m ais parvenus il m a
turité.
Kokomo, ot. boucher. —, n . bou
chon, coupon ; komokomo.
K o k o m o ih u , et. étouffer.
K o k o p a , vpr. se serrer, se rider;
se dit des hommes et des plantes.
K o k o p u , n . petits du kopukopu. |
K o k o r a t e , n. chocolat.
K o k o r o r a , n. petit lim açon se trou
vant dans la terre et parmi les
p ierres.
K o k o t a , n . excroissance charnue
poussant de terres dans les liasses
m ers.
K o k o t i, et. couper, s c ie r . —, n. scie;
kntikoti.
K o k o t im a n a v a , n . rem ords.
v. int. en éprouver.
K o k o t im e h i, n. fête au paganisme
où le roi d istrib u a it de la nourri
ture.
fo ule; grand
nombre d'in d ivid us.
K o k o u e , n. nom d ’un poisson ; nom
d'une terre de M angnréva, à l'Ouest,
en face de T a ra v a l.
K o k o u e r e , v. int.. se dit de plu
sieurs em barcations, e tc ., qui vont
et viennent en m er; circuler.
K o k o u h a u , n . morceau d'hibiscus.
K o k u m u , n. partie du liras depuis
le coude jusqu'il la main.
K o k u m u r im a , n. coudée.
K o k u r u , n. nom d'un arbre.
K o m a e , n . arbre h pain qui reste cri
lion état, m ais dont les fruits avor
tent.
K o m a e m a e .o r f / . m ous, posés, se dit
des ye u x qui sont m ous, mais non
v ifs e t pétillants.
K o m a g a , n. arbre fo urchu. —, ot.
brasser ; urranger une voile ; cueillir
des fruits avec une perche.
K o m a k o , n . oiseau de terre qui
chante presque comme le rossignol :
oracle.
K o m a r a p a k a u , n. parruque i*>stlche.
K o m a r i, n. œ u f du bénitier, et du
bernard-l'herm ite.
K o m a t a , n . trous de la queue d'un
fruit qu'on a e x tr a it; marques qui
restent aux branches ù la place des
feuilles qui sont tom bées; linmaln-
K o k o u a , n. légion ;
mata.
K o m e m o r a t io , n . commémoraison.
K o m e t ia , n. comédie.
K o m in e , n . queue m ure; se dit de
la queue d'un fruit qui m ûrit, ce qui
le fait tom ber. —, v. int. notre pas
bien tendu, se dit des étoffes, habits,
du papier; kotnineminc.
K o m i r i m i r i , n . ni trop tordu, sitournant su r lui-m êm e; tissu trop
serré.
KOP
Komitario, n . commissaire.
Komiteraga o te kaiga, n.
gistrem ent ries terres.
47
enre
Komopa, n . compas.
Komotite, n. lieux-d'aisanees.
Komua, adj. antérieur.
Komuko, n. jeune coco dont 1a noix
n'est‘pas encore dure.
communion ; union
dans une meme foi ; communier.
Kom uri, a d j. qui est par derrière,
postérieur.
Komurimuri, c. int. revenir et re
tourner souvent sur ses pas, ne
sachan t si l'on doit continuer su
route.
Komuilio, n.
Kona, n. siège; Jit; domicile; basventre.
Konamail, n. Heu où l'on est à de
m eure fixe ; tombe. lieu de sépulture.
peint en couleurs di
verses. — , vt. rnuis à longs tra its
peindre en plusieurs couleurs; kn-
Konane, a d j.
nanéfiane.
Konareva, n .
lieu ou l'on n'est
q u ’en passant.
là tout près, ici : i —,
ici ; no — , d'ici ; rno —, pour ici.
Koneke, v. int. changer de place
étant assis ; honekeneke.
Koni, n . m arche de la tortue. —,
v. in t . m archer sur ses pieds et sur
ses m ains ; m archer accroupi sur
ses ta lo n s ; konihoni.
Koniake, n. cognac.
Koniho, n. mal de dents.
Konikoni, c. int. m archer, se dit de
la m arche d’un homme aux pieds
tordus.
Konini, n . a rb re ; plante.
Konoga, n. instant.
Konoga noti, n. le moment mémo
(d’une dem i-heure nu plus). —, foc.
ado. a — ara , alors.
Konogapoto, n. court instant.
Kononi, vt. avoir des traits de res
sem blance avec quoiqu'un.
Konokono, vt. ressentir le besoin
d ’aller il la selle.
Konotone, n . consonne.
Konoture, n . consul.
Konou, n. nom de la dernière récolte
du fruit à pain ; m oins bonne que la
prem ière; cocos v e rts ; cocos avor
tés.
Konue, v. int. fléchir SOUS un far
deau, —, vpr. se courber par m a
ladie.
Kopa, a d j. plat, pinte, se dit d ’une
tête, d’un objet qui présente un côté
plat ; qui n un côté p la t; se dit d'une
circonférence dont un côté n'est pas
rond. —, vt. avo ir quelque membre |
Konei, adv.
KOP
tordu, mais dont on peut se servir,
—, a d j. bancal ; kopapa , kopakopa.
K o p a e , vt. porter la main gauche au
côté d roit, et la droite nu côté gau
che, ou l’une et l ’autre derrière le
dos, pour cacher ce qu'on ne veut
pas faire vo ir, afin de cacher un
objet quelconque ; kopaepae.
K o p a k o , n. petit paquet de poissons
de forme allongée.
K o p a k o p a , n . réunir des vivres
ou autre chose dans un seul tas.
K o p a p a , n. nom d'un poisson crus
tacé.
K o p a p a p a p a , n. petits du kopapa.
K o p a r a , n . trace d'un fruit trop m ûr
écrasé à terre ; jeunes poulpes ;
objets apportés pour tenter un peu
ple de se donner à un roi, à un pays ;
koparapara.
K o p a t i, vpr. se cacher derrière
quelque chose, ou derrière une mu
raille ou un arbre ; kopatipati.
K o p e a p o , n . attaque nocturne.
K o p e k a , vt. croiser les bras devant
In poitrine, ou les avoir derrière le
dos ; kopekapeka.
K o p e k e , n. petit paquet de feuilles
de pnndunus ; kopekepeke.
K o p e p e , v. int. s'asseoir sur ses
talons, d’espace en espace.
K o p i, vpr. se fermer, se dit des bi
valves ; et des deux mains tendues
où 1’on serre quelque chose, un objet ;
kokopi, kopi kopi.
K o p ih i, n. petits coquillages de la
forme du limaçon collés aux pierres.
K o p ik o p i, n. ciseaux. —, o. int.
être élastique.
K o p ik o p ik o , vpr. se courber par
tristesse, chagrin, honte.
K o p ip i p i p i , n. yeux petits.
K o p ir im a t io , n. confirm ation. —,
vt. confirmer.
K o p ir i p i r i , O. int. être honteux, et
sc collant d ’arbre en arbre tout en
regardant en dessous la personne
cliez laquelle on vient.
K o p ir o , n. étoffe faite de l ’écorce de
l’arbre à pain.
K o p it i, vpr. s'associer à quelqu’un.
—, vt. réunir des choses l'une sur
l’autre et sur les côtés ; kopitipiti.
K o p it ig a , n. action de s’associer à
quelqu'un ; de réunir des choses
ensemble ; — ki te tiaporo. com
merce avec le démon.
K o p it ig a t in i, n . réunion de plu
sieurs personnes.
K o p itO , vt. éprouver des douleurs
d’estom ac pour avoir trop différé à
m anger; kokopito, kopitnpito.
K o p o r o , n. derniers fruits n pains
KOR
48
d'ordinaire très jwmi nom breux, qui
m ûrissent en h iv e r; m o relle; herbe
rampante.
Kopu, n. ven tre; se rlit aussi d'un
tronc d'arbre (de sa grosseur).
Kopua, n. m orceau d’a rb re ; partie
d une plante quelconque ; réunion
d'anim aux comme celle d'un trou
peau ; hopuapua.
Kopuahu, n. petite assemblée de
personnes.
Kopuapuku, n. m ollet.
Kopue, v. int. être rassasié de nour
riture. a vo ir mangé ù l'excès ; ko-
puepue.
Kopuekaha, n.
corbeille en corde
de coco.
Kopuga,
n . pâté de corail en m er;
UopUQQpUQO,.
Kopukopu, n .
nom d'un poisson ;
(in de la haute m arée; pleine m er.
rassasié, qui
a bien m angé; état, disaient les
anciens de M angarévo, qui favorise
les rê v e s; — moemoea.
Kopura, n . nom d'un }>oisson.
Kopurapura, n. petits du kopura.
Kopurepure, n. taches sur le linge
qui ne s'effacent pas.
Koputi, r . int. personne enceinte
arrivée à term e; se dit aussi d'un
certain nombre d'alignem ents Unis
dans le tissu des n attes; être en
ces états, selon que l'on parle de
personnes,ou qu'il s'agisse de nattes.
Korae, n. coureur, vagabond. —,
r . int. changer souvent de demeure,
n'en avoir pas de fixe ; errer dons le
désœ uvrem ent. —, et. couper les
cheveux des femmes sur le fro n t;
Kopu makona, a d j.
horaerae.
Koraega, n.
état de vagabond ;
action d'errer çè et là ; vagabondage.
pécha. — , v. int. pécher
à l ’hnmoçon, m ais en tenant la (icelle
dans la m ain. —, vt. donner en
secret quelque chose h quelrfu'un ;
Koraro, n .
koraroraro.
Kore, foc. ado. n.
ne pas, usité pour
les défenses ; après un nom signifie
aucun. S eu l, ce mot veut dire être
vain cu , en quoi que ce s o it; ne pas
' réussir ; être condamné dans un
jugem ent; éch ou er; perdre son
a vo ir, sa fortune, et devient v. int.
—, n. néant; kakore.
Korega, n. anéantissem ent; perdi
tion ; défaite ; néant.
Korekoreanoa, v. int , N 'avoir
ja m ais raiso n ; ne réussir ja m a is.
Korekore riro, n . le 22* jo u r de la
lune.
Korekore rua, n. le 6* jo u r de la
KOR
lu n e; — toru, le
le 8' jo u r.
7'
jo u r ; — kaha,
K o r e k o r e ta h i, n. le io* jo u r de la
lune ; e — r u a . le 20* jo u r ; — toru,
le 21* jo u r.
K o r e m o , n . peau blanche et inté
rieure qui couvre l’œ il ; taie ; mucus
sortant des ye u x .
K o r e n o a , r . int. être tout à fuit
vain cu , anéanti ; korekore noa.
K o r e r a , n . choléra.
K o r e t a h i , n . le 5* jo u r de lu lune.
K o r e u , n. co tillo n ; tab lier; ceinture
des hommes qui vont nus. — , et.
mettre un cotillon , un tablier, une
ceinture; koréurett ; koreu koero,
habit que l’on mettait sur Iq poitrine
des reines à leur m ort.
K o r e v a , n. m arque dos paquets pour
les co nnaître. — , et. les m urquer;
m arquer en général pour reconnaî
tre; korevareca.
K o r i, n . bruit de l’eau, ou de la mer
agitée par un poisson, un homme
qui se baigne; —. vpr. se baigner;
korikori.
K o r i e , n. collier.
K o r i g a , vpr. se m ouvoir, se rem uer;
kokoriga, korigariga.
K o r i g a k o r e , V. int. être ennuyé,
être dégoûté ; n’avoir pas do plaisir
à. —, vpr. s’ennuyer.
K o r in o , vt. faire des m ailles de
tresse de coco ; allonger ces m ailles ;
korinorino.
K o r i U , vpr. se tourner de côté vers
quelqu'un, quelqu’endroit ; koriuriu.
K o r i v i r i v i , n . nom d'un petit pois
son.
K o r o , n. chœ ur d 'église, de chan
tr e s ; co lle. —, vt. c o lle r; regretter
un objet donné par quelqu'un a une
tierce personne ; kokoro. kornkoro.
K o r o h i , vt. regarder en tournant la
tête ; donner un coup d'œ il. — ,
n. œ illad e; kokorohi, korokorçhi.
K o r o i o , n . moment d'une durée de
une, d eu x, tro is, quatre heures ; —
rara ve nunui , cas urgent. —, toc.
a d v .a — nei, à présent a cette heure
même ; koroiopo , de n uit, pendant la
nuit.
K o r o k o r o , n. la r y n x très prononcé
a l'e xté rieu r; plaie qui s'y forme;
tum eur au la r y n x .
K o r o m i, vt. convoiter. — , adj.
avare. — , n. — tiatoga, avarice.
K o r o m ik o a n i, et. a vo ir un amour
e xce ssif des richesses. —, v. int.
être avare ; kokorom ikoani , koro-
m irom ikoani.
K o r o m ik o a n ir a g a , n. avarice à
haut degré.
KOT
49
Korom iraga, n. avarice.
Korona, n. plante ; couronne ;
cha
pelet ; tonsure.
Korona
ro y ale.
akariki,
Koronere, n. colonel.
Koronia, n . colonie.
Koropa, n. nom d’un
n.
couronne
KOU
coupe égale et droite des cheveux.
K o t ia r a g i, n. nom d’un poisson.
K o t ik o t i, n. couper par bandes, une
étoffe, etc’.
K o t ik o t ik e k o t ik o t ik e , a r t. cou
pé comme le zèbre, panaché.
fossé rempli
d’eau.
K o tim u tim u , n. espèce de poisson.
K o t i r i t i o , n . contrition. —. o. int.
avoir la contrition.
n. graine, ou plante ayant
grandi, quand elle est parvenue à
3 pouces de haut ; kotirotiro.
K o t iu , vt. garder quelqu’un ; veiller
à sa santé, a sa conservation. —, n.
suite d'un prince; kokotiu, kotiu-
Koropani, et. liarboulller; salir; K o t ir o ,
koropanipani.
Koropaniraga, n.
action de s a lir.
barbouillage;
Koroporare, n. caporal.
Koropue, n . se dit de
quelqu’un
fo rt, gro s, m ais paresseux.
tiu.
jete r une quantité de K o t o k o t o , n. bruit des lèvres en
suçant. —. vt. fuire ce bruit.
pierres à quelqu'un à dessein (pour
entreprise), pour construire une K o to m i, r. int. parler tout bas pour
m aison, etc.
n’étre pas entendu d'une tierce per
sonne dont on dit du m al, et qu’on
Kororari, n. nom d'un jeu .
n’aime p as; kotomitomi.
Kororo, n. nom d’un oiseau de terre,
et d ’un poisson ; mal de tête.
K o t o r e , n . nom d'une excroissance
molle collée au corail ou aux roches
Korotea, n. nom d'une espèce de
banane.
quelle qu'elle soit.
Korotiki, n . tas de fruits, de nour K o tu a , n. envers d ’une étoffe. —,
loc. ado. a rebours. —, o. int. hcrc
riture, de terre.
— , aller à reculons.
Koroto, n . cordeau, cordon.
K o tu k u , n. oiseau de terre mangeant
Korotonie, n . cordonnier.
les rats (héron).
Koroua, n. expression d’am our, de
tendresse applicable d'ordinaire aux K o t u k u t u k u , o. int. être assis seul
dans un endroit.
enfants, rarem ent à tout le monde.
Korovena, n. mélange de bonne K o tu m u , vt. mettre tous les troncs
fie bois ou de branches du mémo
nourriture avec beaucoup de mau
côté, dans un paquet; kotumutumn.
vaise.
K
o
t u r i, vpr. s'agenouiller ; kokotuvi.
Koroveta, n. corvette.
koturituri. —, vt. inikoturi, réciter
Korovo, n . corbeau.
à genoux.
Koru, (idj, très humide, se dit des
terres ou choses pleines d’eau. —, K o t u r i g a , n. agenoullloir, prie-Dieu.
o. tnt. être en cet état en parlant K o tu to , vpr. s’enorgueillir relative
ment à sa personne et ù ses habits ;
des terres.
kotutotuto.
Koruanuku, np. d ivinité secon
K O U , v. int. être Uni, achevé, entiè
daire du paganism e.
rement
consommé.
Korue, vt. parfumer la tète avec des
K o u a e , n. mâchoire.
‘•aux de sen teu r; koruerue.
K O l i a h a , n. nom de la partie du
Kotagi, n. sauterelle.
visage entre les mâchoires et les
Kotahaga.n. petit espace de terrain.
Joues.
Kotahe, n . pâte courte et m olle.
K
o
u e r e , V. int. m archer; ne se dit
Kotahetahe, n. tenue souple et
que de plusieurs personnes qui mar
molle U l’excès d’un homme.
chent; kouerere.
Kotai, n . oiseau de m er(nom d ’u n ...).
— , vt. ceindre la tête d’une bande K o u e r e i j U . branche du cocotier.
K o u e r i k l , n. arbre dur qui ressem
d’étoffe, m ettre un turlmn.
ble nu chêne.
Kotake, n. nom d ’un oiseau de mer.
Kote, n. mousse de m er; homme qui K o u g a , n. épaisseur.
parle toujours et dont l ’ouvrage K o u h a g a , n. le haut des jam b es;
l'articulation des deux gros os des
«'avance pas : kotekote.
jam bes.
Kotekaratio, n. consécration : par
K
o
u h a t a , O. se dit d’une toiture de
tie de la m esse. —, vt. consacrer.
maison sans pignon.
Koti, n. long trait en peinture; e x . :
les raies nu haut d'une embarcation. K o u h a u , vt. régler les notions, les
opérations de son esp rit; arranger
Kotia, np. le même que Tognronmon.
en ordre.
Kotiaga, n. bornes d’une terre;
Korora, vt.
D IC T IO N N A IR E
4
KOU
K o u h e v a , n . petit poisson crustacé ;
nom d’une espèce de fougère.
K o u h o e , n. nourriture fnise en ré
serve pour un autre jo u r.
K o u h o r a , n . natte à m ailles de
grosseur m oyenne.
K o u h u n e , np. m ois de Décembre.
K o u i k a , n. ensemble de poissons.
K o u k a u , vpr. se jete r de l'eau douce
pour se laver le corps ; koukaukau.
K o u k i e , n. étoffe ancienne, paretahi
ioio.
K o u k o u , n. grande tum eur venant
seulement aux pieds et aux m ains.
K o u m a t u a , n. vieillard . —, adj.
v ie u x , se dit de l'homme et des ani
m aux.
K o u m a t u a r a g a , n. vieillesse.
K o u m e a , n. nom «h* la partie du
visage entre la m âchoire Inférieure
et le menton ; épaule. —, adv. rare
ment.
K o u m i r o , n. coton, cotonnier.
K o u n a t i , n. m orceau de bois sur
lequel on frotte pour a vo ir du feu.
K o i r n e , np. mois de Décem bre; voir
K o uhune.
K o u n u , n . gage donné au père et ii la
mère d'un enfant « naître pour
l'avoir. —, vt. acheter quelqu'un ;
koununu.
KUK
50
K o u n u n u , np. m ois d 'A v r il.
K o u p u , u d j. fini avant le tem ps; se
dit d'une distribution où tout le
monde n'a 'pas r e ;u , U cause do la
petite quantité de la chose d istri
buée; koukoupu.
K o u r a , vt. lancer sa lance en la
lâchant.
K o u r e p a , v. int. être faib le, débile,
sans force. —, a d j. e — te turaga
tagata, la nature de l'homme est
faib le.
K o u r e p a r a g a , n. faiblesse.
K o u r i , n . p leureur; qui pleure faci
lem ent; bonne espèce de fruits à
pain.
K o u r i m a , n. m orceau de bols avec
lequel on frotte sur le kounati pour
avoir du feu.
K o u r u , n. tige de plante dont on
fa it cuire la racine en temps de
fam ine.
K o u t a k a , vt.. passer son temps à
aller et venir.
K o u t e , n. nom d'une herbe.
K o u t o , n. petit trou de nourriture
excellente et particuliérem ent soi
gnée.
K o u t o k i , n. manche d'instrum ent.
K o u t u , n. avancem ent de la terre en
mer, cap; petitm orcehud'étoffe pliée
en deux.
K o u t u h u g a , n. s a g e ;
prudent
sagesse.
K o u t u p i r O , np. petit cap, à R lk ite n .
K o v a h a , n. p etit espace entre deux
corps quelconques; kovahavaha.
K o v a k e u r a , n. nom des petits
hom ards.
K o v a r a , n . petit Intervalle, petit
espace.
K o v e r a , n. fruit froissé pur le vent,
ou brûlé par le soleil et qui a avorté.
K o v e u , n. nom d'une écrevisse rési
dant su r le pandanus.
K o v i h i , ctdj. rayonnant, éclatant.
K o v i h i v i h i , a d j. dim inutif do
kovihi.
K o v i u v i u , vt. faire voltiger devant
soi un bâton, une baguette quel
conque.
K u , n. cri qui annonce qu'on n atteint
un but indiqué ; nom d'un poisson.
— , />. génitif et d atif du pron. au, de
m oi, à m o i; marque de différents
prétérits (voir la grain .). — , v. int.
être rassasié, nu physique, ou moral
et ou fig. ; kuku.
K u a , p a rt, m arque de différents pré
térits.
K u à n e , n. âme.
K u a r e , n. in h ab ile; ignorant.
K u a r e i t e t a , a d j. ne sachant pas
écrire, qui ne sait pas écrire.
K u e , v. int. gém ir à la mort «le quel
qu'un ; kuekue.
K u e n e , vpr. se glisse r plus loin. —,
vt. faire avancer avec un levier.
K u e r a g a , n . gém issem ent à la mort
de quelqu'un.
K l i e t e , v. int. être effrayé et trem
blant ; a vo ir la peau glacée de
fr a y e u r; kukiiete.
K u h a , vt. n'avoir à l’esprit qu'un tra
vail Inachevé, et qu'il tarde de finir.
— , v. int. être épouvanté. — , n.
grande crainte.
K u h a n e , n . â m e ; gros papillon;
akaporoturaga —, bien spirituel.
— , vt. akaporotu — , faire du bien à
l'âme.
K u h a n e - P o r o t u , np. le Sain tE s p r it; te Akam aeiei, le Consola
te u r; akam aeieiraga na te K .
consolation causée par le S . E .
K u h e n u , a d j. lâche, non tendu ; non
raid e ; m ou. — , v. int. n’étre pas
tendu ; kuhenuhenu.
K u i , n. m ère; m atrice.
K u k a , n. homme de petite taille;
mais fort et bien portant ; cuisinier.
K u k a k u k a , n. pâte des fruits avor
tés mêlée avec de la bonne.
K u k i n a , n. bruit venant du gosier
en avalant do la nourriture. —,
KUP
51
ü.
int. faire ce bruit en mangeant
avidem ent ; kukinakina.
Kuku, v. int. a rriver par terre dans
un endroit, chez quelqu'un déter
m in é ; ne se dit que des étrangers.
—, n. oiseau de terre, instrum ent.
— , et. toucher un écueil.
Kukui. vt. essuyer.
Kukuinu, n. travail
fa tig a n t; tra
vail considérable.
nouvelles et très
petites nacres, moule.
Kukum u, e t . ferm er la bouche avec
la m ain. — , o. int. avoir les genoux
contre la poitrine étant assis à terre.
Kukuoroiu, n. murm ure avec im
précation.
Kukuororagi, n. pigeon, colombe.
Kukurutu, n . nom d'une espèce de
fru it a pain.
Kum ara, n . patate douce.
Kum ara hiva, n . pomme de terre.
Kumarakumikumi, a d j. imberbe.
— , v. int. n'avoir pas de barbe.
Kum e, vt. h isser ; tirer, pris en gé
néral. — , v. int. être h l'agonie ;
liumekume. —, vt. kumekupega ,
lever le filet.
Kumega, np. Assom ption. —, n.
— kupega, action de retirei le filet.
Kumegakaki, n. extrém ité. —, v.
int. être à l’extrém ité.
Kumeroa, n. longue agonie. —, vt.
enlever, hisser tout à fait.
Kumete, n. auge h pétrir.
Kum i, n. longueur de d ix brasses
(m esure;.
Kum ia, n. nom d’un poisson.
Kumikumi, n. barbe.
Kumino, n . cum in.
Kum u, n. poing, inain fermée ; gros
comme le poing do nourriture. —,
c f. jo in d re les m a in s; s erre r; em
b rasser; étreindre.
Kumukumu, vt. faire de petites
portions de nourriture pressées avec
In m ain. —, n. bruit des poules qui
couvent ; bruit que font les cochons.
Kumuoupo, v. int. respirer. —, vt.
dilater le ccuur futigué.
Kune, vt. concevoir. — , v. int. de
ven ir en ceinte; se dit aussi des
an im au x.
Kunega, n . conception.
Kunei, adv. bientôt, après un court
espace de temps.
Kuoga, n. provision, fourniture des
choses nécessaires ou utiles.
Kuokuo, a d j. blanc. —, v. int. être
blanc.
Kuparu, r. int. gro ssir vite, c r o î
tre ; se dit des enfants, de la j e u
nesse.
Kukukuku, n.
KUR
K u p a r u p a r u , v. int. être vigoureux
et très vivaces, se dit des plantes et
des arbres.
n. filet pour la pêche.
n . mamelles.
n. coupole.
n. gronde quantité, ne se
dit que des fruits à pain.
K u p u , n. im précation; — A r a , im
précation du prêtre A ra qui an
nonçait le jo u r . — ,vt. prononcer des
termes de haine ; demander à quel
qu'un ses entrailles, son foie, par
haine (au paganism e); kupukupu;
hakatoropuku , maudire les dieux.
K u r a , n. oiseau rouge dont les plu
m es servaient d ’ornem ent. E r ik ikura : morceau de koero mis sur la
poitrinedu roi d éfu nt.— , a d j . rouge,
se «lit aussi d'hommes bons, de bel
les choses, et des objets précieux ;
— rega , rouge comme le rega.
K u r a à t u m a , a d j. violet rouge.
K u r a k o n a n e n. espèce de canne à
sucre tachetée de couleurs diverses.
K lir a k u r a , a d j. jaune faible, non
v if.
K u r a m a p u , n. espèce de chou
caraïbe, taro.
K u r a m e it ï, a d j. très précieux,
d'un très grand p rix.
K u r a r e r e , a d j. p récieux; qui est
d'un grand p rix.
K u r a r i k i , n . se dit du fils aîné ou
de la fille aînée. —, adj. chéri, ché
rie.
K u r a t o , n . curé.
K u r a t o r e , n . curateur, curatrice.
K u r e , n. grand parleur, grand bubillard.
K u r e k u r e , n. très grand parleur,
babillard au suprêm e degré.
K u r e r a g a , n. grand bavardage.
K u r e r i, vt. pleurer un absent.
K u r i, n. chien, c h a t; nom propre à
ces deux anim aux seulem ent.
K u r ik lir i, v. int. jouer nu chat et nu
rat en se bandant les y e u x . —, n. ce
jeu ; bruit que fuit un bols ou un fer
que l ’on passe sur un autre bois ou
fer dentelé.
K u r io , n. grosse chenille.
K u r i r i , Vpr. so lamenter ; se dit seu
lement des viva n ts. —, n. cri dans
un jeu d’enfant qui consistait à
gratter un m orceau de bols.
K u r o t e , n. culotte.
K u r u , vt. serre r; e x . e oko — cki
puett, on a fortem ent serré pour que
la chose ne se délie pas ; briser en
frappant; faire effort, v. int. —
eki hoe, aller à lu rame. —, n. fruit
à pain de petite espèce; kurukuru.
K upega,
K u p eru ,
K u p ora,
K u p oru ,
MAG
52
MAH
K u r u o e , n. pain bis, pâte de fruits
K u t in ie , n. cuisinier.
ù pain avortés qui n'est cependant
pas très m auvaise.
K u r ilt a r a , n. nom des fruits k pain
qui ont la peau rugueuse.
K Û r u t U , n. culte.
K u t e r a , n . coutelas.
K u t e t e , c. int. trem bler de froid,
grelotter.
K u t i , n. coutil.
K u t in e , n. coussinet.
K u t i l l O , n . cousin , cousine.
K u t it e , n. très petit objet en gé
néral.
K u t u iv a , n . pou blanc, mot à mot :
pou étranger.
K u t u m a o r i, n . pou gris, mot ù m ot:
pou m aori.
K llt u r in ik e , n . nom d'un oiseau.
K u v a k o r u , n. espèce d'arbre.
K u v e t e , n . cuvette.
M
M a, prép.
pour, usitée quand il s'agit
de nourriture, d'habits et d'épouse.
Devant un s u b st., ou pronom pers.
suivi d'un verbe au futur il veut
dire : ce sera. —, n . nourriture des
fruits tt pain ou du taro fermentée
et mise dans un trou en terre ; sign i
fie fils ainé : te — Petero , le fils aîné
de Pierre. — . a d j. stagnant, toto — ,
sang stagnant ; caillé, en parlant des
liquides. —, vpr. se déteindre. —,
vt. perdre sa couleur.
Maaga rukuga ioro, n. banc de
nacres.
M aana ou mahana, n. habits,
étoffes.
M aana. n. chaleur, chaud.
Maanaana, n. légèrem ent chaud,
dim inutif de maana.
M aana vai koutu, a d j. tiède ; âme
tiède, Uuhane -------—.
pâle. —, c . int. pâlir. —,
vpr. se flétrir.
M aea, vt. laisser, mettre sa no urririture de côté pour m anger celle des
autres.
M ae, a d j.
Maeaea, a d j.
n. d e u x m illia rd s ;
v o ir M a k i ü .
Maehua, n. espace d'un jet de pierre.
M aeiei, v. int. être soulagé dans
quelque peine ou m aladie.
Maekuku, n. ongles.
Maemae, n. nom d'un p etit poisson.
Maema riro, n. le 4* jo u r de la lune.
Maema tahi, n. le prem ierjour de ia
lune ; — ru a, le 2* ; — tara, le 3*.
bord d'un habit déchiré
dans le bas : déchirure d'un habit
dans sa partie inférieure ; maecaeca.
Maevaeva, n. vieux habits.
Maga, n. m ontagne; bouchée de
nourriture: pâte courte. —, a d j.
fourchu. —, v. int. être fourchu ;
magamaga, en parlant des branches
des arbres.
M aeva, n.
M a g a g a , n . enfourchuro des jam b es;
cnfourchurcs prises en général.
M a g a h a k a e k e , np. v i l i - roi de
M angaréva.
M a g a h a k a p it a g a , np. IX* roi de
M angaréva.
M a g a k a v a , n. se d it d’un enfant qui
retenu par ses parents adoptifs ne
veut plus retourner chez son père.
M a g a r e v a , np. principale île des
Gam bier tire son nom du mont
M angaréva (« mont Duff »).
M a g a r o , « d J . d ou x, paisible, affable:
d'une saveur ngréable, se dit de la
nourriture ; m agarogaro.
M a g a r o g a r o , np. île P en n ryn :
nourriture qui n’ est pas assez relevée
au goût, fa d e .—, a d j. doux de ca
ractère.
M a g a t u a io r o , n. montagne toute
droite, mot à mot : droite comme une
nacre.
M a g i, n. nis.
M a g ia , n. magie.
M a g it u t a v a k e , np. x x x * roi do
M angaréva, fils de M nkorotauerlki,
mari de M akulen d ’où naquit Tea k arik lte a. Le peuple se révolta
contre lui.
M a g O , np. M ages. —, n . requin;
rnagogû, petit requin.
M a g o a , n. b asse-m er; basse-m arée;
tas de pierres, fie nourriture.
M a g o g o m a g o , n. le petit du requin.
M a g o m a g O , n. comme nuigogomago, petit du requin.
M a g u g u g u g u , adj. sec, se dit d'une
nourriture sans hum idité.
M a h a , n. poisson (nom d'un). —.
vpr. se lever, action de se lever ou
de s'asseoir après le som m eil.
M a h a e g a , n. petit sentier ; se dit
d'une explication de paroles non
com prises.
M a h a g a , n. jum eaux.
M A II
Mahaga-Vihinui, np.
le x .x iv * roi
de K ik itea , père de A peltl.
belle nourriture du fruit
a pain folle en rûpanL le fruit.
Mahakamaha, ado. pas subite
ment. d ’une manière Inattendue,
m ais qui a lieu peu à peu.
M ahaki, a d j. facile à se détacher ;
se dit des fruits faciles à détacher
de l'arbre ; tnahakihaki.
Mahahu, n.
M ahana akaparamanava, n.
liabits de pénitence.
Mahana taratara, n. cillée.
M ahani, n. endroit d'une couture
d'une étoffe.
Mahanihani, a d j .
uni, i»oii ; se dit
uniquement d'un homme dorm ant
sur une natte et éprouvant à la peau
la sensation d ’un corps uni, poli.
Maharahara, a d j. se dit d'hommes
qui ont des prédilections, des préfé
rences, et ne sont pas égau x, en
jugean t, dons leurs actes. —, c . int.
a gir avec des préférences.
Maharo, ot. lo u er, donner des lou
anges ; m aharoharo.
Maharoaga, n. louanges.
Maharoga, n. louange.
Maharoraga, n. louange, même
sens que maharoga.
M a h a tU , a d j. tordu, se dit seule
ment de la chevelure qui est tor
due.
Mahaukori, n. non» d ’une écre
visse.
Mahere, n. offense, injure en action
ou en paroles. —, ot. injurier.
Mahetu, n . nom d'une plante.
Mahiko, u. int. disparaître par une
course rapide comme le soleil cou
chant à la vue.
Mahikohiko, n . crépuscule du soir
ou du m atin.
Mahikoraga, n. disparition par une
« ourse rapide.
Mahimahi, n. nourriture cuite con
servée pour le lendem ain, nlin qu'elle
soit m eilleure ; se d it aussi des vian
des et du poisson. —, vt. h a ha — ,
conserver ainsi la nourriture.
Mahimahipapa, n. colère, nmis
qui couve longuem ent.
Mahinui, n. nom du grand poulpe à
huit queues.
M a h i t i h i t i , O. int.. reja illir, se dit de
l'eau et des liquides ; mamahiti.
Mahitihitiraga, n. rejaillissem ent
de l'eau, des liquides.
Maho, np. étrangère, femme de Tupa,
voir T u p a .
Mahoi, np. Océanien (homme).
Mahoki, v . int. ne plus reparaître.
Mahome, np. Mahom et.
MAK
53
M a h o m e t a n o , a d j. mahométan.
M a h o r a , et. étendre, pris en géné
ral. se dit encore des personnes se
prosternant, des bois étendus, cou
chés, et d'une toiture qui n'a pas
assez de pente ; maharahara.
M a h o r a h o r a , a d j. uni, plat, sans
inégalités. —, vpr. se prosterner.
M ah U , n . odeur lionne et forte. —,
ot. en exhaler.
M a h u r e , n. m al, m aladie, seulement
û l’épiderme.
M a h u r u o , a d j. m aladroit, sans ha
bileté, ignorant.
M a h u t ih u t i, n. douleur éprouvée
etits marae faits
en corail seulement.
M a r a g a , n . m aisons où les femmes
se puriiiaient, au paganism e ; elles
stationnaient 10 jo urs dans chacune
de ces quatre maisons après leurs
couches, ce qui m ettait à quarante
jo urs la purification. Dans la 1" mnraga, elles passaient 10 jo u r s ; 10
jo urs dans la 2' ; autant dans la 3* et
10 jo u rs également dans la 4*. Cette
dernière station qui avait lieu en la
V maison se nom mait iftiiki. On
reconnaît ici les anciennes obser
vances judaïques. Les femmes qui
avaient leurs règles y restaient 5
jo urs entiers. On était très sévère
pour ces usages. Ik iik i veut dire te
nir un enfant sur les bras.
M a r a g a i, n. vent du sud-est ; su d est ; — pci moake, est-sud-est.
M a r a g a ip a t o g a , n. vent du sudsud-est.
M a r a k o t e , n. m arcotte. —, et.
m arcotter.
M a r a m a , Ctdj. savant, mais pas en
tous p oints; opercule du lim açon de
m er; lu n e ; suivent les noms des
jo u rs de la lune : maema-tai, 1"
jo u r ; m aem a-rua, 2 'jo u r ; maematoru, 3*jo u r ; maema riro, 4* jo u r ;
kore-tai , 5* jo u r ; korekore ru a , 6'
jo u r ; koreknre-toru , 7*jo u r ; korekore-kahn, 8e jo u r ; oari, 9* jo u r ;
o huma, 10'jo u r ; om aharu, 11* jo u r ;
ohua, 12' jo u r ; oetua. 13' jo u r ;
ohotu, 14' jo u r ; om aurc, 15'jo u r ;
otura, 16*jo u r ; orakau, 17*jo u r ;
nrnotohi, 18* jo u r ; korekore-tai, 19'
jo u r ; korekore-rua, 20*jo u r ; korekore-toru, 21*jo u r ; horekore riro,
22* jo u r ; oehi-tai, 23' jo u r ; vehirua, 24*jo u r ; vehi-toru, 25* jo u r ;
vehi-riro, 26*j o u r \otane, 27*jo u r ;
om ouri, 28'jo u r ; oho-ata, 29*jo u r ;
tu-nui, 30' jo u r.
M a r a m a r a , n. bols à brûler.
M a r a m o r e , n. m arbre. —, vt. m ar
brer.
M a r a p e , a d j. tatoué au visage et à
la poitrine.
M a r a r a , n . petit paquet de nourri
ture.
M a r a r e , v. int. n etre pas soigneux
d a n s ...; être négligent; tomber de
faiblesse; sem bler entendre, se dit
d'un homme à demi endormi qui n'en
tend qu'imparfaitement qui l'appelle.
n. négligence dans son
m énage ; dans l'apprât de lu nourri
ture.
M a r a r i, n . nom d'un |>oisson.
M a r a t e , np. le mois de M ars.
M a r a t i, /». m ardi.
M a r a t ir io , n. m artyre; m artyr. —,
cr. m artyriser.
M a r a t ir io r a g a , n. m artyre ; aliahereya —. les détails et les circons
tances d'un m artyre.
M a r a t ir o g io , n. m artyrologe.
M a r a t O , n . m arteau.
M a r a u , n . nom d'un poisson.
M a ra u ta g a ro a ,
np.
résidence
royale ù R lk lten , devenue labora
toire et école des enfants.
M a r e , toc. />. en considération.
M a r e a k e ir a , vt. usurper l'autorité
du père : faire a g ir , prendre sans
l'autorisation du père, se dit des
enfants; mam areakeira.
M a r e m a r e , toc. p . en considération
accompagnée d'um our, se dit d'un
père, d'une mère, envers ses en
fants ; d'un m aître v is -à -v is de ses
dom estiques, ou des domestiques
envers leur m aître.
M a r e r e , v. int. tom ber peu ù peu,
d'un s a c , d*un paquet de nourriture ;
d’un arbre, d'une m ontagne, d'une
co llin e ; e x . : de la terre, du gra
vier, des pierres ; mamarere, mareM arareaga,
rerere.
M a r ia , np. M arie, la Sainte Vierge.
M a r ia r i, n. fra îch e u r; frais agréa
b le: clarté, petite lueu r.
M a r ik o r ik o , n. crépuscule du ma
tin.
M a r iu , o. int. errer ça et la à l'aven
ture ; ne
pas
comprendre ; être
comme interdit, —, np. faux dieu ;
m am ariu, m ariuriu.
M a r o , n. petite ceinture pour cacher
la nudité ; nom d'un petit paquet de
feuilles de p andanus; cérémonie de
l'ordination des prêtres païens. —,
a d j. obstiné.
M a r o i, n . m erci. —, vt. rem ercier
quelqu'un. — , foc. ado. tant mieux.
— , excl. qu’il soit le bienvenu ; qu'il
soit béni.
M a r o ig a . n. rem erciem ent.
M a r o k ie k ie , n. étoffe longue et
blanche qu’on étend à terre, ou sur
une corde.
M a r o m a r o , n. se d it de plusieurs
petits paquets de n’im porte quoi.
M a r o m a r o t a k i, n. rohe trop lon
gue qu’on laisse traîner.
M a r o r o , n. nom d'un poisson vo
lant ; étoffe dont on couvre la tète et
qu'on fait flotter s u r le dos.
MAT
M a r o r o u a ik a , n . ceinture en feuil
les.
M a r o t o g a , n. ceinture d'étoffe de
topo.
M a r u , v. int. trem bler par suite
d’un coup de tonnerre ou d'un coup
quelconque ; avoir des m oyens ; être
en vogue, se dit d'un ouvrier. —, n.
om bre, obscurité, pris en général ;
protection ; influence ; p la n te ; gro
seillier du C a p ; — o te tino, partie
du corps que l'on couvre pour évi
ter les nudités : te akapua.kara.Qa;
— aoeave : protection mutuelle en
tre parents, attachem ent entre eux.
M a r u g a , n. lu partie extérieure,
au-dessous du sein ; diaphragm e.
M a r u - I t i, np. beau-fils de Tupou.
M a m m a r u , n . om brage de feuilles.
—, v. int. être attrayant, se dit d’un
beau visage.
M a r u r a g a , n. tremblement par suite
d ’un coup quelconque, ou du ton
nerre.
M a r u r u , n. tremblement de terre ; ou
de la tête que l'on repose su r un bois,
une planche que l'on remue ; frém is
sement léger dans tout le corps.
M a r u tO g a , n . cheveux tellement
hérissés qu'ils semblent s'écarter de
la tête et ne pas toucher le cou ni
les épaules ; cheveux non peignés ;
mamarutoga. m arumarutoga.
M a ta , n . œ il, visage. —, ü. int. qui
n'est pas cuit, se dit du m anger.
M a t a a h u a h u , n. provision de
viande, festin.
M a t a a k a iv a iv a , n . œ il, visage
m enaçant.
M a t a a k a p a , n . distribution de
nourriture aux chanteurs de knpa.
M a t a a r a , v. in t. n'étre pas dorm eur.
—, a d j. qui veille.
M a t a a r a g a , n. surveillance.
M a t a a r a g a o t e h u m u to i, n.
surveillan ce de la haute police.
M a t a a r a n i, a d j, français. Tagata
mata epereo, un homme hébreu;
tagata mata peretane, un homme
anglais, etc.
M a t a e r e , n . nom d'un poisson.
M a t a g i, n . vent. La rose des vents
chez un M angarévien est ainsi
conçue : tokorau, nord ; toga, sud ;
moake, e s t; tiu, o u est; a k a r u a p a
tokorau, n. n. e. ; akarua. nord-est ;
akarua pamoake , e. n. e . ; m aragaipamoakc, e . s . e. ; m aragai,
su d -e st; maragaipatoga, s . s . e. ;
urupatoga, s. s . o . : u n i, sud-ouest ;
urupatiu, o . s. o. ; parapupatiu,
o . n. o . ; parapu, n ord -ou est; parapu tokorau , n. n . o .
MAT
57
M a t a g ih a k a p a r o ,
np.
Togohiu
qui donna lui et R u ag a, sa fem m e,
naissance à la fam ille de plusieurs
rois de Mnngnrévn.
M a t a h o u , a d j. nouveau, nouvelle
ment arrivé. — .n . novice. —, o. int.
être inexpérim enté: mamatahou,
matamatahou.
M a t a h u a , cpr. se disputer, faire les
gros ye u x à quelqu’un ; m am atahua ,
matamatahua.
M a t a h u a r a g a , n . dispute d'enfants
le plus souvent.
M a t a h u r a , n . nom d’un poisson.
M a t a h u r a n u r a , n. le prem ier
a rrivé. —, v. int. être le premier
venu.
M a t a h u r u p a , a d j. paresseux ; fra
gile.
M a t a h u r u p a r a g a , n. paresse.
M a t a i, vpr. se fendre, s'entr'ouvrir ;
m atamatai, mataitai.
M a t a ih u , n. avancem ent en pointe
de la terre en m er; matamata ihu.
M a t a io r o , n. perle.
M a t a k a , vpr. s'ouvrir, se d it des
Heurs, et des coquilles b ivalves;
rnamataka, m atakataka.
M a ta k a iO U a , ot. cueillir les fruits
avant le iy m aturité.
M a t a k a o , n. prém ices des fruits ;
fils aîné, fille aînée ; avancem ents de
terre en mer qui sont h découvert en
.en basse-mer.
M a t a k a t u i, n. couture de feuilles
de pandanus.
M a t a k a v a , V . int. ne pas fréquen
te r; n'étre pas fam ilier, — , ot.
aborder dilTicilement quelqu'un; —
ntu, — m ai, garder rancune entre
elles, se dit de deux personnes. —,
a d j. peureux; sauvage. —, n. s a u
vagerie.
M a t a k e in a g a , n. assem blée, grande
réunion pour un jo u r de fête.
M a t a k e v o , œil dont la prunelle
n ’est pas visib le ; apercevoir d llïicilem ent; matakeeokcvo.
M a t a k it e , n. témoin oculaire. —,
o. int. être présent h ... ; — tika,
témoin qui dit la v é rité ; — p iko ,
faux témoin.
M a t a k it e r a g a , Tl. tém oignage; —
tika. juste tém oignage ; — agapiko,
faux tém oignage.
M a t a k o m u a .n . état d’une personne
arrivée à l'âge de puberté.
M a t a k o r e , vt. tirer un coup de
fu sil, jeter une pierre, e tc ., sans
viser.
M a t a k u , o. int. avoir p eu r; int. — !
holà !
MAT
MAT
58
M a t a m a t a , a d j. le prem ier a rrivé,
aynnt d'autres personnes à sa suite.
— , r. int. être le prem ier a rriv é.
M a t a m a t a r e i, n. d im inutif de
M a t a t ir o t ir o i, et. toiser quelqu'un,
exam iner sa tenue.
M a t a t o g o it i, n. . ind. un tel, c'est. —,n . chose.
—, toc. adv. parce que ; de ce que ; vu
que ; «lés que. — , dim in u tif du
subst. qui le suit (voyez grain.).
M e a k e , ado. beaucoup; en grande
quantité ; en très gronde «|uantité ;
im m ensém ent; donné en réponse, il
signifie : on ne peut plus.
M e a m e a , conj. m ais.
M eam eanoa,
adv. n’im porte;
qu’im porte? marque d'insoucian«.*e
ou «le courage.
M e a r a , conj. néanm oins ; niais.
M e g e o , a d j. phjuant, aigre. — , o. int.
dém anger.—, vt. produire «les picote
ments dans la bouche, se «lit des
m ets, des boissons ; memegeo, me-
geogeo.
M e g e o r a g a , n. dém angeaison.
M e h e a , vt. em beliir. —, n. beauté.
M e h e a r a g a , n. embellissement ;
beauté.
ME1
M e h e a r a g i, a d j. préparatoire au
M ET
60
riel.
M e h i t i . o. int. passer d’une maladie
ii la s a n t é .—, n . vent qui passe sur
un autre p oint; memehiti.
M e h it ih it i, v. int. reja illir un peu,
se dit «le l'eau et autres liquides.
M e h it ir a g a , n. passage de la mala
die n la santé, d'un vent sur un
autre point.
M e h o m e h o , a d j. brun, tirant sur
le noir.
M e i, adv. d'où, suit toujours un
ve rb e ; loin d e ... ; — eha k n c f d’où
vien s-tu ? d’où e s t - c e ? — ko a n a î
de là-b as? —. n. fruit à p a in ; co
quillage bivalve dentelé et à ries
d'âne.
M e ia p u k u , n. prim eurs des fruits à
pain, en Ja n v ie r ; ce nom lui vient
du poisson apuku alo rs en grande
quantité avec lequel on peut le
m anger.
M e i e a , adv. d'où, ordinairem ent
suivi d’un suhst. ou d'un adjectif.
M e ih a r a - T u h a r u a , np. xxvr roi
de M angarévn.
M e ih ih i, n. gouttière du toit d'une
maison.
M e ik a , n. banane.
M e ik o p o r o , n. fruits ù pain en re
tard, en Octobre ou N ovem bre; ce
nom lui vient de la couleur de la
feuille de m orelle.
M e im a n u , np. l ’un des noms de la
grande baie de R ik itea .
M e im a t a , n. larm es.
M e im a t a k u r a , n . brise, vent frais,
avec des vagues légèrement agitées
et m ortes.
M e im e i, n. bonne sa v e u r; bonne
impression que produit sur le goût
une nourriture.
M e im o r u a , n. gém issem ents.
M e i p u a k a k a h o , n. fru it à pain de
la grande récolte d’A v r il; ce nom lui
vient des fleurs des roseaux qui sont
alors fleuris.
M e ir e , n. arbre à pain qui n’a au
cun fruit.
M e it e a k a m a t a g a , a d j. qni est dès
le principe, m ais indéterm iné ; — j
roa, — noti, qui est dès le com
ment même.
M e it e t a k i, a d j. beau ; usité seule
ment pour ce qui est naturel et non
fait par l’homme.
M e it u a v e r a , n. derniers fruits à
pain, en Ju in ; ce nom lui vient de ce
que la peau est détériorée par les
vents e:t par la chaleur.
M e iv a i, /oc. imp. (ororo —) im pré
cation.
M e k a n ik a , n. mécanique.
M e k ik i , v. int. pencher. n'étre pas
d'aplom b; être pesant, lourd, se dit
d’un fardeau ; memekiki, m ekikikiki.
M e k ik i r a g a , n . inclinaison d’une
chose qui n’est pas d ’aplomb.
M e k ik o , np. M exiqu e, M exicain,
M exicaine.
M e k u , a d j. très grand en étendue et
en grosseur.
M e m e h a , adv. pourquoi?
M e m e t o , n. memento.
M e m u a r e , n. mémoire.
M e n a , n. drachm e.
M e n e , vpr. se ployer, se dit des tran
chants qui sep lo y ep ta u contact d’un
corps dur.
M e n e m e n e , n. petite em barcation.
M e n e t a , n . m enthe.
M e n u it ie , n . m enuisier.
M e r e , V. int. mettre des entraves en
paroles ii un m arché ; encourager à
ne pas acheter; —, vpr. se d édire;
meremere.
M e r e g a , n. entraves en paroles
m ises à un m arché, h un a ch at;
nom d'une banane.
M e r e i, n. bel extérieur d’une chose,
d'une m atière ; memerei, mereimerei.
M e r e k i t e t e k e , np. M elchisedech.
M e r e k u , v. int. être faible. —, n.
faiblesse occasionnée par une mau
vaise nouvelle qui produit faiblesse
dans le corps et trouble dans l'es
prit ; memereku, m erekureku.
M e r e k u r io , n . m ercure.
M e r e n i, n. melon .d'eau.
M e r e r e , n . jeu de marelle ; nuit, peu
usité.
M e r e t i, n. m ercredi: pastèque.
M e r ie , a d j. profane; m iséricor
dieux. —, ci. avoir pitié, compas
sion de quelqu'un. —, v. int.
être profané, profanation.
M e r ie r a g a , n. m iséricorde, pitié,
com passion.
M e r ig i, v. int. découler peu h peu et
d'une manière suivie (en parlant du
sang); memeriyi, m erigiriyi.
M e r ig ir a g a , n. écoulement du sang
lent et su iv i.
M e r in o , n. m érin o s; le ca lm e; tran
q u illité ; silence absolu après un
grand bruit, un grand vent.
M e r in o k u r a , n . calm e plat, tran
quille et suns agitation aucune.
M e r in o t u a p ip i, n. z ép h y r, vent
très léger.
M é r it a , vt. m ériter. —, n. mérite.
M e r it ia n o , n. méridien.
M e r o n e , n. melon.
M e t a , n. m esse; p u r e — ; autrefois
on d isait pure mita.
MIN
61
M e t a r o , n. m étal.
M e t e , n. m ois.
M e t e o r o , n . météore.
M e t e r a , n. métro.
M e t e r o , n. m étré; vieu x, on dit
m aintenant metera.
M e t e r o p o r i. n. métropole.
M e t e r o p o r iia n o , a d j. métropoli
tain.
M e t ia , np. M essie.
M e t ia t o r e , np. M édiateur.
M e t ie , n. m étier.
M e t it e r a n e , np. Méditerranée.
M e t o m e t o , adj- jaune tirant sur le
rouge.
M i, n. note de 11 gamine.
M ia m ia , a d j. crépu, se dit des che
veux.
M ia u , n. petit anus.
M ie , n . m illet.
M ig o h e h e , V. int. être dépourvu de
nourriture apprêtée.
M ig o h e t e , v. int. être sans nourri
ture cuite.
M îgO m igO , c. int. être ridé, qui
n'est pas uni, non poli.
M ih a , a d j. frisé, se dit des cheveux.
— c . int. être frisé.
M ih a m ih a , a d j. h dem i frisé, se dit
des cheveux et de la laine. — , o. int.
être à demi fr is é ; se dit aussi de
l'eau d ’un ruisseau qui en rejaillit.
M ih e a , v. int. déborder, en parlant
d'un vase trop p le in ; miheaga ,
débordement, dans le même sens.
M ih e g a , n . plaie rouge.
M ih i, üt. injurier les divinités du
paganism e; m enacer; savourer une
odeur.
M ih ig a . n. blasphèm e; m enace.
M ih im ih i, vt. louer fréquemment et
longuement quelqu’un pour ses qua
lité s ; m en acer; faire des impréca
tion s. — , o. int. être vivem ent
préoccupé.
M ih im ih ig a , n. louanges longues et
fréquentes sur les qualités de quel
qu'un.
M ih o r e , n. repas de bananes mûres ;
prendre ce repas : mihorehorc.
M ik a e r e , np. M ichel (Saint).
M ik e a , np. M ichée (le prophète).
M ik o r o k o p io , n . m icroscope.
M im i. n . urine. —. v. int. uriner.
M im in a , r . int. déborder, se dit des
eauxd ébordaciteScoulantsuriatèrre.
M im ih a r a g a , n. dél>ordoment de
l'eau qui coule sur la terre.
M im in e ,a c ( / . fermé par les rides ; se
dit aussi des yeux ainsi fermés pour
marquer la douleur ou la désappro
bation.
M in e m in e , v . int. être p lissé, se dit
MOE
des habits et de la peau qui ont des
plis.
M in e r a , n . mine.
M in it e r io , n. m inistère.
M in it e r o , n . m inistre.
M in o r e , n . m ineur; ao —, ao nui,
ordres m ineurs, ord res m ajeurs.
M in u t e , n. minute.
M iO , v. int. être éteint. —. vpr. s'être
éteint; s’être c a lm é ; se dit d'une
lum ière, du feu, du vent et de la
mer houleuse ; nu'mio, miomio.
M ir a , n. m yrrhe.
M ir i, vt. considérer ; toucher souvent
un m al. —, n. paquet allongé de
p oissons; plante odoriférante. —,
v. int. mimiri nu m iri, être long
temps à un petit travail.
M ir ir a g a , m im ir ir a g a , n . action
de m iri ; m i r i m iri raga, action de
toucher souvent un mal et de passer
son temps à un petit travail.
M ir it e r e , n. soldat.
M ir o , n. nom d'un arbre.
M it a , n. messe (ancien).
M it a k a , c. int. m itakataka. — , cpr.
mimita ka. s'o uvrir, qui se déjette
et s’ouvre.
M it a r e , n. m issel.
M it e r io , n. m ystère.
M it i, et. passer lu langue ou l’Index
sur le plat pour enlever les restes;
mitim iti, qui enlève une fam ille
(maladie) à n’en pas laisser; mimiti.
M it ik a g a , n. petit paquet de nour
riture cuite.
M it in a r e , n. prêtre employé aux
m issions.
M ito , et. aspirer l’air par le nez ;
mimito, mito mito.
M o , prêp. pour ; prép. usitée pour les
choses et les personnes. S I le mari
parle de sa femme ou un jeune
homme de celle qu'il désire, ils em
ploieront ma au lieu de mo.
M Ôa, n. poule ou coq. —, v . int. être
cuit, en parlant de nourriture, de
m ets; moamoa, momoa.
M o a g a , n. espèce de poisson ; barbe
rouge.
M o a k e , n. vent d 'Bst.
M o a k u r a , n. nom d ’un poisson.
M o a n a , n. m er, en général ; moanaioro. banc de nacres.
M o e , v. int. dorm ir, ou même seule
ment être couché ; mornoe, mnemoc.
—, np. un des noms de l’ile de
Crescent, on dit Tem oe.
M o e a h o n u , V. int. être couché sur
le ventre.
M o e g a , n. natte, c ’est-à-dire natte
pour se coucher ; et dont on s'est
servi déjà.
M OH
MOM
02
M o e h o u r a , et. aim er tendrement,
c h é rir; moemoehoura.
M o e k o h u k o h u , t*. in t. être conçu.
M o e k o u n e a , n. souvenir. —, vpr.
se souvenir uniquement d'une chose
agréable.
M o e m o e , vt. faire sem blant de dor
m ir, étant assis ou debout, ou cou
ché.
M o e m o e a , n. rêve. —, v. int. rêver.
M o e m o e a r a g a , n. action du verbe
moemoea.
M o e m o e r a g a .n . action de moemoe.
M o e n u n u , vpr. s'habituer à faire
telle ou telle action, le bien ou le
m al.
M o e p a h o h o , v. int. être laborieux
et courageux.
M o e p a h o h o r a g a , n. action de
moepahoho.
M o e r a g a , n. action de m oe; tnomoernya. moemoeraya.
M o e r e , v. int. avo ir rail* mou et
n ôtre pas habile à parler ; momœre ,
moerere.
M o e r e r a g a , n. action du verbe mocrc; momoereraya, moerereraya.
M o e r o a , v. int. être m ort. — , a d j.
mort.
M o e r o a r a g a , n. action de moeroa ,
mort.
M ogO , n. reste, race.
M o g U g U , n . appareil respiratoire du
poisson, placé en côté.
M o h a n ih a n i, n. cril plat, qui ne
ressort pas.
M o h e , c . int. être de la fam ille
royale ou fie la bourgeoisie.
M o h in e , n. m ies cadettes.
M o h o , n . victim e frappée presque à
m ort.
M o h o m o h o , n . nom d’un poisson.
M o h o r a , Vpr. se répandre, s’éten
dre depuis un point a la plus grande
étendue ; momohora ; par e x .
l'éclair pendant l ’orage.
M o h o r a r a g a , n. o ct. de mohora ;
m omohoraraya.
M o h o r e , Vpr. se peler, se d it des
arbres et des fruits ; ou des mem
bres ; momohore, mohorehore.
M o h to re ga, n. action e.
N a p e g a , n. a rt. de nape ; nanajiega,
ses habits m alpropres.
prier humblement.
N e n e a , O. int. abonder. —, cpr. se
m ultiplier. —, et. donner un revenu,
produire des intérêts.
N e n e a r a g a , n . act de nenea ; inté
rêts d'une somme d'argent, revenu,
napenapega.
N e n u è , n. nom d'une espèce de pois
N a t a r e o , a d j. nazaréen, natareno.
son.
N a t e a i a t u , toc.prép. en considé N iaÔ , c . int. être aisé, avo ir de quoi
ration d e ...
vivre heureux.
N a t i , vt. serrer sim plement, avec I N ig a n ig a , n . poumons.
un nœud coulant ; nanati, nati nati. N im , n. nom d'un poisson. —, v. int.
N a t i g a , n. a ct. de n ati; nanatiga,
co urir comme lui en nageant ; ninihi.
naunatiga.
N ih in ih i, t\ int. gesticuler des pieds
N a t i k a h a , vt. signifier la mort de
et des m ains comme dans les danses
quelqu'un ; les prêtres païens le fa i
païennes.
saient. —, n. étranglement au nœud N ih in ih ir a g a , n . uct. de nihinihi.
coulant avec une tresse rie coco. N ih ir a g a , n. a ct. de nihi : ninim Les prêtres païens signifiaient la
raga.
m ort de quelqu'un en établissant un N i h O , n. dents des hommes et des
nœud coulant avec la tresse de filets
anim aux ; nihoniho.
de co co. Ils prononçaient alors le N ih o m a m a n u , c. int. avoir mal
nom de celui qui devait m ourir.
aux dents.
C elui-ci s'em pressait aussitôt de N ih o n ih o , a d j. dentelé ; taillé, fait
racheter sa vie en portant ce qu'il
en forme de dents.
avait de plus précieux au prêtre qui N ih o n ih o r o r o a , atlj. allant et ve
avait eu la révélation de sa mort.
nant sur le chem in. —, n . orphelin
Le cadeau reçu, la d ivinité retirait
sans demeure fixe.
sa sentence ; et le prêtre, content du N ih ô r e . a d j. rian t, gai ; ninihAre.
présent, défaisait le nœ ud, et l'indi N ih o v é h i, o. int. parler de quel
vidu qui avait fait l’offrande ne c r a i
qu'un dans toute une assem blée.
gnait plus la mort.
N ik a u , n. ram ifications de la grappe
N a t O , v. int. être avide de nourriture
de cocos.
et de jjoisson ; nattato, natonato.
N ik o k a , a d j. petit, gro s com m e un
N à tU , vt. laver un lin ge ; se dit aussi
œ uf.
d'un homme et d ’un mal qu'on pres N ik o k e , ado. en très petite quantité.
se; nanafu, nanatu.
N ik u , n. petits poissons nouvelle
N a t u g a , n . act. de nata ; ruinât aga,
ment éclos.
natunûtuga.
N ik u n ik u h o u , n. petits enfants
N à t u r a , n . nature, propriété de cha
nouveau-nés.
que être.
N in ik a , a d j. très petit, comme un
N a Ù , a d j. com plaisant, qui obéit par
grain de sable.
com plaisance sans y être obligé. — , N in in in i, n. doux som m eil. —.
np. fils de Tupa.
v. int. d orm ir d ’un doux som m eil.
N a t l k i , n. nom d'une herbe.
N ïn in in ir a g a , n. act. de nininini;
N à u n à u , n. nom d'une herbe.
doux som m eil.
N a u p à t a , n . nom d’une herbe.
N in it a , n . p ap ayer; cette plante n
N è h e n è h e , v. int. être très petit.
scs deux sex e s, elle |»eut s'élever
—, a d j. très j>ellt.
jusqu'il 10 m ètres e t, de plus, elle
N e i , conj. s i, en cas que, pourvu que,
donne un fruit gros comme les plus
à moins que. — , int. est-ce que?
lieaux coings.
e st-ce ainsi ?
N in ô r e , a d j. petit, de petite taille,
N e i n e î , v. int. être sur le point.
petite quantité, de petit volum e. —.
N e k a , n . terme injurieux dont on se
ado. mea —, un peu.
s o it envers quelqu’un qu’on n'aime N iô i, n. nom d'un arblsseau ; nom
pas. —, et. injurier de la sorte.
d'un arbre à pain.
N e k i, cpr. se traîner à une petite N ir a , n . aigu ille h co udre; aiguille
d istance; nene/ci, néklneki; — mai,
d'une horloge.
OAG
O AR
«7,
v. int. tourner, se d it d'une N ô r e , a d j. im p arfait...e ; se dit d'une
chose qui tourne su r elle-m ôm e. — ,
imperfection dans un membre de
n. toupie.
l'homme de petite taille. — , n . m or
N iu n iu , n. poumons.
ceau de nourriture, fruit non par
N o , part, marque du gé n itif; mais
venu à ln gro sseu r naturelle.
pour la femme et la nourriture on N ô r e n ô r e , n . fruits ou légum es non
emploie na, au lieu de n o ; e x . :
parvenus à leur grosseur naturelle.
c na no te rehurehu, soleil du ma N o t a , n. note de plain-chant ou de
lin ; e vehine n a koe, c ’est ta
m usique.
fe m m e... ; e k a i n a k u , c ’est ma N Ô ti, p r. pers. même, — conj. aussi,
nourriture.
môme, car ; — ado. à la vérité.
N o a , conj. quoique, encore que. —, N o u m a t i, np. fils de Anua m otua;
adc. uniquem ent, rien de plu s. —
la fable lui attribua plus tard l’art
np. fils de A lp ik ira gi et frère de
de produire les sécheresses qui por
Tupa.
tent, en effet, son nom, et s'appellent
Noumati ; été.
N o a n a n a t u , a d c. foncièrem ent,
essentiellem ent (après l'adjectif); N o ù n o ù , et. convoiter, d ésirer vi
e x . : e rorororo — , essentiellem ent
vement.
délicieux.
N u h e k e , a d j. inou. — , n . fruit très
N Ô h o, c. int. rester, dem eurer, ré
mûr ; nunuhéke, nuhékehéke.
s id e r ; se dit d’une pierre bien assise N u h e k e h e k e , n . nom d'un pois
dans un m u r; nonoho, nohonoho.
son.
N o h O g a , n . siège, pris en général; N u i, a d j. grand , s ’emploie nu p h ysi
chaise, liane, le temps que l'on sé
que et au m o ra l; nûinût, nundi,
journe dans un endroit.
nûinunûi.
N o h o -io n a n o t i, v. int. demeurer N u ig a re o , n. m ajorité des v o ix ,
chez soi.
dans un vo te, etc.
N o - i- te t u r i, v. int. être a ssis, se N u k u , n. p ay s ; — o te hanauraya,
lieu de naissance.
dit de plusieurs pei*sonnes dans une
assemblée.
N u k u ik o r o a , n. contrée très éloi
N o h o k e n o h o k e , c. int. être dis
gnée. —, a d j. ikoroa, lointain.
persé, habiter eu et là ; être séparés, N u n e , c . int. s ’asseoir précipitam
se dit des époux.
ment ; et tomber d'aplomb sur les
talons.
N o h o r o t o m a n a v a , a d j. à l ’inté
rieur de Pâme.
N u n o r u , n. sorte d'écrevisse non
N o h o -tû a , a d j. enfant que le père et
crustacée.
ln mère n’aiment pas. — , v. int. N u n ô r u n ô r u , a d j. mou, m olle, se
dit de la peau et des m uscles mous
n'étre pas aimé.
au toucher.
N o h u , n . poisson dont la piqûre est
dangereuse ; nom d'une espèce d’a r- N u n u k u , n. pousse de l'arbre à pain
dans ln peau même de son fruit.
bre û pain.
N o k o , a d j. humide continuellem ent. N u n im u n u , et. haïr intérieurement
et longuement.
— , n . hum idité incessante. —,
N u n u n u n u r a g a , n. net. de nunui\ int. être hum ide de la sorte.
nnnu ; haine intérieure et de longue
N ô k u n ô k u , a d j. gra s, ne se dit
durée.
que d’un petit enfant.
N
u n u p a , n . figure grasse. —, c . int.
N o n i, c . int. boiter, m archer avec
avoir une figure grasse.
vaillance quoique m alade, faible ou
N u p a n u p a , a d j. enflé, se dit d’un
b lessé; nononi, noninoni.
corps mort qui a enflé.
N o n o , n. nom d'un arbre.
N iÙ ,
O ,p r . de, marque du g é n itif; c ’e st, ré
ponse à une appellation. —, et. don
ner, suivi de atu ou de mai.
O â, n. a rb re ; sorte de fig u ie r; ôa ou
hoa, ami ; at.otja —, Intim ité.
O àga, n. meule à aiguiser ; pain rond
de pale de chou caraïbe, ou taro*
O à h i, n. boulet, plomb de chasse ;
balle.
O -a k e , et. donner à quelqu'un dans
un endroit élevé, ou d’un rang su
périeur ; oô-akc. ôaô-ake.
O à ra , n. dévoiem ent, flux de ventre.
O àl*a-toto, n . dysenterie.
01
O a r i, n. le 9* jo u r de la lune.
O - a t U , et. donner : usité à la 2' et 3*
personne seulem ent; oo-ûtu, >‘a-
ôatu.
O -à tu g a , n. act. deo-atu ; oo-âtuga,
oû-oütuga.
O a t u g a t à p o r o g a , n. assignation,
«■ italien à com paraître.
O e, n . cri de gu e rre ; appel pour réu
n ir les com battants.
O e g a , n . act. de oc.
O e k o k o , n . cri d’appel à une fête, à
une guerre.
O e ô e , vf. siffler.
O e o e g a , n . a ct. de oeôe.
O e tù a , n. le 13' jo u r de la lune, ou
p lutôt, la 13' nuit.
O ga , et. abandonner; se dit d’une
femme intidèle et qui al«andonne son
m ari. — , a d j. agité, se dit des
habits susj»endus et agités par le
ve n t. —. c l. ogaoga: faire tourner
une corde pour les sauteurs à la
corde, sans lui faire toucher terre ;
oôga.
O g e , n . faim , fam ine. —, c . int. avoir
faim ; ooge. ogeoge.
O g ik ite ih u , epr. s’em brasser en se
touchant mutuellement le nez ;
c’était le salut des anciens.
O h a , c. i n t . être abattu. — . vpr. s'a
battre. — , n. membres abattus.
O h a a h a , n . furo ncle; toute tumeur
poussant à la ]>eau dont les m uscles
ram ollis tombent.
O h a g a . act. de oha : abattement.
O h i, r . int. avorter, en pariant de.arbres étouffés par l ’om brage des
autres a rb re s; oo ht: ohiohi.
O llO , n . tête ; cheveux.
O h o a k a p u g a . n. tête rasée, aux
cheveux coupés très courts.
O h oata, n . le 29' jour de la lune, ou
au langage des anciens, la 29* n d t
O h o -h in a . n . cheveux gri>.
O h o -k o p a , n. cheveux qui tom l.*î.î
naturellem ent su r les épaules sans
s’enti'eroêler.
O h o -k u r a . « . cheveux : uire-.
O h o - m a à î u . «- cheveux —• t o r d i t
naturL-llurntml.
O h o -m ih a , n . cheveux Cris».
Oho-pagU, n. cheveux noirs..
O ho-pura, n. tête chaiave.
O h o-ràh irâh i. * .
O h o tita r a ta r a « . -h --e u x ic r b .scs.
O k o tll,
O hua.
ru le Si* jour de '.i> June.
O ü u m a . n . Jt Su* jour de le Ju.oe..
O h llÔ hïL tu xiv*urril.u., v
OMA
68
à un m alade.
O i . r . in t. rem uer, -dhtmger de p lu t* .
m ais en restant prés de là où Ion
était ; ôôi. ôiôi.
a c t. de - habitude, habita
tio n , ôôiga. (Moiga .
O i-kako, n. pâte bien d élayée. —.
r r. d élayer ainsi la p âte; ooi kako.
O iô i, cl. b ro yer.
O iôiga. a«-t. de ôiôi.
O ka, n. pioche, bêche. — , et. arra
cher avec une Itéche.
O kaô ka, e t . d arder, en tenant tou
jo u rs à la main l’instrum ent; pio
ch e r. lancer souvent.
O kean ia, np. Océanie.
Okeu.
X X V III* roi de M angaréva.
O k i, prép. aussi : — c . int. retourner
là d'où l’on était ]»arti ; oôki, ôkiôfci.
O k iè , ejrcl. de jo ie à l’arrivée de
quelqu'un ou d ’une em barcation,
d'un n a v ire ; ookie. okiekie.
O k iga , n. a rt. de oki. retourner;
O iga, n.
np.
rftkiga. oki okiga.
O k ik o m u ri,
r . in/, retourner ;o o to -
kotn u r i. otnokikom u r i.
O k ik o tü a, r . int. reculer.
O ko, r . in t. être d ur, obstiné.
— ré
acheter avec m ai, — m ai ; vendre
avec alu : — a tu . — . sorte ô ’a d j.
pluriel ayan t le sens de plusieurs,
force ave»- un nom ; e x . ; c — portjga , avec force romm and«mente.
—. a d j. d u r ; ohoririu., très dur.
O koga, n . ?!• lxat, ve n te; — jsiruga^
paiement d'une amende ; — o ie tnaa
a ra . vente de spiritueux.
O k ô k l,
*.
ê tre f e v u r
< n t.
et tre*
solide.
Oko-kikQ, rf.
racheter sa vie par
des «radeaux ou |atr son tra va il.
O k o k i r a g a . « . a d . de o k M .
O k c k i ï - e p a r u g a . d . p ay er vm*
«m fm la.
O koôk O .
u
b
■p r
ê n U a x iz e .
O koôkoga.
. x e v e fl jptr. — . r t .
n.
ad. de o/xooAo:;
iO k o r l i a . rt. iteswfjfo&er
oôk&rtUt.. ôff/jôkor&g.,
OkO-i&LkêOi. vt - proférer I
lite parole*., eau
oCho-iaJtoô.o., ôhOÔtoiïàitÛQ*
Jx&Oï
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*>■ b.n. u w
SÿfàfM ,
dee tucùam-
oules ou des fru its pour
s’am user.
P e ià h a . n. m âchoires de poissons.
P e ik à h i, opr. s’éventer. —. ot.
donner du vent en agitant l’a ir ;
foire signe à quelqu'un de venir.
— , n. éven tail: pepeikahi, peikahi-
kahi.
P e ik à h ig a , n. act. de peikahi : peikahiraga, pepeikahiga, pei/cahi/ialiif/a.
P e i r n u a , v. int. périr.
P e ip è i, opr. s ’approcher. —. o. int.
être près.
P e k a , n . croix ; p eine; affliction.
P è k e p è k e , n. queues de l'encornet
retirées et resserrées à terre.
P e k e p e k e , n. nom d’un insecte «le
terre.
P e k in i, ado. brièvem ent, en deux
m ots.
faire pénitence.
P e n it e n ia , np. Pénitence, sacrem ent
qui etïa«re les péchés.
P è n u p è n u , o. int. gesticuler des
moins et du corps dans les m arches
cadencées.
P è p a , opr. s'équlvoquer.—, et. dire
un mot pour un autre, une syllabe
pour une autre ; pe/tèpa, pèpapèpa.
P e p a r a g a , n . act. de pèpa ; pepèparuga, j)èpapèparaya.
P e p e , opr. s’accroupir, se dit «l'une
personne del>out qui s’accroupit sur
ses talons.
P è p e , et. piquer ; introduire des mor
ceaux de lard, e tc ., dans de la chair
de poisson, dans de la viande.
P e p e k a , a d j. inclinées; se dit des
cannes à sucre longues et s ’incli
nant sur les côtés ; épais, se dit de
plusieurs régim es réunis ; épineux.
—. n. lieu rempli d’épines d’arbre,
d'arêtes de poissons, ou de m or
ceaux de verre.
P e p e k e , n . jam bes qui refusent de
m archer pour cause d'infirm ité. —,
o. int. m archer en cet état.
P e p e k o ik o , n. nom d’une des espôces du chou-caraïbe (taro).
P è p e p è p e , a d j. b as: se dit des
branches près de terre et des arbres
peu élevés. —, v. int. être en cette
position, en parlant des branches en
cet état.
P e p e r a g a , n. a d . de pepe.
P e p è r e , Opr. s'apaiser. — , et. cesser
sa colère.
P e p è r e r a g a , n . nom de pepère,
apaisem ent «le la colère.
Pepèru, tf.é lo ig n e r quelqu'un ; faire
taire quehju'un.
P e p è r u r a g a , n. act. de pepèru ; éloi
gnem ent, dans le sens du verbe
pepèru.
PEU
P e r a , a d c. ainsi, comme cela, en
parlant d ’une chose éloignée.
P e r a n o t i, /oc. adc. de cette façon,
sic.
P e r a t a h i, loc. adc. ain si, de la
même m anière.
P e r e - a - k in a , et. accoster, aborder
m algré soi dans un endroit où l'on
ne se proposait pas d 'aller; pepere-
u -kina . perepere-a-kina.
P e r e - a - k in a r a g a , n . a rt. de pcrca-kina : pepere-a-kinaraya, perepere-a -kinaraga.
P e r e h i, n. noix de coco dégarnie de
son amande et non concassée.
P e r e iu r a r e , cpr. se parjurer. —, et.
violer son serm ent.
P e r è m o , cpr. perèmorëmo; peperérno : se n o y e r. —, c. int. périr
jlans les eaux ; 1« 2* forme signifie
s ’enfoncer et surnager longtem ps.
P e r è m o r a g a , n. net. de perèm o;
peperernoraya, pcremorenioraya.
P è r e p è r e , C p r . s ’apaiser très diffi
cilem ent et avec beaucoup de tem ps.
—, et. faire tremper dans l’eau, ne
se dit «pie des habits et du linge.
P e r e p i t e r o , n. prêtre.
P e r e v ia r io , n . b ré viaire ; pereoiarioraya, récitation du bréviaire.
P e r o , n . panier fait avec les feuilles
du cocotier.
P e r o m e p o , n. trom be.
P e r ù e , n. red ingote; tout habit dont
la forme se rapproche de la redin
gote.
P è r u p e r u , et annuler une conver
sation, une calom nie, détruire chez
les autres une opinion.
P è r u p è r u r a g a . n . e c t. de péru-
"mi.
a, n . étage dans le régim e de
bananes, grappe de bananes ; petata.
P e ta re m O j n . psaume.
P e t e r e e m i, np. Bethléem .
P è t i, v. int. ne pas en rester, partir
to u s; ne se d it que des hommes et
de ce qui m arche, d'une fam ille,
d'une société dont tous les membres
changent de place, d’un nuage qui
passe et dont l’eau tombe a ille u r s;
pepèti, pétipéti.
P e t im a n a , n , sem aine, même sens
que hepetoma.
P e t ip e t i, a d j. c o u r t...e ; en par
lent des habits.
et. ne pouvoir gouverner,
d irige r; se dit d'un navire, d’un
radeau, etc. —, c. int. m archer sans
bruit.
P e ù e ù e r a g a , n . oct. de peûeûe.
P e u g a , n. usage, moins usité que
Peùeùe,
pouy a.
PI P
76
P i, a d j. plein, être plein. — , et. com
pléter un nombre, une collection.
P là , n. plante à bulbe dont on fait
l'orourout.
P ia o i, np. séjour de peines, mois
passager; purgatoire des païens.
P ie r e , n. p âte; encornet enfermé
dans des fruits m urs de l ’arbre à
puin : pâté fait parfois seulement
avec les fruits murs de l'arbre à
pain, ekekore.
P ig à o , n. sorte d’insecte «pii vo le.
P ig ip ig i, et. tordre bien et sons
défaut une corde ou une ficelle que
l'on fait.
P ih e , or. pousser d es c ris en signe de
jo ie , de fê te ; pihepihe; tel qu'on fait
souvent à la vue d ’un n avire.
P ih e g a , n . évocation des divinités
païennes de lu nuit pour leur annon
cer la m ort d'un défunt.
P ih e p ih e , n . sorte de poisson.
P ih e r a g a , n . n«*t. de pihe ; pihepi-
heraya.
P ih i, n. reste de nourriture dans un
trou.
n. nourriture du
totalement épuisé.
P ih ik o r e ,
trou
P ik a , n. ligue.
P ik i, o. int. m onter sur une monta
gne, un arbre, une échelle, sur toute
élévation. —, vpr. s ’élever en «li
gnite, en science, en fortune ; pipi)U,
p iki piki.
P ik ie . n . figuier.
P ik ie k o , v. int. monter à ch eval. — ,
n. tayütapikieko , cavalier.
P ik ig a , np. A scension de N . S . — . n.
action de m o n ter; escalier, échelle,
degré; ici — kotahi, pikiga koru a ,
parent au 1", nu 2' degré.
P i k ir a g a , n. net. de p iki ; pipîkira y a , pikipikirag a .
P ik it u a , n . chargé d’affaires, m inis
tre, em ployé.
P ik o , rpv. s’abaisser. —, v. int.. n ’étre
pas d ro it, en parlant de lign es, etc. ;
être fa u x. — n. action in ju ste;
p i piko, pîkoptko.
P ik o g a , n . fausseté; nom de p ik o ;
p ip ikoy a, p i kop iko y a .
P ik ô h e , et. faire un pain m ince el
long.
P in à k o , n. pus mêlé de sang.
P iÔ , cpr. s ’être éteint, en parlant du
feu, de la lum ière, des yeux de
l'hom m e; s ’éteindre en tous ces
sens.
P io io i, v . int. avoir les ve u x éteints ;
pipioi.
P io io ir a g a , n . de pioioi.
P ip i, ci. com pléter plusieurs objets,
nom bres, collections. —, c. int. être
P1T
plein. —, n. pijii, petits lim açons de
m er.
P ip îk o , n. petit régim e de ba
nanes.
P i p i p i p i , n. nacres très jeunes.
P ip ir a g a , n . nom de pipi : remplis
sage.
P i p î r i , v. int. être bien collé. —, np.
le m ois de Ju in .
P i p i r i r i , r . int. être collés ; ne se dit
que de deux, fruits qui se touchent,
poussent ensemble, sont cueillis
ensemble, et n'ayant qu'une seule
queue. — , a d j. collés.
P ir a g a , subs. do p i.
P ir à m a , n . lait.
P i r â r i , n. fleurs de bananier ; m iel.
P ir a r it a k a u r e , n . miel d'abeilles.
P i r a t e r ia , n . p hylactère.
P i r à u , c . int. suppurer. —, vt. ren
dre du pus : pipirau, pirapirau. —,
a d j. pourri.
P ir i, v. int. être collé en général ;
p ip iri , p ir ip ir i; se dit en particulier
de s ix d oigts de pied dont deux sont
collés à l'enfourchure. — , gros pa
quet de nourriture non cuite.
P ir ik e i, n . partie supérieure de la
jam be.
P i r i p i r i , vt. tacher, salir ; ne se dit
que des taches sur le linge qui pro
viennent du pus.
Piripou, n . pantalon.
P ir it à g a , vpr. se soutenir sur un
appui.
P ir it à g a g a n. a rt. d e piritaga.
P ir it o p ia , n . philosophie.
P i r i t O P O , n. philosophe.
P i r i t à k e , vt. joind re ensemble deux
radeaux de manière à n’en faire
qu'un.
P ir it à k e r a g a , n . act. de p irità k e;
réunion, dans le sens de ce verbe.
P i r i t i à , n . nourriture cuite à moitié,
crue d ’un côté et cuite de l'autre. —,
v. int. faire cuire ainsi ; pipiritia,
pîripîritia.
P ir it ià r a g a , n . act. de pîritia ; pîritiaga, pipiritiaga, piripîrùiaga.
P ir o , v. int. sentir m au vais; pipîro,
pîroptro.
P ir o g a , n . a c t. de p ir o ; pipiroga,
ptropiroga.
P iro h tiv a , n . rhum e, peste.
P ir o r i r i a , a d j. qui a une très mau
vaise odeur. —, v. int. puer.
P it à k a , n . pistache.
P it e , c. int. couler. —, vpr. se répan
dre, se dit d'un liq uid e; pitétc.
P it ô , n . nombril ; reregapito, fête au
paganism e dont les enfants de la
fam ille royale étaient l ’objet.
P i t ô g i , n . morceaux de bois servant
POU
a soutenir et ù tendre les bouts d’un
tilet pour la pêche.
P it o i, n. prolongation de la queue
d'un fruit sous une forme différente,
à laquelle adhère sa substance.
P it o ih à r a , n . sorte de papillon.
P it ô k e t ô k e , n. bulbe nouvellement
formée en terre, comme celle de
l ’oignon.
P it o p it p , n . bouton.
P it O ta tà l, n . fam ille dont les mem
bres sont attachés entre eux par les
liens de l'affection. —, v. int. être
ainsi affectionnés.
PÎU, vt. cueillir des fruits murs et
d'autres qui ne le sont pas pour les
mêler ensemble ; jiipiii, piûpiû.
PÔ, n. n u it; séjour, se dit du cie l, de
l'enfer et du purgatoire. —, et. ca
cher un objet.
PÔ a, et. attirer avec une am orce;
popoa. poapoa ; terme de pêche.
P ô a g a , n. am orçage avec appât pour
le poisson.
P o a n e r e g e , np. Boanergès.
P ô -a -r u a k a ia , n. enfer, lieu bas,
séjour de peines où il y a du feu.
P o atU , n. pierre, en général.
P o a t u t o , np. traître qui, avec
Tuhauhol, tous les deux de M angaréva s’en allèrent avec un grand
nombre d’hommes, d ’A kaniaru ù
l'ïle de Pâques, où ils exterm inèrent
presque toute la population.
P o è , n . grain de chapelet. — , vt. lier
avec corde ou ticelle d eux bois ; popoê, poêpoê : coudre un habit dé
cousu, mais sans y mettre de pièce.
P o è g a , n . act. de poê, couture ;/>o-
poéga, poêpoàga.
PÔ ga, n. m orceau, de toute espèce de
nourriture; de terr e ;p o p o g a .p o gapoga.
P o g à k e , n. dents : les huit grosses
dents de l'homme.
P o g a k e - h a r a , n. nom des fruits du
pandanus les plus rapprochés de la
queue.
P o g a r è p u r è p u , n . autre nom de
l'enfer, lieu bas où se trouve du feu,
lieu de supplices.
PÔ gi, ado. rapidem ent; pogipogi.
P ô g ir a g a , T l . vitesse ; pogipogiraga.
P o h à ta , adj. o u v e rt...te , se dit
d’une ouverture non fermée ; popohata, pohatahata. — v. int. être
e n tr o u v e rt... te.
P o h a t a h a t a , a d j. ouverts, se dit
des ye u x , gras et bien prononcés;
se dit encore du grand évasement
du fruit ù pain ù la partie qui lou
che la queue. —, v. int. être ou
v e r t... te en ce sens.
POK
PON
78
P o h à u h à u , n. traîner en longueur;
se dit d'une époque Impatiemment
attendue; purgatoire.
P Ô h e, vt. mettre le feu à quelque
chose. —. a d j. pohepohe : les yeux
enfoncés dans leur orbite par suite
de m aladie; popohe. —, c. int. être
enfoncés en ce sens.
P Ô h e g a , n. de pohe; popohega,
pohepohega : incendie, enfoncement.
P Ô h o , vpr. se lever, en parlant du
soleil, de la lune et des étoiles ; popoho, pohopoho. — c . int. s o rtir, se
dit des paroles qui sortent de la
bouche ; poindre, en ce sens.
P ô h ô k e p ô h ô k e , a d j. b eaux, bel
les ; se dit des choses et des per
sonnes, m ais toujours nu pluriel.
—, v. int. être beaux, belles.
P ô h o r a g a , n. a n . de p o h o ; — o-te
ra : O rient ; première apparition
d'un astre.
P o h ô r e , cpr. s'échapper des m ains,
des liens ; popohore, pohorehore.
P ô h o r e r a g a , n. nom de pohore,
pdpàhrjreraoa , pohorehoreraga .
P o h ô r e t u a , n. dos de l'hom m e, des
anim aux et de la m ain.
P o h Ô U , c . int. venir d'un autre
p a y s ; on fait allusion à celui qui
venait chercher ce qu'il n'a pu
trouver, etd 'autres l'ayant trouvé, il
leur dit : « pohou ? » venez-vousd’un
autre p a y s?
P o h ù e , n. herbe rampante.
P o h ù r i, n. petit rejeton du bananier
«Tun pied de long environ.
P o ik e , v. int. paraître subitem ent;
popoike, poikeike.
P o ik e r a g a , n. a rt. poike : apparition
subite ; popoikeraga, poikeikeraga.
P o ip o iô r a , vt. recevoir bien un
étranger chez soi.
P o ir e , n. nom de flèches lancées
avec un arc.
P o it i, vt. faire de très grandes re
cherches pour trouver des choses
volées.
P o k à g a - h â r e , n . ville , v illa ge.
P o k â i, vpr. se promener en flânant,
comme un homme qui ne fait que
cela toute la jo u rné e ; popokai.
pokaikai.
P ô k â i, n. ancre soit de m étal, soit
de pierre.
P o k à ir a g a , n. nom de pokai ; popoliairaga , pokaikairaga.
P o k â r a , n. tache, sou illu re; popokara, pokara ka ra.
P o k a u , np. le X X V I I ' roi de M ongaréva.
P o k e , n. bruit léger, tel que celui
d'une pièce de cinq francs tombant
sur un corps dur ; pokeke. —, v. int.
tomber ainsi.
P Ô k e, n . pâte délayée avec du lait de
coco, soit de fruit à pain, soit de
ta r o ... ; — mei. le poke fait avec de
la pâte du fruit à pain ; — tara, celui
qui est fait avec de la pâte du chou
ca ra ïb e; — tukuru , poke fait avec
de la pute de citrouille.
P o k è a , n. pourpier.
P o k è r e , P. int. frapper ü la porte;
pnpokére, pokêrekêre.
P ô k i, vt. co u vrir, se dit de-tout ce
qui couvre naturellem ent. —, n.
cham bre couverte sur un n avire.
P o k ia r a , n. nuit où l’on ne dort pas.
P ô k ig a , n. act. de poki.
P o k ih â g a , n . époque, d ate; — pa/cate, temps pascal.
P o k ih ik ih i, n. sorte de petits pois
sons.
P o k iô k iô , n. sorte de poisson.
P ô k ip ô k i, v t. couvrir ses p aroles;
ferm er souvent les ye u x .
P ô k ip ô k ig a , n. act. de pokipoki.
P o k ir i, n. nourriture m ise en boule;
plomb de ligne a pécher. — vt. ré
pandre de faux bruits ; popokiri. —,
a d j. p o k irik in ; rond.
P ô k o , vt. creuser ; popoko, poknpoko.
P ô k o k in a , a d j. retentissant; so
nore, cla ir, se dit surtout de la voix ;
popokokina, pokopo/iokina.
P ô k o k in a à v a r ô a , v. tnt. disparaitre, être perdu pour toujours.
P ô k o - m u r i, n . les deux ou trois
dernières grappes d'un régim e do
bananes ; pokokom uri.
P o k ô n e , n . sorte de petits poissons.
P ô k o p ô k o , a d j. profond.
P o k o r a g a , n. net. de poko ; popokot a ga, pokopokoraga.
P Ô k orÙ a , n . petits trous en terre,
ou su r des p ierres.
P o k ô u r â i, n. racine pourrie en terre,
quoique la tige soit encore en vie.
P o k u , n. bruit fort ; pokuku, popoku .
P o k u k u m a r a t o , n . bruit du mar
teau.
P o k u r a g a , n . b ru it; popokuraga,
pokukurag a.
P o k ù r u , n . aubier.
P ô n a , n. petite pierre ; popona, poncipona. — vt. nouer; fa ire joindre
les bouts d’une chaîne.
P ô n a g a , n. act. de pona ; poponaga,
ponaponaga.
P o n à u , a dj. rep let; poponau.
P o n ih o n îh o , n. nom d'un poisson';
P o n iÙ , vpr. s’évanouir ; pnponiû,
poniûniû.
P o n iù n iù , n . nom d’une herbe.
POR
79
I’OT
P o n iû r a g a , n. act. de poniit, é v a
appel ; poporoakiraga, poroporonouissem ent ; poponiâraga, poniitakiraga.
niûraga.
P o r o g a , n . act. de poro ; appel ; appel
P o n ô g a , n . partie située entre les
nominal : — igoa ; poroporaga, podeux épaules.
poroga.
P o n o t e A k a r i k i , np. x . v roi de P o r o g a t a , opr. se faire appeler sou
M angaréva. lils de M akohaiti et de
H a u i-R o ro , et n eveudeTahau -M agi.
P o n ù i, et. rechercher des objets
volés.
vent avant d'obéir.
P o r o p e t a , n. prophète. —, et. pro
phétiser.
P o r ô r e , v. int. glisser dos m ains;
poporore, pororerore.
des p ierres; donner souvent des P o r ô r e r a g a , n . a ct. de pom p é; po~
soulllets avec le p oing; faire tomber
pn roreraga , pororeroreraga.
des fruits. —, c. int. m anger vite ; P o r o r i, n. fruit à pain moins gros
popopa.
que les autres ou qui a des d éfauts,
poroporori.
P o p i, np. X V I e roi de l'archipel ; il
portait aussi le nom de Popitemon. P o r ô r o , n . rafales, vents impétueux
P Ô p o, n . nom d’un poisson. —. adv.
auprès des m ontagnes. —, np. mois
dem ain. —. vt. claquer des mains ;
de Ju ille t.
presser avec la main de la nourri P o r o t e r it o , n. p rosélyte.
ture pour qu'il ne s ’en détache pas. P o r ô t o r ô t o , n. obscurité sous les
PÔpÔ, o. int. être pourri, au point de
arbres touffus.
se rompre au seul toucher.
P o r ô tu , a d j. bon, beau, nu physique
P Ô p o i, n. bouillie épaisse de la pute
et nu moral ; poporotu, poroporotu.
de fruits à pain ; nourriture fondu- P o r ô t u r a g a , n. ve rtu ; poporotu mentale du pays : c'est le pain des
raga, poroporoturaga.
M angaréviens.
P o r o t u r a g a n u i, n. vertu cardinale.
P o p ô k i, et. .cacher par des prétextes, P o r ô u , vt. liceler ii plusieurs tours
P Ô p a, et. jeter fréquemment; se dit
ne pas faire connaître.
P o p o k ig a , n . a ct. de popoké.
P o p ô k o , n. mal qui pousse à la peau,
qui est profond et long à m ûrir.
P o p ô n o , epr. se délivrer de lu mort,
do la prison, ou d'une peine, avec
des cadeaux.
avec de la tresse de lils de co co;
poporou, poroporou.
P o r o ù r a g a , n. a ct. de pom u ; poporourùga, poroporouraga.
P o ta . n . chou, betterave.
P o t à k a , v. int. faire le tour, aller nu
tour. —, vpr. s'étendre en parlant
d ’une m aladie, d’une fam ine. — ,
n. roue ; vertèbre; nœuds de la
canne à sucre ; chemin de fer. —,
/oc. adv. pota/caiopota/caake : tout
surtout sur les navires (cancrelas).
autour d e ...
P o - p u p û n i, n. lieu interdit nu
P o t â k a r a g a , n. a ct. de potaJca ;
public.
popnt a ha i a g a, pota Icata/cara g a .
P ô r a , n. n atte; échafaudage servant
P o tè a , n. nom d'un coquillage.
à établir un radeau.
P ô r a g o , n . rêves qui s’accom plissent P Ô t i , n. em barcation, pris en général.
P o tih a , n. derniers fruits de l'arbre
par hasard.
P o r à t a , vt. voler habituellem ent. —,
à pain.
P o t ik i, n. soutien ; enfant soutien de
n . voleur de profession.
ses parents ; bout de ImjIs j>our re
P o r è h o , n. clo c h e ; h iiri —, pierre
cevoir une ligature, ou pour empê
très mince suspendue sur laquelle
cher la main de g lis se r ; battant
on frappait avec deux autres pierres,
d'une cloche.
pour clôturer une fête païenne.
P Ô ri, n. ventre, du nombril au bas P o t ik it ik i, n. cheveux raccourcis.
du ventre. — . r . int. être cintré ; P ô t ip ô t i, n. petit insecte ; natte dont
le tissu est serré.
poripuri. —, adj. cintré.
P Ô tO .r.m f. être court. —, a d j. co urt;
P o r in e t ia , np. Polynésie.
popoto, potopoto.
P o rip Ü , n. milieu d'une chose q u i
P o tô g a , n. morceau de bois, de
conque.
terre : coupon d'étoffe.
P Ô ro, n. appeler quelqu’un ; poporo,
poroporo. —.n p . guerrier de Apeiti, P ô t o r a g a , n. nom do poto ; popotoraga. potopotoraga.
vainquit Tahltu.
P ô r o â k i, vt. faire appeler quelqu’un ; P o t o t o r o p o u r in o a , n. enfers aux
ténèbres épaisses.
l>()/>'>!•oalci, porop'jma Ici.
P ô r o â k ir a g a , n. action deporocüci : P o tu , n. fam ine.
P o p o r o t u , n . lim be; bonne nuit;
nuit qui s'est bien passée.
P o p Ô tll, n . insecte volant, se trouve
PUA
P o tU -O g e , n. famine prolongée.
Pôtu-rua, n. toiture qui a deux côtés
inclinés.
P ô tu-tah i, n .
toiture à un côté in
cliné seulem ent.
planter des plantes, des
h erb es; popoâ, poûpoû. — n. co
lonne.
Pou aratoru, a d j. à trois rangées
de colonnes ; hare —, maison à trois
rangées de colonnes.
Po ù ga, n . a c t. dopoû :popoû(/ü, po û poûga. — . n. coutum e, m œ urs, ha
bitudes naturelles.
Pou hàre, n . prém ices des fruits
dédiées à la divinité.
Po u h u , n. espèce de poisson.
P o ù h u k ak a, v. int. venir plusieurs
fois en un jo u r dans un même en
d roit, une même maison.
P o u k à p a, n. chantres du paga
nisme qui chantaient les knpa.
Poùpoù, n. mût de navire ou d'em
barcation.
P o u ri, adv. tard. —, n. obscurité de
la nuit ; obscurité qui se fuit aux
approches de la nuit, ou même le
jo u r , produite par les nuages. — ,
a d j. som bre.
Poùto, n. ornement de lil ou de soie
en forme de gland.
Poù tu , n. principal personnage qui
soutient une entreprise, pieu.
PÙ, n . conque m arine qu'on fait re
tentir ; tête du poulpe ; coiffe d'un
chapeau; haut d'un arb re; liquide
dont on s'est rem pli la l>ouche et
qu'on n'avale pas ; nourriture mâ
chée dans la bouche et qu'on donne
à un petit enfant. — , adv. subite
m ent; — akaorapu, gu érir subite
m ent; akaoropu, avaler sans m â
cher.
P lia , n. fle u rs; farine jaune d'une
canne h sucre jaune également.
P u a,
prendre des allures d . . . ;
puatayaronia, citoyen rom ain. —,
a d j. puata/jata arani, naturalisé
français, etc.
P u aa v ak u ra, n. piment rouge.
P u agiagi, a d j. qui e s t a l'a ir ; m ahana — , habit léger.
Pu àh a, n. rot, exhalaiso n bruyante
de vapeur au gosier et dans lu
bouche.
Pu-a-hèva, et. a vo ir un mouve
ment s u b it; pupu-a-hèva, p u -a -
Poil, vt.
et.
hévahéva.
P u ah irih iri, v. int.
aller de long en
large, tout y p asse; m édire. —, vt.
déchirer quelqu’un en paroles. —,
vpr. se moquer.
Puàhu, v int. pousser vigoureuse
PUG
80
ment , ne se dit que des cannes à sucre
qui ont une pousse vigoureuse.
pousser de grandes
pousses, ne se dit que des rejetons
du bananier.
Pu àh u raga, n. a ct. de puahu :
pousse vigoureuse de la canne à
sucre.
P u àk a, ! int. terme injurieux de na
ture à blesser profondém ent. — , n.
anim al ; — rnaoi, cochon ; — ah inc,
femelle d'animal ; — toro, taureau.
P u àk a h ik a h ik a , c. int. avo ir la
ligure rougie par le soleil, ou par
l'ardeur dn combat.
P u ak am u ra, n . m ule.
Pu ak o re, a d j. sans Heurs.
PuàkoÙ, n. homme gros qui n les
jam bes minces.
P u àk u ra, c . int. être très précieux,
en p arlantdes hom m es, m ais jam ais
des anim aux ou des cho ses. —, adj.
précieux.
Pliapo , cpr. s'enorgueillir.
P ù ap u a, o. int. Ilcu rir; pupua.
Pù ap ù am erin o , n. nom d'une
herbe.
P u ap u arak au , vt. rassem bler du
bois ensemble.
Puareuâ-nôa, e. int. être très
d o u x, ne se dit que des hommes
et des personnes d'une très grande
douceur. —, a d j. doué de ce carac
tère.
P u e, c. int. être bossu. — , n. bosse;
pifpue, puepue. —, a d j. bossu.
P u èh u , cpr. se casser, se briser, se
d échirer, se d issip er ; se dit de plan,
de dessin, de conversation, «l'une
foule qui se retire sans effet, c'està -d ire sans réussir dans ses plans;
s ’étendre; pupuehu. — , n . pué huchu, pâte qui s'étend.
Pu èh u raga, n . a rt. de pu èh u ; puè-
P u àh u àh u , et.
huèhùraya, pupuéliuraya.
P u èu èu , n.
tronc de bananier dont
on a coupé le fru it.
pierre de corail ; mauvais
fruit de l ’arbre ù pain dont la chair
est squirreuse : maladie qui tient
longtemps sur le lit ; longue conver
sation de plusieurs personnes.
PÙgapÙga, n . tête rasée, dont on a
coupé les cheveux.
Pù gap ù gatagata, n. nom d'un
poisson.
P ù gatàra , n. nom d'un poisson à
demeure lixe su r le sable du fond de
la mer.
PÙgatèa, /I. fruit de l'arbre à pain
couvert d'une espèce de résine.
P u gavèrevère, n. araignée.
Pugere, C. int. être enroué comme
Pu ga, n.
81
PL'K
PUN
les vieillard s ; pnycreyëre. —, a dj.
enroué.
déjà des pousses «le 1 pied de haut;
nom de lu partie des terres qui va
en montant du côté de la m ontagne;
— Italie, épée ; — katoya, hache.
sans d ossier.
Pukaoeneo, « . cuivre.
P u h à g U , vt. pousser de grands eris : Pukaokao, n. coquillage: côtés non
pousser des sou p irs; pupuhayii ;
droits d’une natte manquée.
puhayuhayu.
Pukàne, v . int. a vo ir chaud ; être
Pu h âgu raga, n. a rt. de puhayu :
bridant, en parlant d’un four. —, //.
pujm liayurayn , pnhayuliayuraya.
grande chaleur à la peau ; chaleur
P llh à ke, vt. exhaler une très forte
étouffante dans un trou.
odeur; pupuhake. puhakehalce.
Pu kâneraga, n. nom de pukane ;
Puh àk eraga, n. net. de puhake.
chaleur ; pupukaneraya, pu/ai nee xh ala iso n ; pitpuhakëraya, puhalift ne ray a .
Icehakeraya.
P ù k ap ù k a, n . espèce do bananes.
Pû h ap ù h ak eù , r t. eherrlier sou
—, o. int. avoir la bouche pleine dupu kc, jni kepu ke.
dnrublo, ne se dit que de l'estim e, ou PÙkega, n . net. de puke ; pupukeya ,
de la haine. —, n . endroit usé d'un
pnkepukeya.
habit, d'une étoffe ; pandanus pour P u k ek irik iri, n . tus de petites
les toitures, et pnndnnus en gé
pierres.
néral.
P u kèrekère, vt. augmenter.
P u h àrara ga, n. m-t. du puharu , Pukèrokèro, o. int. être «à peine
pupuhararaya, piiharahararaya.
visible,à cause de la grande distancé.
P u h àta, r. int. être c reu x, se dit Pukèrokèroga, n . nom de pukêdes troncs d'arbres.
roltéro.
Puhèke, a d j. chauve, qui n'a pres- Pukète, n . poche d ’h a b it; bourse;
que plus de cheveux.
puliêtekùte.
Pu h èro, vt. donner en très petite P u k ô h e , vt. mettre en cornet une
quantité. —, c. int.. aller avec peine
feuillequ'ou fa itsilller; pukohekohe .
à la selle ; pupuhêro. puhërohêro,
pupukohe; pukôli ekohera y a. pupuPuhèroraga, « . nui. du puhèro:
M h era ya . —, n. nom «le pukahe.
jiupuhëroraya. puluîrohéroraya .
Pllkôto, n. sommet de m ontagne;
PÙhi, n. anguille de m er. —, o. int.
capuchon.
souiller : puptVti, pûhipûhi.
Pllkou, n. arbre sans tète; arbre
P u h ia , v. int. être emporté par le
dont la tète n été brisée par le vent.
vent ou le courant, en parlant d'une Pllkounu, vt. porter d’une main ses
embarcation ; être rebroussés, se
h abits; ce que font souvent les na
«lit des habits, «les cheveux. •
geurs ; pupukoûnu, piikoûnuânu.
P ù h iraga,
net. de pulii pupuhi- Pukoùnuraga, n. net. de pukouvaya, puliipiihiraya ; — kauakaoa,
n u ; pukoiinaànuraya, pupukoû nu raya.
action de fumer du tabac.
P u h irau , np. nom d’une haie, d'une PÙku, v. int. n’ètro pas mur, se dit
peuplade.
des fruits. —, n. mouds dans le
bois ; inégalité de terrain.
Puhôe, n . son d ’uno conversation
nocturne et éloignée; ou le jo u r : P u ku au ku , o. int. être plus ou moins
bruit d ’une conversation en un lieu
suffoqué par la nourriture, ou une
arête nu gosier.
isolé.
Pukuhou, n. adolescent.
Puhu, n. sueur. — , v. int. suer.
Pili, personnes au nombre de deux ; Pukuhouraga, n. jeunesse do 1 0 à
18 ans.
piùrih ia, les époux ; robe de femme,
creée.
R à g O , n . pouli e, grosse pièce de bois
«Iui sup|Mji le le plancher.
R à g o r à g o , np/. pié ces de bois m ises
en travers sur les chevrons dans un
toit.
R à h a r à h a . e t. voir distinctem ent
un ou plusieurs objets.
R a h a r a h a r a g a , » . n n . de m im
raha.
R a h à t i, n . branche cassée par la j»e •
snnteur du fruit tpi‘elle porte. —,
vpr. se briser a in si, en parlant d'une
branche.
R à h i, n. nom d'un poisson.
R â h ir à h i, a d j. m ince, peu épais. — ,
n. nom d'un poi>son; et aussi le
nom des |>clil.s du ràhi.
R à h ir à h ig a , n . tempes.
R à h o , n. assemblée d'un peuple.
R a h u , n . ignames et pommes de terre
rongées en terre pnr des Insectes.
R a h Ù i, vt. prohiber, se dit des ter
res, des rivages, des choses qu’on
in terd it; rarahui, raUuihui.
R a h ù ir a g a , n. net. de ra h u i; ra ra -
h u iraya. rahuihuiraya.
R à i, vpr. se promener par pure o isi
veté; ra ra i, ra ira i.
R à ir a g a , n. a d . de ra i ; rarairaya,
rairai raya.
R a k a , n. nom m ythologique : l'Eole
mnngnrévien, qui donna naissance à
T o k o ra u , ii T o go , à M o aké, à T lu , etc.
R a - k a ig a , n. éclipse de soleil.
R a g i-m a n e g a , ». ciel « i , images, R a k à h i, vt. profaner un lieu saint;
ralcaralcahi ; faire du bruit avec les
beau ciel.
pieds eu m archant : rarahahi.
R a g i- m a t o r u , il. ciel couvert de
R a k â h ir a g a , /«. net. de rahahi; ranuages épais.
i•a lia hii-ay a. ra lia / aliaUit a y a .
R à g in a , et. profaner, faire une mau
R a k a u , n. bois.
vaise communion.
R à g in a r a g a , a c l. de rar/inu ; rara - R a k a u m a g a , n. bois fourchu en un
endroit.
yinaraya.
R à g ir â g i, vpr. se couvrir de nuages, R a k a u m a g a m a g a , n. bols fourchu
au moins en deux endroits.
se dit du ciel.
R à g ir à g ià , n . apparence de maladie R a k à u * m a k i, n . onguent pour
l’usage externe.
sur la figure.
RAP
RAR
85
R a k à u - m â te , » . reniôde en générni.
R a k è i, or. orner. — . cpr. se bien
ha b ille r; ratxiliëi, rakèitrëi.
R a k e ih è g a , » . nom d'un poisson.
R a k è ir a g a , » . a rt. rie raltèi : i ara
lteiraya . ; aUéikèiraya .
R à k e r à k e ,» . yeux farouches ivgnr
dnnt de côtés et d ’autres.
R a k è r a k è g a , » . endroits des terres
qui touchent à In m ontagne à pic, et
dont In pente est rapide du côté de
In mer.
R à k o , » . nom de certains arbres à
pain qui ont l'écorce lisse. — , ut.
faire blanchir de l'étoffe nu soleil.
R à k o a , » . nom d'un poisson.
R a k o t o à u à , » . parcours du soleil
de midi « » heures inclusivem ent.
R a k u r a , » . beau jo u r rie fête.
R à k u r â k u , cpr. se gratter. —, et.
gratter.
R â k u r à k u g a , » . nom «le rakaraUu :
R a p ô i, et. travailler un bois d'un
seul côté : rapt.iipvi, rarapoi.
R a p ô ir a g a , » . nom de rap of: rarapairaya . rapnipi à n ya .
R à p i l , et. p étrir; rarapti, rapnrapn.
R à p u g a , » . nom de. rapu : ra ru pa ya, ropuiapuya.
R a p u m a , et. pétrir In nourriture
ordinaire.
R ap u rap u ,
remède.
et. ne pas bien foire
un
R à r a , rt. faire passer un bois nu b-u
pour le d resser; y jmsscr des feuil
les |»our les rendre souples, «les
linges pour les eliaufTer; ne pus
j«iter droit un objet. —. » . bronches
d'arbres; lieu non fréquenté d'abord
qui le devient ensuite; rara ra, ra~
rara ra.
R a r à g a , » . nom du verbe r a t a . —.
rt. tisser, t a ra raya : ratxiraya,
varararaya.
rarahuga.
R a r a g a k a h u , » . tissage des étoffes.
R a m a , » . noyer du juin s , dont les
—, vt. tisser «les étofTes.
n o ix sont bonnes à faire de l'h u ile; R a r a g a k u p e g a , et. faire un ni« t.
on se servait du charbon du rama R a r â g a r à g a , » . nom du verbe ra
pour le tatouage. —, vt. visiter une
/ aya ; ra /•«/a y ara y a .
fois.
R a r a g a r e n e , rt. lisser la laine.
R a m à g a , » . visiter j>our la première R a r a k O , o. Înt. changer sans cesse
fois une |>ersonnc, un lieu qu’on
de place, aller eh et là, m archer
n'avait jam ais vus.
R a m a g a r a g a , ». nom de rama»,a.
R a m â g ô a , » . noix du rama tombées
rie l’arbre depuis
desséchées.
longtemjis
et
R a m à p ik o , » . nom d’un sentier qui
traverse In montagne.
R â m a r à m a , et. visiter souvent;
raram a.
R a m a r â m a r a g a . ». nom rie n,
ra m a : m r a m a r a y a .
R a M o t ir e , » . jo u r «lu .Seigneur,
dim anche.
R â m u , » . nom d’un poisson ; rhum.
R à m u r à m u , » . les petits du pois
son ràm u.
R a n a , » . gren o uille, volcan.
R à ï l U , » . globules remplis d’a ir sur
la mer qui annoncent que celle-ci
monte ; ran ura iw .
légèrement.
R a r â k u , cpr. se gratter un insLunl
en signe négatif ou «lésapprobaleur.
R a r a m e i. » . bronches sèches «If
l'arbre à pain.
R a r a m e ik a , » . feuilles sèches du
bananier.
R a r à p a , » . terres soignées et sans
herbes. —. et. les soigner ainsi.
R a r a p u m a g o , » . nageoires du dus
«lu requin.
R a r a v e , tulj. difficile, qui empêche
et présente des difficultés. — , et.
e m p c ch r c. — , n . e m p êchem ent.
R â r e , r . int. changer de parole,
d 'a v is;
parler très difficilem ent ;
tara re.
R a r è g a , » . reste «rbubits onde nour
riture en réserve.
R à r e r a g a , » . nom de ra re : m ra rcraya.
R â p a , a d j. g r a is s e u x : raparapa.
R à p à h à u , ». tnt. être en eomdies R à r e r â r e , r. int. m entir: parler
m al, ne pas articuler, à cause de
pour la première fois. — , a d j . pre
défnut dans la bouche. .
m ier-né ; rarapahau.
R â p a k à u , Vt. tromper. — . r. int. R à r e r a r e a g a , ». m-i. out large d’une auge, d'un
p étrin ; extrém ité d’un hameçon où
l'on ntluelic lu licelle.
R è k e r è k e , n. bout large d ’un pétrin
à l’extérieur percé ou sculpté.
R è k ir è k i, n. extrém ité d'un objet
quelconque, usité seulement dans le
eus où l'homme s 'y tient, soit de
bout, soit assis.
R è k i- t a h a g a , a d j. leste, dégagé.
—, o. iiif. être sans lourdeur ni fa r
deau ; revehi-tahaya, rehirehi-ta-
Itaya.
R è -r n a i. r. int. sortir rie maladie, «le
prison ; «'tre délivré du mal.
R è - m a ir a g a , n. net. de ro- m ai.
R è m u r e m u , /1 . poisson noir «pd
tient dans les herbes m arines.
R è n a . et. élargir; rerena, renarena.
R è n a r a g a , n. «et. rie rjna ; rcrona/a tja . /■en a /ena/’a y ù .
R è n a r è n a , . l i r roi de M an-
gnréva : fut déilié.
T a g a t a , » . hom m e, se d it de toute
l'espèce hum aine, m ais surtout du
sexe m asculin : — porohia. person
ne citée (à un tribunal). —, a d j. —
jia o ; condam né; toapao, condam
née.
T a g a t a a t o g a k o r e , » . homme dés
intéressé dans une affaire ; tnaatoynkorc, femme désintéressée : huatoya !;nre, partie qui n’est pas inté
ressée.
T a g a t a a t o g a n o t i, » . homme inté
ressé dans une affaire ; t.oaatoyanoti, fem m e... ; lut atoya not.i, partie
intéressée.
T a g a ta g a , a d j. qui n'est ni fin ni
gros, se «lit du fil. des ficelles, c o r
des. écritures. —, v. int. être ain si.
T a g a t a g a r a g a , » . nom de tayataya.
T a g a t a h e k ih e k i, a d j. Ik.iu.-ux :
taahekiheki, femme Itoîleuse.
T a g a t a k a m a t e , » . m oribond ; toaha mate, m oribonde; tayatapa.ru.hia, condam née;... kature, accusé,
qui va être mis devant le tribunal.
rois ne sont pas dures ; homme mou
rie constitution.
Tagatamaremareroma, a d j. io-
TAH
TAH
92
prlélalre : toanonatetiatoga, femme
propriétaire.
T a g a t a p o u g a p o r o t u , n. homme
de bonne conduite.
n. m auvais
sujet, homme de m auvaises nucurs.
T a g a t a t a t a , n. secrétaire.
T a g a t a t a t a o t e a o , « . greffier.
T a g a t u t u n u k a i, n. cuisinier.
T a g a t a v a e h ia m e ta o h i, n. hom
me chargé d'une affaire.
T a g i, et. d ésirer des choses ou des
personnes : regretter un m ort. —.
n. cris et cliants des anim aux, des
oiseaux : son de tam bour, de cloche :
T a g a t a p o u g a r ir ia ,
rat agi.
T a g ig a , /». son de cloche, de tam bour.
T a g ir it e o h o , o. int. pleurer h s'en
serrer vivem ent in tète.
T â g it a g i, Cf. chanter de mauvaises
chansons : latagi.
T a g it a g ig a , n. a c t. de tatag i: tata-
‘/•HCiT a g it a g im a t e t u , Ct. désirer à en
m ourir.
le poisson ou In viande, ouvrir la
n acre: entailler pour enlever une
épine, e tc. ; faire une autopsie.
T a h a t U , n. côté restant, soit d'une
nourriture, soit d'un travail : taha-
tuhatu.
T a h a u m a g i, np. x i . v roi du p ays.
T a h e , C. int. couler, se «lit de tous
les corps mous et des liquides;
tatahe, tahetahe.
T a h e g a , n. a d . de tahe: tatuhega,
tahetahega : trace de liquide qui a
coulé, lit d'un ruisseau à s e c ; tahegaga. tatnhegaga, tahetahegaga :
net. de tahega. en sa dernière
acception surtout.
T a h è r e , et. enlever une seconde fois
la peau du fruit «le l'arbre à pain :
tatahcrc, taherehere.
T a h è r e g a , n. net. de tahere; tata
het -ega , rah ereh erega.
T a h è u , et. ôter superficiellem ent In
peau du fruit h pain : sarcler l'herbe
sur le sol. en laissant les racines.
T a h è u g a , n. act. de taheu: tata-
heuga. rah euh eug a.
T a g it ia t o g a r e v a , et. désirer les
biens périssables; tagitiatogatéo - T a h i, c. int. souffrir vbdem m cnl ;
tiae. d ésirer les biens éternels.
tatahi.
T a g O , il. latte de cocotier pour les T a h i-a -h a i, c. int. être tourm enté;
m aisons. —, vt. chercher des écre
m tah i-a-ha i. être nu supplice.
visses sur les basses mers parmi les T a h i- a - h a ir a g a , n. a d . de tahi up ierres; Taire In pêche du p oulpe;
h a i; tourm ent; tatahi-a-hairagu.
T a h ig a , n. net. de tahi, violent mal :
ratago, tagotago.
tatahiga.
T âgO ga, n. net. de tai/o, pèche ;
T a h ig a , n. m arques sur place d'une
tatagoga. fagotagoga.
distribution «le n o urriture; (ataTagÙ tU gÙ tU , n . espèce de poisson.
higu.
T aha,
int. a lle r ; mais seulement
quand on est dans les terres, aller T a h ih i, V. int. être em brouillé. —.
vers les m ontagnes : être à côté. —.
opr. s'em hroùliler, se dit de corfles,
de fil, de chaîne, d«* la chevelure, «le
ut. interdire la pêche du poisson en
la laine, e tc .; tnta.hihi, tahihihihi.
un lieu * tataha , tahataha. —, n.
T a h ih ig a , n. Jjrétexlc allégué pour
jeune enfant de i à 15 ans.
s'excu ser. —. et. faussem ent allé
T a h à h a , et. rendre un faux tém oi
gnage ; calom nier fortem ent; accu
se r, usité quand on accuse de grands
personnages ; tatahaha.
T a h à h a r a g a , n. net. de ta h a h a :
Uitahaharaga.
T a h a k a t ig a , n. permission écrite ;
— ta atnga, procès, compte rendu.
T a h a k a t ik a k a ig a , n. titre de pro
priété.
T a h a k a t u m u . ta h a k a t u m u r a *
g a , n. pièce écrite qui confère la
propriété; titre de propriété.
T a h a k ih à k i, et. entendre parler de
loin, ruais sans distinguer les pa
roles.
T a h a k ih a k ir a g a , n. act. de tàha-
IdU ahi.
T a h à r a , u. int. être jeu ne, de il) à
25 ans. —, a d j. de cet âge.
T a h a t a h a , et. couper en morceaux
guer, «)ii entreprendre à fa u x , pour
a rriver û une autre lin.
T a h ih ir a g a , n. net. de tahihi : tatahihiragn . tahihihihiraga.
T a h i-n ô a , U. enfant abandonné pui
ses parents.
T a h it u , np. guerrier de T o ku.
T a h ô a , et. faire par In percussion «le
l'étoffe de p ap y ru s; tatahoa , (a ■
hoahou.
T a h ô a r a g a , n. net. «!ourln première fols perm is
levant vers le Ciel Ininainqui la con
sion «le sortir d«: leur maison sainte.
tenait, et fixant du regard l'ordiDeux jo u rs après eut lieu une nuire
nand, il consacrait cette nourriture
cérémonie I'. 1A'fl/ie/.'e-o/co, couper les
«•n s'adressant à nii vo ix nu grand
cheveux. Les cheveux des nou
Pieu Tu et aux «piatre dieux secon
veaux prêtres coupés nu lieu sacré,
daires que nous avons nommés.
nlin qu’ils ne fussent pas profanés,
Ensuite venait l'essentiel de toute la
ce u x -ci allaient, sans le grnnd-prêcérém onie, VIgogo, faire passer la
tre se baigner en m er, faisant uppel
d ivinité dans les ordinnnds : !«•
aux divinités reçues dons leur ord i
grand-prêtre m âchait la nourriture
nation. en leur offrant leurs che
«lu iI venait de co n sacrer; puis l'en
v e u x . Ces invocations term inées, ils
levant de sa houehc. il la mettait
en faisaient uneautrenoinm ée Tnmctdans celle des ordinnnds, en disant
oho, s'adressant encore nus mêmes
à chacun d'eux : « R eço is, c'est Tu ;
d ivinités, avec un bout de canne à
reçois, «•'«•st K orua-nuku ; reçois,
sucre ii la m ain. De retour ii terre,
c ’est Mariu ; reçois, c'est Taïri :
ils fermèrent leur muison pour n'y
reçois, c'est V Irig a ; reço is. c ’est
plus rentrer. A yan t abandonné cette
Tengiâgi ; reçois, c’est M arupo-ruadem
eure, Ils entraient, dans une
nuku. A près cette comm unication
troisièm e maison |>our y rester trois
d ivine, le grand -prêtre parlait ainsi
m ois. Au bout des trois m ois, le
au nouveau prêtre placé: devant,
grand-prêtre venait les v o ir, tenant
lui : ci Si lu es fidèle à les d ieu x, tu
en main un bout de feuille de coco
v iv r a s ; et si tu ne leur es pas IItier dont U frappait choque nouveau
déle, tu seras supplicié. Restez cinq
prêtre pour lui enlever la sainteté
jo urs sans m anger, afin que vous ne
«pii l'em pêchait fie communiquer
soyez pas obligés de faire vos
avec
son père, sa m ère, sa femme et
nécessités avant que le grand Dieu
ses enfants et avec le peuple. Celle
et ses subalternes n'aient pris racine
dernière cérémonie se nommait Tca.
en v o u s.» Cette cérémonie terminée,
Puis abandonnant la maison où Ils
les ordinnnds se retiraient dans une
étaient restés trois m ois, ù «•anse de
nouvelle maison qui leur était deslu
grande sainteté dont elle était
tinée et d'où il leur était dérendu dntienee.
T è t e , v. int. ovoir peur, trem bler de
peu r; tetete, teteteie. —, vt. frapper
su r un objet avec le bout des o ngles,
avec les articulations fies doigts.
T e t e o m e , n. T e Deum.
T è t e r a g a , n. net.
Fait partie de Essai de grammaire de la langue des îles Gambier ou Mangaréva