B98735210103_176-177.pdf
- Texte
-
BULLETIN
DE
LA
Société des Etudes Océaniennes
TOME
XV
SEPTEMBRE
-
-
M°3
ET 4
DECEMBRE
1971
N°176-177
Société des Études Océaniennes
CONSEIL d'ADNIINISTRATION
Mr. Henri JACQUIER
Mr. Yves MALARDÊ
Président
Vice-Président
Secrétaire
Trésorier
Melle Janine LAGUESSE
Mr. Paul MOORGAT
ASSESSEURS
Mr.
Me
Adolphe AGNIERAY
Rudolph BAMBRIDGE
Mr. Eric
LEQUERRÉ
Mr. Pierre JOURDAIN
Me Jean SOLARI
Mr. Raoulx TESSIER
Mr. Temarii TEAI
Mr. Maco TEVANE
un
Pour être reçu Membre de la Société
membre titulaire.
se
faire
présenter
par
Bibliothèque.
Le Conseil d'Administration informe ses membres
qu'ils
peuvent emporter à domicile certains livres de la Bibliothèque
en
signant une reconnaissance de dette au' cas où ils ne ren¬
draient pas le livre emprunté à la date fixée. Les autres
peu¬
consultés dans la Salle de lecture du Musée.
vent être
La
Bibliothèque
et la
membres de la Société
le Dimanche.
salle de lecture sont ouvertes aux
les jours, de 14 à 17 heures, sauf
tous
Musée.
Le Musée
à 17 heures.
est oi'vert tous
les
jours, sauf le dimanche de. 14
BULLETIN
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Société des Etudes Océaniennes
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POLYNESIE
ORIENTALE
POLYNESIE
TOME
SEPTEMBRE
XV-
ORIENTAL
N 0 3 ET
DECEMBRE
4
1971
N 01 76 -177
SOMMAIRE
Essai de codification des éléments
des
pilons de la
descriptifs
Polynésie Orientale.
par
Francis-Moeava Peltier
Francine-Madeleine Mayer
Société des
Études
Océaniennes
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Société des Etudes Océaniennes
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Au Docteur Kenneth P.
Êmory
Essai de codification des éléments
descriptifs des pilons de la
Polynésie orientale
par
Francine Madeleine MAYER
Francis-Moeava Peltier
Le but du présent article est de présenter un compte-rendu
aussi détaillé que possible d'une étude concernant les pilons
de pierre de la Polynésie orientale.
L'étude débuta au cours de l'été 1966 par la collecte de
données relatives à 580 pilons de pierre appartenant aux
principales zones géographiques de la Polynésie orientale
(collections du B.P. Bishop Museum, Honolulu, Hawaii).
L'utilité de la recherche est indéniable puisque le pilon,
de par sa variété de forme, offre un matériel de choix pour
des études distributives et typologiques pouvant aider à re¬
tracer l'histoire culturelle de la
Polynésie.
pilons pouvant posséder un très grand nombre de ca¬
ractéristiques descriptives, sont donc un matériel difficile
Les
60
Société des
Études
Océaniennes
à analyser selon les méthodes traditionnelles dans une
étude
échelle. Ainsi, il était absolument
nécessaire d'utiliser une méthode d'analyse adaptée à ce
genre de problème et qui permette d'effectuer un grand nombre
de corrélations. Nous avons alors décidé d'utiliser un système
mécanographique inversé qui nous a obligé à créer un code
de caractéristiques formant certainement la contribution la
plus valable et la plus utile de ce travail.
Les résultats de cette recherche furent présentés par
Mlle Francine M. Mayer comme thèse de Maîtrise en An¬
thropologie à l'Université de Montréal en avril 1968 et, en
mai de la même année, nous présentions un rapport conjoint
reprenant l'ensemble des résultats. Ces deux documents sont
comparative
à
grande
restés inédits.
Dans le présent article, nous ne reprendrons pas la descrip¬
tion détaillée du pilon polynésien et de son utilisation, réfé¬
rant seulement les lecteurs au travail de José Garanger (1967)
et à l'article d'Anne
Lavondès (1968).
Rappelons seulement que le pilon polynésien est ordinai¬
basalte, ayant une hauteur moyenne de 15cm.
et un poids moyen de 1200gr; il se compose de trois parties
bien distinctes. La base de l'outil en est la partie fonctionnel¬
le et sa surface possède toujours une certaine convexité. Le
corps du pilon se situe au-dessus de la base et, généralement,
la séparation entre le corps et la base est très visible. Le
corps du pilon se termine à l'extrémité supérieure par un
sommet qui se développe la plupart du temps en une tête
distincte qui peut prendre des formes extrêmement variées.
Les pilons servent à préparer une nourriture obtenue par
le pilage d'aliments végétaux cuits. L'obtention d'une telle
nourriture est une des méthodes de préparation alimentaire
les plus caractéristiques de la Polynésie orientale. Les Po¬
lynésiens pilent principalement des racines de taro ainsi
que les fruits de l'arbre à pain afin d'obtenir une pâte géné¬
ralement appelée "poi" (prononcer la diphtongue oi) dans le
cadre du taro et "ma" dans le cas de l'arbre à pain.
Il conviendrait d'indiquer ici qu'il existe une distinction
à faire entre les "pilons à poi" proprement dit (en anglais :
"pounder") et les "pilons à mortier" (en anglais : pestle").
Alors que les "pilons à poi" sont utilisés, comme nous venons
de l'indiquer, pour écraser de la nourriture végétale, les
pilons à mortier sont utilisés comme broyeurs dans un mor¬
tier. Un certain nombre de pilons que l'on désigne par le terme
de "pilon à remèdes" (en anglais : "medecine pounder")
appartiennent à cette catégorie. Cependant, d'un point de vue
morphologique, il est parfois difficile de faire la distinction
entre les "pilons à poi" et ceux à mortier. Mais en général,
rement fait de
61
Société des
Études
Océaniennes
pilon à mortier est très cylindrique avec une
la partie inférieure du corps, ou
parfois elle possède une base extrêmement bulbeuse.
Les principaux groupes d'îles de la Polynésie orientale
où le pilon se retrouve sont les îles de la Société,les îles
Cook, les îles Australes, les îles Marquises et les îles
Hawaii. Les "pilons à poi" ne se retrouvent pas en Polynésie
forme d'un
la
absence
d'évasement de
occidentale.
Plusieurs hypothèses ont été émises au sujet de l'origine
pilon polynésien (Buck, Suggs, Heyerdahl). Nous ne les re¬
prendrons pas ici, mais disons seulement que seules des re¬
cherches ultérieures approfondies, tout spécialement des
du
recherches archéologiques accompagnées d'études distribu¬
tives et comparatives pourront permettre de compléter les
données
qui serviront à mieux préciser l'origine culturelle
pilons polynésiens. Nous espérons que de telles recher¬
ches pourront être facilitées par la classification que nous
des
avons
proposée.
LA METHODE D'ANALYSE
L'analyse des pilons à "poi" de Polynésie orientale que
avons
effectuée au Bishop Museum portait sur 580
spécimens de forme dite conique. Dans cette étude, nous
n'avons pas considéré les pilons en forme d'étrier ni ceux
en
forme de poignée semi-annulaire que l'on ne trouve que
dans l'île de Kauai; ils peuvent donc faire l'objet d'une étude
séparée ne concernant que cette île.
Les pilons étudiés proviennent 'surtout de collectes de
surface, d'achats ou de dons faits au Bishop Museum. Seuls
deux ou trois exemplaires proviennent d'excavations strati graphiques. Le fait que les pilons n'apparaissent que très
rarement parmi les produits culturels excavés nous oblige à
envisager trois raisons qui pourraient expliquer cette absence.
La première proviendrait du fait que les excavations
stratigraphiques en Polynésie orientale sont encore peu nom¬
breuses. La seconde raison pourrait relever de l'âge des
pilons eux-mêmes. Les pilons de pierre pourraient être
nous
en
effet
assez
récents dans cette aire et
ce
serait la raison
laquelle on ne les retrouve qu'en surface ou à faible
profondeur. La troisième raison serait que les pilons sont
des outils d'une fabrication soignée et lente et qu'ils sont utilisés quotidiennement pour la préparation de la nourriture.
Les pilons auraient alors été transmis soigneusement de
génération en génération jusqu'à l'époque de l'arrivée des
Européens. Cette raison serait d'autant plus plausible que les
pilons seraient d'origine relativement récente. Notons en
pour
62
Société des
Études
Océaniennes
que les autochtones fabriquent encore dans certaines
régions, les pilons qui leur sont nécessaires.
Après la première guerre mondiale, les Allemands fa¬
briquèrent et vendirent des pilons de pierre dans les îles
Marquises et même à Tahiti (Linton, 1923 : 337). La forme
de ces pilons respectait celle généralement en usage dans
passant
les
îles
Marquises mais il est cependant assez facile de
les traces laissées sur la pierre par l'emploi de
remarquer
machines-outils.
Nous
avons
été contrainte d'éliminer de notre échantillon
d'origine un certain nombre de pilons qui étaient trop brisés
pour pouvoir nous fournir des données valables. Notre échan¬
tillon utile est donc constitué de 464 pilons répartis de la
manière suivante : 167 provenant des îles de la Société,
62 des îles Marquises, 123 des îles Hawaii, 25 des îles Cook,
65 des îles Australes, 14 des îles Gambier et 8 des îles
Tuamotu. Parmi les morceaux de pilons provenant de l'île
de Rapa (archipel des Australes), nous avons conservé 29
têtes brisées qui étaient disponibles et que nous avons ra¬
joutées à notre échantillon. Après avoir éliminé de la collec¬
tion du Bisho Museum les pilons de formes similaires ainsi
que les pilons brisés, notre échantillon pour les îles Hawaii
se trouve à être de 123 spécimens.
Nous devons mentionner qu'il existe certains aspects de
la constitution de cet échantillon qui pourraient affecter la
représentativité du corpus représenté dans notre étude. Il
s'agit tout d'abord de la façon dont les collections ont été
faites qui risque de ne pas représenter toutes les formes
utilisées puisque ces collections proviennent d'achats, de dons
et de collectes qui sont 4e résultat d'un choix fait par les
anthropologues, les collectionneurs et les indigènes. Deu¬
xièmement, il est évident que les collections concernant
certains groupes d'îles sont numériquement faibles; ceci
étant peut-être dû au fait, soit que l'on ne pile pas beaucoup
les aliments aux Tuamotu et aux Gambier, soit que le Bishop
Museum possède moins de spécimens pour certains groupes
d'îles tel que les Cook où la majorité des pilons a été recueil¬
lie par les Néo-Zélandais pour le Musée d'Auckland.
Il faut toutefois mentionner que ces possibilités d'erreurs
dans l'échantillonnage n'ont probablement dû affecter que
faiblement la représentativité de l'échantillon en ce qui
concerne
le corpus des pilons de la Polynésie orientale
puisque les pilons conservés au Bishop Museum ont été re¬
cueillis depuis fort longtemps et généralement par des an¬
thropologues qui s'efforçaient de ramasser le maximum de
formes possibles.
Pour réaliser notre classification des 464 pilons, nous
été obligée de considérer un très grand nombre de
avons
caractéristiques qui peut se chiffrer à dIus de 250, Ces
63
Société des Etudes Océaniennes
caractéristiques concernent la provenance géographique des
pilons, le matériau employé dans leur fabrication, la finition
de la surface, les formes du corps, de la base et des têtes.
Ajouté à cela, nous avons dû considérer les différentes
sortes de décorations sommitales ainsi que les formes de
jonctions corps-bases et corps-têtes. En outre, nous avons
établi une série de classes de poids, de hauteurs et de
huit indices portant sur les proportions de mesures telles
que le diamètre du cou, le diamètre de la base, la longueur
de la tête, la hauteur de la base, la hauteur de la calotte, etc.,
L'analyse de ce grand nombre de caractéristiques nous
a obligés à utiliser un
système mécanographique. Le système
qui nous a été proposé par le Docteur J.Bordaz est le
"système inversé" ("Inverted Data System"), système qui
utilise des cartes perforées (Christophe & Deshayes, 1964 :
21-22; Bordaz & Bordaz, 1966 : 496). Chacune des cartes
correspond à une caractéristique et les perforations re¬
présentent les objets qui possèdent cette caractéristique.
Il suffit, par exemple, pour rechercher les objets possédant
un certain nombre de
caractéristiques, de superposer les
caractéristiques face à une source de
représentant les objets possédant
ces caractéristiques en commun laisseront passer la lumière.
Ces sytème inversé permet d'étudier et de manipuler de
grandes masses de données sans avoir à abandonner les
unités d'analyse qui sont particulières à une recherche.
Ce système facilite ainsi la formation d'hypothèses et leur
vérification par le chercheur lui-même qui peut suivre alors
cartes
assignées à
lumière.
Seuls
librement
avec ses
son
les
ces
loci
intuition
en
restant
en
contact direct et suivi
données originales.
Bordaz et Bordaz suggèrent l'emploi d'un système appelé
"Termatrex" car ils le considèrent très utile pour la recher¬
che archéologique (1966 : 496). Le Docteur J. Bordaz nous
suggéré, pour la présente étude, d'utiliser les cartes
pré-perforées IBM (D 36915) en les adaptant au système
inversé. La raison de ce choix dépendait de notre échantillon
a
lui-même.
Cet
échantillon
est
en
effet
relativement faible
puisqu'il comprend 465 pilons. Or, les cartes IBM proposées
possédant 480 emplacements de perforations, sont adaptées
à cet échantillon.
autre aspect qui nous a conduit à utiliser ces cartes
également celui du coût qui est beaucoup moins élevé
que dans le cas des cartes "Termatrex". D'autre part,
l'utilisation des cartes "Termatrex" nous aurait obligés
à employer des appareils spéciaux pour effectuer les perfo¬
rations et les lectures, alors que nous pouvions faire tout
ce travail manuellement en utilisant les
cartes IBM pré¬
perforées.
Un
fut
64
L'utilisation du système inversé pour l'analyse de nos
données nous a obligés à élaborer un code de caractéristiques
auquel nous avons dû consacrer une très grande partie de
notre temps. Pour pouvoir déterminer quels étaient les élé¬
ments descriptifs les plus utiles à faire entrer dans le code,
nous avons
dû revoir à de très nombreuses reprises tout
partir des caractéristiques
séparé l'ensemble du code en diverses
sections décrivant les différentes parties d'éléments par
des dessins. Chaque section fut désignée par un terme codifié
utilisant un symbole mnémonique; par exemple "TG" désigne
la section "Traits Généraux", comme "DT" désigne la section
l'ensemble de notre échantillon. A
choisies,
nous avons
définissant les "Décorations des Têtes". Le code descriptif
proprement dit est suivi de classes de mesures et d'indices
établies à partir des courbes de distribution
et de ces indices. Enfin, le code de caracté¬
ristiques est complété par la liste des îles d'où peuvent pro¬
que nous avons
de
ces
mesures
venir les pilons.
Nous allons maintenant
procéder à la description de l'ana¬
lyse des formes et de la méthode utilisée pour la détermination
des données de base ayant servi à élaborer le code.
Garanger (1967) décrit le pilon polynésien comme s'inscri¬
vant dans un cône tronqué, sa partie sommitale étant comprise
dans ce cône lorsqu'il s'agit d'un pilon de "forme élémentaire"
(sans tête distincte) ou s'épanouissant hors de ce cône dans le
cas
d'un pilon à "tête différenciée". Comme nous l'avons
déjà mentionné au Chapitre I, le pilon est constitué de trois
parties principales qui sont sa base, son corps et son sommet.
La base, partie fonctionnelle de l'outil, est, en règle générale,
de contour circulaire avec une surface d'une convexité plus
ou moins forte selon les pilons. Le corps du pilon est constitué
par
la partie située entre la base et le sommet. Généralement,
le profil transversal du corps est concave. Quant au sommet,
il se développe la plupart du temps en une tête. La jonction
entre les trois
parties principales du pilon se fait, soit pro¬
gressivement, soit d'une manière plus nette. La jonction corpsbase forme souvent une arête et parfois
un méplat provenant
de l'abrasion de cette arête. Quant à la jonction corps-tête,
elle est plus difficile à préciser et nous en reparlerons plus
loin.
65
Société des
Études
Océaniennes
de
Pour les fins de notre analyse des formes qui nous a permis
parvenir à la création du code de caractéristiques, nous
avons
toujours considéré les pilons dans
une
position verticale
et reposant sur leur base. Nous avons
appelé "axe du pilon"
l'axe vertical passant par le centre de la base et du sommet.
Le pilon a toujours été observé de
face, mais
pour
définir
entendons par "de face", nous devons tout d'abord
définir les sortes de développements sommitaux que nous avons
établis.
Dans le cas d'une tête à "développement
axial", c'est-à.dire dont la tête se trouve répartie également autour de
l'axe du pilon, la coupe horizontale d'une telle tête est circu¬
laire. Nous avons cependant inclus dans cette même
catégorie,
les têtes dont la section horizontale est carrée. Nous avons
ce
que nous
appelé tête "à développement latéral", une tête dont la coupe
horizontale est rectangulaire ou elliptique, c'est-à-dire une
tête plus longue que large. Certains pilons dont la section
horizontale du sommet était ovale, sans être elliptique, ont
été considérés comme faisant partie d'une catégorie intermé¬
diaire que nous avons appelé "latéro-axiale".
Un pilon est placé de face lorsque le maximum de son
développement sommital latéral est visible. Le pilon est de
profil lorsqu'il est placé à 90° de la position précédente.
Dans le cas de pilons dont la tête est à développement
axial,
les vues de face et de profil sont identiques. Dans ce cas,
comme
dans celui du pilon de "forme élémentaire", la dé¬
termination d'un pilon "de face" a été établie en fonction
du plus grand diamètre de la base.
Dans la présente étude, les deux principales mesures que
nous avons considérées isolément ont été le poids du
pilon
(en grammes) ainsi que la hauteur maximum du pilon (en
millimètres). Ces mesures qui formaient pour la totalité
de l'échantillon, chacune un continuum numérique ont été
groupées en classes de mesures en fonction de leurs courbes
de répartition. Quant aux autres mesures prises sur les pilons,
elles ont été combinées en indices pour lesquels des classes
ont été également calculées. Les différents indices qui seront
présentés sont
: l'indice de convexité de la base (icb), l'indice
d'élancement du pilon (ie), l'indice de sveltesse (is), l'indice
de développement latéral du sommet (idls), l'indice de convexité de la calotte (icc), l'indice de la hauteur maximum de la
tête (iht), l'indice de concavité du sommet (ics) et enfin l'indice
de pression de la base (ipb). Les deux premiers indices sont
fortement inspirés de Garanger (1967). Nous discuterons à la
page 19-bis la façon dont les classes ont été constituées.
1
-
Le
premier indice
que nous avons
convexité de la base (icb). Nous
selon la formule suivante :
établi fut l'indice de
avons
calculé cet indice
66
Société des
Études
Océaniennes
ICB
=
BC
Hauteur de la base en
100
AB
x
mm
X 100
1/2 diamètre de la base en mm.
base, nous entendions la distance qui sépare
point de jonction corps-base (le pilon étant de face) de la
surface plane sur laquelle reposait la base du pilon. Le point
de jonction du corps et de la base, lorsqu'il n'était pas nette¬
ment visible par l'arête ou par la ligne inférieure du méplat,
était considéré comme le point de tangence d'une droite per¬
pendiculaire à la surface horizontale avec l'extrémité du grand
diamètre de la base. Dans le cas du pilon ayant une base.../15
de contour non circulaire, comme par exemple carrée ou
rectangulaire, la formule utilisée fut la suivante :
Par Hauteur de la
le
Hauteur de la base
en mm
X 100
1/2 diamètre maximum de la base en mm
Remarque
:
de la base du
plus l'indice obtenu est faible, plus la convexité
pilon est faible et inversement.
2
Le second indice que nous avons établi fut l'indice
d'élancement du pilon (ie) obtenu par la formule suivante :
-
(en mm)X 100
1/2 diamètre maximum He la base (en mm)
Hauteur totale du pilon
A
Remarque
trapu.
:
ie
plus l'indice obtenu est faible, plus le pilon est
=
ab X 100
cd
3
-
Nous
avons
ensuite établi
un
indice de sveltesse des pilons
67
Société des Etudes Océaniennes
(is).
Cet
indice
s'obtient
par
la
formule
suivante
Diamètre maximum de la base (en mm) X 100
située juste sous la tête,
is
cd X 10
ab
=
Remarque
:
plus l'indice de sveltesse est faible, plus le pilon
est massif.
4
-
Pour toutes les
ment
établi
(idls) qui
se
un
catégories de pilons, nous avons égale¬
de développement latéral du sommet
indice
calcule de la manière suivante
:
Diamètre maximum du sommet (en mm) X 100
Remarque
: plus l'indice obtenu est faible, plus le développe¬
latéral du sommet par rapport à la base est faible, et
inversement.
ment
idls
=
ab X 100
cd
5
des pilons dont les têtes étaient à dévelop¬
latéro-axial, nous avons procédé à l'établis¬
sement d'un indice de convexité de la calotte (icc).
En effet, nous avons divisé les têtes de ces catégories
en deux éléments principaux, la calotte et l'encolure. La
calotte fut considérée comme étant la partie supérieure de
la tête située au-dessus du plan horizontal passant par le plus
-
Dans le
pement axial
cas
ou
68
Société des
Études
Océaniennes
m.
ICC
= AB
X
100
BO
grand diamètre de la tête. Quant à la partie inférieure,
nous
l'avons appelé "encolure"; nous en reparlerons plus loin.
L'indice de convexité de la calotte s'obtient par la formule
suivante :
Hauteur de la calotte (en mm)
100
1/2 diamètre de la calotte (en mm)
Remarque
:
plus l'indice obtenu est faible, plus la convexité
faible, et inversement.
de la calotte est
6
Dans
le cas des pilons dont les têtes sont à développe¬
latéral, nous avons établi deux autres indices. Tout
d'abord, un indice de hauteur maximum de la tête (iht) qui
-
ment
calcule de la manière suivante
se
:
Hauteur maximum de la tête (en mm) X 100
Hauteur maximum du pilon (en mm)
Remarque
: plus l'indice obtenu est faible, plus la hauteur
tête par rapport à la hauteur total du pilon est faible,
et inversément.
de
la
iht
=
ac
X 100
ab
7
-
L'autre
sommet
indice
calculé
fut
un
indice de concavité
(ics) qui s'obtient selon la formule suivante
Profondeur de la concavité (en mm) X 100
1/2 corde délimitant cette concavité (en mm)
69
Société des
Études
Océaniennes
:
du
ics
8
=
be X 100
ab
Enfin,
-
base
car
indice de pression de la
pression relative de la base
notre formule établit cette pression comme s'il s'agissait
nous
calculé
avons
(ipb). Cet indice indique
de bases
sans
Dans
le
un
une
convexité.
de bases dont la coupe horizontale au plus
grand diamètre révèle un contour circulaire ou pratiquement
circulaire, la formule utilisée fut la suivante :
cas
pilon (en grammes)
(1/2 maximum de la base
Poids du
tt X
le
Dans
cas
drangulaires,
de
bases
nous avons
en cm
2)
quadrangulaires
ou presque
utilisé la formule suivante
qua-
:
Poids du
pilon (en grammes)
Longueur de la base (en cm) X largeur de la base (en cm)
Outre le calcul de la hauteur totale du pilon, du poids du
pilon et de toutes les autres mesures prises directement sur
les pilons au cours de l'été 1966 que nous avons utilisées
dans le calcul des indices, nous avons procédé à certaines
mesures
que nous avons prises sur les dessins à l'échelle
des pilons constituant notre échantillon. Il s'agit en particu¬
lier de la hauteur des calottes ainsi que de la profondeur de
la concavité du sommet, mesures qui interviennent dans le
calcul des indices 5 et 7. A partir des dessins à l'échelle
des pilons, nous avons également pris les trois mesures sui¬
vantes
1
-
:
Nous
avons
procédé
au
calcul de la hauteur maximum de la
tête par rapport à sa surface sommitale. Cela lorsque les
têtes possédaient une forme accidentée ayant par exemple
des
protubérances. Ces différentes
ont été combinées
verons
en
mesures
dans le code.
!
70
Société des
de hauteurs
diverses classes que nous retrou¬
Études
Océaniennes
Nous
également procédé
avons
au
calcul de
certains
angles.
2
-
Tout d'abord, au calcul d'angles indiquant certains de¬
grés dans les encolures. Dans le cas des têtes à déve¬
loppement latéral, ces angles se confondaient avec ceux des
faces inférieures des têtes.
*
t
t
Nous avons défini l'encolure comme étant la partie du
profil transversal de la tête située en-dessous du plus grand
diamètre de la tête en allant jusqu'à la zone de divergence du
corps du pilon par rapport à l'axe du pilon.
L'angle calculé fut celui du segment de l'encolure situé
juste au-dessous du grand diamètre de la tête. Cet angle fut
calculé par rapport à l'axe du pilon.
3
-
Dans le
ment
cas
de têtes
possédant des faces latérales nette¬
calculé l'angle formé par ces
le plan horizontal passant par la base de ces
indiquées,
faces et par
nous avons
faces
Toutes
en
classes
que
nous
caractéristiques qui
Pour créer
avons
d'angles ont été également combinées
retrouvons indiquées dans le code de
trouve placé à la fin duprésent article.
ces mesures
nos
se
classes d'indices et de mesures, nous
utilisé des critères établis d'après l'examen des cour¬
répartition de ces indices et mesures. La méthode
générale utilisée fut premièrement de regrouper dans des
bes
de
classes les valeurs faibles des deux extrémités des courbes
distribution, deuxièmement, de mettre les limites des
aux points d'inflexions minima des courbes et troi¬
sièmement, de choisir un même nombre d'intervalles pour
de
classes
avoir
une
répartition relativement symétrique de chaque côté
la fréquence maximum pour chaque courbe, permettant
ainsi d'obtenir une distribution symétrique.
Nous avons indiqué sur chaque diagramme les classes
de
que nous avons
définies afin
que
le lecteur puisse se rendre
71
Société des
Études
Océaniennes
compte de notre interprétation des courbes et qu'il puisse
juger de la validité de nos classes. Ces diagrammes ne sont
pas présentés dans le cadre de cet article.
LES RESULTATS DE L'ANALYSE
Nous présentons ici les principales caractéristiques des
pilons appartenant à chaque groupe d'îles considéré successi¬
vement. Cette présentation provient de l'étude des résultats
de corrélations entre les principales caractéristiques des
pilons et les principaux groupes d'iles de la Polynésie
orientale. Nous avons choisi pour nos corrélations, les
classes d'indices et de mesures principales telles que les
classes des poids, des hauteurs, les indices de sveltesse,
les indices de développement latéral du sommet et de pression
de la base. Nous avons également considéré la distribution
des formes de tête par rapport aux principaux groupes d'îles.
D'autres corrélations auraient pu également être faites.
Nous avons choisi pour cet essai celles qui nous semblaient
les plus importantes. Les résultats obtenus semblent montrer
la validité des moyens d'étude que nous utilisons puisque
généralement nous pouvons observer, que les valeurs se
recouvrent en suivant les principales zones géographiques
déjà reconnues par l'ethnologie et l'archéologie polynésienne.
C'est le cas, par exemple, pour les classes de hauteurs,
les indices de développements latéraux des sommets, les
formes de têtes.
Par contre, lorsque des indices restent groupés dans des
limites restreintes, il s'agit vraisemblablement d'attributs
fonctionnels sans variations géographiques, où le choix cultu¬
rel s'est exercé au minimum. Ceci semble être le cas, par
exemple,
pour
les indices de sveltesse, d'élancement,
de
convexité et de pression de la base.
Les variations mineures observées dans le cas des indices
de sveltesse, de ceux de convexité et de pression de la base
ainsi que dans les classes de poids, pourraient suggérer des
différenciations d'ordre culturel mais seule
une
augmentation
du nombre des pilons étudiés pourrait aider à mieux connaî¬
tre la signification des variations de ces caractéristiques.
En
se
basant
sur
ces
premières corrélations,
nous pour¬
dans une étude ultérieure, utiliser des groupements de
classes plus restreints afin d'obtenir des données plus préci¬
rons,
ses
concernant chacune des îles et ainsi obtenir par une
complémentaire
de
notre matériel
ou
seront accessibles des données contribuant à
leure connaissance du développement culturel de la
orientale.
nous
72
Société des
Études
étude
qui
d'autres pilons
Océaniennes
une
meil¬
Polynésie
73
Société des
Études
Océaniennes
CARACTERISATION DES PILONS DES DIFFERENTES AIRES
GEOGRAPHIQUES
LES PILONS DES ILES DE LA SOCIETE
La grande majorité des pilons des îles de la Société a un
poids moyen qui varie entre 900 et 1600 gr (CP-3). Un assez
grand nombre de spécimens se situe dans la classe inférieure
(CP-2 qui varie entre 500 et 900 gr. Ces pilons se répartis¬
sent plus régulièrement dans une série de classes de hauteurs
(CH-2, CH-3, CH-4, CH-5) variant entre 100 et 180mm.
La convexité de la base de ces pilons est moyenne; elle se
situe dans la classe d'indices variant de 19 à 45(Ci-I.l)
et il en est de même pour leur indice d'élancement qui les
situe dans la catégorie des pilons moyennement trapus, indices
de 23 à 38 (Ci-2.2). Presque la totalité des pilons de ces îles
a un indice
de sveltesse qui varie entre 19 et 29 (Ci-3.2).
Le développement latéral du sommet des pilons de la
Société est assez élevé et la presque totalité des spécimens
a
un
indice qui varie entre 65 et 78 (Ci-4.4). Presque tous
les pilons ont une pression de la base moyenne qui varie entre
les indices 9 et 20 (Ci-8.2).
Les pilons de ces îles ont des formes de têtes à dévelop¬
pements latéraux à sommet plat et concave (TL-a-b); on trouve
quelques spécimens répartis également dans les autres caté¬
gories de formes de têtes.
LES PILONS DES ILES MARQUISES
Les
pilons des îles Marquises sont généralement plus
que ceux des îles de la Société; ils pèsent entre 1600
et 2100 gr (CP-4). On trouve aussi un assez grand nombre de
pilons dans la classe supérieure qui varie de 2100 à 2600 gr
(CP-5). Plusieurs pilons se situent dans les deux classes in¬
férieures de poids (CP-2 et CP-3) qui offrent des poids variant
entre 500et 1600gr. Les pilons marquisiens sont en majorité
d'une taille plus élevée que les pilons des Sociétés; ils varient
entre 180 et 220mm de haut (CH-6 et CH-7).
L'indice de convexité de la base est identique à celui des
pilons de la Société Ci-1.2) ainsi que l'indice d'élancement
(Ci-2.2); cependant, bien que leur indice de sveltesse soit
identique à celui des pilons de la Société (Ci-3.2), il l'est à
un pourcentage
beaucoup moins élevé. Un grand nombre de
pilons sont dans une classe supérieure, avec des indices de
29 à 33 (Ci-3.3).
Le développement latéral du sommet du pilon est assez
faible et moyen; il se situe dans les classes d'indices allant
de 34 à 64 (Ci-4.2 et Ci-4.3), alors que les pilons des Sociétés
sont presque tous dans une classe à développent latéral plus
pesants
74
iei
pression de la base des pilons des Marquises est
à celle des pilons des îles de la Société (Ci-8.2).
La forme de tête à développement latéro-axial (TLA)
est typique des pilons marquisiens; on trouve quelques spéci¬
mens de têtes à sommet élémentaire. Il peut s'agir de pilons
dont la tête a été brisée et qu'on a par la suite refaçonnée.
élevé.
La
identique
LES PILONS DES ILES HAW AD
Les
pilons hawaiiens sont d'une pesanteur moyenne allant
de 900 à 1600 gr (CP-3); mais un nombre assez élevé
lons se situe dans les deux classes suivantes (CP-4 et
de pi¬
CP-5)
qui indiquent des poids variant entre 1600 et 2600 gr. La
distribution de leurs pesanteurs se rapproche surtout de
celle des pilons marquisiens; on ne trouve que quelques rares
spécimens qui ont des poids peu élevés. La taille moyenne des
pilons des Hawaii est légèrement moins élevée que celle des
pilons marquisiens; elle varie entre 160 et 220mm (CH-5,
CH-6 et CH-7). On remarque que les pilons des îles de la
Société sont d'une hauteur moyenne moins élevée que celle
des pilons marquisiens et hawaiiens.
L'indice de convexité de la base des pilons des
Hawaii
pilons de la Société et des Marquises
(Ci-1.2), mais cependant plusieurs spécimens se situent dans
une
classe d'indices plus élevés, allant de 45 à 63 (Ci-1.3),
indiquant.ainsi une convexité de la base plus forte. L'élance¬
ment (Ci-2.2) et la sveltesse (Ci-3.2) des pilons hawaiiens
sont les mêmes que ceux des pilons des Société et des Mar¬
quises.
Le développement latéral du sommet des pilons des Hawaii
est moyen (Ci-4.3) et il varie entre les'indices 47 à 64. Ce
développement latéral du sommet des pilons se situe entre
celui moins élevé des pilons des Marquises et celui plus élevé
des pilons des Société. La pression moyenne de la base est
la même que celle des pilons de la Société et des Marquises
(Ci-8.2). On trouve quelques spécimens qui ont une pression
de la base plus forte, variant entre les indices 20 et 26
(Ci-8.3).
La tête de tous les pilons hawaiiens est à développement
axial (TA).
est semblable à celui des
LES PILONS DES ILES AUSTRALES
Les pilons des Australes ont un poids moyen identique à
celui des pilons des Société et des Hawaii et on constate que
c'est la presque totalité des pilons qui se situe dans la classe
CP-3. Il n'y a aucun
comme
c'est le cas
spécimen dans des classes inférieures
pour les pilons des Société. On trouve
quelques pilons dans la classe supérieure CP-4, qui est la
75
Société des
Études Océaniennes
de
poids
des pilons
marquisiens. Les différentes
réparties de la même
façon que celle des pilons des Société.
moyenne
hauteurs des pilons des Australes sont
La convexité de la base se situe dans la même classe
d'indices que celle des pilons de la Société, des Marquises
et en partie des Hawaii (Ci-1.2). L'élancement du pilon est
lui aussi identique à celui qui caractérise les pilons des
Société, des Marquises et des Hawaii (Ci-2.2). Il en est de mê¬
me
pour la sveltesse des pilons qui varie entre les indices
19 et 29(Ci-3.2).
Le développement latéral du sommet est assez faible;
les indices de ce développement sont les mêmes que ceux d'u¬
ne partie des pilons des
Marquises, allant des indices 34 à 47
(Ci-4.2). Les pilons des Société et des Hawaii ont un dévelop¬
pement latéral plus élevé, comparé à celui des pilons des
Australes. La pression de la base des pilons des Australes
est semblable à celle qui caractérise les pilons des Société,
des Marquises et des Hawaii (Ci-8.2).
Les pilons des Australes ont une série de spécimens dont
la tête est à sommet élémentaire (CT-I) et une autre série
de spécimens moins importante dont les têtes sont à déve¬
loppement axial (TA). Un certain nombre de pilons a des têtes
à développement latéraux à sommet plat et concaves (TL-a-b).
LES PILONS DES ILES COOK
L'échantillon des pilons des îles Cook étant de seulement
25 spécimens, il est entendu que ce nombre n'est pas suffi¬
sant pour
caractériser de façon absolue les pilons des Cook.
poids moyen des pilons varie entre 900 et 1600 gr.
(CP-3) et quelques spécimens sont dans une classe inférieure
(CP-2) ayant des poids variant entre 500 et 900 gr et quel¬
ques autres dans une classe supérieure (CP-4), ayant des
poids variant entre 1600 et 2100 gr. Les pilons se répartis¬
sent à peu près également dans 4 classes de hauteur (CH-3,
CH-4, CH-5 et CH-6) variant ainsi entre 120 et 200mm de
Le
haut.
La
convexité
moyenne
trouve
un
de
la
base
les pilons des Cook est
indices 19 et 45 (Ci-1.2). On
certain nombre de pilons à très faible convexité
et
pour
varie entre les
qui caractérise les pilons
en
calcite de cette région
(Ci-1.1).
des pilons des Cook est identique à
des autres groupes d'îles (Ci-2.2) avec quel¬
ques spécimens qui sont plus élancés, allant de l'indice 38
à l'indice 47 (Ci-2.3). Il semble que les pilons de notre échantillon se répartissent dans deux classes d'indices de
sveltesse variant entre 13 et 19 (Ci-3.1 et Ci-3.2). Ces pilons
sont tous massifs ou très massifs; on ne trouve nulle part
L'élancement
moyen
celui des pilons
76
pilons qui possèdent une massiveté aussi élevée.
développement latéral du sommet pour ces pilons des
ailleurs des
Le
Cook ne peut pas être vraiment caractérisé; il varie entre plu¬
sieurs classes d'indices dont les principales sont Ci-4.3 et
Ci-4.4, indices allant de 47 à 78. La majorité peu forte
des pilons se situe dans la classe Ci-4.4, ce qui indique un
développement latéral du sommet assez élevé. La pression
de la base des pilons des Cook est assez forte et varie entre
les indices 20 et 26 (Ci-8.3); les pilons des autres archipels
se situent dans la classe inférieure (Ci-8.2).
Les pilons des Cook, comme les pilons des Société, ont
presque tous des têtes à développements latéraux à sommet
plat et concave (TL-a-b).
LES PILONS DES ILES GAMBIER
îles Gambier n'est que de
spécimens et la moyenne des pesanteurs pour ces pilons
varie entre 1600 et 2100 gr (CP-4). C'est une moyenne de
poids plus élevée que celle des pilons des autres groupes
d'îles. On trouve quelques pilons dans une classe de poids
plus élevés (CP-5), allant de 1600 à 2600 gr. La majorité
des pilons des iles Marquises se situe aussi dans ces deux
classes de pesanteurs. Les pilons des Gambier sont presque
tous de haute taille, variant entre 200 et 220 mm (CH-7);
leur forme un peu particulière, allongée et sans évasement,
les piet dans cette catégorie.
La convexité de leur base est identique à celle des pilons
des autres archipels (Ci-1.2); il en. est de même pour l'indice
d'élancement qui se situe entre les indices 23 et 38 (Ci-2.2).
On trouve cependant quelques spécimens élancés et très
élancés avec des indices de 38 à 58 (Ci - 2.3 et Ci-2.4)
Ces pilons des Gambier sont assez massifs et se situent
dans les mêmes catégories d'indices (Ci-3.2) que les pilons
des autres régions avec quelques cas de pilons plus sveltes
(Ci-3.3).
Le développement latéral du sommet de ces pilons des
Gambier est le même que celui des pilons des Hawaii; il est
moyen et varie entre les indices 47 et 64 (Ci-4.3). La pres¬
sion moyenne de la base est, elle aussi, conforme à celle
indiquée pour les pilons des autres archipels (Ci-8.2), mais
il semble que certains spécimens aient une pression de la
base élevée et très élevée qui est sûrement due à la forme
de ces pilons dont la forte taille fournit un poids assez con¬
sidérable par rapport à une surface de base assez réduite.
Les pilons des Gambier ont la majorité de leurs pilons
avec
des têtes à développement axial (TA), avec quelques
spécimens à développement latéro-axial (TLA) et à dévelopNotre échantillon de pilons des
14
77
pements
draient
latéraux (TL-a-b, TL-C.l, TL-C.2) qui provien¬
d'emprunts culturels ou de con¬
vraisemblablement
tacts commerciaux.
LES PILONS DES ILES TUAMOTU
échantillon de pilons pour cet archipel n'est que
spécimens. Ces pilons se situent dans une classe de
poids plus faibles que celle possédée par la majorité des
pilons des autres régions. Leur poids moyen varie entre
500 et 900gr., ce qui les ferait ressembler par cette carac¬
téristique à une partie des pilons des îles de la Société qui
Notre
de
8
se
situent dans cette classe CP-2. Des raisons de contacts
culturels et commerciaux pourraient expliquer cette ressem¬
blance. Ces pilons des Tuamotu se groupent tous dans une même
classe de hauteur (CH-3), variant ainsi entre des hauteurs de
120 à 140mm. On trouve quelques spécimens dans deux classes
de hauteurs plus élevées (CH-4 et CH-5).
La convexité de leur base est identique
à celle de la majo¬
pilons des autres régions (Ci-1.2); mentionnons
quelques spécimens à convexité plus élevée, allant des in¬
dices 45 à 90 (Ci-1.3 et Ci-1.4), convexité qui peut être
due à la forme typique de la base des pilons en corail que
l'on trouve dans cet archipel. Ces pilons des Tuamotu ont
un
élancement comparable à celui des autres régions, va¬
riant ainsi entre les indices 23 et 33 (Ci-2.2). Les pilons de
ces
îles sont plutôt massifs, comme les pilons des autres
rité
des
aires
géographiques (Ci-3.2).
développement latéral du sommet de
Le
ces pilons des
(Ci-4.4) comme celui des pilons
des îles de la Société; ce qui pourrait indiquer encore une
fois des parentés culturelles ou des échanges commerciaux.
Bien entendu, notre échantillon pour cet archipel est telle¬
ment faible que l'on ne peut rien affirmer. Les pilons des
Cook ont aussi un développement latéral assez élevé, comme
celui des Tuamotu et des Société. La moyenne de la pression
de la base de ces pilons se situe entièrement entre les indices
9 et 20 (Ci-8.2), comme c'est le cas pour la majorité des pi¬
Tuamotu
est
assez
élevé
lons des autres groupes d'îles.
Les
formes générales de
la tête de ces pilons sont à
développements latéraux à sommet plat et concave (TL-a-b),
à trois ou deux protubérances (TL-C.l et TL-C.2).
CONCLUSION
Nous espérons avoir su montrer l'intérêt d'une étude
d'ensemble de ce matériel pour retracer l'histoire culturelle
de cette région. Les résultats des premières corrélations
78
Société des
Études
Océaniennes
fournissent une base de départ pour des études approfondies
des pilons polynésiens. Nos corrélations vérifient la vali'
dité de la méthode utilisée ici et que nous proposons pour
des études ultérieures. Nous avons pu déterminer que cer¬
tains indices étaient des attributs fonctionnels sans grandes
variations et qui ne peuvent donc être utilisés avantageusement
des études de distribution et d'histoire culturelle. Nous
également déterminé que certaines des caractéristiques
étudiées se regroupaient géographiquement et représentaient
donc des attributs de choix culturels.
Notre étude ne constitue qu'un essai préliminaire qui
nous
a
permis de créer un code descriptif et de démontrer
son
utilité par les résultats des courbes que nous avons
obtenues et nous espérons donc que notre effort pourra servir
pour
avons
à des études
complémentaires menées
par
d'autres chercheurs.
79
Société des
Études
Océaniennes
LE CODE DE
CARACTERISTIQUES DES PILONS
TG
Traits
généraux
M
Matériaux
FS
Finition de la surface
C
Corps
B
CB
CT
Jonction corps-base
Jonction corps-tête
TA
TLA
TL
DT
CP
CH
CI
CM
AG
Base
Tête à développement axial
Tête à développement latéro-axial
Tête à développement latéral
Décoration des têtes
Classes de poids
Classes de hauteurs
Classes d'indices
Classes de mesures
Aires géographiaues
TG
TRAITS GENERAUX
TG-1
TG-2
TG-3
TG-4
TG-5
TG-6
TG-7
:
d'un sondage stratigraphique
brisée
Corps brisé dont la tête manque
Partie de corps et de base brisée
Tête brisée ; le corps mangue
Tête brisée ; le sommet a été refait
:
Pilon
Pilon provenant
:
Partie de tête
:
;
:
:
Remarques
:
fabriqué
au moyen
d'un outil d'acier
Un chiffre de code n'a pas été donné aux pilons
provenant de collections de surface puisque ceuxci forment la majeure partie de l'échantillon u -?
tilisé dans la présente étude. Il en est de mê mg
pour les pilons intactes.
M
MATERIAUX
M-l
:
Basalte
M-l.l
:
M-2
:
Calcite
M-3
Grès corallien
M-5
:
Autres matériaux
:
Basalte dense
M-1.2
: Basalte
vésiculaire
M-4 : Corail or -
bicella
FINITION DE LA SURFACE
FS-1
FS-2
FS-3
:
Picoté
Abrasé
:
Poli
:
FS
80
Société des
Études
Océaniennes
CGaTS,
profil
transversal
C-3
C-2
C-l
RECTIL t CNE
C-5
C-4
C-6
CONCAVO-CONVEXE
C-9
C-8
C-7
c
BR
Isé
:
DROITES
C-IO
BRISE
:
RECTILICNE-COHCAVE
C-l I
BRI6E
:
RECTILICNE-CONVEX"
C-l 2
/
ASYMETRIQUE
PARTICULARITE
PORTION
DES
I,
DISPRO¬
SEGMENTS.
PARTICULATITE
PORTION
81
Société des
Études
Océaniennes
DES
2,
DISPRO¬
SEGMENTS.
BASE,
profil transversal
B-3
B-2
B-l
/
plane
>»lâho-oonvexe
convexe
B-5
B-4
o
X
-
BASE,
(section
B-6
circulaire
B-9
au
oupule
diamètre maximum)
B-8
B-7
elliptique
carree
B—10
rectangulaire
x
facettes
82
Société des
Études
Océaniennes
\
83
Société des
Études
Océaniennes
Tell: A DEVELOPPE.ANT
.AXIAL,
TA-1
-trofil
trar3ve
TA-2
TETE A DEVELOPPEMENT AXIAL
TA-3
PLAN
(SECTION
AU
DIAMETRE MAXIMUM)
TA-4
CARRÉ
OIRCULAIRE
TETE A DEVELOPPEMENT
AXIAL,
exemples
TA-5
TA-6
TA-7
TA-8
TA-9
TA-10
84
Société des
Études
Océaniennes
TETE A DEVELOPPEMENT LATERO
TU-1
profil
-
^TU)1
AXIAL
TLA-2
transversal
TETE A DEVELOPPEMENT LATERO
-
AXIAL,
exemples
TLA-3
TLA-4
TLA-5
TLA-6
face
profil
TLA-8
TLA-7
85
Société des
Études
Océaniennes
plan
TETE A DEVELOPPEMENT LATERAL
TL-I
Remarque:
voir
dans
les
diverses
dans
profil
les
les
paces
qui
suivent
suddivisicns
existantes
têtes x developpement lateral.
transversal
TETE A DlVEL0PP6\ENT LATERAL,
exemples oe sections
TE-7
TL-6
TL-5
CD
C LD>
TL-IO
TL-9
TL-8
(en a-b)
TL-4
TL-3
TL-2
o
86
Société des
Études
Océaniennes
TETE A DEVcLCPPEjVENT
LATERAL,
exemples de sections
w
(cuite)
TL-13
TU—12
TUII
cn^o
TETE A DEVELOPPEMENT LATERAL
TL-A
I
SOMMET
RECTILIONE
PROFIL
TRANSVERSAL
OU
TRÈS L^C£REMENT
CONOAVE
TL-a-2
TUA-I
r
»
/
Exemplesi
TL-a-3
TUa-5
TUa-4
tt
87
Société des
Études
Océaniennes
©
TETE A DEVELOPPEMENT LATERAL
TL-B
i
SOMMET
CONCAVE
PROFIL
TRANSVERSAL
0
TL-B-I
!
!
"v
r
Exemples:
f\
TL-B-4
TL-B-3
TL-B-2
/]
/X
x\
9?
TL-o-5
88
Société des
Études
Océaniennes
©
TETE A DEVELOPPENT LATERAL
TL-o
SOMMET
i
ACCIDENTÉ
CERTAINS
REMARQUE•
TLA
ET
DES
TL-O.I
î
SOMMET
SOMMETS
POSSEDER
TL-c.l
r^\
:
A
1
»
<
i
1
ACCIDENTÉ \
SOMMET
PROFIL
TUc.l-4
TL-o.1-3
TL-c.l-2
r\—^
TL-C.2 î
CATÉGORIES TA
TRANSVERSAL-
TL-c.l-l
i
i
DEC
ÉGALEMENT
ACCIDENTÉS.
ACCIDENTÉ \.DE»JX PROTUBÉRENCE'S
PROFIL
\
PILONS
PEUVENT
TROIS
rJ
•
TL-c.2-3
TL-c.2-2
M
%
•
89
Société des
Études
X
»
\
*
X
y
i
*
»
»
TL-c.2
PR0TUBÉRENCE8
TRANSVERSAL
TL-c.2-1
\
Océaniennes
I
s
TETE À DEVELOPPBENT
FACE8
©
LATERAL
LATERALES
REMARQUE t
PROFIL
TL-O-I
LE PILON
EST EN
POSITION OE PROFIL
TRANSVERSAL
TL-D-3
TL-D-2
r
ti
—(
TL-o-4
TL-o-5
TL-o-7
TL-o-8
TL-D-6
n
TL-o-9
o
90
Société des Etudes Océaniennes
TETE A DEVELOPPEMENT LATERAL
profil
transversal
en
TL-d.I
a-b
a
fv.
Pour
1
!
1
1
L.
/'
%
j
se
les
sortes
référer
aux
de
profils
transversaux
categories décrite8
»
\
\
\
91
Société des
Études
Océaniennes
dans
en
a-d,
TL-D
DECORATIONS DES TETES
DT-
DT-4
DT-3
DT-2
0 0
OREILLETTES
SIMPLES
OREILLETTES
DOUBLES
ÏÏ
r
t
!
BARRETTES
i
LATÉRALES
BARRETTES
LATERALES
DOUBLES
SIMPLE8
DT-IO
DT-9
Y
INCISION
GORGE
•*'.
DEPRESSION
BARRETTE
8IMPLE
DOUBLE
OT-II
DT-12
DOUBLE
SOf/.M I T ALE
GORGE
SOU¬
MEDIANE
'TtT
TRIPLE
MIT ALE
MITALE
DT-15
DT-16
GORGE
SOM-
j
O
i
MEDIANE
"TT"
DT— 14
DT-I3-
i
BARRETTE
V
SOUMITALE
DOUBLES
DT-8
m (TU)
•y—.'f
I
OREILLES
SIMPLES
DT-7
DT-6
DT-5
OREILLES
r
80M-
SOMMET
CRÉNELÉ
SOMMET
STRIÉ
MIT ALE
92
Société des
Études
Océaniennes
SOUMET
X MÉPLAT
93
Société des
Études
Océaniennes
CLASSES DE POIDS (en
CP-1
:
CP-2
CP-3
CP-4
CP-5
CP-6
CP-7
CP-8
CP-9
:
:
:
:
:
:
:
:
300 et moins à 500
500 à 900
900 à 1600
1600 à 2100
2100 à 2600
2600 à 3100
3100 à 3600
3600 à 4000
4000 à 5100 et plus
CLASSES DE HAUTEUR (en
80 et moins
100 à 120
120 à 140
140 à 160
160 à 180
180 à 200
200 à 220
220 à 240
240 à 260
260 à 280 et
CH-1
CH-2
CH-3
CH-4
CH-5
CH-6
CH-7
CH-8
CH-9
CH-10
CP
grammes)
millimètres)
à 100
plus
CLASSES D'INDICES
CI-1
:
:
:
:
:
CI
Indice de convexité de la base (ICB)
A- Premier groupement
CI—1.1
CI-1.2
CI-1.3
CI-1.4
Indices
Indices
Indices
Indices
de
de
de
de
9 et
19 à
45 à
63 à
de classes
moins à 19
45
63
90 et plus
B- Second groupement de classes
CI-1.5
:
CI-1.6
CI-1.7
CI-1.8
:
-CI-1.9
:
:
:
CI-1.10:
CI-1.11:
CI-1.12:
CI-1.13:
CH
:
:
faible convexité
:
convexité moyenne
convexité élevée
forte convexité
:
:
:
Indices de 9 et moins à 15
Indices de 15 à 19
Indices de 19 à 28
Indices de 28 à 35
Indices de 35 à 45
Indices de 45 à 53
Indices de 53 à 63
Indices de 63 à 69
Indices de 69 à 90 et plus
94
Société des
Études
Océaniennes
CI
CI-2
:
Indices d'élancement (IE)
A- Premier groupement de classes
CI-2.1
CI-2.2
:
:
CI-2.3
CI-2.4
:
:
Indices de 17 et moins à 23
Indices de 23 à 38
Indices de 38 à 47
Indices de 47 à 58
B- Second groupement
CI-2.5 :
CI-2.6 :
CI-2.7 :
CI-2.8 :
CI-2.9 :
CI-2.10:
CI-3
:
Indices
Indices
Indices
Indices
Indices
Indices
de
de
de
de
de
de
17
20
23
38
42
47
plus
et
;
pilon élancé
pilon très élancé
:,
à 20
plus
Indices
Indices
Indices
Indices
:
:
:
:
de
de
de
de
de classes
:
:
:
Indices
Indices
Indices
Indices
CI-3.9 :
CI-3.10:
CI-3.11:
CI-3.12:
CI-3.13:
CI-3.14:
CI-3.15:
CI-3.16:
de 13
de 14
de 16
de 19
Indices de
Indices de
Indices de
Indices de
Indices de
Indices de
Indices de
Indices de
:
13 et moins à 19
19 à 29
29 à 33
33 à 40etplus
B- Second groupement de classes
CI-3.5
CI-3.6
CI-3.7
CI-3.8
pilons moyennement
Indice de sveltesse (IS)
A- Premier groupement
CI-3.1
CI-3.2
CI-3.3
CÏ-3.4
et
et moins
23
38
42
47
58
pilon trapu
trapu
de classes
à
à
à
à
à
;
:
et moins
pilon
:pilon
: pilon
.-pilon
:
massif
massif
svelte
très svelte
:
à 14
à 16
à 19
à 21
21
23
25
27
29
31
33
36
à
à
à
à
à
à
à
à
23
2?
27
29
31
33
36
40 et
plus
jCI-4
:
Indice de développement latéral du
cf. TA, TLA, TL
CI-4.1
CI-4.2
:
Indices de 25 et moins à 34
Indices de 34 à 47
:
très
:
:
sommet
développement faible
développement assez
faible
95
Société des
Études
(EDLS)
Océaniennes
Indices de 47 à 65
Indices de 65 à 78
CI-4.3
CI-4.4
:
Cl-4.5
:
CI-4.6
:
Indices de 78
Indices de 91
CI-4.7
:
Indices de 104 à 119 et plus :
:
développement
développement
:
:
moyen
assez
élevé
à 91
à 104
:
:
développement élevé
développement très éle¬
vé
développement extrême¬
ment
CI-5
:
CI-5.1
CI-5.2
CI-5.3
CI-5.4
CI-5.5
:
CI-5.6
:
Indice de convexité de la calotte (ICC)cf. TA, TLA
Indices
Indices
Indices
Indices
Indices
Indices
:
:
:
:
CI-6.3
CI-6.4
de
de
de
de
de
de
convexité
convexité
convexité
convexité
convexité
convexité
0 à 13
13 à 25
25 à 50
50 à 75
75 à 100
lOOà 130etplus
faible
assez
faible
moyenne
élevée
très élevée
extrêmement
élevée
Indice de hauteur maximum de la tête (IHT) cf. TL
CI-6
CI-6.1
CI-6.2
élevé
Indices
Indices
Indices
Indices
:
:
:
:
CI-7
:
CI-7.1
CI-7.2
CI-7.3
CI-7.4
CI-7.5
:
de
de
de
de
8 et moins à 16
16 à 21
21 à 26
26 à 40 et plus
:
:
:
:
développement
développement moyen
développement élevé
développement très
faible
élevé
Indice de concavité du sommet (ICS) cf. TL
Indices
Indices
Indices
Indices
Indices
:
:
:
:
de
de
de
de
de
0 à 3
3 à 12
12 à 19
19 à 33
:
:
:
:
33 à 64et plus
:
concavité
concavité légère
concavité moyenne
forte concavité
concavité extrêmement
absence de
forte
CI-8
Indice de pression de
:
A- Premier
CI-8.1
CI-8.2
CI-8.3
CI-8.4
groupement de classes
Indices
Indices
Indices
Indices
:
:
:
:
de
de
de
de
5 et moins à 9
9 à 20
20 à 26
26 à 42 et plus
B- Second groupement
CI-8.5
CI-8.6
:
:
la base (IPS)
de classes
Indices de 5 et moins
Indices de 8 à 11
:
:
:
:
faible pression
pression moyenne
pression élevée
pression très élevée
:
à 8
96
Société des
Études Océaniennes
CI-8.7 :
CI-8.8 :
CI-8.9 :
CI-8.10:
Indices de
Indices de
Indices de
Indices de
CLASSES
CM-1
:
11 à 20
20 à 26
26 à 34
34 à 42 et plus
CM
DE MESURES
Hauteur maximum de la tête par rapport à la surfa¬
ce sommitale (en millimètres) cf. TL-B.3, TL-C.l
TL-C.2
à 4
CM-1.1: de 2 et moins
CM-1.2: de 4 à 6
:
:
CM-1.3: de 6 à 10
CM. 1.4: de 10 à 20
CM. 1.5 : de 20 à 33 et plus
CM-2
:
CM-2.1:
CM-2.2:
CM-2.3:
CM-2.4:
CM-2.5:
:
:
:
Angles d'encolures (en
de
de
de
de
de
faible hauteur
hauteur relativement
faible
hauteur moyenne
hauteur élevée
hauteur très élevée
degrés)
0 à 16
16 à 26
26 à 41
41 à 56
56 à 71
CM-2.6: de 71 à 94 et plus
CM-3
:
CM-3.1 :
CM-3.2:
CM-3.3:
CM-3.4:
CM-3.5:
CM-3.6:
AIRES
AG-1
Angles des faces latérales (en degrés) cf. TL
de
de
de
de
40
60
70
80
et moins
à 70
à 80
à 90
angle de 90
de 91 à 105
et
à 60
plus
AG
GEOGRAPHIQUES
:
Iles de la Société
:
Tahiti ou les fies de la
Tahiti
Moorea
:
Maupiti
:
Raiatea
AG-2
:
Iles Marquises
AG-2.1
AG-2.2
:
Uahuka
Hivaoa
AG-1.1
AG-1.2
AG-1.3
AG-1.4
AG-1.5
s
:
:
Société
97
Société des Études Océaniennes
AG-2.3
AG-2.4
:
Nuku Hiva
Ua Pou
:
fles Hawaii
:
AG-3
AG.3.1 :
AG. 3.2 :
AG. 3.3 :
AG-3.4:
Hawaii
Maui
Lanai
AG-3.5
:
Oahu
AG-)3.6
:
Kauai
AG-4
:
Iles Cook
:
Mangaia
Rarotonga
AG-4.1
AG-4.2
AG-4.3
:
:
Molokai
Atiu
AG-4.4
AG-4.5
:
AG-5
:
Iles Australes
AG-5.1
AG-5.2
AG-5.3
AG-5.4
AG-5.5
:
Rimatara
Tubuai
Raivavae
:
:
:
:
:
Aitutaki ou Mauke
Manuae (ou fles Herve^)
Rapa
Rapa (Têtes brisées, cf. TG-5)
AG-6
:
lies Gambler
AG-6.1
:
Mangareva
AG-7
:
Iles Tuamotu
AC-7.1
AG-7.2
AG-7.3
:
Mururoa
Ravahere
Makatea
:
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103
Société des
Études
Océaniennes
Bulletin
Le
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faire recevoir Membre à z//'e pour cette
fois pour toutes. (Article 24 du règle¬
Avantages de se
somme
ment
versée
une
Intérieur. Bulletins N° 17 et N° 29).
lui être adressé, quand
Membre résidant à Tahiti.
.1°- Le Bulletin continuera à
même il cesserait d'être
2°- Le
ou
du
et un
En
Membre à vie n'a plus à se
paiement de sa
souci de moins.
conséquence
sont
:
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préoccuper de l'envoi
cotisation annuelle, c'est une dépense
Dans leur intérêt et celui de la
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désirent
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