B98735210103_110.pdf
- Texte
-
=
33"LJ LLET1FsT=
DE
LA
SOCIÉTÉ DES ÉTUDES OCÉANIENNES
No
110
-
TOME
MARS
Anthropologie
Histoire
—
des
—
IX
(N" 9)
1955
Ethnologie
Institutions
et
—
Philologie.
Antiquités
populations maories.
Littérature et Folklore.
Astronomie
—
Océanographie
PAPEETE.—
—
Sciences naturelles
IMPRIMERIE DU GOUVERNEMENT.
CONSEIL
D'ADMINISTRATION
Président
m. h.
Vice-Président
M. Rey-Lescure.
Secrétaire-Archiviste.
Melle Laguesse.
Trésorier
jacquier.
M. Liauzun.
Xlssesse/Cr
M. le Com1 Paucellier..
...
.
Assesseur
M.
Assesseur
M. Terai Bredin.
Assesseur
Rudolphe Bambridge.
M. Martial lorss.
Assesseur
M. Simëon KraUSER.
...
M. Yves Malardé.
Assesseur
becrétaire-Bibliothécaire du Musée Mlle Natua.
Pour être reçu Membre
membre titulaire.
de la Société
se
faire présenter
par
un
BIBLIOTHÈQUE.
Le Bureau de la Société informe
ses Membres que dé¬
domicile certains livres de
reconnaissance de dette en
le livre emprunté à la date
sormais ils peuvent emporter à
la Bibliothèque en signant une
cas
où ils
ne
rendraient pas
fixée.
Le Bibliothécaire
La
et à
présentera la formule à signer.
Bibliothèque est ouverte aux membres de la Société
leurs invités tousles jours, de 14 à 17 heures, sauf le
Dimanche.
La salte de lecture est ouverte
de 14
à
17
au
public tous les jours
heures
MUSÉE.
Le Musée est ouvert tous les
jours, sauf le lundi de 14 à 17 h.
jours d'arrivée et de départ des courriers : de 9 à 11 et de 14
17 h.
Les
à
LE BULLETIN
Le Bureau de la Société
accepte l'impression de tous les articles
qui paraissent dans le Bulletin mais cela n'implique pas qu'il
épouse les théories qui y sont exposées, ou qu'il fait sien les
commentaires et les assertions des divers auteurs qui, seuls, en
prennent toute la responsabilité.
Aux lecteurs de former leur appréciation.
Le Bulletin
ne
fait pas
de publicité.
La Rédaction.
2!*W&3fe3£??2aff
DE
LA
SOCIÉTÉ D'ÉTUDES OCÉANIENNE
(POLYNESIE
ORIENTALE)
TOME IX
IVo
110.—
(No 9)
MARS
1955
S OIMI3VC .A. X KE
Pages
Compte-rendu de l'Assemblée Générale du
Mars 1955
18
367
.
Histoire.
Une Expédition Militaire Suédoise dans le Paci¬
fique
au XVIIIe Siècle, par le Commandant J.
Cottez, Capitaine de Frégate (R), membre cor¬
respondant de la S.E 0
374
Archéologie.
Un
Programme d'Archéologie Polynésienne, par
Emory, traduit de l'anglais par B.
Kenneth P.
Jaunez
382
Divers.
Dons
388
Société des
Études
Océaniennes
,
Société des
Études
Océaniennes
COMPTE-RENDU
de l'Assemblée Générale du 18 Mars 1955
L'Assemblée Générale s'est réunie dans
Mairie
obligeamment mise à
sa
17 h. 30. Monsieur le
verte à
une
disposition. La séance est
Gouverneur,
en
îles, est représenté par Monsieur le Secrétaire
Etaient
des salles de la
Général.
présents parmi les membres du conseil
MM.
ou¬
tournée dans les
:
JACQUIER, Président,
REY-LESCURE, Vice-Président,
J. LAGUESSE, Secrétaire,
LIAUZUN, Trésorier,
PEAUCELLIER, Assesseur.
Mlle
M.
Cdt
Absents
:
MM.
W. BREDIN,
Martiel
excusé,
IORSS,
S. KRAUSER.
Le Président donne lecture de
son
rapport de fin d'exercice.
Monsieur le Gouverneur, Mesdames et
Messieurs,
vous rendre compte, à l'occasion de l'Assem¬
Annuelle, de la situation de notre Société et de
activités durant l'année 1954.
Je viens
ce
soir
blée Générale
ses
A la fin de l'année 1954, le
vait à
se
décomposant ainsi
160 membres
33
134
nombre de
nos
sociétaires s'éle¬
:
membres
:
actifs à Tahiti
actifs
en
France et à
l'Etranger
membres à vie.
J'entrerai dès maintenant dans le vif du
sujet en vous en¬
question qui vous est familière depuis quelques
années, je veux parler du bâtiment du Musée.
L'an dernier, nous avions préparé avec la Haute Administratretenant
d'une
Société des
Études Océaniennes
—
tion
un
remis
accord
au
terme
368
—
duquel ce bâtiment devait
amphytéotique de 99
la forme d'un bail
sous
nous
être
ans.
nous restait plus après cela que de trouver
financiers permettant de refaire le Musée. Nous
pensions déjà organiser une loterie sans oublier pour cela de
provoquer des dons généreux. Monsieur Henri PAMBRUN avait
préparé le texte d'un bail que j'avais signé et qui devait être
présenté à l'Assemblée Territoriale lorsque tout a été remis en
question du fait que l'Administration a décidé de construire
le nouvel Hôpital sur divers terrains lui appartenant y compris
précisément ceux du Musée.
Bien entendu il
les
moyens
Monsieur le Gouverneur TOBY
de
sa
décision mais
en
a
bien voulu
me
faire part
ajoutant toutefois que cette construction!
envisagée ne signifiait pas pour nous, comme on pouvait le
craindre, la perte irrémédiable de notre bâtiment, mais au con¬
traire son transfert dans un bâtiment mieux situé. Voici d'a¬
près
ce que
m'a exposé le Gouverneur TOBY comment se pas¬
seraient les choses.
Le nouvel
Hôpital terminé rendra libre les locaux de l'ancien
où seront transférés les bureaux
l'ancien Palais
administratifs situés actuelle¬
à son tour après être
Royal. Celui-ci
réparé deviendrait le siège de l'Assemblée
tallerait au premier étage et de la Société
et du Musée qui trouveraient leur place
ment dans
Ce
Territoriale qui s'ins¬
d'Etudes Océaniennes
au rez-de-chaussée.
plan paraît évidemment très séduisant car le local proposé
bien situé au centre de la ville dans un parc agréable où
pourraient trouver place nos statues de pierre, de plus je crois
que ce lait de posséder au-dessus de notre tête l'Assemblée
Territoriale serait une garantie non seulement pour la mise en
état du bâtiment mais aussi pour son entretien — sans compter
chose non négligeable que les délégués pourraient se rendre
compte sur place et de « visu » de l'importance que peut re¬
présenter un Musée pour le pays.
est
—
Il y a
à cela quelques ombres au tableau. La plus importante
dire est constituée, je le crains bien, par le temps
qu'il s'écoulera avant que ces projets arrivent à leur réalisation.
Or le temps travaille contre nous, il ne se passe pas de mois où
il
va
nous
notre
le
sans
constations
de nouveaux dégâts au Musée. Dernièrement
secrétaire bibliothécaire s'est blessée en passant à travers
plancher de la vérandah. Nous tremblons de voir la toiture
local pen¬
s'effondrer. D'autre part, il nous faudra prévoir un
dant un certain temps pour remiser nos livres et nos
Société des
Études Océaniennes
collections
—
entre
le
moment
le Palais Pomare
369
—
où le nouvel
sera
hôpital sera achevé et celui où
aménagé. Mais tout compte fait je crois
qu'en l'état actuel des choses c'est encore la solution la meil¬
et il ne nous reste qu'à souhaiter
que ces réalisations se
passent le plus rapidement possible.
Je vais vous entretenir maintenant de notre Bulletin
qui re¬
présente comme vous le savez la manifestation la plus impor¬
tante de notre activité. Il a
paru toujours régulièrement comme
vous avez
pu vous en rendre compte. Dans le dernier numéro
que vous venez de recevoir vous pouvez y voir des gravures
sur bois récentes
que nous avons fait exécuter par Mr ADAM
et en particulier une nouvelle
gravure servant au frontispice
de couverture. Vous apprécierez
également une innovation ;
ce sont les
photographies illustrant l'article relatif à la fête du
folklore au marae Arahurahu à Paea. Vous conviendrez qu'il
leure
était difficile de décrire le monument et la cérémonie sans
s'aider d'illustrations. Comme il n'existe malheureusement
pas
d'atelier de photogravures à Papeete nous avons dû faire exé¬
cuter les clichés à Paris. C'est une
dépense un peu lourde pour
budget plutôt étroit mais il faut reconnaître que les
ajoutent un intérêt puissant au texte et nous emploigravures ajoutent lin intérêt puissant au texte et nous emploie¬
rons ce
moyen chaque fois que cela nous sera possible.
Ceci m'amène à vous parler de la fête du folklore
que nous
notre
gravures
avons
célébrée
comme
vous
le
savez
au
marae
le 31
de Arahurahu
juillet dernier. Ce fut au point de vue spectaculaire une
parfaite réussite et nous avons pu remarquer des articles et des
photos de cette cérémonie dans plusieurs journaux étrangers.
Au point de vue financier il ne fallait
pas s'attendre de faire
fortune bien entendu ; mon principal souci était de nous en
tirer sans qu'il nous en coûte rien et je dois dire
que tout
compte fait il est resté en bénéfice la somme de : 6.335
francs qui a été versée à notre trésorier.
Il faut vous dire que sur : 47.915 francs de billets encaissés
les dépenses se sont élevées à : 41.579.
Nous devions en effet payer de nombreux acteurs et leur
régler leurs déplacements. Il fallut pour les répétitions trans¬
porter sur place l'Otea de Papara et ceux de Arue. Les tri¬
bunes furent montées par les soins des travaux
municipaux et la
Municipalité ne nous demanda de régler qu'une fraction des
dépenses que cela lui avait occasionné. Les chaises furent obli¬
geamment prêtées par le Directeur de l'Ecole des Frères et le
service d'ordre assuré par les scouts et les éclaireurs de Fance.
Société des
Études
Océaniennes
—
À
toutes ces
ici
encore
nos
370
—
organisations et à toutes ces personnes, je présente
nom de la Société des Etudes Océaniennes tous
au
remerciements.
beaucoup de Tahitiens
ceci nous a encou¬
ragés à présenter un speetacle analogue tous les ans. Mais je ne
vous cache pas que c'est un gros travail d'organisation et qu'il
faudrait dans ce cas nommer une commission effective dont
chaque membre aurait une tache bien déterminée à remplir.
Parlons maintenant des réalisations au point de vue archéolo¬
gique et de la mise en valeur ou en état de certains endroits
offrant un intérêt historique.
Notre réalisation la plus brillante a été la reconstruction du
rnarae de Arahurahu dont nous venons de parler. Je ne revien¬
drai pas sur les détails de ce travail qui avec des interruptions
a duré près de onze mois et sur lequel j'ai donné tous les détails
Nous
avons
été étonnés de l'intérêt que
avaient montré pour
cette représentation et
nécessaires dans notre Bulletin.
comme les autres d'ailleurs n'a été possible
grâce à une large coopération du Syndicat d'Initiative et
du Tourisme qui sur ce sujet poursuit le même but que nous
quoique pour des raisons bien différentes. Pour lui, il faut bien
le dire la mise en valeurs de ces monuments du passé est une
affaire commerciale qui doit devenir rentable dans un avenir
plus ou moins long. Pour nous, qui n'avons aucun budget prévu
pour cela, nous avons la chance de voir rendre accessible et
mettre en état certains monuments du passé — c'est ainsi que
dernièrement ont été dégagées et mises en valeur les ruines du
grand marae de Mahaiatea à Papara. Bien entendu pour ce
dernier il n'a pas été question de réfection pour l'excellente
raison que les deux tiers du monument ont disparu, transformés
en chaux de corail ou transportés pierre à pierre pour la cons¬
truction de pont de wharf ou de l'usine à égréner le coton de
Cette réalisation
que
James Stewart h Atimaono.
Mais il restait
encore une
ruine importante
dans un très beau
décor malheureusement défiguré par un four à chaux
beau milieu du « ahu ». Ce four en maçonnerie
au
construit
construit
pierres taillées du marae a été démoli par les soldats
de la Compagnie d'Infanterie Coloniale avec l'aide d'un com¬
presseur des travaux publics. Puis les pierres ont été triées
et remises sur l'emplacement du
« ahu » grâce à l'aide des
ouvriers que nous avions déjà employés au marae de Arahu¬
rahu. Sur les 17 rangées que comportait le « ahu » du temps
de COOK nous avons pu compléter à peu près deux rangées.
avec
les
Société des
Études
Océaniennes
—
371
—
C'est peu évidemment mais nous avons exposé
abri attenant au marae une
reproduction de la
marae
dans
un
gravure
petit
de ce
dans
y avons
l'ouvrage de Wilson tel qu'il était en 1797 ; nous
joint le plan et la vue perspective relevés par Kemetli
EMORY et, à l'aide de ces documents et d'une courte notice
le visiteur peut se faire une idée de ce
qu'était autrefois ce
monument dont la cour où se trouve maintenant l'habitation
de Mr MILLAUD avait plus de 100 mètres de
long.
Nous
pensions cette année débrousser et déblayer les ruines
Narii à Paea au bord de la mer qui pour le Syndicat
d'Initiative offre surtout l'intérêt d'un très beau point de
vue, mais ce marae est inclus dans une propriété indivise entre
Tahitiens et l'un d'eux ou plutôt l'une d'elles car c'est une
femme, nous interdit même de débrousser quoique le monu¬
ment soit classé
depuis déjà trois ans. Devant cela je n'ai
pu qu'en référer au Gouverneur en sollicitant son avis à ce
sujet.
du
marae
Au cours d'un voyage récent à
fameux marae de Taputapuatea
Raiatea je suis allé revoir le
à Opoa et j'ai regretté une
fois de plus de voir entouré de fil de fer barbelé ce qui fut
peut-être le monument le plus fameux de la Polynésie. Un de
nos sociétaires
dont je tairais le nom à cause de sa modestie
m'a alors proposé de l'acheter si cela était possible et d'en
faire
ment
cadeau
à
la
Société
d'Etudes
je me suis mis à l'œuvre
portion de terre représente
Océaniennes.
Immédiate¬
m'apercevoir hélas que
point de vue indivision un
véritable casse-tête, un écheveau embrouillé dont Mr Henri
PAMBRUN a bien voulu accepter de rechercher le fil con¬
ducteur. Encore lorsque cela sera fait n'aurons-nous accompli
qu'une partie de la tâche ; il restera à décider tous les pro¬
priétaires à vendre leur part. A ce sujet, j'avoue ne pas com¬
prendre comment dans un pays où les édifices dédiés au culte
n'ont jamais été confisqués et vendus comme biens nationaux,
comment dis-je un marae nation,al comme celui
d'Opoa puisse
être aujourd'hui la propriété de particuliers — mais ceci est
cette
une
autre
pour
au
histoire.
Toujours dans le domaine des mises en valeurs de certains
sites historiques quoique d'origines plus récentes, je vous citerai
le
tombeau du Roi dont le travail
Protestante
en
accord
avec
la Mission
repris sous peu. À ce propos, vous avez peutêtre remarqué derrière le tombeau une sortie de petit enclos
en
pierres qui a peut-être été à l'origine une tombe. Vous;
pouvez remarquer si vous en avez l'habitude que ce sont des
sera
Société des
Études
Océaniennes
372
—
pierres de
Ces
taillées
marae
tiers de Tahiti
—
comme
celles de tous les
marae
cô-
et de Moorea.
pierres représentent les restes du marae de Ahuroa
sur cette pointe de
Papaoa.
élevé autrefois
Quant au
BLIGHT, il
de Pare cité par COOK et par le Capitaine
trouvait sur la propriété HIRSHON a Taaone et
marae
se
il n'en reste que
est tombée sur la
quelques pierres levées dont une récemment
plage par suite de l'érosion du bord de mer.
D'autre part, vous avez pu remarquer que des panneaux in¬
dicateurs ont été placés à l'endroit où Bougainville établit son
campement en 1768 à Hitiaa et à Tautira à
cupé
1772
en
par
l'emplacement
oc¬
la Mission espagnole.
Voici Messieurs l'énuméré de tout ce que notre Société a ac¬
compli ou dirigé pendant cette année. Je crois pouvoir dire
sans
prétention que notre Société a accompli une excellente
tâche culturelle et sociale et j'en profite ici pour remercier
l'Assemblée Territoriale et le Gouverneur de nous avoir accordé
leur confiance et la subvention qui nous permet de vivre.
Dans
quelques instants, Monsieur LIALJZUN, notre Trésorier,
notre situation financière, elle n'est pas absolu¬
ment florissante mais elle est saine, et si nous possédons un
certain reliquat sur l'exercice de l'sn passé, c'est que nous n'a¬
vons
pas acheté les ouvrages que nous nous étions proposés
d'acquérir par crainte d'une diminution de nos recettes.
vous
exposera
Monsieur le Gouverneur, Mesdames et Messieurs, je vous re¬
venus nombreux ce soir et d'avoir témoigné aussi
votre intérêt et votre attachement à la Société d'Etudes Océa¬
mercie d'être
niennes
qui compte maintenant 37 années d'existence.
*
*
*
Mr. L1AUZUN expose la situation financière qui se résume
:
Recettes : 202.686.90, Dépenses : 158.848,90. Solde en
ainsi
caisse
au
31 décembre 1954
:
131.335,90.
L'Assemblée approuve les comptes.
mis ensuite est également approuvé.
Avant de passer au vote,
s'ils
sont
d'accord pour
Le projet de budget
le Président demande
aux
sou¬
membres
porter le nombre d'assesseurs de 4 à 6,
demande en ayant été faite
position est adoptée.
Société des
par
plusieurs sociétaires. Cette
Études
Océaniennes
pro¬
373
!I est alors
procédé au vote : 30 membres sont présents et
procurations déposées. Le dépouillement des bulletins a
42
donné les résultats suivants
Président
Vice-Président
Secrétaire
Trésorier
Assesseurs
:
4 bulletins nuls.
Mr
JACQUIER, 60 voix
REY-LESCURE, 36 voix
Mlle J. LAGUESSE, 68 voix
Mr L1AUZN, 67 voix
Cdt PEAUCELLIER, 68 voix
MM.
R. BAMBRIDGE, 68 voix
W. BREDIN, 68 voix
Mr
M. IORSS, 64 voix
S.
KRAUSER, 67 voix
MALARDE, 68 voix
Y.
Ces résultats représentent
Aucune réclamation îr étant
vote
a
été
le nouveau conseil d'administration.
présentée sur la manière dont le
conduit, la séance est levée à 19 h.
Société des
Études
Océaniennes
—
374
—
HISTOIRE
Une
Expédition Militaire Suédoise
dans le
Pacifique
John
XVIIIe Siècle
au
Henry COX (1) Esquire
A la lumière de faits nouveaux,
aimablement .communiqués
Mr le Contre-Amiral ESPARTEIRO, Gouverneur de Macao,
et dûs aux recherches très complètes de Mr BRAGA, érudit
portugais, spécialisé dans les questions d'Extrême-Orient, il
nous est possible
de donner, sur John Henry GOX, le chef de
l'expédition militaire suédoise, dirigée dans le Pacifique, à la
fin du XVIIIe siècle, contre les établissements russes de la
Mer d'Oktosk, des îles Aléoutiennes, et de la Côte Nord-Ouest
d'Amérique, quelques précisions intéressantes.
par
*
%
*
John
Henry COX, comme nous l'avons déjà dit, était le
riche joaillier londonien, spécialisé dans la fabrica¬
tion de pendules à carillons, (appelées, par onomatopée, « SingSongs » ), destinées à être remises comme cadeaux aux man¬
darins chinois, chargés de surveiller et de contrôler le commerce
tant à
Whampoa (2) qu'à Macao, ainsi qu'aux membres du
Co-Horîg (3).
fils
d'un
Les
principaux fournisseurs de
ces
« coucous »
à musique
étaient, à la fin du XVIIIe siècle, John COX de Shoe Lane,
à Londres, et Francis Magniac (d'origine suisse) établi à Glerkenwell
(Angleterre).
Jusque vers 1760, les étrangers, autres que les Portugais, ne
pouvaient pas s'établir à demeure en Chine : ils venaient pour
la saison de traite, et partaient avec leurs navires respectifs ;
mais à cette époque, le gouvernement chinois admit que Macao
(1) Voir Bulletin S.E.O. No 100 de Septembre 1952.
(2) CO-HONG — Sorte de syndicat ou « gilde » de marchands chi¬
par lequel ( ou laquelle ) les Européens devaient obligatoirement
passer pour effectuer leurs transactions.
nois
(3) WHAMPOA
:
le port de CANTON.
Société des
Études
Océaniennes
—
pouvait servir de résidence
375
—
étrangers, non Portugais, dési¬
peindant l'absence de leurs navires.
Le Gouvernement
portugais, de son côté, interdisait aux
étrangers de résider à Macao, sans l'autorisation de la Cour
de Lisbonne, mais cette loi finit
par être tournée de la manière
suivante : les marchands portugais
prirent désormais, comme
employés fictifs » ces étrangers, dont ils devenaient, en quel¬
que sorte, « correspondants » ou responsables.
C'est ainsi que pût s'établir en commerce
permanent, et im¬
portant, à Macao, au grand dam de la Compagnie Britannique
reux
aux
de continuer leur trafic
«
des Indes Orientales. Macao était donc
en
relations
avec
toutes
les
places commerciales d'Extrême-Orient, en particulier avec
Goa, Calcutta, Bombay, Madras, Pondichéry.
Vers 1770, la Société du Co-Hong, à la suite d'exactions
diverses, se trouva ruinée ; elle fût dissoute vers 1780.
John COX, le joallier de Shoe Lane, mourût à
peu près à
cette époque, et son fils, John
Henry COX demanda au Conseil
des Directeurs de la
Compagnie des Indes Orientales, la per¬
mission de se rendre en Chine et
d'y rester pendant une durée
de trois ans, pour essayer de vendre son stock de «
sing-songs ».
John Henry COX arriva donc à Canton, comme marchand
indépendant : il n'était pas le premier marchand jouissant de
cette qualité, mais en
général, la Compagnie leur faisait vider
les lieuv aussi rapidement que possible.
Cependant en 1779, un Ecossais, nommé John REID, était
arrivé à Canton avec une Commission de
Consul, délivrée par
Sa Majesté Impériale l'Empereur d'Autriche, et s'était établi
comme chef du
comptoir autrichien.
Ce n'était là
qu'un habile stratagème, destiné à faire pièce
Compagnie d 03 Indes.
Quand COX arriva, finalement, en Chine en 1782, il cons¬
tate que la plupart des marchands chinois étaient sans crédit
et qu'il était difficile de faire des affaires avec eux. A la fin
de la saison, il jugea nécessaire de se rendre à
Macao, où il
sût trouver un correspondant...
on ne connait pas son nom¬
mais il est assez probable que ce fût Jao de CARVALHO.
Ce négociant commençait avec le
Bengale, comme beaucoup
d'autres, tels Jean-Baptiste GOMEZ et Bartholome BARRETTO.
A Macao, COX s'associa à REID,
pour fonder une Société,
à laquelle participa Daniel BEALE,
lequel, à l'imitation de
REID, s'était fait accréditer, sur place, comme Consul du Roi
à la
Société des
Études
Océaniennes
—
376
—
de Prusse. Ainsi grâce a ces trois négociants, un certain nom¬
bre de personnes admises par la Compagnie des Indes, fûrent
en mesure de
faire du commerce avec la Chine, utilisant des
produits indiens, en compétition avec leur propre Compagnie
Nationale, pour leur plus grand profit personnel. Par ailleurs,
Macao, retirait de ce commerce, des droits assez considérables.
La
Compagnie des Indes était, naturellement, fort mécon¬
de cette concurrence déloyale, et aurait aimé la faire
tente
cesser.
Les
trois
construits
associés
Indes
aux
commencèrent par
The SUPPLY » et
«
acheter deux navires
The ENTERPRISE
«
»,
qui lurent, bientôt, employés à transporter du coton et de l'o¬
pium, des Indes à la Chine...
Les
montré
Officiers du Capitaine COOK avaient
le chemin de ce commerce, puisqu'on
de la troisième
il
trouva
la
expédition de
mort
ces
ce
navigateur
officiers
avaient
d'ailleurs déjà
1779, à l'issue
cours de laquelle
au
vendu
à Macao,
peaux de loutres au prix exorbitant de 120 livres, la
alors qu'ils les avaient obtenues par échange de couteaux,
des
pièce,
clous
d'acier, de la verroterie et autres bagatelles.
négociants associés fûrent mis sur la voie
profits vertigineux.
En conséquence, John Henry COX, arma, en 1784, un petit
navire 1' « HANNA », chargé de barres de fer, couteaux, clous
et pacotilles diverses, destinés à servir de monnaie d'échange
contre les fourrures des Peaux Rouges de la Côte N.O. d'Amé¬
rique.
L'affaire se révéla merveilleusement avantageuse, COX et ses
C'est ainsi que nos
d'un
commerce
aux
associés invitèrent alors certains de leurs amis
de Calcutta à
joindre h eux : c'est ainsi que fût créée à Calcutta, « The
Bengal Fur Society».
Cette compagnie expédia, dès 1785, des navires à Nootka, dans
l'île de Vancouver, et dans d'autres mouillages de la côte, où
l'on pouvait trouver des fourrures.
Ces premiers voyages fûrent extrêmement profitables, et
cette société d'« interlopes » changea de très importantes som¬
mes
d'argent à la Compagnie des Indes, à Canton pour des
se
billets à ordre à Londres.
D'autres navires fûrent
envoyés de Calcutta
le Capitaine MEARES
encore
: en
1786
1788
Iphigénia » de 150 tonnes, commandée, encore, par le
Capitaine MEARES, ainsi qu'un autre navire.
«Nootka», commandé
le
1'
par
«
Société des
Études
Océaniennes
; en
—
377
—
En 1787, la Compagnie des Indes, elle-même, imita n)S
négociants, puis vint le tour de la nouvelle République des
Etats-Unis. Ce commerce amena, rapidement, une concurrence
effrénée, si bien que le Gouverneur Général de Bengale s'émut
et se plaignit à la Délégation de la
Compagnie des Indes à
Canton, des activités subversives du dénommé « John Henry
COX », qui allait jusqu'à faire pression
sur les marchands du
Bengale pour leur extirper, à vil prix, leur opium et leurs
autres marchandises d'échange.
Une enquête fût ouverte par les autorités : elle se révéla
tout à fait défavorable à nos trois compères. La
Compagnie
usant de son droit
d'expulsion, ordonna, d'abord, à Daniel
BEALE de vider les lieux immédiatement. Il exhiba
un
docu¬
ment
signé du Comte LUS1 « Envoyé Extraordinaire de Sa
Majesté le Roi de Prusse, auprès de Sa Majesté le Roi de
Grande-Bretagne », accréditant Mr D. BEALE comme Consul
du Roi de Prusse, à Canton et à Macao. Il resta donc.
John REID, sur ces entrefaites,
engagé dans des spéculations
hasardeuses, avait fini par faire ^banqueroute. Le comptoir
de la Compagnie Impériale Autrichienne ferma ses portes, et
John REID dût quitter la Chine.
Aussitôt
après ce départ, la Compagnie des Indes s'attaqua
Henry COX ; c'est alors qu'il fût sommé de quitter la
Chine, «par un des bateaux de la saison».
COX abandonna donc la Chine, au début de 1788. mais non
sans
qu'une Société « COX and BEALE » n'ait succéder à
à John
la
Société
«
CO
C'est ainsi que
de
«
une
sing-songs
»
and
REID
dissoute.
»,
COX qui était parti avec tout
fût capable en moins de cinq
un
assortiment
d'amasser
ans,
fortune considérable.
Retourné, alors
en Europe, COX obtint, comme nous l'avons
exposé (1), de la Cour de Suède, une commission de Lieutenant
de Vaisseau de la Marine Suédoise. Il équipa un brick (2) et
se rendit de nouveau à la Côte N.O.
d'Amérique, et à Nootka
pour, en principe, essayer de détruire les établissements russes,
constitués principalement de comptoirs et factoreries
spécia¬
lisés dans le
Pendant
ce
commerce
des fourrures.
temps, la Société
(1) Voir Bulletin S.E.O. No 100
(2) Le
«
MERCURY
«
:
COX and BEALE
avait
reçu
Une Expédition Militaire Suédoise.
».
Société des
»
Études
Océaniennes
—
en
—
renfort Thomas
Chine,
sous
BEALE, jeune frère de Daniel, venu en
le couvert du titre de « Secrétaire du Consulat
Prussien de Macao
et
378
».
Pendant quelques temps, les navires de « COX and BEALE »,
de leur associé, la «Bengal Fur Society» ramassèrent plu¬
sieurs
chargements de fourrures.
Un intéressant
lation écrite par
J. MEARES (3).
rapport de ces activités se trouve dans la re¬
l'un des capitaines des navires de cette Société,
Au cours de ces années, les prix des fourrures étaient un peu
tombés, mais les bénéfices demeuraient, somme toute, haute¬
ment
Les
rémunérateurs.
Espagnols entrent, maintenant,
en
scène.
Prétendant que toute cette côte de
l'Amérique du Nord, jus¬
qu'au Détroit de Behring, leur appartenait, ils avaient saisi, à
Nootka, deux des navires appartenant à « COX and BEALE ».
Armés à Macao, quelques navires de cette Compagnie navi¬
guaient sous pavillon britannique, d'autres sous pavillon por¬
tugais. Cependant, les autorités chinoises interdisaient l'im¬
portation des peaux de loutres, à cause de leur origine pré¬
sumée russe, car l'Empereur de Chine venait d'avoir certaines
difficultés diplomatiques, avec le Tsar de toutes les Russies.
.
Plusieurs autres navires furent également capturés par les
Espagnols, à cette époque, entre autres, le brick américain
I «Argonaut», Capitaine John COLNETT (avril 1789) ; le
sloop « Princess Royal », naviguant sous pavillon espagnol, vers
Juillet de la même année, etc...
En
fait, les navires de la Compagnie
naviguaient, à
ce
«
COX and BEALE »
moment, sous pavillon portugais, car, COX
avait
découvert que par ce procédé, il pouvait économiser
quelques 200 livres de taxes diverses par bâtiment. C'était un
des nombreux avantages que présentait, alors, l'armement des
navires à Macao.
Le Comité local de la
Compagnie des Indes vit même entrer
Macao, le 22 juillet 1791, le «Nootka», armateurs COX
and BEALE, naviguant sous pavillon britannique.
à
Il s'en émut
et
alerta les autorités chinoises.
Déjouant
une en¬
quête dangereuse, les armateurs du «Nootka» hissèrent aussi(3) J. MEARES. Voyage made.,.
Société des
Études
( voir Bibliographie ).
Océaniennes
—
379
—
tôt le
pavillon prussien... et neutralisèrent ainsi l'offensive des
représentants de la Compagnie des Indes.
septembre 1791, COX en personne, remonta à Whampoa
« Mercury », contre
lequel la Délégation de la
Compagnie des Indes fulmina et tonna, le menaçant de toutes
ses
rigueurs, lui refusant toute permission de séjour, en tant
que sujet britannique, ayant violé le sacré-saint Monopole de
la Compagnie. Hissant alors, encore une fois, tranquillement
les couleurs prussiennes, COX débarqua en se moquant de la
Compagnie, et de ses foudres en carton.
Malheureusement, l'ancien marchand de « sing-songs » ne
vécut pas assez pour profiter de la jçrande fortune qu'il avait
amassée. Il mourût avant que la saison 1791 ne fût terminée,
Fin
avec
le fameux
laissant les affaires continuer
mas
avec
ses
associés Daniel et Tho¬
BEALE.
Le
succès
de
MM.
COX and BEALE
incita d'autres
com¬
C'est ainsi que Mr Charles
«de la Suprême République
de Gênes» ; Mr David READ obtint une commission au ser\iee de Sa Majesté Danoise ; enfin un certain DIKERSON an¬
nonça qu'il bénéficiait, désormais, de la protection de la Cour
de Pologne...
Voyons rapidement la fin de la Société «COX and BEALE».
En 1797, Daniel BEALE prit sa retraite, en Angleterre, où
il s'associa avec Francis MAGNIAC pour la fabrication, tou¬
jours rémunératrice, des « sing-songs ». Deux ans plus tard,
ia Société «COX and BEALE» fût réorganisée avec introduc¬
tion, coimne associés de Robert HAMILTON, David RET.D,
merçants à suivre leurs traces.
SCHNEIDER devint Vice-Consul
Thomas BEALE et Alexandre SHARK.
Finalement, après divers changements, amenés par le décès
certains de ses membres, cette nouvelle Société, connue,
désormais, sous le nom de « BEALE and MAGNIAC », con¬
de
prospérer magnifiquement. Ses fondateurs devinrent
puissamment riches. Un des derniers associés « HOLLINGWORTH MAGNIAC» se retira en Angleterre, en 1827, et de¬
vint un très important banquier de la « City ». Sa collection
de « curios » chinois était réputée comme une des plus belles
tinua
à
du pays.
renseignements inédits nous ont permis de mieux dégager
personnalité exceptionnelle de John Henry COX : il fut non
seulement un commerçant très avisé, un « corsaire » pittoresque
du Grand Océan, avec sa croisière bellico-mercantile du « MerCes
la
Société des
Études Océaniennes
—
380
—
mais aussi, d'après de bons experts, par l'impulsion,
qu'il sût donner au commerce privé en Extrême-Orient, jus¬
qu'alors réservé au monopole de la Compagnie des Indes, un
véritable précurseur du « Free-Trade » ou Libre
Echange.
En somme COX,
par ses initiatives hardies, a ouvert des
cury »,
voies nouvelles au commerce international. Mais
par son
à Tahiti, en 1790, et le
débarquement dans cette île,
célèbre matelot, John
BROWN, il
teur océanien non
négligeable (1)
Ses
traits
méritaient
précisés dans
donc, à
séjour
de
son
révèle encore un naviga¬
de la fin du XVIIIe siècle.
titre, d'être définitivement
se
ce
Bulletin.
ce
Commandant J. COTTEZ
Capitaine de Frégate
(R)
Membre correspondant de la S.E.O.
BIBLIOGRAPHIE SOMMAIRE
Nous tenons à
rappeler, avant tout,
que cet
article est
une
simple adaptation d'un travail plus détaillé sur le commerce
des Européens en
Extrême-Orient, rédigé, sur notre demande
adressée à Monsieur le Contre-Amiral Gouverneur du
Territoire
de
Macao,
Monsieur BRAG A, érudit portugais de cette
par
colonie.
L'auteur
J. COX
cite, lui-même,
comme
sources
principales
:
A description Inventory
of Several Exquisite and Ma¬
gnificent Pièces of Machanism and Jewellery. London 1773.
:
EAST INDIA COMPANY FACTORY
RECORD, CHINA (2)
H.
the
0.
MORSE
Trading
:
The
to China
Chronicle of
East
India
(1635-1834). Oxford 1926. Vol.
185-186.
THE JARDINE MATHESON AND Co ARCHIVES
:
University Library.
THE
RECORDS OF THE
HOUSE OF COMMUNES.
(1) TEUIltA HENRY
:
SELECT
TAHITI
Société des
aux
Études
COMMITEE
Company
Pages:
2.
Cambridge
OF
temps anciens, page
Océaniennes
THE
37.
—
MICHAEL GREENBERG
:
381
—
British Trade and the
^opening of
China.
*
A
*
*
références, nous ajouterons celles déjà citées par nous
Bibliographie de notre premier article sur cette expé¬
suédoise dans le Pacifique et en attirant tout particuliè¬
ces
dans la
dition
rement
l'attention
sur
:
Voyage made in 1788-89, from China to North
(2 volumes), ainsi que
sur
les RELATIONS DE MORTIMER, de PORTLOCK et
DIXON, puis de COLNETT (cette dernière oubliée aux U.S.A.,
il y a quelques années, et signalée dans l'excellente bibliogra¬
phie du Pacifique du Journal des Océanistes. Enfin « TEUIRA
HENRY », TAHITI AUX TEMPS ANCIENS — Paris 1951.
J.
MEARES
:
West Coast of America. London 1790
Société des
Études
Océaniennes
—
382
—
ARCHÉOLOGIE
Un
Programme d'Archéologie Polynésienne (i)
I. INTRODUCTION
L'interprétation historique exacte et compréhensive de l'en¬
semble des documents rassemblés concernant les
peuplades po¬
lynésiennes et leur culture dépend d'une reconstitution fidèle
de leur
préhistoire. Une telle reconstitution n'est possible que
déterminer l'époque à laquelle les îles furent
occupées pour la première fois et déterminer les éléments de
cette première culture.
Jusqu'à ces dernières années le travail archéologique en Po¬
lynésie a consisté surtout en études des structures de surface :
collections d'objet ouvrés en
pierre, en os, ou en coquillages,
sans
indication statigraphique, et études de
quelques tombes.
Pour le laps de temps antérieur à la
période historique, on s'en
remet surtout aux
généalogies, à de vagues traditions historiques
souvent très douteuses,
et à des suppositions jTépoque et de
si
nous
pouvons
lieux.
Le fait qu'on ait reconnu le caractère
composite des généa¬
logies dans leur partie la plus reculée permet de les utiliser
d'une
manière
plus discriminatoire dans la recherche
époques. Leur but était en effet d'établir un lien entre
chefs
et l'es
Dieux
et
le Cosmos
en
création,
pour
des
les.
accroître leur
prestige et transmettre le mana et non pour perpétuer la gé¬
néalogie humaine. Bien que les généalogies couvrent la plus
grande partie de la tradition historique, les études récentes
comparées de ces dernières révèlent qu'au delà de dix ou
quinze générations nous pénétrons une zone où les probabilités
d'erreur s'accroissent rapidement de
génération en génération.
Au delà de quarante
générations, on ne peut nulle part en
Océanie se fier, historiquement
parlant, aux généalogies. Ceci
nous
donne
au
mieux
un
rayon
d'action de mille
permettre, dans certaines régions de
dans l'Histoire Polynésienne.
pénétrer
par
C'est peut-être suffisant
pour remonter à la
(1) Article
Volume
paru dans 1' « American Anthropologist
55, No 5, Première Partie.
Société des
Études
Océaniennes
»,
ans
pour nous
les généalogies
première
occu-
Décembre 1953,
—
383
—
pation des dernières îles de la Polynésie, mais cela ne nous
donnera pas l'époque d'arrivée dans cette région.
Une méthode plus satisfaisante d'estimer le laps de temps
consiste à fixer l'époque en mesurant les transformations du
langage depuis le moment où a commencé la dispersion dans
une région, en supposant que le processus de transformation se
fasse à une allure à peu près semblable à celui des autres lan¬
gages connus dans l'Histoire (Elbert 1953). Nous possédons
des vocabulaires de presque toutes les régions de la Polynésie
et ces documents linguistiques ne sauraient être manipulés à
des fins de prestige. De plus la période de temps susceptible
d'être mesurée est assez importante pour englober toutes les
années pendant lesquelles la Polynésie a pu être habitée.
La méthode du carbone 14 permet les plus grands espoirs
dans
la
qu'il
ne
fixation de la date des
premières occupations, bien
soit peut-être pas possible d'obtenir une
approximation
moindre de 500 ans par cette méthode seule. Toutefois, uti¬
lisée conjointement avec les méthodes généalogiques et linguis¬
tiques, ainsi qu'avec le déroulement et la direction reconnues
des mouvements de culture, il nous sera peut-être possible de
réduire
l'approximation à un siècle ou deux.
II. PREMIERS TRAVAUX
DEJA ACCOMPLIS
Ces dernières années, un bon travail de fouilles a été entre¬
pris en Nouvelle-Zélande et aux Hawaii, pour essayer ,de fixer
l'époque et le caractère des premières cultures. En NouvelleZélande, Roger DUFF a réussi à isoler une période de culture
reculée en étudiant le contenu des tombes des chasseurs de
l'oiseau moa, espèce aujourd'hui disparue, identifiée par des
bouteilles à eau faites de ses œufs. Aux Hawaii, Kenneth
Emory a obtenu par carbone 14 une date de 1004-180 après
J.C. pour la première occupation d'une caverne à Oahu (Libby
1951 : 95). Il a trouvé des os de cochon, de chien, et de
poulet à proximité du strate de l'occupation la plus reculée,
dans des abris qui ont fourni de nombreux objets ouvrés de
pierre, d'os, de coquillage et de plumes et beaucoup plus pro¬
fondément qu'on ne l'eut cru possible pour être préservés. Les
résultats de Hawaii et de Nouvelle-Zélande permettent d'es¬
pérer que malgré l'absence de poteries, le caractère fruste de
la culture matérielle et les mauvaises conditions de conser¬
vation du bois et des fibres, nous serons dans un certain temps
en
mesure
de rassembler assez de documents pour fixer la
date et à caractériser la culture des premiers occupants, pour
Société des
Études
Océaniennes
—
384
—
ensuite à leurs habitats antérieurs et suivre les chan¬
remonter
importants qui
gements
en
résultèrent.
Il
faudrait que nous puissions déterminer si le
chien, le
cochon, le rat et le poulet furent apportés par les premiers oc¬
cupants, ou s'ils vinrent plus tard, chaque espèce séparément,
plusieurs ensemble, ou tous ensemble. La .seule présence du
rat Indonésien à
l'époque de
l'occupation la plus reculée, im¬
arrivée dans une embarcation importante, telle
que seul pourrait en commander un chef polynésien ; on voit
mal, en effet, un couple de rats survivant à un
long voyage
dans une pirogue
de pêche ou sur un radeau.
pliquerait
une
Il est possible que des débris
d'origine végétale, tels que
bambous, écorce de canne à sucre, noix de coco et de bancoul,
aient pu être
préservés mille ans et plus sur les îles se trou¬
vant en zone sèche et sur la
partie aride et sous le vent de
certaines îles hautes. Dans
l'affirmative, il nous sera possible
d'étudier l'histoire des plantes en même
temps que la disper- '
sion de l'homme en
Polynésie.
On ne saurait trop insister
sur l'importance qu'il y a à
rassembler et étudier les
renseignements sur la faune et la
flore qui se sont déplacés avec l'homme à travers le
Pacifique.
La preuve de la présence à une date reculée de certaines
plantes
et animaux et de certaines maladies telles
que le pian devrait
nous amener à
quelques-unes des conclusions les plus positives
sur la
préhistoire.
-
Il
de
III. LES PROBLEMES A RESOUDRE
semble, qu'en Polynésie,
nous
ayons
déjà à la disposition
l'archéologie de fouilles, des éléments
d'infirmer
de
nous
permettant
confirmer certaines théories existantes telles
que : (1) dans certaines parties de la Polynésie les
migrations
venant d'Ouest furent
précédées par des migrations venant des
Amériques, et (2) les caractéristiques qui distinguent les Po¬
lynésiens et la culture Polynésienne des autres peuples et des
autres cultures,
prirent naissance dans un groupe d'îles ou
ou
dans
plusieurs groupes voisins, puis se répandirent sans au¬
opposition à travers le reste de la région. Grâce aux
techniques et aux interprétations archéologiques modernes, nous
cune
tellement assurés de résoudre ces
questions fondamen¬
qu'il semblerait vain d'essayer de les résoudre avant d'a¬
voir entrepris une
quantité raisonnable de recherches archéo¬
logiques.
sommes
tales
Société des
Études
Océaniennes
—
Le
rent
385
—
ou des routes des peuplades qui vin¬
Polynésie et de leur culture, pourra être approché avec
mystère de la route
en
beaucoup plus de chances de solution lorsque la préhistoire de
la Polynésie elle-même aura été éclaircie avec un certain degré
de certitude. Ceci, à son tour, nous permettra de clarifier la
préhistoire des grandes régions de l'Ouest : la Mélanésie, la
Micronésie, la Malaisie et l'Asie elle-même.
IV. SELECTION DES GROUPES
D'ILES EN VUE DES
TRAVAUX ARCHEOLOGIQUES
jour montrent qae la culture de base
principaux, Est et Ouest.
Dans chacun de
d'îles ont tant de points
communs que l'on peut parler d'un centre de dispersion commun
à l'Est et d'un centre de dispersion commun à l'Ouest. En
même temps, à l'intérieur de la Polynésie, il existe probable¬
ment un centre de dispersion commun à toute la Polynésie. Si
de tels centres existent, ils constituent des positions clés pour
entreprendre des fouilles ; la recherche de leur emplacement
et leur exploitation devraient être les objectifs principaux d'une
entreprise de travaux archéologiques en Polynésie.
Les études faites à
Polynésie
en
De
se
ce
en 2 groupes
ceux-ci les groupes
divise
nous permettent de
étaient le centre du groupe
croire
solides preuves
de la Société
relJement
trouvât
au
que
les îles
Oriental, qui cultuque celle-ci se
carbone 14 et les
englobe la Nouvelle-Zélande, bien
Sud
et à l'Ouest.
Les dates
au
objets de même origine provenant des emplacements de feux
des premiers occupants des îles de la Société, Marquises, Pâ¬
ques et Nouvelle-Zélande, devraient nous permettre de déter¬
miner le plan de dispersion en Polynésie Orientale. Munis des
mêmes renseignements pour les Samoa et Tonga, il devrait être
facile de déterminer quelle île a été occupée la première et si
l'une des deux ou toutes deux furent occupées avant la Poly¬
nésie Orientale. C'est probablement dans celle qui fut occupée
la première que se formèrent les caractéristiques qui distinguent
les Polynésiens de toutes les autres races. Ce que l'on trouvera
dans le strate de l'occupation initiale devrait résoudre cette
question.
Pour l'avenir immédiat, avec ce que l'on peut déduire des
documents actuels recueillis aux Hawaii et en Nouvelle-Zé¬
lande, il nous suffira d'avoir plusieurs dates au carbone 14 et
petit nombre de specimens prélevés dans le strate de l'occu¬
pation la plus reculée des Samoa ou des Tonga et des îles
un
Société des
Études Océaniennes
—
de la
386
—
Société,
pour avoir une ossature de la Préhistoire Poly¬
qui prendra pinsi une forme bien définie et pour
une
réponse à quelques-unes des questions les plus cru¬
nésienne
avoir
ciales.
C'est pour cette raison
au travail le
plus
qu'un archéologue qualifié devrait se
tôt possible aux Samoa et aux Tonga,
pendant qu'un autre travaillerait dans les îles de la Société.
D'amples moyens devront être mis à leur disposition pour faire
les recherches leur permettant de localiser et d'exploiter les
lieux qui remontent au début de l'occupation de ces îles.
mettre
Il
dire que
si le plan de travaux archéologiques en
Polynésie est intimement lié à un plan semblable pour la Mélanésie et la Micronésie, on obtiendra des résultats plus rapides
et plus brillants.
va
sans
V. CHOIX ET PREPARATION DU PERSONNEL
Il
est essentiel
que la personne choisie joour diriger des tra¬
archéologiques dans les îles de la Société ,aux Samoa
et aux
Tonga, soit un archéologue de profession parfaitement
qualifié, et il faut également qu'il soit en mesure d'obtenir
l'approbation et la collaboration des autorités locales et des ha¬
bitants. S'il travaille pour la première fois en Polynésie, il serait
souhaitable qu'il ait l'occasion de voir comment se font les
fouilles aux Hawaii, avec ceux qui ont appris à déceler les
emplacements riches en objets et à étudier ce qu'ils ont trouvé.
Il ferait bien également d'étudier au Bishop Museum les col¬
lections qui proviennent des îles où il devra travailler.
vaux
Il serait extrêmement souhaitable pour
l'archéologie en Po¬
dans l'île où il sera amené à travailler, l'archéo¬
logue puisse convaincre plusieurs habitants d'embrasser l'ar¬
chéologie comme une vocation et les former à fouiller et à
classer en collaboration avec les organisations de recherches.
Le séjour de l'archéologue ne lui permettra guère d'assister
qu'à un petit nombre de déblayages d'emplacements et le tra¬
vail qu'il pourra faire lui-même sera insuffisant pour nous
donner la quantité de documents dont nous avons besoin. Toute¬
fois son travail pourra stimuler des découvertes et diriger les
résultats ainsi obtenus vers les organisations spécialisées. Les
études ethnographiques et les recherches
archéologiques déjà
lynésie,
que
Société des
Études
Océaniennes
387
—
faites
être
constituent une excellente
entreprises.
Bernice
et
P.
—
fouilles devant
base pour les
Kenneth P. EMORY
Bishop Museum
de Hawaii
Université
Honolulu, Hawaii.
Traduit de
Bertrand
*
*
l'anglais
par
JAUNEZ
*
BIBLIOGRAPHIE
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lectes
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LIBBY W.F.
1951
Les dates au Radiocarbone. Presse
l'Université de Chicago, Chicago.
Société des
Études
Océaniennes
de
—
388
—
DIVERS
DONS
( suite )
57
—
Report of the Director for 1927
by Herbert E. Gregory
Bernice P. Bishop Museum
Bulletin 57
Honolulu, Hawaii
Published by the Museum
58
—
1928
—
Report of the Director for 1928
by Herbert E. Gregory
Bernice P.
Bishop Museum
Bulletin 65
Honolulu, Hawaii
Published by the Museum
59
—
1929
—
Report of the Director for 1929
by Herbert E. Gregory
Bernice P. Bishop Museum
Bulletin 78
Honolulu, Hawaii
Published by the Museum
60
—
—
1930
Report of the Director for 1930
by Herbert E. Gregory
Bernice P. Bishop Museum
Bulletin 82
Honolulu, Hawaii
Published by the Museum
61
—
Bulletin
—
1931
Report of the Director for 1931
by Herbert E. Gregory
Bernice P. Bishop Museum
94
Honolulu, Hawaii
Published by the Museum
62
—
—
1932
Report of the Director for 1932
by Herbert E. Gregory
Bernice P. Bishop Museum
Bulletin 106
Société des
Études
Océaniennes
—
389
Honolulu, Hawaii
Published by the Museum
63
—
—
—
1933
Report of the Director for 1933
by Herbert E. Gregory
Bernice P. Bishop Museum
Bulletin 124
Honolulu, Plawaii
Published by the Museum
64
—
—
1934
Report of the Director for 1934
by Herbert E. Gregory
Bernice P. Bishop Museum
Bulletin 133
Honolulu, Hawaii
Published by the Museum
65
—
—
1935
Report of the Director for 1935
by Herbert E. Gregory
Bernice P. Bishop Museum
Bulletin 140
Honolulu, Hawaii
Published by the Museum
66
—
—
1936
Report of the Director for 1936
by Peter H. Buck ( Te Rangi Hiroa )
Bernice P. Bishop Museum
Bulletin 149
Honolulu, Hawaii
Published by the Museum
67
—
—
1937
Report of the Director for 1938
by Peter H. Buck ( Te Rangi Hiroa )
Bernice P. Bishop Museum
Bulletin 164
Honolulu, Plawaii
Published by the Museum
68
—
—
1939
Report of the Director for 1940
by Peter H. Buck (Te Rangi Hiroa)
Bernice P. Bishop Museum
Bulletin 171
Honolulu, Hawaii
Published by the Museum
—
1941
Société des Etudes Océaniennes
—
69
—
390
—
Report of the Director for 1943
by Peter H. Buck ( Te Rangi Hiroa )
Bernice P. Bishop Museum
Bulletin 182
Honolulu, Hawaii
Published by the Museum
70
—
The
Islands
of the
1944
—
Pacific
by Rev. James M. Alexander
American Tract Society
10 East 23 d Street, New-York
71
—
by Evelyn Cheesman
Stoughton Ltd
73
—
—
1895
The Great Little Insect
Hodder and
72
—
—
London
Origin and Migrations of the Polynesian Nation
by John Dunmore Lang
George Robertson
Sydney, Melbourne and Adelaide — 1877
The Maori Race
by Edward Tregear
A.D. Willis, Printer and Publisher
Victor Avenue
Wanganui — N-Z
—
74
—
75
—
Some
globe-trottings with
by A.H. Batten Pooll
a
—
1904
rod
Limanora, the island of progress
Spottiswoode, Ballantyne and Go Ltd
Eton
1937
—
by Godfrey Sweven
G.P. Putnam's Sons
New-York and London
The Nickerbocker Press
76
—
Le
par
—
1903
Bagne ( Affaire Rorique )
Eugene Degrave
P.V. Stock, Editeur
27,
rue
Paris
de Richelieu
de Monsieur
et
16,
rue
de Molière
1901
—
Alexandre DROLLET
Une herminette de
provenant
pierre
( Iles Australes )
de Tupua'i
Société des
Études
Océaniennes
—
emmanchée
2 lames de
trouvées
en
391
1911 par
—
un
habitant de cette île
pierre polie
à
30
centimètres
sous
terre
parmi les vestiges du « marae » Tepumaroura
situé à proximité de la cascade
Vaipahi
dans le district de Mataiea ( Tahiti
)
de Monsieur Léo LANGOMAZINO
Deux crânes
trouvés dans
au
sur
humains
une
excavation naturelle
pied d'une colline
la
de Monsieur
terre
«
Teti'ara
(vallée de Fautaua, Tahiti)
Arthur AMARU
Une divinité de Ra'ivavae
Une roche arrondie et creusée
provenant aussi de
Ra'ivavae ( Iles Australes )
de
Monsieur le Lieutenant de Vaisseau Maurice RONZON
Une carte de l'archipel des Tuamotu
Publication du Service Hydrographique
de Paris. Novembre 1953.
de
Madame Maurice FROGIER
«
Le
par
Mariage de Loti »
Pierre Loti de l'Académie Française
illustration de l'auteur
Calmann Levy, Editeur, 3,
avec
de
de la Marine
et
de À. Robaudi
rue
Auber, Paris. 1898.
Madame William GRAND
Un ouvrage sur
dont il manque
Une huître
l'Ile de Pâques
les 22 premières pages.
perlière du lagon de Hikueru (Tuamotu)
de Monsieur Robert MILLAUD
« Insectes
parasites des plantes utiles des Etablissements
Français de l'Océanie »
par R. Millaud, Ingénieur des Services de l'Agriculture
de la France d'Outre-Mer.
Extrait de l'Agronomie Tropicale
Novembre-Décembre 1952.
Société des
Études
No 6.
Océaniennes
392
—
de Monsieur William H.
—
MINSON, Jr.
Pacific Sea Shells »
A handbook of common
marine molluscs
of Hawaii and the South
Seas
«
by Spencer Wilkie Tinker
Director of the
Aquarium
University of Hawaii
Published by Mercantile
Honolulu
1952
Printing Go.
—
de
Monsieur le PRESIDENT de l'Association du
Centenaire
la Présence
Française en Nouvelle-Calédonie
de
Une
de
médaille
commémorative
(1853-1953).
Monsieur le PRESIDENT de la Commission
Permanente
de l'Assemblée Territoriale
des Etablissements
Français
de l'Océanie
Copies des procès-verbaux des
séances
tenues
par
la
Commission Permanente de l'Assemblée
Territoriale des
Etablissements Français de l'Océanie.
( Début de l'an¬
née
de
Madame TE'INA
Un
de
1954).
pilon de pierre trouvé à Taunoa (Pare Tahiti).
Monsieur Albert TERRIE
Un échantillon de lave
provenant
(Meheti'a)
de
Messieurs A. SEABROOK
Un battoir à
et
«
tapa
Nos remerciements les
pierres provenant de Rimatara
ylus vifs à
Société des
D.S. MARSHALL
»
deux herminettes de
(Iles Australes).
et
de l'île Me'eti'a
Études
nos
généreux donateurs.
Océaniennes
Les articles
teur
a
publiés, dans le Bulletin exceptés ceux dont l'an
ses dioits, peuvent être traduits et
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réservé
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tionnés.
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Papeete, Tahiti.
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Cotisation annuelle des Membres-résidents
Cotisation annuelle des Membres résidant
français
Cotisation annuelle des
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F. P.
200
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pays
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Mtembreà vie résidant
Membre à
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vie
en
France
résidant à
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dans
l'Etranger,
ses
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colonies. 2000F.P.
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versée une fois pour toutes. (Article 24 du Règlement Inté¬
rieur, Bulletins N° 17 et N° 29).
me
i° Le Bulletin continuera à lui être
adressé, quand bien même
il cesserait d'être Membre résidant à Tahiti.
20
Le Membre à vie n'a
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Fait partie de Bulletin de la Société des Études Océaniennes numéro 110