Bulletin de la Société des Études Océaniennes numéro 14
- Titre
- Bulletin de la Société des Études Océaniennes numéro 14
- Description
-
Histoire - Notice sur les Iles-Sous-Le-Vent. (X. Caillet) (suite et fin) 81
Folk-lore - Légende. Mapu Nui ou Mapu Teretere de Takume 86
Sciences naturelles
I. Les moustiques 91
II. Médecines tahitiennes (Raau) 95
Correspondance
a) Découverte d'une grotte à Rurutu (Collombat) 97
b) Les anguilles (E. Lévy) 98
Nécrologie
Dr H. B. Guppy 99
Musée de Papeete - Catalogue du Musée 100
Programme - Fête du Folk-Lore Tahitien 105 - Date
- 1926
- Date de numérisation : 2017
- Format
- 1 volume au format PDF (32 vues)
- Identifiant
- PFP 3 (Fonds polynésien)
- Langue
- fre
- Editeur
- Société des Études Océaniennes (SEO)
- Relation
- http://www.sudoc.fr/039537501
- Droits
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- Source
- Société des Études Océaniennes (SEO)
- Type
- Imprimé
- extracted text
-
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N°
AOUT
14.
1926
Anthropologie — Ethnologie t— Philologie.
Histoire
—
des
Institutions
et
Antiquités
populations maories.
Littérature et Folklore,
Astronomie — Océanographie— Sciences naturelles.
Tourisme.
IMPRIMERIE
£
DU
GOUVERNEMENT
PAPEETE (TAHITI)
BUREAU constitué le 28 décembre 1925.
Président
Abbé Rougieb
Vice-Président
M. Deflesselle
Conservatrice du Musée
Bibliothécaire
M™* l. Goupil
Trésorier p. i
M. A. Wot.ff
Secrétaire-Archiviste..
.
Secrétaire de rédaction
Pour être reçu Membre de la Société
membre titulaire.
M. Ably
M. O. Walkee
M. E. Ahnne
se
faire présenter par
un
Les sociétaires sont toujours les bienvenus aux réunions du
Bureau qui ont lieu chaque Jeudi qui suit le
départ des Courriers,
à 17 heures, dans la salle de la
Société, Avenue Bruat (Sous le
Musée).
Tous les membres de la " Société d'Etudes Océaniennes"
sont
cordialement invités à se rencontrer une fois l'an,
en quelque
lieu historique ou Marae pour
y commémorer les anciennes tra¬
ditions et les us et coutumes louables du
Pays Tahitien.
Société des Études Océaniennes
DE
SOCIÉTÉ
LA
D'ÉTUDES
(POLYNÉSIE
OCÉANIENNES
ORIENTALE)
—■—s-*-;—•—
IV" 14. — AOUT
1926
soimiim: àibe
Pages
Histoire.
Notice sur les Iles-Sous-Le-Vent.
fX. Caillet) (suite
et fin)
81
Folk-lore.
Légende. Mapu Nui ou Mapu Teretere de Takume...
86
Sciences naturelles.
I. Les moustiques
91
II. Médecines tahitiennes (Raau)
95
Correspondance.
a) Découverte d'une grotte à Rurutu (Collombat).
b) Les anguilles (E. Lévy)
..
97
98
Nécrologie.
Dr H. B. Guppy
99
Musée de Papeete.
Catalogue du Musée
100
Programme.
Fête du Folk-Lore Tahitien
Société des Études Océanit
;..
..
105
TsT OTICE
SUR LES ILES
SOUS-LE-VE\T
ou
Groupe \T. O. de l'archipel tahiiieu ou des maoris.
(Extrait des papiers de Xavier CAILLET suite et fin.)
écrits vers
1890.
Histoire analytique des événements qui ont bouleversé
les
Iles-Sons-le-Vent
d'avril
1880
à
septembre
1890.
L'administration éclairée et bienveillante des officiers de
ma¬
rine qui ont dirigé
le Protectorat français du royaume tahitien
jusqu'en 1865 avait eu pour résultat de nous en attacher les In¬
digènes. C'est à eux que nous devons cette influence de bon aloi,
laquelle y était propagée franchement mais sans bruit jusque
dans l'archipel de Cook dont Povarii, le chef le plus important
se montrait disposé à prendre notre protectorat.
Grâce à cette influence Raiatea-Tahaa, se couvrait de notre pa¬
villon protecteur le 9 avril 1880. Vers la même époque, Huahine,
Maiao iti, promettaient d'en faire autant aussitôt l'annulation
du traité de 1847, lequel nous liait à l'Angleterre au sujet deces
îles. Maupiti demandait notre protectorat, mais Borabora refu¬
sait de couper la tête de son pavillon pour y mettre le yatch
français.
En résumé, les fiers maoris de ces îles, adoptaient presque tous,
l'idée de voir le pavillon de
leur pays orné des couleurs françai¬
ses, mais ils tenaient à leur indépendance, à leur autonomie que
devait garantir le nouvel emblème.
Malheureusement pour ces insulaires, l'Amiral Marc de SaintHilaire, fut obligé de quitter Tahiti en février 1888 pour remet¬
tre le commandement au chef de la Division, à l'Amiral
Lefèvre.
Le Gouverneur civil profita de ce moment pour tenter une ex¬
pédition aux Iles-Sous-le-Vent.
11 avait obtenu de la vieille reine de Huahine et des chefs de
cette île une pièce qui
lui aurait permis d'agir si elle avait été
Société des Etudes Océanienne!
—
82
—
sanctionnée suivant la loi du pays, par l'assemblée générale des
Hui-raatira, et signée par les membres du Conseil d'état. Quel¬
ques jours avant, il avait fait signer àPapeete une demande d'an¬
nexion de Raiatea-Tahaa, par quelques chefs déchus et par l'ex¬
représentant à Tahaa du roi Tamatoa VI.
Ces pièces pensait-il devaient lui suffire pour justifier en France
sa conduite au
groupe nord-ouest.
Pendant que ces préliminaires de prise de possession étaient
ainsi engagés, les populations des lles-Sous-le-Vent en ayant eu
connaissance déposèrent sous prétexte de trahison, la vieille reine
de Huahine, trop sensible aux offres d'argent et acclamèrent sa
fille Teuhe, qui devint par la constitution du pays, la reine légale
de ce petit royaume.
Dans les autres îles du groupe, les Hui-raatira, n'ayant plus
confiance en nous, se tinrent armés en attendant les événements,
qui ne devaient pas tarder à s'accomplir. En effet le 16 mars 1888,
le Gouverneur civil arrive à l'im'proviste à Huahine, avec toutes
les forces dont il pouvait disposer, il fait entourer le mât du pa¬
villon, situé près de la maison royale, au bord de la mer, puis,
sans saluer ce pavillon ami, et malgré les protestations de la
reine Teube, il le fait amener et remplacer par notre emblème
dont il compromet ainsi la dignité.
Le 17 mars à Raiatea, il traite sans plus de ménagements le pa¬
villon français du protectorat que les indigènes de cette île avaient
arboré d'eux-mêmes en 1880 et que leur garantissait un traité li¬
brement consenti et signé de bonne foi par les autorités compé¬
tentes.
Enfin, le 18 mars, il traite Borabora comme il a traité Huahine.
A la suite de cette expédition qui a coûté la vie à un officier et à
des marins du Dècrès, la population de ce groupe
rompit tou¬
tes relations avec nous. Devant cette attitude hostile,
il
a
fallu
pour garder notre drapeau construire à Raiatea le fort Tavana.
et mouiller un stationnaire dans chacune des îles principales, à
Huahine, Raiatea, Borabora. Cette manière insolite de faire des
Français avait froissé les subtilités nationales de ces populations
et surexcité leur fibre
patriotique.
Cependant, si l'on en croit le Journal Officiel, le Gouverneur
aurait été reçu avec enthousiasme dans ces îles, qu'une foule
d'arrêtés désorganisent, comme si elles s'étaient annexées. En
réalité, toutes ces élucubrations de cabinet étaient rédigées pour
Paris, car jusqu'en juillet 1890, les autorités indigènes de ces
—
83
—
petits Etats ont continué à s'administrer en dehors de nous. Elise
signe de protestation arboré leur pavillon national en face
ont en
du nôtre.
Cette persistante protestation de sociétés aussi
faibles, contre
qui avions la force, rendait la situation de nos stationnaires
aussi froissante que ridicule. Le gouverneur probablement
pressé
par le ministère résolut d'en finir. Les navires de la division du
Pacifique étaient sur rade et on attendait l'amiral. C'était donc le
moment d'agir.
On avait sous la main un prétexte d'entrer en lutte. Un tahitien nommé Mabine, ancien cavalier d'escorte de la Reine
Pomare,
venait d'être une seconde fois expulsé de Huahine, où il avait
rempli les fonctions de juge.
nous
Le Gouverneur donna l'ordre au Commandant du "Volta",
de l'imposer au gouvernement de Huahine.
Le 22 juillet le refus du gouvernement de Huahine de revenir
sur la
sentence prononcée contre le nommé Mabine,
conflit prévu.
soulève le
En exécution des ordres précis, donnés à Tahiti
par le Gouverneur, les navires le yoit a, le Volage et le Taravao,
ouvrent le feu pour appuyer le mouvement
provoqué par nos
quelques partisans contre ce qu'on appelle les Dissidents.
Les Indigènes s'attendaient si peu paraît-il à cette attaque,
que
la Reine et une partie de ses chefs se trouvaient dans la maison
royale, située près du débarcadère lorsqu'ils furent surpris et
faits prisonniers par nos partisans. Le 23, le Commandant Huaguet, ayant à bord la Reine prisonnière, et une partie de ses chefs
aux fers, donne 48 heures aux autres chefs
pour déposer les ar¬
mes et expédie le
Volage à Papeete. Le 25, aussitôt le retour du
Volage, les navires reprennent l'offensive, 3 heures après cette
démonstration, les chefs font leur soumission et le lendemain
matin toute la population du district vient à bord du Volta,
déposer les.armes et se rendre à discrétion.
Ce même jour, le Cbamplain, quitte Papeete
pour se rendre
aux lles-Sous-le-Vent. Ce bâtiment est suivi deux
jours après par
la Vire, dont la machine venait d'être démontée, venant de faire
le voyage de Nouméa.
Le 29 juillet les Indigènes de Borabora, mis en demeure de se
rendre, font leur soumission au Commandant J. Gaillard du
Cbamplain.
Le iur août l'Amiral arrive à Papeete, le
3 août- le Cbamplain,
rallie le pavillon amiral.
C'est au Commandant
Dupré, de la station locale qu'est dé¬
ex-protégés
volue la tâche difficile de nous réconcilier avec nos
de Raiatea-Tahaa, retranchés dans leur vallée à'Avéra. Pour fa¬
ciliter le rapprochement nous ne devons pas avoir recours au
Consul anglais. Les indigènes sont fatigués d'être constamment
sur leurs gardes et ils accepteraient tout arrangement qui ne
blesserait pas leur amour-propre national, mais il est impolitique
de les exalter par des menaces de faire tout bombarder et tout
anéantir. Nous ajoutons qu'il serait indigne de nous de provo¬
quer un incident pour leur chercher une mauvaise querelle d'alle¬
mand. Les chefs de Huahine les plus compromis sont en prison
à Papeete. On y allait mettre aussi la reine Teuhe, mais cette in¬
fortunée princesse, sœur de Tamatoa Vf, s'est réfugiée chez
Pomare V son mari divorcé.
Tamatoa VI est du sang des
en
anciens rois de Raiatea-Tahaa ;
1888 il a refusé d'attaquer ses sujets.
Par une amère
dérision, le Gouverneur accorde à la mère de
Teuhe, reine déchue par ses sujets à Huahine et à Teriimaevarua,
reine de Borabora en résidence à Papeete, la faveur personnelle
d'arborer le pavillon
nous
du Protectorat sur leurs demeures, pour
avoir vendu leurs
signatures.
En résumé le succès que viennent d'obtenir nos navires dans
les petites îles de Huahine et de Borabora fait honneur à nos ma¬
rins, car cette expédition n'a coûté la vie qu'à un seul homme,
un
indigène de Huahine; Quelques-uns prétendent qu'un autre
de leurs compatriotes est mort des suites de ses blessures.
ANNEXION
Promulgation de /'annexion à Papeete, 24 mars 1881.
de canon de la batterie
du Mont Faiere, retentissent dans la ville. A ce signal, Papeete
sort de son calme et prend subitement un air d'animation et de
gaieté. Chaque citadin se prépare à fêter de son mieux la solen¬
nité du jour. Dans la rue de la Petite-Pologne et dans les rues ad¬
jacentes, les boutiquiers français et étrangers arborent nos cou¬
leurs. Les chinois du quartier du Marché font pétiller leurs feux
d'artifice. Il est à peine 7 heures et déjà sous les ombrages de la
rue de Rivoli et tout le long des quais accourent les curieux, tous
se dirigent vers la manutention, un des plus importants et des
plus anciens édifices de Papeete. C'est en face de ce monument,
dans un pavillon élevé la veille que le Chef delà Coloniedoit proLe 24 mars au lever du soleil 3 coups
mulguer le décret d'annexion. L'emplacement ne pouvait être
mieux choisi pour cette cérémonie. Là se trouve un arbre qui a
servi il y 3 près d'un siècle à abattre en carène, la frégate Y Artémise. On sait que ce grand bâtiment de guerre, venant de se
défoncer sur un des récifs isolés de Tiarei, et coulant bas d'eau
avait été conduit sous la direction d'un indigène par la passe de
Taunoa, dans le port de Papeete. M. le Capitaine de vaisseau
La Place, Commandant de cette frégate n'eut qu'à se louer de
l'accueil que lui fit dans cette circonstance, le gouvernement de
la Peine Pomarè. L'arbre de t'Ariémise, est aujourd'hui le centre
d'un bosquet dans lequel on vient respirer la brise et jouir de la
la plus grande des distractions de Papeete.
1/2 les compagnies de débarquement du Chas¬
seur etdu Giiicheu, prennent position en enveloppant dans un
grand carré aux angles ouverts, le pavillon qui doit servir d'estra¬
de. La 72e batterie avec ses pièces s'aligne du côté de la mer. Une
foule de curieux se groupent sur les flancs et dans l'intérieur du
carré militaire. Parmi eux on distingue des colons Européens de
toutes races. Sur leurs physionomies graves et attentives on lit
un sentiment général de satisfaction. La grande majorité des
spectateurs se compose de Tahitiens. Tous paraissent être
enchantés d'assister à une fête, dont ils ignorent d'ailleurs et la
portée et la signification.
On voit que les soucis de notre civilisation n'ont pas encore
touché ces bonnes et franches figures polynésiennes. Des grou¬
pes de jeunes Tahitiennes aux yeux noirs, pétillants de malice,
circulent de tous côtés. Elles ont cueilli en route quelques fleurs
qui leur suffisent pour orner leurs belles chevelures nattées,
leur toilette est gracieuse comme leur démarche. Elles jouissent
aussi de la fête. A 7 h. 45 le Roi et le Commissaire de la Répu¬
blique, Commandant Chessè, s'avancent en grande tenue ac¬
compagnés des Consuls d'Angleterre, d'Amérique, de Danemark
et d'Allemagne. Ils prennent place sur l'estrade avec un nom¬
breux cortège d'officiers et de fonctionnaires. Au milieu d'un
profond silence le Commandant prononce d'une voix émue quel¬
ques paroles
et promulgue le décret d'annexion à la France, des états de Pomade la Rade ;
Vers 7 heures
vue
re V. Le décret est traduit en
tahitien au milieu du bruit du canon.
11 n'est pas bien certain que les indigènes y aient prêté une profonde
attention tous entière à l'admiration de
nos
troupes et au pre¬
mier coup de canon tous se sont précipités sur le quai pour
—
86
—
assister aux 21 coups traditionnels. A
la fin delà cérémonie, les
troupes formées en colonnes par sections défilent, musique en
tête, devant le Roi et le Commandant Chessé. Cette manœuvre
été remarquable
frappé
la population tahitienne dont on connaît l'esprit guerrier. Dans
la journée on pouvait voir un grand nombre de personnes por¬
tant la cocarde tricolore, la ville s'était pavoisée aux couleurs
françaises et le soir les illuminations splendides attiraient un
grand nombre de promeneurs, surtout dans l'avenue du gou¬
vernement qui était féériquement éclairée par des lanternes vé¬
exécutée sous les ordres du Capitaine Pi\on, a
par la belle tenue du détachement, c'est ce qui a le plus
nitiennes et des
verres
de couleur et retentissait des cris de:
Vive la France. — Vive Chessé.
Xavier CA1LLET.
Lieutenant de Vaisseau
en
Retraite.
Tahiti-Iriti.
Août 1890.
LEGENDE
Mapu Nui ou Mapu Teretere de Takume.
Mapu le grand ou Mapu le voyageur est fils de Varoa Nui, roi
de Takume et de Kuraigo, originaire de Fagatau. Il naquit non à
Tepukamaruia (Takume) comme le répètent plagiairement plu¬
sieurs auteurs, mais à Marupua, aujourd'hui appelé Fagatau.
Voici sa chanson de geste:
E parau Faateniteni no Mapu Teretere
«
«
« Ko vau ko Mapu tere e tama fanau o Varoa. E tu ana i tera
hiti rere te matagi. Puahiohio te maoake, fakaritorito maoake
taku rima nei raki taku rakau nei ra ko "Rapaheuiraki te Ragi".
Rigirigi te horotaku vaka. Puehuehu te tau ama mahina, ki te
tau Katea ; e tere ana ki te tai roa ki te taipoto e toa raga taua ;
« e tere ana ki te atu motu, ki te ata ahiahi, turâga heiva a te toa
« tagi reka i taku vaka ia "Tagohe" e vaka te eki tera Gataua.
«
«
—
87
—
«
Ko vau kaMapu teree mau ana ki taku rakau i Rapaheuira ki
«
te Ragi ei hauhau i te "upoko o te toa haka atua
«
ko Mapu Tere, he toa raga taùa, he toa tagi reka.»
atu. Ko vau
En voici la traduction :
«
C'est moi Mapu le navigateur, fils légitime de Varoa'. Je de-
« meure là
«
«
«
«
bas sur le confin où souffle le vent. Le vent d'Est est
fécond en trombes. Ma main tenant son bâton "Rapaheuira ki
te Ragi" a apaisé ce vent d'Est. Ma barque file tout doucement.
Les deux balanciers Maliina et Katea ont été fort agités. Elle
vogua sur la mer lointaine (tai roa), sur la mer
rapprochée (tai
poto). Et guerrier vengeur, je naviguai jusqu'aux îles lointaines.
« perdues dans les nuages du soir pour y porter la guerre au guer« rier qui convoite ma pirogue "Tagohe", sise près de Gatauâ;
« C'est moi Mapu le voyageur. Je tiens prêt mon bâton " Rapa« heuira ki te Ragi " pour scalper la tête du guerrier qui osera
« se faireDieu (ou se diviniser). Oui, C'est moi. Mapu le voyageur,
« le guerrier qui
aime à tirer vengeance, le guerrier au cri si
« joyeux. »
Mapu était désigné aussi parfois sous le nom de Tuahakarere.
11 était grand guerrier et habile navigateur. De là, son surnom de
Mapu Teretere. Il naviguait sans cesse d'un côté ou de l'autre.
Le principal mobile de ses voyages était de faire la chasse à
l'homme pour se repaître de chair humaine. C'était un cannibale
de premier ordre.
C'est en ce temps qu'abordèrent à Takume trois bateaux mon¬
tés par des anthropophages. Dans leur nombre, il y avait trois
''kaite" remarquables. lisse nommaient respectivement: Fatoga,
Terehu et Toga. Ils neurentpas de chance. Tous les trois furent
exterminés avec leurs équipages. Ce fut le brillant début des
nombreuses victoires de Mapu.
«
Le nom de sa lance était Rautetoa.
Après ce glorieux fait d'armes, il entreprit un voyage à Tahiti
pour visiter son père Varoa Nui qui s'y trouvait depuis un cer¬
tain temps. Il se rendit, à cet effet, à Raroia. De là, il partit du
côté de Taharoa. A ce qu'îl parait, il eut pas mal de démêlés avec
les habitants de ce groupe d'îles. 11 aborda également à l'île appelée
Faau connue aujourd'hui sous le nom de Niau. 11 y fut mal ac¬
cueilli et traité en ennemi. Les habitants de l'île le poursuivirent
et le cernèrent dans la brousse dite Uuti. Mais il bondit par dessus
ses
ennemis et se sauva. C'est à cette occasion qu'il fut appelé
par ceux de Niau Mapu Rere : Mapu qui vole.
88
—
A
—
départ de Niau, il voulut, sans douté, gagner Tahiti,
navigation fréquent
en ce
temps là, il tomba tout à fait à l'Ouest, de l'autre côté
même des Iles-Sous-le-Vent au large de
Maupihaa. Cette île.est
désormais célèbre par latin qu'y a eu le fameux bateau
pirate
son
but de son voyage, mais par un hasard de la
allemand "Seaadler". Elle est aussi réputée pour ses tortues. Sa
situation géographique est par i6°S2' L. S. et 156° 20'
longitude
Ouest.
Le bateau de Mapu avait pour nom
Tagohe. C'est sur ce pahi
paumotu qui n'était autre chose qu'une pirogue double portant
petit abri en feuilles de pandanus démontable à volonté et ser¬
vant de refuge durant les mauvais
temps que Mapu arriva en face
un
de Maupihaa.
Mapu
a
Maupihaa.
L'île qui n'est habitée que transitoirement de nos
jours paraît
avoir été bien peuplée en ce temps là. Les habitants de l'île
l'ayant
aperçu arriver, coururent à leurs lances et debout sur le récif l'in¬
terpellèrent en ces termes : Ke vai kee? Qui es-tu?
Il leur répondit : Ke vau teie, ke Mapu Teretcre i te tuâ o Maupiha C'est moi, Mapu le voyageur au large de Maupihaa. Gahegahe te rauere o te himene : Le bruissement des feuilles de pan¬
danus s'est fait entendre: Ke hahihakite rauere ote tamanu. Les
feuilles de tamanu se sont desséchées. Takina i Vaereta nei, te
fenua teie e te pereherere. Me voilà arrivé à Vaereta, le
pays ou
le nombre des tortues peut être comparé à celui de la
porcelaine,
semée sur le rivage.
Durant son séjour à Maupihaa, Mapu eut la chance
un "Kura".
d'attraper
C'était un oiseau rare dont le
plumage rouge écar-
late était fort recherché par les rois et les chefs comme ornements
des jours de fêtes. A cette occasion, il changea même,
parait-il,
Désormais, il l'appellera pendant quelque
temps "Manukura" " L'oiseau rouge " pour perpétuer le souvenir
de cette heureuse capture. A chaque fois qu'on
l'interrogera sur
son identité il ne manquera
jamais de faire mention de cet oiseau
de bonheur dans sa réponse. C'est pour lui dorénavant un
point
le nom de son bateau.
d'honneur.
Fakatere, Fakatere
Koi, tegaruroa
Koi, te garu poto
Koi, te garu e lieke
Fakatere, Kaikava (bis)
Dirige (Gouverne) droit (bis)
pendant) la longue lame
—
la laine courte
—
la lame qui porte en haut
Gouverne bien, Kaikava (bis)
89
—
Tuahakare.re. Ivaikava (bis)...
I
na
—
Tuahakarere, Kaikava
kare roa....
Sur la' longue lame
Tagohe, fend hardiment la volute.
Tikotikoti, Tagohe, i gapeau..
C'est au village actuel de Temarie qu'il débarqua. Temanava
qui était sur le récif lui cria :
Ko vai koe ?
Qui es-tu ?
ko vau teie ko Mapu Maroa...
C'est moi Mapu Maroa.
L'écuxneur de mer qui habite la demeure des poissons cachés à Matiti.
Je suis le Teahioragi £apatoa qui décidaHi.ro à aller mordre la peau de
Te ahu-a a te lai ki l'are ika c huna
i Matiti
Teahioragi papatoa ki tono na
Hiro kakatitekirioTautu kia
hume ake ai toku nei ariki..
Taliuhu
o
le ragi
te'kura m au
Tàutu afin d'en revêtir mon roi.
Je suis le l'ai ta go du ciel dont la
un kura. Comme il
bien apprivoisé, mon cher
ki taku rima e e aha i hau a
main a saisi
taku manu kitea. kuraê.
est
.
.
.
oiseau,
mon
kura.
Taitoaaaga taku. manu kitea e
kotiki taratara tua Ici poti teitei aroha teipo tumaa è.
Mapu aborda donc à Anaa (Gana) où il livra bataille et exter¬
population de l'île. Il y a quelques
années, un vénérable vieillard de cette île. nommé Matuanui à la
tète bosselée (Pepenu puku) en témoignait encore devant ses
jeunes compatriotes en ces termes ironiques : « Pourquoi êtes« vous si bouffis d'orgueil, jeunes gens d'Anaa ? Ignorez-vous,
mina un bon nombre de la
«
s<
«
par hasard, que vous n'êtes que les restes dédaigneusement
abandonnés par les Fangatau ? E toea anake kotou no to Fagatau. »
Après avoir soumis Anaa à sa domination, Mapu tira une bor¬
dée jusqu'à Hao. De là, il gagna Raroia et
Takume où il s'établit
définitivement et y laissa de la progéniture. 11 construisit un mau¬
solée pour
le corps de son père a l'endroit connu sous le nom
dePaetaha. Ce lieu fut désormais appelé "Ote pa Varoa". Ce
devoir de piété filiale accompli. Mapu continu ses courses marines.
C'est en ce temps là qu'arriva à Takume un cannibale du nom
de Tané, de provenance, sans doute, des îles de l'Est. Ce fut le
guerrier Teragiheikapu qui l'attaqua et le tua avec sa suite.
P. Hervé AUDRAN.
Société des Études Océaniennes
—
90
—
Taiohae, le 21 juin 1916.
Au R. P. Hervé Aitdran.
Puisque vous me faites l'honneur d'une consultation, je vous
réponds: "Ao Marama" n'est pas marquisien, Marama esttahiticn. J'ai bien un Marama parmi mes ouailles, mais c'est un enfant
né d'un tuamotu, un nom d'homme et non pas un nom géogra¬
phique.
Mais nous avons Ao et Mciàma et les deux mots sont souvent
employés unis avec la particule nei qui signifie ci (marque de
précision et de rapprochement).
AO signifie bien des choses et en particulier règne, gouverne¬
ment, jour (diurne) du matin au soir.
MAAMA avec l'accent sur l'A qui dénote la suppression d'une
consonne souvent du K. parfois du R, signifie lumière, clarté,
instruit.
Enfin, AOMAAMA NEI signifie ce " mondéci"., "univers-ci"
pour dire" ce règne de lumière qu'est ce monde ci". Voici dans
quel sens AOMAAMA est un nom de lieu aux Marquises.
Nos anciens marquisiens ne connaissaient que les Marquises,
mais ne les appelaient pas Marquises. Chaque île avait son nom
spécial sans nom commun à toutes et elles composaient leur
monde, leur univers. Mais la particule ci semble indiquer opposi¬
tion à quoi ?
i° Peut-être à tel pays d'origine, qui serait un autre univers
un autre règne de lumière, le havaii que quelques uns veulent être
savai des Samoa ou Havai.
20 Peut-être que nei (ci) n'est qu'un
ampliatif d'abondance qui
n'indique pas un autre règne de lumière, mais cet havaii où vont
après la mort les misérables ; c'est bien un règne mais de ténè¬
bres et non pas de maàma
Reste-t-il quelque doute que celui qui a pris AO-MARAMA
pour le nom des îles Marquises a tait une confusion l II n'a pas
tout à fait tort, mais il s'en faut qu'il ait raison. Ce n'est pas d'au¬
jourd'hui que je cherche un nom canaque commun à nos îles. Je
n'en ai jamais découvert.
Nous avons une vallée dite AO-TUPA. Voici pourquoi. Tupa
est l'hercule marquisien. Une fois pourtant, sa sœur Hina s'es¬
sayait. Tous les deux travaillaient la nuit seulement. Tupa élevait
un tas de pierres fantastique qui est encore curieux (on dirait un
.
•sphinx égyptien) dans une vallée séparée de Taio-Hae située à
l'Est par une crête sur laquelle Hina équilibrait une dalle de belle
dimension. Naturellement, par sa position, elle vit poindre l'au¬
rore plus
tôt que son frère, aussi fidèle qu'elle à ne pas travailler
le jour et elle l'avertit de l'aube en disant: Ao-Tupa (Tupa, le jour)
et le nom est
resté à cette vallée
duant à la rectification de l'orthographe des noms, à vos deux
peut en ajouter au moins une autre. L'île, en face de
Taio-Hae, s'appelle Ouapoou que nous écrivons Uapou en don¬
nant à chaque U le son de OU français. L'Administration nous a
notes on
suivis quant au premier U mais clic a, par erreur, supprimé l'O.
Pour écrire et prononcer à la française il faudrait écrire Ouapoou.
je dis que. écrivant et pronon¬
Uapou, ce qui signifie "deux co¬
lonnes" : Ua : deux et pou : colonnes. Ou bien il y a colonnes, Ua
signifiant aussi : il y a. C'est une allusion aux fameuses colonnes
de pierres de l'île.
L'Administration écrit Uapu, ce qui signifie "chemin". Radi¬
calement Uapu signifierait : i° deux trompes ; 2° il pleut par
hasard ! Mais ainsi prononcé, cela ne signifie pas l'île.
je ne me suis pas arrêté à rapprocher Marama de Meamea qui
signifie en marquisien lune et mois lunaire. Dommage que Aomeama n'existe pas. Nous y pourrions voir l'origine de vos Tini
Tagata. Mais en marquisien màama ne veut point dire lune. Pour
lune, nous n'avons que Meama et Mahina."
P. SIMÉON DELMAS.
Mais personne ne l'a jamais fait,
çant canaque nous mettons
I. —
Les
moustiques.
M. Louva G. LENERT, dans son pamphlet remarquable" Mos-
quitoand Malaria Control" divise les moustiques en deux grou¬
pes Anopheline Group et Cuieinc Group.
Le premier est le propagateur de la Malaria, le second sans être
aussi pernicieux, cause bien des ennuis.
U semble que jusqu'ici l'ANOPHELES n'a pas été introduit à
Tahiti. Il est donc important de surveiller son introduction et
pour cela de
le connaître.
ici toute notre reconnaissance au BUREAU
Nous exprimons
—
92
—
de l'HYGIÈNE (Board of Health) de Sacramento, Californie, qui
a
eu
la courtoisie .de nous prêter les clichés
suivants pour nous
montrer les différences entres les Anopheles et les Culex.
Ce cliché représente le type
du moustique Culex (aedes dor¬
sal i s).
(a) montre le scutellum des Culex. distinctement échanc-ré.
(h) montre celui des Anopheles qui est sans échancrure ce qui
le distingue des autres.
ANTENNAE
THORAX
thorax
HEAD
KHEE-
THORAX
^
v\
\ éCUTELLUM
\
5EGMEHT
HALTERE
J
6ASAL WHiTE BAMO-f-—
.abdo^EH
TAR5AL JOmT
0ASE-,.
APEX-.^
£"°TARSAL BO\HT
3«®TAR5AL JO\HT
4™ TARSAL
JOINT 7
5™ TARSAL
vîOmî
Ilistoiee de la vit? du Moustique .
<;i"lcin;e
anopheune
(iuuffensif)
(Malaria)
Ce cliché montre les différentes phases du
développement du
moustique.
Dans des conditions favorables de chaleur et d'eau, il faut de
7 à 8 jours pour le Culex de l'œuf à l'état adulte, mais il en faut
10 a
l'Anopheles qui reste plus longtemps larve.
—
94
—
Position presque verticale de l'Anophèles quand il pique ; alors
que le Culcx prend une
position presque horizontale.
i et 2. Culex. maie et femelle (Culcx qiiinqiie fasciatus) 3 et 4
Anopheles, mâle et femelle.
Remarquer les antennes très poilues des mâles et leur trompe
également plus grosse et plus longue .
__
9o
—
II. — Médecines Tahitiennes
(Raan).
Les notes ci-dessous sont données ici. non seulement à titre de
curiosité mais aussi à titre de documentation pour des recherches
,
futures sur la valeur thérapeutique de certaines de ces plantes
et des autres ingrédients énumèrès. Il est bien certain que tous ces
remèdes polynésiens sont des remèdes empiriques, mais il n'est pas
moins certain que plusieurs ont une valeur extraordinaire.
Les sept que nous donnons ici sont tirés d'un volumineux ma¬
nuscrit de M'ne Vs* Auguste Goupil..
Tous ceux qui connaissent les Polynésiens savent que ces remè¬
des sont généralement des secrets de
famille et qu'il est presque
impossible de se les faire livrer. C'est dire le temps, la grande
influence et souvent les gros frais qu'a nécessité un tel recueil.
M. Deftesselle a bien voulu donner à côté du nom tahitien le
nom propre à chaque plante. Ceci facilitera également le travail
de ceux qui entreprendront de découvrir lesquelles de ces plantes
fleurs, feuilles ou racines etc., possédaient la vertu demandée et
éprouvée ou dans quelles proportions leur mélange était nécessaire.
E. R. Rédaction.
(rdau fati).
égales de leiicas decemdentata (niuroahiti)
de dicrocephala latifolia (taatahiara) et de cresson (patoa) écrasez
le tout, mélangez avec de l'huile et faites-en deux parts. Envelop¬
pez dans des chiffons puis dans des feuilles, chauffez au four et
bassinez la foulure jusqu'à ce que le remède soit froid ; le soir,
chauffez à nouveau pour vous en servir; la deuxième partie du
Foulures
Prenez quantités
remède doit être employée froide.
l|s reins (raau tua mure).
Dufleurya interrupta (iriaeo), de X achyranthes aspera (aerofai),
du dicrocephala latifolia (taatahiara), de l'adenostemma viscosum
(vaianu), du physalis (tamaruhaari), du vaudelia crustacea (haeha), d'une petite herbe? (niu), du cyathula prostrata (toroura),
des pousses de calophylum iuophyllum (ati).
Effort
dans
Quand vous en avez une poignée, pilez et malaxez avec de
l'huile de coco (monoi);
enveloppez le tout dans les fibres de
quatres tiges de cyperaccès (mou).
En application sur le mal.
Tétanos
(raau mai iritï).
Trois pousses de gardénia tahitensis (tiare) avec trois feuilles
dessus.
—
96
—
Trois pousses de dicr.oçephalà latifolia
(taatahiara) avec éga¬
lement trois feuilles.
Ecrasez jusqu'à ce que cela devienne mou ; ajoutez alors 30 vers
de terre (toe repo) que vous écrasez avec le reste ; ajoutez le jus
de la bourre d'un coco à fruit vert ; nettoyez bien
la blessure et
appliquez le remède en l'écrasant sur la plaie.
Plaies envenimées (raau mai pe).
Dix boutons de gardénia tahitensis (tiare).
Une poignée de racines adventives de banian, (oraa).
Deux morceaux d'écorce grands comme la
main de thespesia
poputnea (miro).
Pertes blanches
et bile
(raau hea ira).
À prendre en pnrgation.
.Une poignée de pattes d'Un crabe à pattes rouges (ohiti).
Des oursins, deux blancs et deux noirs.
Quatre graines de thespesia populnea (miro).
Quatre jeunes pousses de pandanus (paeore).
Quatre fruits demorinda citrifolia (nono).
Quatre pousses d'arbre à pain de la variété (uru mahoi).
Sept amandes de cocos murs (opaa).
Gratter les amandes de cocos, en extraire le lait par pression
et le mettre dans une casserole. D'autre part, écraser dans un
plat
bois(umete) tous tes autres ingrédients, mettre la pâte obtenue
dans un paquetdefibres d'une cypéraçée du pays (mou) ; malaxer
ce paquet dans le lait de coco où vous aurez ajouté une cuillerée
à soupe d'amidon de manioc (pia) par coco. Mettre la casserole
sur le feu, tourner, enlever l'huile au fur et à mesure
qu'elle sur¬
en
nage.
Dose: 4 cuillerees
à soupe pour un adulte.
Lymphangite (raau mariri).
Une poignée de pousses de gros chiendent du bord de mer.
Dix boutons de gardénia tahitensis (tiare).
Une feuille de cocotier à fruits verts dont on supprime la base.
De l'huile de coco parfumée au santal, pas trop.
Ecraser le tout et l'envelopper dans un linge; barbouiller sou¬
vent la partie
malade; quand il n'y a plus de remède, en faire
d'autre. Le malade ne doit pas se mouiller.
îciété des Études Océaniennes
Elephântiasis
(raau feefee).
De l'écorce de fragréa berteniana (pua).
De l'écorce d'aleuteriies trilobaftiairi).
De l'écorce de nauclea forsteri (rriara).
De l'huile de coco parfumée au santal (mdnoi ahi).
Un pied d'angiopteris execta (nahe).
L'eau d'un coco à écorce verte.
Mettre le tout dans une bouteille et
lorsque le malade a une
crise taire des lotions sur tout le corps puis lui en laisser tomber
quelques gouttes dans le creux de la main que le malade doit
lécher.
Ce remède sert également pour le mal aux seins.
CORRESPONDANCE
Découverte d'une grotte à Rurutu.
La lettre suivante a été gracieusement communiquée a notre
Société par M. le Gouverneur Rivet.
Le bâton courbé qui jy est mentionné est un superbe CASSE-
TÊTE (style fij-ien) qu'on peut admirer au Musée.
Le Capitaine Brisson, un de nos Membres les plus actifs, a été
prié d'apporter sur le " Tamata " les roches et cristaux que promet
M. Collombat.
Enfin le Bureau cle Société a décidé dans sa séance du /er juilletla demande de déclarer Réservée
ou Tabu cette si intéressante découverte.
d'adresser à M. le Gouverneur,
.Moerai, le 17 avril 1926.
L'Agent Spécial de Rurutu-Rimât ara à Monsieur le Gouverneur
des Etablissements français de l'Océanie à Papeete.
J'ai l'honneur de vous rendre compte qu'une grotte inconnue
jusqu'à présent, a été découverte dans le district de Moerai sur
le flanc de la falaise dite " Teruaotetava" située à environ un ki¬
lomètre du village de Moerai.
Cette grotte a été explorée par mes soins sur une profondeur
de trois cents mètres environ et la caverne continue encore sous
la montagne.
De magnifiques stalactites, stalagmites et piliers en cristal de
roche, ont poussé dans la caverne qui peut rivaliser de beauté
avec celles découvertes en France. -
—
98
—
Je vous adresse par le même courrier pour être remis au Musée
dePapeete, si vous le trouvez intéressant, un bâton, courbé et
façonné, trouvé dans uneanfractuosité de rocher, située à l'entrée
de la grotte.
Si vous le désirez, je peux également mettre à la disposition
du dit Musée, plusieurs échantillons de stalactites, de stalagmites
et même de piliers en cristal de roche.
Dans le but d'empêcher les indigènes de détruire ces choses
naturelles qui ont déjà subi quelques dégâts à l'entrée de la grotte
j'ai l'honneur de vous demander s'il n'y aurait pas lieu d'en in¬
terdire l'entrée, sans une autorisation, qui pourrait être délivrée
par l'Agent Spécial.
COLLOMBAT.
Les Anguilles,
Papeete, le 22 juillet 1926.
Monsieur le Président de la Société des Etudes Océaniennes.
Cher Monsieur,
J'ai lu avec grand intérêt dans le dernier Bulletin de la Société
le résumé des observations du Professeur Schmidt de Copenha¬
gue ; c'est ce qui méfait vous donner les renseignements suivants
qui pourront, peut-être servir aux savants qui se spécialisent sur
la reproduction des anguilles.
D'un bassin neuf construit chez moi à Mamao et que j'ai été
obligé de vider au bout de trois mois, j'ai retiré trois anguilles
mesurant cinq centimètres de long et pas plus d'un millimétré
de circonférence.
Ces anguilles
étaient transparentes et rougeâtres ; elles n'ont
pu venir que dans des racines de lys d'eau pris dans l'étang de
Monsieur Brander près de l'Usine à sucre.
Je laisse à des personnes plus autorisées que moi le soin de
conclure.
Veuillez agréer, Cher Monsieur, mes bien cordiales salutations.
Emile LÉVY.
EfECIiOÏ»©©! B
Dr H: B. GUPPY.
Nous nous félicitions dans notre Bulletin n° 12 d'inscrire parmi
nos
Membres Correspondants le distingué botaniste qu'était le
Dr H. B. Guppy et voilà qu'on nous annonce, que la
mort a in¬
terrompu à la Martinique son retour en Angleterre
Il était
passager sur le " Louqsor" avec M. E. Ahnne.
Que bel exemple pour la Science, que cet érudit vieillard qui
quitte son Home confortable, dans le but unique de se procurer
deux de nos plantes tahitiennes, qu'il voulait connaître et étudier
avant de mourir !
Situe Avenue Bruat (Cour du Commissariat de
Police)
•....
i
....
A
L'Administration de ce Musée est confiée
LA
SOCIÉTÉ DES ETUDES OCÉANIENNES
('Arrêté du 28 décembre 1918)
Conservatrice du Musée: Mm« Louise Goupil.
La Société peut, avec, l'approbation du Gouverneur, recevoir
des legs et des dons.
Adresser toute correspondance, soit au Président, soit à La
Conservatrice du Musée.
Au début de chaque année paraîtra au Bulletin une liste des
dernières acquisitions, par legs, achats ou donations avec les
noms
des donateurs.
Le musée est ouvert
gratuitement les Jeudis, Dimanches et
Jours d'arrivée des courriers de 14 a 17 h.
En dehors de ces jours et de ces heures la somme de
cinq
francs sera perçue par le gardien.
CATALOGUE
DU
MUSÉE
Ce catalogue est
aucune
uniquement pour l:usage des visiteurs et n'a
prétention scientifique.
Les observations, explications et descriptions
qui y paraissent
été reçues et sont ouvertes, à la
critique (sollicitée) et passible de rectifications. (Les adresser au
Bureau de la Société des Etudes Océaniennes).
La nomenclature des coquillages, minéraux, fossiles
et de divers
spécimens dHistoire naturelle, non encore classés ou identifiés
est. remise à plus tard.
Les numéros sont ceux du grand livre du Musée où. sont inscrites
au jour le jour, toutes les
acquisitions, avec date et circonstances
(legs, dons, achats, confiscations, dépôts divers, etc. )
y sont données comme elles ont
Devant le Musée.
Un canon cal. 100 delà Canonnière Zélée que le Commandant Deslremcau
avait fait enlever avant de couler son navire.
Un canon lOo du corsaire allemand "Se<1 Ailler" échoué1 à
Mopelia.
Haut
de l'escalier.
Divers ossements de Baleine.
Société des Études Océaniennes
—
101
—
Sous In véranda «lu haut.
Nos: 39-40-41-. —Bassins (umeto) causés dans la pierre pour divers usages
domestiques: Souvent on s'en servait pour chauffer de l'eau, en y jetant des
pierres rougies au l'eu.
120.
Ancre (Tutâu) pour pirogue double ou grande pirogue.
41.
Pierre dite de 1' "Homme Fort " venant de Papenoô. Outre qu'elle est
très lourde, sa l'orme ovale faisait qu'il était très difficile de la saisir. Celui
qui la projetait le plus loin était;déclaré champion.
—
—
Salle
(l'Ethnologie.
Ethnologie- des Marquises :
pièce de
Nos 310. — Divinité Marquisicnne. Ce travail marquisien sur une
bois très dur de 3 mètres de haut et de 1 m. de diamètre est très remarqua¬
ble au point de vue ethnologique. Mivaoa
était renommée pour ses sculpteurs.
Tiki marquisien de Tailvoae. La tète seulement.
95 et 96. — Tikis de même provenance, en pierre rouge très friable assez
semblable aux statues de Raivavae, La pierre des Marquises a des incrustations
de lave ou scories que celle des Tubuai n'a pas.
94. — Tiki entier. Même pierre. La tète est très curieuse, avec ses yeux
07.
—
de grenouille.
44. — Tiki marquisien. niais provenant d'une autre fabrique
où la terre de
Tikis marquisiens sont
épaté.
limon (soapstone) était employée. Noter que tous ces
du même type: grands yeux, grosse langue entre les lèvres, nez
88. — Tambour Royal des Marquises.
Ethnologie des Tubuai.
S. Stokes (du Bishop's M use uni, Honolitlii),
confiée à notre Musée.
Lue, grande statue rapportée de Raivavae (Tubuai) en 1922.
Collection Jhon F.
Nos 78. —
Femme enceinte.
Position assise. Tête ronde.
79.— Même provenance. Mâle.
Tète endommagée. Position assise. Divinité
plutôt frêle à comparer avec sa voisine.
77.
Divinité de même origine et nature, en pierre tendre rougeâtre. Re¬
marquer son front fuyant. Sa chevelure bien marquée et son regard vers.les
—
astres.
85 et 92. — Tête et tronc dp statue.
81. —Divinité en forme de momie.
La plus remarquable de la collection avec ses formes plus
80.
collier et surtout son dos.
—
fouillées,
son
—
Remarquer la grande différence qu'il \ a avec l'art Marquisien. Elles
n'ont guère
de commun que la position toujours assise et leur matière qui
à tailler.
est en pierre facile
83. — Statuette ordinaire.
84. — Tête détachée à grand nez.
87-88-80-91, Pierres curieusement gravées, malheureusement
le sujet re¬
présenté est incomplet.
83-84-86. — Troncs ou têtes, mutilés.
93.
Socle cassé de statuette.
—
'
,
—
76.
102
—
Partie d'un
foyer. Même genre que ceux qu'on peut voir sous la
pierre différente.
73-74-75.
Lampes (Mori) en pierres, de Raivavae également. On peut
voir encore la trace du feu sur le N° 74. On
y brûlait des noix de bancoul
Aleurites Muluccana (tiairi) ou encore de l'huile de coco, un morceau de tapa
servant de mèche. Voir le ii° 74
qui a 2.loyers! -ce qui permettait d'en pré¬
parer un. pendant que l'autre brûlait.
—
véranda du haut, mais moins profond et en
—
Gambier et Tuamotu.
Nos 30.
Mortier en bois lourd de Rikilea.
302.
Divinité des Nacres. Hikueru. Pour rendre la
—
—
plonge favorable.
Iles-Sous-le-Vent.
Nos 224.
—
Trompe d'appel en bois. — Système marquisien,
201-298-226.
Vases en bois pour usages domestiques.
119.
Plateforme qui se fixait à l'avant d'une pirogue et où se tenait debout,
—
—
le pêcheur au harpon (auri
121.
31.
patia). Celle-ci vient de Parea (Huahine).
Ancre de filet ou de petite pirogue.
Divinité en pierre de limon (Sopstoney probablement pour la réus¬
—
—
site des ignames.
297-299.
—
Bois pour faire du feu par frottement.
107. Tronc d'arbre
creux
pour battre
,
le Tapa en cadence sur son dos.
Tahiti et Moorea
29 et 30. — Tii dits "Arii Tane et Arii Vahiné'" (le Roi et la Reine) en
terre de limon. Art quelconque mais la puissance occulte des Tiis était
souvent â l'inverse de leur misérable apparence.
117. — Tii, confié au Musée par M. E. Lévy.
32. — Tii tahitien en pierre rouge.
34. —
—
en
basalte.
Ces deux tiissont aussi très rustiques, mais ils ont cela de particulier que
leur oreille droite est très remarquable.
Entré dans le grand Livre comme divinité mais plus probablement
33.
ornement d'un Marae.
100 et 101. — Tète cl tronc d'une Tii qui par sa matière et sa forme se
—
rattache à ceux de Raivavae. (Tubuai).
102.
Ce Tii et le précédent, certainement de même origine viennent
du célèbre Marae de Narii (Punaauia)-.
98 et 99.— Ces pierres faisaient partie du célèbre Marae de Tuputauatea de
—
Punaauia, Tahiti. La position probable de ces pierres était face au Ahu, ce
qui est démontré par les photographies du Marae de Arahurahu de Paea qui
sont suspendues au-dessus de ces 2 pierres.
Noter que les Marae contenaient chacun plusieurs milliers de ces pierres
taillées par frottement sur 6 de leurs faces. Quel temps et quel travail.
308-9-10.
Cercueils, cousus en bois de Maiore rapportés de cavernes
au fond de la vallée de Paea. Ce ne sont
pas des cercueils d'enfants. Après
inhumation et décomposition des cadavres, les indigènes recueillaient les restes
et les emportaient dons des cavernes dont ils gardaient le secret.
37 et 38.
Mortier en pierre avec pilon. Très beau spécimen, creusé dans
le basalte.
—
—
511.
Pierre sculptée.
36.— Caillou on basalte, pour la pêche.
62. Vase en lave, servant de lavabo aux repas.
60 et 61.
Lampes (Mori) tahitiennes, d'un meilleur style que celles
—
—
Tubuai. N,,s 73 et 75 cités plus haut.
35 Pierre de granit très dure, qui servait à aiguiser les ciseaux,
tout instrument tranchant en
des
haches et
pierre Y remarquer les rainures de diverses
grandeurs.
72 Divinité en pierre de Moorea.
104-105. — Tabourets tahitiens et tables à piler (Papahia).
Polynésie Orientale.
{Iles autres que celles de la Société)
103. — Pierre tombale de l'ile Christmas avec le nom du défunt (un oiseau
et le signe que c'était un Tanc comme nous dirions :
" Torea Tane ".
Vitrine A.
216.
Battoir pour tapa (tutu tapa).
671-71. —Collection de Tutu Tapas. Généralement en bois de fer. On s'en
—
servait pour battre le tapa sur un bois dur creux pour que cela raisonne
davantage et que les frappeuses y aillent en cadence. Noter que ces massues
ont des rainures de différentes grandeurs sur chacune de leur face, afin d'é¬
carter plus ou moins vite ou plus ou moins finement, la pâte servant de ma¬
tière au tapa.
393.
Battoirs en bois de fer (tutu tapa).
65-66
2 larges battoirs on bois de cocotier.
209 à 211. — Cocos sculptés des Marquises. L'attention est attirée sur la
finesse de la sculpture des Nos 210 et 211. Ce sont des Ipus.
212.
Coco gourde (Aaono). Les indigènes de ces îles n'ayant pas de po¬
terie comme aux Fijis, se servaient de cocos énormes suspendus à un bois
et qu'ils portaient par dizaine devant et derrière sur leurs épaules.
1015.
Partie d'un collier en petites dents de baleine.
Une boucle d'oreille en os humain (?) pour homme (Marquises).
1017.
—
—
—
—
Spécial aux Marquisiens.
1118.
Une paire de boucles d'oreille pour femme (Marquises).
1032.
Cordelette eii cheveux (Marquises).
12 couronnes en coquillages divers pour ornements.
1000.
1026.
Couronne de Chef marquisienen dents de marsouin. Gros travail
et specimen précieux.
1019.
Diadème du Chef marquisien "PAIKEA", on tortue et ossements.
1024.
Ceinture en ecorce. (Pentecôte Nlles Hébrides).
400.
Couronne très curieuse sans clou ou attache quelconque.
2931.
Massue sculptée en mikimiki. Original.
26 et 29.
Moulages de tètes de casse-tètes (Hawaien).
—
—
—
—
—
—
—
—
—
218-219. — Deux cuillers en bois.
294-95. —Flûtes tahitiennes dont on jouait avec le nez et la bouche en mê¬
me
temps.
—
104
—
Vitrine Jî.
NuS 1. — Pilon en corail des Tuamotu.
Noter que tous les pilons s'appellent PENU (pénou).
•2-4 et 6.
Penus tahitiens. Noter la forme de croissant souvent donnée
—
à la
poignée.
3.— Penu des II es-Sou s-] e-Yen t.
Pilon Marquisien.
15
Penu phalique. Tahitien.
18.— Penu de Moorea. Spécimen splendide en forme de croissant.
y.—
—
57-58.
—
TèteS do Peu us Marquisien avec figurines sculptées.
Les Pcnus servaient à faire la PQIPOI(pâte mélangée soit de Fei, Taro etc..
plusieurs fruits piles ensemble). Contrairement au Poe il n'y rentre jamais de
La POPOI est le plat national de toutes ces îles.
Les Pcnus servent aussi pour préparer les médecines (Raau) indigènes.
5b.
Le plus rare de nos PENUS. M. EMORY. Etlmologiste du Bishop
Muséum pense qu'il appartient au début de la sculpture marquisienne. Noter
les gros yeux spéciaux à l'art marquisien.
Petit penu Tahitien.
59.
Gros Penus marquisiens. Phaliques.
54 et 55.
12 et 13.
Pilons en calcaire tirés de quelque grotte probablement de Rucoco.
—
—
—
—
rutu.
7 et 8.
Reproduction de Penu Hawaien (keatuki).
0.
Pilon en bois, employé surtout pour la POPOI de maiore (uru).
15-10-17.
Penus marquisiens Beaux spécimens.
—
—
—
Deux penus sans tête dont un en aggloméré.
24.— Tiki triple marquisien en limon (soapstone).
229.— Manche de hache sculpté. Probablement en mikimiki.
63 et 04.— Herminette (Apahi). pour creuser les pirogues et bois divers
elle s'emrnenche dans leN° 229retenu par delà corde de coco (nape).
123-124.
—
51-52-53. — 3 petits OPAHI (adze).
1033-118. —Gouje. Tous ces instruments sont taillés dans le basalte ou gra¬
nit. Le plus grand est un spécimen très rare.
•19-20.
Herminetles ordinaires.
45 à 50.
Collection de OPAHI superbes.
—
—
Collection non classée, provenant de Pitcairn et des Gambier.
127-128.
11.
Amulette (?) pierre trouée.
25.
Pierre de sacrifice.
10.
Vase en pierre (umete) pour tatouage. En lave.
205.
Divinité en bois sculpté de l'Ile de Pâques, (très ancienne).
9.
Divinité en forme de TORTUE des Tuamolus.
21.
Tiki double. I) ieux lares marquisiens.
23.
Tiki double marquisien.
22.
Tiki double. Spécimen magnifique. En étudier les détails.
—
—
—
—
—
—
—
—
—
(M suivre)
PROGRAMME
DE
FETE
RÀ
FODK-LORE
DU
TAHÏTXEN
(En (Souvenir.0 de son passage
sous
le protectorat français, le 9 (Septe(mhrevv 1842,
çEntre les pnains de pbupetit-pdhouars^.
(Sous le Haut patronage
de (Monsieur le
(ïGouverneur (Rivet.
Le Jeudi 9 Septembre à 9 h. 30 :
Rendez-vous
au
230
kilomètre.
priés d'orner leurs autos d'un fanion
i bande blanche entre 2 bandes
rouges (longitudinales) toutes d'égale largeur.
Ceux qui n'auraient pas de moyen de transport sont priés de
s'adresser à M. Deflesselle. Vice-Président de la Société.
A 10 heures.~~ Visite des Maraes "Arahurahu" et "Piihoro".
Sur ce dernier, admission et proclamation des nouveaux Mem¬
Les Sociétaires sont
aux
couleurs
tahitiennes ;
bres ;
A midi.— Agapes tahitiennes.
Rien d'européen
n'y sera présenté.
croiront devoir se munir d'ustensiles.
Avis aux Sociétaires qui
Service et met» tahitiens, présentés, acceptés et mangés,
selon les rites et la civilisation des ancêtres.
Toast
a
M. Le Gouverneur.
La parole est donnée par le Président à chaque orateur.
Vers 15 heures fin de la Fête.
VIVE TAHITI ! VIVE LA FRANCE !
et, à 1927.
Le Bulletin est envoyé gratuitement à tous ses Membres.
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20
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—
pour,
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S'adresser pour l'abonnement ou l'achat : Bureau de la Société
d Etudes Océaniennes, Boîte 110, Papeete.
Les articles publiés dans le Bulletin, exceptés ceux
dont l'au¬
teur en a réservé les droits, peuvent
être traduits et reproduits
à la condition expresse, que l'origine et l'auteur en seront men¬
tionnés.
Toutes communications relatives
adressées au Président de la Société,
18
au
Bulletin doivent être
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Société.dës Éludes Océaniennes
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