-
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BULLETIN
DELA
Société des Etudes Océaniennes
170*
E
180
S
^^
1. Makin
o
1$. TARITARI
C3
1. Moroki
1.
Âpaiang Q ®
1. MAIANA
G
û I- TARAWA
O
's
0*
A
NONUTI
TABITEUA
*A
Befu
^5
Q
® Nukunou
^
Onotoa
Q
1. Tamana
" |. Arorae
1. Nanomeo
*
q
1. Nanomana
y
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1. Nui
^
vT
1. Nuiîoo
a
n
,
•
.
i. Nukufetau
„
.
1. Vai
upu
Q
(?'
UNAFUTI
i. Nukulailai®
^
^S
NTS
'• Nurakita ®
O
TOME XIII
No
150
Anthropologie
Histoire
—
—
—
(N° 1 )
—
MARS
Ethnologie
1965.
—
Institutions et Antiquités des
Littérature
Astronomie
—
PAPEETE
et
—
IMPRIMERIE
Société des
Populations Maories
Folklore
Océanographie
—
Philologie
Études
Sciences naturelles.
OFFICIELLE
Océaniennes
�€
Conseil d'Administration
Vice-President.....
M. Henri JACQUIER.
M. Bertrand JAUNEZ.
Président
Secrétaire
Melle
Trésorier
M. Yves MALARDE.
Assesseur
M. Cdt PEAUCELLIER.
Assesseur
Assesseur
Janine
LAGUESSE.
M. Cdt Pierre JOURDAIN.
......
M.
Rudolphe BAMBR1DGE.
Assesseur
M. Terai BREDIN.
Assesseur
M. Martial IORSS.
Assesseur
M. Siméon KRAUSER.
Assesseur
M. Raoul TEISSIER.
Pour être reçu Membre de
membre titulaire.
la Société
se
faire présenter par
un
BibEiofHèque.
Le
Conseil
d'Administration
informe
ses
membres
qu'ils
peuvent emporter à domicile certains livres de la Bibliothèque
signant une reconnaissance de dette au cas où ils ne ren¬
draient pas le livre emprunté à la date fixée. Les autres peu¬
vent être consultés dans la Salle de lecture du Musée.
en
La Bibliothèque et la salle
membres de la Société tous les
le Dimanche.
de lecture sont ouvertes aux
jours, de 14 & 17 heures, sauf
Musée.
Le Musée est ouvert tous les
à 17 heures.
Société des
jours, sauf le dimanche de 14
Études
Océaniennes
�BULLETIN
DE LA
SOCIÉTÉ D'ÉTUDES OCÉANIENNES
(POLYNÉSIE ORIENTALE)
TOME XIII
N»
150
—
(N°l)
—
MARS
1965.
SOMMAIRE
Pages
Compte rendu de l'Assemblée générale du 17
mars
1965
449
Folklore
Une
prière de marae tahitienne de la famille royale
(présentée par Kenneth P. Emory)
Pomare
.
.
Légende des deux Taputapuatea. (Emile Teriieroo)
.
457
.
466
Histoire
Les
Ta'ata Harora'i
et
la
traite
des
oiseaux
(Ben Finney)
noirs.
471
Société des
-'-m
Études
Océaniennes
��PROCES-VERBAL DE L'ASSEMBLÉE GÉNÉRALE
du
L'Assemblée
du
Musée.
bres
Etaient
M.
-
M.
_
-
_
-
_
_
-
la
ouverte
salle
à
de
lecture
17h30•
32 mem¬
conseil
:
Président,
Vice-Président,
Secrétaire,
Trésorier,
Assesseur,
JACQUIER,
JAUNEZ,
Mlle
Me
LAGUESSE,
MALARDE,
PEAUCELLIER,
R. BAMBRIDGE,
M.
Terai
n
M.
Raoul
n
M. Y.
Cdt.
n
BREDIN,
TESSIER,
Cdt. Pierre JOURDAIN,
:
—
M.
Martial
-
M.
S.
La
dans
est
présents parmi les membres du
Absents
donne
1965
mars
présents et 35 procurations déposées.
d'administration
-
lieu
a
séance
La
sont
17
IORSS,
KRAUSER,
séance
est
lecture
de
Excusé,
"
ouverte
Rapport du Président
à
17h30.
Le
Président
rapport.
son
sur
le fonctionnement de la Société
des Etudes Océaniennes durant l'année
Monsieur
le
Gouverneur,
Monsieur
le
Sénateur,
1 965
Mesdames,
Messieurs.
Avant
vités
de
de
vous
notre
entretenir
de
rendre
compte ce soir des acti¬
même
temps que de vous
possibilités et de son avenir,
Société
ses
Société des
en
Études
Océaniennes
�450
rappeler que la
comptera mardi pro¬
chain quarante huit ans d'existence.
C'est en
effet le 23 Mars
1917 qu'eut lieu la première
réunion au Palais Théâtre.Elle fêtera donc bien¬
tôt son cinquantenaire, ce qui est un beau titre
pour une société,surtout à Tahiti où dit-on rien
ne
dure. Nous pouvons,
je crois, être tous fiers
d'avoir contribué,
chacun pour sa part, à main¬
tenir l'élan que lui avait donné
ses fondateurs
Hélas, le nombre de ceux-ci s'amenuise au fil
des ans et
je voudrais justement profiterde
cette réunion pour rendre ici, hommage à la mé¬
moire de Monsieur CABOURET notre ancien tréso¬
rier décédé l'an dernier à Auckland.
Je voudrais
Société
tout d'abord vous
d'Etudes
Océaniennes
le savez la Société d'Etudes Océa¬
gardienne des collections du Musée
en
même temps que le responsable des ouvrages de
la bibliothèque.A l'origine cette fonction et ce
travail relevaient de l'amateurisme éclairé et
dévoué. Nous devons d'ailleurs un tribut de re¬
connaissance à tous ceux qui nous ayant précédé
ont
réussi avec des moyens financiers souvent
modestes à rassembler les collections que nous
possédons aujourd'hui. Mais depuis cinquante ans
la conception qu'on pouvait se faire d'un musée
même
comme
celui-ci a considérablement évolué.
D'un point de vue strictement scientifique un
musée est un peu comparable à une bibliothèque
où l'on peut
rapidement trouver et étudierun
objet comme un livre grâce à tin système de fi¬
ches appropriées. Pour le public non spécialisé,
pour le touriste en particulier, un musée ethno¬
logique doit permettre aux visiteurs grâce à des
tableaux synoptiques et à une présentation étu¬
diée de faire comprendre aisément et dans un ca¬
dre agréable les différents problèmes ethnologi
ques,
comme celui des migrations polynésiennes
par exemple. Il faut bien reconnaître que notre
vénérable musée ne remplit aucune de ces condi¬
Comme
niennes
vous
est
tions.
Cependant du point de vue scientifique je dois
que nous avons bénéficié d'une aide appré¬
ciable de la part de l'ORSTOM dont le directeur
Monsieur CAMUS a bien voulu à la suite d'une vi¬
site qu'il
fit à Tahiti en 1963 détacher auprès
dire
Société des
Études
Océaniennes
�451
de
nous
et
de
frais
aux
administration
son
une
muséologue émérite Madame LAVONDESSE. Cette per¬
sonne
a accompli
en un an un travail remarquable
de reclassement basé sur les techniques les plus
modernes de la muséologie,
et je voudrais lui
exprimer ici toute notre reconnaissance. Mais
arrivé à ce point on peut craindre que l'enthou¬
siasme
du
et du spécialiste ne dégénè¬
découragement devant le manque
nécessaires, le manque de crédit et
manque de compréhension.
chercheur
re
finalement
de
locaux
surtout
le
en
il y a donc exactement
da évacuer précipitamment
l'on démolissait afin de
construire sur l'emplacement un hôpital,
aucun
local n'avait été prévu pour nous recevoir.C'est
grace à l'intervention et à l'action du Gouver¬
neur
TOBY que cet immeuble put être loué. Sur le
moment nous éprouvions un immense soulagement
et une grande satisfaction mais,
il fallut bien¬
tôt se rendre à l'évidence :
outre l'espace ré¬
duit dont on pouvait disposer,
rien dans ce bâ¬
timent n'avait été prévu pour l'installation
Lorsqu'en Mars
1956,
neuf
ans, nous avons
1'hotel de Mamao que
d'un
musée.
Outre
le
manque
de place,
nous
avons
éprouvé les désagréments de certains défauts de
construction et,
durant les grandes pluies qui
eurent lieu en décembre et janvier nous fûmes
littéralement
inondés
et
nous
avons
constaté
des
dégâts assez importants parmi certains ouvrages
de
bibliothèque.
la
plus de vingt ans on nous a entretenu
et dans l'espoir que l'ancien Palais
Pomare
serait mis à notre disposition lorsque
les services administratifs qui
l'occupent ac¬
tuellement seraient relogés.
Aujourd'hui, où
cette phase semble sur le point d'être atteinte,
rien n'apparaît moins certain en ce qui nous
concerne.
Il serait même question paralt-il de
Pendant
dans
l'idée
raser
le
vieil
immeuble
ce
qui,
incidemment,
parait une erreur tant du point de vue his¬
torique que du point de vue touristique. Il ne
fait pas de doute que la remise en état du Pa¬
lais de Pomare coûterait peut-être aussi cher
qu'une construction nouvelle, mais c'est préci¬
sément le cas de beaucoup de monuments entrete¬
nus
en
France par le Ministère des Beaux Arts.
nous
Société des
Études
Océaniennes
�452
Voici
qu'à
où
ces
était
en
derniers
la
temps
question du Musée jus¬
lorsque ces jours-ci
officielle que la
était prévu au
cinquième plan quinquennal. Ceci nous donne tout
à coup de l'espoir surtout si dans ce plan la
j'ai
appris d'une manière
musée
construction
d'un
construction
du musée
moderne
est
inscrite
en
première
urgence dans la ligne culturelle. En effet, un
musée ethnologique moderne est indispensable
tant
culturel qu'au point de vue
point de vue
au
artisanal. Quant au point de vue touristique,
son utilité n'est plus
à démontrer. J'ajouterai
devant les réalisations du Bishop
du Musée d'Ethnologie d'Auck¬
land, de celui de Suva et tout récemment de ce¬
lui de Nouméa, la construction d'un nouveau mu¬
sée ne pourrait que servir le prestige national.
également
Museum
Pour
sée
assurer
nous
être
que
Honolulu
à
avons
satisfait.
le
un
fonctionnement
personnel
Mlle
Aurora
dont
NATUA
actuel
du
mu¬
nous pouvons
est certaine¬
à-Tahiti la plus qualifiée pour
occuper ce poste. Grâce à une donation du Bishop
Museum qui utilise par moment ses services. Mlle
NATUA a pu être employée à plein temps et béné¬
ment
ficie
la
personne
de
ce
fait même
d'une
solde
convenable.
Océaniennes
a également
charge l'entretien
d'un monument qui est le marae Arahurahu à Paea.
Ce marae comme vous le savez a été reconnu, dé¬
gagé, et reconstruit il y a une dizaine d'années
par les soins de notre Société. A la suite d'un
arrangement conclu avec les propriétaires des
lieux, la Société perçoit un tiers du produit
des entrées à charge pour elle d'entretenir le
monument,les constructions et l'accès à la route
de ceinture,
elle y entretient en plus un gar¬
dien. Je vous dirai que la quote-part qui nous
revient ne suffit même pas à payer le gardien,
par contre,
certaines réparations comme celle à
laquelle nous venons de procéder c'est-à-dire la
réfection de la grande case ovale grève lourde¬
ment notre budget. J'ai dû même récemment adres¬
ser
aux
agents de voyage et à toutes les agences
de transport une note circulaire leur signalant
que des dégâts qui avaient été commis par des
visiteurs accompagnés pourtant par un guide lo_
La
sous
Société
son
d'Etudes
contrôle
et
Société des
à
sa
Études
Océaniennes
�453
cal.
On
faux
heureusement,
constaté
des vols, trois tikis,
qui ornaient le marae ont été
dérobés ainsi qu'une gravure de Cook avec son
cadre et sa vitre. Au sujet de ce marae il y au¬
rait lieu de procéder à une réfection du chemin
long de quatre cents mètres environ qui le relie
à
la
a même
y
route
de
avait
été
de
SITO.
la
ceinture
payée
Un
dont
trois
pareil
financières.
y a
travail
possibilités
nos
et
il
la
ans
construction
par
est
en
les
soins
de
dehors
BULLETIN.
En
qui
l'année
écoulée je dois
été très chan¬
ceux
puisque ce n'est qu'en janvier 1065 qu'a pu
paraître le numéro correspondant au premier se¬
mestre 1964 et tout récemment le numéro
concer¬
nant
le
troisième trimestre.
Je dis
bien que
c'est une question de chance car les manuscrits
ce
reconnaître
étaient
concerne
que
nous
n'avons
pas
déposés,
mais l'Imprimerie Officielle
travail,nous avons dd atten¬
dre ce délai avant de voir paraître les numéros.
Nous avons même dû faire parvenir à chacun de
étant
nos
surchargée
de
sociétaires
et
les
ne
A
une
avait
ce
dent
du
de
nous
avons
particulièrement à
les prévenant qu'on
reçu
distinction
Pacific
dont,
note
une
oubliés.
pas
sujet,
marque
nisme
surtout
l'extérieur
de
ceux
Science
de
tout dernièrement
part du Prési¬
la
Association.
Cet
orga¬
le
siège est à Honolulu s'occupe de
toutes les disciplines scientifiques et de plus
se
charge de préparer tous les cinq ans environ,
dans un pays
riverain du Pacifique un congrès
scientifique international.
A
la
demande
dent
de
l'Académie
du
Professeur
H FI.M, prési¬
c'est la Socié¬
té d'Etudes Océaniennes
qui a été choisieeomme
organisme correspondant au Pacific Science Con¬
gress en Polynésie Française et c'est à elle que
sera
confiée désormais le soin de présenter les
délégués susceptibles d'être invités à partici¬
per aux travaux du prochain congrès qui sera le
des
Roger
Sciences,
rii xième.
Dans
quelques
instants
Société des
Études
notre
trésorier Mr.
Océaniennes
�454
Yves
MALARDE
tion
financière.
est
a
nous
accordée
de notre situa¬
par
l'Assemblée Territoriale
le problème fi¬
plus hantés par
sommes
ne
l'exposé
Vous pourrez voir qu'elle est
et que, grâce à la subvention qui nous
saine
été
fera
vous
nancier.
Mais
avant
qui en venant ce
l'intérêt qu'il
bien
lui
de
donner
remercier Monsieur
drais
longtemos
le
la parole,
Gouverneur
je vou¬
SICURANI
soir parmi nous a voulu montrer
portait à notre Société. Il y a
nous n'avions vu un
cette table et sa seule
que
Gouver¬
présen¬
parmi nous est un gage d'espoir pour l'avenir
j'en suis persuadé.
s'asseoir
neur
à
ce
part, le dernier bulletin de 1964 est
l'impression et ceci nous fait espérer que
nous
rattraperons notre retard
indépendant
d'ailleurs de notre volonté
durant l'année
D'autre
à
-
1965.
Je voudrais vous signaler également que nous
comptons grâce à certains éléments reprendre le
cycle de conférences qui avait connu en 1963 un
certain
succès.
suis heureux de
Vice-Président M.
Je
notre
prochainement une
nal
de
remis
Morrison"
la
à
apprendre aussi que
Bertrand JAUNEZ publiera
vous
traduction française du "Jour¬
dont
Société
500
d'Etudes
exemplaires
Océaniennes.
seront
je voudrais que chacun de vous
faire de la propagande autour de lui,afin
terminant,
En
puisse
membres.Nous devrions
fois plus nombreux _ je suis
persuadé que chacun de nous peut amener au moins
un
membre de plus. Il y aurait aussi à prospec¬
ter l'ensemble des nouveaux venus dans le Terri¬
de
nous
être
nouveaux
trois
spécialistes de
intéressés
cette association intellectuelle, la seule
toire
toutes
par
de
amener
Tahiti
à
officiers,
-
sortes
existante
Le
en
qui
qui
je
_
crois,
Polynésie française.
Trésorier
nancière
ingénieurs
seraient,
se
expose
résume
Société des
ensuite la situation
ainsi :
Études
Océaniennes
fi¬
�455
_
Report
disponible au 1/1/64,
-Recettes
de
Frs
"
-
-
Dépenses
de
1er Janvier
au
L'Assemblée
approuve
Trésorier,
budget pour 1965.
au
Monsieur
le
716.622,00
533-943,00
1964,
Disponibles
tus
77.734,00
638.888,00
1964,
qui
1965,
182*679,00
les comptes et donne qui¬
lit ensuite le projet de
SICURANI
Gouverneur
prononce alors
allocution disant tout l'intérêt
à la société et donnant des préci¬
les projets de reconstruction éven¬
petite
qu'il porte
une
sions
sur
tuelle
d'un
merciements
passé
est
_
à
le
Monsieur
adresse ses
Gouverneur puis,
suivants
des bulletins
donné
a
:
Suffrages exprimés
Bulletins
nuls
:
:
67
2
M. JACQUIER
M. JAUNEZ
Mlle LAGUESSE
M. Y. MALARDE
Président,
Vice-président,
Secrétaire,
Trésorier,
65 Voix
64
"
"
65
"
64
Assesseurs î
65
"
M.
Rudolphe BAMBRIDGE
64
"
M.
Terai
65
63
"
M.
BREDIN
Martial IORSS
M.
Siméon KRAUSER
63
"
"
M.
Raoul
65
"
65
"
Cdt.
Cdt.
Ont
Mme
M.
re¬
il
vote.
au
dépouillement
Le
résultats
-
Le Président
Musée.
PEAUCELLIER
TEISSIER
Pierre
obtenu
JOURDAIN
des
voix
comme
assesseur
LIAUZUN
Achille DROLLET
Société des
Études
:
2
2
Océaniennes
Voix
"
les
�456
Ces
le
résultats
nouveau
Le
Président
fiance
sont
conseil
qu'ils
publiés
et
représentent
d'Administration.
remercie
membres
de
la
accorder
au
conseil
les
continuent
à
con¬
d'administration.
Personne
nière
dont
de
vote
19
heures.
n'ayant
le
sont
fait d'objections sur la ma¬
conduit, les bulletins
vote a été
incinérés.
Société des
La
Études
séance
est
Océaniennes
levée
à
�UNE PRIÈRE DE MARAE TAHITIENNE DE LA
FAMILLE
ROYALE POMARE
présentée par Kenneth P. EMORY
(Bernice P. Bishop Museum)
Cette
est extraite a-un manuscrit con¬
Bishop Museum ; c'est une copie
d'un manuscrit de la famille royale Pomare,
in¬
titulé :
E puta tupuna no te ari'i ra o Tu-nuiservé
prière
au
B.P.
e-aa-i-te-atua
(un livre généalogique de Pomare
I).Cette prière est,de toute évidence,une prière
pour la paix récitée sur le marae Mata-hihae,
dans le district de Te-ahu-upoo dans l'ile
Tahiti, et qui reconnaît la prééminence des
marae
de Taputapuatea à Raiatea et de Vai-'otaha
situé
de
à
Borabora.
1,- Un raine,
employé seul, n'est pas défini
dans le dictionnaire Tahitien de Davies, mais un
raine-ari'i
signifie "les jeunes fleurs du coco¬
tier",un raine-atua "les fleurs de cocotier pré¬
sentées au Dieu Oro",
et un raine-ra'atira "les
fleurs de cocotier présentées par les
chefs à
l'occasion du rétablissement de la paix". Dans
le manuscrit Pomare (p.II)où se trouve ce chant,
nous
avons
:
e
raine no te ari'i, un rainé pour
le chef,
défini comme suit : te ra te raine, e
tapu ari'i, e tufa t.e raine ei tu'u ra'a i va ho,
e
tai-ha'a mato (-matou) un raine est sacré pour
le chef,
la fleur de cocotier (raine) est parta¬
gée et donnée en offrande. Plus loin, (p.17)nous
lisons
:
e
tapu ari'i e tufa ra'a raine ei tui
(-tu'u) ra'a i vaho, un sacrifice royal, une di¬
vision
temps
de
raine
anciens",
"inflorescence
à
être
donnée.
Dans
Teuira Henry parle
de
cocotier
en
gage
"Tahiti
aux
(p.321)d'une
de paix".
Dans un chant transmis par Paea de Anaa
"Eloge pour le guerrier Tane" se trouvent
les mots suivants
:
ko hamau Tu,
ko hamau Rogo
(voir Archives des Tuainotu, vol.2, TO 3, P-68) .
On les retrouve,
identiques, dans une version de
2.-
appelé
Société des
Études
Océaniennes
�458
ce
provenant d'un manuscrit de Takaroa.
vol. I, WT p. 210).
chant
(ibid.,
Nous
3.-
part.
Il
est
ma-Rua-nuku
en
Muhumuhu
4.-
récit
Tahitien
Emory,
ave'a
pas rencontré ce nom autre
quelque sorte comparable à Tanequi revient fréquemment.
n'avons
1938,
est
une
suivi de re'are'a dans "Le
Création" de Mare,
(voir
est
de
p.56)
la
ce
erreur
me fait penser que ve'
transcription pour re'a¬
qui
de
re'a.
de la Création de Mare
trouvons la phrase : ei te au
mata tahu e Ro'o
(comme les yeux ensorceleurs de
Ro'o),et dans un chant transmis par Mare (ibid.,
: i te au mata tahuri o Ro'o.
p. 62, Note 39)
récit
5.-
Dans
le
(ibid.,
p.56)
nous
généalogie de Rurutu (Seabrook,p.25) men¬
un
Ro'o-nui-aio qui est le fils de Vaio,
le
fils de Te-ro'o-atea,
le fils de 'Iro-i-tepu-manatu, à 30 générations de l'année 1900. Dans
une
généalogie des Tuamotu, provenant de l'ile
de Fangatau et qui se
trouve au Bishop Museum,
(Archives des Tuamotu Vol. 5, XF.3, 18), un cer¬
tain Rogo,
fils de Vaio, se trouve à 28 généra¬
tions de l'année 1900. Nous avons des légendes
de lui en provenance de Fangatau
(ibid. vol.3,
VF 12, pp.1-4) , de Tatakoto
(ibid., vol.2,T 2,1)
et de Anaa
(ibid., vol.2, TG 3, 910-911). Ro ' oao, petit fils de Io, existe dans une généalogie
de Punaauia à 33 générations de l'année 1900,
(manuscrit Pomare, p.6).
Une
tionne
6.-Il semble qu'un te manque dans cette phra¬
qui devrait etre manava i (te) tere io.La
comparer à manava te tere ia Tane
(Smith, 1903,
se
p.
221)•
7.- Ce nom de Pou-ma-riorio est
Handy (1930, p. 18) comme nom de
grand chef de Vaiari, à Tahiti.
Ce mot
8.naire
indiqué par
la maisondu
tihapai n'est pas dans le diction¬
En Hawaiien, un kihapai est un
Tahitien.
terrain
cultivé.
Société des
Études
Océaniennes
�459
Le grand chef du marae de Taputapuatea
appelé Te-'Oro-mata-utua (le 'Oro-mata-utua)
(Henry, ibld. P. 200).
9.-
est
10-- Dans le manuscrit Pomare,
à la fin des
généalogies, nous trouvons l'expression e-au-teiho
(p. 7, P»17) signifiant, sans doute, quelque
chose comme "la généalogie est terminée" ou "est
harmonie".
en
Teie
te
raine
Ino
Voici
Tapu¬
tapuatea.
fleur
la
cotier
du
de
co¬
Tapu¬
marae
tapuatea.
'Oro-mata-utua
Pour
'Oro-mata-utua.
Na
(de Raiatea).
E
raine
Une
atua.
fleur
de
cocotier
divine.
Teie
te
raine
no
Voici
Vai-
fleur
la
cotier
'otaha.
du
de
marae
co¬
Vai-
'o taha.
Te-ri•i-maro-tea
Pour
Te-ri ' i-maro-tea.
Na
(de Borabora)
E
raine
Une
ari'i.
fleur
.
de
cocotier
qui est
terminé,
royale.
Oti
atu
na,
a
he
Voilà
l
E
raine
Une
Mata-hihae.
no
2
he
a
fleur
de
cocotier
le Marae de Mata_hihae,
pour
Te-ari'i-na-vaho-roa
Na
Te-ari'i-na-vaho-
Pour
(de Te-ahu-upoo,
Tahiti) .
roa
E
raine
Une
ari'i.
fleur
de
cocotier
royale.
Oti
atu
na,
a
he
!
Voilà
a
Société des
Études
he
qui
est terminé,
!
Océaniennes
�460
Teie
ra'o
te
le
Voici
pa'o.
tien
Tola
nu'u,
pohe.
Traîné
matie
e
rouleau
de
sou¬
(sacrifice).
le
sur
re,c'est
territoi¬
brin d'her¬
un
be mort.
E
ina
to
u
rima
Etends
Te¬
e
ton bras,
o
ari'i-na-vaho-roa.
ar! ' i-na-vaho-roa.
Oti
atu
na,
he
a
Voici
!
Te
'a'eho
ai
0
Tu
ha'amau
a
Ro '
e
o
Les
'ura
Ta'aroa.
a
est
terminé,
!
(qui lient)
roseaux
par lesquels Tu et
furent installés.
.
Tahi-mana-ari'i,
Rapa-i-to'a, Rapa-ihuira, Matamata-'ura.
Te
qui
he
a
0
Te-
Ro'o
Tahi-mana-ari'i, Rapai-to'a, Rapa-i_huira,
Matamata-'ura.
Les
à
cordelières
plumes
sacrées
rouges
de Ta'
a roa.
Fais
Fa'ahau
Tu, fa'ahau
fa'ahau Ta'a¬
Ro'o,
roa.
la
fais
la
fais
la
paix avec Tu,
paix avec Ro'o,
paix avec Ta'a¬
roa.
Te
tupu o
te
ao
te
te
o
fenua i
ra'i.
Qui
la
Tahu
tumu
tahu
vana'
i
te
ra'i
du
ciel.
Magie originelle,
i
Lâchée
ia
ha'aha'a.
Pa'ea
lumière
magie
sacrée.
a.
Tu'ua
provoqua la crois¬
de la terre dans
sance
dans
le
ciel
qu'elle abaisse.
te
ra'i
ia
Tane_ma_Rua_Maui.
Laisse
la
qu'au
ciel
glisser jus¬
de
Tane-ma-
Rua-Maui.
•Orero
te
atua
'o
Le
Dieu
Rua-tupua parle,
Rua_tupua,
Société des
Études
Océaniennes
�461
'Orero
i
te
ra,
o
te
ra
I
te
hiti'a
te
o
i
Parle
à l'Ouest;
l'Est,
à
to'o'a
te
;
Dans
i te
(-re'are'a)
muhumuhu,
ve'ave'a
les
les
Les
'A
puehu te atua i
Vae'a-ra'i,
murmures,
Dieux
le
dans
réjouissances.
surgissent sur
Vai'a-ra'i
(à
marae
Raiatea),
i
te
aroaro
devant
Tane-
o
i
te
i
te
mata
'a'a
visage du grand
mata
tuiau
fenua
devant
les
yeux
cendient
le
ciel,
ra'i,
devant
o
les
qui in¬
de Ro'o-
yeux
aio.
Ro 1o-aio.
E
le
Tane,
nui,
Nu'u-te-
'o
Un
territoire
est
Nu'u-
tere,
E
marae
'o
Ra ' i-
'o
Ruru-
Un
marae
est
Ra'i-tupu.
est
Ruru-aitu.
tupu.
Te
a
E
fare
La
maison
i tu.
La
'o Fa'atoa-
paepae
Manava
i
plateforme
tere
i
I
'o
Bienvenue
qui
'A
Tane
maru
i
te
brume
tahi
taea
tere
mai
putuputu
nui
ai
o
te
C'est
e
ra'i
Tane nel.
aux
'
s'abrite
une
Hiro
0
!
cieux
Société des
Études
Hiro
la
noble
mission
qui
conduit
rassemblés
Tane.
E
dans
rouge&tre.
celle
que
la mission
à
là
va
Tane
au
'ura.
A
est Fa'a-
toa-i-te-hau.
i-te-hau.
S
Océaniennes
de
�462
horo
I
te
nei
mai
moera'a
o
au
i
te
'aha tea.
Te
Tel
te
raro,
pori la Tae_
Le
Avec
te
pori
ia Muhu-
Avec
te ihu
i
poru
Te
te fare
i
Pou-mari'ori'o.
tihapai i te ma'o Nu'u-pure.
rae
E
favoris
les
Le
ro1o
nez
tit
vauvau
'o
favoris
Tae-
de
Muhu-
va'a,
a
qui presse s'apla¬
(en saluant).
Etendez
maison
l'herbe dans la
Pou-mari'ori'o
L'emplacement spécial
Au marae Nu'u-pure
(
Moorea) .
Nouvelle
d'une
Hotu
Est
là
avec
Hotu,
Tei
ia
Noa.
Est
là
avec
Noa.
ra'atira.
a
Il
à
l'arrivée
de
ia
fa'ai
?
pirogue,
Tei
E
de
muhu.
onoono.
E
bas,
en
les
lieu
à plu¬
re,
muhu.
Ua
le
vers
du Dieu
jaunes.
repos
voici
re,
Tel
ici
cours
de
mes
'tu
na
Je
est
un
pourvoyeur
nourriture
pour
les
de
no¬
bles.
Tei
Hiti
na
taua
Manahune,
Tei
'
Hiti,
tei Fenua
sont ces Ma¬
Ici, à Hiti
nahune,
Ici
Hiti,
à
à
Fenua-'ura.
ura.
'0
te
po
tena,
La
nuit
'0
te
ao
tena,
Le
jour est là,
'0
Hotu
'0
Ta'ere
tena,
tena,
Société des
Hotu
est
Ta'ere
Études
est
là,
là,
est
là,
Océaniennes
�463
Ta
tatou
1aha-tea.
Nos
images
tres¬
jaunes
sées.
Titiri
noa
I
ia
ni'a
Ei
Le
na
fa'a-ari'i.
oti.
E
area
to
tama
(a)
C'est
Un
espace
te ari'i
Un
'oe
fils
' 0
e
Te
tino
atua,
E
de
to
tama
est
Fa'a_
'Oro-mata-
voilà,
Le
te
divin,
corps
?)
'o
te
i
L'essence
te
est
a'e.
toa.
Le
du
le
corps
raine
te
i
tai,
commandement
rencontrée
guerrier
(de chef)
E
chef
royal.
(-au
aau
iho
est là-bas.
utua.
art ' i.
E
chef.
un
Iho-i-te-pa.
Vous
ro-
utua.
Te
Hotu,
tau-uira.
Iho-i-te-pa.
'Oia
là,
terminé.
a'e,
'o
est
de
Proclamant
Fa'atau-uira.
Te
tonnerre
Au-dessus
Hotu,
I
E
te
Une
là.
est
un
fils
.
fleur
de
cocotier
pour le
cérémonial se
trouve du côté de la mer
E
fa'atia
te
i
uta.
Un
assistant
E
toia
matie
a
nui
(-nu'u),
pohe.
Traînée
re,
il
y
sur
a
mort,
humaine)
ra'o
Un
pa'e.
trouve
rouleau
le
territoi¬
brin d'her¬
(une victime
un
be
E
se
l'intérieur.
vers
.
supportant une
pi rogue.
Te
a
ra
te
te
toa,
ari'i,
e
toa
Société des
Voici
le
guerrier du
Études
guerrier,un
chef,
Océaniennes
�464
te
I
ra'a
hit!
te
o
Dans
l'Est,
ra,
E
i
te
ra
I
te
E
ite
E
to'o'a
o
te
Et
l'Ouest
dans
;
;
Dans
apa-to'a,
toa
toa
te
a
ari'i,
Nord.
guerrier du chef,
guerrier paisible,
Qui
nu'u,
i
e
le
Un
e
hau,
Fano
Sud,
dans
Et
apa-to'erau.
le
a
un
navigué
vers
les
navigué
dans
les
pays»
Fano
i
e
Qui
ata,
a
nuages,
E
i
a
0
'
te
e
ata
ra
hit!
e
i
te
mai
rahi
i
te
hau'ia
J
dans
vant
0
Dieux,
Ho
Là
ra.
le
s'éle¬
soleil.
Dieux,
Accordez
gée
Société des
le nuage,
avec
Études
une
paix prolon¬
î
Océaniennes
�465
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Société des
Études
Océaniennes
�LÉGENDE
DES
Celui
DEUX
d'Opoa
Autrefois,
la
TAPUTAPUATEA
celui de Hua hine
et
renommée
tea,
de deux jeunes filles
villages des iles de RaiaTahaa et Huahine, à cause de leurs belles
voix
à
s'étendait
à
tous
chanter
les
des
"ute".
Elles
étaient
très
jolies et habitaient le village de Pahure. L'une
se
nommait Tupaiarii,
l'autre Tupairoro. Tupaiarii se fiança à un jeune homme de Huahine du nom
de Taputapuatea.
En ce temps-là il y avait à
Opoa un guerrier qui portait le même nom. Celuici ayant entendu les gens vanter la beauté de
ces
jeunes filles, se prépara a aller prendre
Tupaiarii la belle, pour femme, ignorant qu'elle
était fiancée à son homonyme de Huahine. Il mon¬
ta sur son
"aumoa"
(sorte de pirogue à voile),
et vogua vers l'tle de Tahaa.
Arrivé devant la
passe de "TOAHOTU"
(rocher où jaillit la mer),
il
croisa
tées
des
"va'a-tira"
(pirogue-double)
mon¬
des pêcheurs de "a'ahi" (thon), ils se
dirigeaient vers le large. Il les appela : "Où
allez-vous ?". Ils répondirent :
"Nous allons
pecher des thons et des bonites pour les fian¬
çailles de Tupaiarii avec Taputapuatea de Hua¬
hine".
A ces mots, son coeur reçut un
choc. Il
par
leur
demanda
arrivera-t-il
rivera
Il
ne
vers
dit
le
"Quand
:
?".
Ils
déclin
rien.
Les
Taputapuatea de
répondirent :
lui
du
soleil
va'atira
sur
son
Huahine
"Il
ar¬
requin."
s'éloignèrent
.
Taputapuatea d'Opoa s'approcha du "motu" Toahotu, sauta sur le rivage, s'assit et réfléchit un
bon moment.
Il
cherchait le moyen de tuer son
rival et de prendre sa place. Il confectionna un
gros hameçon,
tressa une ligne très longue en
corde de "nape".
Lorsque tout fut prêt, il prit
un
poisson commeappat et l'accrocha à l'hame
çon. Il attacha sa ligne sur de nombreux cocos
secs
en
guise de flotteurs de façon que 1'appat
soit juste au milieu de la passe. Il partit
vers
-
Société des
Études
Océaniennes
�467
terre
l'autre
bout
de
Il monta
guetter
l'arrivée du requin et du passager.
Ce rocher
fut appelé depuis : AINUROA (long appat).
la
sur
un
avec
rocher
et
sa
ligne.
derrière pour
cacha
se
temps après, il vit non loin de la
Taputapuatea de Huahine debout sur le dos
de son requin. La mer giclait,
blanche, sur les
deux cotés du poisson.
Arrivé au beau milieu de
la passe où était posé
1'appat, le requin vit
celui-ci ,
fonça droit dessus et l'avala d'un
coup, car il avait très faim après ce long voya¬
ge qu'il venait de faire.
Peu
de
passe,
instant
précis Taputapuatea d'Opoa tira
l'hameçon
attacha sa
ligne autour du rocher "AINUROA". Il chanta com¬
me
ceci :
"R anave maitai o Purumaumau, e matau
Ma ' iai tera'i ,
maitai
o
tohia i mûri, tohia i
A
cet
coup sec sur sa ligne pour que
s'accrochât à la gueule du requin. Il
d'un
tavaimanino
mua.
R
i
vahi
te
duction
:
aihere",
"Rlle
i
vahi
taatà, e purumaumau
à peu près la tra¬
solide la ligne TERRIBLE, il
te
dont voici
est
l'hameçon CHANCR, tire en avant,
tire en arrière. Mielleux et flatteur devant le
monde, mais terrible dans la brousse. Le requin
courut dans tous les sens avec le jeune homme
sur
le dos, mais en vain,
la ligne tenait bon.
Longtemps après, il s'arrêta mort de fatigue.
Il ne bougea plus.
est
chanceux
Avec
le
sourire
aux
lèvres,
Taputapuatea
d'Opoa descendit du rocher. Il monta dans sa
pirogue, se dirigea vers la passe, prit sa lance
(omore), la lança avec force sur le jeune homme
qui mourut transpercé. Ensuite il acheva 1o
squale.
fut très content de son
puisqu'il pouvait mettre à execution son
projet d'épouser Tupaiarii. Il continua donc
son
voyage jusqu'à Pahure et arriva à une pointe
appelée Tauotaha (perchoir des frégates),y lais¬
sa
son
"aumoa", alla trouver la jeune fille qui
l'attendait. Il fut bien reçu par cette dernière
qui le prenait pour celui de Huahine. Le mariage
eut lieu avec beaucoup de solennité.Les fêtes se
prolongèrent pendant plusieurs jours.
Taputapuatea d'Opoa
oeuvre,
Société des
Études
Océaniennes
�468
Quelques temps plus tard, Taputapuatea s'en¬
et voulut aller se promener en pirogue. Il
alla voir celle-ci
qui était à l'abri au bord de
la mer.
Il s'apprêtait à partir quand il vit une
jeune fille très belle qui pleurait, elle se
nommait TEURA.
Celle-ci avait été chargée par
ses
soeurs
d'aller pêcher sur les récifs. Tapu¬
tapuatea l'appela : "Eh ! Teura J Reviens !».
nuya
Elle
se
retourna.
Il
la
vit
et
la
trouva
très
plus belle encore que sa femme. Teura eut
peur. Elle courut par la mer jusqu'à leur caba¬
ne.
Il la poursuivit. Il ne fit pas attention à
la présence des parents de la jeune fille. Elle
s'enfuit de l'autre cdté de Pahure. Là,
elle
rencontra un homme qui construisait un
"fare"
dont
les poteaux étaient en tronc de
"fara"
(pandanus). Elle lui dit : "Aide-moi". - Oui, je
vais
t'aider, lui dit-il. Taputapuatea arriva
près du vieil homme et lui demanda : -"Donne-moi
Teura, je la prends pour femme. -Non, je ne te
la donnerai pas.
Si tu la veux, battons-nous et
si tu es le plus fort,
tu pourras la prendre.
belle,
Les
deux
hommes
se
battirent.
Taputapuatea se
tronc de "fara" (pandanus), il tomba à terre. L'endroit où il tomba
fut appelé "MOTUFARA"
(coupé avec le fara), en
Il envoya quelqu'un à
souvenir de cet incident.
sa
femme pour lui dire de venir le chercher, car
il ne pouvait plus marcher. Elle vint et le "por¬
ta dans
leur demeure pour le soigner. Peu de
temps après, guéri de sa blessure, il alla voir
coupa
son
la jambe
"titiraina"
revoir
Teura,
sur
ou
un
"aumoa".
C'était
un
motif
de
elle fréquentait cet endroit.
Il ne la vit pas.
Il se présenta au père et lui
demanda de ses nouvelles.il lui répondit qu'elle
était partie avec ses soeurs pour une partie de
peche du côté des récifs. Taputapuatea revint
auprès de son "aumoa", monta dessus et se diri¬
gea vers les récifs. Arrivé au milieu du lagon,
il vit venir à lui une pirogue sur laquelle se
trouvaient quatre femmes ; mais Teura n'y était
pas.
Il s'approcha d'elles et leur demanda :
Elles lui répondirent : -Eile
Où est Teura ?
n'est pas venue avec nous ! Elle est restée chez
elle. Notre père ne le savait pas.
A cet ins¬
tant, pendant qu'elles parlaient, il vit Teura
car
-
-
Société des
Études
Océaniennes
�469
dans
la mer près du "motu".
Alors, 11 leur dit :
Pourquoi m'avez-vous menti, je vois Teura sur
le
rivage du motu. Il dirigea son "aumoa" dans
la direction du "motu".Teura le vit,
elle courut
-
se
cacher
arbre
l'intérieur
à
du
motu.
Elle
monta
sur
de
"tiare", parce qu'elle avait peur de
Taputapuatea.Elle fit un faux mouvement, glissa,
s'accrocha à une branche et se déchira par le
un
milieu.
Taputapuatea la chercha, et arrivé près du
"tiare", il vit la jeune fille suspendue à
grand
l'une
Il
branches
des
l'arbre.
de
File
était
morte.
grimpa, la prit, la descendit et l'enterra
au
pied du tiare. Il se mit à pleurer. Il pleu¬
rait, car son désir de l'avoir n'avait pas été
v
satis fait.
Il
revint
le
rivage, près de son »tir.i_
à partir
définitivement
pour son village d'OPOA. Il ne voulait plus res¬
ter à Pahure.
Il avait honte parce qu'il n'avait
pas pd avoir la jeune fille. Il partit donc cri
pirogue, pensant à Teura. Un instant après, il
se
retourna pour voir une dernière fois le
"mo¬
tu" Ou le corps de Teura reposait quand soudain,
il
vit
celle-ci debout sur le
rivage qui lui
faisait signe d'approcher.
Il s'en retourna vers
la plage.
La jeune fille lui dit : - Taputapu¬
atea, si tu veux que ton désir soit apaisé, tu
dois m'écouter
et
faire ce que je
te dis. Tu
resteras à l'avant de la pirogue et, moi à l'ar¬
rière. Tu ne me toucheras pas de ta main jusqu'à
ce
que le soleil tombe à l'horizon.
Il
raina".
Ils
le
décida
bavardèrent
soleil
saisit
sur
se
bon moment.
un
tombât
ne
à
Celle-ci
Teura.
Mais
l'horizon,
lui
dit
:
avant
que
le jeune homme
-
Ton
désir
ne
apaisé. Elle se transforma en "niuniu"
(racines de cocotier), Depuis ce temps, le motu
qui se trouvait en face fut appelé "NIUNIU" (à
Patio). Taputapuatea prit le "niuniu", l'embras¬
et
sa
le mit dans un sac.
Il vogua vers Opoa,
vers
son
"marae".En cours de route,
entre l'Ilot
"MOUTE" et un grand paté de corail,
il prit le
sera
pas
"niuniu"
un
son
et
"niuniu"
dit
I
"titiraina"
:
-
II
le
à
un
Société des
A
quoi me sert-il de soigner
lança à la mer. Il amarra
caillou près des récifs. En
Études
Océaniennes
�470
levant
la
tete, il vit Teura venir à lui en fai¬
signes, en marchant sur la surface de
la mer,
toute souriante. Ils s'assirent sur la
pirogue chacun à sa place.Teura lui dit: - Ecou¬
te, ne me touche plus,car ton désir sera exaucé.
Il le lui promit. Elle lui dit : - Je suis fati¬
guée je vais me reposer, et quand le soleil sera
à l'horizon,
tu me réveilleras et tu feras de
moi ce que tu voudras.
sant
des
Taputapuatea s'assit à l'avant de son "titiraina", regarda tantôt Teura, tantôt le soleil.
Celui-ci ayant parcouru une bonne partie de sa
course,
Taputapuatea ne put patienter, il se
leva, prit la jeune fille dans ses bras. Elle se
réveilla et lui dit :
Tu n'as pas écouté mes
paroles, tant pis pour toi, tu ne m'auras plus
jamais. Elle tomba dans l'eau et se transforma
en
corail. Ce corail existe toujours et porte le
de
nom
"TE-PAIA".
Le jeune homme plongea dans
l'eau pour la rattraper, mais en vain.
Il monta
sur
sa pirogue
et chanta cette complainte : "Mon
désir n'est point apaisé,
que j'aime ton beau
corps.J'ai voulu te serrer dans mes bras. 0 toi,
0 toi, Teura l'insaisissable ! Que de chagrin à
mon
retour dans ma maison,
car je ne
te verrai
plus jamais !
-
L'endroit
C'était
un
où
elle
grand bloc
Taputapuatea prit
sur
son
temps
"marae"
à
tomba, devint tout blanc.
de corail (TE-PAIA).
son
0P0A
qui
"titiraina", retourna
fut appelé depuis ce
"TAPUTAPUATEA".
Légende communiquée par M. Haavihia TERIIPAIA
et traduite par Emile TERIIEROO
HIRO
-
UTUROA
Société des
Études
Océaniennes
�lls "za'aza wromi"
fz la z'raizl
(dzs oislaux tioifts
Ben FINNEY
Université de Californie
Santa Barbara
Dans
te
un
parmi
que
des
récent
article, je faisais remarquer
les Tahitiens le souvenir de la "trai¬
oiseaux
noirs"
restait
Vivace.
Cette
trai
main-d' oeuvre
dans plusieurs lies du Pacifique et à l'importer
en
Australie, aux Samoa, à t a hiti, aux ties à
guano
se
trouvant au large du Pérou et dans
quelques autres lies afin de l'utiliser dans des
plantations ou des mines.
te
consistait
retrouvé
J'ai
lies
recruter
à
le
dans
généalogies recueil¬
(Tahiti) piusieurs
les noms de Ta' ata lia-
de
Paea
désignées sous
(gens de Harora'i)
personnes
rora'i
disent
été
avoir
la
des
dans
district
de
amenés
que
les
Tahiti
descendants
travailler
plantations exploitées par Stewart
(Tuati) à Atimaono.Je me demandais à quelle lie,
ou
iles,ils se référaient jusqu'à ce que je sois
informé par Aurora Natua que le mot "Harora'i
dans
à
pour
des
était
le
des
daient
ce
Gilbert.
senter
tahitien
nom
chipel
Gilbert
terme
Dans
un
à
cet
de
que
tous les
des
les
Arora'i
de
l'ar¬
Tahitiens
éten¬
insulaires
des
Iles
article
je me propose de pré¬
sur la manière dont les
compte-rendu
insulaires
l'Ile
et
Iles
Gilbert
furent
amenés
à
leur foyer et débarquer à Tahiti pour
devenir journaliers dans les plantations de Ste¬
wart.
Ceci est une courte histoire par Louis Becke qui suppose qu'il
relate sa propre expérien¬
ce
de recruteur de main-d'oeuvre pour la planta¬
tion de Stewart
(2)•
quitter
Le
récit
des
oiseaux
(1)
(2)
Finney
Becke
-
intitulé
noirs"
1964 pp 384
1908 pp 183
Société des
incident
"Un
nous
raconte
-
Études
le
de
la
mode
386
194
Océaniennes
traite
de re_
�472
crutement
Becke des indigènes des Iles Gil¬
les plantations de Tahiti pourle
compte de la Société "Golding Bros", pseudonyme
apparent de l'entreprise Stewart. Le rapport
peut-être partiellement imaginé, mais c'est une
intéressante et plausible version de l'introduc¬
bert
tion
Une
par
pour
des
habitants
traduction
présentée
des
Iles
Gilbert
à
Tahiti.
française de Joselyne Mayeux est
ci-après.
Société des
Études
Océaniennes
�IHCWEHTS (DE LA "TRAITE (DES OISEAUX HOIRS"
début
Au
naka
dans
du
commerce
les
ties
de
main-d'oeuvre
de
Ka¬
du
Pacifique Nord et Sud,
beaucoup d'atrocités furent commises par des ba¬
teaux sous pavillons britannique,
français, ha¬
waiien et Péruvien
;
et en 1866 deux vaisseaux
armés d'hommes exclusivement péruviens,
s'abat¬
tirent
sur
les indigènes du groupe Ellice et
emmenèrent presque quatre cents de ces pauvres
gens au dépôt de guano des iles Chincha, ou à
l'exception d'à peu près une vingtaine ils mou¬
rurent tous misérablement un an après leur cap¬
ture
.
Mon
commerce de main-d'oeuvre
environ au milieu des années
"soixante-dix", quand il commençait à montrer un
début d'humanité,
quoiqu'il n'y ait pas alors
de législation
quelconque le concernant. N'im¬
porte qui pouvait équiper un "ramasseur d'oi¬
de
rapport avec le
Kanaka
commença
noirs"--
appelait alors les vais¬
(et le terme est resté)
et par des moyens honnêtes ou malhonnêtes obte¬
nir un chargement d'indigènes d'iles variées
pour travailler à un salaire minimum
dans les
plantations de Fiji, Tahiti et Samoa. Aucune
question n'était posée par les planteurs sur la
seaux
seaux
comme
on
main-d'oeuvre
de
façon dont ces "recrues" étaient obtenues— tout
ce
qu'ils voulaient était de la main-d'oeuvre,
peu leur importait la façon dont ils l'obte¬
naient. En somme, même dans sa meilleure forme
c'était un négoce démoralisant et dégradant. Ce¬
pendant, il y avait beaucoup d'exceptions hono¬
rables, ou non seulement les capitaines et les
officiers
vre
nête
des
vaisseaux
et
de
négoce de main-d'oeu¬
d'une façon hon¬
loyale, mais les mettaient sous contrat
période fixe chez des planteurs humains
obtenaient
leurs
"recrues"
pour une
et honorables.
Société des
Études
Océaniennes
�474
Le
vaisseau auquel j'étais attaché en temps
"recruteur" (agent de main-d'oeuvre) était
une
grande goélette de deux cents tonneaux et
utilisée presque exclusivement pour l'obtention
de main-d ' oeuvre
indigène pour une firme que
j'appellerai les frères Golding, propriétaires
d'une grande plantation de coton à Tahiti. Nous
que
avions
jusqu'alors fait trois voyages dans l'ar¬
chipel Paumotu—un succès quant au nombre des
"recrues"
que j'avais obtenues— mais Messieurs
Golding trouvèrent que les indigènes des Paumotu
n'étaient pas de bons ouvriers. Ils avaient des
liens de langage et de sang trop proches avec
les tahitiens locaux qui exerçaient une mauvaise
influence sur eux;. Aussi la firme décida-t-elle
de me dépêcher aux îles Gilbert
(Pacifique équatorial) où j'étais sûr de garantir qu'au moins
une
centaine des indigènes robustes et vigoureux
s'engagent à travailler sur les grandes planta¬
tions pendant trois ans.
Car je connaissais bien
les gens des lies Gilbert,
et eux, de leur côté,
me
connaissaient et me faisaient confiance, car
j'en avais conduit de nombreuses centaines aux
Hawaii
lies
sucrières
pour
de
travailler dans les plantations
et il n'y eut jamais de
ou d'effusion
de sang dans mes
l'endroit,
de violence
transactions de recrutement.C'était
cas
un
fait
dont
j'étais quelque peu fier, et qui, d'un point de
vue
d'affaires pratiques amenaient les proprié¬
taires de cette plantation à donner au vaisseau
dont j'étais le "recruteur" un affrètement éten¬
du.
le roi des iles Butaridirigeants de l'ile de Maiano m'a¬
vaient assuré que chaque fois que je leur ren¬
drais une nouvelle visite comme "recruteur" je
pouvais compter sur leur assistance pour obtenir
toute la main-d'oeuvre que je voudrais,
et j'a¬
vais gardé cela en tète.
Deux
ans
et
les
tari
Je
nier
sur
dois
auparavant
mentionner
ici
un
que
aux Paumotu nous
récif et la goélette
voyage
lors de notre der¬
étions échoués
nous
avait été
tellement
endommagée que dès que nous sommes arrivés à Pa¬
peete nous avons dû la tirer à sec pour des ré¬
parations approfondies. Alors que les répara¬
tions s'effectuaient,
il arriva un grand brick
Société des
Études
Océaniennes
�475
allemand
de
Valparaiso, le Kaspar. Il apparte¬
grande firme allemande dont les quar¬
tiers généraux du commerce
des lies dans les
mers
du Sud étaient à Apia,
à Samoa, et était
commandé par un capitaine Georg Baum,
un grand
bonhomme, lourd,que je détestais, ainsi que tout
autre britannique qui avait fait sa connaissan¬
ce, je le détestais fortement en tant que brute
vaniteuse et arrogante qui avait une forte anti¬
pathie pour tout ce qui était Anglais. Le Kaspar
était à la fois un vaisseau de commerce et un
vaisseau de main-d1oeuvre,et en fonction de cet¬
te dernière qualité
avait amené de nombreuses
centaines d'indigènes pour travailler dans les
plantations de coton de la compagnie de commerce
nait
à
la
de
allemande
d'oeuvre
homme
de
Samoa.Son
était
un
téméraire,
bons
traits
de
"recruteur"
américain—Jim
main
Watkins—
casse-cou, qui, avec
de caractère
ferait
_
un
beaucoup
n'importe
quoi pour trouver ces "recrues" — car chaque in¬
digène obtenu signifiait pour lui une prime de
vingt dollars.
Un après-midi, alors
que le patron de notre
goélette et moi-même passions
une heure tran¬
quille dans le principal hotel de Papeite, Wat¬
kins entra nonchalamment et
se
joignit à nous.
Il
essaya très fort de trouver où nous allions
pour notre prochain voyage, mais nous refusâmes
franchement
de
le
lui
dire.Il
rit
et
laissa
tom¬
sujet. Après une courte conversation tfvec
lui, le patron et moi montâmes à bord de notre
vaisseau, et y trouvâmes nous attendant le ste¬
ward du Kaspar.
Il était à demi Samoaien et un
ber
de
le
mes
vieux
camarades
de
bord
et
connaissance
j'étais, bien entendu, heureux de le voir,
car
Joe King était une excellente nature.
Mais
sa
visite était plus qu'un bonjour amical — il
était venu nous avertir que nous avions un traî¬
tre à bord en
la personne de notre lieutenant.
et
et parle l'allemand plutôt bien
me dit-il
"quoique je ne le
parle jamais. Le Capitaine Baum me parle tou¬
jours en Anglais,il ne sait pas que je comprends
d'autre langue que cela et le Samoaien. Eh bien,
la nuit
dernière, votre lieutenant est venu à
bord du Kaspar pour voir le capitaine.
Ils ont
"Je
comme
comprends
vous
le
savez"
Société des
Études
Océaniennes
�476
parlé longtemps dans la cabine. J'ai tout enten¬
du, ou presque tout ce qu'ils ont dit. Ils ont
parlé en Allemand".
"Ha
!"
adresse,
était
s'exclama
"ne
vous
Allemand
bien
Mackenzie
(le patron) à mon
avais-je pas dit qu'Edwards
qu'il prétende être Suédois.
Continuez, King".
a
dit à Baum tout ce qu'il
prochain voyage pour les lies
Gilbert, il lui a dit que vous iriez d'abord à
Butaritari, et puis à Maiano, et que les chefs
vous
avaient promis,
il y a deux ans de réunir
tous
les meilleurs
hommes
qu'ils pourraient
trouver pour vous,
et que le Cyprus partirait
aussitôt que possible après que les
réparations
"Votre
savait
soient
lieutenant
votre
sur
finies".
"J'étais
dans
entrouverte
demander
et
mon
j'ai
votre
à
office, mais la porte était
entendu le Capitaine Baum
lieutenant
cinq cents dollars
dit, "Oui".
s'il
facilement.
voulait
Le
gagner
lieutenant
a
"Bien", dit Baum, "Je vous en donne la moitié
pour l'autre moitié je vais vous donner un
ordre à mon compte,que vous pourrez toucher chez
notre
directeur à Samoa.--Vous pouvez
obtenir
l'argent n'importe quand, soit quand vous irez,
ou
en
écrivant".
Alors il alla dans la cabine,
sortit avec un sac d'argent et compta deux cent
cinquante dollars en or pour votre lieutenant
qui lui donna un reçu".
et
"Alors
le
lieutenant)
sibles
Capitaine Baum lui
dit
devait utiliser tous les
Société des
Cyprus
(votre
moyens
Études
et
pos¬
l'empêcher de
se
rendre aux lies Gilbert avant le Kaspar.
Mr.
Watkins, dit-il, peut parler la langue des lies
Gilbert comme un indigène,
et quand le Kaspar
arrivera à Butaritari,
Watkins dira au roi et
ses
chefs que vous,
Monsieur, êtes malade ici à
Papeite et que Mr. Golding et son frère l'ont
envoyé à votre place pour obtenir deux cents hom¬
mes
et femmes mariés et célibataires pour tra¬
vailler dans leur plantation pendant trois ans.
pour
retarder le
qu'il
Océaniennes
�477
Alors
le
Kaspar les emmènera à Samoa à la place
dans les plantations de coton
pour travailler
allemandes.
"Votre
a
réfléchi pendant un ins¬
Baum, "Dites mille dollars—la
moitié
je verrai à ce que le Cyprus
n'arrive jamais à Butaritari,
ou une autre des
lies Gilbert.Il se cognera contre un récif quel¬
que part une nuit, pendant mon tour de garde,
et
n'en sortira plus".
tant,
lieutenant
et
a dit à
cash— et
"Sans
mot
un
Baum
lui
donna
deux
cent
cin¬
et écrivit un ordre, et
à Edwards. C'était assez simple :
quante dollars de plus
le
lut
"Je
ensuite
promets
lars
de payer la somme de cinq
à Hermann Joël."
cent dol¬
demande
sur
"Bien entendu,
si vous ne faites pas votre
travail, ce morceau de papier ne vous sera d'au¬
cun
usage" dit Baum.
n'échouerait pas, et cela
pas pu avoir la chan¬
ce
de venir vous dire tout ceci jusqu'à présent,
et je n'avais pas d'occasions de vous écrire et
d'envoyer une lettre. Aussi lorsque j'ai vu vo¬
tre lieutenant aller en ville cet après-midi, je
me
suis échappé."
"Edwards
conclut
dit
qu'il
l'affaire.
Nous
trois
n'ai
Je
discutâmes
alors
la
situation
et
arrangeâmes un certain plan,et Joë King
retourna à son bateau, après avoir reçu nos mercis chaleureux et quelque chose d'autre en sur¬
plus.
nous
TOt
le
lendemain matin
le
brick
allemand par¬
ostensiblement pour continuer son voya¬
ge vers Samoa et nous continuâmes nos répara¬
tions, les charpentiers travaillant jour et nuit
et gagnant double paye,
et en huit jours nous
partîmes de Tahiti et filèrent vers le N.-O. Le
Kaspar avait une longue avance sur nous, mais
nous
n'avions pas peur et avions de.s raisons
pour ne pas nous dépêcher.
tit,
Mackenzie
nos
et
confidences
moi
et
avions pris le second
traître Edwards (ou
le
Société des
Études
Océaniennes
dans
plu-
�478
tot
Joël)ne soupçonnait guère qu'il était étroi¬
surveillé la nuit,du moment où nous
avions quitté Papeite.
Après être sorti des Iles
Leeward du
groupe de la Société nous gardâmes
une
direction directe pour les Iles du grou¬
pe Tokelau,
et c'était là que nous nous sentions
sûrs
que Mr. Edwards essayerait d'échouer le ba¬
teau, car les lies sont basses, et situées parmi
tement
série
une
de
récifs
détachés.
Mais
un
matin
de
garde alors qu'il venait sur le pont il reçut
une
surprise. La goélette était en rade de l'Ile
de Pukapuka
et dès qu'il fit jour, des pirogues
vinrent pour vendre des
fruits, etc. Nous ache¬
tâmes ce que nous voulions,et quand tout
fut
prêt, Mackenzie appela le lieutenant.
"Voyez-vous
±le,Mr.
Edwards
fixement
"Mais,
cette
?"
demanda-
t-il.
"L'homme
la
vois,
regarda
Monsieur."
"Aimeriez-vous
mois
vivre
y
pour
bien sûr je
environ deux
?"
"Je
n'aimerais
"Ah,
pas
cela du
de l'aimer, mon
allez à terre dans
une
de ces pirogues dans dix minutes. Vous trou¬
l'Ile solitaire, mais salubre, et vous ne
verez
pouvez pas gaspiller ces cinq cents dollars que
vous
avez
obtenus
du patron
allemand pour
échouer le bateau.
Descendez, espèce de chien
hollandais, et assemblez vos apparaux, vite."
cher
Mr.
mais vous devez
tout."
Edwards
;
car
essayer
vous
Le visage d'Edwards pâlit,
et il essaya de
parler quand le second irrité le frappa violem¬
ment sur la bouche et le traîna jusqu'au capot
de descente et le jeta presque
en bas. En dix
minutes lui et son coffre et
tous
ses
objets
personnels étaient dans une pirogue, et le Cy¬
prus continua son cours. Le maître fut appelé à
l'arrière, on dit à l'équipage de se rappeler
qu'il était à présent lieutenant et "Mr. Kings¬
ton", et un indigène A.B. prit sa place comme
maître d'équipage.
Société des
Études
Océaniennes
�479
tard nous étions au mouilcinq miles du grand atoll,
de Butaritari.
Et nous y restâmes pendant trois
jours de plus. Le Kaspar était à l'intérieur du
grand atoll, et Jim Watkins obtenait de cinq à
dix "recrues" par jour. Nous savions
tout ce qui
se
passait, car chaque soir le roi de Butari¬
tari
nous
dépêchait un bateau indigène, nous
racontant les événements du jour, et aussi nous
apportant un message de notre fidèle ami, JoP
King. Le soir du troisième jour nous reçûmes une
à
quelques jours plus
l'Ile Makin,à vingt
de
lettre
"Tout
lui
:
bien.
va
que
c'est une
ils
avaient
ser
le
sent
cent
de
envie
brick
Le
roi
et
ses
chefs
pensent,
blague excellente quoiqu'au début
Mr.Watkins et de chas¬
lagon. Il y a, à pré¬
recrues
à bord,
et nous
tuer
dehors
en
soixante-dix
du
demain une heure après le lever du so¬
leil—un plein bateau. Watkins a payé le roi et,
ses
chefs mille dollars cash, et sept cent cin¬
quante dollars en marchandises de commerce comme
avance
pour les salaires des recrues pour trois
ans.
Plus de trois cents autres indigènes--hommes,
femmes et enfants, vont venir à bord pour
"dire au
revoir à leurs parents",
et dès que le
brick sortira de la passe,
l'amusement commen¬
cera.
Bauin n'a absolument aucune idée que le
partons
Cyprus est à Makin. Il pense qu'il est
quelque part dans le groupe des Tokelau."
Ce
lure
soir
là
nous
quittâmes Makin
et,
échoue
sous
voi¬
nous nous plaçâmes du cote ouest
dans le passage principal, halanr
facile,
Butaritari
de
ie
jet à l'abri du vent
d'une lie petite mais bien boisee,
où on ne pou¬
vait pas être vu de la terre ferme.
Tout était
prêt pour recevoir un nombre de passagers à sa¬
voir cent soixante quinze,
nous descendîmes la
voilure et quoique nous n'anticipons pas de pro¬
blèmes sérieux, nous gardâmes nos armes à portée
navire
de
main
la
A
ta
sur
en
l'arrivée
sur
un
ancre
une
cas
du
cocotier
à
besoin.
de
jour un de notre équipage mon¬
et scruta le iagon. Il
revint
le Kaspar, entouré par un essaim
levait l'ancre et avec la
et
reporta
que
de
bateaux
indigènes,
Société des
Études
Océaniennes
�480
brise
légère du matin et avec la marée descen¬
devrait etre dans la passe dans une demi-
dante,
heure
.
que des heures avaient passé avant
1'aperçûmes. Avec toutes ses voiles
un
joli tableau alors qu'il s'élançait
dans
la passe,
face au vent, et un courant de
six noeuds lui
faisait la course en grondant.
Puis, une fois hors de la passe, il mit en pan¬
Il
sembla
que nous
c'était
ne
afin de laisser les parents et amis des "re¬
crues", que Watkins pensait avoir obtenu si
adroitement, retourner à leurs bateaux et re¬
tourner à terre.
ne
Et
même
au
rideau
de
la
moment
le
Cyprus glissa hors du
lie et se tint près du
petite
b rick.
où l'essaim de sauvages à peaux
encombrait ses ponts et gréage infé¬
rieur nous vit,
un hurlement sauvage éclata et
une
scène extraordinaire se produisit. Un nombre
Dès
l'instant
brunes
d'entre
rent
tres
qui
eux
se
ruèrent
à
l'arrière
et
se
saisi¬
ses officiers et Watkins ; d'au¬
coururent vers la roue du gouvernail et
de
Baum,
tournèrent
le
laissè¬
les toi¬
les et les poulies ;
les garants des trois ba¬
teaux de sauvetage furent coupés, et les bateaux
furent poussés à l'eau avec des cris de triom¬
phe. Puis alors que le brick s'en allait à la
dérive sur le ressac grondant du récif, tous les
indigènes du bord-- homme, femme et enfant—
sautèrent par dessus bord, quelques uns allant
dans
leurs propres bateaux,
d'autres nageant
vers
la petite ile,
et d'autres— les cent
soixante quinze "recrues"— s'en allant vers le
Cyprus, dont les bateaux les rencontrèrent,
ramassant quelques
femmes mais laissant les
hommes nager jusqu'à la goélette.
rent
tomber
Toute
heure.
brick,
tous
les
l'affaire
Baum
et
ses
et au même moment
bras
de
vergures,
fut terminée en une demiofficiers et l'équipage fu¬
rent traités d'une façon quelque peu brusque,
en
particulier Watkins, mais aucun d'entre eux ne
fut sérieusement blessé,
et les indigènes, en
général, se conduisirent très bien, quand on se
Société des
Études
Océaniennes
�481
souvient
que Baum et Watkins avaient grossière¬
trompé leurs "recrues". L'équipage du brick
(des Allemands) était terrorisé, mais Baum était
ment
un
bon
marin
l'échouage,
d'une
souffrit
perdit
les
temps
à
sauver
pendant
confusion
trois
réduits
rent
réussit
et
quoique
bateaux
bateau
de
temps
il
redoutable.
de
allumettes
en
là,
son
quelque
sur
le
Mais
qui
sauvetage,
le
récif.
il
fu¬
Pendant
Cyprus,
avions reçu
une
seule ne manquait—
toutes nos
cent dix-sept hommes et cinquante huit femmes et
enfants. Ils, quoique très excités au début, se
calmèrent vite une fois qu'ils se trouvèrent à
bord, et les femmes et les enfants allèrent de
suite à leurs quartiers sur les "ponts jumeaux",
où ils trouvèrent d'amples provisions les atten¬
dant. Nous permîmes aux hommes de rester sur le
pont principal — pour se moquer et lancer des
jurons, (de leur vigoureuse façon des Iles Gil¬
bert) , au patron et "recruteur" du brick alle¬
ce
nous,
sur
"recrues".Pas
mand—les
les
deux
hommes
plantations
lieu
de
les
auraient
allemandes
haïes
emmenés
de
dans
Samoa
au
Tahiti.
Parmi
les
premiers à joindre le Cyprus se
King, et j'avais été fort amusé par
son
sang froid. Quand les indigènes prirent pos¬
session du brick,
il apparut en poupe portant un
grand paquet emballé dans son manteau ciré. Il
le jeta calmement par-dessus bord,
et le suivit.
Rien à l'intérieur n'était humide— à sa grande
trouvait
Jo'ê
satis fac tion.
Kaspar nous signala alors qu'il voulait
parler. Il était "en détresse", et le capi¬
taine Baum
se
tenait près
du bastingage alors
que nous approchions et passèrent près sous
l'arrière de son bateau. Son visage barbu était
coupé et saignait, et ses habits étaient en
Le
nous
haillons.
"Que voulez-vous
ment
?"
demanda Mackenzie
mon
steward," répondit-il d'une
"Quelques un de mes gens sont
et j'ai besoin de cet homme".
"Rendez-moi
voix
sèche¬
.
rauque
blessés,
;
Société des
Études
Océaniennes
�482
"Alors
cria
le
venez
Mackenzie
chercher—si
vous
pouvez",
scélérat i Savezvous
où se trouve mon lieutenant à présent ? Il
est
sur
l'Ile de Pukapuka, occupé à recompter
son
argent ! Nous nous sommes bien occupés de
vous,
mein Herr Baum (Monsieur Baum)— nous
avons
obtenu un groupe de "recrues"
sans aucun
problème, et sans dépenser un sou. Vous êtes
dans un joli pétrin
! Vous ne pouvez pas retour¬
ner
dans le lagon de Butaritari,
car les gens
jurent qu'ils vous couperont la tête si jamais
vous
y retournez. Au revoir, mon ami I" Alors il
s'arrêta
"En
Et
et
violemment."Ah,
cria
avant,
un
toutes
ordre
:
I"
le Cyprus le dépassait, nous
blancs et bruns, poussèrent la
vieille acclamation des mutins du Bounty quand
ils envoyèrent Bligh à la dérive.
tous,
alors
que
hommes
"Hourrah
Tahiti
pour
1"
BIBLIOGRAPHIE.
Becke, Louis (1908)
et
:
«
Un Incident de la Traite des Oiseaux
de Roncador,
dans Les Pêcheurs de perles du récif
autres histoires. Londres James Clark.
Noirs.
»
Finney, Ben (1964)
:
«Un souvenir Tahitien de la Traite des
Bulletin de la Société des Etudes Océa¬
niennes. Nos 146-147, Tome XII (Nos 9 et 10), pp. 384-386.
Oiseaux Noirs.
»
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somme
1° Le
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lui
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TOUS LES Jeunes Membres de
TOUS
CEUX
la
Société.
qui, quittunt Tahiti, s'y intéressent quand
même.
Société des
Études
Océaniennes
�
Dublin Core
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Title
A name given to the resource
Bulletin de la Société des Études Océaniennes (BSEO)
Description
An account of the resource
La Société des Études Océaniennes (SEO) est la plus ancienne société savante du Pays. Depuis 1917, elle publie plusieurs fois par an un bulletin "s’intéressant à l’étude de toutes les questions se rattachant à l’anthropologie, l’ethnographie, la philosophie, les sciences naturelles, l’archéologie, l’histoire, aux institutions, mœurs, coutumes et traditions de la Polynésie, en particulier du Pacifique Oriental" (article 1 des statuts de la SEO). La version numérique du BSEO dispose de son ISSN : 2605-8375.
Identifier
An unambiguous reference to the resource within a given context
2605-8375
Text
A resource consisting primarily of words for reading. Examples include books, letters, dissertations, poems, newspapers, articles, archives of mailing lists. Note that facsimiles or images of texts are still of the genre Text.
Établissement
Université de la Polynésie Française
Dublin Core
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Title
A name given to the resource
Bulletin de la Société des Études Océaniennes numéro 150
Description
An account of the resource
Compte rendu de l'Assemblée générale du 17 mars 1965 449
Folklore
- Une prière de marae tahitienne de la famille royale Pomare (présentée par Kenneth P. Emory) 457
- Légende des deux Taputapuatea. (Emile Teriieroo) 466
Histoire - Les Ta'ata Harora'i et la traite des oiseaux noirs (Ben Finney) 471
Source
A related resource from which the described resource is derived
Société des Études Océaniennes (SEO)
Publisher
An entity responsible for making the resource available
Société des Études Océaniennes (SEO)
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1965
Date de numérisation : 2017
Relation
A related resource
http://www.sudoc.fr/039537501
Format
The file format, physical medium, or dimensions of the resource
1 volume au format PDF (40 vues)
Rights
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Language
A language of the resource
fre
Type
The nature or genre of the resource
Imprimé
Identifier
An unambiguous reference to the resource within a given context
PFP 3 (Fonds polynésien)