-
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1fb1f715cca13a9c0d92628248d185ae
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Text
BULLETIN
DE
LA
Société des Etudes Océaniennes
N°
140
-
TOME
XII
( N°
3)
SEPTEMBRE 1962.
Anthropologie
Histoire
—
—
Ethnologie
—1
Philologie
Institutions et Antiquités des Populations Maories
Littérature
Astronomie
—
PAPEETE
et
Océanographie
—
Folklore
—
IMPRIMERIE
Sciences naturelles.
OFFICIELLE
Société*des Ktùdes- Océaniennes
�-'y J \
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-
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S
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«■«Si-ï®;'
>'■
Si
,/
Société des
Études
Océaniennes
�BULLETIN
DE LA
SOCIÉTÉ D'ÉTUDES OCÉANIENNES
(POLYNÉSIE ORIENTALE)
TOME XII
No
140
—
—
(N° 3)
SEPTEMBRE
1962.
SOMMAIRE
Pages
Géographie
Note
l'île
sur
Tetiaroa par
Raoul Teissier
...
97
Archéologie
Prospection archéologique préliminaire de Tetiaroa
par
Pierre Vérin
Découverte
Kenneth
103
archéologique aux Iles de la Société
Emory et Yosihiko Sinoto
par
125
Sociologie
Mariage de résidence dans
française
par
trois districts de Polynésie
Michel Panoff
Société des
Études
129
Océaniennes
�,
:
:
::
-■
.
Société des Etudes Océaniennes
�NOTE
SUR
L'ILE TETIAROA
Raoul
par
TEISSIER
TETIAROA, anciennement TETUROA ou encore
TETUAROA, située à 25 miles au nord de Papeete
et à 26 miles de la Pointe Venus,
est un atoll
formé
d'Est
lequel se trouvent 13
de cocotiers,
entourant
d'une largeur de 6 miles
sur
couverts
Ouest
en
n'est
gune
et
intérieur
lagon
un
récif,
d'un
boisés
Ilots
et
de
3
du
Nord
au
Sud.
Cette
la¬
navigable
qu'aux embarcations et pi¬
rogues.
Cependant, dans sa partie Nord, elle
peut atteindre 15 mètres de profondeur, mais est
parsemée de têtes de coraux à fleur d'eau. Elle
est très poissonneuse.
Les
13
ilôts
composant l'atoll se nomment
partant du débarcadère en
Nord, par l'Est : RIMATUU,
RAHI, TAHUNA ITI, MOTU ONE, MOTU
respectivement,
remontant
vers
REIONO, TAHUNA
AIE, OROATERA
descendant
TAUINI,
en
le
(1)
le
vers
TIARAUNU,
HIRAANAE, MOTU AUROA
Sud, par la cote Ouest ;
ONETAHI.
,
;
en
MOTU
Cette
pénétrer
chir
le
d'une
terre
ne
possède pas de passe pour
à l'intérieur du lagon, il faut fran¬
récif avec la vague déferlante au moyen
embarcation.
Par très beau
temps, on peut
pirogue. Le point de débarque¬
ment est
situé dans le Sud-Est, en face de la
partie Sud de RIMATUU ; un autre dans l'Ouest,
au
nord de l'îlot ONETAHI,
fut le théâtre il y a
quelques années d'un accident mortel.
servir
se
Le
un
employés
ses
tl)
village
habite
où
d'une
ou
NOROATERA.
est
des
au
installé
dans
l'îlot
RIMATUU
propriétaires de l'île,
nombre
L'orthographe
de
six
varîe
selon
les
consul tés.
Société des
Études
avec
personnes.
Océaniennes
documents
�T S T ï /i S 0 a
_L.cvi^ewi d'IEsl en Onesl 6 miles
Société des
Études
Océaniennes
�99
-
ONETAHI
quenté
les
abrite
ouvriers.
3
OROATERA
possède
étang d'eau légèrement saumâtre,
petit
un
-
par
mêmes
fré¬
quelques bandes de canards sauvages,
qui existent à TAHITI et MOOREA.
ailée est représentée par diffé¬
d'oiseaux de mer : OTAHA, OA,
ITATAE, etc.. ; les crustacés de terre par :
1'AVEU
(Birgus latro) ou crabe de cocotier, qui
La
g e n
rentes
est
t
e
espèces
d'ailleurs
FENUA
nard
de
très
belle
(Coenobita perlatus)
l'ermite
violacée
de
terre
habitant
le
:
(M.
une
centre
taille.
Edward)
espèce
des
de
îlots,
Le
ou
U'A
ber-
couleur
une
autre
fréquentant le bord des plages de couleur oran¬
gée. Le rat océanien pullule, et commet des
dégâts appréciables
dans
TUPA
se
(Cardisoma cftrnifex)
rencontre communément.
La
basses.
flore
On
est,
en
trouve
les
cocoteraies
(Herbst)
général,
ou
;
le
tourlourou
celles
des
îles
des
grands arbres tels que :
TOU
(Cordio subcordata-Lam), TAFANO (Guettarda
speciosa-Lin), TAMANU (Ati)
(Calophyllum inophylum-Lin)
TIANINA (Hernandia sonora-Lin)
TOHONU
(nom botanique inconnu), AITO (Casuarina
equisetifolia-Fors)
PUATEA (Pisonia brunoniana), PURAU (Hibiscus ti1iaceus-Lin)
HOTU
(Barring tonia speciosa-Fors), UU (Acrostichum
repan dura-.....) ,
TIARE TAHITI (Gardenia spetentis-D.C.) ; les plantes alimentaires suivan¬
tes
:
HAARI
ou
NIU
(Coco nucifera-Lin)
des
anciens
(cocotier) l'arbre par excellence des
terres
basses, URU (Artocapus incisa-Lin),
TAPORO
(Citrus medica-Lin), PIA (Tacca Plnnatifida-Lin), APE (Colocasia macrorrhisa-Lin), FARA
(Pandanus odoratis simus-Lin) , NONO (Morinda
citrifolia-Lin), IITA (Carica Papava) ; des
fougères telles que : METUA PUAA (Po 1 vp odi um al terni folium-Wild)
OAHA (Asplenium nidus), AMOA
(Neph rodium e x a 1 t a t i um Sm i t h )
une
liane :
;
POHUE (Ipomea pes
caprae-Lin) et'un genre de MOU
(Killingia monocephala-Fors) qui vit dans cer¬
tains endroits
marécageux des îlots.
y
,
,
,
,
,
-
D'après
la
légende,
Société des
le
Études
grand
"AITO"
Océaniennes
TAFA'I,
�100
-
-
temps de sa jeunesse fut
guerriers de son temps.
au
les
élu "to'a"
par
tous
premier grand exploit, pour le bien de
fut de couper les tendons du poisson
"TAHITI", pour le rendre stable. Après avoir
accompli ce travail, il déclara qu'il serait
nécessaire de couper également les tendons de
îles environnantes qui
toutes les
étaient des
portions détachées de ce poisson ; il leur fau¬
Son
son
pays
drait
la
aussi
tirer
de
nouvelles
terres
du
fond
de
mer.
pirogue double fut construite, et
navigateurs avec un prêtre furent
choisis pour accompagner notre héros.
Lui-même
était le pilote de l'expédition.
Il prit sa
lance, que personne ne pouvait soulever ainsi
que sa pagaie,
que nul ne pouvait utiliser, et
une
longue ligne de "ro'a" à l'extrémité de la¬
quelle était fixé un immense hameçon de bois.
Ses hommes préparèrent leurs engins de pêche et
ils s'embarquèrent.
Une
de
grande
vaillants
rendirent
d'abord à Moorea,
et enfon¬
dans les tendons frémissants
de
rendirent immobile. Poursui¬
vant leur course au Sud-Ouest,
ils stabilisèrent
de
la même manière
le poisson TAPUAE MANU ou
MAIAO ITI.
Se dirigeant ensuite vers le Nord,
ils
aperçurent les îlots de TETIAROA, faisant
des efforts pour s'élever au-dessus de la mer
écumante. Ils jetèrent alors leurs hameçons et
Ils
se
çant
leurs lances
ce
poisson, le
Puis
les
hissèrent
ils
coupèrent les tendons
et fixèrent les îlots
à
un
un.
que
actuel.
La
tradition
TIAROA
au
URUMARAI
TAPU
rations
ont
leurs
chef
A
du
et
de
Ils
au
Trente
HAU.
deux
géné¬
depuis l'établissement de
venus des Iles-Sous-Le-Vent,
èi
donnèrent
entièrement
l'île
au
TEUVIRA Arii.
époque,
ou
lances,
1 ' as sujétissement de TE¬
PARE-ARUE, au temps de
URUMARAI
PARE-ARUE,
une
17me
de
leurs
passé
ancêtres,
Tetiaroa.
place
district
avec
de cette bête aquati¬
dans leur emplacement
que l'on
commencement
Société des
Études
peut
du
situer à la fin
siècle, abor-
18me
Océaniennes
�101
-
de
à TAAONE,
TETUA, plus
fameux
des
-
district actuel
connu
Iles
sous
le
TUAMOTU,
ANAA,
de
PIRAE, TUNUIAEIde TU,
guerrier
originaire de l'île
nom
qui avait sa résidence à FAKARAVA,
après
avoir conquis toutes les îles basses
environ¬
nantes.
MANAHITI, chef de PIRAE, du clan des
"PORIONUU " ,
lui fait grand accueil. Ces deux
hommes
deviennent bientôt liés d'une étroite
intimité, et à sa mort, MANAHITI lui cède son
titre
et
Toutes
dynastie
fils
domaines.
ses
les
des
cadet
terres
héritées par TU iront à la
VAIRAATOA (Pomare 1er)
TAAROAMANAHUNE, petit-fils de TU.
POMARE,
de
Autrefois,
plaisance
dait
s'y
de
temps
riara'a
les
et
une
la famille POMARE,
è autre en pirogues
aussi
féminins
s'embellir.
A
de
1er
doubles
pour
se
l'époque
l'évangile, POMARE
propriété de
qui s'y ren¬
livrer au "Ha'apoqui était pratiqué par
la famille,
dans le but
pour
(engraissement),
membres
de
TETIAROA était
pour
reposer
par
où
Tahiti
s'y livrait à
recevait
des
paï ennes.
orgies
Lorsqu'il y avait des troubles politiques à
Tahiti, le roi plaçait quelquefois ses trésors
en
sûreté
dans
l'Ile.
L'exploitation des îlots avait été confiée A
fidèles serviteurs, en
général, à des habi¬
tants
des Tuamotu,
qui apportaient au roi les
produits de l'îie, en échange de fruits à
pain
(uru) de taro et autres nourritures tahitiennes.
de
En
1904,
docteur
Tetiaroa devint la propriété
dentiste h Papeete.
WILLIAMS,
du
En
1949, un yatch américain "L00FA" s'échoua
nuit noire sur l'îlot REIONO, situé au Suddu récif.
par
Est
Administrativement,
trict
tion
de
Arue,
et
Tetiaroa dépend du dis¬
fait partie de la Circonscrip¬
administrative
des
Société des
ILES
Études
DU
VENT.
Océaniennes
�-
102
-
TAHITI AUX TEMPS ANCIENS par T. HENRY tra¬
l'anglais par B. JAUNEZ ; PLANTES USUELLES DES TAHITIENS
par le Dr. NADEAUD - 1864 ;
DICTIONNAIRE LANGUE TAHITIENNE par
Mgr. T. JAUSSEN - 1897 et par K. EMORY - Honolulu - 19..
REFERENCES CITEES :
duit
de
Société des
Études
Océaniennes
�PROSPECTION
ARCHEOLOGIQUE PRELIMINAIRE
de TETIAROA.
1.
Tetiaroa
rie
rant
est
voir
ri
de
bas
lagon
un
à
présente
se
d'Ilots
de
par
temps
clair
îles
est
à
de
peu
hautes
forme d'une
la
variables
sé¬
enser¬
6
miles
Tetiaroa
sous
dimensions
miles de diamètre. L'atoll
Tahiti d'où on peut l'aperce¬
de
35
déraisonnable
des
INTRODUCTION
il
;
n'est
donc pas à prio¬
le peuplement de
contemporain de celui
Tahiti et Moorea.
penser
près
voisines,
que
L'atoll
n'avait pu être visité par le Profes¬
EMORY, qui dans son livre "Stone Remains in
the Society Islands",
indique une liste toponymique, l'existence de pièges à poissons et la
présence d'un marae ari'i ; ces renseignements
lui
avaient été
fournis par Monsieur AHNNE,
ancien président de la Société des Etudes Océa¬
seur
niennes
qui
les
tenait
lui-même
d'un
habitant
de
1 ' endroit.
Lors
de
Monsieur
S.E.O.
et
séjour,
mon
Raoul
TEISSIER
auteur
j'étais accompagné
de
membre
la
du
bureau
de
d'un
compte-rendu archéologique
sur Mai'ao
paru dans le bulletin de cette socié¬
té, ainsi que de Monsieur Henri PICARD. Enfin
l'accès de Tetiaroa,
visitée peu fréquemment
par les
cOtres à coprah,
a été
rendu possible
grace
son
à
l'obligeance
yacht
"Otaha"
de
A
la
Monsieur
JAUNEZ
disposition
qui mit
de notre
groupe.
était autrefois une dépendance du
Pare, où se trouve aujourd'hui Pape'
ete et était la propriété de la famille POMARE.
WILSON indique que TU venait s'y divertir avec
sa
suite ;
TU avait fait couper tous les arbres
à pain de l'Ile afin que les habitants se fourL'atoll
district
de
Société des
Études
Océaniennes
�-
nissent
à
du
Tahiti
104
fruit
-
de
ces
arbres
et
de¬
aisément ses féaux sujets. Le Doc¬
teur WILLIAMS
acquit Tetiaroa de la famille
royale et ce sont ses héritiers qui autorisèrent
meurent
et
plus
facilitèrent
notre
recherche.
Rimatu'u., Motu Tavini et Onetahi
l'objet d'une prospection à peu près
complète ; celle de Reiono et de Horoatera n'est
que partielle et il
est vraisemblable que des
sites
aient échappé à notre attention dans le
vaste
Ilot Tiaraunu sur lequel nous n'étions ac¬
compagnés d'aucun guide.Enfin les ilôts de Tahuna
Rahi, Tahuna iti, Motu Aie, Hira'anae et Motu
Ahuroa n'ont pu être touchés pendant notre bref
séjour. Par fort vent, ce qui est fréquent,la
navigation n'est guère aisée sur ce lagon fort
vaste, parsemé de bancs de sable ou de récifs
Les
Ilots
fait
ont
coralliens
Dix
marae
tiennent
au
situé
lui
fleur
à
dans
présentent
certains
ont
"type
enfin
été relevés. Plusieurs appar¬
intérieur" d'EMORY, comme ce¬
sud
le
des
d'eau.
de
l'îlot
Reiono.
D'autres
particularités intéressantes,
ne
se
rattachent
à
aucun
type
de Rimatu'u dor. t
l'ahu
atteignait au moins trois mètres de hau¬
teur
est probablement la moins ancienne de
tou¬
connu
jusqu'ici.
Le marae arl ' i
structures religieuses de l'atoll,
puis¬
appartient à cette dernière période où les
chefs
désireux d'accroître leur prestige édi¬
fiaient des marae de plus en plus imposants
; ce
marae
présente des similarités remarquables avec
le grand marae Umarea d'Afareaitu.
les
tes
qu'il
Outre
j'ai
pu
de
ces
marae
de
types
connus
ou
relever diverses plateformes
nouveaux,
et des en¬
à déterminer. Sur
densité du peuplement a été
naguère importante et des renseignements nou¬
sur
l'ancienne organisation sociale peu¬
veaux
vent
être
tirés
d'une étude approfondie des
complexes archéologiques qui comprennent des
édifices religieux, plusieurs types de plate¬
formes, des sites de maisons et des fosses à
taro.
Quant à l'îlot Tiaraunu s'il ne paraît
clos
certains
pas
il
fonctions
îlots
difficiles
la
présenter de notables complexes d'habitat,
du moins une plateforme d'archer
possède
Société des
Études
Océaniennes
�105
-
grossièrement
-
construite
mais
bien
reconnais-
sable.
Selon
était
ELLIS
et
MOERENHOUT,
autrefois
le
sport
le tir à l'arc
des ari'i et des
sacré
ra'atira
qui se retiraient à l'écart du commun
pratiquer leur distraction ; ces exercices
virils étaient précédés de cérémonies
purifica¬
pour
toires
les
sur
chefs
leur
le
Pare
favori
sport
fermement
avaient
atoll
un
leur
sous
donc
que
pratiquer
qu'ils tenaient
pour
coupe.
No
rive
1.
nord
(Voir
L'ahu
de
semble
RIMATU'U
Site
bien
est
Il
élu
isolé
RELEVE DES.RUINES
2.
Ilot
voisin.
marae
de
est
la
sur
visible.
mètres
5
ahu
situé
Il
environ
fait
de
de
ouest
fig.
No
l'Ilot.
Marae.
1.)
berge légèrement exhaussée
est
et
distant
parallèle
dalles
de
du
à
bord
de
mer
celui-ci.
Cet
taillées et
enfoncées dans le sol. La plus large de ces dal¬
les ne dépasse pas
lm50 de largeur. La plupart
sont intactes. L'ahu est
rempli de sable et ne
s'élève pas A plus de 40 cm. Il semble
que l'é¬
rosion
éolienne ait en partie contribué à ce
remplissage. La longueur de l'ahu à peu près
orientée
nord-sud
corail
atteint
18
et
m
la
largeur
4m 20.
La
n'a
cour
l'extérieur
3m
de
cées
de
longueur
dans
le
ou
lui-ci
Le
taine
tou.
d'un
dalles
s'agit d'une
site
de
de
une
à
de
enfon¬
permettra de
structure
maisôn
et
ligne
corail
fouille
une
nord
au
associée
indépendant
de
au
ce¬
.
Aucune
xiste
de
Seule
mais
trouve
se
faite
sol.
préciser s'il
marae
d'enclos
pas
celle-ci
sur
trace
l'ahu
visible
ou
dans
village actuel
de mètres plus
Sur
la
lisière
Société des
de
la
se
pierre
trouve
au
nord
dressée
n'e¬
plusieurs
cen¬
cour.
sud
de
Études
A
dans
ce
une
bois
forêt
sont
Océaniennes
de
plan-
�S1RIMiAtT-eU'
lod3ngumeer
TEIAR-O
O
^es
mer
Cote
Oo
MARAE
AHU
dBoredue
I
�107
-
tées
Isolément
haut
;
sépultures
res
deux
dalles
ces
-
dalles
peuvent
de
récentes
assez
corail
la
ou
de
40
cm
de
la présence de
limite de ter¬
marquer
.
Site
No
2.
marae
à-vis
Le
de
du
Vis-
grandes dimensions.
débarcadère.
Professeur
EMORY apprit par le Dr.WILLIAMS
site était celui du marae ari'i de Tetiaroa
que
la plupart des dalles avaient été
utilisées pour l'édification du cimetière de fa¬
que
ce
et
mille
qui se trouve tout auprès. En fait, j'ai
rendre compte que la destruction avait été
si
complète que l'ahu a aujourd'hui l'apparence
tas
d'un
de pierres informe.
Un tou pousse vi¬
pu
me
goureux
ahu
Cet
ruine.
cette
sur
est
parallèle au rivage qui lui-même
point de débarquement. Il atteint
actuellement
hauteur maximum
3m de
;
sa lon¬
gueur
est d'environ 48m. La largeur est plus
difficile à déterminer car les débris de corail
face
fait
du
au
remplissage
du
lagon
bord
trouver
les
cependant
Une
de
l'ahu
dispersés jusqu'au
sont
sans
qu'il soit
fondations
formant
estimer
dalle
de
large est
et
l'enclos
de
cette
corail
restée
possible
limite
largeur à
de
80
de
re¬
peut
on
13m.
de
cm
;
haut
et
60
cm
place dont la face est à
2 m de hauteur indiquant que l'ahu possédait au
moins
un
gradin. Les dalles de basalte qui en
même
temps que les dalles de corail taillées
d'équerre, faisaient partie de la face de ces
gradins ont été retirées pour édifier les tombes
J'ai
est
de
pu
la
extrémité
d'enclos
50
;
cm.et
d'une
du
noter
la
il
pierre
Deux
murs
viron
30
blent
depuis
une
cour
cm
sur
de
cimetière
cour
de
en
un
ce
famille.
contre l'ahu dans le coin norddyke de basalte brisé. L'autre
dvke
fut
retrouvée sur le mur
hauteur totale de
probable qu'il
de coin dans l'ahu.
est
bas
de
les
une
de
haut
pierres
et
50
de
cru
dvke était de
jouait le rôle
ce
Corail
ayant
d'épaisseur
en¬
sem¬
extrémités de l'ahu délimiter
longueur
Société des
de
Études
38
m.
Un
mur
Océaniennes
trans-
�108
-
parallèle à
versai,
deux
les
à
murs
ce
la
-
longueur de
niveau.
Les
l'ahu,
dimensions
joint
de
la
proportions habi¬
tuelles. L'existence d'un mur bas qui divise la
en
cour
son
milieu depuis l'ahu jusqu'au mur
transversal paraît plus aberrante encore,
tout
cour
correspondent pas
ne
comme
bas
et
ou
d'enclos
traces
ces
térieur
de
la
Il
cour.
se
postérieurs à
soient
que la cour n'ait
bien que
seul le
pas
mur
aux
nord-est et à l'ex¬
pourrait que ces murs
la démolition du marae
au
d'enclos autrefois,
milieu de la cour
existe toutefois sur
eu
du
plutôt moderne. Il
(cf site 3) et sur Horoatera des enclos
à murs bas de forme carrée qui ont quelque ana¬
logie avec les traces d'enclos du nord-est de la
soit
Rimatu'u
de
cour
marae.
ce
Site
No
Petit
3.
fosses
marae.
à
taro
enclos carré et 2
sud-est de l'îlot
au
d'usage inconnu est situé au voisi¬
la mer. Il affecte la forme d'un carré
de côté ; les murs de 30 cm de haut et
40 cm d'épaisseur sont faits de petits blocs
corail non
taillés soigneusement imbriqués.
Un
enclos
nage de
de 10 m
de
de
Un
tit
peu
marae
plus dans
l'intérieur
similaire
assez
à
se
celui
trouve un pe¬
du
site
1.
Les
taillées d'équerre de l'ahu ont
40 cm de hauteur. L'ahu rempli à mi-hauteur par
des graviers de
corail à 12 m de longueur sur
4m de largeur.
Il n'y a pas de trace d'enclos
mais
on
peut remarquer au nord de la cour une
ligne de dalles au ras du sol de 3m de longueur.
de
dalles
Dans
fosses
dont
voisinage de ce marae existent deux
(maite) vaguement rectangulaires,
plus grande a 10 m sur 5 m de côté ; par
le
à
la
endroits
dalle
corail
de
taro
le bord de la fosse est limité
corail enfoncée dans le sol.
par
une
de basalte, apportés des
remarqués sur ce site. Ils
indiquent que cet ensemble doit avoir aussi en¬
globé des habitations.
De
îles
nombreux
hautes
morceaux
furent
Société des
Études
Océaniennes
�lftu
-
-
TIARAUNU.
Ilot
Site
No
Quand
était
1.Plateforme
voisinage
le
fond
de
baie
la
sud-est.
équipe atteignit ce monument il
d'une épaisse végétation de pan-
notre
recouvert
danus
d'archer.(Voir fig.No 2)
immédiat du lagon dans
Au
et seule la courbure de la branche
plateforme était visible. Le "débroussage" fut effectué mais le temps limité dont
nous
disposions ne nous permit pas de pratiquer
fouille superficielle de la plateforme afin
une
de déterminer avec exactitude
l'étendue du pava¬
sud
ge
(fara)
la
de
l'intérieur de
à
celle-ci.
est orientée sud-ouest nord-est
partie antérieure la forme en
croissant notée par EMORY à Papeno'o et GREEN à
Opunohu. Mais à la différence des plateformes de
La
et
plateforme
présente
Tahiti
ge
et
de
place
ment
sa
Moorea
de
celle
le
où
basalte
Tetiaroa est
tient
faite
une
lar¬
exclusive¬
corail.
en
La
sur
base
partir
(côté est) a 4m20 de longueur et h
celle-ci la plateforme s'évase légère¬
atteindre une largeur de 5m20 à la
de
ment
pour
naissance des
branches
et de 5m50 à leur extré¬
longueur maximum est de 7m. Tout le
pourtour de la plateforme est bordé de dalles de
mité.
La
corail
enfoncées
hauteur
se
pas
Il
exact
de
ces
le
n'a
pas
sol
leur
sur
du
au-dessus
vingtaine de
une
du
dans
dalles
sol
bord
ne
;
la
dépas¬
centimètres.
été possible de faire un relevé
enterré sous le sable ou dété¬
pavage
rioré
pandanus. L'extrémité
que la partie cen¬
trale faisant
face à la concavité du croissant.
traces
Des
de
pavage existent également entre
cette
zone
centrale et la bordure du côté de la
mer.
Il
semble que toutes les autres parties ne
soient recouvertes que par du sable.
des
par les
racines
branches est
de
pavée ainsi
Dans
d'archer
les
îles
sont
hautes
pavées
Société des
sur
voisines
toute
Études
les
leur
plateformes
surface sauf
Océaniennes
�Fig.
TETIAROA
No 2
tombée
Pierre
Les
peut Être autrefois
dressée
du
a
pierres
non
apparentes
1
lors
débroussage ont été laissées
en blanc.
M
•
Site
TIARAUNU
-
-
Plateforme
d'archer
-
«
pavage
i
—■
$
\
/
/
\
/
COté
lagon
\
j
^
'
\
*
\
~
\
Zone
I
pavée
|
I
t
i
_
ft
#
i
>
8
<=^o
lrn
Société des
Études
Océaniennes
�Ill
-
-
en
ce
qui concerne une allée centrale et deux
petites allées latérales. Il se pourrait que ce
soit l'inverse pour la plateforme de Tetiaroa et
que seules
les allées soient pavées. En outre
ici, il existerait une allée latérale seulement,
celle qui
correspond au cOté du lagon, d'où ar¬
rivaient
Site
A
No
100
cher
et
m
à
foncées
mettra
d'une
Tiaraunu
A
de
ouest
du
lagon,
corail
ras
de
la plateforme d'ar¬
rectangle délimité par
mises
sol.
du
leur
sur
Ce
bord
rectangle
a
et
2
de
autre
80
de
cm
structure.
notre
visite
Tiaraunu
à
gérante de
la
qu'il existait un
pouvoir en localiser
nous
assura
cet
Ilot, sans
exactitude l'emplacement.
marae
avec
REI0N0.
Ilot
Site
Grand
1.
de
type
adjointes
marae
structures
intérieur et
ou voisines.
Bien
lis
en¬
m
de largeur. Une fouille per¬
préciser s'il s'agit d'une tombe ou
sur
propriété
sur
pour
l'arc.
sud
m
au
Après
la
au
20
longueur
rendaient
se
tir h
2.
dalles
des
qui
ceux
pratiquer le
que le marae soit recouvert d'un
inextricable les traits sont aisément
naissables.
longue
L'ahu
se
trouve
au
sud
fouil¬
recon-
ouest
d'une
enclose ayant 38 m de longueur et
16 m de largeur
(voir fig. 3). Tous les maté¬
riaux
qui composent ce marae sont en corail.
cour
L'ahu
25
cm
et
est
de
a
9m50
hauteur.
d'une
de
longueur,
II
couche
est
de
bordé
dalles
2m
de
sur
de
largeur
sa
face
corail
et
nord
tail¬
L'intérieur est rempli de petites pierres
jusqu'au bord supérieur des dalles. Une pierre
dressée et plantée sur l'ahu et trois devant
lées.
Société des
Études
Océaniennes
�Fig.
No
3
TETIAROA
-
REIONO
-
Site
1
12
Largeur et Epaisseu r
-en
cm
pierres dres sées
Hauteur. ,
des
-
No
Ht
L&
Ep
1
60
40
10
2
55
45
10
3
65
40
10
4
40
40
10
5
70
40
10
6
40
25
8
7
55
35
8
8
30
35
8
50
30
8
60
7
,9
'&
11
40
13 te
14
40
10
12
Société des
Études
Océaniennes
13
14
�113
-
celui-ci.
Comme
intérieur
2
pour
-
beaucoup de marae
de
type
petites plateformes se trouvent de
part et d'autre de 1 ' ahu (voir à titre compara¬
tif le marae de Tu'urapia à Me'etia).
Celle de
l'est porte
trois petites pierres dressées, les
2 du milieu étant accolées,
et celle de l'ouest
n'en possède qu'une
(voir au bas de la fig. les
hauteurs respectives
des pierres dressées, qui
varient
de
70
A
30
cm).
Le
la
d'enclos
mur
partie
naturels
50
pas
bien préservé dans
de blocs de corail
disposés il ne dépasse
assez
fait
;
soigneusement
de hauteur.
cm
La
est
nord ouest
est
jonchée de corail et les traces
lâche apparaissent dans son milieu.
A 28 m au nord de 1'ahu on
remarque un dossier
de 40
cm
de haut et de 60 cm de large ainsi
qu'un autre de dimensions à peu près similaires
d'un
à
cour
pavage
70
cm
1'ahu
Sud
au
et
ouest
de
l'extérieur
à
celui-ci.
de
la
cour
A
20
un
m
de
enclos
accolé
au
mur
ouest
;
il affecte la forme
rectangle de 2 m de large sur 3 m de long,
le côté largeur étant contigu au grand mur d'en¬
clos.
Trois pierres dressées de 40 cm de hauteur
sont rangées le long de sa face sud et A l'inté¬
est
d'un
rieur.
Il
ne
nous
appartient pas dans un compte ren¬
descriptif d'interpréter la fonction de cette
structure
;
cependant depuis les derniers tra¬
vaux
de GREEN à Opunohu on sait que certains de
accolés avec 3 pierres dressées
ces
enclos
contenaient un
tiki
(ti'i) dont le rôle était
vraisemblablement de garder le marae des intrus.
du
Ce
dont
la
nature.
-
-
était
marae
des
entouré
d'autres
On
permettront d'examiner
peut d'ores et déjà indiquer :
l'extérieur de la cour
à
est, des traces de pavage.
au
nord
tion
de
dont
un
à
20
structures
"débroussages"
m
est
le
long
du
mur
sous
une
épaisse végé(pohue) grossière plateforme
côtés rectiligne a 4 m de long;
du
marae
lianes
des
au
sud
de
celle-ci
dalle
isolée.
Société des
Études
Océaniennes
de
corail
�114
-
ture
du
à
Ouest
mur
séparent cette struc¬
grand marae
enfin
-
d'un
restes
les
-
-
marae
un
mur
côtés perpendiculai¬
équerre dont les deux
Site
Au
No
sud
trouve
chacun
ont
res
de mètres au Nord
bas a une forme en
centaine
une
du
10
cm
longueur.
de
2.
de
l'île,
dans
à
fosse
clairière
une
taro
une
;
non
gravée d'une écriture maladroite.où
deviner
le
autre
Une
dément
tombale
l'on peut
1858.
à
fosse
taro
creusée moins profon¬
existe aussi dans cette partie sud de
Sur la rive sud ouest au voisinage immé¬
"l'île.
diat
chiffre
loin se
pierre
la
de
aisément
mer
plusieurs
reconnaissab1es.
sites
de
La pointe
maison sont
sud de Rei-
est actuellement échouée 1'épave du
américain "Lofa", est considérée comme
très poissonneuse,
et les indices relevés au
cours
de cette prospection préliminaire donnent
à penser que le sud de l'îlot a connu une popu¬
lation depuis une époque reculée (existence d'un
marae
de
type intérieur)
jusqu'à l'époque ac¬
où
ono,
yacht
tuelle.
Ilot
ONETAHI.
Site
No
1
petit marae sur le
de
L'ahu
gueur
d'environ
ve
4
dalles
carrée
elle
sud
que
était
guère
pas
mètre.
1
l'intérieur
au
ri¬
30 à 35 cm ; sa lon¬
4 m 60 pour une largeur
Aucun remplissage ne se trou¬
n'excède
à
tent
parallèlement au
bordé de dalles de corail taillé dont
dépasse
ne
rivage au milieu
est.
nord-sud,
oriente
vage,
est
la hauteur
baie
la
de
l'ahu.
analogues à celles de l'ahu délimi¬
de celui-ci une surface d'allure
l'on qualifierait de plateforme
remplie. Comme pour le grand marae
Société des
Études
Océaniennes
si
de
�5
8
5
5
5
8
Ep
ELpaaerigseutur drecsmé-n
12
Lg
Ht
Hauter, pier s
des
20
30
30
27
2
1
40
20
20
30
15
20
3
4
5
15
20
brisées brisée
15
7
No
20
1m1,2
8
9
10
&
6
â
ù
0
5
II
S1it-e
tier
TEONIAERTOA-HI
Coco
0
4a
^
5
NoFi4g.
6
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VI
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2
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8S
S'
3
B
CB
�Société des
Études
Océaniennes
�117
-
-
retrouve à l'autre extrémité de- 1'ahu
on
petite structure avec trois pierres dres¬
sées
;
mais cette fois elle ne se trouve pas
dans le prolongement
du fronton mais à l'inté¬
rieur vers la cour dont elle est séparée par une
bordure de
pierres enfoncées au ras du sol mar¬
que la limite sud de la cour.
Trois pierres sont
Reiono
une
dressées
dans
la
face
faisant
leur
cour
contre
est
couchée
1'ahu
à
et une autre
de ce fron¬
lm40
le lieu où cette dalle a été
originale, voir fig.
et qu'elle avait été abattue récemment). A l'î¬
lot Onetahi,
les feux qui dévastent de temps à
autre le sous bois de la cocoteraie endommagent
gravement, comme aux Tuamotu, les marae, qui,
s'ils ne sont pas protégés
risquent de n'être
plus dans quelques dizaines d'années que des tas
ton.
(Je pense
informes
Une
que
était
relevée
de
des
sa
chaux
position
corallienne.
parties
les
plus
originales
de ce
structure adjacente qui se trouve
au
Nord de l'ensemble que nous venons de décri¬
re.
Une bordure
la délimite à l'ouest et au
A l'intérieur de cette zone d'allure rec¬
nord.
est
marae
la
trois pierres dressées,
tangulaire
dont la plus
disposées en
triangle. Une autre zone également d'allure rec¬
tangulaire mais de beaucoup plus petites dimen sions existe au nord de cette structure adjoin¬
haute
te
seulement
atteint
20
cm
sont
.
de structures comprenant un
dalles et deux plateformes avoisinantes dans le centre de l'île,
(voir fig. mon¬
trant la disposition des structures).
Site
ahu
de
2.
Groupe
présente
(A)
des
No
larges
Iles
sous
une grande analogie avec 1 ' ahu
le Vent.
Les dalles de corail
sont plus élevées que celles des autres
rencontrés sur l'atoll et aucun remplissa¬
ge n'existe à l'intérieur de 1'ahu qui a 4m50 de
longueur sur 2m de largeur.
taillé
marae
ouest
nous incluons deux séries de dalles;
prolongent au sud les côtés est et
1 ' ahu de (A)
; dont la hauteur
(0m80)
(B)
Dans
celles
qui
de
Société des
Études
Océaniennes
�118
-
n'excède
-
celle
des dalles de (A)
et d'autre
larges dalles située en oblique
et à 6 m de
(A) dont la hauteur maximum atteint
lm60. La dalle la plus au sud de cette
ligne
oblique a été couchée récemment. Entre (A) et
(B) il est impossible de discerner des traces de
part
pas
la ligne
fondation
ture
de
et
il
faut
inachevée.
est
d'édification
construites
des
selon
conclure
en
Lors
de
les
marae
de
que la struc¬
dernière période
structures sont
la
plus
grandes
dimensions
ou
agrandies
les
(comme Taputapuatea A Opoa) ; les dal¬
(B) correspondent à cette période et
de
l'inachèvement
peut
social
groupe
A
cet
qui
par
avait
Plus
loin
de
m
ouest
de
lignes
à
dalles
d'un
ahu
entrepris le
du
travail.
15
m
de
distance
plateforme
une
enfoncées
ahu,
mais
petits
au
du
sol
manière
des
ras
la
à
sont
dis¬
longs côrectangle soit
que le
côtés. Sur le milieu de cet
(?) se dresse une pierre de corail taillé de
cm
de haut,
50 cm de large et 20 cm d'épais¬
fermé
25
deux
ces
(C) de 50 cm de hauteur ayant environ
long sur 5m de large. Sur la partie
cette plateforme
remplie de sable, deux
posées parallèlement
ahu
de
ou
désorganisation
de
(A) on peut ensuite remarquer : un
rectangulaire à 3m50 du coin Nord de 1'ahu
surélevée
tés
ahu
une
l'est
ciste
15
de
s'expliquer
sur
les
sans
seur.
(D)
laire
à
situé
est
présente
basse
à
30
forme
sous
m
à
l'ouest
d'une
délimitée par
de
une
bordure
peine
long
sud
exhaussée.
Cette plateforme
sur 8m50 de large et possède sur
deux
de
5
Deux
est
lignes parallèles
mètres
et
distantes
au
la
secpndaires
plateforme.
du
ras
entre
structures
de
(A) et se
rectangu¬
plateforme
de
corail
28
a
sol
elles
flanquent
m
de
partie
une
longues
de
le
2ml0.
côté
un
rectangle de 2m50 sur lm40 accolé sur sa
largeur à la bordure de la plateforme et conte¬
nant une pierre
dressée de 40 cm hauteur et
25 cm de largeur.
-
.
-
coin
un
ciste
nord-est
carré
de
la
de
50
cm
de
côté
plateforme.
Société des
Études
Océaniennes
près
du
�119
-
Site
No
Petit
3.
à
marae
environ
100m
(voir
ouest
vage
-
du
ri¬
5)
fig.
délimité
par des dalles de corail
30 cm de hauteur à 4m de long
sur
2m40 de large.
Il n'est pas rempli mais son
est occupé par les
centre
racines d'un énorme
tianina
(nom bot. inconnu). A lm30 à l'ouest de
L'ahu
ne
l'ahu
dure
à
de
2m
dalle
la
à
de
de
semble
fois
sur
cons¬
cOté
type de bor¬
l'autre
le même
longueur
une
de
remarquée aux
que ces bordures
analogues à celles observées sur les pe¬
5m.
Aucune autre bordure ne
alentours et il
est possible
soient
tits
2m50
et
cour
celui-ci,
cette
trouve
se
de
limite
une
l'ahu
pas
bordure
une
tituer
de
est
dépassant
des
marae
Site
No
4.
sites
45
et
Site
No
5.
cm
8
cm
Petit
de
corail
haut, 50
d'épaisseur.
de
h
taro
cm
de
isolée,
large
pierre dressée
ciste,
marae,
fosse
et
Rimatu'u.
de
sud, dalle
Baie
de
3
et
1
fut
sud-est.
au
partie
analogue à celui du site 1
son
ahu endommagé sur sa
sud par un feu ; un amas de chaux coral¬
lienne
subsiste
Le
de
marae
d'un
type
même
îlot
a
ce
long
85cm
sur
eu
cet
à
de
endroit.
large
Cet
ahu
à
de
5m70
et le remplissage de
sa¬
le
à mi-hauteur de ses dalles de 35cm de
Une pierre de 70 cm de haut se dresse sur
coin ouest de l'ahu et deux récemment tombées
au
pied
ble
arrive
haut.
dait
indiquent nettement
deux
et
fronton
me
enclose
séries
devant
se
de
que
celui-ci.
trouve
ce
marae
possé¬
dressées sur son
Une petite platefor¬
pierres
sud
au
est
de
l'ahu
et
dans
le
prolongement de celui-ci. Un peu plus loin on
peut relever les traces d'une bordure de corail
analogue à celle mentionnée pour le site 3
d'One tahi.
A
10m
tangle
une
à
l'ouest
de dalles
dalle
isolée
de
ce
marae
se
trouve
un
coralliennes de 2m50 sur
de
Société des
30
cm
de
Études
haut
et
de
Océaniennes
20
rec¬
lm
cm
;
de
�120
-
-
large se dresse au Nord Ouest du marae et en
poursuivant dans la mtoe direction à 80 m de la
structure religieuse on rencontre une
fosse à
taro
.
Ilot
Site
1.
de
l'Ile
Sud
le
H0R0ATERA.
plus
2
à
marae
l'ouest
orientée
dans
d'un
de
mur
le
est
Nord
au
structures
avec
la
a
corail
longueur
est
sens
de
30
ouest.
de
cm
à
la
1'ahu
celui-ci.
Les
dans
largeur 8 mètres
et
11
dalles
le
sol
de
de
7m
corail
du
cOté
de
le
fronton
au
marae
ahu
son
enclos
30
cm
atteint
de
26
côté opposé
contigu à
de large.
sont
plantées
leur plus grande lon¬
gueur. Elles ne dépassent pas 25 cm de haut et
le remplissage intérieur atteint leur bord supé¬
rieur.
Un dyke de basalte
de 30 cm de haut se
par
dresse
à
pierre
dressée
la
de
lm50
l'ahu.
cour.
des
Au
sud
de
2m
de
ce
marae
de
plateforme
mètres
de
à
tient
au
on
remarque
un
enclos
cOté aux murs analogues à
qui vient d'être décrit, et à
d'une
situé
aucune
siècles.
zaine
cm
noté
de
l'enclos
30
n'avons
Nous
en corail sur le fronton ou dans
Peut-être
se
sont-elles effritées
au
cours
ré
le
et
cour
pour
Le
est
pour le cOté
de long et lm60
mètres
L'ahu
de
Il
haut
d'épaisseur. La longueur de la
mètres,
marécage
du
voisines.
haut
en
avec
de
la
milieu.
son
cour
pierre
une
Le
marae
de
une di¬
les
traces
dressée
voisin
de
est
à l'est du précédent et appar¬
type. L'ahu de lm70 de large et de
7m.
de long est fait de dalles de la même ma¬
nière enserrant un remplissage de petites pier¬
res
de
60
nord
au
car¬
ceux
mètres
même
corail.
apparaît
Un
de
ciste
de l'ahu.
50 cm d'épaisseur entoure
longueur sur 11 de largeur.
Site
au
No
sud
2.
ciste
Large
150
m,
Société des
au
une
et
Nord
Études
dalles
Le
de
corail
d'enclos
cour de 30 m
mur
encles
ouest
à
du
Océaniennes
de
de
environ
site
1.
�-
121
-
plateforme rectangulaire de 2m50 sur 7m
délimitée par des dalles de corail ne dépas¬
sant pas 10 cm. L'enclos se trouve à 20 m au sud
de cette plateforme
et affecte la forme d'un
rectangle de 4m20 sur 8m80.
Une
est
Site
No
3.
Plateforme
Nord
6)
La
dossier
site
2.
à 100m au
(voir fig.
dont la longueur maximum
est limitée par
at¬
et la largeur 5m50
de corail plantées à
8m
dalles
des
intervalles irrégu¬
Le remplissage de corail,
de sable et
atteint près de 40cm de hauteur.
Un dos¬
liers.
d'humus
sier
du
.
plateforme
teint
avec
Ouest
sur
la
basalte
dresse
se
partie
est fait
Il
sud.
de
60 cm
et 25 cm d'épaisseur. Un ho tu (barring
tonia) croît après de la plateforme. Aucun autre
arbre de cette espèce n'est connu sur l'atoll.
de
de
dalle
d'une
de
50
cm
haut,
large
Site
No
4.
Enclos
de
200m
viron
grandes
à
dimensions
l'ouest
du
site
à en¬
3.
corail de 50 cm d'épaisseur dé¬
rectangulaire d'environ 50 m de
longueur sur 30 m de largeur. En raison de la
brièveté de notre séjour sur l'îlot et de l'é¬
paisse végétation qui pousse à cet endroit il
fut impossible de rechercher les particularités
de cette structure à l'intérieur de laquelle se
trouve peut-être un ahu.
Un
bas
mur
limite
Site
de
zone
une
No
5.
Marae
rivage
et
sites
de
maison
près
du
du lagon.
est situé à une centaine de mètres
Deux enclos adjacents flanquent à
l'est et à l'ouest la cour principale elle aussi
enclose d'un mur bas.
Un ciste couvre le coin
sud est de l'enclos est. L'ahu rempli de petites
Le
du
marae
rivage.
pierres
de corail
de 30 cm de hauteur.
Société des
Études
Océaniennes
Il est
�Société des
Études
Océaniennes
�123
-
-
prolongé à l'ouest par une petite plateforme et
porte trois pierres dressées en corail. Malgré
le caractère
superficiel de ces observations ce
raarae
mérite d'être rangé parmi ceux appartenant
au
type dit intérieur.
cette
Entre
de
j'ai
mer
marquant
sans
maison
et
diats
du
religieuse et le bord
relever une bordure de corail
doute l'emplacement d'un site de
structure
pu
fosse
une
rivage
furent
ramassés
semble
offrir
une
taro.
à
Sur
les
abords
immé¬
site de maison sur lequel
un
deux
brisés
tenons
d'excellentes
d'herminette
possibilités pour
fouille.
Site
No
6.
de plateforme au centre de
cOté lagon.
Groupe
baie,
la
corail
délimitent une zone
côté à l'intérieur de laquelle
trouvent trois plateformes rectangulaires de
se
3 m de longueur lm20 de largeur et 15 cm de hau¬
teur séparées par un intervalle de 70 cm.
Une de
ces
plateformes porte un grossier pavage. A
l'extérieur de ce carré se trouve une autre
dalles
Des
d'environ
8
m
de
de
rectangulaire. Seule une fouille per¬
préciser qu'il s'agit de sépultures ou
ruine ayant une autre fonction.
plateforme
mettra
d'une
de
3.
PROSPECTIONS
et
Les
d'une
ou
SONDAGES
PERSPECTIVES.
prospections permirent
collection
minette
Tahiti
D'OBJETS,
de
surface.
Les
l'établissement
morceaux
d'her¬
rattachent à des
types connus à
Moorea.
De nombreux débris de pierres
se
des ties hautes jonchent
Riraatuu, Reiono et Horoatera.
Une épaisse plaque de basalte poreux présentant
des
traces
de martelage fut prélevée près
de
Rimatuu site 1. Presqu'au même endroit se trou¬
vait également une ébauche en nacre d'un
type
commun.
Un sondage ouvert à une cinquantaine de
basaltiques
certaines
apportés
zones
de
Société des
Études
Océaniennes
�124
-
mètres
la
de
la
Des
site
3
sur
du
fouilles
nord
de
du
site
humifère
surface
bordure
et
nord
au
couche
les
à
20
cm
;
au-dessous
sol.
devraient
ouest
sites
s'avéra improductif
1
cessant
de
Rimatu'u,
d'Horoatera
-
de
être
ouvertes
Rimatu'u,
sur
maison
la
de
côte
la
abords
sud
de
baie
(site 5).
Société des
Études
sur
aux
Océaniennes
la
du
Reiono
intérieure
�DECOUVERTE ARCHEOLOGIQUE AUX
par
Kenneth EMORY
ILES DE LA SOCIETE
et Hosihiko
SINOTO
une expédition du Bishop Museum,
le Docteur Kenneth P. EMORY et son
adjoint, le Docteur YOSIHIKO H. SINOTO, a exhumé
pour la première fois des lames d'herminette en
pierre, des ornements et des hameçons apparte¬
nant è
une
période primitive de l'histoire de
Tahiti
jusqu'alors inconnue des savants. Les
formes de ces objets sont identiques à celles de
ceux
qui appartenaient aux premiers occupants de
la Nouvelle-Zélande d'origine polynésienne,
mais
différent de celles des objets de même type qui
caractérisent la période la plus ancienne connue
de
la civilisation hawaiienne.
Les formes des
objets de cette dernière présentent des carac¬
tères d'analogie très prononcés avec ceux repré¬
sentatifs des
temps primitifs aux Marquises.
A
TAHITI,
conduite
par
principale conséquence de la découverte
est qu'il apparait probable mainte¬
nant que les Iles Hawaii furent d'abord peuplées
des Marquises,
plutôt que de Tahiti, comme on
l'avait d'abord admis
théoriquement. Toutefois,
l'archéologie hawaiienne a révélé qu'environ au
12ème siècle,
il se produisit un changement dans
les formes des hameçons hawaiiens qui devinrent
identiques à celles des hameçons tahitiens. En
raison
de ce fait,
et d'autres similarités, il
subsiste plus aucun doute qu'une forte in¬
ne
fluence
se
soit exercée sur la civilisation
La
tahitienne
hawaiienne.
ceci
a
été
Mais il semblerait maintenant que
dû à un contact entre les deux civi¬
lisations
è
histoires.
Ainsi
hawaiienne
a
une
eu
période ultérieure de
semble-t-il
son
Société des
origine
Études
que
en
la
leurs
civilisation
Polynésie Orien-
Océaniennes
�-
126
-
tale
Centrale, par le truchement de Polynésiens
Marquises qui atteignirent d'abord l'Archi¬
pel hawaiien, suivis quelques siècles plus tard
par de puissants Chefs polynésiens des Iles de
la Société.
Ces chefs exercèrent une profonde
influence sur la religion et l'organisation so¬
ciale
et
politique des Hawaiiens.
des
La
découverte
consiste
adulte.
les
en
faite
restes
Enterrés
avec
par le Bishop Museum
enfouis d'un sujet maie
lui
trouvaient
se
trois
herminettes, cinq hameçons à bonites en nacre
et trois pendentifs en dent de baleine.
Le mode
d'enfouissement correspond à celui pratiqué par
les premiers Maoris
de Nouvelle-Zélande, ceux
qui chassèrent jusqu'à extinction le moa, un
oiseau géant du genre de
l'autruche. La forme
particulière des pendentifs en dent de baleine
est
identique à la forme maorie primitive, et
pourrait aisément avoir évolué jusqu'à celle, de
type unique, des pendentifs en dent de baleine
des Hawaiiens. Les hameçons pour bonites ne sont
pas seulement identiques de forme avec ceux des
Maoris primitifs,
mais aussi avec les hameçons
préhistoriques qui ont été découverts sur l'a¬
toll de Fanning,
à 1.000 milles des Iles Hawaii,
au
Sud. L'importance de ceci est que, bien que
Fanning fût inhabité lors de sa découverte par
les
Européens, des représentants de cette civi¬
lisation primitive polynésienne poussèrent leur
navigation aussi loin, vers le Nord. Le lieu
de cette
récente découverte dans les Iles de la
Société est un petit Ilot sablonneux situé à
l'intérieur
qu'il
d'une
ceinture
corallienne.
On
croit
champ funéraire qui pourra
fournir d'autres vestiges. Des travaux d'exca¬
vation sont projetés,
avec l'espoir que l'examen
au
radio carbone permettra d'obtenir des préci¬
sions d'ordre chronologique.
Sur les bases déjà
posées dans ce domaine, on peut penser qu'il
s'agit d'une période remontant à l'an 500 de
notre ère.
L'habitude prise par les spécialistes
des
d'un
s'agit
musées
du
Museum
l'attention
des
découverte.
Un
d'attirer
habitants
spécialement
l'importance de
garder par-devers eux et de rapporter tout objet
"étrange" qu'ils peuvent mettre à jour en cul¬
tivant leurs terres,
a mené à cette importante
planteur
Société des
Études
sur
qui
creusait
Océaniennes
un
trou
�-
127
-
y mettre un pieu,
frappa ainsi le crâne du
squelette et trouva une lame d'herminette et
deux pendentifs.
Il remit ces objets au médecin
traitant du dispensaire local,
qui attira sur
l'attention d'EMORY et de SINOTO.
Sinoto
eux
put, peu de temps après, visiter le lieu de la
trouvaille
Il déterminera les
et le fouiller.
conditions de l'enfouissement et découvrit deux
autres
herminettes, deux ornements supplémen¬
taires et cinq hameçons à bonite.
pour
L'Expédition
Iles
aux
d'un
le
de
ancien
mois
de
dans l'Ile de Raiatea. L'ex¬
financée principalement par une
à Opoa,
similaire,
pédition
Archéologique du Bishop Museum
Société a travaillé sur le site
village dans l'Ile de Moorea pendant
Juillet et se rendra en Août sur un
la
est
allocation
de
la
National
Science
Fondation.
supplémentaires ont été mis à la dis¬
position par la Fondation Henri W. OLIVER, de
Washington, D.C., par la Fondation Me. INERNY,
Des
fonds
et par des contributions
Francesca WIIG, d'Honolulu.
d'Honolulu
de
Madame
Société des
gracieuses
Études Océaniennes
�Société des
Études
Océaniennes
�f
et
MARIAGE
RESIDENCE
dans
DISTRICTS
TROIS
de
POLYNESIE
FRANÇAISE.
Au cours d'enquêtes sociologiques poursuivies
depuis un an en Polynésie Française, il a été
possible de réunir une importante documentation
sur
le système de parenté des populations étu¬
diées. C'est sur un aspect particulier de ce
système qu'on souhaiterait appeler ici l'atten¬
tion
le mariage comme facteur de mobilité
:
le terme "mariage" étant employé,
commode, pour désigner le ma¬
riage proprement dit (statut "faaipoipo") aussi
bien que l'union
libre (statut "faaea noa") .
Après vérification des généalogies communiquées
par les habitants,
il a semblé utile de comparer
les données de
trois districts que la géographie
géographique ;
et
mot
de
faute
plus
l'économie
contribuent à opposer
:
(Tahiti),
( Tahaa) ,
Taahueia (Tubuai).
Vairao
-
Faaaha
-
-
que les statistiques présentées cirésultent d'enquêtes exhaustives et non de
Précisons
après
sondages.
VAIRAO.
On
notera
tout
couples stables
dénué d'intérêt
que l'emprise
à Vairao qu'à
d'abord que 45 % seulement
sont mariés. Le
des
point n'est pas
sociologique, car il confirme
de la religion est moins efficace
Tubuai.
des
est maintenant l'origine géographique
conjoints recensés dans le district ? Pour
les
100
Quelle
bres)
on
connues (mariages et unions
relève les chiffres suivants :
unions
Société des
Études
Océaniennes
li¬
�n
130
-
31
-
2
conjoints originaires de
Vairao, soit 28,5 %
un
homme originaire de Vai¬
unions
"
-31
et
rao
32
Ces
étrangère
soit 28,5 %
une
femme originaire de
Vairao et un homme étranger
au
district, soit 29 %
conjoints étrangers l'un et
l'autre au district,
soit
14 %.
"
"
15
-
femme
une
district,
au
-
-
chiffres
en
évidence l'importante
l'immigration au peuplement du
district
(93 étrangers sur 218 conjoints). Ca¬
ractère
significatif : cette immigration est
assez
peu sélective,
puisqu'elle provient de
presque toutes les régions de la Polynésie.
Ce¬
pendant, avec 22 conjoints, la contribution des
districts limitrophes,
Teahupoo, Afaahiti, Pueu
et Tautira,
conduit à attribuer un rdle non né¬
gligeable aux relations de voisinage à l'inté¬
rieur de la péninsule de Taiarapu.
D'autre part,
contribution
faut
il
faire
mention
Vent
le
mettent
de
des
18
immigrants
Iles
des
semblent s'être installés à
Vairao
après un séjour plus ou moins long à
Papeete, oti les avait attirés l'espoir d'une vie
plus facile. Un dernier fait mérite également
l'attention
:
l'égale fréquence des unions virilocales et uxori-locales
(31 contre 32).
sous
la
Mais
remonte
rons,
les
en
les
comme
-14
146
habitants
unions
est
génération
effet,
partissent
12
situation
d'une
actuels
-
qui
tout
en
unions
de
Vairao
suit :
entre
'
2
conjoints originaires
Vairao,
soit 8 $ ;
homme
un
de
Vairao
étrangère
trict, soit 9,5
'
34
femme
une
homme
de
étranger
"
au
et
de
une
dis¬
;
et
un
district,
23,5 % ;
conjoints étrangers l'un et
l'autre au district,
soit
59
Société des
au
Vairao
soit
-86
l'on
Considé¬
dont sont issus
;
elles se ré¬
femme
-
si
autre
arrière.
%.
Études
Océaniennes
�-
131
-
line première remarque s'impose
allogènes comptaient pour 75 %
: les éléments
des conjoints
dans la
la rési¬
(220 sur 292) contre 42,5 % seulement
génération actuelle. Corrélativement,
néo-locale était 4 fois plus fréquente
qu'elle ne l'est aujourd'hui (59 % contre 14 %).
Ainsi,
contrairement à ce que pourrait faire
croire le développement des transports,
le dis¬
trict était naguère bien plus largement ouvert
dence
extérieures. Le recrutement de
immigration était lui-même fort diffé¬
si les districts limitrophes jouaient
influences
aux
cette
rent
;
déjà
un
rôle
particulier avec un
apport de 37
la
conjoints, ils n'occupaient pourtant pas
première place, qui était tenue par Papeete.
Le
phénomène est d'autant plus remarquable que la
quasi-totalité des 42 immigrants originaires de
la ville
n'ont pas choisi leur partenaire dans
la population locale mais
se sont mariés entre
eux.
Il n'est pas douteux que cette volonté de
rester entre soi doit
être rapprochée du mouve¬
ment de
"colonisation" citadine qui s'est tra¬
duit à l'époque par de
fréquents achats de ter¬
res
à
Vairao.
observe que les femmes originaires
moins tendance que les hommes
à
quitter leur district pour chercher un con¬
joint : dans la catégorie des natifs l'union
uxori-locale est 2,5 fois plus fréquente que
l'union viri-locale. La possibilité offerte aux
étrangers de cultiver de nouvelles terres peut
expliquer cette disparité, ainsi que le suggè¬
les déclarations de
rent
certains informateurs.
De même,
c'est la rareté des terres encore dis¬
ponibles qui pourrait être responsable du déclin
de l'union
uxori-locale que l'on constate dans
de
la
Enfin,
on
Vairao
avaient
génération actuelle.
FAAAHA.
110
tion
couples
actuelle
ont été dénombrés dans
district. Le tableau
du
récapitule les renseignements obtenus
gine géographique des conjoints :
10
% des
unions
ont eu lieu
Société des
Études
la popula¬
ci-dessous
sur l'ori¬
entre 2 conlcints
Océaniennes
�132
-
originaires de
40
19
31
Faaaha
-
;
% des unions
ont eu lieu entre un homme
originaire de Faaaha et une femme étran¬
gère au district ;
% des unions ont eu lieu entre une femme
originaire de Faaaha et un homme étran¬
ger au district ;
% des unions ont eu lieu entre conjoints
étrangers l'un et l'autre au district.
On
est
elevé
frappé,
des
étrangers,
dès
l'abord, par le nombre
qui contraste avec les
chiffres
enregistrés à Vairao (60 % contre
42,5 %). Mais ce pourcentage ne doit pas faire
illusion :
en
examinant de plus près
l'origine
des
immigrants on s'aperçoit qu'ils proviennent
en
majorité des autres districts de Tahaa et des
îles voisines. En effet, 88 % des
unions se sont
formées entre natifs des Iles sous le Vent,
alors
qu'on
arrive à grand'peine à 69 % en addi¬
conjoints originaires de Vairao et
des districts de
la presqu'île.
Ainsi donc, si
l'immigration est plus importante à Faaaha qu'à
Vairao, elle n'en est pas moins strictement lo¬
calisée et présente un indéniable caractère
tionnant
les
d'homogénéité.
lation
Vent,
rants
rao
Il
s'agit, en fait,
l'archipel des
intérieure
d'une
Iles
à
circu¬
sous
et qui n'a rien de commun avec les
disparates affectant le district de
le
cou¬
Vai¬
.
Le
unions
des
unions
La
fait remarquable est la fréquence
viri-locales, qui est double de celle
uxori-locales
(40 % contre 19 %).
second
des
jours
avec les données de la géné¬
précédente montre qu'il n'en a pas tou¬
été ainsi. Parmi les parents, dont sont
issus
les
ration
comparaison
110
pourcentage
néo-locales,
couples
actuels,
note
les
conjoints
on
d'éléments allogènes
formées
entre
2
:
fort
unions
un
étran¬
à Faaaha, représentent 75 % du total. Au
surplus, l'union uxori-locale apparaît comme
légèrement prédominante. Tout se passe donc,
comme
si, en l'espace d'une génération, un ren¬
versement de tendance s'était opéré dans cette
gers
société,
le
type
d'union
Société des
uxori-locale
Études
Océaniennes
cédant,
la
�13 3
-
-
première place au type viri-local
plus nette encore qu'à Vairao.
de manière
TAAHUEIA.
Une
observation
préliminaire permet d'appré¬
par la population aux
règles chrétiennes : 70 % des couples sont ma¬
riés, chiffre beaucoup plus considérable qu'à
Vairao, par exemple, où l'on relève, par ail¬
leurs, de nombreuses marques de tiédeur dans les
l'adhésion
cier
donnée
religieuses.
convictions
Quant à l'analyse des généalogies recueillies
Taahueia, elle révèle le profond isolement de
cette population.
C'est ce qui ressort à l'évi¬
dence des statistiques suivantes qui portent sur
les 56 couples du district
:
à
39
unions
entre
et
homme
un
une
naires
soit
"
9
de
"
"
0
"
"
"
de
Tubuai,
% du total ;
Tubuai et une
70
femme
8
femme origi¬
étrangère
à
l'île, soit 16 % ;
une
femme de Tubuai et un hom¬
me
étranger à l'île, soit
14 <&
;
deux conjoints étrangers à
l'île, soit 0 %.
avec les deux dis¬
été question plus haut, réside
faible contribution de l'immigra¬
dans la très
tion au peuplement actuel de Taahueia. En effet,
85 % des conjoints sont originaires de Tubuai et
92 % sont nés dans l'une des îles de l'archipel
des Australes.
Mais il faut aller plus loin et
rares les mouvements entre
noter combien sont
les 3
districts de Tubuai: sur les 112 conjoints
65 sont natifs de Taahueia même contre 30 origi¬
naires d'un autre district de l'île.
La
tricts
différence
dont
il
essentielle
a
Cependant, ici comme à Vairao et Faaaha, les
perspectives changent sensiblement si l'on exa¬
sont issus les conjoints
mine les unions dont
natifs de Tubuai
figurant dans le tableau ci-
Société des
Études
Océaniennes
�134
-
On
dessus.
en
dénombre
en
-
qui
65
répartissent
se
:
33
unions
13
"
2 conjoints originaires
Tubuai, soit 51 % ;
entre
"
homme
un
femme
%
20
"
13
"
"
de
homme
un
Tubuai
et
soit
un
étranger à l'île,
% ;
20
"
une
;
me
6
et
étrangère à l'Ile,
femme
une
Tubuai
de
de
et
l'un à
gers
hom¬
soit
étran¬
soit 9 %.
femme
une
l'autre,
conjoints nés à Tubuai n'étaient donc que
du total contre 85 % dans la génération
actuelle.
Le rapprochement de ces 2 pourcentages
suggère que les contacts avec le monde extérieur
Les
70
%
étaient
la
pace
tre
naguère plus
tendance
d'une
un
à
fréquents qu'aujourd'hui,
l'endogamie
s'accentuant
en
l'es¬
génération. D'une génération à l'au¬
élément
est
néanmoins
demeuré
constant
:
l'importance
relative des unions viri-locales et
uxori-local es qui se trouvent en nombre égal dans
chaque tableau.
Malgré leur sécheresse, ces quelques statis¬
tiques permettent de mieux comprendre la réalité
vivante de
la société polynésienne
grace à la
lumière
première
C'est
qu'elles apportent
importance (1).
d'abord
gration
qui,
affecté
les
traduit
par
déclin
le
bien
que
deux
inattendu
manière
districts-témoin
trois
une
de
sur
diminution
des
faits
de
l'immi¬
inégale,
s
unions
de
et
de
a
s'est
type
(l) Ces statistiques devraient prendre une valeur plus signi¬
ficative
quand
('Moa f aai po i
transmission.
po
terminée l'étude des noms de mariage
sera
ra'a")
,
de leur origine et de leur mode de
Ce travail,
actuellement
en
cours,
jet d'une publication ultérieure.
Société des
Études
Océaniennes
fera l'ob¬
�13&
-
-
certaines idées reçues,
génération précédente
ait connu un profond brassage,
tandis que la
population actuelle des villages étudiés se ca¬
ractériserait par une relative homogénéité.
Cette impression se confirme si on
remonte en¬
core
d'une génération dans
les généalogies :
parmi les grands-parents et arrière-grandsparents il n'est pas rare de rencontrer des im¬
migrants des Iles Cook, Samoa et Hawaï.
exogame.
il
A l'encontre de
semble
en
effet
que
la
second lieu, la mobilité géographique liée
"mariage" revêt des formes différentes à
Vairao, à Faaaha et Taahueia. Assez grande à
Vairao, cette mobilité présente surtout un ca¬
ractère indifférencié
;
les immigrants venant
des districts voisins et des
Iles sous le Vent
se
détachent à peine au milieu des autres étran¬
gers. Au contraire,
à Faaaha 1 ' immigr.ation est
En
au
de
nature
préférentielle
puis¬
l'intérieur des
l'archipel des
et localisée,
qu'elle se recrute massivement à
îles voisines,
assurant ainsi à
Iles
sous
le Vent une remarquable cohésion.
Enfin, Taahueia, où la mobilité géographique est
la plus faible,
se distingue, par son isolement
et son homogénéité,
que n'entament pas les al¬
liances nouées avec quelques immigrants,
origi¬
naires pour la plupart des Australes.
Michel
PANOFF
Chargé de Recherches à 1 ' 0 » R, S «T .0. M.
Société des
Études
Océaniennes
�Conseil d'Administration
Président
M. Henri
.
Vice-Président
Secrétaire
Trésorier
Assesseur
.
Melle
.
JACQUIER.
Bertrand JAUNEZ
M.
Janine
LAGUESSE.
M. Yves MA LARDE.
.
M. Cdt
.
M.
PEAUCELLIER
Rudolphe BAMBR1DGE.
Assesseur
.
Assesseur
.
M. Terai BREDIN.
Assesseur
.
M. Martial IORSS.
Assesseur
.
M. Siméon KRAUSER.
Assesseur
.
M. Raoul TESS1ER.
Secrétaire-Bibliothécaire
Pour être reçu
un
du
Musée
Mlle
NATUA.
Membre de la Société se faire présenter par
membre titulaire.
Bibliothèque,
Le Bureau de la Société informe ses
ils
peuvent emporter à
membres
que
domicile certains livres de la Bibliothè¬
signant une reconnaissance de dette en cas
rendraient pas le livre emprunté à la date fixée.
que en
Le Bibliothécaire
La
leurs
désormais
où ils ne
présentera la formule à signer.
Bibliothèque est ouverte aux membres de la Société et à
invités tous les jours, de 14 à 17 heures, sauf le
Dimanche.
La salle de lecture est ouverte au
public tous les jours de
14 à 17 heures.
Musée.
jours, sauf le lundi de 14 à 17
jours d'arrivée et de départ des courriers : de 9 à
Le Musée est ouvert tous les
heures. Les
11 heures et de 14 à 17
heures.
Société des
Études
Océaniennes
�Le Bullêtin
de. tous les
qui paraissent dans le Bulletin mais cela n'implique pas
qu'il épouse les théories qui y sont exposées, ou qu'il fait sien
les commentaires et les assertions des divers auteurs qui, seuls,
en
prennent toute la responsabilité.
de la Société
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articles
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Toutes communications relatives
la
au
Bulletin,
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au
ou
à
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doivent être adressées au Président.
Société,
Papeete, Tahiti.
Pour tout achat de Bulletins,
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échange
Président de la Société,
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donation de livres,
Bibliothécaire du
ou au
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Le Bulletin est envoyé
Prix de
ce
gratuitement à tous ses Membres.
60 F.P.
numéro
Cotisation annuelle des Membres-résidents.
Cotisation
pays
200 F.P.
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annuelle des membres résidant en
200 F.P.
français
Cotisation annuelle des étrangers
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Études
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Océaniennes
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�Souscription Unique.
Membre à vie résidant
en
France
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dans
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colonies,
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Membre à vie résidant
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fois pour toutes.
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29).
Intérieur. Bulletins N° 17 et N°
Bulletin
continuera
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lui être adressé,
quand bien
il cesserait d'être Membre résidant à Tahiti.
même
plus à se préoccuper de l'envoi ou
cotisation annuelle, c'est une dépense et un
Le Membre à vie n'a
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du
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40 dollars.
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souci de moins.
En
conséquence : Dans leur intérêt et celui de la Socié¬
té, sont invités à devenir Membre à vie :
TOUS CEUX
qui, résidant hors de Tahiti, désirent recevoir
le Bulletin.
TOUS LES Jeunes Membres de la Société.
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Dublin Core
The Dublin Core metadata element set is common to all Omeka records, including items, files, and collections. For more information see, http://dublincore.org/documents/dces/.
Title
A name given to the resource
Bulletin de la Société des Études Océaniennes (BSEO)
Description
An account of the resource
La Société des Études Océaniennes (SEO) est la plus ancienne société savante du Pays. Depuis 1917, elle publie plusieurs fois par an un bulletin "s’intéressant à l’étude de toutes les questions se rattachant à l’anthropologie, l’ethnographie, la philosophie, les sciences naturelles, l’archéologie, l’histoire, aux institutions, mœurs, coutumes et traditions de la Polynésie, en particulier du Pacifique Oriental" (article 1 des statuts de la SEO). La version numérique du BSEO dispose de son ISSN : 2605-8375.
Identifier
An unambiguous reference to the resource within a given context
2605-8375
Text
A resource consisting primarily of words for reading. Examples include books, letters, dissertations, poems, newspapers, articles, archives of mailing lists. Note that facsimiles or images of texts are still of the genre Text.
Établissement
Université de la Polynésie Française
Dublin Core
The Dublin Core metadata element set is common to all Omeka records, including items, files, and collections. For more information see, http://dublincore.org/documents/dces/.
Title
A name given to the resource
Bulletin de la Société des Études Océaniennes numéro 140
Description
An account of the resource
Géographie - Note sur l'île Tetiaroa par Raoul Teissier 97
Archéologie
- Prospection archéologique préliminaire de Tetiaroa par Pierre Vérin 103
- Découverte archéologique aux Iles de la Société par Kenneth Emory et Yosihiko Sinoto 125
Sociologie - Mariage de résidence dans trois districts de Polynésie française par Michel Panoff 129
Source
A related resource from which the described resource is derived
Société des Études Océaniennes (SEO)
Publisher
An entity responsible for making the resource available
Société des Études Océaniennes (SEO)
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1962
Date de numérisation : 2017
Relation
A related resource
http://www.sudoc.fr/039537501
Format
The file format, physical medium, or dimensions of the resource
1 volume au format PDF (48 vues)
Rights
Information about rights held in and over the resource
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Language
A language of the resource
fre
Type
The nature or genre of the resource
Imprimé
Identifier
An unambiguous reference to the resource within a given context
PFP 3 (Fonds polynésien)