B98735210103_050.pdf
- Texte
-
Bulletin
DE
Société
I la
des
ÉTUDES OCÉANIENNES
N°.
50
TOME/ V
MARS
Anthropologie
Histoire
—
des
—
(N° 9)
1934
Ethnologie
Philologie.
Institutions et Antiquités
populations maories. '
Littérature et Folklore.
Astronomie
—
Océanographie
—
Sciences naturelles
Tourisme;
IMPRIMERIE
*
DU
GOUVERNEMENT
PAPEETE
(TAHITI)
5
Les articles publiés dans le Bulletin, exceptés ceux dont l'au¬
a réservé ses droits, peuvent être traduits et reproduits
à la condition expresse^ que l'origine et l'auteur en seront men¬
teur
tionnés.
Toutes communications relatives au Bulletin au
ja Société, doivent être adressées au Président.
Papeete, Tahiti.
Le Bulletin est
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ce
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français
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Membre à
tic
résidant
Membre à vie
en
France
ou
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résidant à l'Etranger, six
livres sterling ou
trente dollars.
Avantages de se faire recevoir Membre a vie pour cette som¬
versée une fois pour toutes. (Article 24 du Règlement Inté¬
me
rieur, Bulletins N° 17 et
i° Le
Bulletin continuera à lui être adressé,
il cesserait d'être
20
N° 29).
quand bien même
Membre résidant à Tahiti.
à la Société un
supérieur à la cotisation annuelle de 30 fr.
L'intérêt de cette modique somme assure
revenu
30 Le Membre à vie n'a plus à se préoccuper de l'envoi ou du
paiement de sa cotisation annuelle, c'est une dépense et un souci
de moins.
Tn
sont
conséquence: Dans leur intérêt
invités à devenir Membre à vie:
TOUS CEUX
et celui de la Société,
qui, résidant hors Tahiti, désirent recevoir le
Bulletin.
TOUS LES
TOUS
jeunes Membres de la Société.
CEUXqui, quittant Tahiti s'y intéressent quand
même.
DE
LA
SOCIÉTÉ D'ÉTUDES
OCÉANIENNES
(POLYNÉSIE ORIENTALE)
——88
—
toute la matière des 42 volu¬
immortelle. Il est divisé enplus d'une centaine de cahiers, si j'ai bonne mémoire, les¬
quels sont truffés, pour employer l'expression des bibliophi¬
les, de lettres écrites ou reçues par Loti, qu'elles contribuent
puisable d'où a été tirée presque
dont
mes
se
compose son œuvre
comprendre.
est adressée par lui, de San-Francisco,
à un pasteur protestant de Papeete. Il y s'agit de recherches
auxquelles il avait l'intention de se livrer, lors de son pro¬
à mieux faire
L'une entre autres
Tahiti, afin de retrouver une certaine Tarahu
entants. Laquelle Tarahu avait été l'épouse taliitienne de son frère aîné Gustave (le Roueri du livre), venu
chain retour à
et ses deux
plusieurs années
ici
macien de la
voici
un
de Loti
auparavant comme médecin ou phar¬
plus exactement. En
marine, je ne me souviens
passage
qui éclaire avantageusement
les mobiles
:
à ses enfants)
est d'usage de
désavouer complètement les familles de ce genre. Cependant, Monsieur, si vous voulez bien me rendre le service
que je vous demande, je vous en aurai une très vive reconL'intérêt que je leur porte (à Tarahu et
semblera sans doute ridicule, puisqu'il
«
vous
«
«
«
«
naissance
«
».
A noter, en
deux
«
«
«
«
«
«
noms
passant, la similitude, à une lettre
J'ajouterai ce passage d'une lettre à sa sœur Madame Bon r
« En mer. Dimanche 24 mars 1872 (jour du premier départ
de l'île).
« Je vais écrire ce que j'ai fait et ce que j'ai vu ce dernier
jour de mon séjour à Tahiti (première tentative pour retrouver Tarahu); ce sera pour toi, sœur chérie, et aussi pour
moi ; car plus tard, en France, quand avec le temps j'aurai
tout oublié peut-être, en relisant ma lettre, retrouverais-je
mes impressions d'hier, si étranges et si tristes ».
Et la fin de la même
«
«
«
«
«
«
près, des
Tarahu et Rarahu.
Hier
au
lettre ;
soir, vers 9 heures, je suis
monté trouver Joseph
(l'aspirant de marine Joseph Benoit, le John du livre, avec
lequel il s'est brouillé peu après) qui était de quart. Le
temps était sombre, comme ce matin au départ, le vent fort
et la mer grosse. Je lui ai raconté ma soirée de la veille, il
savait seulement que j'avais fait une longue course la nuit
Société des
Études
Océaniennes
289
—
—
de triste. J'ai perdu l'haveille j'avais besoin de
pleurer et j'ai rarement pleuré comme ce soir là. (à comparer avec le récit du livre, page 265). J'ai fait part à Joseph d'idées qui me sont venues
».
Suivent une dizaine de lignes recouvertes de gribouillis
assez épais pour les rendre complètement indéchiffrables.
Dans le même cahier sont également placées des lettres
en tahitien, écrites, les unes par une nommée Topire à un
officier inconnu, les autres par une nommée Rerao, à un mé¬
decin de la marine appelé Nadaud (1). Evidemment rassem¬
blées et gardées par Loti dans le but de s'en servir pour l'éla¬
boration du volume projeté, plusieurs de ces lettres sont très
belles et ont visiblement aidé à composer les prétendues mis¬
«
«
et que je lui cachais quelque chose
bitude des larmes mais depuis la
«
«
«
sives de Rarahu à son amant en
allé.
a du reste très habilement fait ressor¬
tir comment le texte du journal a été remanié pour devenir
celui du "Mariage de Loti". Mais, pour en revenir à sa géné¬
Monsieur
reuse
Ropiteau
initiative, il convient de lui rendre grâces, ethàutement,
su mener à bien la tâche qu'il s'était bénévolement
d'avoir
inspirée de trouver les fonds et concours, ainsi que le sculp¬
teur de grand talent, M. Philippe Besnard, qu'il fallait pour
doter Tahiti d'un monument en l'honneur de Loti. Grâce à
persévérants efforts, voici donc qu'au buste de Bougain¬
va s'adjoindre celui d'un autre marin non moins célè¬
bre, quoique dans un autre domaine, ayant su donner une
nouvelle expression au charme ressenti par le premier, comme par quiconque depuis, - à son arrivée dans l'île, dé¬
licieuse entre toutes, qui s'est librement donnée à la France.
ses
ville
Papeete, janvier 1934.
Emile VEDEL.
(i) Auteur d'une brochure sur
Société des
la botanique de Tahiti.
Études Océanienne
—
290
—
la ©ra Na.
Les notes inédites de Pierre Loti à Tahiti, que nous publions
dans les pages suivantes, constituent en somme le
premier
manuscrit du "Mariage de Loti" (troisième partie); il nous a
paru intéressant de rapprocher cet
original du texte corres¬
pondant définitif du Roman -^'; -y- ;
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Fait partie de Bulletin de la Société des Études Océaniennes numéro 50