B98735210103_141.pdf
- Texte
-
ULLETI
LA
DE
Société des Etudes Océaniennes
!
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(«78™»
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Marchand,ou Trévanioft'
I.ï'aiuhuku
(ugo1?;
ou
Hood
(S60»)
1 Hivn-oa
Dominique.
(1260®)
ou
PWaitahi
LTauata.ouVait ahu, •
oit
Santa-CnstiTià
-
LKotaneouSanPi
(1000H1)
(5,o™)
ARCHIPEL
DES
Bf mouillai à Rio Janeiro
;
et demie du
soir,
m'étant informé que
de cette place était bon,
je
renouveler mes provisions d'eau
sanitaire
l'état
me
décidai
et
à
à
y
compléter mes vivres.
y
ma navigation
à
accomplie avec tous
les
accidents de mer des parages que j'eus à
fréquenter et de la saison dans laquelle nous
Parti
Talti
de
sans
Rio
le
30
relâche,
au
matin,
s'est
é tions.
par les instructions nautiques de MAU¬
fis mon possible pour passer à 80 ou 100
milles de la cote de Patagonie,
mais un coup de
vent violent du sud-ouest qui
fut tempête pen¬
dant quelques heures,
me mit au large plus que
je ne le désirais ; profitant de toutes les cir¬
constances pour
continuer ma route à l'ouest,
je passai entre les Malouines et la terre des
Etats.
Je doublais le Cap Horn le 21 juin
;
Guidé
RY,
je
jamais plus beau jour ne fut donné à un naviga¬
teur.
Le soir,
à minuit, j'étais à quatre milles
au
sud de Diégo Ramirez.
trouvai là un navire allant à l'ouest et
grand vapeur se dirigeant à l'est. Favorisé
par un vent d'est
frais, je fus vite rendu au
méridien du cap Pilard.
A partir de cette posi¬
tion, j'eus éternellement le vent debout, excep¬
té dans deux affreuses bourrasques du sud-ouest
Je
un
qui
me
saine.
firent
Toujours
quateur, en
en
fuir quelques heures sous
la mi¬
louvoyant, je remontai vers l'é-
ayant constamment deux et trois ris
dans
les huniers. Je continuai ainsi jusqu'au
parallèle de 30", faisant de l'ouest et du nord
autant que possible
; Je ne rencontrai les ali-
Société des
Études
Océaniennes
160
zés
du
sud-est
Le
29
le
milieu
que
vers
le
22'
de
latitude
sud.
Juillet, je reconnus la première des lies
Pomotous, Honden. Je traversai cet archipel par
dans
en
montrant
le
pavillon
de
la
France
différentes, et enfin, le
4 août à dix heures
et demie,
du matin ; cent
sept jours après mon départ de France, dont
quatre Jours de relâche, je mouillai à Talti.
quatorze
lies
Jamais
on
n'avait vu dans cette colonie, un
ayant fait une aussi prompte traversée.
Avec cette frégate j'ai
rencontré de quarante à
cinquante navires faisant route comme moi ; il
ne
m'est pas arrivé de
trouver son égal en vi¬
tesse
;
tout navire vu devant à l'horizon le
matin, était perdu de vue derrière avant deux
heures de l'après-midi.
navire
En
passant au milieu de l'archipel des Pomo¬
j'eus lieu de reconnaître que la position
toutes ces
de
lies est indiquée sur les cartes
de
huit
à
dix minutes de trop à l'ouest. Je
crois d'autant plus
en la justesse de
cette ob¬
servation, qu'ayant trois montres à bord, elles
nous
mirent mathématiquement à tous nos points
d'atterrissage.
tous,
Une heure
après mon mouillage à Talti,
je
débarquai toutes mes troupes, heureux de n'avoir
pas perdu un seul homme pendant toute la traver¬
sée, n'ayant pas un seul soldat de malade, tous
débarquant sac au dos. Aussitôt débarqué les
troupes furent passées en revue par M. le Gou¬
verneur.
Leur
tenue était aussi parfaite qu'un
de
dimanche
à la parade,
rien ne manquait.
Jour
Dès
de mon arrivée, ayant mis à
chargement, je fis essayer ma mature
de rechange et commencer toutes les réparations
nécessaires pour effectuer mon retour dans le
plus bref délai possible.
terre
A
le
lendemain
mon
la
sollicitation
de M.
le Gouverneur,
je
jusqu'au 19 août pour célébrer à
ce
mouillage la fête de l'Empereur. Dans le but
de rendre cette cérémonie plus solennelle,
Je
fis débarquer tout mon équipage,
ne conservant
à bord que les hommes nécessaires pour le salut
restai
à
Talti
Société des
Études
Océaniennes
161
d'usage.
Avec
état-major,
je fis cortège au
Te Deum, le soir
nous
assistions
tous
offert par lui à
à un bal
société
la
taltienne, aux chefs et aux cheffesses de
tous
les
districts.
Un
souper splendide, précédé d'un feu d'artifice, fut servi à
Gouverneur
mon
pour
la
revue
et
le
minuit.
Le
lendemain de la fete de l'Empereur,
l'évêd'Axiéri vint célébrer la messe A bord ; la
frégate était digne d'une cérémonie aussi impo¬
sante
j'invitai à y assister tous les catho¬
;
liques du pays ce qui produisit un très bon ef¬
que
fet
tout
sur
J'ai
le
monde.
trouvé
au
mouillage de Talti la corvette
Calypso, commodore Montrésor. Ce
faisait de grandes
réparations, en s ' a-
anglaise
navire
battant
la
carène
en
les
sur
deux
bords.
J'échan¬
geai
avec ce commodore les visites d'usage et je
trouvai en lui
toute
la courtoisie britannique
quand
le prévins
je
de
la
fete
de
l'Empereur.
Le 19 août à six heures et demie du matin,
je
quittai la rade de Talti ; quatre jours après,
je reconnaissais Touboual, passant A six milles
de
cette
lie dont la position me parait
très
exacte
sur
la
carte
de
2'
pour
férence
;
je n'ai
les
trouvé
relèvements
qu'une dif¬
du
sommet
de
1 'ile.
Guidé
vant
le
époque
les instructions de Maury, me trou¬
septembre au point oh était A une
antérieure, le navire qui a fait la plue
par
1er
belle
traversée connue
(le fameux Sovereign of
Seas) je voulus primer ce navire dans mon
voyage. Le 15 septembre,
vingt-sept jours après
mon
départ de Taïti, je me trouvais nord et sud
de Diégo Ramirez
; mes montres me mettaient A la
the
minute.
Dans
cette course
de
vingt-sept jours,
j'avais gagné un jour sur le voyage du navire
américain, cité comme unique par Maury.
Le
lendemain
du
du Cap Horn, étant en
Etats, par 50* 17' de lati¬
tude sud et 65" 23'
de longitude ouest, je ren¬
contrai une grande ile de glace
;
elle fut visi¬
ble du gaillard d'avant A midi et je
fis vingt
vue
de
la
terre
passage
des
Société des
Études
Océaniennes
162
et
milles
un
laire
de
à
cette
de
L'élévation
quante
à la perpendicu¬
distartce d'un mille.
pouvait etre de cin¬
l'avoir
une
tie
mètres;
soixante
à
de
avant
route,
ma
son
contour
de
un
à
milles.
deux
navigation active, ne perdant
de Jour ni de nuit, ayant la
que
le Sovereign of the Seas
jusqu'à l'équateur, je parvins à ce but trois
jours avant lui, ayant exactement cinquante
jours de mer, et je coupai l'équateur par 33*
Continuant
ma
une minute ni
même
route à faire
pas
ouest.
40'
fut bonne jusqu'à ce point,
moment je ne trouvai plus
les vents promis par les cartes de Maury.
Je fus
long à rencontrer les brises dominantes de l'ou¬
est par 45'
de latitude nord et je fus conduit
jusqu'au 48* de longitude.
Ma
mais
à
navigation
partir de
ce
capitaine qui suivra
de Maury fera une
belle
traversée quatre-vingt-dix-neuf fois sur
cent, et si dans mon voyage d'aller à Talti,
j'avais été pénétré de ces instructions, comme
je l'étais au retour, j'ai la conviction intime
que
j'aurais pu gagner dix jours dans cette
course
de cinq mille
lieues marines. Je déclare
donc
que
si l'Isis est allée à Taïti en 103
jours et en est revenue en 88 jours, ayant ainsi
parcouru dix mille lieues marines en 191 jours,
Je
persuadé
suis
le
mérite
en
qu'un
instructions
les
exactement
revient
à
connaissance
la
profonde
je parvins à posséder des instructions nau¬
tiques. Aussi quoique n'ayant eu à commander
qu'un navire transport, je crois pouvoir néan¬
moins, après cette longue navigation, apporter
quelques éléments nouveaux à cet admirable ou¬
que
vrage
.
1')
J'avais
fait installer un baromètre et un
tous les jours, on
rigoureuses y compris
celles de la température et des eaux.
C'est vai¬
nement
qu'en faisant ce travail j'ai cherché à
trouver la grande différence de
température si¬
gnalée aux navigateurs par Maury, entre les pa¬
rallèles 47' et 49* de latitude sud et les lon¬
gitudes de 125* à 140' ouest.
thermomètre
sur
prenait
observations
des
le
pont,
Société des
et
Études
Océaniennes
163
2*) Ayant remarqué combien nos cartes man^
quaient de variations surtout dans l'hémisphère
sud, j'ai pris chaque jour, matin et soir, tou¬
tes les fois que cela m'a été possible,
des azi¬
muts et des amplitudes.
Je maintenais constamment des hommes en
non seulement pour signaler les navires
aussi pour voir les baleines que nous pour¬
3*)
vigie,
mais
rions
avec
le
rencontrer
soin
de
sur
notre
semblables
route.
J'ai
rencontres,
en
pris note
marquant
point.
4") Chaque jour une bouteille d'eau a été
prise et étiquetée avec la latitude et la longi¬
tude ; je les tiens à la disposition des savants
de l'Institut qui regrettent,
comme le dit Mau:y
dans son ouvrage,
de ne pas' avoir encore trouvé
d'officier qui ait rendu ce service.
5*) M. DELARONCE, officier chargé de tenir le
journal météorologique arrêté dans la conférence
de Bruxelles,
y a Joint des observations sérieu¬
sur
ses
les
courants de la mer,, observations
d'autant plus sérieuses
que cet officier s'oc¬
cupe depuis longtemps de cette question et qu'il
est l'auteur de quelques instruments destinés à
connaître
faire
courants
la
force
et
la
direction
des
le
employé quelquefois son indicateur
et j'ai
eu lieu de reconnaître
donnait bien la direction.
suivant
les
profondeurs.
Pendant
voyage, j'ai
des
courants
qu'il
en
De
toutes mes observations particulières,
j'ai formé un Journal qui contient des colonnes
spéciales laissant connaître les milles au loch
et les milles sur la carte
;
il est calculé sur
les tableaux de Maury.
Mesures hygiéniques. En quittant la France
J'avais 318 passagers et je fus frappé de l'air
rachitique,de la pauvreté d'apparence qu'avaient
tous les soldats A l'inspection que je passai le
quatrième Jour après le départ. Je pris en con¬
séquence les mesures hygiéniques suivantes qui
furent observées du Jour du départ au Jour de
retour
A
Brest.
Société des
Études
Océaniennes
164
1*) Je fis établir un hôpital pour les hommes
attaqués de la petite vérole, maladie qui se
déclara à bord dix-neuf jours après le départ
et n'eut & sa fin qu'en approchant des Malouines
;
nous en avions eu vingt-deux cas sérieux.
2")
Tous
prenaient
un
les
installées
res
les
jours
bain
d'eau
de
540 hommes de bord
dans des baignoi¬
mer
le
gaillard d'avant. Je
longtemps possible
suivant la climature oh nous
étions ; elle fut
rigoureusement appliquée jusqu'au retour.
maintins
cette
3')
Le
maine,
les
sous
le
mesure
était
linge
hamacs
plus
lavé
tous
les
deux fois
jours.
par
se¬
dix
4") Tous les mardis et vendredis, les couver¬
tures, hamacs et matelas étaient mis dans les
haubans, battus et exposés ainsi jusqu'à onze
heures
En
du
traversant
coucher
les
cette
par
campagne,
de
matin.
les
hommes
mesure
Je
un
n'eus
mauvais
parages,
Je faisais
l'après-midi ; j'obtins
résultat unique : pendant la
pas à constater un seul cas
dans
rhume.
5°) Sous la climature chaude, la tenue de
jour était en blanc, mais au coucher du soleil,
tout le monde prenait la
tenue de drap bleu, le
drap gris par dessus ; cette tenue de nuit était
rigoureuse, on passait l'inspection au poste de
combat,la nuit,à tous les changements de quarts.
Cette mesure a été si bonne que pas un homme n'a
été atteint de maux d'entrailles
;
aussi ai~je
la conviction profonde que le jour oh les marins
n'auront plus
la tenue de drap,
la mortalité
diminuera
blables,
mandement
tant
de
ma
j'y passai
6")
pon
considérablement.
je ne
Je
perdis
Par
des
mesures
sem¬
homme dans le com¬
canonnière en Crimée, et pour¬
un hiver entier.
défends
de
aucun
ne
jamais
laver
le
faux-
t.
7')
La batterie,
Société des
quoique maintenue
Études
Océaniennes
toujours
165
très propre,
n'était lavée que tous les deux
jours, et rarement dans les mauvais parages du
Cap Horn. Je fis mon possible pour la tenir
sèche dans les mauvaises mers en ayant soin de
faire poser des filets d'étoupe à tous les sa¬
bords
.
8")
Entre
maintins
afin
les
9*)
Pendant
de
moment
tropiques pendant
sabords
d'obtenir
crivis
au
les
air
un
vent
ouverts
la nuit, je
en
ardoise,
pur.
tout le
n'ouvrir
du
du
que
temps du voyage,
les sabords sous
branle-bas
du
je pres¬
le vent,
matin.
fis disposer
une des couvertures des
servir de manteau dans les mauvais
temps, la petite veste et la vareuse, ne suffi¬
sant pas dans un passage aussi affreux que celui
du Cap Horn.
La seconde couverture des soldats
10*)
Je
soldats
pour
restait
dans
11")
hamacs.
Tous les matins à neuf heures,
des
hommes
mes
pas
la
les
prenait le jus
scorbutique.
un
de
la moitié
n'eû¬
citron,
nous
12*) Dans les mauvais parages, je fis donner
nuit, une demi-ration d'eau-de-vie à tout le
monde.
Tout en suivant les prescriptions régle¬
sur
les vivres à distribuer journelle¬
ment aux hommes,
j'y apportai quelques modifica¬
tions en donnant plusieurs Jours
de suite des
vivres en daubages
;
je variai ainsi le régime
13*)
mentaires
alimentaire.
Récréations.
daient
de
je
1°)
mière
;
recomman¬
tous
à
pour
y
mes
réussir
Dès
assez
heures
2')
me
distractions
le début de la campagne, un théâtre,
médiocre, fut installé, et la pre¬
représentation tint tout le monde Jusqu'à
d'abord
onze
des
je fis mon possible
crois y être parvenu.
passagers
et
instructions
Mes
donner
Tous
du
soir.
les jeudis et dimanches,
Société des
Études
Océaniennes
on
dansait
166
bord ; à cet effet, j'avais acheté un blgnou
Brest, plusieurs officiers et élèves voulurent
bien participer à cette récréation en jouant de
quelques instruments. Sur tout navire qui porte
des troupes aux colonies lointaines,
on devrait
embarquer un orgue, faible dépense, qui, en amu¬
sant le soldat,
l'empêcherait de trop penser au
pays qu'il quitte.
à
à
à bord des assauts d'armes,
cible, on donnait au vainqueur un
ou une bouteille de
coq ou un paté de foie gras,
Bordeaux.
Les
tireurs étaient en égal nombre
chez les matelots et chez les soldats ; il y eut
toujours égalité d'adresse entre les deux corps.
Quelquefois, je distribuais un certain nombre de
cartouches pour tirer sur les oiseaux de mer.
3*)
des
J'instituai
tirs
à
la
des loteries ayant un but
temps qu'agréable. Le prix du bil¬
let, quoique minime (cinq centimes d'abord, dix
centimes ensuite)
permit d'assurer une somme de
75 frs qui fut donnée à une bonne mère de famil¬
le, femme d'un quar ti e r-mai tre de manoeuvre
établi depuis longtemps à Taîti. D'autres lote¬
ries furent seulement amusantes,les lots étaient
fournis par l'état-major du bâtiment et les of¬
J'organisai
4")
utile
en
ficiers
même
passagers.
été bonne sous tous
navire bien tenu,
mes
hommes heureux et joyeux,
aimant le navire,
mes
passagers ne faisant jamais une réclamation
et ne quittant le bord qu'avec regret.
résumé,
rapports
En
les
campagne
ma
j
j'ai
vu
a
mon
comme très remarquable la naviga¬
"Sword-fish" qui
fit l'équivalent du
Maury cite
tion
du
dix
jours (dont
dans le port). La frégate l'Isis a fait
mieux que cela :elle a parcouru dix mille lieues
marines en six mois et 27 jours dont 19 jours de
tour
35
du
monde
en
dix
mois
et
jours
relâche.
•J'étais à 130 lieues de Brest avec la fré¬
gate, 68 jours après mon départ de Taîti ; mais
depuis ce temps, j'éprouvai vingt jours de tem¬
pêtes constantes du sud - sud est au nord par
l'est.
Enfin deux jours avant mon arrivée,
j'eus
une
véritable tempête du sud-ouest."
Société des
Études
Océaniennes
Travaux
archéologiques
en
Polynésie Française
pendant l'année 1961-1962
par
Dans
1961
le
du
N*
133
à
Bulletin
134
de
la
Pierre Vérin
décembre 1960
Société d'Etudes
de
Mars
-
Océa¬
J'avais fait un point récapitulatif des
archéologiques qui avaient été effectués
sur
le Territoire de la Polynésie Française a.u
cours
des deux années précédentes. Ce bref arti¬
cle se propose de donner un aperçu des
recher¬
ches qui se sont déroulées depuis lors.
niennes,
travaux
lo— Travaux de
la Mission du Bishop Muséum.
le cours de l'année 1961, P« VERIN,
adjoint à la mission a poursuivi la pros¬
pection des Iles de l'Archipel de la Société qui
n'avaient pu être visitées en I960» Le résultat
Pendant
membre
de
ses
blié
travaux
à
Bulletin
Me'etia
ainsi
et
Tetiaroa
a
été
pu¬
des notes sur les
vestiges anciens de Makatea. De son côté, Y. SINOTO a fait une étude préliminaire sur les sites
de Huahine pendant le premier trimestre de l'an¬
née
au
que
1962.
Sans attendre l'achèvement de la prospection
générale de l'Archipel, des fouilles importantes
étaient entreprises par SINOTO et VERIN A Tahiti
et Mo'orea. L'effort était d'abord porté
sur le
site d'abri sous roche de Fa'aana à Vaira'o qui
se
révéla être un ancien campement habité A
une
époque relativement récente. Le site de
l'ancien village d'Afareaitu fut ensuite ouvert.
Cette fois des découvertes particulièrement en¬
courageantes apparurent sous les truelles et les
pinceaux des chercheurs : sites de maisons et
de marae associés A des objets variés et nom¬
breux ; certains hameçons en nacre sont d'une
forme
assez
archaïque qui rappelle celle des
spécimens trouvés en 1959 A Mangareva. D'autres
Société des
Études
Océaniennes
168
hameçons de formes tardives sont faits en co¬
quillage mao'a (turbo), les seuls de cette ma¬
tière qui aient été jusqu'ici trouvés aux Iles
de la Société. L'année
suivante, SINOTO continua
le
chantier
;
entièrement
la
des
cour
retrouvées
en
paquets
la première
pour
fouillé.
Sous
sépultures
:
les
fois un marae fut
pierres de coin de
sacrificielles
furent
humains
os
longs attachés ensemble
burial), ce qui recoupe des
(bundle
renseignements rapportés par les traditions. Les
foyers du site d'Afareaitu ont livré des échan¬
tillons
la
pour
atteint
ge
datation
millénaire.
un
au
Carbone
dont
14
l'A¬
Une remarquable découverte de
l'expédition du
Bishop Museum en 1962 a été l'excavation d'une
sépulture analogue à celles que l'on connaît
dans
les
Zélande.
cette
niveaux
Nous
fouille
le
numéro
et
les
VERIN.
dans
Une
la
nésienne",
la
fin
du
déjà
sur
de
la
collection
"Archéologie
de
trouve, outre les
ge et pierre, des
tifs
dans cette sépulture
Papeete comme tous les
recueillis par EMORY, SINOTO
de
exposition
mois
Nouvelle-
trouvés
partie
salle
la
guère
un
Musée
au
de
étendrons
plus sur
compte-rendu a paru dans
du Bulletin. Les pendentifs
dont
précédent
déposés
autres objets
sée
archaïques
nous
herminettes
sont
et
ne
ouverte
décembre
objets
au
est
expo¬
Culture Poly¬
public depuis
Le
1961.
en
panneaux
et
nacre,
visiteur
os,
illustrés
y
coquilla¬
et
explica¬
l'ancienne
religion, les migrations,
l'anthropologie physique, les plantes et les
animaux des Polynésiens,
les fouilles aux Iles
de la Société et à
Rapa.
Avant
de
la
ne
pas
de
terminer
mission
passer
du
1'énumération
Bishop Museum,
sous
silence
la
il
des
travaux
convient
de
restauration
du
grand marae de Taputapuatea à Ra'latea commencée
EMORY et SINOTO en Août-Septembre 1962 qui
être reprise dès Avril
1963.
Il s'agit là
d'un travail particulièrement utile pour la
Polynésie Française qui ne manquera pas d'être
apprécié à sa juste valeur par les Autorités du
par
doit
Terri toire.
Société des
Études
Océaniennes
169
2°—
Travaux de
Durant
et
les
le
Roger GREER de l'Université d'Aucland.
dernier
premiers
trimestre
de
l'année
1961
de l'année 1962,
H. GREEN
actuellement Professeur de la préhistoire à l'U¬
niversité d'Auckland est revenu
reprendre ses
recherches
relevé
Opunohu, lie de Mo'orea. L'année
archéologue avait procédé au
A
précédente,
des
mois
cet
ruines
subsistent nombreuses dans
Cette
fois-ci, GREEN a
procédé à des fouilles en des points soigneuse¬
ment choisis,
notamment dans une maison ovale et
ses
annexes.
Très peu d'objets ont été décou¬
verts, mais les fouilles ont permis là aussi
d'obtenir ces précieux échantillons de charbons
le
haut
la
de
qui
vallée.
dont
on
attend l'analyse. Précisons qu'un
rap¬
préliminaire sur les travaux de GREEN a été
publié par ce chercheur dans le N* d'octobre
1961 de MAN,
la revue de l'Institut Royal d'An¬
thropologie de Grande-Bretagne.
port
3°—
Expédition de l'Université de Madagascar aux lies
Marquises.
Les
de
recherches
Rurutu
sites
des
Dans
le
ont
été
par P.
VERIN
de l'Ile est
district
commencées
et
en
M.
dans
EELLUM.
cours
la
l'Ile
carte
d'établissement.
de
Vitaria, une concentration
urbaine d'une importance égale à celle d'Opunohu
(Mo'orea)
étudiée.
fait
été
a
Les
l'objet de
comprennent une
trémités
30
cm.
ovales
de
débroussée,
e et
qui ont
cette investigation intensive
quarantaine de maisons aux ex¬
juchées sur des plateformes de
trois
haut
aux
hectares
ca r
de
to g r aph i é
ruines
façades pavées
et ornées
de
pierres dressées.
séries régulières
Les demeures organisées en
sont associées à des marae et
d'autres structures moins connues. L'importance
de Vitaria tient au fait qu'elle fut la capitale
de la dynastie guerrière,
celle des Teuruari'i
qui conquirent la totalité de l'Ile avant l'in¬
troduction
du
christianisme
à
Rurutu.
Il
y
a
peut-être trois siècles, les rois de Vitaria
déplacèrent leur résidence à Mo'era'i, l'actuel
chef-lieu de l'Ile, car ce nouveau lieu d'habi-
Société des
Études
Océaniennes
-•■s-.
170
tat
présentait l'avantage de posséder de vastes
L'abandon total et brusque de Vitaria explique pourquoi
ces vestiges
sont si bien
préservés alors que l'on ne retrouve à peu près
plus rien dans ïes villages de MO'ERA'I, AVERA,
AOTI, ou la population n'a pas cessé d'habiter
depuis le temps du paganisme.
tarodières.
L'intensification
des
archéolo¬
recherches
giques
en Polynésie Française a
dernier congrès des sciences
trouvé
son
écho
du
Pacifique en
Août 1961. Là,
les spécialistes d'archéologie
polynésienne de toutes les nations intéressées
ont pu comparer leurs résultats et élaborer des
plans pour les recherches futures. Une commis¬
sion permanente à la tête de laquelle
a été élu
au
le
Professeur
On
cours.
fouilles
l'envoi
dont
Musée
les
travaux
à
prochainement le
Rarotonga par R. DUFF,
d'une
mission
l'archéologue
de
coordonne
EMORY
attend
l'Homme.
N
aux
français
Il
est
11
o u v e
sera
prévu
début
ainsi
e s
J.
que
-
H é b
r
en
des
que
i d
e s
GARANGER du
ce
spécia¬
s'arrête en Polynésie Française et contri¬
bue s'il en a le temps à des travaux de recher¬
ches ou à des restaurations des monuments.
liste
Pierre
Ecole
des
de
Société des
VERIN
Lettres
-
Université
Madagascar
Études
Océaniennes
Contribution à l'Étude de la Démographie
des Iles Marquises
par
Rappel sur la situation
premiers contacts.
I.—
le Dr H. Voisin
démographique depuis les
Marquises était au
habitants dont 2.860
dans le groupe Nord-Ouest et 1.940 pour le grou¬
pe Sud. La densité moyenne est de 0>5 habitants
par kilomètre carré, mais elle est très variable
suivant les Iles,
c'est ainsi qu'à Nuku-Hiva
elle est de 2,2,
à Ua-Pou de 4)1 et à Hiva-Oa de
1,8. En outre la population est concentrée dans
certaines vallées ou se trouvent des aggloméra¬
La
population des Iles
1961 de 4-800
Janvier
1er
de
tions
2
300
à
habitants.
du nombre des habitants au cours
période historique a donné lieu à la cita¬
de plusieurs chiffres
tous fort diffé¬
L'évolution
de
la
tion
rents
;
parlé de plusieurs
a
on
centaines de
les XVII et XVIIIèmes
est bien certain que les Iles Mar¬
milliers
d'individus
siècles.
Il
vers
étaient beaucoup plus peuplées autrefois
qu'aujourd'hui, ce que montrent d'ailleurs les
anciens monuments et le grand nombre des pavés
marquant l'emplacement de malsons disparues,
ainsi que les restes considérables
d'anciens
travaux exécutés sur divers points
de l'Archi¬
quises
pel.
COOK
évaluait
1772
en
la population
de
l'Ar¬
à 220-000 habitants et Krusenstern en
1804 à 70.000 habitants dont 17-000 à Nuku-Hiva.
PORTER en 1813 la fixait à 200*000
habitants
comme
Cook, mais il semble que ce chiffre soit
inexact. Ensuite les chiffres tombent très rapi¬
chipel
dement
21.000
exact,
en 1848 on
évalue
la population à
habitants, chiffre vraisemblablement
car à cette époque l'Archipel était bien
et
connu.
Mais
nous
pouvons
Société des
avoir des données plus
Études
Océaniennes
pré-
172
cises
sur
et
particulier pour l'Ile
il y avait à Nuku-Hiva,
en
l'évolution
1842,
des missionnaires
l'Archipel
pour
du
5.000
le
nombre
des
selon
de
à
même
époque
la
Nuku-Hiva
8-000
population ;
2.000 ; Ua-Pou
Hiva
1
:
Or,pendant
disette
une
et
2.000
:
et
500
une
l'arbre
à
poisson
furent
famine
est
aussi
vite
geaient
qu'une
1806
dont
Cette
année,
eux
pour
les
en
cochons
les
leur
2/3
les
1806
pro¬
ceux
de
fois, le
et gibiers
naturels
assouvir
1812,
disette
les fruits et surtout
vinrent à manquer à la
et
à
l'Archipel,
se
faim.
man¬
Cette
d'ailleurs avec celle qu'éprouva
époque l'Archipel des Gamblers. Il
qu'elle fut causée par un très vio¬
même
probable
lent
Nuku-Hiva,
disparut,
entre
de
sur
anéantis.
consommés
ainsi
Da-Huka
:
6-000 j Fatu-
coincide
la
vers
tous
pain,
;
:
allant
s'abattit
sur
habitants furent
était provenue de ce
donne
700.
période
terrible
des
bablement,
:
qui
habitants.
évaluait
Hiva-Oa
;
Tahuata
particulier
en
la
Ce
20.000
DUPETIT-THOUARS
En
l'estimation
habitants.
chiffre
habitants,
Nuku-Hiva,
raz-de-marée
faisant périr la plus grande
des arbres à pain, plantés dans le bas
des vallées,
et les autres ressources,
ce
qui
explique aussi la rarefaction du poisson, rare-
partie
faction
faisant
nous
avons
lors
du
Chili
suite
le
pu
au
raz-de-marée,
constater
tremblement
de
nous-mêmes
terre
de
en
comme
i960
Conception
au
.
On
peut donc
admettre
qu'avant
1806 la popu¬
sensiblement de 16.000
habitants, ce qui donne pour l'ensemble des Mar¬
quises : 70-000 habitants et est en faveur du
chiffre avancé par Krusenstern.
lation
Si
de
Nuku-Hiva
l'on
était
tient
compte qu'en 1687 et en 1746
violents tremblements de terre
au
Chili, avec raz-de-marée, il est possible
aussi qu'à ces deux époques
la mer fit de nom¬
breux ravages aux Marquises et diminua
déjà la
population.
il
eut de
y
De
1848
très
à
1936}
cessa
d'aller
ses
maladies,
:
en
le nombre
décroissant
des
pour
alcoolisme,manque
Société des
Études
habitants
ne
diverses cau¬
de ressources.
Océaniennes
173
En
1926,
Nuku-Hiva
Hiva-Oa
:
la population était de 2 094 habitants:
543
; Ua-Huka : 139
;
Ua-Pou : 522 ;
642
; Tahuata :
250 ;
et Fatu-Hiva
198.
Les gens mourraient jeunes,
puisque les re¬
gistres d'Etat-Civil consultés montrent que la
plupart des décès se produisaient aux alentours
de
la
trentaine.
11 n'y avait plus que 1.300 habi¬
l'Archipel. Mais c'était le point mi¬
nimum de la courbe,
et la progression en sens
inverse s'est depuis maintenue
constante. En
1956, 11 y avait 4.300 habitants et nous avons
dit plus haut qu'actuellement
ils sont 4.800«
En
tants
Le
1936,
pour
chiffre
d'accroissement
est
de
200
par
an
en
actuellement. Il s'agit d'une population
jeune, car 70 % des habitants ,ont moins de
moyenne
très
20
ans.
Rappelons
qu'une
épidémie
de variole
qui
avait pré¬
cipité le déclin de la population de ces deux
Iles. Elle fit 1.560 morts. Voici son origine
:
en
1862,
vers
la fin de l'année, des navires
péruviens razzièrent pour les envoyer travailler
à l'exploitation des mines du Pérou, un certain
nombre de Marquisiens
70 environ. L'aviso
:
français "le DIAMANT", & la suite des protesta¬
tions
et démarches du gouvernement
français
récupéra les survivants au Pérou et les ramena
aux Marquises
le 21 Août 1863.11 toucha Taiohae.
Le Commandant pour sauver son équipage,
débarqua
9 hommes et 4 femmes,
originaires des Gamblers
d'oii ils avaient été également enlevés pour le
Pérou, atteints de variole. Tous les Marquisiens
du bord étaient morts de
cette maladie. Malgré
les précautions d'isolement prises,
la maladie
diffusa et une embarcation la porta de Nuku-Hiva
à Ua-Pou.On comptait jusqu'à dix morts par jour,
par vallée. Entre le 20 Août 1863 et le 26 Mars
1864,
11 mourut de la variole, 960 personnes à
sévit
en
Nuku-Hiva
1863
à
et
600
Nuku-Hiva
à
et
à
Ua-Pou
Ua-Pou.
Société des
Études
Océaniennes
174
II.— Evolution
En
1955, il y
soit 7 ans
1962,
soit
depuis lès sept dernières années.
avait 4 276 Marquisiens.s
En
plus tard, il y en a 5.588,
.
accroissement
un
de
1.312
habitants.
La population étant très jeune
dans son en¬
semble, le taux d'accroissement ira dans les
prochaines périodes, en se majorant, car chaque
année, arrivent en Age de procréer de nouvelles
générations plus nombreuses que les précédentes.
Cet
accroissement
dans
l'ensemble
plus
fort
dans
le
démographique est inégal
l'Archipel il est beaucoup
Groupe Nord que dans le Groupe
de
Sud.
Dans
le
Groupe Nord, en 1955, la population
habitants j au 1er Janvier 1962,
elle est passée à 3. 542,
soit une augmentation
de 792 habitants,
ce qui
représente 60,3 % de
l'augmentation totale. Cette différence entre
était
les
tre
par
de
deux
avec
2.750
géographiques ne fera que croî¬
temps, en raison de la répartition
la population actuelle.
groupes
le
Age de
Dans le
tableau l nous faisons figurer par
district, les chiffres des naissances,décès glo¬
baux, décès de 0 à 1 an et l'accroissement.
Il
tricts
faut
de
remarquer d'une part : que
PUAMAU et de HATIHEU doivent
les
en
dis¬
réali¬
té
être jugés dans
le contexte de leurs lies
respectives de HIVA-OA et de NUKU-HIVA, car la
plupart de leurs femmes enceintes sont allées
accoucher
les
à ATUONA ou à TAIOHAE,
ou se font donc
déclarations de naissances ; d'autre part :
tableau ne tient pas compte des mouve¬
population qui se sont produits soit
dans
l'Archipel même, soit de l'Archipel sur
Papee te.
que
ce
ments
Il
de
existe
en
effet
un
assez
fort
courant
d'émigration de la population des districts
vers
la capitale administrative : TAIOHAE
(ou en
plus s'est ouvert un internat de garçons qui
groupe 150 élèves)
; et un courant beaucoup plus
Société des
Études
Océaniennes
175
Marquises vers Papeete. On peut évaluer
le nombre des Marquislens ayant
ces sept dernières années leur lie pour
des
fort
à
200
environ
quitté
TAHITI.
Cette double émigration n'aura que tendance
augmenter tant que ses motifs d'ordre écono¬
mique n'auront pas reçu de solution.
à
ressort également que la
élevée demeurant celle
d'un pays
sous-développé, ce que les Marquises
sont, d'ailleurs.
De
ce
mortalité
Au
tableau,
il
infantile
tableau
II
est
nous
avons
fait
figurer
les
di¬
pourcentages concernant le taux d'accrois¬
sement, de décès, et de mortalité infantile. Il
s'agit là de chiffres moyens calculés sur 7 ans.
On n'y a pas
compris le taux de nuptialité car
il n'a aux Marquises qu'une
importance secon¬
daire ;
le mariage n'ayant aux yeux des naturels
qu'une signification accessoire. Bien souvent
les ménages vivent de nombreuses
années en état
de concubinage et puis,
pour une raison quel¬
vers
(influence d'un missionnaire en général)
régularisent ; mais cela se fait souvent en sé¬
rie, aussi les chiffres n'auraient-ils qu'une
signification relative. Nous avons pu constater
à travers les Marquises,
que les unions les plus
durables sont le plus souvent les unions libres.
conque
qui concerne l'Ile de UA-POD, en I960
le taux de mortalité infantile a été
très élevé,
(En I960 - 161 % et en 1961 - 189$) ,
cela est dtl en partie,
en dehors d'une forte
épidémie de coqueluche, au marasme économique
dans lequel
s'enfonce cette tie et qui entraîne
une
population nettement sous-alimentée.
En
et
ce
1961»
D'après le tableau II, nous
décroissant les ties
forts taux d'accroissement sont
l'ordre
Hiva,
Tahuata et Ua-Pou,
voyons que dans
ayant les plus
: Ua-Huka, Fatu-
Nuku-Hiva et Hiva-Oa.
La plus forte proportion de décès se voit à
Nuku-Hiva, mais cela est dû en partie à la pré¬
sence
à TAIOHAE,
de l'hôpital oh viennent mourir
plusieurs malades
en provenance
Société des
Études
des autres lies.
Océaniennes
176
En
taux
qui
ce
la
présence
de
l'Internat
nombre
parmi
le
années
monde
démographique de
annuel
Taux
moyen
taux
est
Lagos
au
Nous
de
les
NIGERIA
% pour les pays
prolifiques (CHINE,
mortalité
5,51
1,9
-
(le pays oh ce
plus élevé étant
3,6
-
le
comme
avec
%)•
donc que les Marquisiens se clas¬
qu'honorablement dans l'échelle mon¬
battent
même
qui,
Passé
le
hommes
cap
ont
et
ans
référé
aux
des
cours
7
de
ses
66
derrière
le
difficile de
toutes
les
celui
du
taux
1 000 habi¬
NIGERIA cité en
pour
la
première
chances
de
année,
jus¬
vivre
les femmes jusqu'à 65 ans si l'on
âges des morts adultes constatés
dernières années.
étudierons
structure
record,
un
avec
tants, laisse loin
exemple par l'ONU.
Nous
pour
voyons
et
qu'à 68
pour
suivants
1,9
-
plus
de naissance
naissances
au
de
:
considéré
plus
s'en
son
raison
en
l'ONU donne
chiffres
d'accroissement
Taux
diale
les
1959-1960
plus peuplés et
URSS, INDE, USA).
les
d'ATUONA,
faible
population des 220 élèves
filles qui
"surchargent" le
de
entier
Taux
des
si
sa
les
sent
district
est
d'habitants.
L'annuaire
les
le
concerne
d'accroissement
maintenant
le
détail
de
la
cette
population. Pour cela, nous
avons
choisi deux lies qui nous paraissent cor¬
respondre le plus aux données moyennes : FATUHIVA dans
le
Groupe Sud et NUKU-HIVA dans le
Groupe Nord.
Pour
tants
FATU-HIVA, nous
présents, soit :
habitan ts
avons
trouvé
331
-
31
de
0
à
1
-
55
«
de
1
à
4
ans
87
n
de
5
à
14
an s
61
it
de
15
à
24
ans
59
n
de
25
à
44
ans
32
n
de
45
à
64
ans
-
-
-
-
Société des
Études
Océaniennes
an
habi¬
177
habitants
6
-
Il
173
a
y
plus
de
habitants
de
65
de moins de 15 ans
6
Parmi
à
55
vieillards
adultes
(soit
%)
51
152
ans
(soit 1,8 %)
(soit 47,2 %)
adultes, on compte 76 hommes de 15
soit pour chacun 4,3 personnes à char¬
ces
ans,
ge.
et
Il
y
17
ont
tre
55 femmes en âge d'avoir des enfants
accouché en une année, soit 30 % d'en¬
a
elles.
Si
l'on
examine
les générations suivantes,
dans 10 ans, il y aura 85 femmes en
age de procréer qui pourront mettre au monde (si
la
loi du 30 % demeure respectée)
25 enfants
par an.
La population dans 10 ans, se sera donc
on
voit
que
de
accrue
210
-
de
Dans
le
tableau
des
le
IV,
la
par
tableau
Le
(de 15
à charge.
III
habitants
xexe
NUKU-HIVA
adultes
personnes
tableau
selon
et
habitants.
531
-
hommes
4,8
taillée
le
environ,
200
-
200
+
110
chacun
10
-
V
nous
donnons
est
la
pyramide
de
0
à
1
de
1
à
4
249
"
de
5
à
14
201
"
de
15
à
24
233
"
de
25
à
44
103
"
de
45
à
64
14
"
de
65
y
Il
à
s'y trouvera
ans) ayant
55
liste
la
année d'Age
répartition de ces
tranche de 10 ans.
"
Il
alors
dé¬
;
et dans
habitants
des
ftges
de
•
habitants
Soit
donc
par
186
97
sera
:
331
-
alors
:
-
1083
a
:
532
habitan ts
moins
Société des
de
(546 H
15
Études
ans ,
an
et
(48 H+ 49
(100H+ 86
(131H+118
(90 H+lll
(II5H + H8
(57 H+ 46
( 5 H+
9
537
F)
soit 49 %
Océaniennes
F)
F)
F)
F)
F)
F)
F)
178
14
vieillards, soit
1,2 %
adultes, soit 49,8 %>
537
On
compte 244 hommes de 15 à 55
chacun : 4,4 personnes à charge.
pour
Il
et
y
accouché
Dans
10
monde
716
ans,
chances
de
s'être
et
personnes
s'y trouvera alors
ayant à leur charge
l'ensemble
ont
hommes
5,4
633
-
sera
de
:
d'environ
:
accrue
personnes.
Pour
nous
ans,
toutes
50
-
Il
d'avoir des enfants
année, soit 25,7 %•
une
des
donc
aura
1
ftge
en
en
il y aura 303 femmes en ftge
enfants, qui pourront mettre au
(f 25,7 %) - 77,8 enfants. La population
d'avoir
683
femmes
229
a
ont
59
soit
ans,
de
336
hommes
chacun
de
5
:
l'Archipel,
15
à
55
personnes.
contrôles
nos
montré
qu'il existe actuellement 755
qui ont donc chacun ft leur charge
adu-ltes
personnes.
Il
y a également 755 femmes en ftge d'avoir
enfants et qui en ont 200
par an,
soit 26 %
d'entre elles qui accouchent dans l'année.
des
Dans
d'avoir
tre
La
230
-
Notons
Avant
cas
cette
En
qui
femmes
1601
pourront
par
en
an,
ftge
met¬
pourra donc être accrue de :
10 - 2 300 et pourra être de
environ.
qu'actuellement il y
qui a moins de 15 ans.
de
clêre
ce
chapitre,
de
l'Ile
de
de
Ile
nous
% de la
une
56
de
zone
il
y
a
ft
étudierons
UA-P0U, oh toutes
facteur démographi¬
créer
un
font de
sous-développement marqué.
UA-POU
% de moins de
Société des
po¬
de
pas
effet,
environ,
53
a
facteurs, dont le
le moindre, contribuent à.
paupérisation très fftcheux qui
n'est
état
x
particulier
sortes
que
aura
population
pulation
le
y
et
enfants.
317
habitants
800
il
ans,
enfants
monde
au
258-28
7
10
des
15
Études
sur
1
200
ans.
Océaniennes
habitants
179
Il
y
et
hommes
charge en
à
Il
y
60
d'entre
qui
femmes
124
a
En
au
qui
ont
chacun
6
moyenne.
âge
en
elles
correspond
d'entre
adultes
199
a
personnes
d'avoir
des enfants,
l'année, ce
ahurissant de 48 %
accouchent
chiffre
dans
elles.
1951>
enfants,
qui sont
sur
104
femmes
Dans
10
d'avoir
âge
en
accouchèrent, soit
des chiffres vraiment
77
près
de
2
des
sur
3,
anormaux.
ans,
il y
enfants et
aura
287 femmes en âge
qui mettront au monde par
an
138
enfants. La population aura donc toutes
chances d'être passés de 1.200 à 2-200 personnes
environ
(accroissement de 1.090 - 90 - 1.000).
d'avoir
des
il
Et
alors 287 hommes adultes devant
subvenir aux besoins de 7 per¬
est une bien lourde charge.
aura
y
chacun
en
moyenne
sonnes
ce
qui
L'accroissement
de UA-P0U
représentera à lui
celui de l'ensemble de l'Ar¬
chipel ; et si à l'heure actuelle la population
de cette
Ile
représente 20 % de la population
totale, dans 10 ans, elle en représentera 29 %
tout
et
que
seul
ce
le
pour
50
% de
une
dixième
superficie qui n'est sensiblement
de la superficie totale habitée.
Dr.
Médecin
Santé
Hubert
Commandant
de
Société des
la France
Études
VOISIN
du
Service
de
d'Outre-Mer
Océaniennes
Société des
Études
Océaniennes
26
14
acc
4
D
40
0
4
49
12
6
25
101
0
1
2
15
40
15
1
3
2
16
2
71
172
7
17
10
0
7
8
1
n
58
0
15
4
3
2
7
4
23
13
36
19
N
Nbre
Hab
15
33
593
48
930
337
64
12
299
07
1.
29
124
742
236
2
47
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Fait partie de Bulletin de la Société des Études Océaniennes numéro 141