B98735210103_200.pdf
- Texte
-
OCEKNIENNES
4
tr
N200
TOME XVI
-
N°1/SEPTEMBRE 1977
Société des études océaniennes
Ancien musée de Papeete, Rue Lagarde, Papeete, Tahiti.
Polynésie Française.
B. P. 110
-
Tél. 2 00 64.
CONSEIL D'ADMINISTRATION
M. Paul MOORTGAT
Président
M. Yves MALARDE
Vice-Président
Mlle Janine LAGUESSE
Secrétaire
M. Raymond PIETRI
Trésorier
assesseurs
Me
M. Roland SUE
Rudolph BAMBRIDGE
M. Henri BOUVIER
M. Temarii TEAI
Dr. Gérard LAURENS
M. Maco TEVANE
Me Eric
M. Raoul TEISSIER
LEQUERRE
Me Jean SOLARI
MEMBRES D'HONNEUR
M. Bertrand JAUNEZ
R. P. O'REILLY
M. Georges
Pour être Membre de la Société
se
BAILLY
faire présenter par un membre titulaire.
Bibliothèque
Le
Conseil
d'Administration informe
ses
membres qu'ils peuvent
emporter à domicile certains livres de la Bibliothèque en signant une
reconnaissance de dette au cas où ils ne rendraient pas le livre emprunté à
la date fixée. Les autres peuvent être
consultés dans la Salle de lecture du
Musée.
La
Bibliothèque et la salle de lecture sont ouvertes aux membres de la
de 14 à 17 heures, sauf le Dimanche.
Société tous les jours,
BULLETIN
DE LA
SOCIÉTÉ DES ÉTUDES OCÉANIENNES
(Polynésie Orientale)
Tome XVII
n° 200
—
—
N° 1
Septembre 1977
SOMMAIRE
ARTICLES
Pierre LAGAYETTE.— L'agression Pomare & l'usurpation
du pouvoir
3
Robert LANGDON.— Les Indigènes de caractéristiques eu¬
ropéennes à Raroia & dans d'autres îles de Polynésie.
François RaVAULT.— A
propos
des baux
ruraux
Jules MlLLAUD.— Les chapeaux
15
23
33
COMPTES RENDUS
Les horizons lointains.—
Philippe VlEL
Société des
Études
Océaniennes
39
Société des
Études
■
Océaniennes
L'AGRESSION POMARE
L'agression Pomare
et l'usurpation du pouvoir
D'une thèse remarquable, soutenue par M. Pierre Lagayette
"Henry Adams & les mers du sud" — "The Memoirs of Arii
Taimai", nous avons extrait ces quelques pages.
La Société des Océanistes-Paris, a publié en français
"Mémoires d'Ari'i Ta'imai," & les "Lettres des Mers du Sud" de
Henri Adams.
On
ne peut dissocier le nom de "Pomare" de l'histoire de
Tahiti,
plus qu'on ne peut en dissocier l'ingérence des deux nations
antagonistes, mues par la soif des empires lointains, l'Angleterre
et la France. Ce qui fait le caractère historique des Memoirs of Arii
Taimai, semble-t-il, c'est le récit des fortunes de la dynastie
Pomare et l'infortune du clan Teva. La critique de l'intervention
étrangère n'était qu'une tendance de l'ouvrage ; l'interprétation
de la montée au pouvoir des Pomare en est la thèse principale.
L'agression étrangère n'était préjudiciable à Tahiti que dans la
mesure où elle entraînait un renversement des valeurs politiques
ou un irrespect des traditions sociales et militaires des
Indigènes.
La véritable raison d'être des Memoirs n'est pas un rejet
inconditionnel de l'influence étrangère, qui eût nui aux intérêts
pas
immédiats des Salmon. Elle est dans la nécessité de rétablir aux
yeux de tous, contemporains et générations futures, la suprématie
légitime des Teva, en prouvant qu'eux seuls représentaient le
pouvoir absolu à Tahiti. L'entreprise était pathétique, puisqu'à
travers les Memoirs les chefs de Papara revivaient l'histoire de
leur décadence.
Les Memoirs of Arii Taimai s'ouvrent, nous l'avons signalé, sur
des récits traditionnels dans lesquels n'apparaissent pas encore
les Pomare puisque, comme l'écrit LaFarge, les Pomare "date only
from the time of Cook." Les cinq premiers chapitres sont ainsi
consacrés à l'histoire légendaire des Teva, telle que la tradition la
transmet, Wallis et les Anglais n'apparaissent qu'au chapitre VI.
Néanmoins, Adams mène à son terme le récit du "rahui" de Purea
et l'anéantissement de Papara en décembre 1768, avant de mettre
en scène Tu, le premier des Pomare. Le clan des Teva nous est
présenté comme une union familiale solide dont la puissance
Société des
Études
Océaniennes
4
PIERRE LAGAYETTE
totale était
redoutable,même si aucun des membres de cette union
n'exerçait le pouvoir suprême à Tahiti. Adams montre en effet que
d'autres districts de l'île, comme Punaauia ou Tautira,
possédaient un potentiel militaire considérable et savaient
équilibrer la puissance Teva dont l'atout principal était la
cohésion familiale :
"Thus the Tevas were not only strong in themselves and
their connections, but also in the weakness of their rivals.
The Papara head-chief was never head-chief of the whole
island... but the Tevas when united were always more than
a match for the rest of the island."m
Cela n'empêcha pas les Teva, réunis autour du grand chef de
Papara Teuraiterai, de subir la loi de Tavi Hauroa, grand chef de
Tautira, puis, près d'un siècle plus tard, d'être anéantis par les
armées venues de Teahupoo, Pare-Arue et Paea. Adams paraît
minimiser l'importance de ces désastres en insistant sur le rôle
enviable joué par les grandes égéries tahitiennes que furent
Taurua et Purea. Il attribue un relief tout particulier aux
démonstrations orgueilleuses de Purea, alors cheffesse de Papara,
qui avait entrepris de porter son rejeton Teriirere au faîte du
pouvoir traditionnel dans l'île. A cet effet elle avait décrété un
"rahui" général et décidé la construction du monumental marae
de Mahaiatea où Teriirere porterait enfin le "maro-ura", ceinture
de plumes rouges qui symbolisait le pouvoir absolu. Contre cette
volonté de puissance les autres districts de Tahiti se liguèrent,
sous
l'impulsion de parents de Purea eux-mêmes, et ce fut
l'anéantissement du vieux rêve Teva de suprématie politique à
Tahiti.
Face aux Teva et au chef de Papara se présentait une armée
dont l'un des éléments actifs se nommait Tutaha ou Teu, grand
chef de Pare-Arue ; sa descendance allait marquer l'histoire
tahitienne de façon indélébile. A la suite de la victoire commune
sur les armées de Papara, Tutaha, à l'instar de Purea, insiste
pour
que son
fils Tu Vairaatoa (l'"Oto'o" de Cook) fût
reconnu comme
chef suprême et revêtu du "maro-ura" qui avait échappé à
Teriirere. Adams poursuit :
While the Taiarapu people carried off the heads and the
property of the victims, Tutaha and the northwestern
districts carried away the symbol of supremacy, the
standard and feathered girdle, from the Marae of Tooarai
and Mahaiatea (à Papara), and placed it in the Marae of
Maraetaata, in the district of Paea... Amo and Purea were
forced to make what terms they could with Tutaha, and to
recognize Otoo as having a right to the dignity of the MaroUra at Maraetaata. Papara lost her political supremacy. (2)
(1) C'est ainsi que les Tevas n'étaient pas seulement puissants par eux-mêmes et par leurs
relations, mais aussi par la faiblesse de leurs rivaux. Le grand chef de Papara ne fut jamais le
grand chef de l'île toute entière... mais lorsqu'ils étaient unis, les Tevas dominaient toujours le
reste de l'île.
é des E
L'AGRESSION POMARE
Cela
ne signifiait pas pour autant que Tutaha et Otoo avaient
conquis le pouvoir absolu, loin de là. Ils ne représentaient qu'une
des chefferies engagées dans cette guerre et les autres chefs de
district refusèrent de reconnaître la supériorité d'Otoo. Ce que les
Pomare n'avaient pu imposer par la reconnaissance du sang, ils
allaient tenter de l'imposer par la reconnaissance des armes
européennes.
LES ORIGINES DES POMARE
L'aversion des Teva pour la dynastie Pomare était presque
raciale ; elle se résumait au problème de la pureté de la souche
tahitienne. Tutaha était en effet le fils de Taaroa Manahune, chef
de Pare, dont l'ascendance allait se perdre dans l'archipel des
Tuamotus, plus péjorativement les Paumotus, très exactement
sur l'îlot de Fakarava.
"Ail Tahitians," explique Adams,
"regarded the Paumotus as savage and socially inferior." La
généralisation est hâtive ; il serait plus exact de dire que telle était
l'opinion des Teva. Marau, de sa manière imagée, désigne ces
Pomare comme "la graine flottante qui prit racine à Pare,"
faisant ainsi allusion à l'installation du premier Tu, arrièregrand-père de Tutaha, dans le district de Pare où il s'était échoué
après un épuisant voyage en trimaran. Le chef de Pare, Manahiti,
l'accueillit comme son hôte, introduisant, en quelque sorte, le loup
dans la bergerie :
Tu made himself so agreeable, or so useful to his host, that
Manahiti adopted him as "hoa", or brother, with the formal
ceremonies attached to this custom, which consist in a
grand feast, and union of all the families, and offering of all
the rights and honors which belong to the host. Tu accepted
them, and at the death of Manahiti he became heir and
successor in the chief's line. He gave up all idea of returning
to the Paumotus, and devoted his energy to extending his
connections in Tahiti. (3)
Ainsi Tu apparaît-il dès l'abord comme
un parasite, mais aussi
esprit profondément pratique, puisqu'après avoir
profité des avantages de l'adoption, il entreprit de créer des liens
de consanguinité dans l'île ; et on connaît leur importance sociale
comme
un
(2) Alors que les gens de Taiarapu emportaient les têtes des victimes ainsi que leurs biens,
Tutaha et les districts du Nord-Ouest emportaient le symbole de la suprématie, la ceinture de
plumes emblème, l'enlevant des Marae de Tooarai
et de Mahiatea pour le placer sûr le Marae
de Maraetaata, dans le district de Paea... Amo et Pura furent obligés de négocier tant bien que
mal avec Tutaha et de reconnaître à Otoo le droit à la dignité du Maro-Ura à Maraetaata.
Papara perdit
sa
suprématie politique.
(3) Tu se rendit si agréable et utile à
son
hôte,
que
Manahiti l'adopta comme "hoa"
ou
frère,
le cérémonial officiel habituel à cette coutume, qui consistait en une grande fête
réunissant toutes les familles, et l'offrande de tous les droits et honneurs appartenant à l'hôte.
Tu les accepta, et à la mort de Manahiti, devint le successeur et l'héritier dans la lignée de ce
chef. Il abandonna toute idée de retour aux Tuamotus et consacra ses efforts à étendre, le
champ de ses relations à Tahiti.
avec
Société des
Études
Océaniennes
6
PIERRE LAGAYETTE
leur caractère sacré en
croire que la polémique sur
et
Polynésie. Il serait pourtant faux de
l'usurpation, entretenues par les Teva,
est alimentée, à l'origine, par cette adoption de Tu à Pare. Les rites
d'amitié et d'adoption avaient, dans ces régions, valeur de liens
matrimoniaux. Neil Gunson écrit à
ce
propos :
Friendship contract rites solemnised by two chiefs at the
marae had similar political implications to
marriage rites.
It is probable that political powers acquired by this adoptive
relationship were virtually regency rights... These
friendship rites inaugurated political alliances for life... A
high ranking Tahitian chief could thus consolidate his
hereditary position by means of important marriage and
friendship alliances, (p
L'adoption de Tu était apparemment fortuite et ses
conséquences ne prouvent pas grand'chose sinon que l'individu
était un génial opportuniste. Seule demeure donc valide
l'accusation d'infériorité de rang social que les Teva n'ont pas
manqué de jeter à la face des "usurpateurs." D'après les Memoirs
la famille Pomare avait honte de ses origines qu'elle cherchait à
dissimuler par tous les moyens ; les arguments en faveur de cette
interprétation ne sont guère convaincants mais l'on n'a aucune
autre alternative que de croire Arii Taimai sur parole :
"I can say with certainty only that the Pomares were
always ashamed of their Paumotu descent, which they
considered a flaw in their heraldry and which was a
reproach to them in the eyes of Tahitians... The Pomares
religiously tried to hide the connection in every possible
way, and very few Tahitians would have dared to make
even an allusion to the subject in their presence, for it might
have been taken as an insult and perhaps cost the jester his
life." (2)
Bien des historiens, bien des ethnologues ont suivi aveuglément
Adams et Arii Taimai, jusqu'au jour où, le doute scientifique
aidant, l'on s'est penché sur les collections inédites de généalogies
polynésiennes conservées au Bishop Museum d'Honolulu et sur
les documents récemment tirés de l'anonymat dont Adams
n'avait pu prendre connaissance. Les origines des Pomare ont
alors pris une coloration différente et ce, sous l'impulsion de deux
très éminents chercheurs, Niel Gunson et Colin Newbury pour qui
(1) Les rites des pactes d'amitié solennisés
implications politiques
au
Marae par 2 chefs avaient les mêmes
les rites de mariage. Il est probable que les pouvoirs politiques
acquis par cette parenté adoptive correspondaient virtuellement à des droits de régence... Ces
rites d'amitié étaient le point de départ d'alliances politiques pour toute la vie... Un chef
tahitien de haut rang pouvait ainsi consolider sa situation héréditaire au moyen d'alliances
importantes de mariage et d'amitié.
(2) Tout
que
je puis dire
certitude, c'est
les Pomare furent toujours honteux de
tache sur leur blason et un reproche
possible aux yeux des Tahitiens... Les Pomare s'efforçaient religieusement de cacher cette
parenté par tous les moyens possibles, et fort peu de Tahitiens auraient osé y faire allusion en
leur présence, car celà aurait pu être interprété comme une insulte et coûter la vie au plaisantin.
ce que
avec
leur ascendance Paumotu, la considérant
que
comme une
Jcef
7
L'AGRESSION POMARE
le respect des Memoirs n'a d'égal que le désir d'en dépasser les
conclusions.
Il n'est pas injustifié de remettre en question les thèses
défendues par Arii Taimai car, nous l'avons vu, elles exprimaient
des préventions familiales et pouvaient entraver la recherche
d'une vérité objective. Les spécialistes ont donc tenté d'expliquer
l'ascension de la lignée Pomare sans faire appel aux notions
européennes de l'autorité. La question posée devenait : la position
politique occupée par Pomare au tournant du XVIIIè siècle est-elle
le résultat d'une association armée entre
un
chef de district et des
la concrétisation d'un rang social légitimement
acquis selon les normes polynésiennes traditionnelles ? Certains
ont choisi la première interprétation, qui flatte les chefs de Papara
en faisant de Tu le plus faible des arii de l'île et la créature des
Anglais. Mais pour juger équitablement il convient de bien saisir
la différence entre les notions de "rang", attribut héréditaire et
source de respect social, et de "pouvoir politique", habituellement
conquis par les armes, par rayonnement personnel, ou par union
étrangers,
ou
entre différents districts.
Par l'intermédiaire des généalogies jalousement préservées, les
familles d'Arii entendaient prouver leur ascendance divine et
conserver à la lignée sa situation sociale à chaque
génération.
Cette suprématie des origines et du sang était réservée à un
nombre restreint de lignages tahitiens, et C. Newbury affirme :
It could be argued that in an island community of perhaps
twenty localized clans there
was little chance of any arii
becoming primus inter pares simply by birth. (i)
Ceci expliquerait aisément l'échec de Purea et de Teriirere qui
comptaient imposer aux autres Arii un pouvoir exclusivement
fondé
sur
leur haute naissance. Si les titres héréditaires n'étaient
condition suffisante pour revendiquer la suprématie à
revanche ils s'avéraient nécessaires pour quiconque
tenterait de conquérir le pouvoir. D'où un certain nombre
d'intrigues et de manipulations généalogiques dont nous avons
fait état précédemment et qui avaient pour but de légitimer des
unions ou des conquêtes effectuées au mépris des lois de
l'ascendance. Ceci d'ailleurs s'explique par l'apparition tardive
des "Arii" dans la préhistoire tahitienne ; ils émergèrent au milieu
de petits groupes guerriers soucieux d'attribuer un caractère divin
et sacré aux succès des armes qui leur donnaient une prééminence
fragile et aléatoire. Il ne faut donc pas trop en vouloir aux Anglais
d'avoir identifié le pouvoir de l'Arii à la monarchie de droit divin.
La conséquence principale de cet état de choses est l'importance
primordiale des "marae" dont le rôle était de sacraliser la
puissance d'un Arii. Plus le marae était ancien, plus le rang social
pas une
Tahiti,
en
(1) On peut considérer que dans une communauté insulaire comportant environ une
vingtaine de clans reconnus, il y avait peu de chances pour qu'un arii quelconque devienne
primus inter pares du seul fait de sa naissance.
Société des
Études
Océaniennes
8
PIERRE I^AGAYETTE
du lignage était élevé, et son pouvoir indiscuté. Le "marae
fondamental," le plus ancien, était celui de Taputapuatea (Opoa),
à Raiatea, consacré au dieu Oro. Et il apparaît que le culte d'Oro se
propagea rapidement dans toutes les îles de la Société au cours du
XVIIIè siècle. Parmi les Arii tahitiens qui se trouvèrent placés
dans l'"imperium" spirituel d'Oro, il y avait les chefs de PareArue, qui bénéficièrent ainsi des avantages puissants que
procurait, socialement, la protection d'Oro. Certes les chefs de
Papara, eux aussi, se trouvaient mêlés à cette opération puisque
Te'e'eva i Papara avait épousé Tamatoa II de Raiatea. Mais à la
génération suivante, Teu épousa Tetupaia i Raiatea, fille aînée de
Tamatoa III, donc héritière de tous les titres afférents à cette
position royale. Par ce mariage, la lignée des Pomare pouvait
prétendre à un rang aussi élevé que l'arii de Papara. Arii Taimai
ne pouvait nier cet état de fait ; alors elle
donne aux événements
une coloration personnelle : Teu
apparaît comme un arriviste qui,
incapable de justifier ses prétentions par sa propre ascendance,
contracte des alliances susceptibles de servir ses desseins
d'usurpateur
Teu
:
born about 1720 and married first Tetupaia i
Hauiri, of the head-chiefs of Raiatea. This was another step
upward in the social scale... In the hierarchy of the Tahitian
society, Tetupaia gaue to her descendants the claim to wear
the Maro-Ura in Raiatea... The son of Tetupaia and Teu had
not only the right to a seat in the great Marae of
Taputapuatea in Raiatea, but he could take his stone from
Taputapuatea and set it up in his own district of Pare-Arue,
so founding a Marae
Taputapuatea of his own to wear the
was
Maro-Ura in.
Fait partie de Bulletin de la Société des Études Océaniennes numéro 200