B98735210103_003.pdf
- Texte
-
ZBTTLLETIlsr
de
la
Société d'Etudes Océaniennes
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(POLYNÉSIE ORIENTALE)
publié
des
le patronage du (Gouvernement
sous
(Etablissements français de
]\° 3.
—
MARS
Anthropologie
—
V(Qcéanie,
1918
Ethnologie
Philologie.
Histoire
Institutions
—
des
et
Antiquités
populations maories.
WWkVWWWW
Sciences naturelles.
IMPRIMERIE
a
DU
GOUVERNEMENT
Papeete
(Tahiti)
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Société
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DE
LA
Océaniennes
d'Etudes
Société
(POLYNÉSIE ORIENTALE)
—S
IV» 3.
—
MARS
1918
SOIYLIMIJAIEIR/IE
Pages
Réunion du 28 novembre 191 f.
Réunion du 6
1918
Liste alphabétique des membres et des Sociétés correspon¬
dantes de la Société d'Etudes Océaniennes, au 31 décem¬
mars
bre 1917
92
93
95
linguistique et ethnographique des Nouvelles-Hébri¬
des, par M. A. Leverd
102
Océanie et Côte d'Amérique (Problèmes polynésiens), par
M. le Professeur Macmillan Brown. — Traduit de l'an¬
glais par M. le Pasteur Vernier
114
Napuka et ses habitants, par le Rd Père Hervé Audran
126
Considérations sur l'emploi des sels de quinine dans le trai¬
tement de la lymphangite endémique des pays chauds,
par M. le Docteur E. Le Strat
136
^
Etude
Chants des conscrits d'Eimeo et de
Tahiti
142
la pierre "Anave", par M. A. Leverd
Circulaire à Messieurs les Administrateurs, Agents
Notice
146
sur
spé¬
ciaux, Présidents de Conseils et Chefs de district, Insti¬
tuteurs, au sujet d'une demande de collections d'oiseaux,
présentée par M. le Professeur Brasil, de la
Sciences de Caen
Faculté des
147
Correspondance
Notice bibliographique
152
152
Publications et ouvrages reçus
156
Société des Etudes Océaniennes
—
92
—
PROCÈS-VERB AL
de la réunion du 28 novembre
1917.
de la Société d'Etudes Océaniennes
réunis sur l'invitation de M. le Gouverneur en la salle des
délibérations du Conseil d'Administration.
MM. les Membres du bureau
se
sont
présents: M. le Gouverneur, Président d'honneur; MM. Si¬
Président; Sigogne, Secrétaire, et 0. Walker, Trésorier.
Sont
mon,
Le
procès-verbal de la dernière séance est adopté.
Adhésions des Membres d'honneur et des membres
Le secrétaire donne
latives à cet
1917
—
—
—
—
—
—
—
—
—
—
—
—
—
—
—
8
11
23
correspondants.
correspondances suivantes re¬
lecture des
objet.
juin.— Lettre de M. le Gouverneur proposant M. Macmillan Brown, comme membre correspondant.
juin.— Acceptation de M. Macmillan Brown.
de M. F. R. Chapman (Justice Chap¬
id.
juil. —
man).
30 id.
—
id.
de M. E. P. Meinecke.
31 id.
—
id.
de Lord
Islington.
13 août
—
id.
de M. Doubrère.
13 id.
—
id.
de M. Géraud.
13 id.
—
id.
de M. Lisière.
20 id.
—
id.
de M. G.
20 id.
—
id.
de M. le Dr A. Calmel.
—
22 id.
—
29
—
8
10
Gouzy.
Lettre de M. le
Myre de Villers.
Acceptation de M. Froment-Guieyesse.
id.
id.
de M. le Général Lyautey.
Lettre'de M. le Gouverneur proposant Colonel R.
W. Anderson et Major Gibson.
sept.— Lettre à Colonel A. M. Anderson.
id.
Lettre à Major Gibson.
sept.— Acceptation de M. H. Wright (The Mitchell
Library).
21 id.
8
•
—
publier dans ses prochains bulletins quel¬
extraits de lettres de nature à montrer l'intérêt de l'œuvre
entreprise par l'avis des hautes personnalités qui veulent bien la
Le Comité décide de
ques
patronner.
M. O. Walker transmet
au
Comité le don des "Annales "delà Ha-
Société des Etudes Océaniennes
—
vaiian Historical
Society, fait
de solliciter l'adhésion
93
—
par M. Wilson dont le Comité
membre correspondant.
décidé
comme
Adhésions de membres résidents.
Par lettre du 16 août
cite
son
adhésion.
—
1917, M. Golaz, géomètre à Papeete, solli¬
acceptée.
La demande de M. Golaz est
Demande de
renseignements.
juillet 1917 M. F. R. Chapman, de Wellington,
demande s'il n'y aurait pas souvenir à Tahiti d'un bateau dénom¬
mé "Arai-Te-Uru", au sujet duquel il fait une étude.
Le Comité décide d'ouvrir dans son Bulletin une enquête auprès
de ses lecteurs sur l'intéressante question posée par M. Chapman.
Par lettre du 23
Musée.
Par lettre du 7 août, M.
—
le Gouverneur
don fait par Mlle Julien de la petite machinerie
riz qu'elle avait reçue des Chinois de Moorea.
M.
annonce
le
à décortiquer le
Gardrat, Agent-spécial à Huahine, a transmis de la part de
de l'ex-reine Tehapapa II, récemment décé¬
la famille le sceptre
dée.
M. le Gouverneur informe le Comité que le croiseur
a fait don au musée du canon
provenant du
"Encounter"
allemand "Seeadler", échoué à Mopelia.
Le Trésorier donne ensuite le compte-rendu
anglais
corsaire
de la situation finan¬
cière.
M. le Gouverneur pense que
les locaux du musée seront prêts
janvier et
il a désigné M. Michas comme membre de la commission d'inven¬
taire en remplacement de M. Yermeersch.
Le Bureau approuve la composition du Bulletin n° 2 qui sera
publié sitôt que l'Imprimerie du Gouvernement pourra effectuer
à recevoir les collections Allain Guitton dès le mois de
ce
travail.
La séance est levée à seize heures.
Le
Président,
J. SIMON.
Le Secrétaire,
L. SIGOGNE.
PROCÈS-VERBAL
de la réuuion du 6
Sont
O.
1918.
présents : M. G. Julien, Gouverneur, Président d'honneur;
Simon, Président ; M. L. Sigogne, Secrétaire
Walker, Trésorier.
M. le Commandant
M
mars
—
Le
—
procès-verbal de la séance du 28 novembre 1917 est adopté.
de la correspondance:
Lecture est donnée
Lettre de M.
bre
94
You, du 6 octobre 1917, acceptant le
titre de
mem¬
correspondant.
Mouneyres, du 19 septembre 1917, acceptant le
correspondant.
Lettre de M. H. Hubert, du 25 août 1917, acceptant le titre de
membre correspondant.
Lettre de M. J. F. Robins, du 26 janvier 1918, acceptant le titre
de membre correspondant.
Lettre de M. Carlos Everett Conant, du 7 novembre 1917, ac¬
Lettre de M. L.
titre de membre
ceptant le titre de
membre correspondant.
Lettre du Directeur
de la Tribune des Colonies, du 18 janvier
1918, acceptant l'échange du
Lettre de la
sant que
Société de
cette société ne
Bulletin.
Linguistique, du 16 janvier 1918, expo¬
publie
pas
de bulletin, mais sera heureuse
de recevoir le nôtre pour en faire la bibliographie.
Lettre du New-Zealand Institute de Wellington,
1918, acceptant
du 5 février
l'échange du Bulletin.
Lettre du Na Mata,
de Suva, du 10 janvier 1918, acceptant
l'é¬
change du Bulletin.
Lettre du
Auckland Institute and Museum, du 4 février 1918, ac¬
ceptant l'échange du Bulletin.
Lettre de M. Pavie à M. le Gouverneur, acceptant le titre de
membre d'honneur.
Marae des
Marquises.
Clayssen informe le Comité que M. Le Bronec a découvert
Marquises un nouveau marae sur lequel se trouvent deux
grandes statues en bois ; il offre ses services pour essayer de les
obtenir pour le musée.
Le bureau décide de demander à M. Clayssen d'obtenir ces sta¬
tues et de les faire transporter au musée.
Quant au marae, il sera compris dans le classement des monu¬
ments historiques, en préparation.
M.
aux
Don du Dr Gautier.
Le Dr Gautier
a
fait don à la Société du " Voyage autour
du
monde" de Lesson.
Le bureau décide
de membre
de lui offrir, avec ses
correspondant.
remerciements, le titre
—
95
—
Manuscrit du R. F. Allain Guitton.
M. le Gouverneur remet à la Société
manuscrit de la
intéressant vocabulaire
un
langue tahitienne, offert
par
l'auteur, et à lui dé¬
dié.
Bulletin n° 3.
M. le Gouverneur
signale pour la bibliographie les articles du
professeur Macmillan Brown dans "The Press", et les articles de
l'abbé Rougier dans 1' "Anthropos".
M. le Gouverneur propose également l'insertion, sous le titre de
"pages oubliées", de notes fort intéressantes de M. Caillet.
Le bureau approuve la composition du Bulletin n° 3 qui sera
aussitôt mis à l'impression.
Collections Allain Guitton.
L'école des Frères ayant à pourvoir à .la mise en état de la salle
se trouvaient ces collections, le bureau décide d'offrir à cette
où
école, à titre de dédommagement, une somme de cinq cents francs.
Liste
Le Président,
Le Secrétaire,
J. SIMON.
L. SIGOGNE.
alphabétique des membres de la Société d'Etudes
Océaniennes
au
31 décembre 1917.
Membres d'honneur.
M.
Deschànel, Paul, Membre de l'Académie française, Prési¬
de la Chambre des
Députés.
Dislère, Paul, Président de section au Conseil d'Etat, 10,
Avenue de l'Opéra, Paris.
The Earl of Liverpool (The Right Hon.) Governor of NewM.
Zealand.
Général Lyautey, ancien Ministre de la Guerre, Membre de
l'Académie
française.
de Yilers, ancien Ambassadeur, 49, Avenue Victor
M. Le Myre
Hugo, Paris.
M.
M.
M.
Maginot, ancien Ministre, Chambre des Députés.
Pavie, Ministre plénipotentiaire, 19, Avenue Kléber, Paris.
Roume, Gouverneur Général honoraire des colonies, Avenue
Montaigne, Paris.
—
96
—
M. E. Sénart, Membre de l'Institut, Président de la Société
Asiatique, Avenue François 1er, 18, Paris.
Membres
correspondants.
M. R. W.
M.
Anderson, LtCol. N. Z. M. G., Christcliurch, N. Z.
Berthier, Administrateur en Chef des colonies à Tanana¬
rive, Madagascar.
M. Paul Boyer,
Administrateur de l'Ecole Spéciale des Langues
Orientales, 2, rue de Lille, Paris.
M. J. Brown, Macmillan, Holmbank, Fendelton, Ghristchurch,
N. Z.
M. A.
Cabàton, Professeur à l'Ecole des Langues Orientales, 21,
François Bouvin, Paris.
M. F. R. Chapman, Judge at the Supreme Court, 98, The Terrace,
Wellington, New-Zealand.
M. Carlos-Everett Conant, Professor in the
University of Chat¬
tanooga, Tennessee, U. S. A.
M. Delafosse, Administrateur en Chef des colonies au Gouverne¬
rue
ment Général de
l'Afrique Occidentale française, Dakar, Sénégal.
Doubrère, Directeur de l'Ecole Coloniale, 2 Avenue de
l'Observatoire, Paris.
M. Duchêne, Directeur au Ministère des Colonies, 21, rue Oudinot, Paris.
M. Fawtier, Gouverneur des Colonies, S^Glaude,
Guadeloupe.
M. le Docteur Fontoynont, Président de l'Académie
Malgache à
M. M.
Tananarive, Madagascar.
M.
Froment-Guieysse, Directeur général de 1' "Océanie fran¬
rue de Mogador, Paris.
le Dr Gautier, Médecin-major des Troupes coloniales.
L. Géraud, Gouverneur honoraire des colonies, 57, Boule¬
çaise", 20,
M.
M.
vard
Beauséjour, Paris.
Gibson, Major N. Z. M. C., Christchurch, N. Z.
M. Gouzy, Délégué de Tahiti au Conseil
Supérieur des colonies,
25, rue Franklin, Paris.
M. Gruvel, Professeur au Museum, 57, rue Cuvier, Paris.
M. H. Henry Hart, A. B. et J. D.
Attorney at Law, 206, City
M. F. G.
Hall, San Francisco.
M. Hubert, Docteur ès-sciences, Administrateur des colonies à
Dakar, Sénégal.
M. le DrE. P. Meinecke, Directeur dueLaboratoire
dePhytopathologie Forestière, San Francisco, Cal., U. S. A.
Société des Étudçs Océaniennes
—
97
—
Mouneyres, Inspecteur Général des Travaux publics de
l'Afrique Occidentale française, à Dakar, Sénégal.
M. J. Rigoreau, Consul de France, chez M. Fleury-Hérard, 372,
Faubourg S^Honoré, Paris.
M. J. F. Robins, Navy office, Melbourne, Australia.
M. A. F. Saunders, "Sunday Times", Western Australia, Perth.
M. L. Seurat, Professeur à l'Université d'Alger.
M. Stephanie, Chargé de Mission, Ambassade de France, Wa¬
shington, U. S.A.
M. Tesseron, Directeur au Ministère des Colonies, 21, rue
M. L.
Oudinot, Paris.
M. EdwardTregear, I. 0. S., c/of Maoriland Worker,
Welling¬
ton, New-Zealand.
M. André You, Conseiller d'Etat, Directeur au Ministère des
Colonies, 15 rue Valentin Haiiy, Paris.
M. W. F. Wilson, 627, Prospect Street, Honolulu.
M. H. Wright, Bibliothécaire de la Mitchell
Library, c/o Public
Library, Sydney, N. S. W.
Sociétés
correspondantes.
Académie des Arts et des Sciences de Batavia, Indes Néerlan¬
daises.
Académie
Malgache, à Tananarive, Madagascar.
Society of New-York, Broadway, 156 th
American Geographical
Street, New-York.
Asiatic
Society of Bengal, 1, Park Street, Calcutta.
Auckland Institute and Museum, Auckland, N. Z.
Australasian Association for Advancement of Science,
beth Street, Sydney.
Bataviaasch Genootschap,
5, Eliza¬
Batavia, Java.
Bernice Pauahi
Bishop Museum, Honolulu, Hawaiian Islands.
Bibliothèque de l'Ecole Nationale des Langues Orientales, 2,
rue
de
Lille, Paris.
Canadian Institute, Ottawa, Canada.
Calcutta Historical Society, S^John's
House, Concil House
Street, Calcutta.
California Academy of Sciences, Golden Gate Park, San Fran¬
cisco, Cal.
Carnegie Institution of Washington.
Comité d'Etudes Historiques et Scientifiques de l'Afrique Occi¬
dentale Française, Dakar.
—
Comité de l'Océanie
98
—
française, 20,
rue
Mogador, Paris.
Ecole française d'Extrême-Orient, Hanoï.
Ethnological Survey, Manila, Philippinas Islands.
Historical Society, Honolulu, Hawaiian Islands.
Institut Ethnographique International de Paris et Revue d'Eth¬
nographie et de Sociologie, E. Leroux, Editeur, 28, rue Bona¬
parte, Paris.
Journal of the American Oriental Society, 245, Bishop Street,
Newhaven, Conn., U. S. A.
Koninklijk Institut, 14, Van Galenstratt, La Haye, Hollande.
Museo Nazionale di Anthropologia, Via Gino Gapponi, Florence,
Italie.
Na Mata
Editor, Suva, Fiji.
National Museum
Library, Washington, U. S. A.
Institute, Wellington, N. Z.
Normal School " de Manille, Philippinas Islands.
New Zealand
"
Peabody, Museum of Archœology and Ethnology, Harvard
University, Cambridge, U. S. A.
Philosophical Society of N. Z., Wellington.
Polynesian Society, New Plymouth, N. Z.
Queensland Museum, Brisbane, Queensland.
Recueil Général de
Jurisprudence, de Doctrine et de Législation
Maritimes, 33, Chaussée d'Antin, Paris,
Royal Anthropological Institute of Great Britain, 50, Great
Russell Street, London, W. C.
Royal Colonial Institute, Northumberland Avenue, London.
Royal Geographical Society of Australasia, Adelaide.
Royal Geographical Society of Australasia, c/oG.Collingridge,
Waronga, N. S. W.
Royal Geographical Society of Australasia, 70, Queen Street,
Coloniales et
Melbourne.
Royal Geographical Society, Kensington Gore, London, S. W.
Royal Society, Burlington House, London.
Royal Society of New South Wales, 5, Elizabeth Street, Sydney.
Smithsonian Institute, Washington.
Société Asiatique de France, Palais de l'Institut, 1, rue de
Seine, Paris.
Société de Géographie de Paris, Boulevard Sfc-Germain, 184,
Paris.
Société de l'Histoire des Colonies
françaises, 34, Galerie d'Or¬
léans, Paris.
Société Neuchâteloise de
Géographie, à Neuchàtel, Suisse.
—
Société
99
—
Royale des Arts et des Sciences de Batavia, Indes Néer¬
landaises.
Sunday Times, Perth, Western Australia.
Union Coloniale française, 17, rue d'Anjou, Paris
University of California, Library Exchange Département, Ber¬
kley, California.
Membres résidents.
Ahnne, Directeur de l'Ecole Française-indigène de garçons,
Papeete.
M. J. A. Amédet, Directeur de la Société Parisienne d'Exporta¬
tion et Importation, à Papeete.
M. Anthème (Frère), Directeur de l'Ecole des Frères de l'Instruc¬
tion chrétienne, à Papeete.
M. Audran (Rd P. Hervé), Missionnaire aux Tuamotu.
MUe E. Banzet, Directrice d'école, à Papeete.
M. le Dr Bellonne, Médecin-major des Troupes coloniales, à Pa¬
M. Ed.
à
peete.
MM. Bérard et
Virieux, Agents de la Compagnie Navale de l'Océanie, à Papeete.
M. L. Bouge, Chef de Cabinet du Gouverneur des Etablissements
français de l'Océanie, à Papeete.
M. Norman Brander, Industriel, à Papeete.
M. Léonce Brault, Défenseur, Consul de Norvège, à Papeete.
M. W. Bredien, à Papeete.
M. Charles Brown, Constructeur de navires, à Papeete.
M. T. E. Bunkley, Directeur de la Société S. R. Maxwell et C° Ltd,
à Papeete.
M. Charles, Administrateur des Iles-Sous-le-Vent, à Uturoa, Raiatea.
Charlier, Trésorier-Payeur des Etablissements français de
l'Océanie, à Papeete.
M. le Dr Chassaniol, ancien Médecin principal de la Marine, Pa¬
peete.
M. R. Chazal, Administrateur des colonies, à Papeete.
M. Clément Clayssen, Administrateur des Iles Marquises, à AtuaM. E.
na.
M. le Dr
M.
M.
M.
Danès, Médecin à Papeete.
Darison, Chef mécanicien du " S^François".
Alexandre Drollet, Interprète-principal, à Papeete.
Amand Fradet, Conseiller municipal, à Papeete.
—
100
—
M.
Gardrat, Maréchal des logis de Gendarmerie, à Papeete.
Gautron, Ingénieur, Géomètre à Uturoa, Raiatea.
M. Maurice Gillet, Comptable, à
Papeete.
M. M. Golaz, Géomètre, à
Papeete.
M. V. Gooding, à Papeete.
M. A. Goupil, Défenseur
honoraire, à Papeete.
M. Marcel Graffe,
Interprète-principal du Gouvernement, à Pa¬
M.
1
peete.
Gueho, à Papeete.
M. Guyétant, Chef de la Station de T. S. F., à Mahina.
M&r Hermel, Evèque de Casium,
Vicaire apostolique de Tahiti,
M. R.
à
Papeete.
Hervé, Armateur, à Apataki (Tuamotu).
M. Franck Homes, Commerçant, à
Papeete.
M. Charles Kresser, à
Papeete.
M. Georges Lagarde, Chef du Service des
Contributions, Papeete.
M.
M. B. L. Thomas
Layton, Consul of the United States of
Ame¬
rica, Tahiti.
M. Albert Leboucher,
Négociant, à Papeete.
M. Le Brazidec, Docteur en
pharmacie, à Papeete.
M. le Dr Le Strat, Médecin, à
Papeete.
M. Armand Leverd, Secrétaire de
Défenseur, à Papeete.
M. Pascal Marcantoni, à
Papeete.
M. Marting, Ingénieur à la
Compagnie Française des Phosphates,
à Makatea.
M. H.
Michas, Magistrat, à Papeete.
Miller, Négociant, à Papeete.
Nadeaud Tu a Temarii, Membre de la Chambre
d'Agriculture,
M. Charles
M.
à
Papeete.
M. Chas. H.
Norris, Négociant à Arue.
M. le Dr H. Pailloz, Médecin de la
Compagnie des Phosphates de
l'Océanie, à Makatea.
M. Paraita
a Tehanai, à
Papeete.
Perrier, Institutrice, à Papeete.
Philipps, à Papetoai, Moorea.
Mlle
M.
Mlle
Pomare, Princesse Ariimanihinihi Tekau, à Papeete.
de Pomaret, Président du Conseil
supérieur des
M. le Pasteur
Eglises Tahitiennes.
Adolphe Morouo Poroi, ancien Conseiller privé et Juge à la
M.
Haute-Cour tahitienne.
M. Victor
Raoulx, Négociant, à Papeete.
—
M. l'Abbé
101
—
Rougier, Propriétaire-Directeur de la "Cocoanut Plan¬
tation Ltd", à Christmas Island.
M. A.
Rowland, à Papeete.
Salmon, à Papeete.
M. Tati Salmon, Président du Conseil de district de Papara.
M. Secrétan, à Papeete.
M. L. Sigogne, Défenseur, Consul de Suède, à Papeete.
M. le Commandant Simon, Capitaine de Port, Chef du Service de
Mme Marautaaroa
la
Navigation, à Papeete.
M. H.
Simoneau, Procureur de la République, Chef du Service
Judiciaire, à Papeete.
Société Parisienne d'Exportation et d'Importation, à Papeete.
M. J.-B. Solari, Secrétaire Général du Gouvernement des Etablis¬
sements français de l'Océanie, à Papeete.
M. Georges Spitz, à Papeete.
M. Stimson, â Teavaro, Moorea.
M. Teriieroo a Teriierooiterai, Président du Conseil de district
de Papenoo.
M. E. Thuret, Greffier en chef des Tribunaux, Papeete.
M. E. Touze, Directeur de la Compagnie des Phosphates de l'Océ¬
anie, Consul du Chili, Papeete.
M. B. F. Varney, Commerçant, Papeete.
M. Vermeersch, Chef du Service de l'Enregistrement et des Do¬
maines, à Papeete.
M. Ch. Vernier, Pasteur à Uturoa, Raiatea.
M. P. L. Vernier, Pasteur à Papeete, Tahiti.
M. G. Vincent, Notaire, à Papeete.
M. Arthur Walker, Conseiller municipal, à Papeete.
M. Orsmond Walker, Papeete.
M. W- Johnstone Williams, Acting Consul de Sa Majesté Britan¬
nique, à Papeete.^
*
M. James, Lyle Young, Président de la S. R. Maxwell et C° Ltd.,
13, Fort Street, Auckland, N. Z.
ETUDE LINGUISTIQUE ET ETHNOGRAPHIQUE
DES
NOUVELLE S-HÉBRIDES
PAR A.LEVERD.
t
Nous n'avons pas
ici l'intention d'entreprendre une étude com¬
plète de l'ethnographie et de la linguistique du vaste et populeux
archipel néo-hébridais, si peu connu encore. Un homme et une
existence n'y suffiraient point et nous n'y avons pas été.
Mais rien, ou presque,-rien, n'ayant été tenté dans ce sens,
nous avons pensé que, connaissant les dialectes polynésiens,
nous pouvions donner un aperçu, une esquisse générale, de la
distribution sur tout l'archipel des deux éléments ethniques
principaux, donner la preuve de l'existence de l'élément polyné¬
sien pour une forte proportion, et tenter d'expliquer son mode
d'établissement. Cela
nous
semble devoir contribuer utilement
à l'histoire des
migrations polynésiennes, qui vécut trop long¬
temps de théories et non de faits d'observation directe.
Il nous faut déclarer dès l'abord que les relations sur les Nou¬
velles-Hébrides se bornent à signaler çà et là, très succintement,
quelques tribus ou populations de couleur plus pâle, que d'au¬
cuns attribuent à l'élément polynésien.
Il ne s'agit point, au reste, d'indiquer où est l'élément méla¬
nésien et où est l'élément polynésien, mais bien où l'un ou l'autre
prédomine, car il n'est pas une île, croyons-nous, dans l'archipel,
qui n'ait tant soit peu de l'un et de l'autre, et dont la langue n'ait
quelques mots empruntés à l'autre.
Qu'il se trouve aux Hébrides des éléments polynésiens, voilà
qui n'est pas nié. Nous verrons que la crani-ologie et l'étude des
mœurs ne permettent guère d'en douter.
Là où l'élément polynésien est appréciable, les mœurs s'adou¬
cissent en raison directe de la proportion et la race s'embellit.
Ces populations peuvent rester belliqueuses et anthropophages
même, mais elles sont sociables et hospitalières en dehors de
leurs guerres et pour qui sait les prendre. Elle sont bien plus
avancées en civilisation et plus propres, si bien que, seul ce ca¬
ractère et la propreté de leurs villages, suffiraient à décéler cet
élément.
Mais l'étude des différents dialectes de
ment donner
une
l'archipel doit logique¬
confirmation dernière et indiscutable de
ce
fait.
—
En effet, les
Mélanésiens
103
—
Polynésiens sont supérieurs, et de beaucoup, au
en
civilisation, et ils ont dû,
en vertu
d'une loi bien
imposer leur langue partout où ils se sont établis, et la
proportion de mots polynésiens trouvée dans tel ou tel dialecte
doit donner approximativement la proportion de l'élément po¬
lynésien contenue dans la population qui le parle.
Selon le Rev. John Inglis qui a longtemps séjourné aux Nou¬
velles-Hébrides : « les naturels proviennent de deux races : les
« Malais et les
Papous. Les Malais sont d'origineasiatique et les
« Papous, d'origine africaine.
Les migrations des Malais ont
« évidemment eu lieu beaucoup plus tard que celles des
Papous.
« Ils ont dû apporter une civilisation beaucoup plus grande avec
« eux, et ils ont perdu moins que les Papous de ce qu'ils ont
« apporté.
« En apparence ces deux races sont très dissemblables et leurs
« langues ne semblent avoir rien de commun ».
Le Rev. J. Inglis n'avait qu'une vague idée de l'anthropologie
contemporaine, ou il n'eût pas dit que les deux races en présence
aux Hébrides étaient les Malais et les Papous.
Les Polynésiens viennent certes de Malaisie. Certains et ceux
qui y sont restés (Les Battaks, Dayaks, Alfourous, etc.) portent
le terme générique de Malainésiens, par opposition aux Malais
proprement dits, venus postérieurement, et qui les ont fait émigrer en majeure partie ou refoulés vers l'intérieur des îles.
L'élément supérieur des Nouvelles-Hébrides est bien le poly¬
nésien et les Mélanésiens de cet archipel ne sont point des Pa¬
pous, car les anthropologistes s'accordent aujourd'hui à réserver
ce terme aux habitants de la partie nord de la Nouvelle-Guinée,
qui sont un croisement de Mélanésiens proprement dits, de Ma¬
lais et aussi d'Alfourous, et qui offrent un type supérieur au Mé¬
connue,
lanésien.
Or l'élément mélanésien des
Nouvelles-Hébrides, là où il est
pur, ou à peu près, est très inférieur, ainsi que le prouvent les.
observations craniologiques, leur aspect et leurs mœurs aussi
bien que leur langage simpliste, et ils sont des Mélanésiens, croi¬
sés probablement à l'origine avec la population primitive des
Endamènes qui semble avoir occupé la première toute la Mélanésie actuelle, outre d'autres contrées plus étendues et encore
mal définies.
Pour le reste, les remarques du Rev. J.
Il nous semble donc que le fil d'Ariane
Inglis sont très justes.
le meilleur pour se re-
—
104
—
moderne labyrinthe ethnologique et linguis¬
tique consiste à en diviser l'étude en 3 parties:
i° craniologie;
connaître dans
ce
populations qui, par leur aspect physique, leur teint, leur
hygiène, leur caractère et leurs coutumes, semblent le
plus indiquer un élément ethnique supérieur;
30 caractère des dialectes de ces populations et proportion des
mots polynésiens entrant dans leur composition.
Sur le premier point nous voyons que les crânes d'Api (ou Epi);
de Malekula (ou Mallicolo) et d'Eramanga (ou Erromango) pré¬
sentent l'expression la plus exagérée de la morphologie méla¬
nésienne et qu'au contraire des affinités polynésiennes se retrou¬
veraient à Espiritu-Santo, Futuna et Tanna. « Il est indubitable,
« dit Meinicke, que les Polynésiens ont influé sur la race méla« nésienne aux Nouvelles-Hébrides, mais il est difficile dedéter« miner jusqu'où a été l'influence ».
Ces caractères crâniens n'indiquent au reste, ainsi que nous
l'avons vu, qu'une prédominance de l'un ou de l'autre élément.
Nous ne nous attarderons pas sur ce point, parce que les données
en sont peu nombreuses et que, ne portant que sur un petit
nombre d'individus dont l'origine est indiquée avec peu de préci¬
sion, il ne peut nous donner ce que nous recherchons.
Passant ainsi à l'observation directe des populations et de leurs
20
art, leur
mœurs nous
trouvons :
Que tous les auteurs qui ont parlé d'Aoba(où Ile des Lépreux)
s'accordent à reconnaître que sa population se rapproche beau¬
couleur et les mœurs.
Nouvelle-Calédonie et les
Nouvelles-Hébrides", s'exprime ainsi: « Pourquoi Bougainville
« a-t-il baptisé cet Eden du nom repoussant d'Ile des Lépreux?
« Il me paraît difficile de le dire, car il ne me paraît fondé sur
coup des Polynésiens par l'aspect, la
Le Chartier, dans son ouvrage "La
« aucune
«
« cune
«
«
«
«
«
«
«
circonstance
particulière. Ce n'est donc pas moi, char-
Aoba, qui te flétrirai du nom que tu ne mérites en aufaçon. De bien délicieux souvenirs me feront toujours
mante
demander pour toi, à MM. les hydrographes, la très juste dénomination d'Ile de Vénus.
« Nous étions encore assez éloignés du rivage, quand nous
aperçûmes de grandes pirogues s'avançant vers nous. Les indigènes qui les montaient nous parurent d'une stature bien
supérieure à tous les naturels que nous avions rencontrés jusqu'ici. Cette race aobanienne est très douce et parfaitement
inoffensive, d'après Cook, et j'ai constaté moi-même que son
—
408
—
«
caractère hospitalier et généreux tranche de
«
le naturel méfiant et féroce des autres Kanacks.
Et
«
plus
en
plus sur
»
plus loin
reux
et
« Regardez-les, ces hommes bien faits, vigoucoquets, avec leur opulente chevelure d'ébène attachée
sommet de la tête et rendue
plus noire encore par l'heureux
plumes blanches en forme d'aigrette. Comme ils
« manient élégamment la pagaie, et quelle
loyauté respire leur
« regard au moment où ils nous entourent formant au Tanna
« un cortège tripmphal à son entrée dans la baie!
« Qu'ils sont différents des êtres hideux et
grimaçants dont
« nous évitions le commerce à Api, à Mallicolo et autres enfers de
« ce genre ! La réputation d'Aoba m'était bien connue, mais
je
« redoutais les exagérations si communes aux
voyageurs; com« bien n'ai-je pas été surpris d'y retrouver
l'antique Cythère dé
« voluptueuse mémoire, une première édition de Tahiti! »
Et l'auteur de continuer ainsi sur ce ton dithyrambique un peu
exagéré sur lequel nous reviendrons lorsque nous traiterons du
dialecte d'Aoba en particulier. Nous disons un peu exagéré, et
devrions dire surtout un peu trop absolu, car il s'en faut quetous
les Aobaniens soient aussi beaux, et il se trouve parmi eux beau¬
coup d'individus offrant nettement le type mélanésien.
Parlant de Maiwo ou Aurore, le même auteur s'exprime ainsi:
« Plusieurs
pirogues, dont quelques-unes montées par des fem« mes seules, vinrent nous offrir des fruits à
échanger. Tous les
« hommes étaient désarmés
; ils nous parurent aussi doux et
« aussi familiers que les
indigènes d'Aoba. »
Il en est encore de même pour les indigènes de la partie nord
de Pentecôte, ou Araga, que les indigènes appellent
Siranga.
«
au
«
contraste de
Selon
On
encore ce
saurait
même auteur:
assigner un type commun aux insulaires des
Nouvelles-Hébrides, tant ils se ressemblent peu dé groupe à
« groupe, d'île à île, ce qui permet, au premier
aspect, de recon« naître à quelle île
appartient tel indigène: l'ensemble, toute« fois, se
rapprocherait du type mélano-polynésien. La race ha« bitant le groupe méridional est uniformément
petite, vigou« reuse, musculeuse, au
teint noir, mais tirant sur le brun. Celle
« qui habite le
groupe septentrional a la taille, au contraire, éle« vée, élancée et offre les
aspects les plus variés. »
L'aspect des habitants de Vate, ou Efate, ou Sandwich, et des
petites îles qui sontau nord, aussi bien que l'étude deleurs mœurs,
indiquent également une assez forte proportion de sang polyné«
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Fait partie de Bulletin de la Société des Études Océaniennes numéro 03