B98735210103_012.pdf
- Texte
-
PptpPUIF'"
Bulletin
if
m la
©
°E
Société
.
f
des 1 I
ÉTUDES OCÉANIENNES
IV0
12.
AVRIL
Anthropologie
—
1926
Ethnologie
—
Philologie.
WVWWWWW/V
Histoire
Institutions et Antiquité
populations maories.
Littérature et Folklore.
—
des
Astronomie
—
Océanographie — Sciences
Tourisme.
IMPRIMERIE
A
DU
GOUVERNEMENT
PAPEETE
Société des
(TAHJTl)
Études
Océaniennes
S"
naturelles.
©
Société des
Études
Océaniennes
DE
SOCIÉTÉ
LA
D'ÉTUDES
(POLYNÉSIE
OCÉANIENNES
ORIENTALE)
Î-Jfr-Ï
N° 12.
—
AVRIL 1926
SOIMIIIVC^AXIR-IE
Pages
Histoire
Notice
sur
les Iles-Sous-Le-Vent.
(X. Caillet)
23
Archéologie.
Archaeology in the Society Islands. (K. P. Emory.).
Liste des Marae les mieux conservés
Marae des îles Tub-uaiet'Raivavae.
Membres visiteurs
—
..
...
(Rd. P. H. Audran).
29
33
35
:
Alain Gerbault
37
Dr H. B. Guppy
38
38
Dr
JOS SCHMIDT
Pisciculture.
Notes
40
Correspondance
41
Membres de la S. E. 0
43
Société des
Études
Océaniennes
L'Etude que nous publions ci-dessous
fait partie de ces très
intéressants papiers du Lieutenant de Vaisseau Xavier Caillet
dont le Bulletin a déjà publié
plusieurs documents.
NOTICE
SUR LES. ILES SOI S-LE-VEXT.
ou
Groupe X. O. (le l'archipel taliiiieii
ou
des maoris,
(Extrait des papiers de Xavier CAILLET.)
écrits
vers
1890.
Découverte.— Ce groupe dont l'île principale n'est
qu'à 122
milles dans le N. 70'' O' de la pointe Vénus,
près de laquelle
Wallis était mouillé le 18 juin 1767 n'a été découvert
que le 16
juin 1769
à
sa
par le Capitaine Cook. Ce célèbre
découverte le nom d'Iles de la Société.
navigateur
a
donné
Aspect et description.— Ce groupe comprend les 6 îles mon¬
tagneuses : Huahine, Maiaoiti, Raiatea, Tahaa, Borabora, Maupiti, l'îlot de verdure Tupuai et les 3 attols en formation Mapihaa, Ururutu et Fenuaura. Les îles montagneuses que nous ve¬
nons de nommer, sont
d'origine volcanique, ainsi que l'attestent
les cratères éteints de Matarere à Huahine et du Temebani à
Raiatea. Elles présentent tels que Tahiti et Moorea des massifs
de
verdure, brusquement interrompus par des gorges profondes
lesquelles les eaux bondissent pendant l'hivernage et chan¬
gent les ruisseaux des vallées en torrents fougueux.
Ces sombres vallées dominées par les pics et les rochers de
forme bizarre que l'on aperçoit du large ; serpentent entre de
hautes murailles basaltiques et aboutissent en
s'élargissant vers
dans
■la
mer.
Dans
grande partie de leurs contours, ces îles sont proté¬
gées de la houle du large par une digue de corail, éclatante d'é¬
cume, en dedans de laquelle on trouve des ports et des bassins
naturels, plus ou moins accessibles aux navires. L'eau dans ces
une
Société des
Études Océaniennes
—
24
—
bassins, souvent calme et transparente, permet de voir sur les
fonds, une profusion de coraux de toutes nuances et de
toutes variétés dont les tiges paraissent former des parterres
hauts
de fleurs sous-marines et des buissons entre les feuilles des¬
quelles
se
jouent des milliers de petits poissons
aux
couleurs
vives et tranchantes.
Sur certains
points, la digue extérieure de récifs est bordée de
bouquets de cocotiers ; de belles passes permettent aux bâtiments
de toutes dimensions d'entrer dans certains ports de ces îles et
de circuler dans une partie de leurs canaux intérieurs. Une
plaine boisée et d'une grande fertilité, s'étend de la plage abritée
au
pied des montagnes ; c'est sur ce terrain plat que les indigènes
élèvent leurs habitations, à l'ombre des orangers et des arbres à
pain. Mais là où le récif extérieur n'est qu'à l'état de banc sousmarin, le pied des contreforts est terminé en falaises abruptes
que la mer bat constamment en brèche.
Etats indépendants. — Les Iles-Sous-le-Vent ont de tout temps
formé des petits Etats indépendants les uns des autres.
Huabine et Maiaoiti, composent le royaume de l'Est.
HUAHINE.
—
Cette île est divisée
en 2
massifs élevés de 8 à
900 mètres,
de largeur.
séparés par un isthme noyé mesurant environ 1 mille
Le massif du nord est Huabine nui (la grande Hua¬
bine). Le massif du Sud est appelé Huabine iti (la petite Huabine).
L'aspect enchanteur de cette île a séduit les navigateurs espa¬
gnols contemporains de Cook qui l'ont inscrite sous le nom de
Hermosa dans le catalogue.
On y trouve de bons mouillages ; l'un à Fare et l'autre entre
les deux îles.
Point culminant
:
700
mètres.
Superficie
: 73 kilomètres carrés.
Chiffre de la population: 1200.
Nombre des districts:
10.
Le
siège du Gouvernement Fare, est vis-à-vis de la passe. Ce
chef-lieu est bien entretenu, chaque maison y est entourée d'un
enclos. La Résidence royale est une belle habitation, située près
du warff. Elle est séparée de la rue par une place couverte de ga¬
zon, et de la mer par une plate-forme pavée en larges dalles de
corail.
MA1AO-1T1.
—
(Tupuai-Manu) est un charmant petit groupe
deux collines dont la plus haute
d'îlots de verdure, dominé par
est de 250 mètres environ.
Société des
Études
Océanienne
25
—
On trouve
récif qui
une
passe pour
enveloppe
—
embarcation dans la partie sud du
ce groupe.
Point culminant 250
mètres.
Superficie
10 kilomètres carrés.
Chiffre de la populaiion 200.
Nombre de district:
1.
Bien que ces petits îlots
82° o, de la Pointe Vénus,
soient isolés à 64 milles dans le sud
ils ont paraît-il, toujours été sous la
dépendance de Huahine.
Raiatea-Tahaa forment le royaume du Centre.
Autrefois loreteà et Hawai est la plus impor¬
tante des îles du groupe N. O. par son étendue et sa situation
centrale.
RÀIATEA.
ve
—
Sous le rapport maritime cette île est très favorisée, on y trou¬
8 passes, de bons ports et des canaux navigables.
La supériorité de Raiatea sur toutes les autres îles de l'archi¬
pel est traditionnelle, ainsi que la supériorité de ses guerriers,
c'est ce qui explique l'étendue de cette île sur la carte faite par
le Commandant Espagnol Boenechea, d'après les données four¬
nies par l'imagination tahitienne en 1772.
C'est dans un des districts de cette île sainte à Opoa que se
trouve le plus ancien marae de toute cette partie de la Polynésie.
Le fondateur de ce célèbre lieu de sépulture royale et de sacrifices
humains estun héros légendaire, nommé HIRO, quifit du Maroura le symbole de la
royauté.
Raiatea était reno mmé pour lesfètes qu'on y célébrait. Cook
raconte qu'il y a vu sur la scène des femmes élégantes lesquelles
représentaient avec grâce des poèmes mimiques.
Les crêtes de Raiatea paraissent dénudées, mais les plaines et
les vallées y sont d'une grande fertilité.
Au centre de Raiatea domine le mont Temehani dont le sommet
est souvent couvert de
d'après la tradition tahitienne,
trouvait le Rohutu noauoa (le Para¬
dis odorant) des âmes privilégiées.
Le versant oriental de cette montagne, est le Temehani ave arii
(le Temehani côté royal), l'autre versant est le Temehani uteute
(côté rouge). Sur le haut de chacun de ces deux versants, on voit
un
large puits, pénétrant dans l'abîme ; celui du côté royal appelé
Apohihinra (habitation des oiseaux à la gorge rouge). Les plumes
de cet oiseau servaient à garnir le Maroura) communique avec
la mer par une cavité, nommée Toopipihia (qui vomit en gerbes)
c'était
sur ce
nuages;
sommet que se
Société des
Études
Océaniennes
—
creusée dans
26
—
petit récif isolé, vis-à-vis la passe de Avarua ;
Tufenua. La houle en s'engouffrant dans cette
cavité, lance avec bruit des gerbes d'eau écumante et refoule l'air
intérieur avec une telle violence que, si dans ces moments, on
jette dans la bouche du cratère des petits paquets d'étoffe, ils
sont d'abord vivement aspirés et relancés ensuite en morceaux
jusqu'à l'extérieur.
Le gouffre du versant occidental communique avec la mer sur
un
petit récif situé près de la passe de Tiario, dans le district de
un
dans le district de
Tevaitoa.
Les indigènes appellent ce gouffre Te vai toti Iota toti totata,
qui imite le bruit que fait une pierre lancée dans ce cratère, en
rebondissant d'un bord à l'autrè. Ce bruit d'abord intermittent
finit par un roulement quand la pierre s'avance
C'est sur les versants du Temehani qu'on trouve le
dans l'abîme.
curieux Tiare
Apetahi (fleur au regard penché) elle ressemble à un gardénia
qui n'aurait qu'un 1/2 calice et des pétales que d'un côté; elle
s'ouvre
en
éclatant
au
Point culminant:
lever du soleil.
1.000
mètres.
Superficie: 194 kilomètres carrés.
Chiffre de la population : 1.200.
Nombre de districts
:
9.
La résidence
du
un
commerce
royale est à Uturoa. Ce lieu est aussi le centre
de tout le groupe. Nous y avons un administrateur,
instituteur et
un
détachement d'infanterie.
La ville d'Uturoa s'étend le
de
long de la plage, sur
une
longueur
près de deux milles.
Dans la partie nord de
on a
la
vue
ce chef-lieu, au pied du mont Tapioi,
de presque toutes les lles-Sous-le-Vent. Huahine borne
l'horizon à l'Est ; vers l'Ouest à gauche des montagnes de Tahaa
le rocher Borabora paraît être un château fort sorti de la mer;
plus loin dans la même direction, les dentelures de Maupiti brisent
la ligne de l'horizon.
TAHAA, autrefois Uporu est unegrosse masse boisée, séparée
de Raiatea par un canal navigable dans un bras de mer de 2 à 3
milles de largeur. Ces deux îles jumelles soudées par un isthme
noyé à une grande profondeur sont entourées d'une même cein¬
ture madréporique. Les marées y sont si peu sensibles que dans
les baies, les indigènes élèvent des cases sur pilotis dans la mer
à
un
mètre au-dessus du niveau des
Il y a
eaux.
quelques années, la mission de Londres à supprimé le
Société des
Études Océaniennes
—
27
—
séminaire de Tahaa d'où sont sortis les
les cannibales de
apôtres qui ont évangélisé
l'Océanie, et tout dernièrement ceux de la Nou¬
velle-Guinée.
Tahaa n'a pas toujours appartenu à la dynastie d'Opoa. En
1769 elle était soumise au Chef PUNI de Borabora.
Lorsque tout l'archipel fut converti au christianisme: Tahaa
devint un boulevard du paganisme. Le prince FENUA PEHO qui
y régnait pourTAPOA, roi de Borabora, se fit aimer et respecter
pour son énergie à défendre les dieux de son pays, contre les
forces supérieures des chrétiens de toutes les autres îles.
En 1831, Fenua peho périt en mer surpris dans une pirogue par
du mauvais temps entre Tahaa et Borabora.
Les indigènes de ces îles sont persuadés que son âme bienveil¬
lante habite un énorme requin qu'on aperçoit rôder dans l'ar¬
chipel pour sauver les malheureux naufragés de la voracité des
autres squales.
C'est vers cette époque que TAMATOA IV reprit Tahaa sur
Tapoa.
Deux passes permettent d'arriver du large directement sur
Tahaa.
Point culminant: 600 mètres.
Superficie: 82 kilomètres carrés.
Chiffre de la population: 800.
Nombre de disiricts:
4.
Le chef-lieu de Tahaa Vaitoare s'étend
en
face de Uturoa sous
de délicieux ombrages.
De cette concentration, on a une vue
magnifiquedes montagnes
pied desquelles les édifices de la capitale semblent
sortir de l'eau. Ce paysage est saisissant lorsqu'il est animé par
une foule de petites voiles qui se rendent d'une île à l'autre.
BORABORA, MAUPITI, forment avec l'îlot Tupai et les 3 attols
précités, le royaume de l'Ouest. Borabora, autrefois Vavau. Tous
les navigateurs qui ont visité cette île, sont unanimes à la trou¬
ver charmante. Le mont Pahia, cet énorme bloc que l'on voit de
loin, présente d'un côté une crête déchaussée, une sorte de forte¬
resse immense mais de l'autre il s'appuie sur des contreforts en¬
caissant des vallées, le tout couvert d'une végétation luxuriante
au-dessus de laquelle percent les sommets de deux pics en forme
de Raiatea,
au
de clochetons.
Borabora est entourée d'une
guirlande de verdure formée au
nord'par la partie du récif extérieur, couverte de végétation et
Société des
Études
Océaniennes
—
28
—
plantée de cocotiers et au Sud par l'îlot Tupuai, boisé et ondulé.
large, il est vrai, donne accès dans l'intérieur
Une seule passe,
du récif.
Otitre la rade de
Nwnie, il
y a
l'anse Vaiotaha dans laquelle on
peut mouiller.
Les indigènes vous montrent près
de cet ancrage les restes d'un
îlot, balayé en 1848 par un ouragan. yaiotaha est célèbre dans la
tradition du pays par le marae royal de Faanui.
C'est encore sous ce nom de Faanui
qu'on désigne même au¬
jourd'hui le rude gouvernement de Borabora. Cette île guerrière
a
toujours été la rivale de Raiatea. Les exercices militaires y sont
restés en honneur. Un des chefs de Borabora, PUNI a fait au siècle
dernier la conquête de Tahaa et d'une grande
partie de Raiatea.
Lorsque Cook visita ce guerrier il fut étonné de le trouver si vieux
et si
décrépit.
D'après les traditions mythologiques de-ces îles, le Dieu de la
guerre se serait servi d'un arc-en-ciel pour
Pahia et se rendre à Faanui
descendre du
mont
épouser Vairaumati, la belle mortelle.
C'est vers cette époque que l'on fait remonter l'institution
par
ORO, de l'ordre des Arioï, communauté religieuse dont les mem¬
bres devaient pratiquer le célibat, ce
qui les a conduit à tous les
désordres et même à l'infanticide. Le
grand-maître de cet ordre
résidait à Opoa (Raiatea).
Point culminant: 725 m.
Superficie: 40 kilom.
Chiffre de la population: 800h.
Nombre de districts:
8.
Le siège du gouvernement est Nunue. C'est un
village dans
un bois d'arbres
fruitiers, au pied des flancs escarpés de la som¬
bre masse du mont Pahia. De la rade on
temple et la maison royale. Cet ensemble,
honneur au gouvernement
indigène.
aperçoit le warff, le
comme travail, fait
MAUPITI autrefois Maura a est comme
Borabora,
dominant des îlots de cocotiers. Du côté du Sud-Est
un
rocher
ce
rocher
présente une haute muraille basaltique, dans les autres direc¬
tions, il s'incline en pente douce vers la mer. Le récif
qui enve¬
loppe cette jolie petite île, est boisé dans la partie nord et forme
avec les îlots de la
partie sud une ceinture verdoyante, en dedans
de laquelle l'eau est calme et
profonde mais pour pénétrer dans
ce
port abrité, il faut prendre un long boyau très
dangereux à
suivre avec une grosse houle ou de forts
courants. Maupiti ou
Société des
Études
Océaniennes
—
29
—
Mania
(piti et rua, veulent dire deux) a conservé le culte des
anciens dieux jusqu'en 1817. A cette
époque elle a été évangélisée par 2 indigènes de
Borabora, île dont elle était tributaire. Elle
a
depuis, plusieurs fois secoué le joug de Faanui mais elle est en¬
core retombée en
1877 sous la griffe de ce gouvernement de fer.
Point culminant : 213 m. Superficie : 20 kilomètres carrés.
Chiffre de la population : 400
Le chef lieu Tafarerii est
propre et bien aligné, mais sans édi¬
fices, cependant
on
vient d'y construire
un
temple.
TUBUA1. (sur la carte Motu-iti) est un
petit îlot boisé et situé à
12 milles dans le nord
io°o, de Borabora. Ce point est rarement
visité, les indigènes n'y abordent pas sans une certaine
frayeur,
car c'est une île hantée
que cet ancien séjour des âmes des tré¬
passés.
Les 3 attols en formation
: Mapihaa, Ururutu et Fenua sont
la carte : Mopélia, Scilly et Bellingbausen et servent
de lieux de
déportation au gouvernement de Faanui. On trouve
sur ces
plages des œufs de tortues, et dans les lagons des huîtres
nacrées du genre pintadine. En
1877 les indigènes de Borabora
et ceux de
Maupiti se sont battus pour la possession de Mapihaa.
Maupiti a succombé dans la lutte.
(A suivre).
marqués
sur
ARCJ53É302L0G3E3E
Archaeology in the Society Islands
By Kenneth P. Emory.
"
There is far more of interest to the
Islands than has generally been
archeologist in the Society
supposed — a greater variety of
stonework, some evincing most skillful craftmanship, and a
larger variety of temple forms. Many temples are still in excel¬
lent state of préservation
Cyclopean masonry, similar to
that of the lnca culture of Peru, is found. "
The above was written
for
seven
tin
10.
months in
by Dr. E. S. C. Handy, who
was
here
1922-1923, and appears on page 7 of the
Report ofthe Director for 1923, Bernice P. Bishop Muséum Bulle¬
Société des
Études Océaniennes
—
30
—
Familiar with this statement when
good fortune brought me
January 1925, by the yacht
Kaimiloa, I was therefore highly interested in the prospect of
seeing these ruins and especially of comparing them with those
which I had studied in the Hawaiian Islands and on Fanning,
Christmas, Malden, and Penrhyn Islands, which are most likely
to lie on any migratory route between Tahiti and Hawaii.
The welcome opportunity came of remaining sometime to visit ruins throughout the Society Group, and now, at the end of
ten months, I have been to ail the larger islands of the Archipelago, and 1 have made records at many sites on Porapora, East
Raiatea and Tahaa, Huahine, Moorea, and for Tahiti, the coast
to these islands
on
the first
of
and the interior.
I
am
impressed with the abundance of ruins. In
any
district
may inquire of the first native where is a marae, and often
within a few minutes walk he will be directed, if he is on Tahiti
one
an enclosure with a ruined pyramid at one end,
about, neatly tooled stones, both large and small,
which once fitted into the structure. If one is on Popopora or
Raiatea, the marae will be without an enclosure and in place of
the stepped platform he will see a great, narrow platform, faced
with mightly slabs of coral breccïa or stone, set on end. In the
vacinity one is likely to find upright stones set in conventional
array, house platforms with an oval line of stones embedded in
the pavement (an exact record of the ground plan of the house
which occupied it), and ncat stone-platforms with a concave
front, the monting place for archers in the famous national sport
of archery. Frequently some traditional site is pointed out with
a few but precious détails of the tradition,
given : such as the
dancing floor of Turi at Faaroa, Raiatea, the Turi who is suspected of being identical with the great ancestor, Turi, of New-Zealand maoris, and who lived twenty-two générations ago.
If oneis taken into the interior ofthevalleys he is almost sure
to meet with village ruins and maraes in profusion, and many
ofthe inland sites are perfectly preserved, as ruins go. At the
site of Urufaro village, on Tetamanu plateau, Punaruu valley,
there are eleven maraes. In Papenoo Valley, Mr. Talbot Patrie
and I visited eleven village sites and recorded ten maraes.
Not only are the numbers of ruins a révélation of the great
populations once in the Society Islands and of the extent to which
the interior of these were inhabited, but the change of character
or
Moorea, to
and scattered
—
31
—
of the ruins from coast to interior and from island to
great in some instances as to mark them off as
tlires which
were
of
a
island is
so
connected to pul-
somewhat différent order.
For example, the coast maraes of Porapora, Tahaa, and Raiatea
(but not also Maupiti), are distinctly characterized by a single,
very narrow, rectanguiar platform, faced with upright slabs.
There is no enclosure or orientation to cardinal points. The
shore maraes of Tahiti-nui and Moorea are represented by two
orthree platforms, some times ten, set one upon the other and
giving the appearence ofa stepped pyramid.
This structure closes the end of a rectanguiar pavement, the
other end, and one or both sides of which, are closed by a stone
wall about three feet high. These maraes are quiteoften oriented,
but to any one of the cardinal points. The facing of the steps of
the building and of the outside of the walls of the enclosure is
as follows : the fîrst course, rectanguiar squared blocks; the
uppcr courses, small wrought stones of one size, almost square
in cross section and havinga convex outer face. Where the fîrst
course is of gleaming white coral blocks and above stretch six
or seven even rows of what appear to be squared balls of bluishgrey basait, interspersed here and there by a red bail, the ornamcntal effect is extremely pleasing and the immense labor, skill,
and patience of the builders calls forth admiration. I estimate
that in the lowest step alone of the ten steps of the great marae
at Mahaiatea, Papara, there were at least 6,500 of the rounded
stones ; and if one man could collect and shape two of these an
hour, it would require 375 days, to préparé them working 10
hours each day.
The inland maraes of Moorea and Tahiti, on the other hand,
havea very low, single platform, often not a foot high and never
over four feet. the platform is set at one end of a rectanguiar
pavement usually surrounded by a very low wall. lt does not
touch the back or the sides of the rectanguiar area.
On the back edge of the platform and midway between the
ends is an upright stone, 1 to 3 feet high, and at either end is
another. The face of the platform, and the sides, are sheathed
with thin rectanguiar pièces of coral set on edge, and not more
than a foot away from the face stand a central and side uprights.
The facings of the masonry are of stones of uneven sizes and
shapes, but carefully fitted together, and in some cases wrought
so as to join perfectly, so that the outside face shall appear
—
smooth. The area of these
or three times the
10
fathoms,
or 10
be
some
seems to
32
maraes
—
is
nearly always exactly twice
width, and a common measurement is 5 by
by 20 fathoms. Like the coast maraes, there
orientation to the cardinal
points.
It follows that the distinct
différences in the temples of the
régions mentioned are correlated with différences of
worship and
therefore of the culture of the
people who
employed them and
possible that these différences were
originally linked with seperate migratory groupsto these islands
inhabited these
and that
an
areas.
It is
Tahiti and Moorea the inland ruins
on
are
survivais of
early culture introduced by an early migration.
Culture, we know, may be altered locally or by a few
travellers,
strongly uniform intheir areas,
showing that they were deeply founded,
dealing with worship. whose forms are tenacious and usually modified
very slowly by priests within or from
without by visitors otherthan
conquerors who must perforcebe
of large numbers and therefore
likely to represent a migratory
but the above features
which are about equal,
and also we are
are
very
group.
If
we
accept the evidence and conclusions of Dr. Sullivan's
study of the physical types in Hawaii, Samoa,
Tonga, and the Marquesas, (*) that in ail the large island groups
of Polynesia there are two or
three and perhaps more distinct ra¬
cial types and that at least two of these
mixed in the islands
monumental
themselves,
we
must
expect earlicr and later corners bearing
body, and surely of culture also. As the
physical types have not had time to merge into
homogenity
or to be
everywhere equally mixed, neither should we
expect
différent features of
their cultures to havcdone
so.
We should believe
we
would find
exactly what is found ; namely, différences of culture which
rise above normal, local variations.
Howcvcr, the interprétation of the facts I have given nécessi¬
tâtes a careful comparison with
the religious structures elsewherc in Polynesia and on the
continents, and Ieads at once into
the whole, vastly
complex theory of the origin and the succession
of the Polynesian
migrations. This sort of archeological material
(*) Sullivan, Louis R., New light on the Races of
Polynesia, Asia,
January, 19211 ; and Marquesan Somalology with
Comparative
Notes on Sa¬
moa and
Tonga, Memoirs of The Bernice P. Bishop Muséum, Volume
Number 2, 1923.
IX,
—
33
—
is of such great
value in solving these problems because it is to
everywhere, even on islands uninhabited when discove-.
red ; and it is concrète, in situ, and thefacts
indisputable.
What is needed in archaeological
investigations is accurate,
detailed définitions of each type of ruin and the
discovery of
be had
its distribution
:
it is the fine détails which settle with
assurance
the
relationships of one culture with another. In the Society Is¬
lands there is archeological material whose
profitable persuit
will last for years to corne. Just the site of Tahinu
village in the
depths of Papenoo valley, is worth a summer. I can only hope
to make a général survey of the
Society Group and to gather
detailed, surface descriptions of a comparatively few ruins.
Archaeological discovery in the Pacific is everywhere in its
infancy.
Liste cles
îiiarae
les mieux conservés.
(Tahiti, Moorea et Iles-Sous-le-Vent).
Mars
M. Kenneth
liste
Emory après
précieuse des derniers
assez
I.
bon état. Ce sont
un an de recherches nous donne une
monuments tahitiens qui restent en
:
Tahiti et Moorea, (Marae du rivage, type
Marae Araburahu à Paea, 23e kilomètre.
—
Marae
Tepo
1926.
spécial).
Mio terre "Tepo" a Haapape, Moorea. Situé à 400
Fareïa qui est sur le rivage et au sud du
marae Nimpure.
Marae Nuupure à Haapape, (Moorea), pas loin de chez Teroo
mètres du
a
marae
Xavier,
Marae Tetii terre "Tetii" à
tres du débarcadère.
II.
—
Tahiti et Moorea,
Marae
Afareaitu, Moorea. Situé à 500 mè¬
(Marae de l'intérieur, type spécial).
"Ieiefaatau". Situé dans la vallée Tahinu,
sur la rivière Papenoo, à deux
jours de marche à l'intérieur.
Marae Tetiaroa terre "Titiroa" à
Opunohu, (Moorea), une
heure de marche à l'intérieur.
Marae Teroro à Tearataha, Afareaitu, Moorea. A
30 minutes
du
terre
rivage.
Marae Tahiti
Punaruu
sur
(Tahiti). A
de la rivière.
la terre "Te Ara
2
o Tahiti". Dans la vallée du
à
kilomètres l'intérieur et sur la rive droite
—
Marae
sur
34
—
la terre de M. Liot, vallée de la
suivre le chemin allant à la cascade et à la fin de
mètres
III.—
en
dessous de la
case
du
ce
Fautaua,
chemin, 50
gardien.
Type de
maraes des Iles-Sous-le-Vent.
Marae Anini. Tout à fait au sud de Huahine iti.
Marae Mauminu et F are tau à
Maeva, Huahine.
Opoa (le plus célèbre dans le Pa¬
cifique) et marea Tainu'u à Tevaitoa, Raiatea.
Marae Fareopu à Faanui et marae Nonohaura à Anau, dans,
Marae TAPUTAPUATEA.
l'île de Borabora.
Traduit d'une liste fournie par
M. Kenneth P. Emory.
Société des
Études
Océaniennes
—
35
—
Marae des Iles Tubuai et Raivavae
(Extrait d'un manuscrit du R. P. Hervé AlJDRAN).
Ile Tubuai
N°
i.
Ronopai.— Terre "Atiahara'', district de Matama. Encein¬
pierres brutes, de dimensions diverses, plantées en
distances inégales ne comportant aucune sculpture ou tra¬
te formée de
terre à
vail
quelconque.
N"
2.
Tonohaeata.— Terre"Ativa", district de Matama. Même
description que le n° i.
N°3. Pupiihi-Papara. — Terre
lieu dit Huahine. En¬
ceinte de grosses pierres plates plantées en terre, une partie de
ces pierres gisent à terre. Aucune trace de sculpture ou travail
quelconque.
N°4°. Tairoma. — Terre "Vaiomana" sise à Haramea.
Même description que le n° 3.
N° 5. Tairiura.— Terre "Tairima", sise à Mahu.
Même description que le n° 3.
N°6. Faariiura.
Terre "Faariiura", sise à Tamatoa.
Même description que le n° 3.
N°7. Oropo. — Terre "Oropo", sise à Tamatoa.
Ce marae est le plus grand de tous ceux qui existent à Tubuai.
Sur deux des pierres formant l'enceinte et sur la face intérieure
on remarque
quelques dessins, qui d'après quelques indigènes
âges dateraient de l'ancien temps.
Tous les marae de Tubuai ont à peu de chose près une forme
rectangulaire identique mais de dimensions variables.
Les indigènes n'attachent aucune importance, ni aucun inté¬
rêt à ces vestiges qui sont en général couverts par la brousse.
Ils sont en outre incapables de donner une explication exacte
sur les us et coutumes de leurs ancêtres ; cependant, quelques
personnes âgées déclarent avoir entendu dire par leurs parents,
que les indigènes se réunissaient autrefois sur ces emplacements
pour leurs prières.
,
—
Ile Raivavae
N°
La
1.
Moanàheiata.
—
Terre "Fenuaite", district deRairua.
plupart des pierres qui formaient l'enceinte sont tombées.
représentant un homme et une femme se trouvent
Deux statues
au
milieu de l'enceinte.
îen
Ces statues hautes de deux mètres environ de hauteur,
parais¬
difficilement transportables, vu leur poids.
Les indigènes ignorent ce que représentent ces divinités.
sent
Lieu de
le
peuple
prières des anciens: d'après quelques indigènes âgés,
dehors de l'enceinte et le sorcier seul pé¬
se tenait en
nétrait à l'intérieur.
N°
2.
Pomavao,
Raivavae. Lieu de
Terre "Mataharina", district de Rairua,
—
prières.
Au centre de l'enceinte
pierre servait de siège à l'officiant.
au milieu de ce marae
; elle'a été
brisée sur l'ordre des premiers pasteurs venus à Raivavae.
N° 3. (Sans nom).— Terre "Tetahua",
district de Rairua,
Pas de marae proprement dit.
Il a été placé sur cette terre une statue de femme
par ordre du
Roi de Rairua, Teriiaitahiti, mais il a été impossible de savoir à
quelle occasion et pour quel, motif.
Il reste quelques vestiges de la demeure du Roi.
N° 4. Unurau.— Terre " Fenuaura", district de Rairua, Pas
de statue. Pierres énormes plantées en terre, un chemin dallé
en
pierres plates sur environ 100 mètres conduit à la plage.
une
Il existait autrefois
une
Il existe
Raivavae de nombreux autres
naires,
en
outre à
statue
marae
ordi¬
sans statue ou ornements
quelconques.
Comme à Tubuai ; les indigènes ne font aucun cas de ces
tiges des temps anciens.
Presque tous ces marae sont recouverts par la brousse.
ves¬
Nota : Ces énumérations et descriptions, le R. P. Hervé
certainement complétées, s'il n'avait été emporté par la
Audran, les aurait
grippe de 1918.
Depuis, M. Jhons, J. Stokes, Chef de l'expédition scientifique aux lies Aus¬
trales
Ce
a
visité et étudié
ces
Marae
distingué ethnologiste
curieuses, dont la moitié fut
en
1922.
rapporta une ample moisson de pièces très
laissée au Musée et l'autre moitié fut expédiée à
Honolulu avec promesse du Bishop's Muséum de nous les retourner en 1927.
Il est superflu de faire remarquer
que l'étude de ces maraes.par un tel
érudit, sera pour nous du plus grand intérêt. Dès la publication du résultat
et des conclusions de cette
Expédition, les Etudes 11e manqueront pas de re¬
venir sur ces Maraes, ici décrits, puisque notre
Musée pourra en montrer,
grâce au Bishop's Muséum, les derniers vestiges, les seuls d'ailleurs préservés
et préservables.
en
E. R.
Société dés
Études
Océanienne
—
37
—
Membres correspondants de la S. E. O. de
passage à Tahiti.
Alain Gerbault à Tahiti.
Le
18
dernier, à ia nuit tombante, le yacht Firecrest
Papeete, venant de New-York, via Pana¬
Galapagos, les Gambier, les Paumotu, les Marquises et por¬
à son bord
propriétaire, capitaine, équipage réunis en
mars
entrait dans le Port de
ma,
tant
—
seule personne
— ALAIN GERBAULT.
Joueur de tennis international, aviateur de chasse durant la
guerre, Alain Gerbault conquit en 1923, une renommée quasi
universelle par un exploit sportif difficilement
égalable: la tra¬
versée sur un petit bateau d'environ 10 tonneaux
( l'actuel Fire¬
crest) de l'Atlantique-Nord d'est en ouest. En fait, jamais
homme naviguant seul, n'avait encore traversé
l'Atlantique à
une latitude aussi élevée et dans cette direction. Le récit
qu'il a
publié de cette entreprise pleine de périls et de difficultés maté¬
rielles, récit basé sur son journal de bord, a obtenu en France
sous le titre de " Seul à travers
l'Atlantique" un très grand suc¬
cès de librairie et a été traduit en plusieurs
langues étrangères :
l'édition anglaise, notamment. 11 est à noter que
cette.version a
été contée directement en anglais par son auteur
qui peut, fait
rare, écrire indifféremment dans les deux langues. L'intrépidité,
l'endurance du narrateur, se font jour à travers ce récit comme
aussi, pour les initiés, sa connaissance approfondie de l'art
de la navigation à voile.
La Société des Etudes Océaniennes s'honore
aujourd'hui, sur
l'initiative de son président, de compter Alain Gerbault
parmi
ses membres correspondants actifs.
Il nous a, en effet, promis
de donner sous peu à" la Revue, des notes sur les
migrations des
anciens polynésiens, notes prises après comparaison et témoi¬
gnages recueillis, lors de ses brefs séjours dans les archipels.
Alain Gerbault, à tous ceux qui l'approchent, laisse
l'impres¬
sion d'une personnalité, aussi bien organisée
pour l'étude et la
méditation qu'elle est trempée pour d'extraordinaires aventures
Il n'est pas pressé, il ne voyage,
selon ses propres paroles, ni
dans le dessein d'acquérir plus de célébrité, ni dans un but inté¬
ressé, mais d'abord pour son plaisir, parce qu'il aime passion¬
nément la mer, ensuite pour apprendre, pour connaître des hom¬
mes et des
pays nouveaux. Il pense avoir achevé vers le milieu
une
de 1927 sa circumnavigation du
rin— et il en publiera l'histoire.
globe terrestre — ou plutôt ma¬
En suite de
quoi — s'il plaît à Dieu — il reviendra, avec un
yacht (sa maison), vivre, voyager, étudier en cette Océanie française, qu'il préfère, dit-il, atout autre lieu du monde.
Acceptons en l'augure. Nos vœux pour un heureux voyage et
pour l'intégral accomplissement de ses projets accompagnent
nouveau
Alain Gerbault.
P. A. H.
Papeete, 2 avril 1926.
Dr H. B. GUPPY.
Ce vétéran de la Flore
polynésienne, un des plus distingués
passé un mois parmi nous.
Le Dr Guppy est venu tout exprès d'Angleterre pour voir avant
de mourir trois de nos plantes qui sont le Fitchia Tahitensis
(Toromeho) le Fitchia Nutans (Anei) et le Apetahia (Tiare Apetahi) qui ne se trouve que sur leTemehani (Raiatea). Hélas, terras¬
sé par la maladie dès son arrivée il a du repartir emportant seule¬
ment l'espoir que MM. Dcflesselle et Tu Temarii Nadcaud, pour¬
botanistes du monde
a
ront les lui envoyer.,..
Je me suis permis de lui demander de me donner par écrit son
opinion sur l'origine des Polynésiens, basée sur ses Etudes de la
Flore de presque tous les archipel de l'Océanie. Voici sa réponse :
«Toutes les plantes utiles des Polynésiens sont d'origine Malaise
et ont des noms Malais ou
Indochinois, et il
en
est de même de
la
plupart de leurs arbres et arbrisseaux. Au contraire les trois
Amériques ne sont presque pas représentées dans la Flore poly¬
nésienne. Concluez.
»
E. R.
D'
Le Docteur
Jos SCHMIDT.
Jos. Schmidt, Chef du Laboratoire de Carlsberg,
Membre de l'Académie des sciences du Danemark est arrivé à
Tahiti par
le courrier d'Australie de mars dernier. On sait que de
patientes et persévérantes études qui durent depuis vingt ans
environ, ont permis à notre éminent hôte de mettre au point le
problème resté insoluble jusqu'à lui de la reproduction des an-
Société des
Études
Océaniennes
—
39
—
guilles d'eau douce d'Europe. Grâce à une croisière de douze mois
à travers l'Atlantique, sur le "Dana", le Dr J. Schmidt put, en
effet, démontrer que les Anguilles viennent, à époques régu¬
lières, se reproduire aux environs des Antilles, dans la mer des
Sargasses, d'où les larves repartent pour rejoindre les cours d'eau
d'Europe, qu'elles atteignent après un voyage de trois ans envi¬
ron.
de résoudre à son tour l'énigme posée^par
reproduction des anguilles du Pacifique que le D1' Schmidt a
entreprise cette année la tournée qu'il effectue dans nos régions.
C'est pour essayer
la
11
a
trouvé à Tahiti le meilleur accueil. Parmi les nombreux
exemplaires qu'on lui a apportés de tous côtés le Dr Schmidt a pu
reconnaître les espèces principales déjà cataloguées par lui : l'An¬
guilla obscurci appelée ici anguille des marais, Y Anguilla Mauritiana ou des rivières, Y Anguilla Otabeitensis espèce qui serait
plus particulière à Tahiti et qu'on trouverait surtout dans les
montagnes.
Ayant rassemblé et étudié toutes les observations qu'il re¬
cueille, le Dr Schmidt compte en tirer des conclusions intéres¬
qu'il viendra contrôler au cours d'une croisière nouvelle
qu'il espère pouvoir entreprendre, dans le Pacifique cette fois.
On l'attend incessamment en Amérique où il doit faire une
conférence à son passage à Washington et à New-York.
Le Dr Schmidt, qui est officier de la Légion d'Honneur et Mem¬
bre Correspondant de l'Institut de France, a bien voulu accepter
d'être Membre correspondant de la Société des Etudes Océanien¬
nes qui le remercie et lui adresse ses meilleurs vœux pour le suc¬
santes
cès de
ses
recherches.
S.
Société des
Études Océaniennes
—
40
—
Pisciculture
Rectifications.
M,n0 Marau m'a fait
remarquer que le poisson
j'ai désigné sous le nom de tiahua dans le N° précédent s'ap¬
pelle Apiri et nom Tiabua et c'est dit-elle, le Hina devenu adulte.
Voilà qui rend encore ce
poisson plus intéressant, car comment
et pourquoi va-t-il
frayer en mer, pour remonter ensuite nos cours
—
que
d'eau par centaines de millions.
Autre rectification : Les hina ne seraient
pas
ou civelles mais les
apiris ci-dessus
nommés,
moins
des anguillettes
l'anguille (au
car
espèce) naîtrait bel et bien en eau douce.
Lévy ont, en effet, capturé dans la vallée de Tipaerui
des anguillettes si menues et
transparentes qu'il est impossible
de les rattacher aux hinas et de croire à leur
origine maritime.
Le Dr Smidt auquel ces minuscules
specimens ont été offerts en
a été
plus qu'étonné,
j'allais dire désorienté.
une
Les fils
IVos
Grenouilles.
acquisitions.
Le "Makura", du mois de mars à
apporté 34
grenouilles qui ont été immédiatement lâchées, bien vivantes, en
contre bas des Sources de la
Reine, chez M. le Gouverneur ; or,
on en a
—
pas revu une seule.
Poisson
anti-moustiques. — Nous en avons de deux sortes :
lesguppy ou arc-en-ciel ou encore million fisbes et les gambusia
affinis. Les premiers introduits par M. Guild de Maraa et les au¬
tres envoyés par l'aquarium de San Francisco
(Steinhart Aqua-'
rium)ànotre Société. Ces deux sortes sont minuscules, la fe¬
melle qui atteint deux fois la
grosseur du mâle, n'a guère que 4
à 5 centimètres.
Elle est vivipare et très friande de sa
progéniture,
sauve, sans cela ce ne serait pas le million ftsb.
Il semble que 1 £
guppy se
mais il s'en
reproduise ici plus vite que le gam¬
busia. Tous les deux sont l'ennemi né du
moustique et c'est sur¬
tout au canal de Panama
qu'ils ont acquis leur réputation mon¬
diale en y détruisant
la malaria.
complètement l'anopheles, le moustique de
On peut se procurer de ces
poissons chez les Membres sui¬
vants de notre Société : MM. le Président et
Vice-Président, Emile
Lévy et Barrier.
Société des
Études
Océaniennes
—
41
—
Carpes et basses.— Continuent à faire espérer que ce sera un
succès, ni mort, ni maladie, et elles grossissent très vite.
Poissons-chats (silures). — La douzaine introduite semble
moins se plaire à notre climat que les carpes et il faut s'en
réjouir
car celles-ci valent mieux
que ceux-là.
Un premier envoi de nos poissons d'eau douce au Steinhart
Aquarium n'a pas réussi et le Makura vient d'emporter un nou¬
vel essai.
Que
va nous
rapporter le Makura : tanches, carpes ou truites?
E. R.
■■iigi CJ *m-m
CORRESPONDANCE
To the Editor of the Bulletin des Etudes
The Muséum, Papeete.
Océaniennes,
Papeete, March gth 1926.
Sir
I have
just read four numbers of the Bulletin with much inteit possible that the following noies
may be of
rest and think
interest.
Sept.
Correction intlic orthography ol Taliitian
names are rather more
frequently incorrect than
correct ail over the world, and the rectification of rnistakes once
sanctified by print and popular usage is most
difficult, a sad
commentaryon human nature. As regards the list given may
an ignorant stranger ask for an addition ? I understand that te
island commonly known as "Moorea" is
properly Eimeo. The
connections is difficult to trace. Are they alternatives
equally
I suppose the publication of a small scale chart with correct
1922.—
Chart
naines.
correct ?
nomenclature would be too
costly for the Society ?
potable clans les Attols,is of the greatcst interest in
my own work. It may interest your readers to know that even in
L'eau
the almost rainless coast of the Red Sea I have
where the sand and coral
seen
wells
dug
gravel joins the Consolidated rock of
the same material alongthe shore. In that climate it isneedless to
say that such wells are only occasionally usefull, and their exis¬
tence is kept secret by the natives as far as
possible.
Dec. 1924.— Croissaiicetleseoraox.The influence of fresh
Société des
Études
Océaniennes
—
42
—
water upon
coral growths may be exagerated. Witness thc overwashing tank in Papcete, which is surrounded by
healthy corals. Also the mouth of the Fautaua and Hamuta Rivers
have little influence upon the coral reef over which
they reach the
sea. The
origin of the reef passes, 1 am not at présent prepared
to account for, ail the usual
explanations seem to me unsatisfactory but 1 believe that ail are now deepening, and widening
Papeete Pass is peculiar in its shallowness.
As regards the reef known as "
Dolphin Bank" in Matavai Bay,
Professor Agassiz in 1903 pointed out that thisis no
longer a
growing reef, and with this conclusion my own examination
agréés. It is probably becoming lower, not higher, but this
process mustbe one of extreme slowness.
flow from the
1
am
Yours
Sir,
sincerly,
Cyril CROSSLAND.
IVote «le la Rédaction.
MOOREA, est actuellement et depuis longtemps le nom adopté. Le pii (voir
11) est la cause de l'abandon du beau nom de EIMEO.
Bulletin N°
EAU POTABLE DANS LES ATTOLS. Voudriez-vous avoir la bonté de
faire bénéficier le Bulletin d'un
peu de vos travaux sur ce sujet ainsi que
sur
les
coraux.
E. R.
Société des
Études
Océaniennes
—
Membres «le la Société
43
au
—
1er mai 1!)26 et Sociétés
corrcspoiitlantes.
Dos
erreurs ou
omissions
seront peut être glissées dans la liste suivante,
qu'à s'adresser au Président, pour qu'il soit
se
mais les intéressés n'auront
fait droit à leur réclamation.
Membres d'honneur.
MM. le Président de la
République,
le Ministre des Colonies.
G.
Julien, Gouverneur, fondateur de cette Société, 116,
Lecourbe, Paris.
E. Senart, Membre de l'Institut, Avenue François
Ier, 18,
rue
Paris.
Paul
Dislère, io, Avenue de l'Opéra, Paris.
Pavie, Ministre Plénipotentiaire, io. Avenue Kléber, Paris.
Maréchal Lyautey, Académie Française, Paris.
Maginot, Chambre des Députés, Paris.
Grandidier, Alfred, Membre de l'Institut, 26, Rue Marceau,
Paris.
Grandidier, Guillaume, 53 Avenue Montaigne, Paris.
Membres de Droit.
MM.
le
Gouverneur, Patron et Tuteur de la Société, Papeete.
République, Papeete.
le Chef du Service des Domaines et de l'Enregistrement,
Papeete.
le Chef du Service de Santé, Papeete.
le Procureur de la
Membres Bienfaiteurs et à vie.
MM. P. V. Rougier
:
Rougicr Frères,
32,
Boulevard de la Bas¬
tille, Paris.
Barton Warrcn.
Francisco.
Evermann, Steinhart Aquarium,
San
Membres
MM. Paul
Correspondants.
Boyer, Ecole des langues Orientales,
2,
Rue de Lille,
Paris.
Lacroix. Musée, Rue de Buffon. Paris.
Marius Leblond, 10, Rue du Cardinal Lemoine, Paris.
Doubriére. Directeur de l'Ecole Coloniale, 2, Avenue de
l'Observatoire, Paris.
]. Brown Macmillan, Holmbank, Fcndelton, Christchurch,
N. Z.
Société des
Études Océaniennes
Wilson, 627, Prospect St, Honolulu.
W. F.
M. et Mrs Handy, Bishop Muséum, Honolulu.
MM. Dr H. Gregory, Director, Bishop Muséum,
Honolulu.
Union, Honolulu.
London.
Prince Ratu Sukuna, Suva Fiji.
L. Schmidt, 17, Rue Comt Caudron à Toulouse, France.
Secretan, Bureau du Travail, Société des Nations, Genève.
Ralph Strange, Fjatiron Building, MarketSt.San-Francisco.
J. R. Coryell, 235, Montgommery St., San Francisco.
Kenneth Emory (M. et Mmc) chez Me Thuret, Papeete.
Dean Elmer D. Merrii., University of California, Berkeley,
Alex Hume Ford, Pan Pacific
Rutlege Dr, British Muséum,
Californie.
•
Australian Muséum, Sydney.
Prof. Schmidt, Directeur du Laboratoire de Carlberg, Hol¬
Prof. Charles Hedley,
lande.
H. B.
Guppy, Botanist Red House Fowey, Cornwall, En-
gland.
Jaggar, H. V. observatory, Volcano House, P. O.
T. A.
Hawai.
Monseigneur Blanc, Vie. Apos. des Tonga, Wallis & Futuna, Maofaga, Tonga, Isds.
Alain
Gerbault,
en mer.
Sociétés et Bibliothèques correspondantes :
Académie
(échanges)
Malgache-Tananarive, Madagascar.
American Muséum of Natural
History, 77 th St & Central
Park, New York.
American
Geographical Society, 136 th Street Brodway, New
York.
Auckland Institute & Muséum,
Auckland N. Z.
Australasian Association for Advancement of Science,, 5,
zabeth Street, Sydney.
Eli-
Genootschap Koningsplein West, 12 Batavia, Java.
Bishop Muséum Honolulu, T. H.
Canadian Institute, Ottawa, Canada.
California Academy of Sciences, Golden Gâte Park, San Fran¬
Bataviaasch
cisco, Cal.
Comité de l'Océanie
Française, 94, rue de la Victoire, Paris.
Ethnological Survey, Manila, Philipinas Islands.
InstitutEthnographique International, 28, rue Bonaparte, Paris,
Koninglight Institut,
14,
Van Galenstratt, La Haye, Hollande.
Société des
Études
Océaniennes
—
Museo Nazionaledi
ce,
48
—
Anthropologia, ViaGino Gapponi, Floren¬
Italie.
Suva, Fiji.
Fijian Society, Suva, Fiji.
National Muséum Library, Washington, U. S. A.
New Zealand Institute, Wellington.
Peabody, Muséum of Archœology&Ethnology, Harvard, Cam¬
bridge, U. S. A.
Polynesian Society, New Plymouth, N. Z.
Queensland Muséum, Brisbane, Queesland.
Royal Colonial Institute, Northumberland Avenue, London.
Royal Anthropological Institute otGreat Britain, 52 Upper BedNa Mata Editor,
for Place. London W.
C.
Royal Geographical Society, Kensington Gar. London. S. W.
Société de Géographie de Paris, Boulevard S^Germain, Paris.
Société Neuchâteloise de Géographie, Neufchâtel, Suisse.
Union Coloniale française, 11 rue Lafayette, Paris.
University of California, Library Exchange Département, Ber¬
keley, California.
Annales Coloniales (échanges), 34, rue du Mont Thabor, Paris.
Bulletin du Comité d'Etudes, Dakar, Sénégal.
Asiatic Society of Bengal, 1, Park Street, Calcutta.
Smithsonian Institution, Washington, U. S. A.
Archives-Bibliothèque du Ministre des Colonies, Paris.
Membres résidents.
MM. Ahnne
Ed., Papeete.
Papeete.
Brander Norman, Papeete.
Me Brault Léonce, Papeete.
MM. Brown Charles, Papeete.
Bunkley T. E., Papeete.
Drollet Alexandre, Papeete.
Gillet Maurice, Papeete.
Guého R., Papeete.
Mgr. Hermel Papeete.
MM. Hervé, Apataki, Tuamotu.
Homes Franck, Papeete.
Lagarde Georges, Papeete.
Leboucher Albert, Papeete.
Marcantoni Pascal, Papeete.
Bérard Charles,
Société dés
Études
Océaniennes
—
46
—
Paraita
MUes
MM.
Mme
MQ
MM.
Me
MM.
D1'
MM.
a Tehanai, Papeete.
Perrier, Institutrice, Papeete.
Pomare, Princesse Takau.
Raoulx Victor, Papeete.
Abbé Rougier, Papeete.
Marau Taaroa, Papeete.
Sigogne Lucien, Papeete.
Solari J. B., Secrétaire Général, Papeete.
Spitz Georges, Papeete.
Stimson Frank, Papeete.
Teriieroo a Teriierooterai, Papenoo.
Thuret, Notaire, Papeete.
Touze E., Papeete.
Ch. Vernier, Raiatea.
P. L., Vernier, Papeete.
Walker, Orsmond, Papeete.
W. Williams, Johnstone, Papeete.
Antier, (Juge), Papeete.
Cassiau, Papeete.
Brander, Wini, Papeete.
Deflesselle, Constant, Papeete.
Eymeric, Instituteur, Papeete.
Gentil, Secrétariat Général, Papeete.
Capitaine Legahic, Papeete.
Brisson, V., Papeete.
Mme
MM.
Dr
MM.
MUe
MM.
Grey, Moorea.
Langlois, Papeete..
Rascalon, Papeete.
Renneteaud, Papeete.
Sasportas, Papeete.
Tischenbach, Papeete.
Marcillac, Papeete.
Hayem, Papeete.
Barrier, Papeete.
Ably, Papeete.
Goupil Jeanne, Papeete.
Leralle, Papeete.
Marx, Compagnie des Phosphates, Papeete.
Monin, Papeete.
Richter, Papeete.
Mereau,
—
Société des
Études
Océaniennes
—
47
—
Tu Temarii, Hitiaa.
Mme Goupil Louise, Papeete.
MM. Maraetefau Charles, Papeete.
Duchateau, Papeete. Directeur de la Banque de l'Indo-chine
Cabouret, Papeete.
Gundersen, Moorea.
Askowitch, Papeete.
Vidal Paul,
—
Levy Emile,
—
Gourdon, Chef du Service de l'Enseignement, Papeete.
Irving Smith, Arue.
Bambridge Georges, Papeete.
Pugeault Charles, Huahine.
Saget Henri, Fr., Raiatea.
Bayol, Banque de l'Indochine, Papeete.
Tavae Anahoa, Pape'ete.
Distel, Papeete
Brugiroux, Papeete.
Crossland Cyril, Papeete.
NoRDHoff, Papeete.
envoyé gratuitement à tous les membres de la
qu'aux Sociétés correspondantes à titre d'échange.
Seuls les membres résidents paient une cotisation annuelle de
Le Bulletin est
Société ainsi
20
francs.
AVIS IMPORTANT.
La clause 15 du Règlement intérieur de la Société a été ainsi
: Le Sociétaire dont la cotisation annuelle sera en retard
modifiée
de
plus d'une année, sera rayé de la liste trois mois après un
écrit resté infructueux.
avertissement par
Papeete
—
Imprimerie
Société des
du
Études
Gouvernement.
Océaniennes
Société des
Études Océaniennes
BUREAU constitué le 28 décembre 1925.
Président
Vice-Président
Abbé Rougier
M. Deflesselle
Mma L. Goupil
M. Ably
Conservatrice du Musée
Bibliothécaire
Trésorier p.
M. Bayol
M. O. Walker
M. E. Ahnne
i
Secrétaire-Archiviste..
.
Secrétaire de rédaction
Le
Bulletin de la Société est servi
gratuitement à tous
ses
Membres.
Cotisation annuelle des Membres résidents,
Prix de
ce
numéro
20
francs.
5 francs.
Il est
en vente au Musée,
Pour être reçu Membre
un membre titulaire.
de la Société
se
faire présenter par
Les articles
publiés dans le Bulletin, exceptés ceux dont l'au¬
droits, peuvent être traduits et reproduits
condition expresse, que l'origine et l'auteur en seront men¬
teur en a réservé les
à la
tionnés.
Tontes communications relatives
adressées
au
au Bulletin
doivent être
Président de la Société d'études Océaniennes.
Société des
Études
Océaniennes
Fait partie de Bulletin de la Société des Études Océaniennes numéro 12