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05578cb7f6de76277b97568a348aaf68
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Text
BULLETIN
DE
LA
Société des Etudes Océaniennes
POLYNESIE
ORIENTALE
7o/ne If. PL i3
Emouclioir des
N2
1 58
—
Otalirûens
159
(TOME
FOLKLORE
Papeete
-
avec
MARS
XIII
-
uiaiiclies
JUIN 1967.
n2 9 et10)
HISTOIRE
_
les
-
DIVERS
Imp. R. BRISSAUD
.
.
�CONSEIL d'ADMINISTRATION
Mr. Henri JACQUIER
Président
Mr. Bertrand JAUNEZ
Vice-Président
Mei:* Janine LAGUESSE
Secrétaire
Mr. Yves
MALARDÉ
ASSESSEURS
Trésorier
:
Mr. Terai BREOIN
Me.
Rudolph BAMBRlDGE
Cdt
Pierre JOURDAIN
Mr. Raoulx TEISSIER
Mr. Temarii TEAl
Mr. Maco TEVANE
Mr. Paul MOORGAT
Pour être reçu Membre
membre titulaire.
dé la Société
se
faire présenter
par
un
Bibliothèque.
Conseil
d'Administration
informe
membres
qu'ils
la Bibliothèque
en
signant une reconnaissance de dette au cas où ils ne ren¬
draient pas le livre emprunté à la date fixée. Les autres peu¬
Le
ses
peuvent emporter à domicile certains livres de
vent être
La
consultés dans la Salle de lecture du Musée.
Bibliothèque et la salle de lecture sont ouvertes aux
tous les jours, de 14 à 17 heures, sauf
membres de la Société
le Dimanche.
Musée.
Le Musée est ouvert tous les
à 17 heures.
jours, sauf le dimanche de 14
�Illllllillllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllll
iiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiniiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii
BULLETIN
DE
LA
Société des Etudes Océaniennes
POLYNESIE
N— 1 58 —159
(TOME
ORIENTALE
MARS-JUIN 1967.
N- 9 et10)
XIII
SOMMAIRE
FOLKLORE
Taraatafetu, Chef cannibale de Maiao (Ben Finney)
HISTOIRE
Bicentenaire de la découverte de Tahiti.
La découverte de Tahiti.
(H. Jacquier)
DIVERS
Cinquentenaire de la Société d'Etudes Océaniennes
Cérémonie
Note
(E)
sur
au
Marae Arahurahu
(H. Jacquier)
les Comcandants de la Marine à
Pierre
Jourdain)
Société des
Études
Océaniennes
Tahiti(C.V.
�Société des
Études
Océaniennes
�TAMATAFETU, CHEF CANNIBALE DE MAIAO
Une des
premières légendes à avoir été publiée est cel¬
TAMATAFETU, le chef cannibale de Maiao, Elle fut
recueillie par le missionnaire Charles BARFF au cours
,de la
première ou deuxième décade du XIXème Siècle et fut publiée
peu après
par William ELLIS dans son "POLYNESIAN RE¬
le
de
SEARCHES"
Cette
(1).
légende qui relate
èrent leur chef cannibale,
comment
est encore
les gens de
de
Maiao tu¬
jours dans
l'île. La version la plus complète de la légende que je
pus.
recueillir me fut récitée par Arai'i Temauri
(2), chef élu
(tavana) de Maiao qui la tenait de feu Nu'u Tauniua, le der nier chef traditionnel (ari'i) de l'île, mort en 1950
(3). Cetté version, qui diffère seulement par
quelques détails de celle
publiée par Ellis, est donnée ci-dessous; une traduction libre
du texte tahitien est tout d'abord donnée,
suivie .du texte tahitien accompagné d'une tentative de traduction
plus littérale (4).'
Tamatafetu avait l'habitude de
connue
donner
à
nos
un
homme
l'or¬
dre d'aller
harponner du poisson pour lui à Tetau (un certain
point du récif de Maiao). Puis lorsque l'homme était parti
harponner du poisson, Tamatafetu donnait l'ordre à ses hom¬
mes (c'est-à-dire les serviteurs
du chef) de se rendre sur le
rivage et y placer un filet de "nape" pour se saisir de l'hom¬
me qui
avait reçu l'ordre d'aller pêcher sur le récif. L'hom¬
me
était alors saisi, tué, et porté ensuite à la maison
pour
y être mangé par Tamatafetu, car c'était un chef cannibal'e.
Il arriva qu'un jour, Fairo, femme de Tamatafetu,
en¬
tendit l'ordre donné à son frère, d'avoir à se rendre sur le
récif pour harponner du poisson pour le chef. Elle chercha
alors un moyen de sauver son frère ; elle s'en fut au
rivage
et sauta dans le filet tendu par le
groupe des serviteurs ro¬
yaux, permettant à son frère d'échapper à son retour du ré¬
cif.
Par son frère,
fut signalée cette néfaste activité de la
saisie des hommes par le groupe des serviteurs royaux à cet¬
te
époque.
Jusqu'alors les gens de Maiao avaient cru que ceux qui
envoyés harponner du poisson pour le chef avaient
tout simplement été mangés par les requins. A cette
époque,
deux hommes appelés Mehomeho'ura et Ra'iateanui décidèrent
alors de tuer le chef. Ils recherchèrent un moyen
d'y parve¬
avaient été
nir
.
Sur le haut
de
Vanavana. Les gens
du rocher
se
la
montagnè, il y avait un bassin appelé
avaient l'habitude de se tenir au sommet
trouvant
au
milieu
du
bassin pour
se
699
Société des
Études
Océaniennes
masser
ou
�s'épiler le menton. Lorsque l'heure fut venue pour le chef
se baigner
dans le bassin, Mehomeho'ura et Ra'iateanui s'installèrent sur le rocher pour se livrer à l'activité in¬
diquée plus haut. Le cljef leur ayant demandé si cette activité
était plaisante, ils répondirent : "Oui, une activité très plai¬
sante". Là-dessus, le chef leur donna l'ordre d'épiler son
menton; mais au lieu de l'épiler, ils se mirent à lui masser
le menton,
ce qui lui donna sommeil.
Lorsqu'il fut endormi,
Ra'iateanui se saisit d'une lance qui se trouvait sous une gros¬
se
pierre et en plaça une extrémité sous une grosse pierre
se
trouvant
sur
un
côté du chef. Puis ayant placé le milieu
de la lance
sur
la gorge du chef, il appuya sur l'autre ex¬
trémité de la lance,
tuant ainsi Tamatafetu ce jour-la. Ce
même jour, Mehomeho'ura et Ra'iateanui firent le tour de l'île
de Maiao. Il y avait un bassin appelé Punarea dans lequel le
chef se baignait tous les vendredis lorsqu'il faisait le tour de
d'aller
l'île.
Ce
mercredi-là le
chef
mourut
et
Mehomeho'ura et
à cet endroit, c'est-à-dire aujbassin de
sautèrent dans l'eau en s'éclaboussant. Lorsque
Ra'iateanui arrivèrent
Punarea.
Ils
les gens
du voisinage entendirent les éclabousseme nts, ils aplèrent : "qui s'éclabousse là dans l'eau"? Mehomeho'ura
et
Ra'iateanui répondirent : "Que dites-vous ? Vos yeux ont-ils
été crevés par le Tati'a (un poisson de Maiao) ? Lorsque les
gens s'approchèrent, ils constatèrent qu'il ne s'agissait pas de
Tamatafetu le chef cannibale, qui sautait dans l'eau, mais de
Mehomeho'ura et de Ra'iateanui. Là-dessus, ils apprirent que
Tamatafetu, le chef cannibale de Maiao était mort.
700
Société des
Études
Océaniennes
�Ordonner lui
Fa'sue
les
'oia
'i
hommes aller
te
ta'ata
haere
harponner les poissons de
patia
1i te
i'a
hommes
et
harponner
ta'ata
'e
patia
ses
hommes collectifs
'i
tona
le
filet
'i
te
de
'upea
Et
de
nape
pour
nape
no
ici
par-dessus le récif
mai
na
cet
les
homme
ta'ata ra'e
serviteurs
ta'ata
'i te
la
'i te
rivage et
au
aller
'e haere
et
porter lui
'e
'afa'i
à
a'au
te
vahi
saisi
xoa'a
'la
tué,
taparahia,
mangé
par
Tamatafetu
'amu
na
Tamatafetu
parce
hommes lui.
Arrivé
ta'ata. 'oia.
Tae
a'era
la
fem'tne
te
vahiné
'e
te
porter
'afa'ihia
'e
entendit
fa'aro'o
les
par
'oia
et
elle
'ua
'i
pêcher. Quand
fare
jour-là
u
tai'a.
maison
mahana
tu'
l'endroit avait
'i
haruhia
e
collectifs royaux
ari'i
était chef mange
'e
ari'i amu
te
poser
'e
et le saisir
'oia
teuteu-
mau
à
hommes
'i te
haere
saisir de l'homme quand
'i te ta'ata
haru
ia
se
te
ho'i
ordonné
ia
haere. 'i tatahi
retour
fa'aue
'i
quand aller les
'E
aller
'e
ni'a
et
les poissons et ordonne lui
'i
i'a,
'e fa'aue 'ona
ta'ata
mau
lui.
nana.
à Tetau
'i Tetau
'i
que
ne
mea
te
ho'e
ce
de Tamatafetu
a
,
Tamatafetu,
c'est-à-dire Fairo,
de
l'ordre
à
son
frère
'oia ho'i 'o Fairo,'i te fa'auera'ahia tona..tu'ane
d'aller
sur
'e
'i ni'a
haere
poissons
i'a
na
du
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le
récif
'i te a'au
chef.
ari'i.
et
harponner
'e
patia
Recherche
elle
Ua
'oia
'imi.
le
'i te
701
Société des
Études
Océaniennes
les
'i te
moyen
rave'a
�libérer
son
frère.
ia
tona
tu'ane.
ora
par
le
chef
'e
te
ari'i
du
aller
te
haere
de
frère
•i te tu'ane
manger
par
ia
'amuhia
'e te
ra
•ou
le
'a
ari'i
de
filet
'ua
le
sur
mai
'imi
'Ua
v
Et
a'au.
'E
hommes
par
les
ta'ata
'e
te
époque.
'anotau
frère
tona tu'ane
na
était
chose
mea
quand
allaient
'ia
teuteu
mau
royaux à
ari'i 'i
Pensèrent simplement
lès
'Ua
te
mana'o
mangée
les
'amuhia
haere
saisie des
ravehia 'i te
teie
collectifs
serviteurs
ra.
e
'ino
te
là
i'o
hommes
ta'ata
à
Tetau
'i
Tetau
en
par son
informé est activité mauvaise cette
'ohipa
'ua
'i te
fa'a'ite
'e
sauta
tu'ane
'i
taua
vahine
frère
son
tona
ora
fut
cette
femme,
taua
des serviteurs
mau
teuteu
récif,
ni'a
na
'e
nape a te
échappa
'e
ari'i
a
.
'upea
collectifs du chef et
ho'ira
taparahi
te
no
nape
'i te
'i rotu
retournant là
haru
et
aria elle au rivage
'e 'ua haere 'ona 'i tatahi
moyen
'i te ravea,
dans
'e
chef. Recherche cette
le
saisie
et de la mise à mort et
femme
sa
ta'ata
te
au rivage pour sa
i tatahi no te
tona vahine
o
de
le
1Uà fa'auehia
pour
no
condamnés les hommes
Furent
gens
ta'ata
par
les requins
'e
te
ma'o
pour harponner
les
no te
patia
'i te
poissons pour le Chef. Ainsi décidèrent alors deux
no te
ari'i. No reira 'opu 'ihora 'e piti
•i'a
hommes c'est-à-dire
Mehomeho'ura_
ta'ata
Mehomeho'ura
'oia
ho'i
et
Ra'iarea-
raua
'o Ra'iarea-
702
Société des
Études
Océaniennes
�nui de
la mise
nui
no
te
les
moyens.
'i te
à mort du
chef.
Recherchèrent
taparahi 'i te ari'i.
Il
rave'a.
avait la
y
Te
vaira
'Ua 'imi
seule
te
ra
eau
ho'e
eux
raua
sommet,
au
tei ni'a
pape
de la
montagne laquelle appelée Vanavana'. Allèrent
'i
mou'a
te
tei
là
eux
raua
l'épilation
arrive
tae
temps
'i te
taime
dans l'eau
'i
te
poils
Ra'iateanui
exercer
Ra'iateanui te
seul
'iho
'i te
d'eux
ia
raua
rave
là
'i
'
'Ua
la
agréable celle-là.
'ohipa maita'i anei tei. 'Ua
d'eux
d'arracher
ari'i
ia
ia hutihuti
menton.
Et
'i tona ta'a,
'E
son
*iho
mého'ura
menu'ura
raua
sommet
u
'i
ni'
a
ari'i
Répondirent
pahono raia
les
'ua
rave'o
cette
'i
taua
703
Études
'i
livrèrent Mého-
se
'o
Ra'iateanui
poils
'i te huruhuru
et Ra'iateanui
Société des
'o
très.
Ainsi
commanda
roa. No reira 'ua fa'aua
chef
raua
a
ra
te
te
'i ni'a
et
raua
dessus le chef
activité
agréable
maita'i
' la
'i
ui
le
sur
ha'a
te
baigner
hopu
se
activité
Demanda
Oui, activité
pour
no
Mehomeho'ura
taua
le
te
uand
Q
ta'a.
raua
le chef
cette
ra
'ofai.
'E, 'ohipa
no
mentons.
'atu 'o Mehomeho'ura
rocher.
ho'e
ra
haere ai te ari'i
allèrent
ro'ohia
pour
pape
te
o
va
'e
pape,
du
leurs
'i te huruhuru
le
eau
mentons,
c'est-à-dire
raua
ta-'a, 'oia ho'i
to
des
cette
"i taua
leurs
'i
'o Vanavana.'Ua haerç
de
'i roto
de
massage
ha'amaineine
hutihuti
milieu
au
'i reira
parauhia
Océaniennes
Meho-
activité
ha'a
ra
�i'
1iho
ni'a
du tout les poils
'i hutihuti ato'a
raua
'A ha'amaneine
ta'a,
tona
fin
te
hope'a- vare'a
alors par
Ra'iateanui
a
Ra'iateanui
le
seul
rocher
le
ce
'ofa'i
milieu
sur
'i
sur
'i tona ta'a,
il le sommeil, tiré
lance
te
côté
Tamatafetu
'o Tamatafetu
Mehomeho'ura
Mehomeho'ura
pays
te
fenua
ra
de Tamatafetu
Tamatafetu
o
sur le côté,
mourut
'i te ho'e pae, pohe
'o Ra'iateanui
de
Mai'ao- Il
'i
Mai'ao.
a'e
gorge
Ra'iateanui
et
sous
raro
placé ensuite le
tu'u 'atura te
y
et
'atura
'ua haere
faire le
tour
fa'ati
'i
'e
avait
alors
allèrent
'o
ce
jour
alors
'i taua mahana ihoa ra,
rau
a'e
raro
pae;
ho'e
la
raua
huti
sous
'i
'omore
te
un
'i
'atura
du
et
'e
son
raua
la
'i
Appuyèrent alors eux
Taumi
menton,
eux
'i ni'a 'iho 'i te 'arapo'a
ropura'a
'iho
rocher grand fixer
alors
'ofa'i rahi tamau 'atura 'i
ho'e
te
a
'ona 'i te ta'otc,
tura
maira
'i
ra
là-dessus
voulue
la
s ui
'i ni1
'i te huruhuru
Massèrent
menton.
son
ari'i ia Tamatafetu.
'i te
arrachèrent
ils
Non
'Aita ra
Tamatafetu.
le chef
sur
trou d'eau
un
ho'e
Te vaira te
'apo'o
lequel
appelé
Punarea, était bain plonger du
tei
parauhia 'o Punarea, 'e pape 'ou'ara'a na te
.
chef
ari'i
quand
ia
tour lui du
'oia
arrivait
pays
'i te fenua
le
vendredi
te mahana pae
tae'i
de Mai'ao-.En
Mai'ao.
'I
ce
et faisait le
'e ha'ati ai
mercredi
taua mahana
704
Société des
Études
Océaniennes
toru
ra
�fut mort le chef
à l'endroit
appelé c'est-à-dire
poho te ari'i te vahi 'i parauhia 'oia ho'i te
'ua
le
bain Punarea»
Et
sautèrent
eux
Punarea.
'E
'ua 'ou'a
raua
pape
et
éclaboussèrent de
'e
'ua haruru
rent les
cette
eau.
Et
pape
ra.
'E
ce
lieu
les éclaboussements de
vahi ra'i
ra,
pape
éclaboussement là notre bain ?
po'o
i'o matou
ra
meho'ura
meho'ura
raua
et
Ra'iateanui
'o
Ra'iateanui:
paroles;
sont
les
parad;
'e
mata
crevés
titohia
là
'la
mai ratou
c'est-à-dire
'oia
erit
alors
voient
Est
qui cet
'□ vai teie 'e
vos
ta
outcu
par
le tati'a ?
'e
te
tati'a ?
pas
Tamatafetu
'e'ere 'o Tamatafetu
non
'e hi'o
chef mangeur d'hommES qui sautai'amu
ta'ata
teie
' e
dans
le
bain
étaient
'i te pape
Ra'iateanui.
'o
o
ari'i
te
nei
et
raua
le
ho'i
'ou'a
et
haruru
Quoi
'Eaha
:
yeux
Quand vent
haere
e.
fa'aro'o
'ia
Répondirent
Meho'Ua pahono 'o Meho-
?
pape
quand entendi-
'i te
appelèrent eux.
'ua pi'i ratou
eau
taua
pape
cette
taua
o
bain
le
'i te
taua
de
gens
ta'ata
te
dans
Et
Ra'iateanui.
'o
ils
était mort le chef
'ua
chef mangeur d'hommes
ari'i 'amu
ta'ata
Ben FINEY
mûri
entendirent
'iho
fa'aro'o
ra,
Mai'ao.
UNIVERSITY OF CALIFORNIA
BARBARA
705
Société des
Études
à
'o Tamatafetu te
de Mai'ao-
SANTA
ra
Tamatafetu le
te ari'i
no
ura
'o Mehomeho'ura
après
'E
ratou e,
pohe
Mehomeho '
Océaniennes
�NOTES
William Ellis,
POLYNESIAN RESEARCHES
(Londres 1831)
Vol.1, pp. 360-361.
Cette
légende fut
faisais
une
étude
recueillie
sur
les
à Maiao
en
1961
transformations
rendue
possible par une bourse de
MH-12, 288-04 de PU.S. INSTITUTE
la
alors
sociales,
Santé
que
je
étude
Publique FI
of Mental Health.
Dans
un numéro
précédent de ce Bulletin a paru une autre
légende de Maiao, légende donnée par Ara'i Temauri.
Voir "Légende de l'île de Maiao
Tapuaemanu", Bulle¬
-
tin
de
(1962),
la
pp.
Société
des
Etudes
Océaniennes.
XII,
N°
138,
30-34.
donné que ' je ne
suis pas un linguiste, et n'ayant
qu'une brève connaissance de la langue tahitienne, je ne
prétends qu'à une exactitude approximative dans la trans¬
cription et la traduction présentées ici. Dans le texte tahitien je me suis efforcé d'indiquer chaque occlusive
glottale avec une apostrophe ('). Toutefois la
longueur des vo¬
yelles n'est pas indiquée dans le texte parceque je n'ai
pas noté cette particularité de façon systématique.
Etant
706
Société des
Études Océaniennes
�fcx$cn\
Bicentennaire de la découverte de Tahiti
(1747
C'est
le
19
-
mandant H. M. S.
de
Juin
1767
DOLPHIN
1967)
-
le capitaine WALLIS,
que
'aperçut le
com¬
sommet des montagnes
Tahiti.
Sur
trême
le
du
crut
austral
géographes situaient
gitude Sud.
Les
il
moment,
continent
-
avoir
découvert la
pointe
ex¬
continent
entre le 15ème et
hypothétique - que les
le 45ème degré de lon¬
Tahitiens
arrivèrent en foule sur le rivage et le
pirogues pouvait être évalué à trois cents. Le
DOLPHIN prit son mouillage dans la baie de Matavai
après
s'être
échoué sans trop de dommages sur un banc de corail
situé à l'ouest de la Pointe Vénus et
qui porte depuis le nom
de "Banc du Dolphin".
nombre
des
Pour
raison
une
assez
inexpliquée,
les
Tahitiens
atta¬
quèrent les Anglais
avec des pierres lancées des pirogues par
des tireurs armés de fronde. Le DOLPHIN se défendit à
coups
de"
canons
peu
après et
lis,
ni
ne
pirogues furent dispersées. La paix revint
fut jamais troublée par la suite, ni avec Wal-
les autres
avec
Ce
les
et
fut
expéditions qui devaient suivre.
doute
le fer,
richesse inestimable à leurs
qui excita la convoitise des chefs et leur fit concevoir le
projet de s'emparer du navire.
La loyauté des Tahitiens fut parfaite
et les malades, les
scorbutiques en particulier, purent être débarqués.
PUREA, femme de AMO grand chef de Papara, qui vi¬
sans
yeux
sait
à la
suzeraineté
WALLIS et
reçut
sieurs
fois
Après
vivre
1767.
à bord
ses
du
l'île entière, vint à Matavai. Elle
y
officiers, de même elle se rendit plu¬
de
DOLPHIN.
\
plus d'un mois les provisions d'eau et dè
étant renouvelées, WALLIS mit à la voile le 27
juillet
un
peu
707
Société des
Études
Océaniennes
�Pour commémorer le bicentenaire
de
la découverte
de
Tahiti par le capitaine Samuel '."allia, une
stèle
fut inaugurée à la Pointe V nus le 19 juin 1967. 'R.
Reid, Consul de Grande Bretagne aux Tonga avait été
invité par le gouvernement local à assister à cette
cérémonie. A lui revint l'honneur de découvrir
stèle.
708
Société des
Études
Océaniennes
1
a
�M.
REID, Consul de Grande-Bretagne
709
Société des
Études
Océaniennes
�LA DECOUVERTE
DE TAHITI
19 Juin 1767, lorsque Samuel WALLIS commandant
DOLPHIN-aperçut une haute terre que la vigie venait
de
signaler dans le Nord-Ouest, il eut un instant d'indicible
émotion. Ces montagnes dont les sommets se perdaient dans
les nuages et qui semblaient se prolonger dans la direction du
Nord-Ouest lui rappelaient les premiers contreforts de la Cor¬
dillère des Andes tels qu'ils apparaissent en mer au large des
Le
H.M.S.
Pérou.
côtes du
continent
C'était là
austral
à n'en pas
douter la pointe extrê¬
fameux continent
hypothétique qu'il était chargé de découvrir et de reconnaître avec le ca¬
pitaine CARTERET sur le "Swallow" qui lui, suivait une route
plus au Sud.
Philippe de CARTERET avait déjà traversé j le Pacifique
sur ce même
DOLPHIN, une des premières frégates entière¬
me
du
ment
doublée
en
cuivre
-
ce
dont l'Amirauté
désirait tirer
des
en¬
seignements. Ce précédent voyage avait eu lieu deux ans plus
tôt, en 1765, sous les ordres du Commodore BYRON qui sera
le
grand-père de l'illustre poète.
A
peine de retour en Angleterre, le DOLPHIN avait re¬
pris la mer sous le commandement de Samuel WALLIS alors
âgé de 38 ans qui avait été chaudement recommandé aux lords
de l'Amirauté par l'Amiral BOSCAVEN dont il avait été l'offi¬
cier d'ordonnance'.
On
comptait parmi l'état-major, le Second,
ROBERTSON
qui laissera une relation détaillée très intéressante du voyage,
CLARK Le premier lieutenant,
puis FURNEAUX et MOLYNEUX que l'on retrouvera faisant partie plus tard des expédi¬
tions COOK, de même que GORE, un officier non commisionné
sorte
d'officier des équipages qui jouera un rôle important
au
cours d'autres
expéditions à travers le Pacifique. Notons
incidemment le nombre relativement important de noms fran¬
çais : FURNEAUX,
yant opté pour la
néchal
de
MOLYNEUX, CARTERET, ce dernier anationalité anglaise et dont le père était Sé¬
Normandie
avait
préféré
supprimer
une
particule
gênante alors que la France et l'Angleterre étaient en guerre.
Wallis devait se rendre compte rapidement avec un cer¬
tain désapointement que cette terre n'était en réalité qu'une
île de 50 lieues de tour à peine,
mais cette découverte allait
par contre lui permettre de rétablir la santé de son équipage
gravement compromise par le scorbut. Environ un tiers en
était plus ou moins atteint et lui-même, était alité depuis deux
semaines.
710
Société des
Études
Océaniennes
�La
bant
de
de
vue
cascades
hauteurs
d'eau fraîche et bouillonnante
situées
parfois dans les nuages,
tom¬
la végéta¬
tion
qu'on devinait luxuriante, les cultures et les arbres frui¬
l'on remarquait un peu* partout, émerveillaient et
que
rendaient tout à coup espoir aux malades dont un certain
nom¬
bre
étaient déjà moribonds.
L'approche deTa côte devait durer trois jours, chalou¬
pes et canots ayant été mis à la mer pour sonder afin de
trouver un
mouillage satisfaisant pendant qu'une quantité de
pirogues de toutes tailles parties de terre entouraient le DOL"-'
tiers
PHIN.
La
première impression
que les Anglais eurent des ha¬
Grands, bien faits, avenants en
général, ils ne semblaient transporter dans leur pirogue au¬
cune
arme
ce
qui fit bien augurer pour les relations futu¬
bitants de l'île
fut
favorable.
-
Par contre,
res.
à
nouveau
dextérité qui
tenait
leur
C'est
et tâchaient de
tout
s'en
attention.
assez
A
n'en
généralisée
pas
car
hauban.
D'où tenaient-ils
la
qui paraissait
ce
emparer
surtout le
douter,
ils
en
avec
une
fer qui
re¬
avaient
une
les premiers qui
tâchèrent, vainement- d'ailleurs,
de
nes
étaient curieux de
yeux
stupéfia les Anglais. C'est
connaissance
à bord
ils
leurs
montèrent
d'arracher les cadè-
connaissance
de
ce
métal?
question à laquelle on n'a pu répondre d'une maniè¬
re satisfaisante
jusqu'ici. Tout au plus peut-on retenir le nau¬
frage dans les Tuamotu d'un des navires du Hollandais ROGune
GEVEIN une cinquantaine d'années
auparavant, ce qui aurait
permis aux habitants de disposer d'une quantité relativement
importante de ce métal. Car, si la vue de l'or faisait perdre
tout contrôle
aux
Espagnols, celle du fer avait sensiblement
le même effet sur les Tahitiens, et ceci
explique sans doute
leur
attitude
vis-à-vis
chaloupes
avaient
des Anglais les jours suivants.
Déjà
essuyé plusieurs tentatives d'abordage
de là part des grandes
pirogues dont l'avant('ihu vaa) possé¬
dait une planche permettant à un ou
plusieurs hommes de bon¬
les
dir
au
Celui
milieu
qui
de
l'embarcation adverse.
dirigeait
les
sondages,
GORE, fit tirer une
assaillants àfîn de les décou¬
rager dans leur entreprise
mais les Tahitiens ne firent qu'en
rire-; il fallut bien se déçider à viser l'homme qui s'apprêtait
à bondir,
lequel frappé sur une si courte distance s'écroula
grièvement atteint. Ceci calma pour un certain temps les
salve
au-dessus
velléités
la
de
la tête
d'abordage mais elles reprirent
baleinière du bord et,
homme
des
un
peu
plus loin
sur
là aussi,
vraisemblablement
il fallut tirer. Il y eut un
Pendant ce temps, le DOL¬
tué.
PHIN
s'approchait de la baiè de Matavai, mais n'ayant pas
très bien compris, au milieu de cette confusion, les
signaux
faits par la chaloupe, il vint talonner
puis s'échouer sur un
banc de
corail
situé à l'entrée
de
la baie.
Lè
choc
violent pour entrailier la rupture
La situation du navire et
fut
assez
d'un des mats de flèche.
de son équipage devenait des
plus critiques lorsqu'une brise providentielle poussa le navire
711
Société des
Études
Océaniennes
�le
vers
blures
Le mouillage put alors être pris à deux enca¬
rivage environ. Aucune avarie majeure n'ayant été
et
le navire ne
faisant eau de nulle part, tout le
.Large.
du
constatée
monde à bord s'estima
te
de
ce
mauvais
heureux
de
s'être
tiré
à
si
bon
comp¬
pas.
Des relations commerciales s'établirent
rapidement entre
bord, mais un certain malaise cependant sub¬
sistait. Le 24 Juin, le DOLPHIN vit arriver plusieurs gran¬
des pirogues doubles montées par 15 ou 20 rameurs n'ayant
aucun objet
d'échange mais ayant par contre à bord des pier¬
res
rondes posées en. tas. Sur un signal.parti d'une
pirogue
isolée, une attaque générale fut déclenchée au moyen de pier¬
la
terré
et
le
lancées
avec
adressé et beaucoup de force par les hom¬
pirogues armées de frondes, mais les Anglais pro¬
tégés par les bastingages risquaient peu de ce tir. Lorsque
les pirogues s'approchèrent de trop près, on fit lever les sa¬
bords de quelques canons chargés à boulet et tirer à bout
por¬
tant
sur
quelques pirogues qui volèrent en éclats et dont les
équipages se trouvèrent disséminés sur la mer. Ce fut une
fuite générale et les Anglais purent aller faire de l'eau à ter¬
re
en
toute tranquillité. Un vieillard vint même les aider
pour compléter leur provision d'eau.
Le 26 Juin, une attaque bien plus importante se prépara,
mais les Anglais étaient sur leur garde. WALLIS estime
que
300 pirogues au moins de toutes tailles, et 15.000 personnes
environ étaient présentes
dans la baie. La manoeuvre des
grandes pirogues de guerre se précisait; elles se glissaient
le long du rivage pour revenir en force sur le DOLPHIN. A
bord, tout le monde était à son poste et les canons étaient
chargés, à mitraille cette fois. Dès que l'attaque corirtmença
les canons firent ravages parmi les
pirogues qui se débandè¬
res
mes
rent
des
instantanément
et
rivage et disparurent
WALLIS
équipe
de
toutes
les
ne
dont les
sous
perdit
charpentiers
pirogues de
survivants
les
se
sauvèrent
sur
le
arbres.
de temps; il envoya à terre une
à coups de hache, sabordèrent
guerre qu'ils trouvaient tirées sur la
pas
qui,
plage.
On a souvent épilogué sur cette attaque concentrée des
Tahitiens, unique d'ailleurs, car elle ne devait jamais se re¬
produire par la suite. WALLIS et son second ROBERTSON
pensaient que c'était un prêtre qui en donna le signal. En réa¬
lité, ce fut le fer, ce métal précieux par dessus tout, aux
yeux des Tahitiens, qui décida certains chefs de l'île,
et peutêtre AMO
lui même, à donner l'ordre d'une
attaque générale
s'emparer de ce trésor.
Après ce dernier incident, les Tahitiens firent tout à
coup preuve des meilleures
intentions et leurs dispositions
pacifiques ne devaient se démentir à aucun moment par la sui¬
mais les Anglais - cela se conçoit - demeurèrent long
tes,
temps sur leurs gardes.
Un poste avait été établi à terre sur le
rivage et la ripour
712
Société des Études Océaniennes
�vière
de
Matavai
en
formait
frontière.
la
En l'absence
du
commissaire, malade, ce fut HARRISSON l'officier-cannonier
qui fut chargé des transactions. Celles-ci étaient en général
honnêtes et le bord fut pourvu très rapidement de vivres frais
en quantités suffisantes,
et même en abondance, ce qui amé¬
liora
leurs
tées-
la
nettement
santé
des
malades.
Ceux-ci
furent d'ail¬
débarqués le 1er Juillet et logés sous des tentes mon¬
à cet effet. Ils s'y rétablirent rapidement au point de
commencer
féminin de
à entretenir des
la
population,
relations
et' ceci
suivies
avec
l'élément
de sérieuses pertur¬
bations dans les échanges faits par le cannonier.
En effet, l'ouverture du "commerce antique" comme le
nomme
curieusement ROBERTSON,
provoqua un phénomène
que l'on appelerait aujourd'hui une dépréciation de la monnaie
d'échange, laquelle était constituée par des clous. Don- ■
ner
pour un simple service rendu un clou aussi long que pour
un cochon paraissait
aux Tahitiens le comble de l'aberration.
De ce fait, le prix.des denrées augmenta dans des proportions
alarmantes et HARRISSON dut en rendre compte à WALLIS
qui décida de rembarquer tout le monde. Mais le chirurgien
fit observer que les malades à peine rétablis, risquaient une
rechute et
finalement
il
fut
amena
décidé
de
surseoir
à
cette
mesu-
Quelques jours plus tard, la chaloupe qui venait de pous¬
ser
du bord avec des permissionnaires, fut rappelée; le maî¬
tre-charpentier venait de s'apercevoir que dans les râteliers
plusieurs cabillots de fer servant à tourner les manoeuvres
courantes avaient "été remplacés par des cabillots de bois; ce¬
ci n'étant maniféstement pas l'oeuvre des Tahitiens. De mê¬
me
on
s'aperçut que plusieurs hommes de l'équipage cou¬
chaient datis leurs hamacs posés à plat sur le pont;, les crocs
en
fer servant à les suspendre aux barrots ayant disparu.
WALLIS fit dohner lecture des règlements concernant la des¬
truction volontaire d'apparaux ou de matériel appartenant à la
Marine Royale; cela allait jusqu'à la peine de mort. On «om->
ma
les coupables de se dénoncer. Trois ou quatre paUVCQS
re.
diables
furent
frappés à
ainsi
condamnés" à faire
trois
tours
de
ponts,
de ga'rcette, la tête protégée par un panier,
par l'équipage réuni. Mais les coups étaient donnés si mol¬
lement que "WALLIS comprit que l'équipage entier était cou¬
pable. Le DOLPHIN risquait tout simplement de se désagré¬
ger peu à peu. Pour cette raison, les hommes se rendant à
terre, furent dorénavant, consciencieusement fouillés.
Au début du mois de Juillet, plusieurs personnages pa¬
raissant d'un certain rang, autant pa.r le nombre des servi¬
teurs qui les accompagnaient que par le respect que leur- mar¬
quait la population, se présentèrent au poste du cannonier,
mais celui-ci, -esclave de la consigne reçue, ne permit à per¬
sonne
On
coups
de franchir le bras de
ciation
nonier
rivière
et
refoula
tout
le
monde.
HARRISSON est à l'origine de l'appré¬
peu flatteuse dont on gratifiait autrefois l'officier can¬
dans la Marine,
c'est- tout au moins l'opinion que RO-
pourrait
penser que
713
Société des
Études
Océaniennes
�parait avoir eu à son égard.
Quelques jours plus tard, WALLIS suffisamment réta¬
bli, put faire une longue promenade en baleinière le long de
la côte.
Il vint jusqu'il^ la baie de Taunoa; en revenant, ils
s'approchèrent du marae "AHU ROA" situé à- la pointe "Papaoa" où se trouve actuellement le tombeau POMARE V. Ce
monument alors
en
parfait état, les intrigua; ils pensèrent
BERTSON
un cimetière.
C'est à ce moment que
c'était
que
vint s'installer à Matavai un per¬
important : PUREA, à qui les Anglais donnent, à tort
d'ailleurs, le titre de Reine de Tahiti. En réalité, PUREA
n'était même pas suzeraine de l'île, car la plupart des chefs
ne reconnaissaient pas
son autorité ni celle de son mari AMO
qui résidait à Papara. PUREA à cette époque, était âgée de
45 ans environ. C'était une femme assez forte, intelligente e.t
sonnage
ambitieuse. Elle voulait faire reconnaître
son
fils
TERIIRERE
de Tahiti, mais devait se heurter à l'op¬
position des chefs, et finalement deux ans plus tard,, elle et
son
mari seront dépossédés. Pour le moment, elle; désirait
se concilier l'amitié de
ces étrangers dont elle avait, compris
toute la puissance.
Elle devait s'installer avec toute sa suite dans i'habitacomme
chef suprême
spéciale qu'elle possédait à Matavai. C'était une immense
tahitienne de près de 100 mètres de long, très haute et
pratiquement sans aucune séparation intérieuré . PUREA y re¬
çut WALLIS et ses officiers et, remarquant que le chef de
l'expédition avait assez mauvaise mine, entreprit de le dés¬
habiller et de le masser elle-même. WALLIS ne pouvait se
dérober à un tel honneur et d'ailleurs il éprouva un réel bienêtre après ces soins prodigués par des mains royales.
tion
case
PUREA vint lui rendre visite
AMO
se
soit tenu à l'écart.
à bord mais il
Peut-être
se
semble
que
sentait-il compromis
dans l'échaffourée du 24
juin. Quoiqu'il en soit, les attentions
prévenances de PUREA et de-tout son monde pour WAL¬
et son équipage confondirent les Anglais.
et les
LIS
Parmi les
DOLPHIN
eut
présents que PUREA
poulets, poissons,
cochons,
:
fit porter abord du
fruits, etc., il y'en
qui intriguèrent les Anglais, en particulier, les servi¬
de PUREA présentèrent avec componction un certain
teurs
nombre de chiens dont les pattes
au-dessus
de
la tête.
antérieures avaient été liées
ne paraissaient guère se
Ces animaux
distinguer de tant d'autres de' leur espèce, aussi bien par leur
physique que par leur intelligence. On délia les animaux qui
se
mirent à errer sur le pont. Le lendemain, les Tahitiens
qui montèrent à bord marquèrent -leur étonnement en voyant
liberté et firent comprendre aux Anglais, horri¬
fiés, qu'ils étaient destinés à être mangés. En effet, ces
chiens, nourris spécialement, constituaient un mets de choix
réservé aux grands personnages, ainsi qu'aux sacrifices sur
les "marae". COOK qui lui, tenait à connaître toutes les par¬
ticularités d'un pays nouvellement découvert, dégusta ce mets
les chiens en
7>14
Société des Etudes Océaniennes
�qu'on
lui
cette
chair, comparable
offrit à
second voyage
son
dit-il,
terre"
et avoua avoir apprécié
"au meilleur mouton d'Angle¬
Cependant le moment du départ approchait. Les malades
à peu près tous rétablis, les provisions
d'eau et de
vivres étaient renouvelées et le
gréement avait été entièrement
étaient
vérifié.
Le
Z7
Juillet, WALLIS fit ses adieux à PUREA qui
tous les moyens de le retenir. Plusieurs officiers,
pensaient que ce n'était qu'une ruse permettant d'attendre des
tâcha
par
renforts pour tenter une autre
attaque. En
reuse femme, sentait l'animosité des chefs
le et avait conçu
nir
dans
ses
le fol espoir de voir
prétentions.
Le lendemain
suite
sanglotaient
BOUGAINVILLE
ces
alors
que
PUREA et
sa
les
DOLPHIN.. WALLIS avait
-ti.
à la voile
mit
on
dans
réalité la malheu¬
grandir autour d'el¬
étrangers la soute¬
avec
pirogues en voyant s'éloigner le
passé un peu plus d'un mois à Tahi-
la
"BOUDEUSE"
et
vait y arriver neuf mois plus tard.
Au cours de son
voyage de retour,
le
"L'ETOILE"
DOLPHIN
ne
de¬
fit
découverte
particulièrement intéressante. Le scorbut
reprit ses droits et continua ses ravages. La dissension par¬
mi l'équipage et parmi les officiers se fit
plus aigiie et le na¬
vire, lorsqu'il atteignit l'Angleterre, était aussi bien à bout
d'hommes qu'à bout de moyens.
Tout compte fait, les résultats de ce
voyage étaient mé¬
aucune
diocres et l'Amirauté s'en rendit
parfaitement CQmpte. On peut
d'état-major et n'être qu'un piètre dé¬
couvreur.
Un défaut d'organisation matérielle au
départ dans
une campagne aussi
longue et un manque de curiosité scienti¬
fique de la part de WAL-LIS, qui était il est vrai malade, fi¬
rent que l'expédition
passa le plus clair de son temps ' à soi¬
gner ses malades et à immerger ses morts. Le Commandant
n'avait probablement qu'une seule idée qui était de ramener
être
un
son
brillant officier
bateau à Portsmouth.
tions
qui
et surtout
Quelle différence
avec
les
expédi¬
suivirent immédiatement, celle de BOUGAINVILLE
celle de COOK,
où tout avait été préparé minutieu¬
sement bien
à l'avance.
BOUGAINVILLE
pourra
lir de n'avoir
s'enorgueil¬
perdu que' quatre hommes au cours d'une expé¬
dition ayant duré deux ans et
comprenant près de deux cents
hommes répartis
sur deux navires. Des résultats
identiques
furent obtenus par COOK - et
que dire de la somme considé¬
rable de
en
renseignements
Europe.
Concernant
sons
re
en
LIS,
île
la
de WALLIS que
au
faire moins.
ce
que ces
relation de
expéditions devaient
son
voyage nous ne
ramener
connais¬
journal de bord - il né pouvait guè¬
fait, si Tahiti fut découvert par WAL¬
son
En
furent BOUGAINVILLE
monde, et c'est à
eux
et
COOK
qu'elle devra
Henri
qui révéleront cette
célébrité naissante.
sa
JACQUIER
715
Société des
Études
Océanienne
�CINQUANTENAIRE DE LA SOCIETE
D'ETUDES OCEANIENNES
La Société
1er
Janvier
LIEN
dans
tudier
d'Etudes
Océaniennes
a
été
créée le
1917 par un arrêté du Gouverneur JU¬
but, précisait l'article 1er : "d'é¬
le
place, toutes les questions
sur
se
ratta¬
chant à l'Anthropologie,. l'Ethnologie, la Philolo¬
gie, l'Archéologie,l'histoire et les institutions,
moeurs,
coutumes
traditions
et
Polynésie Orientale".
L'article
2
spécifiait
Océaniennes
affirmera
naître
ses
dique
appelé
Maoris de la
" La Société d'Etudes
existence
et
fera
con¬
travaux par le moyen d'un organe pério¬
" Bulletin de la Société des Etudes
Océaniennes".
service
son
des
Ce
local
bulletin
sera
les
par
édité aux' frais
du
soins de l'Imprimerie du
gouvernement.
La
première
assemblée générale eut lieu le 25
procès-verbal mentionnait quatre
vingt-et-un membres fondateurs parmi lesquels après un demi-siècle on ne compte
plus hélas que
trois survivants : la
Princesse
Takau POMARE, M.
Mars
Le
1917.
.
Gaston HAYEM
et
Mlle
PERRIER.
Le Bulletin
n°
2
du
2
Septembre 1917 puhliait .un arrêté en date du 11
Juin
organisant la conservation des monuments et
objets ayant un intérêt historique ou artistique
intéressant la Société d'Etudes Océaniennes; puis
un
"
un
second
destiné
bâtiment
fourni
Ainsi, dès
Société
date
en
du
24
Octobre
créant le Musée
à abriter les
ses
d'Etudes
objets transportables dans
le Territoire. "
débuts il était adjoint à la
par
Océaniennes
Musée
dont elle
avait la
d'Ethnologie
charge et la direction. Le gou¬
vernement
s'était
rendu compte en effet de l'ur¬
gence
qu'il
un
avait de rassembler et de conserver
dont la disparition s'accélérait.
y
des vestiges
716
Société ties
Études
Océaniennes
�Cependant, faute de crédits, certaines disposi¬
de
l'arrêté
du
24 Octobre ne purent être
tions
effectivement
Le
appliquées
.
des collections fut constitué par cel¬
le
le Frère
Alain GUITTON avait patiemment
que
assemblée et qu'il remit généreusement à la Socié¬
té d.'Etudes Océaniennes. Le local attribué par
le
Territoire était une salle située au premier étage
de
la
caserne
de l'Avenue Bruat alors inoccupée
par l'armée. Ce
local servait également de salle
de
noyau
réunion
bre
à
la Chambre
de Commerce
d'Agriculture. On comprend
et
à
dans
la
Cham¬
pareil
va-et-vient, plusieurs pièces aient disparu, d'au¬
tant
plus
qu'à ce moment une terrible épidémie
de grippe espagnole ravagea le pays faisant tant de
victimes que toute vie sociale et publique fut dé¬
sorganisée.
Peu
de
temps après, le Président de la Société
M.. SIMON décéda et fut remplacé par Me Dr. 5ASP0RTA5 qui occupa ce poste jusqu'en 1923, date à la¬
quelle lui succéda M. Edouard AHNE' qui devait y
demeurer deux ans et être remplacé par l'abbé ROUque
un
GIER.
Musée
Le
immeuble
avait entre
décent
et
bien
temps été relogé dans un
:
l'actuel palais de
situé
Justice.
Après la mort de l'abbé ROUGIER en 1932, ce fut
M. Edouard AHNE qui fut élu Président et
il le demeurera jusqu'à sa mort survenue en 1945.
Cette
avenue Bruat, devait mal¬
installation,
n'être
heureusement
que provisoire, car en 1935,
le
Service
de la Justice qui occupait le premier
étaqe
de la
caserne
en fut délogé par l'armée',t
contrairement à l'adage 'LCedant arma togaè" et ré¬
duit
à
expulser à son tour le Musée qui dût être
à
nouveau
évacué
sur
Mamao
à l'ancienne résidence-des Secré¬
généraux. Cette demeure construite au siè¬
dans
un
grand parc par un armateur
1.
1, JOHNSTON, était spacieuse et
ne manquait
pas
de charme. Cependant, abandonnée depuis plu¬
sieurs années son état laissait beaucoup à désirer
et
aucune
réparation n'y fût entreprise par la
taires
cle
dernier
suite.
A
1945, la
la
mort
présidence
de M. Edouard
fut
assurée
AHNE
717
Société des
Études
survenue
en
durant quelque
Océaniennes
�temps
M. de MONTLEZUN, Procureur de la Répu¬
succéda à la fin de son séjour le
REY LE5CURE, après le départ de celui-ci,
JACQUIER, l'actuel Président.
par
blique
auquel
Pasteur
Par
M.
Musée
devait
demeurer
vingt ans à Mamao
lorsqu'en 1956,il lui fallut encore être déménagé,
cet emplacement, devant servir à
édifier l'hôpital
Le
dont la construction
treprise
devait être d'ailleurs
ne
en¬
dix ans plus tard. A ce moment il
n'existait aucun immeuble, aucun bâtiment adminis¬
tratif
disponible pour abriter le Musée. -On se
heurtait d'autre part à un manque de compréhension
de la part de l'Assemblée territoriale.
Ce
fut
le gouverneur TOBY qui sauva la situa¬
tion en faisant inscrire au budget la location d'¬
un
immeuble rue Bréat, celui où se trouve le Musée
actuellement. Jamais
depuis sa fondation, la So¬
ciété n'avait été en si grand danger de disparaî¬
que
Sand doute dans
tre.
local
ce
destiné à l'habita¬
il n'était guère aisé d'ins¬
taller
un
Musée, même modeste, mais cela était
sans
doute
préférable à la solution qui aurait
et
tion
consisté
et
à
au
commerce,
à mettre
les
vouer
destructions
aux
disparition
On*
pure
en
caisses
ainsi
livres et collections
à peu
près infailliblement
progressives et finalement à la
et simple*
avait entretenu durant
vingt-cinq ans
l'espoir de voir le-Musée installé dans l'ancien
palais POMARE lorsque celui-ci serait libéré des
services
administratifs
qu'il abritait. Mais ce
jour arrivé, ce vieux palais, dernier vestige du
Papeete an'cien, fut livré aux démolisseurs et à sa
place, s'édifie en ce moment un immeuble,devant
servir à abriter l'Assemblée Territoriale. On peut
espérer malgré tout, voir un jour un Musée moderne
nous
s'édifier dans
1-e
cadre
des réalisations du Vème
plan.
esquissée à grands traits l'histoire de
groupement intellectuel - le premier en
date et le seul ayant une réelle importance en Po¬
lynésie française.
Cinquante ans constituent un ■bel âge pour une
société, surtout à Tahiti où l'on prétend que rien
ne
dure. Au cours
d'un demi-siècle, en dépit des
Voilà
ce
petit
7 18
Société des
Études
Océaniennes
�difficultés
et
des.
vicissitudes
qui peuvent se
longue période, la Socié¬
té
des Etudes Océaniennes a publié
presque régu¬
lièrement son Bulletin dont le prochain portera le
rencontrer
numéro
sur
une
aussi
15B.
Elle
réussi là
où
d'autres sociétés
poursui-.
français
du Pacifique n'ont manifesté qu'une brève existen¬
sont signalées que par quelques publi¬
ce
ou
ne
se
cations sporadiques sans lendemain.
Nous pensons
que les raisons de
cette vitalité tiennent à la
persévérance de ses dirigeants successifs, à la
confiance
que leur ont marqué les membres et à la
coopération effective des pouvoirs publics qui, il
faut le
souligner,
ont consciencieusement rempli
leurs obligations contractées lors de la fondation
en 1917,
Il serait souhaitable cependant de voir
parmi la population locale davantage de membres
actifs, surtout parmi les
jeunes
dont beaucoup
n'ont de l'histoire et de l'ethnologie de
leur
pays que des connaissances très rudimentaires.
vant
les
a
mêmes buts
dans
des
territoires
Henri JACQUIER
719
Société des
Études
Océaniennes
�CEREMONIE AU MARAE "ARAHU-ARAHU"
ORGANISEE PAR LA SOCIETE D'ETUDES
OCEANIENNES POUR COMMEMORER
SON CINQUANTENAIRE
Le thème de cette
souverain
Le
représentation est l'intronisation d'un
tahitien.
cortège comprenant le Grand Prêtre,
ses assistants,
d'idoles, et les porteurs de victimes humaines
dont le corps est enveloppé dans des paniers, arrive en
pro¬
cession devant le "marae" en psalmodiant.
Ils pénètrent dans la cour et se placent face à l'autel ou
"Ahu". Après une invocation, ils se retournent lentement lace
au
public. Un "harae po" ou orateur, annonce la réalisation
de la prophétie disant qu'un jour une grande pirogue dépour¬
vue
de balancier et montée par des hommes blancs arrivera
sur
le rivage de Tahiti.
Le cortège royal s'avance à son tour, ayant en tête des
guerriers armés de lances ou "Omore". Ils crient d'une voix
forte : "Faatea no te Arii" "Faites place au Roi". Le Roi vê¬
tu d'un simple "maro" est entouré de ses conseillers et suivi
de six chefs importants. Ils pénètrent dans l'enceinte du "ma¬
rae" et
se
placent face aux prêtres dans un ordre établi à
l'avance par un protocole méticuleux. Le Roi ou "Arii rahi"
est assis adossé à une pierre (ofai turui)
placée au centre de
les
la
porteurs
coùr.
Tous
psalmodient une prière comprenant des demandes
réponses. L'invocation terminée, le Roi fait porter une
pousse de bananier, symbole de paix, au Grand Prêtre lequel
en
échange fait porter au Roi un bouquet de plumes rouges,
symbole de puissance. Une touffe de cheveux est arrachée de
la tête dés victimes et portée au Roi, une autre jetée dans un
feu, puis le Grand Prêtre extirpe l'oeil droit des victimes et
les
fait porter au Roi qui fait mine de les avaler, mais les
et des
donne
aussitôt à
un
de
ses
assistants.
720
Société des
Études
Océaniennes
�Ce
voix
cérémonial terminé,
forte
Il
tres et
"Fa'aari
:
s'avance
lui
ira"
alors
remet
Grand Prêtre
le
annonce
d'une
(Voici l'intronisation).
vers
le
Roi,
encadré des
autres
prê¬
les
énumérant, les insignes de sa puis¬
sance
:
la lance, l'énorme chapeau et la ceinture de
plumes
rouges (maro ura).
Ceci terminé, tous s'écrient plusieurs
fois
:
"Maeva Aarii",
ce
qui peut se traduire par "Vive le
Roi". Puis un orateur récite la généalogie du nouveau souve¬
rain et lui annonce que son peuple accourt
pour lui manifester
sa
joie.
C'est à
l'ensemble
ce
des
en
moment
danseurs
qu'entre
et
des
sur
l'esplanade du "marae"
chanteurs.
Cette
représentation reproduit aussi fidèlement que pos¬
se passant
il y a deux siècles. Les paro¬
les, les gestes, les incantations ont été recueillis dans .des
documents
authentiques de l'époque en particulier dans l'ou¬
vrage "Ancien Tahiti" de Teuira HENRY, Les costumes sont
la copie exacte des gravures
originales reproduites dans les
relations des premiers navigateurs.
Enfin, les choeurs que
l'on peut entendre sont d'anciens chants des îles Tuamotu n'a¬
yant subi aucune altération européenne.
sible
une
cérémonie
Après le grand prêtre, les porteurs de
humaines.
721
Société des
Études Océaniennes
victimes
�'Le
grand prêtre fait porter au roi
plume rouge, symbole de puissance.
Le
un
bouquet de
grand prêtre précédé des porteurs d'idoles.
722
Société des
Études Océaniennes
�'.près les ovations de
place
Le
sur
sacre
termine.
Le grand
prêtre
coiffe, insigne royale.
723
Société des
roi prend
(ofai turui).
la pierre
se
sujets, le
ses
Études
Océaniennes
pose
la
�Les
"TUPAPAU", personnages parmi les plus photo¬
graphiés.
724
o
céaniennes
�NOTES
SUR LES COMMANDANTS
DE LA MARINE A TAHITI
SOURCES
Renseignements fournis par le Capitaine au
long cours Georges. BAILLY, Capitaine de port
en
-
-
retraite
à
PAPEETE.
Archives de
la Marine
"TAHITIENS"
du R.P.
1B43
Depuis l'établissement du Protectorat la
Marine
à
Tahiti fut administrée
station
locale
Division
N
donc
en
a
v
,
fonctions
de
e
du
rade qui
de Marine le
exerce
de
la
Division
sous
la
de
tout
l'administration
la
2ème
du
chargé
Servi¬
direction du Chef de
du
Navale
d'absence
est
du matériel
surveillance
Marine
ce
prati¬
en
avoir le titre, les
de Commandant de la Marine.
Un Premier-Maître fourrier
-
la
à la
Pacifique. C'est
l'Officier
sur
par
Tahiti rattachée
1
a
fait
plus
ancien
quement, sans
1 905-1 921
à Tahiti.
O'REILLY et Raoul TEISSIER
Pacifique.
bâtiment de
est confiée
au
En cas
l'Etat,
Chef de
section du Secrétariat Général
du Gouvernement local.
I
1 921-1 922
Le 23 Juin 1921
1
'ex-Enseigne de Vais¬
BEUNIER, Capitaine de port est dé¬
signé pour remplir les fonctions de Ges¬
-
seau
tionnaire.
le
13
de la Marine.
Avril 1 922
par
Il est
:
7 25
Société des
Études
Océaniennes
remplacé
�1922-1931
Monsieur Alexandre
-
LE
GAYIC, Capitaine
long-cours, pilote-major de Papeete,
au
1931-1933- Le Lieutenant de Vaisseau HOURCADE
est
nommé
"Commandant de la ZELEE et
chargé
intérêts de la Marine à TAHITI".
des
1 933-1 935
-
Son
le
successeur
MOURRAL
seau
de
mandant
Lieutenant de Vais-1-
recevra
le
la Marine"
titre
par
de
"Com¬
décret du 25
Juillet 1934.
29
Nov.1935
L'instruction B52 EMG/3
bre 1935,
Août
24
du 29 Novem¬
faisant référence du Décret du
1929
relatif.à la Défense des
Colonies
et
-
Décret
au
du 2 Septembre
1929 fixant les attributions
dants
les
de
la Marine
fonctions
du
Français
Comman¬
Colonies, précise
Capitaine de Corvette
Commandant la Marine
ments
des
aux
dans
les
Etablisse¬
d'Dcéanie et Commandant
l'Escadrille E.B.
1936
-
1.1.3B
1937
17.4140
2.9.40
17.4.40
-
-
-
2.9.40
31.3.41
Avril-Sept. 1941
-
C.C.
-
C.C.
BRACHET
-
C.C.
GRANGE
-
L.V.
-
La
réduite
me
une
à
GILBERT
Marine
dans les E.F.O.
est
une,petit détachement qui
en
dehors de Papeete
sous
batterié
les ordres du
1.10.41
-
1.12.41
-
8.6.42
-
-
1.12.41
JEANPIERRE
-
Maître VADUREL.
(R) LE THOMAS
(R) ARTIGUE
I.M. 2è cl (R) LEMIERE
L.V. (R) VILLEBOIS (MARI0TTI)
L.V. (R) PIRAULT
C.C..(puis C.F) de R0GIER
D.E.
2è cl.
C.C.
6.42
-
11.7.42
11.7.42
-
16.6.43
-
16.6.43
-
10.8.45
-
1 945
-
1 948
-
1 948
-
1 950
->
C.F.
1950
-
1952
-
C.F.
LÀM0UR
1952
-
-
C.F.
COLAS
1954
-
1954
1956
-
C.F.
VAUCHEZ
-
1958
-
1960
B.
1956
1958
.
ar¬
RIVIERE
des
FRANCS
-
C.C.
LUC-MARIE BAYLE
-
C.F.
GEORGE
1960
-
1962
-
C.C
1962
-
1964
-
C.C.
(puis C.F.)
(puis C.F)
1964
-
1966
-
C.V.
F0URLINNIE
DUPONT
DESCOMBES
726
Société des
Études
Océaniennes
�1er Janvier 1964'
Le
-
Pacifique
créé
1963
1964
Mars 64-Aout 1965
d'Expérimentation du
(C^E.P.)
est officiellement
commandement successif
le
sous
-
Centre
de
-
C.V.
-
C.A.
THABAUD
Août 1965
-
C.A.
GUILLON
1 966
-
C.V.
de Commandant
Marine
BIRDEN
la
qui prend le titre
Station
Navale
PAPE.ETE.
a
C.V.
(R) Pierre JOURDAIN
TAHITI
-
Mai *1 967
727
Société des
:
PETESCH
Études
Océaniennes
et
la
�Société des
Études
Océaniennes
���
Dublin Core
The Dublin Core metadata element set is common to all Omeka records, including items, files, and collections. For more information see, http://dublincore.org/documents/dces/.
Title
A name given to the resource
Bulletin de la Société des Études Océaniennes (BSEO)
Description
An account of the resource
La Société des Études Océaniennes (SEO) est la plus ancienne société savante du Pays. Depuis 1917, elle publie plusieurs fois par an un bulletin "s’intéressant à l’étude de toutes les questions se rattachant à l’anthropologie, l’ethnographie, la philosophie, les sciences naturelles, l’archéologie, l’histoire, aux institutions, mœurs, coutumes et traditions de la Polynésie, en particulier du Pacifique Oriental" (article 1 des statuts de la SEO). La version numérique du BSEO dispose de son ISSN : 2605-8375.
Identifier
An unambiguous reference to the resource within a given context
2605-8375
Text
A resource consisting primarily of words for reading. Examples include books, letters, dissertations, poems, newspapers, articles, archives of mailing lists. Note that facsimiles or images of texts are still of the genre Text.
Établissement
Université de la Polynésie Française
Dublin Core
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Title
A name given to the resource
Bulletin de la Société des Études Océaniennes numéro 158-159
Description
An account of the resource
Folklore - Taraatafetu, Chef cannibale de Maiao (Ben Finney) 699
Histoire
- Bicentenaire de la découverte de Tahiti (1767-1967) 707
- La découverte de Tahiti (H. Jacquier) 710
Divers
- Cinquentenaire de la Société d'Etudes Océaniennes 716
- Cérémonie au Marae Arahurahu (H. Jacquier) 720
- Note sur les Commandants de la Marine à Tahiti (C.V. (R) Pierre Jourdain) 725
Source
A related resource from which the described resource is derived
Société des Études Océaniennes (SEO)
Publisher
An entity responsible for making the resource available
Société des Études Océaniennes (SEO)
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1967
Date de numérisation : 2017
Relation
A related resource
http://www.sudoc.fr/039537501
Format
The file format, physical medium, or dimensions of the resource
1 volume au format PDF (36 vues)
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Language
A language of the resource
fre
Type
The nature or genre of the resource
Imprimé
Identifier
An unambiguous reference to the resource within a given context
PFP 3 (Fonds polynésien)