B98735210103_111.pdf
- Texte
-
=
13TJ 3_, IL E'T X 3NT =
DE
LA
SOCIÉTÉ DES ÉTUDES OCÉANIENNES
N°
111
-
TOME
JUIN
Anthropologie
Histoire
—
des
—
IX
(N° 10)
1955
Ethnologie
Institutions
et
—
Philologie
Antiquités
populations maories.
Littérature et Folklore.
Astronomie
—
Océanographie
PAPEETE.—
—
Sciences naturelles
IMPRIMERIE DU GOUVERNEMENT.
CONSEIL
D'ADMINISTRATION
Président
M. H.
Vice-Président
M. Rey-Lescure.
jacquier.
Secrétaire-Archiviste
melle laguesse.
Trésorier
M. Liauzun.
Assesseur.
A$$esseur
M. le Com1 Paucellier.
M.
....
Assesseur
Rudolphe Bambridge.
M. Terai Bredin.
Assesseur
M. Martial Iorss.
Assesseur
M. Siméon Krauser.
Assesseur
M. Yves Malardé.
Secrétaire-Bibliothécaire du Musée MUe Natua.
Pour être reçu Membre de la Société
membre titulaire.
se
faire présenter par
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BIBLIOTHÈQUE.
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que dé¬
sormais ils peuvent emporter à domicile certains livres de
la Bibliothèque en signant une reconnaissance de dette en
cas où ils ne rendraient
pas lé livre emprunté à la date
fixée.
Le Bibliothécaire
La
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présentera la formule à signer.
Bibliothèque est ouverte aux membres de la Société
leurs invités tous les jours, de 14 à
17 heures, sauf le
Dimanche.
La salle de lecture est ouverte
de 14
public tous les jours
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MUSÉE.
Le Musée est ouvert tous les
jours, sauf le lundi de 14 à 17 h.
jours d'arrivée et de départ des courriers : de 9 à 11 et de 14
17 h.
Les
à
LE BULLETIN
Le Bureau de la Société
accepte l'impression de tous les articles
qui paraissent dans le Bulletin mais cela n'implique pas qu'il
épouse les théories qui y sont exposées, ou qu'il fait sien les
commentaires et les assertions des divers auteurs
qui, seuls, en
prennent toute la responsabilité.
Aux lecteurs de former leur
appréciation.
Le Bulletin ne fait pas de publicité.
La Rédaction.
1UWîfc3fcîî:îf2»
DE
LA
SOCIÉTÉ D'ÉTUDES OCÉANIENNE
(POLYNESIE ORIENTALE)
TOME IX
1V0
111.—
(No 10)
JUIN
1955
sommaire
Pages
Histoire locale.
Les "Informations" du
Messager de Tahiti de
1853/1855 (J.L.)
395
Histoire.
Essai
sur
les
pavillons océaniens (Cdt J. Cottez).
402
Ethnographie.
Premières recherches (R.L.)
404
Océanographie.
Résultats de l'Expédition Suédoise obtenus par
1' " Albatross " en 1947/1948 (Prof. H. Petters-
son)
407
Folklore.
Comment Aimeo
devint Moorea
par E. Teriieroo, traduction
Le cerf-volant (Rey-Lescure)
(communiqué
Rey-Lescure )...
410
413
Bibliographie.
Archives du ministère de la France d'outre-mer
(Colin Newbury)
415
Divers.
Le
Messager de Tahiti ( Raoul Teissier )
Société des
Études
Océaniennes
418
HISTOIRE
LOCALE
EPHEMERIDES
Les
"Informaiions
u
d
Messager
de"
Tahiti
de 1853 / 1855
Nous
pensé intéresser nos sociétaires en leur présentant
locales, vieilles d'un siècle, retrouvées dans le
MESSAGER DE TAHITI " qui, à cette époque, tenait lieu
de journal officiel et de journal d'information.
des
avons
nouvelles
"
Ecrits dans
style suranné et un peu emphatique, ces ar¬
cependant très intéressants car ils nous permettent
de fixer certains points de l'histoire de Tahiti qu'on ne retrouve
pas toujours dans les documents officiels.
ticles
un
sont
h'enthousiasme de l'auteur pour
la future cité bâtie
en
bri¬
ques nous fait un peu
ils perplexes quant à
à Tahiti
qui
quelqu'un ».
a «
sourire. De même les médecins resterontl'origine de cette épidémie de rougeole
éclaté spontanément ou nous a été apportée par
Nous
possédons au Musée de Papeete une collection complète
journal dont les articles répertoriés par Monsieur Raoul
TEJSSIER dans notre bulletin, constituent une importante
de
ce
source
de documentation.
J.L.
*
*
%
18 53
Entrons par
la porte sud-ouest dont les gens de Faaa viennent
déblayer les aborjds par une belle et large route, belle sur¬
tout eu cette saison où les pluies n'ont pas défoncé ces terres
argileuses. Le premier établissement qui se présente à notre
droite est la briqueterie que le Gouvernement vient de fonder
sur de larges bases. Tout le terrain est enceint d'une haie de
clôture, les ouvriers y sont logés dans des maisons confortables
et un vaste séchoir s'étend sur une ligne de front dans l'ex¬
position la plus favorable. Un puits profond fournit de l'eau
de
Société des
Études
Océaniennes
—
396
—
abondance, la terre est extraite du flanc même de la mon¬
tagne, elle est excellente et donne des produits remarquables.
en
Il
suffi
de
quelques mois pour transformer ce lieu in¬
couvert de goyaviers en une usine féconde
qui va bientôt donner à la ville un caractère inattendu de sta¬
bilité et de grandeur. L'heure est venue comme l'a dit le Gou¬
verneur
de fonder une nouvelle ville plus durable que l'an¬
cienne. Toutes les maisons de Papeete bâties jusqu'ici
en bois
et en
chaume sont exposées à des inconvénients nombreux.
Sans parler du danger des incendies la plupart manquent
d'aplomb sur le sol ou sont rapidement détruites par l'action
des insectes rongeurs. On pourra construire sur la plage
de
beaux magasins sans crainte de les voir
emportés par un rasa
culte
et
sauvage
de-marée
France a
menacés
ou
sans
cesse
dans
leurs
fondations.
La
pris Papeete pour une ville de paille qu'un incendie
prurrait dévorer : elle en fera une cité monumentale de ci¬
ment et de briques qui résistera a la sape des siècles.
A l'heure ou nous écrivons les feux viennent de s'éteindre,
une
fournée de 25.000 briques d'excellente qualité sort de la
fournaise, les charrettes attendent à la porte. Laissons de côté
le cimetière qui se cache derrière les toits de chaume des;
briquetiers. En face s'étend le camp de l'Uranie qui garde
inaltérée sa sombre poudrière au milieu de l'épais gazon qui
recouvre
ses
courtines et
ses
bastions. Le blockhaus Marielle
se
la
montagne au-dessus de la briqueterie. Un peu
plus loin est la batterie de l'embuscade, elle clôt par une courbe
circulaire du côté de la mer, le jardin des équipages ceint
partout de fortes barrières et de murs fraîchement restaurés.
La Tipaérui baigne l'enclos et coupe ici la route, on la franchit
par un pont suspendu d'un effet élégant et gracieux avec la
trouve
sur
ligne capricieuse de
ses garde-fous de fer.
cheminons, se déroule à notre droite le jar¬
de la troupe, vingt pas plus loin on rencontre la caserne
troupes indigènes, sur le devant une vaste pelouse qui sert
champ de manœuvre, la caserne en ligne de front, légère¬
Tandis que nous
din
des
de
construite, ouverte à toutes les brises, entourée d'une ga¬
extérieure, à droite et derrière les dépendances, la case
femmes ombragée d'arbres à pain, d'hibiscus et au fond
la pente douce où vient se relier la montagne, le jardin.
ment
lerie
des
sur
La grande rue qui traverse la ville de Papeete dans toute sa
longueur en se déroulant à peu près parallèlement à la plage
n'est qu'un tronçon de la route de ceinture qui enveloppe l'île
entière et permet d'en faire aujourd'hui le tour sans le moindre
Société des
Études
Océaniennes
—
obstacle. Cette belle
397
—
large rue qu'on nomme le Broom fut
les missionnaires anglais, on sait de quelle source
provient l'argent qui en paya les frais, l'appellation de via
îornicationis en consacre la mémoire. A droite et à gauche:
s'élèvent les habitations entourées pour la plupart d'une végé¬
ouverte
et
par
tation luxuriante.
Nous
sommes
face
sur
le Broom arrêtés devant la
caserne
indigène,
ancien
cimetière, un fouillis d'arbustes en a
envahi les tombes, lieu hanté par les esprits de la nuit et où
les Indiens ne passent le soir qu'en tremblant. A côté de ce
champ des morts se détache au milieu d'une pelouse la maison
en
est
un
qu'habitait Pritchard. Passons en méditant sur le néant des
hommes et quelques pas plus loin notre vue se repose sur le
gracieux cottage de Mr le Consul de S.M. Britannique, à demi
voilé par un feuillage épais et qui s'ouvre a la
plage sur une
riante pelouse. Puis vient l'école où 160 enfants sont éduqués.
L'école à peine dépassée nous rencontrons le massif austère de
la prison, point n'est besoin de lire au front de l'édifice sa
destination, on le sent assez malgré le soin avec lequel il est
entretenu.
Aux
premiers jours de notre occupation, l'Amiral Bruat s'é¬
obligé de faire de Papeete un camp retranché qui pro¬
tégeât nos établissements. Deux lignes fortifiées partant des
deux mornes de Faiere et d'Uroura et s'appuyant à la mer en
forment l'enceinte et l'unique vallée par où l'on pourrait y pé¬
nétrer offre un front redoutable. On relève la ligne de l'ouest
par où nous sommes arrivés en ce moment et dont les faces
intérieures du bastion embrassent l'hôpital. Ce n'était guère
qu'un cloaque où l'on passait avec dégoût, aujourd'hui tout est
nettoyé, les cabanes croulantes ont été remplacées par des cases
indigènes simples mais propres. Dans la même enceinte que
l'hôpital se trouve l'habitation des Soeurs hospitalières et l'Ecole
des Sœurs institutrices de Saint-Joseph mais l'école n'est la
que provisoirement, presque en face s'élève a travers les
arbres un rustique édifice : là est l'église catholique et la de¬
tait
vu
meure
des
missionnaires du rite romain.
L'ARSENAL DE FARE UTE.
L'extension que
prend cet admirable établissement, l'activité
semblent sortir
de
nombre de na¬
vires qui sont venus s'y réparer, en un mot les services si¬
gnalés qu'il a rendus à la flotte marchande, révèlent d'une maqui
y règne, la multitude des constructions qui
l'eau comme par enchantement, le grand
Société des
Études
Océaniennes
—
398
—
nière si éclatante
son importance,
que les moins clairvoyants
obligés de reconnaître que là est le pivot principal de
l'avenir de Tahiti. Faré Uté est l'arsenal maritime le plus puis¬
sant de tout l'Océan Pacifique. La sécurité des navires y est
complète et y dépasse toute idée, les travaux s'y font vite et
bien et à des prix tellement réduits que le commerce refuserait
de nous croire si nous ne parlions pièces en mains.
sont
Dans
dans
l'espace de quatre mois, huit grands navires arrivés ici
état presque désespéré ont été réparés et mis en
reprendre la mer avec un chargement complet.
un
état de
CELEBRATION DE LA FETE DE L'EMPEREUR.
Lundi dernier l'île entière était
en fête pour célébrer
la fête
l'Empereur. Le Gouverneur avait autorisé les danses,
aussi dès le matin tous les échos du rivage se réveillèrent au
bruit des tambours des anciennes oupaoupas. A Papeete la
journée s'ouvrit, les bâtiments de guerre de la rade se pavoi¬
sèrent et saluèrent de 21 coups de canon. Le Gouverneur ac¬
compagné des états-majors de l'armée de terre et de mer se
rendit au premier coup de canon à l'église où l'attendaient la
garnison et les troupes indigènes rangées en haie sous les
armes.
Quand le prêtre à l'autel entonna les premières notes,
de S.M.
la batterie de Motu
Uta, nouvellement relevée inaugura sa res¬
l'explosion de ses canons dont les longs reten¬
tissements accompagnèrent jusqu'à la fin les chants sacrés du
chœur. Dans l'enceinte de l'église on comptait des résidents
français et des capitaines de navire de commerce, heureux
même en cette lointaine contrée de témoigner leur nationalité
en s'associant aux solennités de la
patrie.
tauration par
Au sortir de l'office, un indigène présenta au Gouverneur
quelques strophes de circonstance. Tout le jour l'air retentit
de cris de joie et de la cadence des tambourins qui donnaient
le signal des cris. A miidi et au coucher du soleil, les batte¬
ries de terre et de mer y mêlèrent les éclats bruyants de leurs
canons.
Le soir vint : la ville s'illumina, des ifs enflammés
éclairèrent l'entrée des établissements publics, l'avenue du
gouvernement et la place des danses, il y eut dîner officiel
chez le Gouverneur où assistait S. M. la Reine ; les ébats
joyeux se prolongèrent toute la nuit et le lendemain matin ;
puis à midi, heure fixée pour la clôture de la fête, les or¬
chestres indigènes regagnèrent les maisons des chefs et bien¬
tôt l'île parut endormie dans le repos du silence.
Société des
Études, Océaniennes
—
La
—
LE VACCIN.
18 5 4.
Nous
399
population entière de Tahiti et de Moorea est vaccinée.
avons
fait connaître la sollicitude du Gouvernement pour
du vaccin et combien d'essais sont restés infruc¬
premier succès les plus grands soins ont été pris
par l'Administration pour conserver le virus et le propager.
A jour fixe les chirurgiens de la division navale et de la co¬
lonie vaccinèrent d'abord tous les enfants de Papeete et des
districts voisins convoqués pour cet objet. Puis afin de pro¬
curer
les mêmes avantages aux parties les plus éloignées, les
médecins du Gouvernement furent envoyés en divers lieux de
rendez-vous où la population eut ordre de se réunir. Il faut
dire qu'en général les indigènes se sont montrés empressés et
reconnaissants du service qui leur était rendu. Le souvenir de
l'affreuse épidémie de petite vérole qui a ravagé ces îles, il
y a treize ans, a laissé des traces dans leurs imaginations.
On sait les habitudes d'insouciance des indigènes et combien
est redoutable pour eux une épidémie de cette nature contro
laquelle ils ne savent prendre aucune précaution. Nous rap¬
pellerons que c'est à l'envoi de vaccin spontanément fait par
Mr Prétot, médecin français à Valparaiso que nous sommes
redevables de ce bienfait qui s'étend sur toute la population
de nos îles. Environ deux mille enfants ont été vaccinés.
se
procurer
Au
tueux.
UNE EPIDEMIE.
Impérial, Chef de Division, PAGE, est parti
juillet pour aller visiter les districts sous-le-vent,
rentré à Papeete hier samedi. Le chirurgien en chef
division navale et un interprète l'accompagnaient.
Le Commissaire
le mardi
il
est
de la
4
Cette visite du
secours
ou
tout
au
Gouverneur avait pour
moins des consolations
objet de porter des
aux malheureux ha¬
qu'une épidémie funeste décime. Le mal commence
la rougeole qui, répercutée sur les entrailles, produit une
dysenterie presque toujours suivie d'une inflammation de poi¬
trine. Ce sont les adultes que le fléau atteint avec le plus de
rigueur, la mort frappe sur eux à coups redoublés. Les en¬
fants échappent plus aisément. Quelques districts, entr'autres
celui de Papara ont été particulièrement ravagés, on compte
aujourd'hui près de 70 morts dans ce dernier district. Le pays
offre un spectacle navrant ; cette population naguère si vive,
si animée, si riante, est réduite à l'état de fantôme. Pas de
personnes ont été complètement exemptes. Gomment nous est
bitants
par
Société des
Études Océaniennes
—
400
—
maladie ? A-t-elle éclatée
spontanément sur notre
a-t-elle été apportée par quelqu'un des nom¬
qui ont mouillé sur la rade ? Nul ne peut le
dire. Nous avions pris les plus énergiques mesures pour pré¬
venir l'invasion de la petite vérole ; la Providence a trou¬
vé un autre moyen d'appesantir sur nous sa main. Mais il ne
faut pas nous abandonner. Nous répéterons les avis que depuis
un mois
ne cessons de donner aux indigènes ; s'abriter
nous
et se couvrir pendant les nuits si fraîches. Quant aux secours
de l'art, le Gouvernement les portera partout et les malheureux
sont certains d'éveiller toute sa sympathie.
venue
cette
terre, ou nous
breux navires
LE CHEF TATI.
Dimanche dernier 30 avril, le chef de Papara TATI, sa
femme et la chef fesse d'Atimaono ont eu l'honneur de dîner et
chef était
à se
passer la soirée chez le Gouverneur. Le vieux
à Papeete pour inviter le Commissaire Impérial
de
venu
son
district dans le but d'inaulgurer la nouvelle
l'Européenne qu'il a fait construire.
La fête a été des plus brillantes. Les étrangers qui y assis¬
taient ont été surtout frappés de la cérémonie antique de la
présentation des pupepus. Les chants nationaux et les danses
de caractère ne les ont pas moins impressionnés. C'était étran¬
ge, c'était éclatant de couleurs, de vivacité, d'animation.
L'ordre le plus parfait a régné depuis l'instant où la santé de
l'Empereur a été portée jusqu'à l'heure où le clairon a sonné
la retraite pour tous les habitants.
Deux mois seulement après, le vieux chef âgé de près de
quatre vingts ans mourut, emporté par l'épidémie dont il a
été question plus haut.
rendre dans
maison à
La
mort
de
TATI est
une
date funeste dans l'histoire du
En lui s'éteint l'un des de,rn'iers et le plus illustre re¬
présentant des âges héroïques. Il avait vu Cook, il avait
assisté aux événements remarquables des temps anciens. Il
fut brave au combat, éloquent dans les assemblées, plein de
prudence et d'habileté au conseil ; homme de bien toujours.
L'île voit disparaître aujourd'hui l'une des plus grandes fi¬
gures de son histoire. Il mourut emportant les regrets de tous
pays.
les
habitants.
LES ECOLES.
L'école des Sœurs de
Saint-Joseph de Cluny
Société des
Études Océaniennes
va
bientôt s'é-
—
401
—
dignes de ses hautes destinées. On a
le terrain situé au centre de la ville,
recevoir cet édifice ; le commandant du génie est
sur
des bases
commencé à déblayer
lever
destiné à
pour y tracer ses plans ;
les fondations ne tarderont
ont contrarié les travaux, l'enceinte
sol. Il y aura une école pour les
à l'œuvre
vrir
et
les excavations vont s'ou¬
guère. Sans les pluies qui
serait déjà marquée sur le
pensionnaires et une pour
; le
pensionnat pourra contenir quatre vingts
L'emplacement a été choisi dans la partie centrale de
la ville, afin d'être plus à la portée de toutes les familles, dans
l'endroit le plus sain et le plus aéré.
Le second établissement qui, dans les pensées du Gouverne¬
ment, suit immédiatement l'école des Sœurs par ordre d'im¬
les
externes
élèves.
c'est la fondation à Papeete d'une école de jeunes
dans son programme l'enseignement du français.
Papeete, dans un avenir prochain, une école où
l'on enseignera le français, et dans tous les districts l'instituteur
pourra donner au moins les premières notions de cette langue.
L'établissement de Papeete sera la pépinière où l'administration
recrutera ses employés. En attendant que le Gouvernement
puisse réaliser ce projet il a trouvé un auxiliaire puissant dans
les missionnaires catholiques qui viennent de se décider à ou¬
vrir dans la maison même de leur mission une école où tous
les enfants du pays peuvent être admis.
portance,
garçons ayant
Il y aura à
( à suivre )
Société des
Études
Océaniennes
—
402
—
HISTOIRE
Essai
les Pavillons Océaniens
sur
V) ILES SOUS-LE-VENT ( suite et fin )
A.
ERRATA
—
Un
certain
nombre
article, rappelé
de la S.E.O.
texte
initial,
d'erreurs
référence, et
(Septembre 1954),
en
comme
suit
s'étant
paru
nous
révélées
dans
notre
dans le Bulletin No 108
tenons à rectifier notre
:
1°) Un sympathique correspondant, l'Amiral Durand de SaintFront, nous a aimablement fait remarquer que nous semblions
avoir confondu les deux auteurs CHEGARAY, et ATEA,
Cette impression est, malheureusement, entièrement exacte
et nous avouons, à notre plus grande confusion, celle que nous
avons commise,
par suite, sans doute, d'une lecture trop hâtive
de nos notes, mal rédigées.
CHEGARAY est un journaliste qui est passé assez rapidement
en
Océanie, sur laquelle il a écrit deux brillants reportages.
ATEA, que je n'ai pas l'honneur de connaître, serait, d'a¬
près ce qui m'a été dit, un Administrateur de la F.O.M.
ayant effectivement résidé aux Iles Sous-le-Vent, et auteur
d'un livre remarquable sur cet archipel, livre intitulé : Sous
le Vent des
Iles...
Paris
1953.
Dont acte.
2°) Dans l'impression matérielle de notre article
glissées certaines petites erreurs typographiques.
Parmi
les
plus marquantes,
p.
286
p.
291 et 292
:
XVIIle Siècle,
cés
:
au
nous
citerons
se
sont
:
lieu de VXIIIe Siècle.
Les tableaux de ces pages doivent être pla¬
regard, comme ils l'ont été, par la suite,
en
d'ailleurs. D'un côté les dates, et les événements
p.
296
:
p.
301
:
;
de
l'autre, les pavillons qui s'y rapportent. Rien
de
plus clair.
Supprimer CHEGARAY et mettre à la place ATEA.
Supprimer «modestement nommé».
Société des
Études
Océaniennes
—
302
:
Au lieu de
p.
302
:
En note,
dance
—
au
lieu de
), mettre
—
lutte d'accords », mettre « à la
« a la
suite d'accords »,
p.
B.
403
notre indépen¬
dans l'indépendance ».
: « encore sous
« encore
COMPLEMENT
Depuis la rédaction du même article, nous avons reçu le
complément d'information suivant (1), dont nous sommes heu¬
de faire bénéficier
reux
«
nos
lecteurs
:
Ile de Huahine, l'exII, qui venait de mettre au monde son
Le 27 Avril 1917 est morte à Fare,
Reine TEHAAPAPA
quatorzième enfant.
Fille de
Teanunui-
Marama, ancien Régent de Huahine et de
fille du Roi de Rurutu, Teriinavahoroa prit le nom et
le titre ci-dessus désignés, au décès de TEHAAPAPA I, en Juin
1893. Elle était, alors, âgée de quatorze ans.
ata,
Septembre 1895, elle abdiquait entre les mains du
Français qui, en retour, lui assurait une pension
viagère, lui tenant lieu des redevances qu'elle s'interdisait de
prélever, à l'avenir, sur ses sujets...
Par une faveur toute spéciale, les Gouverneurs qui s'étaient
succédés, lui avaient permis l'usage d'un pavillon aux couleurs
Le
15
Gouvernement
françaises portant, appliqués en rouge sur
ronne, les lettres T.H. et le chiffre II.
le blanc,
une cou¬
Ce pavillon, renvoyé par la famille au Gouverneur, a dû être
déposé, avec d'autres souvenirs historiques, au Musée de la
Société des Etudes Océaniennes. (Extrait du J.O. des E.F.O. du
1er Juillet 1917, No 13, page 268). »
Cdt J.
(1) dû à l'obligeant concours de l'Adjudant
TEISSIER, Chef du Détachement des E.F.O.
de Gendarmerie Raoul
ne saurions trop le remercier de son intéressante
( Lettre du 18.11.1954 ).
Nous
tion
GOTTEZ.
Société des
Études
Océaniennes
communica¬
—
404
—
ETHNOGRAPHIE
PREMIÈRES
RECHERCHES
A Monsieur le Contre-Amiral,
du Dépôt
Directeur Général
des Cartes dans la Marine (l)
à
Paris
Paris, le 8 Juillet 1884
Amiral,
progrès fait dans une science concourt d'une manière
moins directe au progrès des autres sciences, si la
connaissance de la langue des pays que le marin est appelé à
visiter peut lui être de plus grande utilité, j'ai la confiance
que vous accueillerez favorablement le projet que j'ai l'hon¬
neur de vous
soumettre, et dont le but est de rassembler des
documents ethnologiques relatifs aux peuples de la Polynésie
et de faciliter l'étude de leur langue.
En ne considérant qu'une peuplade de l'Océanie en parti¬
culier, de pareilles études, il est vrai, ne présentent guère que
l'intérêt de la curiosité, mais il n'en est point ainsi lorsqu'on
voit les mêmes observations se répéter avec une identité vrai¬
ment surprenante de langues, de mœurs, de religion, etc... surtoute l'étendue de la Polynésie, c'est-à-dire des Iles Sandwich
à la Nouvelle-Zélande, de l'Ile de Pâques à Tikopia. Un fait
aussi extraordinaire a, de tout temps, attiré l'attention des
savants et des géographes. Dumont d'Urville, Malte-Brun, Guil¬
laume de Humboldt, etc... ont tour à tour cherché ,à en don¬
ner l'explication,
frappés dès ressemblances que les langues de
la Polynésie présentent avec celles de l'archipel indien et de
Madagascar ( ce qui constitue toute une famille nouvelle de
Si
un
plus
ou
trouvé dans les Archives du Territoire cette lettre
préoccupait déjà ( il y a plus de 10D ans ) de recueillir
tout ce qui avait quelque rapport avec le folklore, les traditions, les
mœurs et l'ethnologie des E.F.O.
Il posait les bases de ce qui devait plus d'un demi-siècle plus tard
faire l'objet des soins de la Société des Etudes Océaniennes. (R.L.)
(I) Nous
où l'auteur
avons
se
Société des
Études
Océaniennes
—
405
—
langues répandues sur les deux tiers de la circonférence du
globe), les uns ont supposé, et cette opinion perd tous les
jours du terrain, que la Polynésie avait été peuplée par une
colonie de Malais. D'autres ont admis l'hypothèse d'un ancien
continent qui aurait disparu dans un cataclysme. Cette opinion
vers
laquelle j'inclinerais volontiers paraît confirmée par la
traduction de quelques versets encore mal rassemblés du
Pihe » ou chant funéraire de la Nouvelle-Zélande. Quoiqu'il
en soit,
on voit, par les considérations très succintes qui pré¬
cèdent, que l'étude des peuples de la Polynésie paraît devoir
se
rattacher à l'histoire générale du globe et de l'humanité.
Mais hâtons-nous de recueillir les précieuses traditions que ces
«
peuples conservent encore dans les chants sacrés qu'ils ré¬
citent avec une fidélité religieuse et sans en comprendre le
sens. Hâtons-nous car l'envahissement de l'Océanie par la race
blanche tend à les effacer chaque jour de leur mémoire, et que
la science ne trouve pas plus tard une cause de regrets dans
les bienfaits de la civilisation que leur apporte le christianisme.
Si dans les
n'est
circonstances actuelles, un voyage
possible, et devait être, dans tous
pas
d'exploration
les cas trop dis¬
les
pendieux l'occupation de plusieurs points de l'Océanie par
Français peut permettre de rassembler, avec des frais insigni¬
fiants, un grand nombre de matériaux utiles. Voici quelques
renseignements d'après lesquels le Gouverneur de nos Etablis¬
sements pourrait être engagé a encourager ces recherches.
MARQUISES
Iles
L'interprète MOTO, par la connaissance complète
langue indigène, pourra facilement recueillir de
des « tuhura » ou prêtres, les documents suivants :
la
qu'il a de
la bouche
Liturgie ou chants sacrés qu'ils récitent dans toutes les
grandes occasions, pour faire la paix, pour les funérailles
chef, etc..., la plupart de ces chants sont devenus inintelligi¬
d'un
bles
aux
naturels.
Traditions.
Spécimen de leurs
leurs
Il
chants poétiques retraçant
leurs guerres,
fêtes, leurs amours, etc...
sera
facile
en
outre de se procurer un
Société des
Études
Océaniennes
exemplaire de
—
chaque
pays et
ouvrage
publié
peut-être
une
406
—
par les missionnaires dans la langue du
copie à la main de leur dictionnaire.
TAHITI
Le
Tahitien MARE
est
peut-être le seul habitant de Tahiti
sa mémoire les anciens chants sa¬
crés et qui soit capable de les fixer par l'écriture. Lui de¬
mander particulièrement ce qui se rapporte à la
cosmogonie,
à la déesse HINA, au Dieu TE FATU, le chant
commençait par
qui
ces
conserve
mots
:
«
encore
dans
Parahi Taaroa te ioa
».
Le missionnaire
anglais M. ORSMOND pourra donner les
seignements les plus utiles sur les documents à recueillir.
ren¬
Envoyer un exemplaire du dictionnaire tahitien français et
anglais de l'interprète M. DARLING lorsqu'il sera publié et
une
Bible tahitienne.
Je pense que tous ces documents
les procurer, devront être envoyés
à mesure que l'on pourra
à une de nos bibliothèques
et celle du
Dépôt de la Marine me paraît devoir être choisie,
puisque cet établissement est destiné a recevoir toutes les
se
archives
relatives
J'espère
à
la
marine.
accueillerez les diverses propositions que
vous présenter et que vous voudrez bien
les soumettre au Ministre. La question de
dépense ne sera pas,
je crois, un obstacle, puisqu'il suffira de quelques légères
primes d'encouragement. Quant à la question d'utilité, je crois
l'avoir résolue plus haut en aussi peu de mots qu'il m'a été
possible. La seule récompense que je demanderai de mon ini¬
tiative sera de prendre connaissance des différents documents
que Ton pourra recueillir.
j'ai
eu
que vous
l'honneur de
J'ai l'honneur d'être
avec
respect, Amiral, votre très humble
serviteur.
L.
GAUSSIN.
Société des
Ingénieur Hydrographe.
Études
Océaniennes
—
407
—
OCEANOGRAPHIE
Résultats de
l'Expédition Suédoise obtenus par
1'" Albatross "
en
1947-1948
grandes profondeurs
océaniques par l'expédition de circumnavigation suédoise a
exigé des efforts continus au moyen d'une coopération vrai¬
ment internationale d'experts de différentes sciences. Le cen¬
tre de
cette opération a été l'Institut Océanographique de
Gôteborg où l'expédition fut projetée et organisée. Grâce à cette
coopération, des résultats importants ont été obtenus et sont
déjà publiés en partie dans les « Reports of the Swedish DeepSea Expédition».
L'abondance des collections obtenues aux
Mes souvenirs de l'hospitalité charmante dont nous avons
profité à Tahiti et à Moorea m'ont fait ressentir un vif be¬
soin de montrer notre profonde reconnaissance envers nos amis
de ces îles. Je me permets, donc de présenter à la Société
des Etudes Océaniennes un bref résumé des résultats obtenus
dans l'Océan Pacifique surtout pendant notre croisière de Papeete à Honolulu, exécutée en novembre 1947. Cette partie de
l'Océan m'a toujours passionné par son fond considérable et
par les sédiments trouvés là déjà par la fameuse expédition du
CHALLENGER » en 1874 dont nous avons rigoureusement
suivi le trajet, mais dans la direction inverse c'est-à-dire du
«
sud
nord.
au
carottier à piston de Kullenberg nous
capables de prélever des carottes d'une
longueur beaucoup plus grande que celles de nos prédécesseurs,
c'est-à-dire jusqu'à 19 mètres de long au lieu de 3 mètres,.
Cela nous a permis de pénétrer de plusieurs millions d'an¬
nées dans le passé de l'Océan. C'est dans l'argile rouge, le
sédiment vraiment abyssal où l'on trouve un contenu super¬
ficiel de radium plus élevé que dans tout autre sédiment. Le
secret de l'origine de ce radiunn a été révélé par des travaux
à Gôteborg. C'est l'élément-mère du radium, l'ionium qui est
co-précité avec l'hydroxide ferrique et déposé sur la surface
Grâce
étions
à
l'excellent
heureusement
Société des
Études
Océaniennes
408
—
du sédiment où
combien
surant
il
—
produit graduellement du radium. En
dernier
élément diminue
me¬
le temps
il
possible de déterminer la vitesse de sédimentation cpii a
la station 105 (1) atteint une valeur minimum d'un millimètre
en
1.000 ans c'est-à-dire chaque mètre de longueur de notre
carotte pris à cette station nous
porte 1.000.000 d'années eu
ce
avec
est
arrière.
Un
autre
rouge,
isoler
très
ce
en
constituant
étrange a été trouvé dans cet argile
sont de petites spnèrules magnétiques que l'on peut
faisant passer le sédiment sur un filtre magnétique
puissant.
Ces très petites particules rondes d'un noir
gouttes de fer météorique détachées des mé¬
téores chauffés jusqu'à fusion par la friction contre l'atmos¬
phère et qui tombent de l'ionisphère sur la terre et sur la
surface de l'Océan. Dans l'argile rouge elles sont moins di¬
luées par d'autres matières et l'on peut en compter jusqu'à
plusieurs milliers dans un kilogramme de sédiment. Nous es¬
pérons découvrir par des recherches systématiques s'il y a
une
variation dans la fréquence de ces petits projectiles du
luisant sont des
Cosmos
d'une couche
à
une
autre
dans
nos
carottes
et
nous
espérons reconstituer ainsi l'histoire de ce bombardement cos¬
mique, et de ses variations en intensité d'un million d'années
à l'autre.
Un
problème qui nous a profondément intéressé est celui de
l'épaisseur totale des couches sédimen taires répandues sur le
substratuim rocheux qui constitue le vrai fond de l'océan. Grâce
à la méthode séisinique,
développée par mon illustre collègue
Mr. WETBULL et employée à bord de 1' « ALBATROSS », nous
avons réussi,
pour la première fois, à obtenir des valeurs pour
l'épaisseur de ce tapis. Dans l'Atlantique Central, où Weibull
avait trouvé une épaisseur maximum de 3.500 mètres. A notre
grande surprise l'épaisseur dans l'Océan Pacifique centrai n'a
jamais excédé quelques centaines de mètres. Ce résultat éton-
(I) Nous n'avons pu reproduire ici en raison de difficultés techni¬
la carte du Pacifique jointe parle Professeur Hans Pettersson. La
station 105 se trouve sur la route de Papeete à Honolulu
par environ
153° de longitude ouest et 7° de latitude sud, sensiblement à la hau¬
teur des Marquises. ( NDLR )
ques
Société des
Études
Océaniennes
—
409
—
depuis été confirmé par des expéditions américaines
anglaises opérant dans l'Océan Pacifique.
Une autre découverte, faite par 1'« ALBATROSS » fut la
température des sédiments abyssaux, mesurée par un géo¬
thermomètre d'une longueur de 11 mètres plongé verticalement
dans le fond. Deux mesures ont donné des valeurs de 22 et 26
nant
a
et
mètres pour une augmentation de température de 1° Celsius.
Ce résultat a été confirmé aussi par des mesures américaines.
océanographes de l'expédition, MM. Jerlov et Koczy, ont
équatoriaux dans
l'Océan Pacifique, dont le réseau fut traversé quatre fois par
l'« ALBATROSS ». Des zones de « divergence» furent en par¬
ticulier observées où l'eau riche en sels nutritifs monte à la
surface et maintient là une production abondante de plancton,
nourriture fondamentale des organismes marins.
Par. des études optiques des particules flottant dans l'eau,
de la surface jusqu'au fond, Jerlov a démontré la possibilité
d'une analyse des mouvements des courants dans les grandes
profondeurs qui ont été, jusqu'à présent, inaccessibles à des
observations directes. La pénétration de la lumière visible et
ultraviolette dans les couches d'eau de la surface fut aussi
étudiée par des méthodes innovées en Suède.
Des études de la stratification très marquée des dépôts équa¬
toriaux ont été entreprises par G. Arrhenius dans l'Océan
Pacifique oriental, les résultats sont publiés dans le Tome V
des « Reports of the Swcdish Deep-Sea Expédition ». L'étude
des sédiments dans l'Océan Occidental faite à Gôteborg par
Kullenberg, Jerlov et Koczy est en préparation. Ajoutons que
les résultats des mesupres de radioactivité d'un très grand in¬
térêt sont en train d'être publiés par Mt\ Krôll et que lesK
résultats des dosages des ferrides dans les fonds et aussi les
recherches spcctographiques et minéralogiques sont prêtes pour
la publication.
L'impression recueillie par l'expédition dans le voisinage de
Tahiti et de Hawaii m'a convaincu, que cette région de la mer
est sans comparaison la plus intéressante de toutes et que l'é¬
Les
fait des études très intéressantes des courants
tude
son océanographie est digne de toute
support de la part de votre Société.
poursuivie de
tion et de tout
atten¬
Prof. Hans PETTERSSQN.
Société des
Études
Océaniennes
—
410
—
FOLKLORE
Comment AIMEO devint MOOREA
Il y
avait à Matavai
un
chef
:
Mahina
o
Mahinatapuai Ma-
hinahionoa dit Aoaoariiiotai.
Il décida
un
jour d'aller avec ses serviteurs couper du bois
(1) très dur, pour faire des poteaux pour une case
qu'il voulait élever.
Il alla h Afaahiti, entra dans la vallée où ses serviteurs cou¬
pèrent le bois, l'entassèrent et le portèrent sur la plage. Le
chef resta en arrière et quand il arriva au milieu de la vallée,
il constata qu'il était sur un nouveau sentier, et voici une
montagne s'était mise en travers. Il considéra tout cela ; il
murmura :
« Qu'est
ceci ? je suis venu ici tout à l'heure,
voici encore les traces des pas de mes serviteurs et les miens,
d'où vient cette montagne qui barre la route ? et il jetait:
les yeux à droite et à gauche avec inquiétude. Les serviteurs,
eux, étaient aussi inquiets du retard de leur maître.
«
«
toroea
»
Pendant qu'il était dans cette situation, il entendit une voix :
Aoaoariiiotai, que fais-tu ? que cherches-tu ? le chemin est
ici
a
travers moi
Le
chef
».
retourna, et, voici, il y avait devant lui une
tenait debout sur le sentier et qui lui dit : « Je
suis Hinaraurea et je te le demande dormons ensemble et je te
rendrais ensuite a ton peuple ».
femme
se
qui
se
Quand le chef la vit,
la femme était belle
et
Qui
es-tu
pondit
: «
son cœur
comme
une
se
mit a battre violemment,
plante. Il lui demanda :
belle
pour que j'en parle à mon peuple ? » Elle ré¬
Je viens du lézard ( moo ), Hinaraurea est mon nom,
donne-moi deux noms pour mon enfant». L'homme lui dit :
Si tu mets au monde un garçon, tu l'appelleras Aoaoariiiotai,
«
«
si c'est
et
une
fille Hinaraurea
».
Ils s'embrassèrent tous
la queue vers
deux, le corps du lézard se retourna,
la montagne et la bouche vers la mer.
Le chef retourna chez lui par
ses
hommes
(1) Oroea
:
le sentier retrouvé et rencontra
qui avaient pensé qu'il s'était trouvé dans une
bois dur,
ou
Toroea
Société des
:
Chiococca barbata
Études
Océaniennes
—
mauvaise
avec
ses
situation.
hommes.
Neuf mois
411
—
D'où venait-il ? Le
chef arriva chez lui
après il naquit un petit lézard, et, voici, c'était
garçon de l'allure d'un mâle,
rent, il fut appelé Aoaoariiiotai.
un
beau, il n'avait rien de diffé¬
Quand il eut 8 ans, il demanda à sa mère : « Où est mon
père ? » Elle lui répondit : « Il est en voyage », mais comme
ces
interrogations étaient fréquentes, qu'il prenait de l'âge,
elle comprit qu'elle ne pourrait rien lui cacher plus longtemps
car il
était grand, fort, beau. Elle décida d'amener l'enfant
a son
père.
Elle revêtit ses armes, racla sa peau jaune sur sa poitrine
de lézard, prit sa lance. Elle dit à l'enfant : « Monte sur
mon
dos » et il y sauta et le lézard partit sur la surface de
la mer. Ils arrivèrent par la mer a Matavai à la pointe ap¬
pelée Hitimahana i Matavai, mit son fils à terre, lui apprit
ce qu'elle savait et lui dit :
« Si on te demande quel est ton
nom, tu diras : Aoaoariiiotai ». « Quel voyage t'amène ici, tu
répondras : je viens voir mon père Aoaoariiiotai».
Quand elle lui eut tout appris, elle l'embrassa et arriva dans
l'ilôt de la mer à Hitimahana. C'est là qu'elle disparut à ses
yeux et pour voir si on lui ferait du mal.
L'enfant arriva au marae à Hitimahana au bord de la mer
et s'y reposa contre la pierre «tutu,ri» (2). Il n'y avait pas,
de prêtre. Peu de temps après, il en vint deux pour offrir
un sacrifice.
Et voici ils aperçurent le jeune homme, grand,
beau à voir et de l'allure d'un chef. Ils lui dirent : « Hélas !
o
chef, c'est un lieu consacré ceci et l'homme qui le foule
doit mourir».
Ils s'approchèrent et lui demandèrent : «Mon ami, pour¬
quoi viens-tu ici ? ne sais-tu pas que ce lieu est consacré ?
Celui qui le foule doit mourir, on le met dans un panier pour
l'immoler
».
L'enfant dit
:
«
Je viens retrouver
«
Quel est ton père ?
«
C'est Aoaoariiiotai
Ils tremblèrent tous
mon
père
».
»
».
les deux à l'ouïe du nom qu'il
venait
(2) Tuturi : pierre dressée dans le marae contre laquelle le prêtre
s'appuyait pour dire les prières.
Société des
Études
Océaniennes
412
—
de
et
dire parce que c'était celui de leur chef. Ils le fixèrent
voici, c'était bien la figure de leur chef.
Ils coururent
avait
y
—
un
vers
homme
le et offrez-le
leur maître pour
au
sacrifice !
en
lui raconter cela et qu'il
Il répondit : « Prenez-le et tuez-
marae.
»
Ils
répondirent : « 0 chef, nous l'avons interrogé sur le nom
père et l'objet de son voyage. Il a dit : « Je viens pour
voir mon père Aoaoariiiotai, et à l'ouïe de cela nous avons
tressailli et bien regardé, et sa face, c'est un bel homme
avec une
statujre de chef et son allure est glorieuse comme
celle d'un guerrier ».
de
vu
son
Le chef baissa alors sa
et fait quand il avait
Il dit alors
:
«
souvint de
se
amenez
la femme chef
au
qu'il avait
maison.
sa
le peuple, allez
Aoaoariiiotai de Hina-
amassez
fils,
mon
lézard
ce
« toroea » pour
Roulez les tambours,
chercher l'homme,
raurea,
tête, il
coupé les
».
Le peuple s'assembla avec les chefs de
Mahinatapuai, sur la
place, et quand il vit son fils, les voix clamèrent : « Bien¬
venue
à toi, chef Aoaoariiiotai, salut notre chef ».
Le père prit les insignes de la royauté et en couronna son
fils et l'enfant devint chef.
Quand la mère entendit les ovations, elle pleura, partit sur
la mer,
haut et
meo
A
a
perdit sa peau sur Tetiaroa,
frappa Aimeo de sa queue, il
Teraravaru (1).
cause
du
lézard, il fut dit
( Communiqué
par
:
retourna
a
été dit
sa
:
carapace en
Moorea d'Ai-
Hinaraurea de Moorea.
M. Emile TERIIEROO )
( Traduction REY-LESCLRE )
(1) Pour la compréhension du récitai!
leur du lézard était
ne =
jaune
«
d'où :
légendes
rea »,
Moorea. Il existe d'autres
Société des
Études
est sous-entendu que
«
lézard et «
le même sujet.
moo
sur
»
Océaniennes
la
rea »
cou¬
jau¬
—
Le Cerf
413
-
—
Volant (I)
fois à Tahaa un homme appelé Teriinuiaio (le
) qui avait pour jouer un cerf-volant. Un jour
pendant qu'il le faisait voler, un homme se présenta devant lui
et dit : « Jeune homme, veux-tu faire voler ton cerf-volant
plus haut que les nuages ? » et le jeune garçon lui répondit :
«Oui je pourrais faire disparaître mon cerf-volant dans les
nuages», et il attacha son jouet à une branche d'arbre et alla
chercher chez lui une nouvelle corde à joindre à la corde de
son
cerf-volant pour l'allonger et donner le moyen au cerfvolant d aller plus haut que les nuages.
Il y
avait
une
Grand Terii
.
Pendant
son
absence
l'inconnu
coupa
la corde et le cerf-
emporté par le vent parce que ce méchant était
jaloux du cerf-volant de Teriinuiaio, car la loi du pays,
approuvée par le Chef, promettait à celui qui aura un cerfvolant qui montera plus haut que les nuages d'être nommé
Chef comme successeur a sa place et c'est à cause de cela
qu'il coupa la corde du cerf-volant du jeune homme. Terii¬
nuiaio en voyant cela fut étonné et resta un bon moment raidc
comme un mort ; puis il pensa à poursuivre son cerf-volant à
la nage — et le voilà nageant — il nageait à l'aide de ses
esprits qui venaient pour l'encourager et lui donner de nou¬
volant
fut
très
velles forces.
Maupiti, le cerf-volant a passé par dessus la mon¬
touché un rocher qui porte aujourd'hui le nom de
Haapeeaiio » (endroit où Ton fait voler le cerf-volant) et
personne pour attraper la corde et la retenir ; — Arrivé à un
endroit appelé «Tearauo» (chemin du cerf-volant) un homme
était là qui venait d'arriver de Maupihaa (Mopélia), il s'ap¬
pelait Taututapuae Moora, qui veut dire Tautu aux pieds
palmés comme le canard ; il fut très étonné du cerf-volant
parce que c'était la première fois qu'il voyait cette étrange
chose ; et il attrapa la corde et la maintint et ramena le cerfvolant. Arrivant à terre un moment après, Teriinuiaio arriva
de sa poursuite et se présenta devant Tautu pieds palmés et
Arrivant à
tagne et a
«
(1) Stone Iplememnts N° 31, communiqué par M. Rey-Lescure
Société des
Études
Océaniennes
—
lui dit
me
:
«
Bon
le donner
?
homme,
»
ce
et Tautu
414
—
cerf-volant m'appartient ; veux-tu
donna la corde dans les mains du
propriétaire et lui dit : « Tiens le voilà, je ne veux pas le
garder, car il me semble comme un diable qui ronge la ci¬
trouille
».
Après cela, Teriinuiaio alla à Vaiahu, grand marae de Maupiti. Il passa dans l'île le reste de ses jours, fut un grand,
homme de son temps et c'est lui qui a donné naissance à une
génération qui constitue une partie importante de la popu¬
lation de Maupiti.
Société des
Études
Océaniennes
—
415
—
BIBLIOGRAPHIE
Archives du Ministère de la France d'Outre-Mer
Monsieur Colin NEWBURY de l'Université
d'Otago (N.Z.)
a
passé récemment quelque temps à Tahiti. Ce jeune homme
travaille depuis deux ans à une thèse sur les Etablissements
Français d'Océanie. A Londres. Paris et Rome où il vient de
séjourner, il a pu consulter les archives du Foreign Office, les
archives nationales et celles de l'ordre de Picpus. Il a bien
voulu nous communiquer pour ce qui concerne les archives
du Ministère de la France d'Outre-Mer tout ce qui intéresse
notre territoire. Ces références, nous le pensons, seront extrê¬
mement utiles à tous les chercheurs et à tous ceux qui s'in¬
téressent à la Polynésie Française.
0 G E A NIE
Correspondance générale.
Carton
1.
1842
1898
Marquises, Gambier,
Tonga.
Affaires générales (de la Roncière).
Marquises, prise de possession, etc.
Raiatea, Tahiti,
Tuamotu, Rapa,
1878
1880
Carton 55.
1838
1842
«
3.
1895
1905
«
58.
1880
1903
«
44.
1849
1854
«
47.
1842
1845
«
49.
1846
■»
Correspondance de Page, Bouard.
Correspondance de Bruat, Lavaud,
Affaires Etrangères.
Correspondance de Bruat.
«
51.
1845
1846
«
52.
1843
1846
Affaire
«
40.
1840
1860
«
54.
1842
1843
Correspondance du Bouzet,
ret, Page.
Prise de possession.
«
56.
1837
1845
«
50.
1843
«
53.
1843
Pritchard.
»
»
Marquises.
1877
Société des
»
Études
Océaniennes
de
Gais-
—
«
62.
1844
«
46.
1847
1850
1879
1883
«
5.
«
36.
1845 1878
«
4.
1845 1895
416
—
Correspondance Bruat.
Correspondance Lavaud.
Tahitij Affaires Générales.
Missions.
Carton 99.
Rapport du capitaine de vaisseau Pérraud, 1844.
Missions Teu Kate, Forsyth, Baron Michel, 1884
6 bis
«
1892.
«
117
«
117 bis
Rapports
Missions
avec
Baudran-Brandely, 1884.
Mission Cliessé 1896.
puissances étrangères et consuls étrangers. 1842-
1905.
Cartons 98, 15,
Administration
Carton
48, 3bis, 118, 5bis, Ibis, 4bis, 2bis.
générale et municipale.
69.
1851.
Affaire Marceau 1847 1851.
«
17.
1843
«
43.
1843 1861
«
70.
1857
«
111.
«
51.
1843
«
16.
1854 1876
«
60.
1847
1877
«
100.
1865
1879
«
2.
1843
1887
«
6.
1864
1896
«
26.
1846
1904
«
45.
1868 1869
«
Assemblée
:
28.
«
1859
1863
1855 1807
1869
(Assemblée 1848).
(conseils privés d'administration),
(affaire de la Foncière).
171 Code 1842.
Administration
Conseil
d'administration
Conseil
privé
générale
Société des
:
1842 1865 1878.
Cartons 77,
Études
87, 89, 90, 91, 68, 9.
Océaniennes
—
Justice.
Carton
—
Finances.
—
41, 92, 8, 29, 94.
:
Cartons
—
417
25, 103, 107, 24, 64, 74, 66, 88, 73, 13,
:
19.
Instruction
Publique.
Cartons
—
Hygiène et Assistance Publique.
Outillage économique.
—
Commerce et Industrie.
Agriculture.
—
Cartons
:
Travail et Main d'œuvre.
Entreprises particulières.
Troupes coloniales.
Approvisionnements.
Personnel.
—
Statistiques.
Cartons
—
Cartons
72, 71, 32, 21, 39.
110, 7, 57, 23.
:
109, 59.
Cartons
—
—
:
108, 34, 38, 35.
Carton : 14 (Atimaono, immi¬
gration).
Cartons
—
:
113, 30, 97, 17.
:
Cartons
Cartons
—
Cartons
—
Cartons
—
93, 20, 65, 75, 96.
:
115, 95, 66, 116, 37.
:
:
18, 11.
101, 102, 67, 33.
:
:
112, 22.
Société des
Études Océaniennes
418
_
—
DIVERS
Le
Messager de Tahiti
La
première partie de cet index (années 1852 à 1880) a
1954, du Bulletin de la Société
y rappelions que le «Messager
de Tahiti », ancêtre de notre Journal Officiel
actuel, parut
pour la première fois le 1er Septembre 1852 à
Papeete. Il
publiait les actes officiels du Gouvernement, en langue fran¬
çaise et tahitienne, des articles se rapportant aux nouvelles1
locales. Le 1er juin 1860, il
porta en sous-titre «Journal
Officiel des E.F.O.
Le 1er janvier 1884,
perdant son pre¬
mier nom, il
prit celui de « Journal Officiel des Etablisse¬
ments Français de l'Océanie».
Depuis cette époque et jusqu'à
ce jour, il continue à
paraître.
paru dans le numéro 107, Juin
des Etudes Océaniennes. Nous
».
L'index groupe tous les articles se
rapportant à l'histoire lo¬
aux études
scientifiques qui y ont été
cale et
faciliter le travail de
le
ceux
qui
publiées afin de
livrent à des recherches sur
se
passé.
*
*
%
ANNEE 1880
N° 41
42
—
—
(suite)
Conseil Colonial
Séance du 23 septembre.
Commission de révision des taxes locales
Séances
—
—
des 16 et 17
45
—
46
—
47
—
49
—
51
—
septembre.
Conseil
Colonial
Séance du 20 septembre.
Orga¬
nisation de la Colonie.
Conseil Colonial
Séance du 27 septembre.
Orga¬
nisation de la Colonie
Conseil Colonial
Séance du 30 septembre.
Orga¬
nisation de la Colonie
Conseil Colonial
Séance des 11, 25, 26 octobre.
Conseil Colonial
Séance des 27, 29, 30 octobre.
-
-
-
-
-
ANNEE 1881
N°
3
—
4
—
Conseil
Conseil
Colonial
Colonial
-
Séance
du
30
-
Séance
du
3
Société des
Études
octobre.
novembre.
Océaniennes
419
—
4
—
Chambre
des
Députés
—
Ratification de la cession
-
des Iles de la Société.
6
11
—
—
Conseil
Colonial
Demande
Séance
-
d'annexion
du
18 janvier.
la population des
par
Iles
Gambier.
12
—
Loi portant
ratification de la cession à la France
Pomare Y.
parlementaires relatifs h l'annexion de
des Iles de la Société par
12
—
13
—
Promulgation de la loi portant cession de Tahiti
23
—
Conseil Colonial
-
Séance du 2 mai.
24
—
Conseil Colonial
-
Séance du 3 mai.
—
Y isite des
Documents
Tahiti à la France.
à la France.
33
plantations existantes à Tahiti.
40
—
Décès de Tamatoa
35
—
Le Code
V, Roi de Raiatea.
Mangarévien (Supplément).
ANNEE 1882
N°
3
4
—
Conseil
Colonial
—
Comité
Central
14
-
Séance
—
Conseil Colonial
6
—
Création
7
—
Lagon de Makemo
5
du
16 août.
Agricole et Industriel
janvier 1882.
-
Séance du
Séance du 27 octobre 1881.
d'une banque - Conseil Colonial - Séance
du 23 novembre 1881.
-
-
Conseil
Colonial
-
Séance du
27 décembre
8
—
10
—
12
—
13
—
16
—
17
—
1881.
Conseil Colonial
Séance du 9
janvier 1882.
Echouage de la goélette locale HINAARII sur l'île
Niau (Tuamotu).
Naufrage du voilier ORIFLAMME sur les récifs
de Raroia (Tuamotu).
Conseil Colonial
Séance du 16 janvier 1882.
Comité Cantral Agricole et Industriel - Séance du
-
-
20
mars
Comité
17
1882.
Central
mars
Agricole et Industriel
-
Séance du
1882.
20
—
Conseil Colonial
22
—
Comité
Séance du 10 mars 1882.
Central Agricole et Industriel - Séance du
22 mai 1882.
Création du Service de l'Intérieur dans les E.F.O.
24
—
25
—
26
—
28
—
-
Une comète visible à Tahiti par A...K...
Une comète visible à Tahiti par A...K...
Funérailles de Mr. A.
en retraite.
Société des
(suite)
Kulczycki, ingénieur colonial
Études
Océaniennes
—
32
420
—
Comité
Central Agricole et Industriel
juillet 1882.
Comité Central Agricole et Industriel
-
Séance du
-
Séance du
11
septembre
14
36
21 août 1882.
37
Election
au
Conseil Colonial des 10
et
1882.
39
Résultats des
élections
39
Une nouvelle
comète
39
Comité
16
Conseil
au
Colonial.
visible à Tahiti.
Central Agricole et Industriel
septembre 1882.
Séance du
-
42
Conseil
Colonial
-
Séance
du
17
octobre
1882.
43
Conseil
Colonial
-
Séance
du
17
octobre
1882.
43
Comité
45
46
46
Central
Conseil Colonial
Agricole et Industriel.
Séance des 24 et 27 octobre 1882.
-
Naufrage du cotre AIURA TOERAU à Tupuai.
Eclipse partielle de soleil à Papeete.
46
Conseil
Colonial
-
Séance
du
2 novembre
1882.
47
Conseil
Colonial
-
Séance
du
8 novembre
1882.
Colonial
-
Séance
du
15
48
Conseil
48
Tremblement de terre
49
Conseil
49
Comité Central
50
Conseil
Colonial
-
52
Conseil
Colonial
-
Colonial
-
a
Séance
Taiohae
du
22
novembre
1882.
(Marquises).
novembre
1882.
Agricole et Industriel.
Séance
Séance
du
28
12
novembre
décembre
1882.
du
19
décembre
1882.
1882.
ANNEE 1883
1
Conseil
Colonial
2
Comité
Central
6
Conseil
Colonial
7
Conseil
Colonial
-
Séance
du
Agricole et Industriel
-
Séance du
23 décembre 1882.
Séance
-
Séance
du
du
26
décembre
1882.
24
7
janvier 1883.
Comité Central Agricole et Industriel - Séance du
20 janvier 1883.
-
8
Conseil Colonial
11
Conseil Colonial
19
Eclipse de soleil observée à Papeete.
Comité Central Agricole et Industriel
,19
-
Séance
-
Séance du 8 février 1883.
du
17 février
-
1883.
Séance du
21 avril 1883.
24
24
Naufrage de la goélette AIURA TOERAU de Tupuai.
Comité Central Agricole et Industriel - Séance du
42
Conseil
42
Eclipse partielle de lune visible
43
Conseil
19 mai 1883.
Colonial
Colonial
Société des
-
-
Séance
Séance
Études
du
du
15
16
octobre
a
octobre
Océaniennes
1883.
Papeete.
1883.
421
—
43
—
44
—
44
—
—
Funérailles du Contre-Amiral Landolfe.
Conseil Colonial - Séance du 22 octobre 1883.
Comité Central Agricole et Industriel - Séance
10
du
juillet 1883.
45
—
4b
—
47
—
48
—
Colonial
Colonial
Conseil Colonial
Conseil Colonial
48
—
Mission
Conseil
Conseil
Séance du 29 octobre 1883.
Séance du 6 novembre 1883.
Séance du 12 novembre 1883.
Séance du 19 novembre 1883.
-
astronomique
en
Océanie de Mr. Jansen
(Ile Caroline).
49
—
50
—
abroge la coutume des
Le roi Pomare \
ARÏI.
Central Agricole et Industriel
septembre 1883.
Procès-verbaux du Comité des Finances
Comité
-
TEUTEU
Séance du
22
51
—
-
Séance du
-
Séance du
26 novembre 1883.
52
—
Procès-verbaux du Comité des Finances
26 novembre 1883.
( Supplément )
*
A
*
*
partir du No 1 de Pannée 1884 le
MESSAGER DE TAHITI
DES ETABLIS¬
portera comme titre : JOURNAL OFFICIEL
SEMENTS FRANÇAIS DE L'OCEANIE.
ANNEE 1884
N°
1
—
3
—
5
—
5
—
15
—
17
—
18
—
19
—
Insulaires des Nouvelles-Hébrides.
Insulaires des Nouvelles-Hébrides.
Insulaires des Nouvelles-Hébrides.
Apparition d'une comète.
Naufrage de la goélette TE ORO I PAPARA a
Maraa.
Conseil Colonial - Séance du 8 avril 1884.
Conseil Colonial - Séance du 9 avril 1884.
Décret organisant les Eglises Tahitiennes
Protes¬
tantes.
22
—
23
—
25
—
30
—
36
—
Iles découvertes par Quiros (1605-1606) par
Caillet.
Iles découvertes par Quiros (Erratum).
Eaux minérales des Iles Marquises.
Incendie du 23 juillet à Papeete — Destruction
15 maisons.
Ouverture session du Conseil Colonial de
Société des
Études
Océaniennes
1884.
X.
de
—
422
—
40
—
51
—
Procès-verbaux du Comité des Finances 1884.
4
—
Ouverture de la Session du Conseil Général 1885.
9
—
Dissolution du Consfeil Colonial et création du Con¬
seil Général.
ANNEE 1885
N°
Exposition
La dengue
La dengue
Voyage de
agricole à Taiohae (Marquise»).
à Tahiti.
13
à Papeete.
22
la VIRE de Nouméa a Tahiti par le Lt.
de Vaisseau de Lesguern.
28
Projet de voie ferrée entre Papeete et Mataiea.
30
Compte rendu de la fête du 14 juillet à Papeete.
32
Squelettes géants découverts aux Etats-Unis (Ohio).
34
Projet de voie ferrée de Papeete à Maîaiea (Rapport).
37, 38, 39 et 40
Les pêcheries des Iles Tuamotu par
Bouchon-Rrandely — (Nacre"}.
12
—
—
—
—
—
—
—
—
ANNEE 1886
N°
5
—
8
—
14
—
14
—
20
—
Rapport d'étude sur la législation à appliquer sur
la pêche et le commerce des nacres — ( Chambre
de Commerce).
Création du Conseil Général.
Promulgation du décret du 28 décembre 1885 —
(Gouvernement des E.F.O. ).
Promulgation du décret du 28 décembre 1885 ins¬
tituant
Arrêté
un
Conseil Général.
réorganisant le
corps
des avocats-défenseurs
des E.F.O.
29
—
33
—
44
—
48
—
50
—
50
—
1
—
4
—
5
—
Fête Nationale du 14 Juillet à Papeete.
Ouverture de la session du Conseil Général de 1886.
Ouverture de la session budgétaire du Conseil Gé¬
néral 1886.
La conduite d'eau du mont Faiere.
Nos nouvelles
routes.
Relèvement de l'île Huahine par
Giraud.
le Lt de Vaisseau
ANNEE 1887
N°
La conduite d'eau du mont Faiere.
Ouverture de la session extraordinaire
du Conseil
Général 1887.
La reproduction de la nacre aux Iles Tuamotu par¬
le résident.
Société des
Études
Océaniennes
423
—
9
—
Sinistre
par
18
—
19
—
en
mer
—
Destruction du vapeur
—
RAIATEA
le feu.
La vanille par
X...
Rapport sur le banc de Tearea (Iles Gambier par
S. Grand).
Funérailles du frère Adolphe.
Abrogation du Code Mangarévien (Iles Gambier).
La Fête du 14 Juillet à Papeete.
24
—
26
—
29
—
34
—
40
—
Ouverture de la
Institution d'une
43
—
Proclamation
de
du Conseil Général Î887.
commission municipale (Districts
session
Tahiti-Moorea).
Gouverneur
du
sur
les
commissions
municipales.
51
—
Ouverture de la session
Général de 1887.
extraordinaire du
Conseil
ANNEE 1888
N°
4
—
Demande
d'annexion de
Raiatea par
les autorités
de cette île.
12
—
12
—
13
—
13
—
15
—
16
—
19
—
25
—
29
—
34
—
Annexion des Iles Sous-le-Vent.
Relation de la prise de possession des Iles Sous-leVent.
Retour du Gouverneur des Iles Sous-le-Vent.
Funérailles de l'enseigne de vaisseau Denot tué
à Huahine.
Validation de l'élection de Mr Viennot au Conseil
Général.
Rattachement des Iles Sous-le-Vent au point de
vue
judiciaire
au
ressort de Papeete.
la session extraordinaire du Conseil
Général de 1888.
Incendie du trois-mâts français THEODORE-DUCOS
Ouverture
de
dans le port de Papeete.
Compte rendu des fêtes du 14 Juillet à Papeete.
Ouverture
session ordinaire du
de la
Conseil Gé¬
néral de 1888.
36
—
36
—
Balisage de la grande passe cle Papeete.
Résumé d'observation ostréicoles du lagon
garéva
39
—
par
Funérailles
de Man-
S. Grand.
du
Prince Teriitapunui frère de S.M.
Pomare V.
44
—
Projet d'éclairage de la route maritime PanamaTahiti.
Société des
Études
Océaniennes
—
424
—
ANNEE 1889
N°
4
—
Ouverture
la
de
Général de
11
—
11
—
14
—
17
—
18
—
19
—
session
extraordinaire
du
Conseil
1889.
Pluies diluviennes à Tahiti et Moorea.
L'inondation du 9 mars 1889.
Proclamation du Protectorat sur les Iles Rurutu
et Rimatara.
L'inondation du 9 mars 1889 à Moorea (suite).
Rapport
sur le
Transfert aux
fonctionnement de l'école de Raiatea.
Iles
Gambier
de
familles
des
Iles
Tuamotu.
23
—
24
—
29
—
32
—
34
—
Ouverture
Général
la session extraordinaire du Conseil
Juin 1889.
Décès du Chef Tariirii a Vehiatua.
Mesures à prendre contre la maladie des cocotiers,
de
-
feï, etc...
Rapport sur l'état des plantations de Tahiti(Maladie des cocotiers).
Ouverture
néral
34
—
42
—
de
la
Août
-
session
du
ordinaire
Conseil
—
Gé¬
1889.
Rapport sur l'état des plantations de Tahiti (suite)
par le pharmacien de la marine II. Leray.
Fonctions
d'Officier
de
l'Etat
Civil
aux
Chefs de
Districts.
44
—
44
—
50
—
Départ du Gouverneur Lacascade.
Ligne à vapeur de Nouméa à Tahiti.
Ouverture
de
la
session
extraordinaire
du
Conseil
Général.
ANNEE 1890
N°
6
—
Tahiti
l'Océanie
et
Orientale
—
1889).
Coup de vent du 10 au 11 avril.
Echouage du trois-màts français
la passe de Papeete.
15
—
29
—
30
—
Rébellion à l'île Pluahine.
32
—
Rébellion
34
—
Ouverture
39
—
48
—
Décret
à
l'île
de
la
instituant
de
(Exposition de
COLBERT dans
Huahine et Porapora.
du Conseil Général
session
la
1890.
de
PaPeeteElections municipales de la Commune de Papeete.
commune
R. TEISSIER,
Adjudant de Gendarmerie
Société des
Études
Océaniennes
Les articles
publiés, dans le Bulletin exceptés ceux dont l'au
ses dioits, peuvent être traduits et reproduits,
condition expresse que l'origine et l'auteur en seront men¬
réservé
teur a
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Société, doivent être adressées
Papeete, Tahiti.
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Bulletin, au Musée ou à
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Bulletins, échange ou donation de livres
Société, ou au Bibliothécaire du
Papeete.
Pour tout achat de
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Le Bulletin est
Prix de
ce
envoyé gratuitement à tous ses Membres.
60 F.P.
numéro
Cotisation annuelle des Membres-résidents
200
F.P.
200
F.P.
Cotisation annuelle des Membres résidant en pays
français
Cotisation annuelle des
étrangers
4
dollars
SOUSCRIPTION UNIQUE.
Membre à vie résidant
en
Membre à vie résidant
150
France
ou
dans
ses
colonies.
2000
F.P.
à l'Etranger, 30 livres sterling ou
dollars.
Avantages de se faire recevoir Membre a vie pour cette som¬
versée une fois pour toutes. (Article 24 du Règlement Inté¬
me
rieur, Bulletins N° 17 et N° 29).
i° Le
Bulletin continuera à lui être adressé,
quand bien même
il cesserait d'être Membre résidant à Tahiti.
plus à se préoccuper de l'envoi ou du
paiement de sa cotisation annuelle, c'est une dépense et un souci
20
Le Membre à vie n'a
de moins.
En
conséquence
sont invités à devenir
TOUS CEUX
:
Dans leur intérêt et celui de la Société,
Membre à vie:
qui, résidant hors de Tahiti, désirent recevoir le-
Bulletin.
TOUS LES
TOUS
jeunes Membres de la Société.
CEUXqui, quittantTahiti, s'y intéressent quand même.
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ï
-
-
Fait partie de Bulletin de la Société des Études Océaniennes numéro 111