B98735210103_016.pdf
- Texte
-
Bulletin
DE
il
il
société
la
des
A
II
iè
A
o
0
©
S
N°
10.
DÉCEMBRE 1926
Anthropologie
Histoire
—
des
—
Ethnologie
Institutions
et
—
Philologie,
Antiquités
populations maories.
Littérature et Folklore.
Astronomie
—
Océanographie — Sciences naturelles.
Tourisme.
;.'v
IMPRIMERIE
DU
GOUVERNEMENT
A PAPEETE
des
Étud<
(TAHITI)
BUREAU constitué le 28 décembre 1925.
PrésidentVice-Président
Abbé Rougier
Conservatrice du Musée
Bibliothécaire
Mn,iî L. Goupil
Trésorier p.
M. Deflesselle
Secrétaire-Archiviste..
M. Ably
M. A. Wolff
i
.
Secrétaire de rédaction
M. O. Walker
M. E. Ahnne
Pour être reçu Membre de la Société se faire
membre titulaire.
présenter
par
un
Les sociétaires sont
toujours les bienvenus aux réunions du
qui ont lieu chaque Jeudi qui suit le départ des Courriers,
à 17 heures, dans la salle de la Société, Avenue Bruat (Sous le
Musée).
Bureau
Tous les membres de la "Société d'Etudes Océaniennes" sont
cordialement invités à se rencontrer une fois l'an, en quelque
lieu historique ou Marne pour y commémorer les anciennes tra¬
ditions et les us et coutumes louables du Pays tahitien.
DE LA
SOCIÉTÉ
D'ÉTUDES
(POLYNÉSIE
OCÉANIENNES
ORIENTALE)
—-—
N° 16.
—
DÉCEMBRE 1926
———————
•
soimizm: A IRE
Pages
Sciences naturelles.
I. Ostréiculture
perlière. (F. Hervé)
By Cyril Crossland M. A. (Cantal)
(London)FZS. ON
137
II. Etude des Coraux
D
Musée de
se
147
Papeete.
Catalogue du Musée (suite et fin)
iété des Études
153
iippwiWMipiii m
SCXEWVES
wjiTummz&ms
OSTRÉICULTURE
Rapport présenté par M. F. Hervé, Chargé des Services d'ostréi¬
culture et des pêches.
A Monsieur le Gouverneur des Etablissements
français de l'O-
çéanie.
Monsieur le Gouverneur,
En
chargeant de la direction de l'ostréiculture et des pêches
l'archipel des Tuamotu, vous avez bien voulu me deman¬
der un rapport d'ensemble sur la situation générale des lagons
et sur les mesures à prendre en vue de développer et de main¬
tenir leur richesse nacrière. C'est ce rapport que j'ai l'honneur
de vous présenter aujourd'hui.
Avant d'aborder l'ensemble de la question, je crois bon de ré¬
sumer les connaissances biologiques que nous possédons actuel¬
lement au sujet de l'huître perlière commune à tous les lagons
des Etablissements français de l'Océanie; ceci pour montrer le
caractère instable de l'huître perlière dans son bas âge et mieux
faire comprendre les raisons de la richesse ou de la pauvreté des
lagons.
Le nom d'huître attribué à tort à notre grande Pintadine à cau¬
sé souvent bien des confusions. Cette méléagrine de l'espèce :
Margaritifera Margaritifera à coquille bordée de noir, est de la
me
dans
famille des moules.
Au lieu d'être attachée au support par sa coquille même, ce
qui est le processus de fixation des huîtres, elle s'ancre au fond
par des filaments organiques (sécrétés par des glandes spéciales)
moulés et étirés.par un organe appelé pied. L'ensemble de ces
fibres a l'apparence d'un pinceau dont la partie saillante adhère
fortement au support et dont la partie interne amincie, est en
contact étroit avec le muscle adducteur inférieur.
Dans le
jeune âge,
ce byssus composé de peu de brins peut
mollusque se déplace avec une rapidité re¬
lative à l'aide de son pied ; lequel agit comme une sangsue, dans
son mouvement d'avance par prises successives.
La méléagrine perlière peut donc se déplacer, alors que l'huîêtre abandonné et le
—
138
—
tre comestible est fixée à
Les conditions
jamais sur le support qu'elle a adopté.
présidant à la génération sont aussi très diffé¬
rentes chez l'huître et chez la
nacre.
Dans la
première, les embryons parfaitement vivants sont con¬
servés par la mère huître à l'intérieur de ses valves pendant un
certain temps. Dans la seconde, la fécondation ne se fait même
pas à l'intérieur de la femelle, les produits sexuels maturés sont
évacués à certaines époques dans la mer et se rencontrent au
hasard des courants.
L'œuf fécondé donne naissance à
un
embryon qui prend en
de surface.
Dès lors le
peu de temps le pouvoir de se déplacer dans les eaux
Ce déplacement se fait au moyen de cils vibratiles.
jeune animal
se trouve
entraîné
fort loin du lieu où vivent
au
hasard des courants souvent
générateurs. Au cours de cette vie
pélagique, qui ne dure que quelques jours, la prodisoconque (ou
coquille primitive) apparaît et prend bientôt une importance telle
que l'animal alourdi ne peut plus vivre en suspension dans l'eau.
11 coule, heureux si le terrain de hasard qui lui échoit, lui est pro¬
pice, voué à une mort certaine si le fond est vaseux ou la pro¬
fondeur trop grande.
ses
Etude des
lagons.
Les
lagons TuamotU sont de plusieurs espèces au point de
production des nacres.
i° Les lagons épuisés tels sont : Anaa, Kaukura, etc...
Ces lagons fermés, autrefois riches en nacres ne donnent plus
qu'une production insignifiante.
Les causes du dépeuplement de ces lagons, tiennent à l'ensa¬
blement des fonds et au peu de profondeur des eaux.
Dans ces lagons, la vie des nacres perlières se fait difficile,
alors que les espèces concurrentes y trouvent des conditions meil¬
leures, d'où disparition progressive de la pintadine. Il n'y a guère
de remède pratique à cet état de chose.
2° Les lagons riches tels sont: Hikueru,
Takume, Takapoto
vue
delà
etc...
Ce sont des
lagons fermés, profonds, la
mer
du large embar¬
que par-dessus la barrière de corail, les eaux sont vives. Les
fonds pour des causes naturelles, permanentes ou accidentelles
y sont favorables à la vie des
les larves flottantes que sont
pintadines. Celles-ci y abondent,
les petites nacres nouvellement
écloses, restent dans le lagon, s'éparpillent sous l'influence des
—
courants et
répartissent à
se
face des fonds
Ces
nacres
au
139
peu
—
près également sur toute la sur¬
moment où elles coulent.
sont si
nombreuses, qu'après la destruction d'un
les animaux divers qui s'en nourrissent, il en
alimenter des pêches fructueuses. Ce¬
pendant on constate que dans les zones littorales où les varia¬
tions de température des eaux de surface sont appréciables, la
nacre est moins abondante et moins belle que dans les grands
grand nombre
par
reste suffisamment pour
fonds.
zones littorales suivent le même régime que les lagons de
catégorie n° i.
Ces.lagons riches aujourd'hui sont destinés à s'épuiser. Par
le fait des tempêtes brisant les coraux du large et les jetant dans
le lagon, par la poussée active parfois des coraux de l'intérieur,
du dépôt des vases et sables, les fonds se modifient. Mais cette
modification est lente. Tout laisse croire qu'il faudra plus d'un
siècle pour que le lagon de Hikueru en particulier ait perdu de
ce fait ses qualités.
Ces lagons sont exposés, surtout ceux où le renouvellement
de l'eau par la barrière de corail est insuffisant, à des développe¬
ments anormaux de certaines espèces d'êtres, vivant en masses,
énormes dans leurs eaux. La putréfaction de ces animalcules
amène la destruction de toute vie dans les lagons atteints et jus¬
qu'à la profondeur atteinte. Le courant rouge qui sévit au Japon
a son pendant aux Tuamotu. En 1907 le lagon de Taiaro a vu
toute sa surface couverte de pourriture rouge et tout a été détruit
dans cette île jusqu'à une profondeur de 7 à 8 brasses.
Par contre, des causes fortuites peuvent modifier en bien, la
richesse de certains lagons.
Avant le cyclone de 1906, Takume avait perdu son rang d'île
de grande production.
Cette île n'a que des fonds de 18 brasses environ, ces fonds
sont en grande partie composés de sables vaseux, impropres à
la vie de la nacre, celle-ci y étant très rapidement enlisée. Seuls
les pâtés de coraux et les têtes de roches dépassant ce lit de vase
forment des supports convenables.
Le cyclone ayant dévasté l'île, a jeté dans les fonds un très grand
nombre d'arbres, arrachés au sol. Ces arbres verts ont coulé,
ont constitué des supports et se sont rapidement couverts de
pintadines. Pendant quelque temps la richesse de Takume a at¬
teint et parfois dépassé celle d'Hikueru. Peu à peu, les branches,
Ces
la
—
140
—
les
plus milices d'abord, puis les plus grosses et enfin les troncs
eux-mêmes, furent détruits par tout ce qui dans les eaux chaudes
scie, fore et broie et la production et retomba à ce qu'elle était
avant le météore.
Cette
leçon
que nous a donné la nature ne doit pas être perdue.
aujourd'hui qu'en rétablissant des supports conve¬
nables, il est possible d'enrichir à nouveau ce lagon ainsi que
tous ceux dont la pauvreté tient uniquement à la défectuosité
Nous
savons
des fonds.
Il ne saurait être question de faire des travaux coûteux tels que
pyramides de ciment armé, formées de nombreuses poutres et
entre-toises sur lesquelles le naissain pourrait se déposer, mais
qui coûteraient très cher en raison du prix des matériaux, mais
on aurait avantage à donner en concession aux habitants de l'île
une surface sous-marine
pour qu'ils y puissent bâtir au-dessus
des fonds de vase, des sortes de cairns en pierres sèches dont le
rôle serait le même.
Par des fonds d'eau de moins de 7
brasses, ces cairns, seraient
effort aux plongeurs, mais
récompensés si le bénéfice de la plonge leur
efficaces, ils demanderaient
ceux-ci
en
seraient
était exclusiment réservé
un
sur
gros
les lieux de leurs travaux.
J'estime que les bouleversements apportés dans un lagon pai
un violent cyclone n'atteignent pas des fonds de 7 brasses, donc
en dehors des apports nouveaux de vases
qui à la longue fini¬
ront par les recouvrir, ces "cairns" suffisamment élevés au-dessus
du fond seront pratiquement indestructibles.
Les lagons de cette catégorie II, sont pour longtemps encore
destinés à une grande prospérité, et leur situation n'est pas de
nature à
inquiéter.
eux qui, en fait, ont fourni la presque totalité de la na¬
cre exportée de la Colonie depuis une vingtaine d'années. Les
mesures propres à sauvegarder la richesse nacrièrede ces lagons
Ce sont
sont
:
i° Réglementation de la pêche, pour éviter l'épuisement des
bancs, les périodes de plonge étant fixées par année suivant les
conditions des lagons. Comme ces conditions peuvent se modi¬
fier, les lagons à ouvrir devront être visités par le service d'os¬
tréiculture avant leur inscription sur la liste de plonge.
2*
Octroi, dans des conditions à déterminer, de concessions de
aux districts intéressés et cela suivant les
lagons.
culture
—
141
—
3" Les lagons à passe. Ceux-ci sont généralement les plus
grands. Ils sont traversés par des courants puissants.
Les nacres y vivent magnifiquement, mais sont peu nombreu¬
ses. Lors de leur court séjour à l'état de larves flottantes dans les
eaux de surface, ces embryons véligéres sont entraînés au large
dans ces courants, par les passes. Un nombre d'entre eux relati¬
vement peu élevé se fixe sur le fond du lagon.
Après le tribut obligatoire payé à leurs destructeurs, ces na¬
cres donnent à la pêche des résultats très inférieurs à ceux des
lagons fermés, bien que les conditions biologiques y soient très
supérieures.
Puisque la richesse nacrière de ces lagons s'écoule au large par
les passes et en tenant compte de l'exemple des lagons fermés,
il vient immédiatement à l'idée qu'en bouchant les passes on ob¬
tiendrait au point de vue ostréiculture d'excellents résultats.
Malheureusement, d'autres considérations interviennent pour
écarter cette solution dans la plupart des îles. D'abord, beaucoup
de ces passes sont larges et profondes et les travaux à faire pour
les boucher seraient d'un tel ordre de grandeur, que les résultats
obtenus seraient disproportionnés avec les dépenses faites.
Ensuite, ces passes sont, dans certaines îles productrices de
coprah, très utiles à la navigation. Elles permettent l'entrée etla
sortie des goélettes et rendent les transactions plus aisées, les
manutentions moins dispendieuses.
L'expérience mériterait d'être tentée à Arutua. Cette île donne
très peu de coprah, sa passe est sans utilité pour les goélettes.
Les dimensions de cette passe sont telles qu'elle pourrait être
bouchée à peu de frais.
Arutua, possède des fonds propices à la nacre. C est une île
perlière. En supprimant la passe on en ferait une rivale d'Hikueru.
lagons. La presque
produit naturellement dans ces îles s'évadant
par des passes, on est certain de rencontrer et de capturer dans
celles-ci un nombre aussi grand que l'on voudra de jeunes fnéléagrines, à condition de possède les appareils voulus.
Cette capture peut se faire à peu de frais. M. Gaston Vivès dans
le golfe de Californie a créé une industrie basée sur ce principe.
Cette industrie date d'une vingtaine d'années et a stabilisé la
production de la nacre, autrefois très irrégulière dans ce golfe.
Il existe
une
méthode pour enrichir ces
totalité du naissain
—
142
—
Les méthodes que j'ai dû employer
légèrement des siennes.
aux
Tuamotu diffèrent
M. Vivès recueille le naissain
en surface dans une vaste
baie,
placées au hasard.
Une fois ses jeunes nacres captées, pour en faire l'élevage il a
dû clore par une grande digue, une baie profonde.
Cette digue est percée de coupures en chicanes, fermées par des
vannes, c'est dans ces coupures que sont élevées les jeunes méléagrines sur des claies suspendues.
Aux Tuamotu, la recherche des lieux propices aux bouées col¬
lectrices est simplifiée, puisque les embryons s'évadent par des
ses
bouées sont
un
peu
passes.
De plus, les parcs
d'élevage sont de construction plus facile
puisque le récif bordant les passes présente souvent des coupu¬
res utilisables aux fins d'établissement de
parcs d'élevage.
La méthode que j'ai pu fixer pendant ces dix dernières années
est la suivante
Dans
un
:
endroit favorable qui est
susceptible de varier avec
disposition des passes, mais situé toujours dans ces passes ou
dans leur voisinage immédiat on établit un ou plusieurs collec¬
teurs que j'appellerai "Bouée
Cette bouée collectrice se compose de deux pirogues couplées,
l'écartement des pirogues est de i m. 50 environ. Des madriers
placés en travers relient les deux flotteurs et supportent des tra¬
pèzes formés de chaînes verticales et des tringles de fer horizon¬
tales. Sur ces tringles sont enfilées de vieilles coquilles de nacre,
des disques de ciment ou des coraux branchu préalablement désèchés. Plusieurs tringles ainsi garnies pourront être
placées à
différentes profondeurs sur le même jeu de chaînes.
Les matériaux immergés ne tardent pas à se couvrir d'ulves
qui sont les algues vertes.
Dans ces ulves, les nacres à l'état larvaire viennent par milliers
l'a
se
fixer.
Les
des passes étant profondes et parcourues par des pois¬
chasseurs, aucun des ennemis ordinaires de la nacre ne se
risque à remonter sur ces collecteurs.
eaux
sons
Les jeunes pintadines s'y développent rapidement.
Au bout d'un temps variant de 4 à 6 mois, suivant les saisons,
les collecteurs sont garnis de jeunes nacres. Il n'y a pas
avantage
à laisser ces collecteurs plus longtemps sur la bouée. Une
trop
grande accumulation de jeunes mollusques
nouveaux se
fixant
—
sur
i 43
—
les premiers installés serait de nature à nuire à ceux-ci.
Au moment voulu les
coquilles de vieilles nacres qui forment
garnis de jeunes méléagrines, sont retirées de
leurs tringles et déposées sur des claies suspendues dans des
parcs aménagés pour les recevoir; si ces parcs ont été convena¬
blement préparés, les jeunes huîtres perlières s'y développeront
rapidement à l'abri de leurs ennemis et ne tarderont pas à pren¬
dre un développement suffisant pour être portées dans les fonds
-propices du lagon.
A cette période du travail de peuplement, il ne devra pas être
procédé à la légère à l'ensemencement des fonds.
Dans chaque lagon les emplacements choisis devront l'être de
façon judicieuse, les conditions varient en effet avec les lagons.
ces
collecteurs
Les fonds
vaseux
devront être évités.
On choisira de
préférence les fonds recouverts de végétation
sous-marine où les jeunes mollusques se trouveront abrités con¬
tre les gros poissons destructeurs: raie, balistes, etc.
A défaut de ces fonds, on choisira avec fruit des plateaux ro¬
cheux et on couvrira chaque nacre ou groupe de nacre par des
pierres plates légèrement surélevées sur des pierres plus petites
afin de laisser aux nacres le libre jeu de leurs valves.
A défaut de pierres plates, on pourrait étendre sur les coquil¬
les rangées sur le fond, à raison de 25 par mètre carré, un rou¬
leau déployé de grillage galvanisé préalablement coaltaré. Au
bout de trois mois, les méléagrines auront fixé au sol un solide
byssus et le grillage pourra être roulé à nouveau et enlevé. '
Après un passage au coaltar ce fil de fer pourra servir a nou¬
veau.
Un hectare de culture ainsi faite pourra produire 250.000 na¬
bout de 4 ans soit environ 7o tonnes.
cres au
Si la plantation a été faite dans une partie de l'île où les nacres
deviennent naturellement perlières, il peut se créer des richesses
considérables, même
en
tenant compte du déchet.
Perles.
La
perle est une maladie de l'huître perlière.
origine est due à des causes très différentes. Certaines
perles sont d'origine parasitaire, ce processus a été étudié par
Messieurs R, Dubois, Lister Jamessch etc., pour les moules de
Billiers où le parasite est un distome de trématode.
Son
—
144
—
M, Boutan a étudié ces mêmes formations perlières, duesàune
invagination de parasites dans les tissus de l'épithélium externe.
Cette invagination produit, soit des perles adhérentes ou demiperles, soit des perles détachées au cas où le pédoncule réunis¬
sant le sac perlier à l'épithélium vient à se rompre. De toute façon
dit M. Bouton il ne saurait y avoir formation perlière s'il n'y a
pas de cellules provenant de l'épithélium externe puisqu'elles
sont dans tout le corps de l'animal, les seules à sécréter de la ma¬
tière nacrée. A l'appui de sa thèse, M. Bouton donne une forte do¬
cumentation due, tant à ses observations et expériences person¬
nelles, qu'à celles des Japonais.
M. Boutan
a tenté d'introduire dans les chairs des
mollusques,
étrangers de diverses natures.
Jamais, dit-il, il n'y a eu création de cellules sécrétantes et ja¬
mais, dépôt de matière perlée, quelque soit le point choisi pour
l'opération dans le corps du mollusque, si des cellules de l'épi¬
thélium externe n'ont pas été introduites avec les nuclei.
D'autre part, M. Seurat d'abord, moi-même ensuite, avons
trouvé dans plusieurs kystes en voie de formation perlière, des
des corps
scolex de cestode.
M.
Seurat, Docteurès-science, futchargédemissionenOcéanie,
passé tant aux Gambier qu'aux Tuamotu, plusieurs années
consacrées à des travaux sur l'huître perlière. Il a découvert et
fixé les lois biologiques qui régissent la Margaritifera Margaritifera. Ses travaux ont été publiés sous forme très condensée
au Journal officiel de la Colonie en 1905.
Ces cestodes, ont comme porteurs une certaine raie dite TAil
a
PERETA et certains balistes "OIRI " ou" KOKIRI". Si on veut se
souvenir que les scolex de ces cestodes ont pu seulement s'intro¬
duire dans la nacre à l'état de graine par la bouche, et s'y déve¬
lopper dans le tube digestif, uniquement pour aller s'enkyster
dans les parties musclées du manteau, il apparaît que la thèse
de M. Boutan ne renferme pas tous les cas et qu'il existe des
causes de formation perlière autres
que celle de l'invagination ou
de la greffe, qui en est un dérivé.
Il apparait que le scolex à l'état de vie ralentie dans son kyste,
dégage certaines humeurs irritantes, lesquelles déterminent chez
l'huître Une défense. Il
cellules
en
résulte la transformation du rôle des
qui entourent le kyste et la création d'un véritable sac
•perlier. Ce sac perlier est composé d'un tissus épithelial à hautes
cellules colomnaires analogues à celles de l'épithélium externe du
—
145
—
peut admettre le voyage des trématodes, de l'in¬
coquille, à travers l'épithélium externe, leur chemine¬
ment entre la coquille et le manteau pour revenir ensuite après
développement s'invaginer dans le manteau, pareille hypothèse
ne saurait être soutenue, en ce qui concerne les scolex.
manteau. Si on
testin à la
j'ai pu constater que le mode de formation des
également de la thèse de l'invagination ou de
l'apport de cellules sécrétantes.
Lors d'un séjour de quatre mois à l'île Scilly où j'étais chargé de
la direction de la pêche des nacres par la Société concessionnaire
de ce lagon, plus de 12.000grandes nacres furent ouvertes devant
moi. J'y ai trouvé des perles creuses libres. Ces perles dites
D'autre part,
chicots s'écarte
"chicots" ont
une
valeur médiocre. Elles sont dues à une cause
particulière que j'ai pu étudier sur place et qui avait je crois jus¬
qu'ici échappé aux recherches.
La sécrétion des glandes qui contribuent à la formation du
byssus étant parfois désordonnée dans certaines nacres, l'excès
de cette sécrétion s'accumule dans les tissus avoisinant la gaine
du byssus sous forme de masses gélatineuses, d'abord presque
liquides et blanches, puis plus consistantes, enfin noires et dures.
Par un processus de défense, l'animal recouvre peu à peu cette
masse
d'une couche de matière nacrée.
impossible que des cellules épithéliales aient pu se trans¬
porter de l'épithélium externe dans les tissus entourant la for¬
mation du chicot. Il y a donc eu une véritable création de tissus
épithélial. Ce tissu apparaît par plaques isolées et se développe
lentement en surface jusqu'à recouvrir parfois entièrement la
masse du chicot, celui-ci peut alors prendre l'aspect d'une véri¬
table perle, parfois de grande dimension, mais le centre en
est toujours occupé par un creux, dû au retrait de la matière
gélatineuse par suite de sa transformation. La teinte bleue fon¬
cée en apparence qu'ont souvent ces chicots est due à la présence
11 est
de la
masse
D'autre
fornie
un
noire du centre.
part, M. Léon Diguet a constaté dans le golfe de Cali¬
mode de formation de la perle fine sans tissus épithélial.
perle dans ce cas, serait due à une urtication de l'épithélium
branchies, urtication qui crée une vésicule externe,
pleine d'un liquide séreux.
Ce liquide qui a pour moule la paroi mince de la vésicule prend
sous l'influence des liquides du sang, le phénomène de la pelure
La
interne ou des
—
146
—
d'oignon et
se coagule en couches concentriques. Peu à peu, des
cristaux calcaires apportés par la circulation artérielle viennent
s'incruster dans la matière gélatineuse
augmentent sa densité, le
durcissement s'opère et la perle est formée en un temps très court.
J'ai
breux
eu
occasion de constater tant à Scilly qu'à Hikueru de nom¬
de l'espèce. J'ai pu voir ce
genre de perles à tous les
cas
stades de
sa
formation.
Il résulte des travaux de M. Mikimoto et de mon
expérience
personnelle, qu'une perle, soit parasitaire naturelle, soit provo¬
quée par un nuclei entouré d'un greffon de tissus épithérial ex¬
terne, acquière une augmentation en diamètre ne dépassant guère
i m/m par an. Il s'en suit, si la nécessité d'un sac
perlier d'origine
épithéliale s'imposait pour la création de la perle, qu'on ne pour¬
rait jamais trouver de grosses perles dans les
jeunes huîtres, or,
il est courant auxTuamotu que ce fait se
produit fréquemment.
La perle à donc de nombreux modes de formation. Il m'a été
imposssible jusqu'à ce jour de déterminer la cause de la vésication dont il est question ci-dessus, ni de la
reproduire. Mais
j'admets que le développement, dans un lagon, ou dans une par¬
tie de lagon, des éléments qui constituent cette
cause, amène
dans ces lieux une production anormale de
perles fines.
Comme le sac perlier qui entoure ces perles est très
mince,
il s'use rapidement, se rompt et laisse échapper la
perle. C'est
pourquoi certaines années, des lagons sont riches en perles et
pauvres l'année suivante. Dans la plupart des lagons, il est pa¬
tent que certaines parties sont perlières
que d'autres ne le sont
pas. Cela tient à la présence, dans leurs eaux ou partie de leurs
eaux, des éléments qui sont à la base des formations perlières:
parasites et corps vésicants.
Comme il est dit plus haut, il faut tenir compte de ces considé¬
rations dans le choix des emplacements de culture!
D'après ce qui précède, il est facile de se rendre compte que le
plus bel avenir est réservé en Océanie Française et tout particu¬
lièrement aux Tuamotu à l'ostréiculture perlière.
Tout en rendant hommage aux Japonais pour leurs
magni¬
fiques découvertes on peut admettre que le dernier mot n'a pas
été dit en cette science nouvelle et que
des procédés, dérivés des
théories que je soutiens ci-dessus, peuvent amener des
progrès
nouveaux.
F.
HERVÉ.
—
147
The eorals of the
—
Papeele Muséum.
By Cyril CROSSLAND M. A. (Cantal) Dsc LONDON FZS. ON.
The coral fauna of Tahiti is peculiarly restricted, the reef buil¬
ding species which I have collected amounting to only about 60
species, against about 150 in such coral seas as the Great Barrier
Reef of Australia
or
the Red Sea.
Ofthese many which occur in abundance in most coral areas
are here altogether
absent or so rare as to have no influence
whatever upon reef formation.
For instance the-usually abundant
Seriatopora is absent alto¬
gether, while of the coral Stylopbora, a great reef builder elsewhere, after diligent search. I have obtained one tiny fragment.
The great division ofthe Astreans, corals with "imperforate"
skeletons, is represented by 11 species, of which only two are
at ail common, and 7 have been seen only a few times, though
of these 5 at least are too conspicuouslo have been overlooked
if they had been présent.
For instance the genus Mussa, which forms great masses up
to 12 feet in diameter commonly in the Red Sea, was recorded
from Tahiti by Dana in 1846, eigthy years ago, but was not seen
again, even after the search of miles of reef, until I found it on
the shore reef just west ofPapeete; since this occasion I have
met with it three times only, and in every case the colonies were :
small, only a foot or so in diarneter. The other Astreans in the
same way are in diminutive colonies compared to the sizes com¬
mon elsewhere, the specimen of Favia shown in the Muséum,,
recognised by its rounded massive form and large round calyces
being of the average size to which this, the largest species, attains in Tahitian waters.
On the other hand the genus
Acropcira, characterised by its
generally delicate branches and porous skeleton, isvery well re¬
presented here. There are, according to my reckoning, either 19
or 23 species of this genus,
though a spccialist may find more in
my collection when it isexamined. A large sériés of collections
described by Professor Wayland Vaughan, including 154 species
contained only 23 Acroporas, a fact which makes the absence-or
rarity of the other généra here the more surprising.
—
148
—
What may
be the cause of this strange disproportion is but a
spéculation ; it seems to be connected with the fact
that the reefs round these islands are no longer growing but are
being slowly worn away, the abundance of the spongy Acroporas, Montiporas, etc... not making up for the absence of the
imperforate Astreans. The only large massive (i. e. unbranched)
coral we have is Porites, which is abundant in the lagoons as
rocks generally 3-4 feet in diameter, and Psammocora which is
half solid, and may form masses along the edges of the shore
reefs up to 12 feet across. These corals are however frequently
found in a state of decay, sometimes a mere shell of living co¬
ral, like a gigantic hollow tooth.
matter of
The collection of corals and coral-like animais in the Muséum
is small but
about
interesting. It is
my
hope to return to Tahiti after
year in England and then to accept the invitation ofour
Président to add to the collection so that it should become a
a
nearly complété exposition of the formation of coral reefs.
As the animais which have hard skeletons, and therefore may
be called "corals", arereally very various a simplifiedclassifica¬
tion is a necessary prelimminary to any discussion.
Ail the principal animais represented belong to the great Phylum of the Coelenterata, créatures of a simple organisation but
quite distinctly animais, with tentacles with which to capture
prey, mouth and digestive cavity, muscular and nervous Systems
though the latter is reduced to its simplest form.
Of this large collection of animais ail of which are characterised
by there being no distinction between the digestive space and
the général body cavity, we have the great classes, the Pfyclroida
and the Antho^oa, of which the former have a much more sim¬
ple organisation than the latter, and it is to the latter that the
stony Madreporaria, like the "sea anemones", belong. The
Hydroids arc generally small with delicate flexible horny skele¬
tons, and so may easily be mistaken for seaweeds for which
reason they, with other totally unrelated animais are often called
Zoophytes, or plant-animals. It is cleatiy to be understood that
the plant like appearance is purely accidentai, they are completely animal in nature. There are members of this class however
which form stony skeletons, of which two'are represented in the
collection, namely the yellow-brown Millepora, which is shown
growing over a bottle and a coconut shell which have been
thrown on to the reef and become overgrown, and the very beau-
—
149
—
tiful
pink delicately branched Stylasterina from the Tuamotus.
Millepora only starts life as an incrustation. As may be seen
in the specimen which has overgrown the bottle it later branches
out independently, sending up
spatula-shaped branches which
in other cases may fuse into broad plates, the whole attaining a
considérable size. In the Marquesas 1 have seen colonies sixfeet
in diameter. The variability of form of this species is
astonishing,
but ail belong to the species Millepora truncata, as search results in the discovery of intermediates between even the most
widely différent forms of growth.
The Antho^oa comprise the Alcyonaria, aud the Zooantharia>
to the latter of which the Madreporaria form a sub-order. The
former class is generally abundant in tropical waters, often extremely so, the shores of Zanzibar for instance were blue with
fleshy members of this class, the Red Sea often brown with
others.
Every biologist who has visited Tahiti has remarked on the
ofthisgreat class from these reefs. I have found only two
species of any size, grey or brown fleshy objects, like hard sponges, but with distinct little polyps over their surface.
absence
In the Muséum is another form which I have not
seen
alive, in
the form
oflong horny rods covered with a red "bark" which
was the living part of the colony and into which the little polyps
shrink when disturbed. The coral which is used in jewelry is
a
not distant relation ofthis form.
Before
considering the Madreporaria or stony reef corals, we
Antipathidea, also never seen by me
here but represented in the Muséum by a specimen of "black
coral" in the form of black horny unbranched stems springing
will mention the order of
from a swollen base attachedto stones. The différence between
this Zooantharian and the stony corals is not only in the horny
character of the skeleton but also in the polyps which in life coverthe black stems with little flower-like animais white
low.
The
or
yel-
Madreporarian corals, as already noted, are divided into
kinds, those with and those without minute holes leading
through the skeleton from one calyx (the little cups each of which
represents one polyp) to another.
The imperforate corals are represented here by the branched
Pocillopora n° 010, one species with large blunt branches, and
another with délicate'- little branches, and two species of Favia
two
—
150
—
(o8) a solid form with large polyp cups easily seen by the naked
eye.
The Favia
growing on the pearl shell on the upper shelf, at
large growth of branching Acropora (06), is a spe¬
cies not in my own collection, and there are indications thatthe
Tuamotuan coral fauna differs from that of the Society Islands,
a
point which it would be interesting to get further evidence
the base of
a
upon.
The
Acroporas growing upon Tuamotuan shells are often
species I have not met with in Tahiti, but of course this may be
due to there coming from deeper water.
Pociliopora being imperforate and having a hard durable skeleton is of great importance in the formation of land by the throwing up of coral fragments by the wawes. Those of the reef
islands round Tahiti and Moorea which
sand
are
not of coral and shell
often made almost
entirely of the broken branches of
the larger species of Pocillopora, where the more porous Acro¬
poras are ground down to sand. In other places where the corymbose Acroporas around the solid stumps of these species are
added to the beach, or to the beach rock where that is formed..
Of the perforate division we have in the Muséum représenta¬
tives of the généra Acropora and Porites, the latter only a small
fragment containing some peculiar tube like organisms referred
to
are
below.
The
Acroporas aredivided intothree forms, the corymbose, in
a flat expanse of more or less anastomising branches
spring from a central stem, thebushy in which the branches are
longer and the central stem less definite, and the "stags horn"
with pointed branches having no cotnmon origin or central stem.
Ail these are shown, the table case has four specimens ot Acro¬
pora pectinata (022) to the left, typical corymbose forms, quite
bouquet-like, next to right are three specimens (comprising two
species) of bushy form, while in the left corner and on the shelf
above are specimens of Acropora teres ? as examples of the stags
horn" growth. This sériés illustrâtes well how différent may be
the forms assumed by corals of which the real structure is so similar that ail have to be placed in one genus.
Anotherstriking example of the same thing is shown by the
three species of the genus Pavoua (011), The leafy form isthecharacteristic type of the genus, and there seems to be no possible
relation between this and, on the one hand, the solid growth cowhich
—
151
—
vered with little protubérances and ontheother, thegreatbowl
of thin stone beside it. Yet examination with a simple lens will
show that the
calyces, and therefore the polyps which formed
typical structure, diftering entirely trom that
of any other genus of coral. This bowl shaped Pavona (013) is a
novelty to me. There are other généra in which such a form is
possible, but examination with a lens discovered this to be a
Pavona, to my surprise. The specimen is probably of considé¬
them,
are
of
one
rable scientific value.
The characteristic habitats of these corals
are interesting ; coanywhere on the reefs by chance, each is adapted to its own surroundings, mechanical, chemical and biological, with the nicest accuracy. The stags horn Acropora for ins¬
tance is generally restricted to the shore reefs, where there is
some evidence that it is often the first form of growth to provide
the foundation upon which other corals later grow, the leafy
Pavonas grow in muddy waters near shore where conditions
are quite impossible for mostothers. Thedelicate little species of
Pocillopora isalso a near shore form. On the other hand the corymbose Acropéras need clear water, and are only found on the
edges of the shore reefs. They are the characteristic corals, with
Pocillopora, of the outer slope of the barrier reefs as they descend
into thegreat depths. Some of them attain a great size, there is
one thrown upon the shore reef near Arue which is in the form
of a great slab seven feet long.
The corals of the reef edge, exposed to the violence of the surf,
and covered only by a shallow torrent fors hours of each day, as¬
sume a peculiarly dense and stunted form. This is illustrated by
such a specimen of the corymbose Acropora pectinata (022) on
the shelfwith the normal form beside it. Many species undergo
the same transformation, wich is striking when one remembers
the difficulty one has in even getting the normal forms ashore
without breaking. In shallow wave swept water one finds intermediate modifications, in wich the base of the bouquet spreads
to the ends of the branches, makinga massof surprising solidity.
It is the stumps of such specimens wich make up a good deal of
rals do not live
certain reef islands and
are comon
in the elevated coral rock of
Moorea.
On the other hand the
Porites wich
of the surf
seem so
are never
big solid masses formed by the genus
adapted to withstand the mighty force
found on the outer reefs, but only reach
well
any size in the calm water of thc seaward part of the lagoons.
Such colonies as are to be seen on the outer slope of the barrier
small, and on the reef swept edge it is absent altogether.
interesting animais wich live in intimate conjonction
with the corals areexhibited. The small specimen of Porites contains two such animais, both of wich lived in worm like tubes
buried in the coral to their mouths, but in reality as différent as
are
Some
any two animais could wellbe. The smaller pink coloured
with a point over the mouth of each are formed by the worm
tubes
Bispira, (a Polchaete, Serpulid) wich in life is a most beautiful
object wich could never be supposed to be a worm by the uninitiated. From the mouth of its tube projects a pair of feathery
spirals wich may be of almost any colour in this one species,
bright yellow, white, dark crimson, deep bluebeing a'mongthe
varieties. The large white tube with thecircular mouth is notthat
of a worm at ail, but is really the uncoiled shell of a Gastropod
Mollusc, Magilus. Thisis referred tobelow underVermetus. This
Iatter form is présent in two species, a larger of which there is a
specimen in each of the Milleporas which are covering a bottle
and a coconut shell, and the smaller referred to below in describing the specimens recently presented to the Muséum.
Another interesting form is the crab Hapalocarcionis (021 ) wich
has some means and compelling the coral, Pocillopora in this
case, togrow spécial branches shaped like two hands placed palm
to palm, thus making a home or " gall", in wich the crab lives
secure. The female is enclosed and imprisoned for life, the tiny
malc alone is a wanderer. Shc is always to befound at home !
There is a second bottle enclosed by the growth of reef material
which is even more interesting than the preceding covered with
living Millepora, as in this case not only has the growth of the
rock occured after the bottle wasthrown upon the reef but it has
also died and decayed. These examples show, as nothing could
show better, the instability of reefs, growth and decay proceeding
together. Nothing is stationary, ail is in balance, one process
may preponderate and resuit now in addition, the other, and
one resuit, is loss. On the whole, decay greatly preponderates
overgrowhtin Tahiti, and the reefs, like the shores, are vanishing, Tahiti as we know it, is doomed, just because the coral
polyp is unhappy !
—
183
CATALOGUE DU
—
MUSÉE (Suite).
fossiles.
Vitrine 1
(inférieure.)
Nos 541 à 548.—
Spécimens de Makateâ.
502-3— Spécimens calcaires, coquilles Makatea.
514.— Nummulite pétrifié Makatea.
528.— Carbonate de chaux Rapa avec œuf de kaveka fossile changé en
phosphate de chaux.
555.
Huître fossile jju Tertiaire (Californie).
556.— Hermetus Mollusca Magilus coat of tube.
557.— Collection de coquillages fossiles (Bénitiers, palourdes etc).
—
fauve terrestre.
Vitrine 2
1200-1 Scarabées (Buprestides).
Uua-Pou.
(inférieure).
Ne
se
trouve qu'aux Marquises à l'île
1202.— Limace de terre de Hivaoa.
1202.—
Scolopendra (myriapedes)
serpent à sonnette.
1204.— Queue de
1205.— 2 hures de cochons sauvages dont une à 4 défenses.
1206.— Collections de défenses de cochons sauvages.
Sur les vitrines du milieu
816.—
817.—
818.-—
819.—
820.—
Anguille de mer de Borabora.
Anguille d'eau douce.
Ropa. Poisson d'eau saumâtre (Moorea)
Poisson Coffre cornu (Ostracion quadmcornis)
Nohu (Synadcéia Brachio). Les nageoires de ce poisson sont extrê¬
mement vénéneuses. Les indigènes se guérissent avec le suc des
péricrapcs verts du fruit de Mape (Inocarpus edulis) mélangé avec
le suc de l'écorce d'Atae (erythrina indica).
Vitrine N° 5
en
bas
801.— Ostracion bicornis.
800.— Nohu
(Synanceia Brachio)
cornu (Ostracion quadricornis)
804-5-6.—Hérisson de mer ( Diodon hystryx)
810 à 813. —Mâchoires de requin.
802-20, —Coffre
Vitrine IM° (i
830.—
831.—
en
.
bas
Éponges des Tuamotu (Remu).' Dans ces différentes variétés, la
grande, rougeâtre, est remarquable par sa souplesse.
Tête de Patui péché en eau profonde par Mr Hervé d'Apataki,
Dans l'embrasure des fenêtres.
832 à 34.—
Carapaces de tortues franches.
45:4
—
Suspendu
833.—
—
au mur
Carapaces de jeunes tortues à écailles (carreta squamata)
Dans la vitrine N*
807.— Poisson volant étrange, (non
817.— Queue d'espadon.
16
(au milieu)
identifié)
818.— Fanons de baleine.
819.— Tête et gueule de raie (Vai manu).
828.— 6 dents de baleine dont 2 beaux
spécimens. Aux
marquises et sur¬
Fijis, la dent de Baleine (TABUA) avait une grande va¬
leur. Aucun marché, aucune cérémonie ne se faisait sans Tabua.
844.— 3 dards de raie (vai manu)
tout
829.—
aux
Hippocampes
840.— Crâne de tortue.
velle
Remarquer combien petite est la
comparée
avec
sous
838.— Kaveo.
les
case pour
la
cer¬
des muscles de la mâchoire.
cases
vitrine
n°
4
(.Birgus latro) Crabe des cocotiers.
841.— 10 crabes non identifiés.
842.— Langouste renommée mais rare.
843.— Chevrette écrevisse (non identifiée)
Vitrine 11
(bas)
850.— Queue et peau de monstre marin.
831-2.— colonne vertébrale de requin.
833-4.— Queue de raie, dont une avec
Sous
ses
dards.
vitrine IV* ÎO.
833.— Tête de marsouin.
836.— Colonne vertébrale de marsouin
837.— Mâchoire inférieure de marsouin.
838.— Queue de requin.
839.— Eperon d'espadon.
860.— Tête de Ono (même nom chez tous les
ipord comme un chien.
polynésiens). Ce poisson
Sur les cotés delà porte centrale
861.— Coloimb vertébrale non identifiée (poisson).
862.— Colonne vertébrale et cartilages d'une anguille
monstre.
SECTION des MADREPORES
Vitrine
N° 01.—
n"
9
Acropora.
Nous
02.— Ce
avons
spécipien
et donne
une
19
spécimens d'Acropora dont 9 de différentes espèces.
environ,
a poussé sur une huitre de 4 ans
idée de la rapidité de croissance.
03.— C'est Y Acropora
Branchu,
un
des plus connus.
—
485
»—
04.—
Alcyonarian.
spécimen montre la lutte entre le corail Millipera et le Pocillopora.
06.— Espèce spéciale
d'Acropora.
07.— Méandrina provenant de l'île Chrismas. Inconnu à Tahiti.
08-— Favia. (Il s'agit du corail en dessous du corail à fleur
Acropora.
Cette espèce de Favia est très rare à Tahiti.
09.— Favia spécial à l'île Chrismas.
010.— Pocillopora. On dirait une fleur artificielle,
poussée sur un fil de
fer. Magnifique spécimen, qui montre la rapidité
de sa croissance.
011 à 13 Pavona. Espèce remarquable. Noter la différence dans leur mode
de croissance. Le n° 013 a été signalé par le
Spécialiste Cyril Crossland comme un spécimen excessivement rare et il en a
emporté la
photographie.
014.— Porites. Y noter les vers des coraux Bispoia et le tube d'un mollus¬
que Magilus.
015.— Antipatharian. Corail Noir dont les branches
souples ont envi
ron lm50.
(de Pirae).
016.— Base d'un Antipatharian, Ces bases ne sont plus du corail et ressem¬
blent plutôt à de l'agathe et sont très lourdes.
017.— Corail qui est constitué de plantes rouges. C'est lui
qui bâtit soli¬
dement ce que nous appelons la barrière des récifs. (Lithotham05.— Ce
nion).
018.=
Lithophillum, même espèce
que
le. précédent:
constructeur de
un
barrière dos récifs.
019.— Vermelus. La
des
pierre est recouverte de petits tubes ensevelis dans
algues.
020.— Porites de l'île Christmas du même âge (3
laquelle il pousse et qu'il essaie d'envahir.
ans) que l'huître
sur
Dans la vitrine du bas.
021.—
Pocillopera. Noter les 4 cages que le minuscule crabe Hapolocarcinus a forcé les polypes d'y construire pour sa femelle, qu'il
y tient prisonnière.
022.— Acropora, pectinala. Récif près des brisants.
023.— Se trouve près des passes de certains attols.
Le classement de nos coraux est du à la gracieuseté du
spécialiste Cyril
Crossland, M. A (Cant) D Se (London). Une étude de ces mêmes coraux sera
publiée dans le Bulletin.
CONCHYLIOLOGIE.
Vitrines 15 et 1G.
La collection est belle
sans
être riche et surtout loin d'être
Elle contient
plus de 200 spécimens différents et elle attend
pour la classifier et en identifier plusieurs sujets.
Vitrine
L'attention du visiteur est attirée
aurora)
sur
le
complète.
son spécialiste
15.
n°
685. Porcelaine
aurore
(Cyprea
—
186
—
Il y a aussi une
de
Les
n°
belle collection de tritons (660). de Murex ^664), de casques,
etc.
Auricula n° 671 sont de rares spécimens de même que le Turbo marbre
harpes, de
cypreas
674.
Noter la différence entre les trocas de Tahiti (n°
Calédonie (680).
679) et
ceux
de Nouvelle-
Vitrine 16.
Il faut y admirer un oursin énorme et des Spirula,
belles collections de nacres Melagrina l'une n° 893 de
mais surtout les deux
Hikueru et l'autre de
l'île Christmas.
Cette dernière
n°
892
porte des traces de croisement avec l'huître Golden
fut introduite d'Australie en 1903.
huître albinos, pêchée à Hikueru.
Lip (à bords dorés) qui
Le n° 894 est
une
y
FLORE
TAHITIENIVE.
Vitrine
Notre Musée
12, 13, 14.
collection de bois, bien présentés et que les
visiteurs ne se lasseront pas d'admirer.
N° 1301.— Mara. Nauclea Fausteri (par terre et dans la vitrine du bas).
1302-3.— Uru. Arbre à pain. Artocarpus incisa.
possède
une rare
1303-7.— Toroea. Chtccocaharbata.
1305.— Fara. Pandanus, Odoratissimus
1306-41-48.— Guettardia speciosa. Tafano.
1308-9.
Vi. Manguier. Mangifera indica.
—
1310-11.
—
Tuava.
Goyavier. Psidium passiferum.
1312-16. Tiairi. Bancoulier. Aleurites noluccana.
1313.— Faifai. Serianthes myriadenia.
1314.— Ahia
Popaa.
1315-18-20.— Tamanu.
Pomme rose. Euyenia Jambosa.
Calophyllum inophyllum.
1321 à 1326.= Purau. Paritium tiliaceum.
1327-30-35-36.— Aito. Bois de fer. Casuarina equisètifolia
1328-29.— Reva. Cerbera fosteri.
1330-31.— Tou. Cordia subcordata.
1334.— Anani.
1337-39.—
Oranger. Citrus aurantium.
Taporo. Citronnier. Citrus medica.
1340.= Ahi. Bois de Santal. Santalum insulare.
1342.— Oovau.
1343-44.— Pua.
Fragrea berteniana.
Phylantus.
1346.— Maamatai. Lepinia tahitemis.
1345.— Manono.
'
1347.— Tira. Melia azedarach.
1349.— Mao. Commersonia échinât a.
•1350-51.— Miro.
.
Thespesia populnea.
1352.— Ahia tahiti. Pomme canaque. Eugenia Malaccensis.
1353.— Pine.
Xylosma suaveolens.
—
1354.— Aito
moua.
J 57
Cyalocles tameiameiaoe.
Vitrines
originales
specimens de résine.
229 à 242.— Cannes très
2
—
SALLE DES
du
en
bas.
bois divers
PRODUITS AGRICOLES
ET SOUVENIRS DE
Nos 400-1-2-3-4.— Eclats d?obus du
402.—
GUERRE.
bombardement de Papeete.
22/9/1914.
(Gai-gousse du Sea adler.
405.— T. S. F. du Sea adler.
406.—
407.—
411.—
412.—
Lampe de soute.
Epée de sous-officier allemand.
Cloche du Yeomen, une des victimes du Sea adler.
Plan de la voilure de l'Antonin.
4'13 à420.— Coquetiers et assiettes des bateaux victimes:
William Low, Gounod, Antonin, Aus. N. C.
421-2-3-27.— Dépouilles du Sea adler.
424-25.— Appareil électrique du pirate, et son Iromblon.
Dupleix,
426-28.— Revolver à fusée et fusil.
429-30.— Douilles de 100.
431-32.— Lance-flammes du Sea adler.-
Compas d'un des bateaux coulés.
rescapés de Mopelia.
439.—
de la Lutèce saisie par les Pirates.
438.— Flamme de guerre du Sea adler.
440.— Pavillon Danois arboré par le Sea adler.
441-42.— Drapeaux du Walkure, bateau allemand saisi a Papeete.
443.— Drapeau de Tahiti avant le Protectorat.
444.— Eclat d'obus à balles, tiré sur Papeete 22/9/14.
445.— Fanion du Bataillon mixte du Pacifique 3me Cie.
446._
_
4me —
435.—
437.— Pavillon des
—
_
447.—
—
—
Mitrailleurs.
Tahapapa II de lluahinc.
du lazaret des allemands à Mopelia.
448.— Pavillon de la Reine
449.— Tente
471.— Desserte du Seadler.
Canapés du Seaadler
Teraupoo (Rébellion Ues-Sous-le-Vent).
476.— Lance de parade. 1897.
Dans la Vitrine : Superbe collection de casques boches, butin du début de
guerre, cavalerie et infanterie, masques, grenade, baïonnette-scie, etc. etc.
Le musée possède encore comme souvenirs du Sea adler :
7 fauteuils en cuir utilisée à la salle de réunion de la Société.
2 tables, 1 guéridon et en tout 9 canapés dispersés dans nos diverses
451-52.—
475.— Fusil du chef
la
salles.
—
188
—
Cette salle a aussi la prétention de recueillir des souvenirs
Mycronésiens mais il n'y a encore que :
Mélanésiens et
200.— Lances des Salomons.
252.— Lance-Javelots des Nouvelles-Hébrides.
281.— Casse-tête de Nouvelle Guinée.
280.— Bouclier de Nouvelle Guinée.
253-4.— Javelots.
Sagaies des Nouvelles-Hébrides.
d'Agriculture avec divers produits.
0400.-— Vitrine de la Chambre
ORNITHOLOGIE
Nous devons ce commencement de belle collection à l'AMERICAIN MU¬
SEUM OF NATURALHISTORY. NEW-YORK, comme hommage à l'aide
donné à M. Rollo Beck. collectionneur pour la WITHNEY SOUTH SEA EX¬
PEDITION.
Nos 0701 et Bis.—
Phaeton rubricauda. Paille
queue en rouge,
Tawake.
Héron. Otuu.
Plerodroma rostrata. Upoa. Mutton Bird.
Thalasseus bergi. Tarapapa.
Slema fuscata. Kaveka. Hirondelle de mer. Dont les œufs sont si
appréciés de nos insulaires.
0702.— Demiegretta sacra.
0703.—
0704.—
0705.—
0706.— Anous stolidus. Noio, nichant à
0707.— Megaiopteras Melaogenys. Noio
0708.— Lueconues albus
ou
terrre.
nichant sur les arbres.
Gygis alba. Kiakia.
0709.— Proceslterna cerulea.
Aechmorhynchus parvirostris. Torea.
PMlopus purpurea. Uupa.
0712.— Gallicolumba crythroptera.
0713.— Porzanoidea talntensis. Miho, sorte de caille.
0715.— Todirhampluis veneratas. Ruro.
0716.— Hypurolepis Tahitica.
0717.— Collocala thespesia. Opea.
0718.— Conopaderas caffra. Omaomao renommé pour spn chant.
0714.— Urodynamis talntensis. dit Coucou. Arevareva.
0719.— Pufpnus Nativitatis. Putu.
Ce dernier a cela de particulier qu'il creuse des galeries comme les
et y niche. Il pleure comme un enfant.
0710.—
0711 et bis.—
ANTHROPOLOGIE
Vitrine 7.
venant de la vallée de Papenoo.
cannibale célèbre dos Marquises.
901 à 906.= Crâne de tahitiens
907.— Crâne d'un chef
908.-
-
Crâne fracturé et
trépané de M. Molu assassiné à Atimaono.
Vitrine 8.
909.— 5 Tibias des humains
dont le crâne est dans la vitrine
910-11.— Ossements divers non
identifiés.
7.
lapins
SALLE DES BEAUX-ARTS ET
CURIOSITÉS
0112 à 0116.— 5
0117.— Photo
specimens d'art de Biddle, dont une reproduction de
Gauguin.
d'un Chef marquisien tatoué.
0118.— Peinture
bois de Pierre André.
sur
l'abrogation des Privilèges (1891.)
prise de possession 29 juin 1880 avec autographes de
0119.— Photo des chefs à
0120.— Photo de la
Pomare Y et du Gouverneur Chessé.
0121-22.— Deux
aquarelles de Mlle A. Hervé.
Dans la Vitrine
474.— Etoffe très ancienne
460.—
(tapa) extraite de la couverture du i'egistre des
premiers baptêmes, des Gambier (1835.)
Photos des hiéroglyphes do l'île de Pâques et de diverses ■amulettes.
409.— Journal de l'Antonin.
410.— Journal du
Gapt. Lecoq Félix.
408.— Journal du bord du mécanicien du Sea Adler (en
409.— Photo
:
Le
Allemand).
drapeau français remplace le drapeau du Protectorat.
410.— Photos diverses des funérallies de PomareV.
CURIOSITÉS
223.—--
Fragment de bois sculpté.
percé par un espadon. (La Louise Amélie)
224.— Côte de navire
223-6.— Calculs de bestiaux.
227.— Cocos et fruits divers.
NOTA
:
Ce
(Caprices de la Nature)
Catalogue N° 1 vient de paraître, broché, 31 pages.
au profit du Musée.
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