B98735210103_149.pdf
- Texte
-
Société des Etudes Océaniennes
N°
149
12)
(N"
XII
TOME
-
DECEMBRE 1964
Anthropologie
Ethnologie
-
Histoire Ancienne et
Sciences Physiques et
-
Sociologie
—
Linguistique
Contemporaine de la Polynésie
Littérature
PAPEETE
«—
et
Folklore
Naturelles
IMPRIMERIE?
—
Océanographie.
OTIICIELLE
Société des Etudes Océaniennes
Conseil d'Administration
Président
M. Henri
Vice-Président
M. Bertrand JAUNEZ.
Secrétaire
Melle
Trésorier
M. Yves MALARDE.
Assesseur.
.
.
.
JACQUIER.
Janine
LAGUESSE.
M. Cdt PEÀUCELLIER.
.
Assesseur
M. Cdt Pierre JOURDAIN.
Assesseur
M.
Assesseur
M. Terai BREDIN.
Assesseur
M„ Martial IORSS.
Assesseur
......
Assesseur.
.
.
.
.
.
Rudolphe BAMBR1DGE.
M. Siméon KRAUSER.
M. Raoul TEISSIER.
Pour être reçu Membre de la Société se faire
membre titulaire.
présenter
par
un
Bibliothèque.
Le
Conseil
d'Administration
informe
ses
membres
peuvent emporter à domicile certains livres de la
qu'ils
Bibliothèque
signant une reconnaissance de dette au cas où ils ne ren¬
draient pas le livre emprunté à la date fixée. Les autres peu¬
vent être consultés dans la Salle de lecture du Musée.
en
La Bibliothèque et
membres de la Société
le Dimanche.
la salle de lecture sont ouvertes aux
tous les jours, de 14 à 17 heures, sauf
Musée.
Le Musée
est ouvert
tous
les
jours, sauf le dimanche de 14
à 17 heures.
Spciété des
Études Océaniennes
BULLETIN
DE LA
SOCIETE D'ETUDES OCEANIENNES
(POLYNÉSIE ORIENTALE)
TOME XII
No 149
-
-
(N° 12)
DÉCEMBRE
1964.
SOMMAIRE
Pages
Sociologie
Notes
sur
Tahiti
les relations urbaines
—
rurales à
-i i:;
(Ben Finney)
Botanique
plantes schtyotoxiques
(Paul Pétard). . . ,
Les
Polynésiennes
Navigation
jours à la dérive de Bora-Bora à Fiti-Uva
(Janine Laguesse)
155
Société des
Études
Océaniennes
419
/]lio&es
les relations unbaiues-nunales
^'UalvAl
sun,
a
Le centre urbain de Papeete domine Tahiti.
Papeete, la seule ville de Tahiti, est le cen¬
tre de gouvernement,
du commerce, de 1'educa¬
tion, de la religion, et de la plupart des au¬
tres
de
activités
dans
les
de
moitié
la
Tahiti
de
_
des
vivent
municipales de Papeete ou bien
urbains adjacents, des dis¬
secteurs
tricts
de
Faaa
lation
de
Tahiti
et
vivant
que
Plus
environ
-
limites
dans, les
bien
l'Ile.
habitants
45-000
de
Pirae.
est
dehors de
en
reste
Le
étroitement
la
de
lié
zone
la
popu¬
Papeete,
à
urbaine.
Rn
fait, la plupart des districts situés dans un
périmètrë de 20 km de la ville sont virtuelle¬
ment
banlieues.
des
Une
des
caractéristiques
de
nisation»
l'importance
entre
la
districts
des
ville
allées
et
le
de
cette
"suburba¬
autrefois
et
venues
district.
ruraux
est
quotidiennes
Cette
étude
pré¬
sente
quelques statistiques, sur ces déplacements
quotidiens, rassemblées en 1962. Ces statisti¬
ques ont trait à :
1°/ déplacements depuis la subdivision' de
Aoua
dans
le
2°/ le
nommé,
rôle du
Ce
de
Paea,
"truck de
dans les déplacements
I._
Tahiti
district
L'étendue
Papeete
district",
;
ainsi
quotidiens.
AOUA
sont
qui
jusqu'à
les
ont
districts
le
urbaine
de
la
cote
Ouest
de
plus de liens avec Pqpeete.
de Papeete se prolonge à faaa,
Société des
Études
Océaniennes
414
l'Ouest de Papeete. L'autre
adjacent de Punaauia
forment une longue banlieue. En dépit de son as¬
pect rural, Paea, situé entre 18 et 28 km. de
Papeete, possède de nombreuses caractéristiques
d'une banlieue. Parmi celles-ci,
il faut noter
les allées et venues quotidiennes à Papeete.
Si
premier district
et
extrémité
certains
le
à
district
habitants
de
Paea
consacrent
se
encore
culture, à la peche et à la préparation du
coprah, beaucoup d'entre eux sont des salarias
qui se rendent à Papeete tous les jours pour y
travailler. De plus, les habitants de Paea vont
fréquemment en ville pour se rendre dans les bu¬
reaux
de l'Administration, pour se faire soigner
encore
ou
pour y voir des parents ou amis ou
pour se distraire. L'importance de ces déplace¬
ments quotidiens est indiquée par des données
recueillies à Aoua,
subdivision située entre le
km.19 et le km.20.5« Le 18 Avril et le 22 Juin
1962, j'ai enregistré les déplacements de tous
les adultes d'Aoua
(à l'exception de quelques
Chinois et des résidents Européens)
qui quit¬
taient Aoua et en revenaient dans la journée,
à
la
lies
résultats
les
tables
l
de
à
cette
étude
sont
inscrits
dans
4.
TABLE I
Déplacements quotidiens hors d'Aoua
Mercredi 18 avril 1962
Adultes d'Aoua (15-59 ans)
Destination
Hommes
3. Vers la région
Femmes
o/o
Totaux
o/o
3
2-5
4
3-7
7
3-0
8-3
6
5-5
16
7.0
38
31-4
18
16.5
56
24-3
51
42.2
28
25-7
79
34-3
urbaine de
Papeete
Total quittant
dant la journée
O/'o
10
1. A l'intérieur du district
2. Vers d'autres districts
230
109
121
Aoua
pen¬
Société des
Études
Océaniennes
415
TABLE II
Déplacements quotidiens hors d'Aoua
Vendredi 22 juin 1962
Adultes d'Aoua (15-59 ans)
Destination
231
111
120
Hommes
o/o
o/o
Femmes
°
o
Totaux
1. A l'intérieur du district
5
4-2
4
3-6
9
3-9
2. Vers d'autres districts
16
13-3
4
3-6
20
8-7
39
32-5
13
11.7
52
22-5
60
50-0
21
18-9
81
35-1
Total
°/
3. Vers la région
urbaine de
Papeete
Total quittant
dant la journée
Aoua
pen¬
TABLE III
Motifs des
déplacements
18 avril
et
Hommes
Motifs
1. Travail et affaires
22 juin
°/o
Papeete
1962
vers
°/o
Femmes
O
61
79-2
4
12-9
65
60.2
20-4
2. Achats (nourriture, vête¬
6
7-8
16
51-6
22
3, Docteur-dentiste
1
1.3
7
22.6
8
7-4
4. Divers
9
11-7
4
12-9
13
12-0
77
100.0
31
100-0
108
100.0
ments)
Total
TABLE IV
Moyens de transport vers Papeete
18 avril et 22 juin 1962
Hommes
Moyens
district"
2. Automobile (y compris
1. "Truck de
29
37.7
28
36-4
20
25.9
Femmes
o/o
Total
°/o
21
67-7
50
46.3
10
32.3
38
35-2
ca¬
mionnette)
3. Moto,
°/o
vélomoteur scooter
77
Total
Société des
100-0
—
31
—
100-0
Études Océaniennes
20
18 5
108
100-0
416
La plupart des habitants d'Aoua qui se dé¬
placent dans la journée vont à Papeete, comme
l'indiquent les tables 1 et 2, plutôt que dans
d'autres régions rurales ou de banlieue.
Environ
25^ des gens d'Aoua se déplacent quotidienne¬
ment. Il y a plus d'hommes que dé femmes qui vont
à Papeete et,
comme l'indique le tableau 3, près
de 80 % des hommes vont à Papeete pour y
tra¬
vailler ou pour leurs affaires. L'importance des
liens économiques entre Aoua et Papeete est sou¬
lignée par le fait que 50 % des femmes qui se
déplacent vont faire leurs achats à Papeete.Cer¬
taines personnes font l'aller et le retour en
vélomoteur, en scooter ou en automobile. Mais le
moyen le plus habituel utilisé pour aller en
ville
est
le
de
"truck
district".
La
table
4
in¬
dique
que pour les jours relevés près de la moi¬
des voyageurs utilisent ce dernier moyen.
tié
II.-
Le
LE
"truck
TRUCK
de
DE
DISTRICT
district"
(pere'o'o mata'eiautobus de transport de
personnes et un camion de marchandises. Il est
carrossé de façon à pouvoir transporter passa¬
gers et fret. A l'intérieur se trouvent deux,
banquettes dans le sens de la longueur pour les
passagers. Le fret qui comprend le poisson, les
taros, patates etc.. destinés au Marché de Pa¬
peete, ainsi que des sacs de farine, de riz, ou
des pièces de bois destinés au district est ré¬
na'a)
est à la fois
parti
fixé
les bancs
1'arrière.
sous
à
La
un
plupart des
ou
sur
le
toit
ou
encore
trucks de district appartien¬
nent
à des Tahitiens qui vivent dans les dis¬
tricts.
Ils
font plusieurs
allers et retours
dans
la journée,
prenant du frèt et des passa¬
gers pour la ville ainsi qu'à leur retour au
district. Le premier voyage commence vers 4 heu¬
res
30, pour apporter le poisson et autres den¬
rées destinées au Marché de Papeete. Puis il re¬
tourne au district et en repart vers 8 heures 30
pour
amener
en
ville
Société des
ceux
qui y vont
Études
faire leurs
Océaniennes
41:
achats
au
ainsi
d'autres voyageurs. Il retourne
10 heures 30,ramenant chez eux^
que
district vers
la plus grande partie, les acheteurs et
emplettes. Vers 13 heures 30 il repart en
ville
ramassant en chemin quelques passagers qui
vont faire leurs achats l'après-midi.
A 17 heu¬
res
15 il quitte la ville,
ramenant en majorité
pour
leurs
des
travailleurs
servent
les
chez
districts
Les trucks qui des¬
éloignés de la ville
eux.
moins
Paea font habituellement plus de 3 allers et
par jour ; lorsque ils sont en provenan¬
ce
de districts situés au-delà de 50 km,
ils ne
font qu'un aller et retour par jour. Les trucks
transportent en moyenne de 20 à 40 personnes par
voyage. Les tarifs varient avec la distance par¬
courue.
Entre Paea et Papeete, par exemple,
le
tarif est de 15 francs CFP, aller seulement.
que
retours
1962,il y avait à Tahiti environ 62 trucks
service, à savoir 15 faisant la cote Est et
Tautira, et 24 entre Papeete et Teahupoo. C'est,
le Marché Public qui constitue le
terminus et la
plupart des voyageurs se rendant en ville atten¬
dent d'y etre arrivés pour descendre. Afin d'ob¬
tenir une estimation globale de l'importance des
trucks dans les déplacements entre les districts
et Papeete, M. Paulo TEURUA et moi-meme
avons
enregistré le nombre des passagers débarquant
des trucks,
arrivant au Marché au cours de deux
journées du mois d'Avril 1962.
En
en
TABLE V
Nombre de passagers
adultes arrivant
Date du contrôle
au
marché
sur
des trucks de district
Provenance
Provenance
Côte Est
Côte Ouest
Total
Mardi 17 avril 1962
378
697
1.075
Dimanche 22 avril 1962
257
775
1-032
Société des
Études
Océaniennes
418
Le
Mardi, jour ouvrable, environ 1075 passa¬
débarquèrent au Marché. Le dimanche 22 Avril
ce
chiffre fut presque atteint car 1032
passagers débarquèrent ce jour là. Le Mardi, la
proportion entre les travailleurs et les ache¬
teurs utilisant les trucks pour se rendre à Pa¬
peete était plus équilibrée que le Dimanche où
la plupart des arrivants étaient des acheteurs.
Le Dimanche
est le jour le plus
achalandé du
Marché de Papeete,
car ce jour là de nombreux
Tahitiens, qui pendant la semaine se nourrissent
en majeure
partie de pain, de riz et autres co¬
gers
mestibles
acheter
faire
du
importés, se rendent au Marché
poisson frais, du taro etc...
pour
pour
Tahitien traditionnel. Pendant
les 2 jours de contrôle,
la majeure partie des
voyageurs étaient en provenance de la Côte Ouest
plus peuplée (et aussi plus "suburbanisée").
un
repas
Ben
Université
FINNEY
de
Californie
Santa-Barbara
Société des
Études
Océaniennes
JLes plantes ichÂyo>loK imites polynésiennes
par
Paul PETARD
Docteur
en
Pharmacie
Peuple de pécheurs, les Polynésiens connais¬
depuis longtemps l'art de capturer le pois¬
l'enivrant au moyen de certaines plantes.
son
en
Lès anciens Marquisiens pratiquaient le POA (pè¬
che aux herbes)au lever du soleil dans les trous
de
rocher taillés en grottes sous-marines qui
bordent les côtes de Nuku-Hiva. Dans les lies à
sent
lagons,
fectue
comme
dans
Tahiti et Moorea,cette pèche s'ef¬
les
innombrables pâtés
parsèment la mer
breuses
sons
excavations
servent
de coraux
qui"
et dont les nom¬
intérieure,
de
refuge
aux
pois¬
.
Aux
lies
de
la
Société
et
aux
Marquises,
les
indigènes employaient autrefois pour énivrer le
poisson, tantôt le fruit du HUTU (Barringtonia
speciosa Forster), tantôt les feuilles, les ti¬
ges et les racines du Tephrosia piscatoria (HORA
des Tahitiens, KOHUHU des Marquisiens). Les Mar¬
quisiens se servaient aussi des feuilles et des
jeunes pousses de PAPA (Rhynchosia minima de
Candolle) et des fruits de KOHUU (Sapindus saponaria var. Jardinians). Aujourd'hui,
les Marqui¬
siens
emploient encore les
fruits du HUTU et du
KOHUU.
Les
de
la
et habitants des autres îles
utilisent tous, les racines de HO¬
Tahitiens
Société
PAPUA, liane d'introduction récente que Mrs
NEAL, du Bishop Museum d'Honolulu, a iden¬
tifié comme appartenant à l'espèce Derris trifoliata Lour.,
et qui se retrouve également comme
poison de pèche chez les Fidjiens et les SaRA
Marie
moans.
Les plantes ichtyotoxiques polynésiennes ap¬
partiennent donc à six espèces différentes, si
Société des
Études
Océaniennes
420
nous
joignons Derris elliptica, dont quelques
issus de boutures expédiées en 1937 par
soins du Ministère des
Colonies, se trouvent
y
pieds,
les
au
Jardin
soit
les
d'Essais
de
la
Fautaua.
On
emploie
racines
(HORA PAPUA),soit le fruit (HU¬
TU, KOKUU), soit la plante entière (PAPA, HORA),
En langue
tahitienne, le mot HORA sert à dési¬
gner, d'une façon générale,les légumineuses ichtyo toxiques.
Tephrosia piscatoria, en raison de son ori¬
indigène, est appelée HORA TAHITI ; Derris
trifoliata est désignée sous le nom de HORA PA¬
PUA, qui semble indiquer une origine Papoue :
cette liane a do être importée de Nouvelle-Gui¬
gine
née.
Pour
sivement
chaque espèce,
l'habitat
l'activité
tration
et
et
étudierons
caractères
succes¬
botaniques,
la nature, la concen¬
ichtyotoxique,
la répartition du principe actif.
*
L'action
minée
nous
les
toxique
l'aide
*
sur
*
le poisson a été
déter¬
du OOPU
(Electris fusca Bloch et
Schneider), petit poisson d'eau douce, très ré¬
pandu dans les rivières tahitiennes.
à
Pour
nous
rechercher la
utilisé les
avons
I.-
roténone et ses isomères,
réactions suivantes :
Réaction
de
HOWARD.
La
drogue pulvérisée est traitée par quel¬
de chloroforme : On porte à l'ébulli,tion pendapt 4 minutes dans une fiole d'Erlenmeyer recouverte d'un entonnoir ;
après refroi¬
dissement, on exprime et on filtre. 3 gouttes de
filtrat sont évaporées sur un verre de montre à
la température ordinaire.
On laisse tomber sur
le résidu 3 gouttes d'acide sulfurique pur : la
présence de roténone se traduit par une colora¬
tion jaune-orangé, virant au brun, puis au vio¬
let, par addition de quelques cristaux de nitri¬
ques
te
de
cm3
sodium.
Société des
Études
Océaniennes
421
Réaction
II.-
de
DURHAM.
drogue pulvérisée est traitée, dans un
déplacement, par de l'acétone, jusqu'à ce
que ce solvant s'écoule incolore. 2 cm3 de solu¬
tion sont évaporés dans une petite capsule de
porcelaine au-dessus d'un bain-marie chauffé à
70°. On traite le résidu par 4 gouttes d'acide
azotique officinal, puis par 4 gouttes d'ammo¬
niaque afficinal : il se développe une colora¬
tion bleue très intense et fugace si la drogue
La
tube
à
renferme
III.-
de
la
Réaction
roténone.
de
GUILLAUME et Mlle PROESCHEL.
La poudre végétale est agitée dans un tube A
essais, avec 10 cm3 d'acétone. On laisse déposer
et on prélève l
cm3 de solution que l'on mélan¬
ge,
dans un tube à essais, avec 1 cm3 d'acide
azotique pur. Après 30 secondes de repos, on ajoute 8 cm3 d'eau et q.s. d'ammoniaque pour neu¬
La présence de roténone est décelée
coloration bleu foncé fugace, semblable
celle du bromo-thymol.
traliser.
par
à
une
Pour doser la roténone, nous avons suivi la
technique de GROSS et SMITH modifiée par GOOD¬
HUE : la plante séchée et pulvérisée est traitée
au
Soxhlet, pendant 6 heures, par 100 cm3 d'acé¬
tone ;
l'extraction terminée, on retire le li¬
quide, on rince l'appareil avec de l'acétone que
joint au liquide extractif de façon à obte¬
volume total de 100 cm3. On prépare d'au¬
tre part une solution acétonique de roténone de
façon à obtenir une échelle renfermant entre
l'on
nir
un
0,20 mg par
centimètre cube.
acétonique et de chacu¬
de roténone, on ajoute
2 cm3 de solution alcoolique alcaline de nitrite
de sodium
(l), fraîchement préparée, on agite
et on porte les tubes pendant 5 minutes dans un
bain-marie à 25-30°.
Au bout de ce temps, on ajoute 1 cm3 d'acide sulfurique dilué (2)que
fait couler le long des parois
l'on
du tube
sans
mélanger. On met de nouveau dans le bainmarie pour 15 minutes,
on retire, on bouche et
on
agite. Il se développe une teinte rose stable
A
ne
des
2
cm3
de
l'extrait
solutions
étalons
Société des
Études
Océaniennes
422
pendant deux heures, dont l'intensité est pro¬
portionnelle à la concentration en roténone du
liquide traité. On sépare par centrifugation le
précipité de sulfate de potassium, et on compare
au
colorimètre la teinte de l'essai avec celle
de l'étalon
qui présente la coloration la plus
voisine
Réac tifs.
alcoolique alcaline de nitrite
en mélangeant ex temporanément 1 volume de solution aqueuse de KOH à 40
grs pour 100 cm3,
et 7 volumes de solution al¬
coolique de nitrite de sodium (N02Na en solution
aqueuse au 1/10, 1 cm3 ; alcool à 95",
100 cm3)•
Solution
1._
obtenue
de
sodium
de
2.- Acide sulfurique dilué
:
1 volume d'aci¬
sulfurique (D - 1,84) + 3 volumes d'eau.
:
BARRINGTONIA SPECIOSA FORSTER
polynésiens
Noms
Grand
arbre
très
:
H0TU,
HUTU, TIRA HUTU.
répandu dans
toutes les lies
sur les plages et à l'intérieur
Feuilles alternes, à limbe coriace
Calice à deux divisions grandes
polynésiennes,
vallées.
des
et
luisant.
persistantes.
l'anneau
avec
filets
Quatre pétales,
capillaires.
soudés à la base
nombreuses, à
Ovaire à deux ou quatre lo¬
staminal.
Etamines
pauci-ovulées.
ges,
est une baie anguleuse, pyramidale,
couronnée à son extrémité par les
sépales et par le style.
Le
fruit
monosperme,
deux
Poids
moyen
Poids
moyen
Poids
moyen
Sur
trois
une
zones
du fruit entier
du péricarpe
de l'amande
coupe
dans
le
Société des
transversale,on
péricarpe :
Études
Océaniennes
155 g.
65 90 -
distingue
a) une cuticule, épaisse, de couleur verte,
b) une zone de liège (L), très développée,
et qui présente une épaisseur maxima vers la ba¬
se
du fruit,
c) une couche de fibres (F) , qui entourent,
l'amande et qui se prolongent,
à la base,
par
les faisceaux 1ibéro-1igneux du pédoncule et au
sommet par ceux du style.
à l'épaisseur du suber,
le fruit du
possède une densité très inférieure à l'u¬
nité, et flotte à la surface de l'eau avec envi¬
ron
1a. moitié de sa surface immergée ;
grâce q
cette particularité et à son impu t r es c i b i 1 i t.
Fait partie de Bulletin de la Société des Études Océaniennes numéro 149