B98735210103_013.pdf
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DU
GOUVERNEMENT
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(TAHITI)
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f
BUREAU constitué le 28 décembre 1925.
Président
Abbé ROUGIER
V'Ce-Président
M. Deflesselle
Conservatrice du. Musée
Mm« L. Goupil
Bibliothécaire.
.
M. Ably
.
Trésorier p. i
Secrétaire-Archiviste..
M. A. Wolff
.
Secrétaire de réda ton.
Pour être reçu •Membre
membre titulaire. •
de la Société
M. O. Walker
M. E. Ahnne
se
faire présenter par
un
Les sociétaires sont
toujours les bienvenus aux réunions du
qui ont lieu chaque Jeudi qui suit le départ des Courriers,
à 17 heures, dans la salle de la Société, Avenue Bruat (Sous le
Musée).
Bureau
Tous les membres de la " Société d'Etudes Océaniennes " sont
cordialement invités à
se rencontrer une fois l'an, en quelque
Marae pour y commémorer les anciennes tra¬
ditions et les us et coutumes louables du Pays Tahitien.
(Première célébration du Folklore (Folklore day), en Septem¬
bre prochain. Le N» 14 de fin Août en donnera le programme).
lieu
historique
ou
DE
SOCIÉTÉ
LA
D'ÉTUDES
(POLYNÉSIE
IV 13.
—
OCÉANIENNES
ORIENTALE)
JUIN
1912«
SOMMAIRE
Pages
Histoire.
Notice
les Iles-Sous-Le-Vent.
(X. Caillet) (suite).
51
peuplements de Mangareva, de Pitcairn, et de l'île
Pâques par Alain Gerbault
59
sur
Ethnologie.
Les
de
Sciences naturelles.
I.
Moustiques et Poissons anti-moustiques
reproduction des anguilles d'eau douce dans l'A¬
tlantique
65
II. La
67
Bibliothèque «le la S. E. O.
But et
règlement
catalogue de la Bibliothèque
Premier
♦
»
ï"
Société des
j»
♦
Études
Océaniennes
71
73
Société des
Études
Océaniennes
NOTICE
SLR LES ILES SOUS-LE-VENT
ou
Groupe N. O. de l'archipel tahitien
(Extrait des
ou
des maoris.
papiers de Xavier CAILLET suite.)
•écrits
vers
1890.
Origine des familles Royales des Iles-Sous-le-Vent.
HUAHINE.
D'après le Rohu-atua (mythologie maorie) la fa¬
royale de Huahine, descendrait de Hotu-Hiva princesse
d'une île Puatiriura (corail rouge) qui serait située au N. O. de
Huahine. Cette princesse d'après la tradition, aurait fait la tra¬
versée de Puatiri-ura à Ma muni, point de la côte où elle aurait
—
mille
atterri à Huahine, dans une baille faite d'un tronc d'arbre et di¬
rigée
par le génie
Elle épousa un
Tane.
chet du pays nommé Teaonui Maruia, elle de¬
vint la première reine du pays de Huahine et fit souche de rois;
mais à une certaine epoque le sang de Hiro domina dans la lignée
royale et les temples élevés à Tane furent négligés pour ceux
qu'on éleva à Hiro et à Oro.
RAIATEA.
Le premier roi de Raiatca fut Hiro descendant
.C'est le chef de la dynastie des Tamatoa, dont
de
—
le dernier est mort
sans
laisser d'héritier direct.
Les Tamatoa recevaient même de leur vivant les honneurs di¬
vins. Ils étaient investis de la souveraine
sacré
puissance dans le lieu
d'Opoa appelé Taputapuatea situé au milieu des tombes
de leurs ancêtres.
Le
prestige de cette famille de souche divine est si grand que
(princes) de l'archipel, se vantent d'avoir des liens
de parenté avec les Tamatoa.
BORABORA.
On présume que le premier prince de Borabora venait de^l'île Rotuma. Il avait apporté une pierre sacrée,
qu'on ne trouve, d'après la tradition que dans un des Marae de
cette île située dans le N. O. des Fidji. Ce prince épousa Teura
tous les arii
—
Société des
Études
Océaniennes
—
52
—
Borabora', il en eut deux fils : Marotetini et Marotauaroa
qui bâtirent le grand Marae royal de Fareura. Marotetini devint
l'ancêtre de plusieurs familles de princes : Puni, Teiva, Horoi
de
descendent de
ce
fils de Teura.
Quelques mots d'histoire.
v
de Cook, vivaient aux îles du Groupe N. O. deux
remarquables : L'un Puni, régnait paisiblement sur
Faanui après avoir conquis une grande partie des Iles-Sous-leVent. D'après ce célèbre capitaine anglais, ce terrible guerrier ne
payait pas de mine; il était vieux, cassé et avait les yeux chas¬
Du temps
hommes
sieux.
(Tamatoa le bègue), régnait sur Opoa. Ce
prince, un géant, était tellement aimé, que pour protéger son
sommeil, lorsqu'il avait bu de la liqueur faite avec la racine de
1 ' Ava ou Kava, plante narcotique, ses sujets plaçaient des feuil¬
les de cocotiers au bord de l'eau pour assourdir le bruit de la
mer sur la plage."La statue de ce prince géant est représentée
au marae d'Opoa, par un pilier en pierre.
Les successeurs de ces deux princes ont continué la lutte pour
la possession de Tahaa.
En 1789 eut lieu près de l'îlot Hooroto, situé à toucher le récif
extérieur de Tahaa, une bataille navale, laquelle fut d'autant plus
sanglante, que les combattants pour rendre toute fuite impos¬
sible avaient amarré leurs pirogues bord à bord. La plus grande
partie des guerriers de Huahine succombèrent dans la mêlée,
leur flotte fut entièrement détruite, et leur grande pirogue de 30
mètres de long fut prise avec les deux pierriers que Cook avait
donnés à Mai, qui avait été en Angleterre avec lui. Plus tard au
commencement du XIX* siècle, ce furent les guerriers de Tama¬
toa qui taillèrent en pièces ceux de Faanui, dans la bataille dite
Huriaua, livrée à Borabora contre Tapoa successeur de Puni.
Dans les guerres de religion qui suivirent, Huahine etRaiatea
soutinrent le christianisme ; et par esprit de contradiction et d'op¬
position Borabora et Tahaa soutinrent le paganisme ; enfin, lors¬
que toutes les îles furent évangélisées il y eut quelques années
de paix et de grande ferveur. La plus grande préoccupation des
chefs et des huiraatira était d'apprendre la Bible par cœur et les
chants, mais la réaction était à craindre, car le sàng maori s'en¬
L'autre Tamatoa Fao
flamme facilement.
Vers
1831,
une
secte dite des Mamaia dont l'inspirateur
Société des
Études
Océaniennes
était
—
53
-
un diacre de l eglise de Punavia à
Tahiti, menaça d'envahir tout
l'archipel et de ruiner l'œuvre des missionnaires, car, tout en con¬
servant les formes extérieures du
christianisme, elle séduisait
les indigènes par sa morale indépendante. En
peu de temps elle
eut des adeptes nombreux dans toutes les îles.
Opoa resta fidèle aux missionnaires, mais Faanui fut le centre
de résistance des Mamaia et la
guerre désola de nouveau ces îles.
Enfin en 1832, la paix fut rétablie grâce à l'éloquence
persuasive
de Mahine, prince de Huahine, le
plus influent guerrier de ce
temps.
De
1843 à 1847, les gouvernements des Iles-Sous-le-Vent ont
nous la cause de
l'indépendance de Tahiti. Dans
la sanglante bataille de Malmena, ils ont perdu
beaucoup de mon¬
de et les deux princes royaux d'Opoa : Teriiruuru Maona et
embrassé contre
Mateba.
Suivant les lois de la guerre, ces îles devaient au traité de paix
subir les mêmes conditions que Tahiti, mais grâce à l'interven¬
tion anglaise, elles ont obtenu le 19 juin 1847 une déclaration
qui garantit leur autonomie auprès des deux grandes puissances
maritimes de cette époque. Cette déclaration ne pouvait être que
temporaire, car si elle répondait aux exigences du moment, elle
ne
prévoyait pas les événements qui ont changé les conditions
respectives de bien des peuples, en faisant surgir de nouvelles
puissances maritimes dont le pavillon était alors inconnu dans
le Pacifique.
En janvier 1879, les allemands ont
essayé de s'introduire aux
lles-Sous-le-Vent, mais les tentatives du Commandant du "Bis¬
mark" ayant été trop accentuées à Raiatea-Tahaa, les habitants
menacés ont cherché un abri contre toutes
surprises.
Le 6 avril 1880, Raiatea-Tahaa s'est
placé sous le protectorat
français. Trois jours après, les indigènes de ces deux îles arbo¬
raient solennellement les couleurs françaises en yatch dans leur
pavillon national.
Société des
Études
Océaniennes
—
54
—
Organisation intérieure et
législation des
Iles-Sous-le-Vent.
Extrait de
ce qui a paru sur les lies, dans le Bulletin
Société bretonne de Géographie de Lorient.
nn ç de la
charges de l'Etat, même les plus hautes, sont dans
mais cette vieille
race de guerriers entend choisir ses rois dans la famille royale et
ses chefs dans la famille des chefs. Ces dernières familles forment
Toutes les
ces
îles soumises à l'élection des huiraatira,
le groupe
des Huiarii.
Quand on nomme un Roi au chef-lieu, on nomme en même
temps son représentant dans l'autre île. Ce dignitaire cesse ses
qu'il représente. Le Roi et les chefs sont
payés sur la liste civile (impôt personnel) les autres fonctionnai¬
res sont aussi élus par les hui-raatira mais ils sont payés par la
Caisse du Trésor alimentée au moyen des droits et des amendes.
Toutes ces élections sont faites dans une assemblée générale
des Hui-raatira, c'est dans ces réunions qu'on traite les questions
qui intéressent la sûreté du pays, les déchéances et les traités.
Le gouvernement indigène repose sur le régime parlementaire
et sur le suffrage direct. C'est l'ensemble des propriétaires et des
autres notables qui gouverne au moyen de ses chefs et de ses
fonctions
avec
le Roi
rois.
chargé du pouvoir exécutif ; il a l'initiative des lois,
promulguer, il les Tût élaborer et accepter par l'As¬
semblée législative qu'il convoque à cet effet. L'Assemblée légis¬
lative est composée des chefs, des ministres d'Etat, des orateurs
royaux et des députés élus dans les districts parles Huiraatira.
Le Conseil d'Etat est composé des membres de la famille royale,
Le Roi est
avant
deles
des chefs, des ministres d'Etat et des orateurs royaux.
Dans ces petites souverainetés tout se fait au nom du Roi,
soient l'âge
ou le sexe de
mais c'est le Conseil d'Etat qui
que
quels
la personne qui occupe ce rang;
réellement exécute la volonté du
pays.
Révision territoriale.
Chefs-lieux.
L'île est
composée de districts indépendants les uns des autres.
Le distnet est l'unité principale dont l'île représente l'unité col¬
lective. Il en est de même du Chef de district par rapport au sou¬
verain.
Société des
Études
Océaniennes
—
oo
Dans
chaque île le chef-lieu est divisé par quartiers, chaque
sien qu'il doit entretenir proprement.
publics, tels que le temple, la maison du Roi, celle
du pasteur et l'école sont à la charge de toute l'île.
Voici l'ordre dans lequel la loi classe les fonctionnaires élus,
district y a le
Les édifices
la marche des différents services de l'Etat :
l'Etat, i par île.
2° Les Orateurs de Roi, i par
île.
3° Les Capitaines de Compagnie.
4° Les Secrétaires du Gouvernement, i par île.
5° Les Trésoriers-Payeurs.
6° Les Avocats de la loi, i par île.
7° Les Toohitu ou Grands juges, i par district.
8° Les Gardiens du port, i par île.
9° Les Juges de district,
io" Les Officiers de police.
voit par ce tableau que chaque île s'administre séparément
pour assurer
i° Les Ministres de
On
et de la même manière.
ne s'arrête pas aux mêmes limites que
beaucoup plus élastique. La femme a les mê¬
mes droits sociaux que l'homme, et indirectement plus d'in¬
fluence que lui dans les conseils.
Les Maohi ou Maori repoussent avec horreur les unions entre
ascendants et descendants, mais ils considèrent comme un de¬
voir pour un frère d'épouser sa belle-sœur à la mort de son mari,
et pour une sœur d'épouser son beau-frère à la mort de sa fem¬
La famille tahitienne
la nôtre et elle est
me.
La propriété telle qu'elle est établie par l'ancien droit polyné¬
sien répond aux exigences de ces vieilles coutumes. Le sol est
resté divisé aux Iles-Sous-le-Vent en domaines de famille.
Chaque domaine dépendait autrefois d'un Marae ou sanctuaire
famille, les droits authentiques à ces sanctuaires, sont encore
dans ces îles les meilleurs titres de propriété, car les familles
océaniennes prétendent tirer leur noble origine de ces lieux de
sépulture et de sacrifices humains. Le domaine ne s'arrête pas
à la plage, il se continue jusqu'au récif extérieur inclusivement.
Il y a certaine logique à faire dépendre, dans ces îles, la pro¬
priété du récif de la propriété riveraine puisque c'est le même sol
madréporique qui s'étend de la montagne à la digue extérieure ;
la partie immergée forme les pêcheries : sur l'autre partie les
terres et les détritus provenant d'éboulements ou entraînés pas
de
Société des
Études Océaniennes
—
les
56
—
de la montagne, en ont
fait cette belle ceinture de ter¬
plat dont l'exubérante végétation charme les navigateurs.
Le domaine de la famille est inaliénable et indivis, malgré ce
principe, dans certains cas exceptionnels, la loi permet le partage
du domaine en deux parties. Les parents avec leur suite et même
des étrangers, vivent de père en fils sur ces propriétés, ils peu¬
vent sans être inquiétés, les quitter et les réhabiter. Ces usufrui¬
tiers ou fermiers, aident sans se faire prier, leurs propriétaires
dans les travaux de force et leur donnent le plus beau poisson
de leurs filets et les premiers fruits de leurs récoltes.
Justice et tribunaux. — La justice est rendue dans ces îles, en
premier ressort par les juges de district ; en appel, et en dernier
ressort par des tribunaux de toobitu ou grands juges (hitu veut
dire sept). 11 y a un juge par district et une cour d'appel par île ;
eaux
rain
un
avocat de la loi est attaché
Toutes les affaires
cà chacune de
ces cours.
sont
jugées dans la première se¬
chaque mois et au chef-lieu. Ainsi dans chaque île, les
juges de district tiennent leurs audiences pendant que les toohitu
en cause
maine de
sont
en
session.
La
police judiciaire est faite par les irniroa qui saisissent direc¬
juge de district de toutes les infractions commises dans
sa juridiction.
On peut toujours en appeler de ces jugements, en s'adressant
aux avocats de la loi
Ces fonctionnaires sont chargés de rece¬
voir les appels et d'en saisir la cour des Toobitu.
Les autorités sont chargées de faire exécuter les jugements
rendus en dernier ressort. Le juge de district doit toujours être
présent avec les témoins à la cour d'appel et suivre attentivement
les débats lorsque les causes sur lesquelles il s'est prononcé en
premier ressort sont appelées à ce tribunal. Les affaires concer¬
nant la propriété immobilière suivent en première instance une
procédure spéciale.
tement le
Pour intenter un procès de terre il faut d'abord obtenir une au¬
torisation du Roi, les intéressés se rendent ensuite sur le lieu en
litige et y discutent leurs droits devant le chef et les Huiraatira.
Un juge est désigné pour écrire les dires des uns et des autres
pour chercher à mettre les parties d'accord. La loi recommande
d'ailleurs aux juges d'employer toujours d'abord la conciliation.
Lorsque l'affaire de terre ne peut s'arranger, elle suit le cours
ordinaire des
Bien que
causes.
le domaine
ne
soit pas divisible entre les membres
Société des
Études
Océaniennes
—
57
—
d'une famille, la loi autorise de le partager en deux parties lors¬
qu'il est bien prouvé que les réclamants en instance ont les mê¬
mes ancêtres, mais dans ce cas, on adresse un
procès-verbal rela¬
tant les circonstances du procès et la date du jugement définitif.
Une discussion de limites entre deux districts est une question
très
importante, elle doit être portée devant le Conseil d'Etat par
qui régissent les habitants des llesSous-le-Vent, sont d'une grande clarté et d'une simplicité primi¬
tive. Elles conviennent mieux que les nôtres à ces populations
homogènes qui n'ont ni tous nos vices, ni nos besoins, qui vi¬
vent à l'air libre et dans l'aisance. L'esprit général de ces lois est
en rapport avec le grand fond, de douceur,
qui est le point le plus
saillant du caractère de l'indigène de cette partie de l'Océanie.
Cejf insulaires livrés à eux-mêmes n'ont admis ni la peine de
mort ni même la prison. Ils ont prévu la déportation ou lebanissement, mais ces peines affiictives ne sont point infamantes
elles servent à débarrasser le pays des rebelles, des meurtriers et
des grands criminels.
L'expulsion est prononcée contre les marchands qui ont été
condamnés en récidive pour avoir vendu des boissons fermentées étrangères, ou qui ont été une troisième fois condamnés
pour refus de payer leurs patentes, dans le délai fixé par la loi.
Instruction.
Les enfants de ce groupe d'îles ne quittent l'é¬
cole que lorsqu'ils savent lire, écrire, compter et faire les 4 règles
de l'arithmétique.
Tout cé qui précède prouve que nous avions affaire à de peti¬
tes sociétés complètement organisées et qui auraient fait honneur
au protectorat
français. Mais avant de raconter les évèvements
qui ont bouleversé ces petits Etats; qu'on nous pardonne quel¬
ques mots sur le peu d'influence des rois de Tahiti aux Iles-Sousl'avocat de la loi. Les lois
—
le-Vent.
M. Paul
Deschanel, dans son travail consciencieux sur nos pos¬
Océanie paraît avoir été égaré sur ce point par des
considérations d'ordre politique. Cet auteur, sérieux d'ailleurs,
prétend que la Reine Pomare en vertu des droits accordés aux
souverains de Tahiti par le traité de " Hau pahu nui'' faisait acte
d'autorité et rendait la justice aux Iles-Sous-le-Vent. Ce traité
dont il est question est en effet désigné sous le nom de "Haupahu nui i te araroa" (grand tambour de la paix qui s'entend
de très loin) il date de 1832 et il est dû à Mabine le plus célèbre
sessions
en
guerrier d'alors
/
aux
lles-Sous-le-Vent.
—
o8
—
(Le Mahine qu'on a dernièrement expulsé de Huahine
relation de parenté avec ce guerrier de souche royale).
Par ce traité les rois et la plus grande partie de leurs Huiraatira s'engageaient à faire respecter l'Evangile et des lois, comme
on respectait les idoles du temps du paganisme. Tout le monde
fut satisfait de cette convention, parce qu'elle assurait en outre
N. B.
n'a
—
aucune
le bien de chacun.
Ainsi
:
Tapoa eut Nui (Borabora et Maupiti).
Tamatoa eut Raiatea-Tahaa.
Ter Utopia eut
Huahine et Maiao-Iti.
Pomare eut Tahiti-Moorea.
prétendre que la Reine ren¬
justice dans les souverainetés indépendantes ayant une or¬
ganisation judiciaire et des tribunaux réguliers dont la compé¬
tence et le code de procédure sont fixés par des lois votées par
une Assemblée législative ?
D'ailleurs, la famille des "Tu" n'étant pas du sang royal et
divin de "Hiro" n'a pu avoir le privilège d'être enterrée au "Marae" sacré d'Opoa (Raiatea) que par des alliances avec les Rois
de ces îles, ou par des actes d'adoption faits par ces souverains
D'un autre côté, comment peut-on
dait
de
"
race
divine
en
faveur de certains membres de la famille des
Porionuu ". On
appelait ainsi l'ancienne division territoriale
de Tahiti-Nui laquelle appartenait à la famille des " Tu-Porionuu" elle comprenait dans son étendue les 7 districts du Vent
Pare, Arue, Mahina, Papenoo, Tiarei, Mabaena et Hitiaa. Le
peuple qui est le véritable souverain dans tous les pays Maori,
n'a pas accepté sans murmurer ces adoptions d'étrangers. En
août 1857, le couronnement du fils de Pomare Vahiné adopté par
Tamatoa IV, n'a pu se faire à Raiatea qu'avec notre intervention
et celle du Consul anglais. Il a été ensuite condamné et chassé
de son royaume par ses sujets, ses enfants ne seront jamais
acclamés dans cette île sans beaucoup de répugnance et de lon¬
gues discussions de la part des Huiraatira.
(A suivre).
Société des
Études Océaniennes
—
Les
59
—
peuplements de Mangareva, de Pitcairn,
et de l'île de Pâques.
par
Ce
ne
crire
un
Alain Gerbault.
fut pas sans une certaine hésitation
que
j'acceptai d'é¬
article pour le Bulletin de la Société des etudes Océa¬
niennes. En effet je ne suis en Polynésie que
depuis six mois et
je n'ai jamais
le temps de me livrer à beaucoup de recherches
visitées au cours de ma croisière. Néanmoins,
je crois pouvoir jeter un peu de lumière sur des points restés jus¬
qu'ici fort obscurs, et c'est la raison qui m'a décidé à écrire cet
eu
dans les îles que j'ai
article.
Après avoir lu un grand nombres de livres sur les origines des
polynésiens, je reste très sceptique et convaincu qu'avec les fai¬
bles moyens d'investigation dont nous
disposons, il ne nous est
pas possible de connaître la vérité.
Je n'accorde que fort peu de créance aux théories qui. se basant
sur les faits d'ordre
géologique, veulent tout expliquer par un
déluge ou au contraire par un soulèvement du sous-sol. Ce ne
sont toutes que des
hypothèses basées sur une étude de phéno¬
mènes trop restreints, observés pendant un
temps trop limité
pour qu'on puisse leur accorder la moindre confiance. Aussi
je
ne peux lire les auteurs
qui affirment avec une égale certitude
que les polynésiens sont originaires de Malaisie, d'Amérique du
sud,
des autochtones sans penser au conte délicieux de Mark
« Les animaux dans la
forêt ». Je ne crois pas non plus
que les similitudes de langage puissent permettre de retrouver
la direction et le sens des
migrations. Par contre je crois que
l'étude comparative des légendes
fournir
ou
Twain
:
peut
des renseigne¬
importants.
11 est extrêmement
regrettable qu'à leur arrivée dans les îles,
les blancs n'aient pas crû devoir, avant de détruire les
religions
et les coutumes
indigènes, préserver les traditions orales qui
ments très
constituaient l'histoire de la
race. Ce travail
qu'entreprend de nos
jours, un peu tard, le Bishop's Museum avait cependant été accom¬
pli par certains missionnaires. Ainsi à Mangareva, les pères
avaient recueilli
un
nombre considérable de
Société des
Études
légendes et il esf
Océaniennes
—
regrettable
v
que
GO
—
leurs manuscrits qui existent
toujours et sont,
.je crois en la possession des pères actuels n'aient pas été publiés.
La richesse, de ces manuscrits doit être très grande, car c'est
l'étude des citations contenues dans la grammaire mangarevienne, qui m'a permis d'écrire cet article.
D'après les légendes, Anua, Motua, vint àMangareva, venant
de Hawaiki. 11 était accompagné de sa femme Kautia qui fut sur¬
nommé " Pugaverevere" (l'araignée) à cause de son extraordinaire
fécondité. Après avoir laissé de nombreux enfants à Mangareva,
il s'en alla à l'île de Pâques qui était alors appelée Matakiteragi
ou encore Kairagi. Là il mourut et son plus jeune fils Teagiagi
habita quelque temps l'île qu'il donna à ses deux fils Puniga et
|Marokura. Il s'ensuit que Mangareva et l'île de Pâques auraient
été peuplées par le même peuple, à peu d'années d'intervalle et
il est intéressant d'étudier si cette légende maugarévienne con¬
corde avec les légendes de l'île de Pâques,
Dans le "pacifie island pilot" volume 2 on peut lire: « M.
Alexandre Salmon qui parlait couramment l'indigène, agent de
la maison Brander, fournit au Commandant Clark du "Sappho"
lors de sa visite à l'île de Pâques en 1882 le résumé suivant de
leurs traditions : « qu'ils vinrent à l'origine dans deux pirogues
pleines de yams, taros et pommes de terre douces, le roi du nom
de Hotu Metua (probablement Atu Motua) dans une pirogue et
la reine dans l'autre. En arrivant près de l'île, ils se séparèrent
passant dans des directions opposées et se rencontrèrent à Anakena sur le côté nord où ils abordèrent et s'établirent sur le mont
Hotuiti ». Cette tradition sur les origines est je crois la seule
mentionnée par Mrs Scoresby Routledge dans le livre remarqua¬
ble qu'elle a écrit sur l'île de Pâques mais j'ai préféré citer celle
recueillie par le "Sappho" trente ans auparavant. On voit que
les légendes des deux pays semblent concorder singulièrement.
Voyons maintenant pour les dates. Mrs Routledge après avoir
étudié la généalogie de ses rois et compté 25 ans par génération
arrive à fixer l'an 950 comme date approximative du peuplement
de l'île de Pâques. A Mangareva, Anua Motua laissa l'île de Taravai à sa fille Ruaga qui fut la mère des premiers rois de l'archi¬
pel, et il y eut 35 rois jusqu'à Maputeoa, mort en 1857. En comp¬
tant 25 ans par roi on arrive à trouver l'an 920 comme date ap¬
proximative de l'arrivée d'Anua Motua. Les dates semblent aussi
coïncider.
Quel était donc cet Hawaiki d'où seraient
Société des
venus
Études Océaniennes
les Mangare-
—
61
-
viens? Vraisemblablement pas
des îles Sandwich comme l'ont
pères. 11 serait probable que cet Hawaiki soit Savai
aux Samoa. En effet les légendes mangaréviennes nous disent
que Anua Motua laissa Tutuira a Mamarapeko Tutuira ta Anua
i rupe na te Mamarape. Il est aussi souvent fait mention des ter¬
rains que les Mangaréviens possédaient à Tutuira aux Samoa. Il
apparaît donc probable que Anua Motua régnait sur les îles Sa¬
moa. Dans un livre intitulé : Le Monde Polynésien publié en 1902
par Henri Mager explorateur ! et malheureusement rédigé dans
un esprit peu scientifique on peut lire : Quand aux indigènes, qui
ont colonisé l'île de Pâques, ils vinrent de l'ouest d'après une tra¬
dition locale que j'ai pu recueillir. Le roi Hotumetau, qui régnait
à M'Avai-tu, fut dépossédé après vingt-cinq ans de règne. La veille
de son départ il vit en rêve son oncle, qui lui donna l'ordre de
se diriger vers le levant, l'assurant qu'il trouverait au milieu de
l'Océan uneîle lointaine où il pourrait s'établir, Hotu s'embarqua,
il erra sur les flots pendant trois mois, sa femme et 200 fidèles
l'accompagnaient, dès qu'ils eurent touché Rapa-nui qu'ils nom¬
mèrent "Tepito teFenua" (une erreur pour te Pito te Henua), leur
premier soin fut de planter les végétaux qu'ils avaient apportés.
« Il est regrettable que l'origine exacte de cette légende ne soit
pas indiquée; je croirais cependant qu'elle provient de l'île de
Pâques. Dans tous les cas Anua Motua était vraisemblablement
roi à Havahiki, car les légendes mangaréviennes nous disent :
« Quand Havahiki apprit la mort de Anua, six hommes vinrent
de cette île a mea hua rogo Havahiki ko Anua kua mate tei mai
mei reira toho ono tagata ». Ceci montre l'extrême facilité avec
laquelle on se déplaçait à cette époque et qu'il y avait des rela¬
tions entre Mangareva Havahiki et l'île de Pâques. Cet art semble
s'être perdu par la suite et il semble qu'au plus tard après l'an
1300 l'île de Pâques ait été privée de communications avec l'exté¬
traduit les
rieur.
11 est fait mention dans les
légendes mangaréviennes du vo¬
d'Anua Motua et Grand-prê¬
l'île de Pâques où il mourut.
11 est aussi fait mention de l'expédition quePoatuto et Tuhuhoi,
deux mangaréviens firent avec un grand nombre d'hommes d'Akamaru à l'île de Pâques où ils exterminèrent presque toute la
population. Je n'ai pu recueillir la moindre indication sur la date
de cet événement qui eut peut-être un rapport avec l'abandon de
la construction des statues. En résumé il apparaît comme proyage que Teagiagi le plus jeune fils
tre de Gatavake fît de Mangareva à
—
Ca¬
pable que Mangareva et l'île de Pâques furent toutes deux peu¬
plées au dixième siècle par une émigration venue des Samoa. Si
l'on pouvait trouver confirmation dans les
légendes samoanes
du fait qu'un roi surnommé Motua émigra avec son
épouse Kautia et deux cent fidèles, le fameux mystère de l'île de
Pâques no
serait presque plus un mystère, car Mrs
Routledge a démontré
d'une manière presque conclusive que les statues étaient l'œuvre
de la race actuelle et pouvaient être construites en un
temps rela¬
tivement court, ce qui concorde avec les légendes.
Si l'on est réduit à des conjectures sur les
peuplements de
Mangareva et de l'île de Pâques par contre celui de Pitcairn est
une
certitude.
Les
légendes mangaréviennes
tutea kia Tanekena
no
tona
nous
disent
: «
ku titiri ko Toa-
koumatuaraga. Toatutea épouse du
roi de Tahiti Tanekena l'abandonna
parce qu'il était devenu
vieux—te akariki no Tahiti ko Tanekena. Toatutea vint à Pitcairn
où se trouvait déjà la mangarévienne Ina et son mari Tiniraue-
riki. Toatutea eut avec Tiniraueriki deux enfants
Korotatia, gar¬
çon, et Vaipaoko fille, d'où naquirent les habitants de Pitcairn
alors appelé Eragi. Ce peuplement fut vraisemblablement
posté¬
premiers marae ne furent construits à
Mangareva que vers la fin du treizième siècle comme on va le
voir par la suite. Il est probable aussi
que les mangaréviens n'a¬
bandonnèrent Pitcairn que peu de
temps avant le débarquement
de la "Bounty", car les noms des terres et des marae
qu'ils pos¬
sédaient à Pitcairn existent encore dans la mémoire de
quelques
mangaréviens qui protestèrent contre l'annexion de Pitcairn par
l'Angleterre. En lisant la notice bibliographique de ce Bulletin n°
3, page 132, j'ai été surpris que le professeur Macmillan Brown
conclut à une origine
marquisienne et n'envisage même pas la
possibilité d'un peuplement par les mangaréviens pourtant beau¬
coup plus proches.
Les premiers marae furent
construitsjà Mangareva sous le règne
de Tavere me Taroi qui furent les douzièmes
rois de Mangareva.
Ils étaient fils de Ua, femme venue de
Mangareva avec son frère
Tetupua et de Nono de Gatavake. Ce règne est de la plus grande
importance du point de vue religieux et économique car il vit
1 introduction du culte de Tu et la
plantation des premiers arbres
à pain.
Les légendes nous disent
que Tupaet Noa étaient fils de.Aipikiragi. Cette famille chassée de son pays vint à Rauao où ils derieur à l'an 1300 car les
Société des
Études
Océaniennes
—
63
—
vinrent chefs du peuple. Ils se disputèrent et se battirent ; Tupa
vaincu, vint à Mangareva. Les gens qui l'accompagnaient étaient :
$ son fils Nau, Ragitukao, Taveke, Ariki, Oka, Kiekie et Maho
femme de Tupa, puis Toerau, Puamea, Kekeruerue, Iku etRouara. Tupa arriva à Mangareva et érigea à Tu un autel encore
visible à l'arrivée des missionnaires dans l'archipel. »
En comptant 25 ans par
génération de rois on arrive à l'an
date approximative du voyage de Tupa. D'où ve¬
nait Tupa? Vraisemblablement des Iles Marquises et probable¬
1265
comme
ment de Nukuhiva. Les
noms des gens de sa suite semblent être
marquisiens. A Nukuhiva entre Tai-o-hae et Akaui
existe une baie appelée la baie de Tupa au-dessus de laquelle
existent deux rochers dont l'un aurait été construit par Tupa et
et l'autre par sa sœur. La pirogue de Tupa est célèbre dans les
légendes marquisiennes. Dans les îles Marquises d'après la tradi¬
tion mangarévienne se trouvent de hautes montagnes où les
prêtres de Tu auraient été tués. Le culte de Tu n'aurait donc pas
pu s'établir aux Marquises. Tupa n'en serait pas originaire, il
n'aurait fait qu'y passer comme à Rauao et à Mangareva qu'il
quitta pour Takoto en emmenant des cocos. Il est probapleque
Tupa venait des îles de la Société et peut-être de Raiatea. En effet
un marae de Mangareva s'appelle Taputapuatea et les
légendes
mangaréviennes nous parlent du marae du même nom que les
mangaréviens auraient construit au village d'Opoa à Raiatea,
ce qui semble être
en contradiction avec les légendes tahitiennes.
Peut être faudrait-il seulement y voir le fait que des ouvriers man¬
garéviens auraient participé à la construction de cecélèbremarae:
Les noms des autres marae mangaréviens étaient : « te Keika à
Rikitea et H an- 0 te val, Ruanuku a Gatavake et à Kirimiro, Tagaroa à Taku, Maraerua à Akamaru, Tautoro à Akena, Popi à
Taravai, Agaotane à Agakauitai». Les grands marae étaient faits
en
pierre et les petits en corail seulement.
Voici la liste des 35 rois de Mangareva : 1 Atumotua, 2 Atumoana, 3 Tagaroamea, 4 Tagaroahurupapa, 5 Tutekekeu, 6 Oroki, 7 Vaiamo, 8 Magahakaeke, 9 Magahapitaga, 10 Turukura, 11
Tururei, 12 Tavere me Taroi, 13 Apateki, 14 Takimarama, 13
Toroga, 16 Popi, 17 Agiapopi, 18 Tipoti, 19 Tahaumagi, 20 Ponote Akariki neveu du précédent, 21 Koha, 22Tamakeu, 23 Reitapuqui futassassiné, 24Maga-Vihinui, 25 Apeitiqui vainquitTupau, roi de Taku lequel émigra aux Tuamotu avec sept radeaux.
Cette émigration aurait peuplé vers l'an 1600 Reao, Pukaruha,
des noms
Société des
Études
Océaniennes
—
64
—
Takoto, Vahitahi, Hao, Fakahina, Fagatau, et un peu Hikueru
en y donnant les femmes. aôMcihara-Tuarua, 27Pokau, 28 0keu,
Makorotaaueriki, 30 Magitutavake, 31 Teakarikitea, 32 Teoa,
Temateoa, 34 Teikatoara, 33 Maputeoa dernier roi mort en
1837.
D'après leurs légendes, les mangaréviens ont été de très grands
navigateurs, et il existe de nombreuses légendes sur leurs voya¬
ges. 11 est fait mention notamment que Ruauka aux Marquises
était la terre de deux ancêtres mangaréviens Pohu et Niuraiti, de
l'embarcation célèbre de Pohu nommée Niuraiti que montèrent
pour revenir des Marquises à Mangareva, Taneuanuku avec ses
fils Tamakite et Turiakaunoa, qui ramenait avec lui une femme
des Marquises Inanaurega. 11 existe aussi une histoire de Pohu
aux Marquises et la comparaison de ces deux légendes serait très
29
33
intéressante.
Il est aussi
question du voyage que Tetupua battu par Epopo
querelle de terre à Raratoga fit à Mangareva vers l'an
1200. 11 retourna à Raratoga mais sa sœur Ua qui
l'accompagnait
resta à Mangareva et épousa Nono de Gatavake.
Les gens de Raratoga tentèrent par deux fois mais sans succès
d'envahir Mangareva.
dans
une
Ceux du navire "Tetuamomona" furent massacrés à Rumarei
et seule
une
vint aussi
petite fille, Tutinaku, échappa au massacre, Pukega
beaucoup de monde pour s'emparer du pays et
avec
n'y réussit pas.
Ces légendes très intéressantes nous disent que les mangaré¬
viens vinrent à l'origine d'un pays où les baleines jouaient entre
deux mers, que le traducteur a interprété sans raison plausible
comme étant le détroit de
Magellan. 11 est aussi question d'un
voyage que les mangaréviens firent au cap Honuku tere tehito te
hu Magareva ki Taitoko. Là aussi je me méfie du traducteur.
Cependant il est à remarquer que si des polynésiens étaient bien
placés géographiquement pour aller au cap Horn c'élaient les
mangaréviens. D'autre part certains savants ont attribué une
origine polynésienne aux Fuégiens ichtyophages.
Voilà quelles étaient les autres terres connues des mangaré¬
viens et dont l'identification serait intéressante.
Te iha
Mani, Kotahaga, Aitupo, Ragi, Ragiriri, Ragimoke,
Ragiura, Ragitoto. Autuna, Tarava. Teuata, Aavait, Rouan.
Ruaga, Taivaha, Tarira, Makauri, Mai; ate a, Togaihaea, Toganui, Kohukomanùku, Rurutu, Horoega, Mukubaii, Manuhe,
na
—
65
—
Ruaeine, Ruatara, Porapora, Tehitiparaua, Nukuiva, Ruapou,
Nukuroma, Arani et Nukupere.
On voit combien riches sont les
légendes mangaréviennes et il
effectué beaucoup de re¬
curieux que les savants n'aient pas
cherches à Mangareva.
est
Leurs chants étaient aussi fort beaux et
j'espère pouvoir pu¬
pehis, chants qui étaient ac¬
cadence et dont l'un est extrait de
blier bientôt la traduction de deux
compagnés d'une marche en
l'histoire de Aratetaea et l'autre de l'histoire de Hina.
Alain GERBAULT.
SCXJESTCZSS
MATUREUES
I
Moustiques et poissons anti-moustiques.
Je vais répondre ici à plusieurs questions qui m'ont été posées
sujet des moustiques et de ses ennemis.
Mes réponses sont tirées du Bulletin n°44. Mosquito & Mala¬
ria Control, édité par le bureau sanitaire de Californie. Sacraau
mento.
Le
moustique dit Anopheles, seul, propage la Malaria. D'après
description qu'on en donne, il ne me paraît pas exister à Ta¬
hiti. Celui qui nous préoccupe est le Cul ex, et voici ce que je
la
note :
Les
moustiques femelles seules, piquent. Les mâles se conten¬
ou jus de plantes. On
les distingue des femelles
que leurs antennes sont plus poilues et qu'ils sont plus
tent de fruits
en ce
gros.
Nos moustiques dit « de maison », peuvent voler à 3 ou 4 km.
mais généralement ils ne s'écartent pas loin de leur lieu de nais¬
sance.
Leur vie
durée de 35
à 40 jours pour les femelles et de
à 4 jours seulement pour les mâles.
Propagation : Les moustiques déposent des œufs dans l'hu¬
midité, l'eau ou la boue. Les œufs peuvent rester fertiles durant
des mois, en lieu humide et obscur, mais aucun moustique ne
3
a une
*
—
66
—
pourra se développer et devenir adulte s'il n'a pas d'eau pendant
au moins huit jours consécutifs. Eau dormante et sale de préfé¬
rence.
Une femelle
La larve
pond jusqu'à 200 œufs.
s'échappe de l'œuf de 24 à 72 heures après la ponte
selon les conditions d'eau et de chaleur.
La larve éclose
besoin d'eau et d'air,
pendant 7 à 8 jours. Si
légère couche de pétrole répandu sur l'eau,
n'ont pas empêché son développement, on aperçoit la forme du
moustique (qui ressemble à un point d'interrogation) venir res¬
pirer à la surface, par deux trompes qu'il a sur le thorax ; 36 heu¬
res après il fait éclater son enveloppe et en quelques instants ses
ailes sont sèches et le voilà, flambant neuf, tout prêt à l'offensive.
Ses ennemis sont: i° le manque d'eau. 20 le manque d'air,
qu'on supprime aux larves avec du pétrole répandu en surface,
y l'eau courante, 40 les poissons, surtout les infiniment petits,
à qui leur taille permet de s'aventurer dans les moindres recoins
et les mares presque desséchées.
Je suis persuadé que beaucoup d'îles et attols des Tuamotus
pourraient être complètement débarrassés de cette peste si quel¬
qu'un commandait et était obéi.
Exemple: En 1917-des moustiques furent introduits dans l'île
Christmas dans un baril d'eau potable importé de Tahiti. En un
mois ils étaient million'je fis renverser tous les réceptacles d'eau,
et répandre du pétrole dans tous les puits de la partie de l'île in¬
festée et on la déserta pendant 15 jours. C'était la saison sèche.
A mon inspection, j'eus l'immense joie de constaterjque pas un
ennemi n'avait survécu...
Une île sans moustiques est un pa¬
radis et cei tes, cela vaut au moins la peine d'essayer.
Dans nos îles à montagnes, rivières, et marais, si les Culex,
ne peuvent être exterminés, ils
pourraient cesser d'être une peste
si le Million fish, était propagé, les réceptacles près des maisons
renversés et le pétrole employé là où ce serait pratique.
la sécheresse
a
ou une
.
E. R.
Société des
Études Océaniennes
—
67
—
II
LA REPRODUCTION DES ANGUILLES D'EAU DOUCE
dans
l'Atlantique.
(d'après le Prof. SCHMIDT, de Copenhague)
Le passage dans notre colonie
laboratoire de Carlsberg, a mis
du Prof. Schmidt, Directeur du
à l'ordre du jour de l'actualité
tahitienne le problème resté sans solution jusqu'à lui, de la re¬
production des anguilles, auquel le savant danois s'est consacré
depuis vingt ans.
On nous a demandé d'exposer aux lecteurs de cette revue les
résultats des recherches qui furent effectuées dans
l'Atlantique
et qui ont conduit à l'entreprise des travaux
d'aujourd'hui dans
le Grand Océan.
Nous allons le tenter d'après une communication
que notre
éminent ami adressa lui-même à l'issue de ses observations à la
Société Royale de Londres et dont il a bien voulu nous faire
part.
*
*
*
Le mode et les lieux de
reproduction des anguilles d'eau douce
temps excité la curiosité des spécialistes. Mais les
données acquises jusqu'à ces dernières années étaient assez rudimentaircs. On savait qu'à l'automne, les anguilles arrivées à un
stade de complet développement- quittent rivières et lacs
pour
s'en aller vers la mer, d'où elles ne reviennent
plus, et qu'aux
premiers jours du printemps de chaque année des nuées de pe¬
tites anguilles se dépêchent à rebours vers l'eau douce. Basées sur
ces observations, des
pêcheries sont organisées au Danemark
pour la capture des anguilles adultes, et dans la River Severn,
en
Angleterre, pour la pêche des jeunes produits ou civelles.
On n'ignorait pas, d'autre part, que l'anguille subit dans son
évolution une métamorphose, que la forme civelle rencontrée
aux embouchures de nos rivières est
précédée d'une forme lar¬
vaire ; la larve étant lancéolée comme une feuille,
transparente
comme du verre et
longue d'environ sept centimètres et demi,
la civelle, plus fine et moins allongée que la larve,
ayant acquis
la forme définitive de l'anguillule. Et l'on pouvait rectifier l'erreur
commise par Kaupen 1856, qui, ayant découvert une larve d'an¬
guille, dans le détroit de Messine, la décrivit sous le nom de
ont de tout
Société des
Études Océaniennes
68
—
—
Leptocephalus brevirostris. comme si elle avait été le specimen
d'une espèce nouvelle, non encore rencontrée.
Il restait cependant à élucider certains points importants et
l'on se demandait, avec quelque raison, en quel lieu pouvaient
bien aller se perdre chaque année toutes ces vieilles anguilles,
de quel point provenaient chaque printemps ces jeunes civelles,
à travers quelles métamorphoses ce poisson d'eau douce et de
mer, à la fois, passait, depuis sa naissance, pour atteindre le sta¬
de adulte.
La solution de toutes
celle de
questions devait ipso facto entraîner
l'énigme de la reproduction des anguilles, toujours en
ces
suspens.
*
*
*
Les recherches
entreprises par le Prof. Schmidt furent de deux
premières se firent à la mer, les autres au laboratoire.
11 fallait, en effet, à la mer, rechercher en quels endroits se pou¬
vaient rencontrer les civelles ou les anguilles encore plus jeunes.
Ces échantillons, transportés au laboratoire, devant faire l'objet
d'examens approfondis et détaillés, grâce auxquels ils seraient
sortes. Les
nettement déterminés.
On put
de cette façon reconnaître qu'il n'existe dans l'Océan
Atlantique que deux espèces d'anguilles d'eau douce, l'Anguilla
rostrata, que l'on rencontre autour des Antilles et en Amérique,
et l'Anguilla vulgaris, qui fréquente l'Europe, la Méditerranée,
et les Iles de l'Atlantique, depuis l'Islande jusqu'aux Canaries.
11 est à remarquer que l'espèce Vulgaris, se trouve aux Açores,
tandis que les Bermudes ne possèdent que l'espèce Rostrata.
Les recherches à la mer démontrèrent que des larves d'anguilles
ayant atteint leur complet développement avant la métamor¬
phose c'est-à-dire ayant une longueur moyenne de soixante-quin¬
ze millimètres se trouvaient en quantités considérables dans la
partie ouest de l'Atlantique. Ces larves subissaient leur trans¬
formation en civelles en hiver et au printemps, transformation
qui s'accompagnait, comme nous l'avons dit, d'une diminution
dans leur longueur et leur épaisseur. De sorte que les jeunes an¬
guilles neo-formées qui arrivent en Europe dans les premiers jours
de l'été, mesurant environ six centimètres et demi, sont plus
vieilles d'un an que les larves trouvées dans la partie ouest de
l'Atlantique, dont la longueur est de sept centimètres et demi.
On remarqua, de plus, que les specimens qui avaient déjà subi
—
69
—
leur
métamorphose étaient rencontrés plus près des côtes que
jeunes larves encore en voie de transformation. 11 convenait
de rechercher le point de départ de ces
jeunes larves. Des coups
de filet lancés dans ce but, par
différents navires trafiquant
dans l'Océan Atlantique, en cinq cent cinquante
endroits diffé¬
rents, une croisière faite par le Prof. Schmidt, lui-même pendant
les années içaoet 1921 permirent de tirer les conclusions suivan¬
les
tes
:
i° le
nombre des larves va en augmentant progressivement
quand on se déplace dans une direction est-ouest, les plus gran¬
des quantités de ces larves étant rencontrées au niveau du
50°
long. O.
20) les dimensions de
à
ces
larves vont
en
décroissant
au
furet
qu'on se dirige de l'est à l'ouest et du nord au sud.
3°) s'appuyant sur ces données nettement établies, on finit par
déterminer que le lieu de reproduction des
anguilles d'eau douce
forme dans la partie ouest de l'Océan
Atlantique une aire située
entre les 22e et 30" degré lat. nord
et les 48' et 63e degrés long,
ouest. La partie centrale de cette aire au 26e
degré lat. nord est
à peu près équidistant des Antilles et des Bermudes.
mesure
*
*
*
Ainsi, dès l'arrivée des premiers jours d'automne, les anguilles
argentées abandonnant pour toujours les lacs et les rivières où
elles ont vécu, se glissent vers la mer..
Elles disparaissent
alors de notre observation, sauf au Danemark où la configura¬
tion particulière des côtes permet de les pêcher, sauf encore dans
la partie orientale de la Manche où des pêcheurs peuvent, vers
la fin de l'année en ramener, par hasard, dans leurs filets quel¬
ques grands specimens. Mais, ces défilés une fois franchis, la
geste des anguilles d'Europe nous échappe... Elles commencent
alors, par bandes s'éparpillant des points les plus éloignés de
notre vieux continent, cette course sud-ouest à travers l'Atlanti¬
que que leurs ancêtres avant elles entreprirent au cours des an¬
nées innombrables. Combien de temps vont-elles de la sorte,
on ne saurait le dire.
Mais, ce qu'on connaît bien maintenant
c'est le but vers lequel instinctivement elle se dirigent, cette nap¬
pe d'eau située dans l'Atlantique ouest, au nord-est des Antilles
qui est leur lieu de reproduction.
..
*
*
Société des
*
Études
Océanienne»
—
70
—
La ponte qui commence aux premiers jours du printemps dure
jusqu'à l'été. Les minuscules larves longues à peine de sept à
quinze millimètres flottent par des fonds de deux cents ou trois
cents mètres, à une température de 20° c. Elles s'accroissent ra¬
pidement pendant les premiers mois jusqu'à atteindre au cours
de leur premier été vingt-cinq millimètres de long. Elles remon¬
tent alors vers des couches plus superficielles, à cinquante ou à
vingt-cinq mètres de la surface et quelquefois à la surface même.
Elles entreprennent à ce moment leur voyage vers les rivages
d'Europe vers lesquels les poussent les courants. Au cours de
leur deuxième été, leur longueur atteint cinquante à cinquantecinq millimètres, elles se trouvent au centre de l'Atlantique.
Vers leur troisième été, elles sont parvenues aux rivages d'Eu¬
rope, et elles ont alors une longueur totale de soixante-quinze
millimètres. Mais leur forme est restée lancéolée et aplatie comme
une
feuille.
C'est
pendant l'automne et l'hiver qui suivent que les larves
métamorphose dont la phase finale aboutit à la
civelle. Et ce sont ces civelles, vieilles déjà de trois ans, qui
commencent leur
forme
continuent leur route
vers
les rivières les lacs et les ruisseaux.
On
pourrait donc, à chaque été de chaque année, retrouver des
en Europe à travers l'Atlantique, un chemin parsemé de
larves d'anguilles correspondant à trois générations différentes.
Tout à fait à l'ouest se trouverait le groupe des plus jeunes, tan¬
dis qu'on rencontrerait à l'est le groupe des plus âgées, celles
d'âge moyen occupant la place intermédiaire.
Antilles
*
Les
anguilles utilisent leur séjour dans l'eau douce pour se
grandir. La durée de ce séjour varie avec le sexe, le
climat et la quantité de nourriture rencontrée. Elle varie de cinq
à vingt ans et au-delà.. On a noté que d'une façon générale les
anguilles de grande taille appartiennent au sexe féminin. Les mâ¬
les dépassent rarement quarante-cinq centimètres de long.
Pendant sa croissance l'anguille est jaunâtre ou verdâtre sans
reflet métallique, ce qui l'a fait appeler " anguille jaune"
Lors¬
qu'elle a atteint l'âge où l'instinct de migration apparaît, l'âpreté
qu'elle met à rechercher sa nourriture, normalement excessive,
s'atténue. Son corps prend une teinte métallique qui lui alors vaut
nourrir et
.
Société des
Études Océaniennes
—
le
71
—
«d'anguille argentée ». Sa chair devient ferme et très
corps gras. Elle est prête maintenant pour son second et
dernier grand voyage, qui la ramènera,
pour propager son es¬
pèce, à l'endroit où elle naquit, tout à l'ouest de l'Océan.
nom
riche
en
Dr L. Sasportas.
BIBLIOTHÈQUE
DE LA
SOCIÉTÉ D'ÉTUDES OCÉANIENNES
BUT
i°
Cette
Bibliothèque
ET
RÈGLEMENT
spécialise dans les Ouvrages et Publi¬
la Philologie,
Antiq'uités et Littérature
de la Polynésie Orientale et par extension
aux sciences natu¬
relles de ces pays ; leur Flore et leur
Faune, leur Océanographie
et leur Astronomie,
voir même leur attraction au point de vue
se
cations ayant trait à
l'Anthropologie, l'Ethnologie,
l'Histoire et Folklore, les Institutions,
Tourisme.
2e Outre
ce but
général,
lui de réunir les ouvrages
la Société des Etudes se propose ce¬
les plus rares et les plus anciens sur
Tahiti, les Marquises et nos autres îles.
3° Les frais de la Bibliotèhque : entretien, soins et achats des
livres, salaire du bibliothécaire etc, sont supportés en partie par le
Gouvernement et
en
partie
par
la Société (cotisations).
4° Les fonds étant très limités
entre le Musée et la
Bibliothèque,
et se trouvant encore
un
générosité des membres
partagés
appel pressant est fait à la
amis, pour faire don à la
et de leurs
Société de livres pouvant l'intéresser.
3° Un registre est tenu aux archives de la Société où sont ins¬
crits tous les livres et leur provenance :
legs, dons ou achats, avec
date, prix et autres circonstances.
6° Cette Bibliothèque n'est
pas publique, mais réservée
membres de la Société et les livres sont tenus
sous
aux
clef.
7° Notre salle de lecture est
ouverte tous les jours de
19 h. à
(excepté les jeudis, dimanches et jours de courrier.) Les
Sociétaires peuvent y obtenir du gardien les livres à lire ou à
21
h.
consulter.
8° De nombreux
ouvrages, rares et
Société des
Études
précieux ayant disparu de
Océaniennes
li¬
—
nos
rayons ces dernières années, il est désormais expressément
interdit d'emporter n'importe quel livre sans la permission écrite
du Bureau ou du Bibliothécaire, qui. de ce fait, en devient res¬
ponsable.
9° Tous les Sociétaires sont instamment priés: aj de regarder
tous nos livres comme si c'était leur bien propre et d'en prendre
le même soin et b/ d'informer le Président ou Bibliothécaire si
des livres de la Société étaient vus entre d'autres mains que cel¬
les des Sociétaires. Surtout si la page 13 qui porte (sur tous les
livres) le cachet de la Société, était déchirée ou oblitérée.
io° Un rapport annuel de fin d'année donnera la nomenclatu¬
re de tous les livres acquis avec les noms des donateurs.
Extrait du procès verbal de la séance du 3 juin 1926.
Le Président de la
Société,
Le Bibliothécvire,
ë. Rougier.
Société des
J. Ably.
Études
Océaniennes
—
73
—
PREMIER CATALOGUE
DE LA
BIBLIOTHÈQUE
DE LA
SOCIÉTÉ
DES
ÉTUDES
OCÉANIENNES.
Bibliothèque des Livres.
COTÉ
1.
2.
3.
4.
—
—
—
—
Atlas de COOK
A.—
Ouvrages français.
(Don précieux fait
le Dr Gautier).
aux Iles du Grand Océan.
VINCENDON DUMOULIN, 2 Vol. 1844. Tahiti.
VINCENDON DUMOULIN, 1 Vol. 1843. Iles
Marquises.
LAPLACE. Tome V (Tahiti) 1833.
Circumnavigation de l'Artémise.
par
MOERËNHOUT, 2 Vol. 1844. Voyage
56.
7.
—
D. de RIENZI. Océanie. Tome I el II. 1837.
—
J.
8.
—
—
9-
—
10.
—
11.
—
12.
13.
—
—
14.
—
15.
—
GARNIER, Iles des Pins, Loyalty et Tahiti. 1875.
Les 3 précédents ouvrages sont le don de M. Emile
Levy).
Flore de Tahiti par
avec gravures. Ouvrage rare
présenté par le D1' Jolis Schmidt.
P. LESSON, 2 vol. 1839.
Voyage autour du monde sur la Coquille.
C. de VARIGNY, l'Océan
Pacifique 1888.
Alain GERBAULT, Seul à travers
l'Atlantique (avec dédicace de
l'auteur).
Louis HENRIQUE, Exposition 1890, Colonies du
Pacifique.
Ch ROUX, Exposition de 1900. Colonies du
Pacifique.
Océanie Française, Nouvelle-Calédonie, Nouvelles-Hébrides et
Eta¬
blissements français de l'Océanie. 1922.
Annuaires de Tahiti, 1862-63-83-85-86-89-91 à 1900 et 1903-5-6-8
9-11-14-15-17.
16.—
17.
18.
19.
Guide de
20:
LECUCQ, Question de Tahiti, 1849.
T. DENIAU, La révolte aux
Iles-Sous-le-Venl, 1897.
Lois Codifiées des Iles-Sous-le-Vent, 1917.
Dr VIOLA, Uvea (Wallis) et Futuna.
(Brochure, Extrait).
Dr AMIGUES, Géographie médicale, Nlles Hébrides
(Extrait), 1907.
D1' SASPORTAS, La
lèpre dans les Etablissements français, 1924.
Emm. ROUGIER, Iles Christmas, 1914.
RAILLER du BATY, Aux Iles Kerguelen.
—
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21.
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22.
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23.
24.
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25.
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26.
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27.
28.
29.
30.
31.
32.—
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—
—
l'Emigrant à Tahiti, 1917.
corail, (Tahiti), 1900.
Marquises par X, 1859.
M. OLIVAINT, Fleurs de
La Reine Blanche aux Iles
Procès-verbaux des Etats du Protectorat
avec
texte tahilien ?
Bulletins de l'Académie Malgache, 1920-21-22-23-24.
Prince BONAPARTE, Notes Ptérodologiques.
Bulletins de la Société d'Etudes Océaniennes (les 10
premiers Nos).
Paul DESCHANEL. Les Intérêts Français dans le
Pacifique, 1888.
Eugène CAILLOT, Mythes, Légendes et traditions des
Polynésiens,
1914.
33
DUMONT-DURVILLE,
34.— DUMONT-DURVILLE,
—
35.
—
Vovages, 5 Vol. 1830.
Hydrographie etc. 1 Vol. 1833.
VANCOUVER, Voyage autour du monde, Tome Ve seulement 1798.
Société des
Études
Océaniennes
—
74
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36,— DUHAUT CILLY. Voyage autour du monde,
COOK. Edition 1774. Relation des Voyages,
37
38.
.—
—
39.—
40.
—
2 Vol. 1834-35.
Tome 1. II. IV. Man¬
que Tome III.
COOK. Edition 1778,
Voyages dans l'Hémisphère Austral.. Années
1772-3-4-0, Tomes III et IV, Manquent T. II.
COOK, Edition 1778, Observations dans l'Hémisphère Austral. T. V.
Manquent Tomes I. 11. III et IV.
COOK. Edition complète 1785. Tomes I. II. Ill IV. 3me Voyage,
1777-8-9-80.
priés de rechercher et de renvoyer à la
Bibliothèque les Tomes manquants ci-dessus ènumèrès.
Les Sociétaires sont instamment
COTÉ
101.
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102.
103.
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104.
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105.
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IL
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Ouvrages
en
anglais.
Paris, 1907.
WILSON, Voyage of the Ship Duff, 1796-97-98.
ELLIS. Polynasian Researchs, Vol. I-Il, 1829.
Quest & Occupation of Tahiti by Emissaries of Spain. 1772-76, Vol.
I, 1913. Vol. II. 1915 et Vol. HI, 1917, Ouvrage offert par le Tra¬
ARIIT AIMAI E. Memoirs,
ducteur
HALL A
Dr Glanville CORNEY.
NORDHOFF, Lafayette Flying Corps, 2 volumes de luxe.
Hommage des auteurs.
106.
Mac MILLAN BROWN. The Dutch East, 1914.
107.
CROZETS, Voyage to Tasmania, 1891,
108.
CHURCHILL, Weather words of Polynesia, 1907.
109.— P. MARSHALL. 4 brochures sur Coral Reefs. Geology,
Rocks A Ocean Contours, (Tahiti).
P. MARSHALL, Oceania, 1912.
110.
111.— Australasia Royal Geographical Society, 1923.
112.
Australia Official Rook, 1925.
113.
Australia Museum Record, 1922•
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Alkaline
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114.
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134.
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Queenslands Museum Memoirs, 1916-18-20-21-22-24-25.
Mac MILLAN BROWN, Maori A Polynasian, 1907.
Maori Comparative Dictionnarv, Treagear.
New Zealand Journal of Science A Technology, 1921.
Maori
String games, N. Z. Journal 1920-21-24, (3 brochures).
Géographv of the Hawaian Ids. Ch. W. BALDWIN.
Maori Music N. Z. Institute, 1923-24, (2 brochures).
Elsdon BEST, Maori Religion A Mythology, 1924.
Maori Agriculture, 1925.
A Bibliographie of printed, Maori to 1910. H. Williams. 1924.
T. F. CHEESMAN, Manual of N. Z. Flora, 1906.
TREAGEAR A P. SMITH, Niue Vocabulary A Grammar,. 1907.
American Samoa. (Brochure de 46 pages(, 1922.
W. MARINER édité par J. Martin, Toga Islands, Vol. I-IL -1827.
Hawaian String Games, Vassar College, 1824.
Hawaian Historical Society 1896 to 1918, manquent N.os 1-2-3-20-21-24.
U. S. Fish Commission (Porto Rico), 1 Vol., 1900.
E. W. NELSON, Wild Animals of North America. 1918.
Henry W. HENSHAW, The Book of Birds.
The Reptiles of Westhern America, Vol. I A II. 1922.
Smithsoniam Geographical Tables, 1918.
—
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Société des Etudes Océaniennes
75
—
135.
136.
137.
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-
Carnegie Institution of Washington Reports, 1923 et 1924.
Publicaties, Grand format, Batavia, 1925.
IDA MELLEN, Fishes in the Home.
BIBLIOTHÈQUE DES PÉRIODIQUES
et
Publications de divers Musées et Sociétés.
BERNICE PAUAHU BISHOP MUSEUM, HONOLULU.
Grâce au Dr Herbert GREGORY, Directeur de ce Musée et Membre de
notre
Société,
nous
possédons 108 publications
sur
113 qu'à publiées
ce
Mu¬
sée.
Un
catalogue est déposé dans les rayons qui contiennent ces précieuses
signaler :
Memoirs, Vol. VIII, N° 5, Material Culture of the Marquesas, par Ralph
Etudes. Sont à
LINTON. 1923.
Vol. IX, N° 2, Marquesan
Occasional
Somatology. 1923, L. S. SULLIVAN.
Papers, Vol. IV, N° 1. Fish of the South Pacific, par Alvin
SEALE. 1906.
Bulletins, Nos 1, Tatooing in the Marquesas, W. C. HANDY, 1923.
17, Music in the Marquesas, E. S. C. HANDY A J. LA—
—
TROP.
—
18, Strings figures in the Marquesas A Society Islands,
par W. C. HANDY, 1925.
22, Fishes of Guam, tlawai A Tahiti. W. H. FOWLER.
—
—
1925.
23, Archeology, of the Marquesas, 11. LINTON, 1925.
ASIATIC SOCIETY of BENGAL (Calcuta), 7 Rapports de publication de
—
—
1918 à 1924. Illustrés.
NATURAL HISTORY, Journal du Musée de New York, avec
échangeons notre Bulletin.
POLYNESIAN SOCIETY of N. Z. Cette Revue
lequel
nous
nous intéresse au plus haut
MAORIE par conséquent de la PO¬
LYNESIE ORIENTALE. La collection devrait être complète, malheureu¬
sement il n'en est rien ! Voici ce
qu'il en reste, la Société essaiera d'ob¬
tenir les nombres manquants :
Année 1892, (lre année) Vol. 1, Décembre.
1893, Vol. Il, Septembre.
1894, Vol. III, Mars.
1895, Vol. IV, Nos 14 et 15.
Le Vol. V manque totalement.
Suivent les Nos qui ont été sauvés : Noti 22. 24, 26, 27. 28. 29. 30, 31. 34,
35, 38. 39, 40. 41, 45, 47, 51. 53, 56. 58, 59, 60, 62, 71, 75, 77, 79. 80.
82, 85, 87. 89. 90, 91. 97. 99, 101, 102, 103,104,105, 106, 107,109,110.
112, 114, 116, 117, 119, et de 121- à 137 le dernier (Mai 1926) c'est complet.
Le regretté membre de notre Société, M. A. LEVERD a fait
paraître maints
articles dans cette Revue maorie, nous en avons quelques extraits que l'on
peut trouver dans le même rayon que ce Journal, ce sont : PAUMOTU VER¬
SION OF THE STORY OF RATAMORE ABOUT TURI, The TAHITIAN
VERSION OF TAFA'I (or TAWHAKI). etc.
Avec ces extraits on trouvera aussi par S. Percy SMITH des CHANTS
PAUMOTU, donnés en 1898, avec texte Paumotu traduit eu anglais.
point. Elle s'occupe surtout de la
race
—
—
—
*
Société des
Études
Océaniennes
—
76
—
SMITHSONIAN INSTITUTE,
Washington. Des nombreuses Etudes Ethnocélèbre Institut il n'a été conservé que ce qui peut inté¬
resser des études comparatives avec nos
races Polynésiennes. Ce sont :
Origines & Antiquities of Americans Indians. A. HRDLICKA, 1925.
Magic A Médecines, etc., Ch. WHITEBREAD, 1924.
Medecines of the Indians, etc., par le même, 1925,
Archeological Collections, W. FEWKES, 1926.
Ces ouvrages sont illustrés.
PAPERS PEABODY MUSEUM. Parmi la collection reçue, l'attention est at¬
tirée sur les ouvrages suivants que les avocats d'une origine polynésienne
Américaine ne manqueront pas de consulter :
History of Spanish Conquest of YUCATAN, P. A. MEANS, 1917.
Indian village and Cemetery, Ohio, E. HOOTON, 1920.
Basket Makers in Arizona, S. J. GUERNSEY A Y. KIDDER. 1921.
Turner Group of Earthworks, Ohio, E. A. HOOTON.
Indian Tribes of Eastern Peru, W. C. FARABEE, 1922.
iogistes de
ce
FIJIAN SOCIETY. Nous
avons
la bonne fortune d'avoir la collection
plète de cette Société qui poursuit le m'"me
ses
rapports de 1918, 1922 et 1925.
que nous.
Il
manque
com¬
cependant
UNIVERSITY of CALIFORNIA.
Land birds of
Galapagos A Coco Islands. E. W. GIFFORD. 1919.
Galapagos A Coco Ids, W. M. WHEELER A BRUES.
History of the ancient Mexicans. 1920, Paul RAD1N.
The Reptiles of West North America, Vol. IAII, Van DENBURGH.
Ants of
Phoebe Hearst
Memorial, 1 Vol. illustré, 1923.
potery Collections from lea, 1824, Max UHLE.
Exploration at Chinchia. etc., 1824, Max UHLE.
Nabaloi Tales by C. R. MOSS, 1924.
New Species of plants from Indo China, E. D. MERRILL, 1824.
New Marine algoe from Gulf of California, W. A. SETCHELL A
Uhle
N. L. GARDNER.
Occasional Papers of California Academy, 1925-, 1 Vol. illustré.
The Uhle potteries from ANCON, MOCHE A SUPE. 3 Brochures,
1925,
Pectens from Tertiary of L. California. Leo HERTLEIN,
Clear Lake POMO Society, E. W. GIFFORD, 1926.
California Anthropometry.
Tous
ces
ouvrages
sont illustrés de superbes photographies.
FASCICULES DIVERS
Tahiti
an
:
front 1915.
Simple remedy chest, 1920, etc.
Société des
Études
.
Océaniennes
1925.
—
77
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DANS LA SALLE DE LECTURE.
Les Sociétaires trouveront
les
publications suivantes qui
leur arrivée
toujours soit
ne
.seront
sur
sous
la table soit dans les rayons,
clef que quelques mois après
:
Geographical Rewiew, (Londres).
Journal Asiatic Society of
Bengal.
American Museum Journal.
United
Empire, (Londres).
Man, (Londres).
Hawaian Volcana Report.
Société Neufchatelaise.
Musée Colonial de Marseille.
—
de Bordeaux.
—
Philipine Journal of Science.
Natural History, N. Y.
Geographical Journal, New York.
Oudheikkundig Verslag, (Batavia),
lvoninglight Institut Journal, (Hollande).
Polynesian Society, N. Z.
Peabody Museum report, (Etats Unis).
Queensland Museum Memoirs.
Smithsonian
Institute, Washington.
Carnegie Institute, Etats Unis.
Fijian Society Proceeding.
Na Mata, (Fiji).
Bulletin de l'Océanie Française.
L'Officiel des Etablissements Français.
Bulletin de la Chambre de Commerce.
—
d'Agriculture.
—
Pan Pacific Bulletin, (Honolulu).
The Tourist Gazette, (Tahiti),
et diverses autres Revues que M. le Gouverneur et divers Membres ont la
bonté de communiqner et d'abandonner aux Etudes.
Salle de lecture éclairée à l'électricité.
On est
prié de
ne pas causer
Papeete
—
(Courant de nuit).
dans la salle de lecture.
Imprimerie
Société des
du
Études
Gouvernement.
Océaniennes
Le Bulletin est envoyé
gratuitement à tous
ses
Cotisation annuelle des Membres résidents
Membres.
20
francs.
Prix de
ce
Prix de
chaque N° déjà paru : 10 fr. ou 2/6 d. ou 50 cents.
l'abonnement \ pour la France et Colonies, 30 francs.
pour l'Etranger, 10 / ou 2 dollars.
Prix de
numéro.
5 francs.
—
S'adresser pour l'abonnement ou l'achat : Bureau de la Société
d'Etudes Océaniennes, Boite no, Papeete.
Les articles
publiés dans le Bulletin, exceptés ceux dont l'au¬
réservé les droits, peuvent être traduits et reproduits
à la condition expresse, que l'origine et l'auteur en seront men¬
teur
en a
tionnés.
Toutes communications relatives
au Président de la Société.
adressées
^■3
au
Bulletin
doivent être
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....:
-^V'■ V.-4v.:;;^:'ik$&£W'?t£M
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Fait partie de Bulletin de la Société des Études Océaniennes numéro 13