-
https://anaite.upf.pf/files/original/c385e74223dc43335fe6989cf130c8fd.pdf
bde15760fff76b05a9db8aa48e2e43b9
PDF Text
Text
|czj
M
' I
j i —i||
H
.
■J
Bulletin
IB11
DE
Il
Société
la
5 ÉTUDES
No
56
TOME Y
AVRIL
Anthropologie
—
des
—
(No 15)
1936
Ethnologie
Institutions
—
Philologie.
Antiquités
populations maories.
et
Littérature et Folklore.
Astronomie
—
II
OCÉANIENNES
0
Histoire
des
Océanographie
—
Sciences naturelles
Tourisme.
IMPRIMERIE
ft
DU
GOUVERNEMENT
PAPEETE
(TftHITl)
>ciété des Études Océaniei
5
o
�Les articles
teur
à la
publiés dans le Bulletin, exceptés
ceux dont l'au¬
droits, peuvent être traduits et reproduits
condition expresse, que l'origine et l'auteur en seront men¬
a
réservé
ses
tionnés.
Toutes communications relatives
Société, doivent être adressées
Papeete, Tahiti.
la
Le Bulletin est
Prix de
au
au
au
Président.
envoyé gratuitement à tous
numéro
ce
Bulletin
ses
'
en
à
no,
10
fr.
30
francs.
40
francs.
»
pays
français.
Cotisation annuelle des
ou
Boîte
Membres.
Cotisation annuelle des Membres résidents
Cotisation annuelle des Membres résidents
Musée
étrangers..
3
dollars.
SOUSCRIPTION UNIQUE.
Membre à vie résidant
en
Membre à vie résidant à
France
ou
dans
ses
colonies. 500 fr.
l'Etranger, six livres sterling
ou
trente dollars.
Avantages de
faire recevoir Membre a vie pour cette som¬
(Article 24 du Règlement Inté¬
rieur, Bulletins N° 17 et N° 29).
me
i°
versée
une
se
fois pour toutes.
Le Bulletin continuera à lui être adressé, quand bien même
il cesserait d'être Membre résidant à Tahiti.
2°
L'intérêt de cette
revenu
modique somme assure à la Société
supérieur à la cotisation annuelle de 30 fr.
un
30 Le Membre à vie n'a plus à se'préoccuper de l'envoi ou du
paiement de sa cotisation annuelle, c'est'une dépense et un souci
dé moins.
En
conséquence: Dans leur intérêt
et celui de
sont invités à devenir Membre à vie:
la
Société,
TOUS CEUX qui, résidant hors Tahiti, désirent recevoir le
Bulletin.
TOUS LES
jeunes Membres de la Société.
TOUS CEUX qui, quittant Tnhiti s'y
*
intéressent quand même.
Société, dès Études Océanienne
�a*w&s>3£??&$r
DE
LA
D'ÉTUDES
SOCIÉTÉ
OCÉANIENNES
(POLYNÉSIE ORIENTALE)
TOME V
IV*
5 6.-
(N° 15)
AVRIL
1 9 3 G.
SOMMAIRE
Pages
Actualité.
Compte rendu de la Séance annuelle, L. R
549
Ethnologie.
Le
piège à poulpe, par Rey Lescure
sur Rapa, par Jean Maireau
557
Notes
561
Tourisme.
Ascension à Moorea, par
Excursion dans la grotte
ford......
Lucas Staehelin (Bois de H. Bodin)
de Monoihere, par Francis San-
568
575
Archéologie.
Note sur les vallées de Aiurua et Vaiote, par
lardé
Yves Ma579
Philologie.
Les bois
par
parlants de l'Ile de Pâques (Manuscrit de 1890),
Mgr. Tepano Jaussen (Suite)
583
Actes officiels.
Arrêté portant classement pour
leur conservation de trois
"Marne", de l'île Raivavae
589
Météorolog ie.
Extrait
des
observations du
Service
Météorologique
(1935)
590
Divers.
Bibliothèque et Musée - Dons et achats
Société des
Études
Océaniennes
593
�Société des
Études
Océaniennes
�Comptc-rcndu de l'Assemblée Générale
du 21) janvier 1936.
Par suite de diverses
circonstances,
fert du Musée à l'Hôtel de Mamao,
en
particulier le trans¬
l'Assemblée Générale
n'ayant pu être convoquée en 1935, le
Président et les Membres du Bureau avaient décidé de ne
annuelle de la S.E.O.
pas attendre au 15 juin, date à laquelle expirait leur mandat
de deux années et; la réunion fut fixée à la fin de janvier.
A cette
époque M. A. Ropiteau ayant eu l'extrême ama¬
mettre à la disposition de notre Société jusqu'au
Ie1' février pour une conférence sur les Iles Hawaï, il parut
préférable de réunir les deux séances en une seule qui au¬
rait lieu le 29 janvier à 20 heures, l'Assemblée Générale et
bilité de
se
le renouvellement du Bureau devant suivre la Conférence.
La réunion eut lieu sous la Présidence d'honneur
de Mon¬
sieur le Gouverneur Sautot.
Le Bureau était
composé de
G.
:
Président ;
MM. Ed. Ahnne
Vice-Président ;
Lagarde
Trésorier ;
Secrétaire-Archiviste ;
Bibliothécaire-Conservateur.
A. Cabouret
Y. Malardé
H. Bodin
Madame et Monsieur Motais de
Narbonne, Premier Prési¬
d'Appel de Saïgon, ainsi qu'une centaine de
personnes, étaient réunis dans la salle de conférence du Mu¬
dent de la Cour
sée de Mamao.
Le Président
la séance
en présentant le conférencier :
inconnu
Ropiteau n'est
à Tahiti, visiteur assidu
de nos îles, c'est le cinquième voyage qu'il y fait, nous de¬
vons pour une grande part à son active et généreuse initia¬
tive le monument Loti qui fut inauguré en 1934 Collabora¬
ouvre
M. A.
pas un
teur averti et bien documenté de notre Bulletin, nous
vons
aussi des dons
lui de¬
importants faits à notre Bibliothèque et
Société des
Études
Océaniennes
�à notre Musée. C'est ainsi que la statuette
sentant "Le lanceur de harpon", œuvre
de bronze repré¬
du sculpteur Ph.
Besnard, qui ornait ce jour là la table, venait d'être offerte
par le conférencier.
M. Ropiteau prend ensuite la parole et conduit l'auditoire
attentif qui le suit sans peine, séduit par l'élégance du lan¬
gage et la précision de son exposition, dans cette vaste Cité
américaine qu'est Honolulu. Sa grande activité commerciale
et économique s'y est développée en même temps que les
Universités, les Bibliothèques et les Musées.
Dans la ville, aussi bien que durant la promenade autour
de l'île, c'est une vision grandiose du modernisme, épanoui
dans un milieu tropical. Cet archipel des Hawaï fut autrefois
peuplé et longtemps visité par les peuples tabitiens. On ne
trouve plus aujourd'hui d'indigènes ayant conservé tous les
caractères de la pure race primitive : ils se sont métissés et
ont surtout adopté les mœurs américaines.
Le conférencier, revenant parmi nous des Hawaï à Tahiti,
toujours avec une émotion et une joie nouvelles, nous fait
sentir combien la vie artificielle, si commode et si perfec¬
tionnée soiL—elle, de l'île trop civilisée, ne peut remplacer le
charme de l'existence adaptée à la simplicité naturelle de
nos îles françaises.
Le captivant intérêt de ceLte charmante causerie fut mar¬
qué par des applaudissements unanimes. Puis le Président
remercie le conférencier
au nom
de la S.E.O. et fait ressortir
brièvement les
enseignements que notre Colonie peut rete¬
comparaison avec Hawaï, tout en se gardant des
erreurs du modernisme trop artificiel.
L'heure tardive ne permettant pas une exposition détaillée
de la marche de la S.E.O. pendant l'exercice écoulé, le Pré¬
sident en rappelle les points les plus importants.
Le principal fut le transport de notre Musée et de notre
Bibliothèque à l'Hôtel de Maniao.
Ce transfert n'a pas été sans difficultés et a suscité, comme
toujours à Tahiti, bien des critiques ; On a dit qu'il n'était pas
juste d'attribuer le logement d'un fonctionnaire à une asso¬
ciation privée; que c'était trop loin, trop en dehors de la
nir d'une
ville pour un Musée.
Il faut
cependant reconnaître
Société des
que
Études
la S.E.O. placée sous la
Océaniennes
�tutelle du Gouverneur de la Colonie n'est que
la conservatrice
qui appartiennent à la communauté et, la
fonction du Secrétaire Général
ayant été supprimée, il n'y a
rien que de très naturel à ce que son ancienne résidence soit
devenue celle de l'important patrimoine tahitien représenté
par notre Musée et notre Bibliothèque. Le nouveau local est
nettement supérieur à l'ancien, tant par son aspect que par
la qualité de sa construction, si favorable à l'exposition et à
la conservation de nos nombreuses
pièces ethnologiques;
et, sans affirmer que ce soit parfait, on doit admettre que
son faible éloignement du centre de la
ville, est largement
compensé par d'autres avantages. D'ailleurs jamais notre
Musée n'a reçu autant de visiteurs que depuis son installa¬
des collections
tion à Mamao.
Ainsi que nous
l'avons rappelé dans notre dernier Bullelin, c'est tout d'abord à M. le Gouverneur Montagné que nous
devons la décision affectant à notre Société l'Hôtel de Ma¬
mao ;
puis M. le Gouverneur Sautot
Qu'il
rendre
me
soit
encore
nouvel
un
en assura
permis, dit le Président, de leur
en
hommage.
M. le Chef du Service des Travaux Publics
avec une
l'exécution.
extrême bienveillance et
transfert si délicat et l'installation de
qui
a
assuré,
économie réelle, le
une
collections, en par¬
précieuses statues de Raivavae, a également droit
à notre reconnaissance. De même M. Lagarde qui,
sans mé¬
nager sa peine, et malgré les critiques, a taillé et émondé
nos arbres, donnant ainsi au
parc et au Musée la lumière et
la clarté dont ils avaient grand besoin.
nos
ticulier des
Sans doute reste-t-il
nous avons
besoin du
Notre Société
encore
beaucoup à faire, et
concours
de tous
nos
pour
cela
amis.
compte actuellement:
24 Membres à vie
29 Membres
correspondants
étrangers, soit 207 qui
184 Membres résidents et 23
payent, ou devraient payer, une cotisation de 30 francs
an, soit 6.210 fr. L'administration locale nous accorde
subvention de 6.000 frs, c'est donc
que nous avons dû
aux traitements du
avec
par
une
12.000 frs environ
pendant les dernières années faire face
gardien et du bibliothécaire, acheter des
Société_des
Études Océaniennes
�notre Bibliothèque, des tableaux et des curiosi¬
notre Musée.
plus étonnant c'est que nous y sommes parvenus à peu
livres pour
tés pour
Le
près sans nous endetter.
Pour l'exercice qui vient de s'ouvrir, nous pensons être
un peu plus à l'aise. M. le Gouverneur Sautot ayant bien vou¬
lu inscrire an Budget un traitement annuel de 6.000 1rs pour
le Gardien du Musée. Espérons que le Département ne ju¬
gera pas cette dépense excessive.
Voici maintenant le rapport financier de notre excellent
Trésorier M. Cabouret pour les exercices écoulés :
Situation Financière de Ea Société (1rs Ftmlcs
Océaniennes
au
01 décembre 1034.
RECETTES
Solde
en
caisse
au
31 décembre 1933.
B.I.C
2.013 30
Cbin Eoo...
1.855 29
3.868 59
Allocation du Service Local
Vente de brochures et de bulletins..
6.000
»
.1.000
»
Cotisations 1933
148 60
»
1934
3.100 90
»
1935
30
»
500
»
Cotisation 1 Membre à vie (Van den
Broek)
14.648 09
DÉPENSES
Musée
:
Boucle d'oreille marquisienne
300
»
100
»
200
»
200
»
700
»
1.500
»
Acheté deTeroro Samarion 1 tiki pier¬
re
Rembst à Higgins bal. frais arrimage
à bord, des 2 statues deRaivavae.
Frais s/tikis provenant des Marquises
A ch. de P. Nord
vers
m an
1
pirogue et di¬
objets
Société des
Études
Océaniennes
�553
—
Bibliothèque
Salaire annuel
»
»
—
:
gardien
4.800
»
bibliothécaire
3.000
»
Achat de livres de collection
901 50
Timbres poste
Gratification au facteur
250 90
20
»
Papeterie et fourniture de bureau...
Payé 5 % s/frais d'encaissement co¬
126
»
126
»
125
125
6
»
tisations
Abonnement à
l'Argus de la presse.
Payé pour 3 bois gravés
Payé 1 carnet de chèques B.I.C
»
»
9.480 40
Balance
A la
A la
au
31 décembre 1934.
Banque de l'Indochine
Banque Cliin Foo
1.891 90
1.775 79
14.648 09
14.648 09
Situation Financière de la Société des Etudes
Océaniennes
au
31 décembre 1035.
RECETTES
Solde
en
caisse
au
31 décembre 1935.
B.I.C
1.891 90
Chin Foo...
1.775 79
3.667 69
Allocation du Service Local
6.000
Vente de brochures et de bulletins
..
»
952 50
Cotisations 1933
30
»
»
1934
510
»
»
1935
3.040
»
Cotisations 2 membres à vie
1.000
»
Don
1.000
»
700
»
370
»
Kroepelen
Rembousement Musée du Trocadéro.
Vente de 16 cordes de bois jardin de
Mamao
17.270 19
Société des
Études
Océaniennes
�—
554
—
DÉPENSES
Musée
:
il
peintures vente Sigogne
pierre
1 dieu en pierre
Achats divers vente Sigogne
1.435 50
1 Hache en
25U
»
50
»
19 80
1.755 30
Bibliothèque
Salaires
»
:
gardien
4.800
»
bibliothécaire
3.000
»
983
»
Achats de livres
Timbres poste
Wireless message ministre colonies.
Gratification facteur nouvel an
90 75
251 75
Papeterie et fournitures de bureau..
Connu. 5 n/0 s/recouvrement cotisa¬
tions
25
»
61
»
166 50
Aménagement du Musée llotel Ma1.037 50
mao
Boite
postale 1935
30
»
10.445 50
Balance
A la
31 décembre 1935.
Banque de l'Indochine
Numéraire
A la
au
en
3.423 25
caisse
211 60
Banque Chin Foo
1.434 51
17.270 19
17 270 19
Après la lecture de ce rapport, le Président ai nsi qu'il l'a
déjà fait dans de précédentes assemblées insiste sur les
points suivants :
1°
Que les Membres résidents effectuent ponctuellement le
versement de leur modeste cotisation.
2°
sent
Que de nombreux et
nouveaux
collaborateurs fournis¬
Bulletin des
légendes et des éludes se rapportant à
la Polynésie Orientale.
3° Enfin que de prévoyants et généreux donateurs
apportent
à notre bibliothèque et au Musée, avant
que les insectes et le
temps ne les détériorent, les ouvrages ou les objets pouvant
contribuer à l'étude du passé et de l'histoire de notre
pays.
au
Société des
Études
Océaniennes
�—
555
—
Parmi les nombreuses
marques
d'intérêt que notre Société
depuis 1934 il y en a deux qui méritent une men¬
tion spéciale ;
Nous avons reçu de M. B. Kroepelien (Oslo, Norvège)
le
don important de 1.000 fr : Venu à Tahiti en 1918 il
y avait
organisé un hôpital pendant la terrible épidémie de grippe
qui coûta la vie à tant de victimes. Depuis M. Kroepelien n'a
pas cessé de donner des marques d'intérêt et de sympathie
à notre Société et à notre pelit
pays. Qu'il me soit permis, dit
le Président, de lui exprimer ici tous nos remerciements.
Un officier de marine M. Lannes venu à
Papeete à bord de
"l'Amiral Charner" vient également de nous
envoyer 500 frs
a
reçues
en
nous
demandant d'être Membre à vie de notre Société.
Quand on est enseigne de vaisseau, fait observer le Pré« sident, on ne roule
pas sur l'or et je dis que c'est un beau
«
geste qui honore la marine de voir un jeune officier qui n'a
«
passé que quelques semaines ici, qui n'y reviendra peut« être
jamais, mais qui veut contribuer pour sa part à entre« tenir celte faible
lumière que nous nous efforçons de faire
« briller dans notre
petite île perdue. »
Le Président rappelle que l'ordre du
jour de l'Assemblée
Générale comprend l'élection du Bureau celui qui
est en
fonction a été élu pour deux ans en 1934. 11 s'excuse
auprès
des personnes étrangères à la Société de
procéder à un vote
qui n'intéresse que les membres des Etudes Océaniennes,
mais il les prie cependant de ne
pas se retirer.
M. François Hervé demandant la parole dit
qu'en sa quali¬
té d'ancien membre de la Société, il
propose de procéder à ce
«
renouvellement
en
élisant
encore
les membres de l'ancien
Bureau, à mains levées. C'est ainsi, ajoute-t-i 1, que l'on a
procédé plusieurs fois depuis la fondation des Etudes Océa¬
niennes.
Le Président demande si cette
si elle soulève
proposition est acceptée ou
quelque objection, le vote secret étant prévu
dans les statuts.
Aucune protestation ne s'étant élevée le vote a lieu par
ou levé et, à la
majorité, l'ancien bureau est réélu pour
assis
période de deux, années.
épuisé et personne ne demandant
plus la parole, la séance est levée. Les invités et les Memune
L'ordre du jour étant
Société des
Études
Océaniennes
�—
bres de la Société
se
$56
—
répandent dans les salles du Musée pour
visiter les collections.
Peu de
temps après l'Assemblée Générale du 29 janvier
pétition signée de 15 membres demandait qu'il fut pro¬
cédé à de nouvelles élections au scrutin secret ainsi que le
prévoient les statuts. Le Bureau réuni le 27 février a décidé
une
de convoquer une nouvelle Assemblée Générale dans la pre¬
mière quinzaine de juin.
Société des
Études
Océaniennes
�—
557
—
£.T'HNT©2bO&I3B
Le piège à Poulpe.
piège à poulpe en usage à Tahiti se compose d'un bâ¬
pointu à chaque bout et de 30 à 40 centimètres
de long. Aux trois quarts de sa longueur sont groupés des
morceaux de coquillage "porcelaines", attachés les uns aux
autres, imbriqués, formant ainsi un corps de la grosseur et
Le
tonnet blanc,
de la forme d'un œuf. Une des extrémités du bâtonnet estsen-
siblement
plus longue que l'autre. Cet appareil est attaché
ligne et promené sur le récif. Le poulpe aux
aguets se jette dessus, il suffit de ramener à soi la prise et
de retourner vite la tête du poulpe, meilleur moyen de le
au
bout d'une
tuer.
J'ai demandé à
plusieurs indigènes la raison qui les avait
poussés à donner cette forme à ce piège, je n'ai pas eu de
réponse satisfaisante et le temps me manquait pour pousser
l'enquête à fond.
Je me suis demandé si ce piège n'était pas la représenta¬
tion du rat, les coquillages formant son corps et le bâtonnet
la queue.
précédent article du Bulletin S. E. 0. (Mars 1935
53) j'ai parlé des rapports certains existant entre l'archi¬
pel des îles de la Loyauté (Loyalty) de l'île de Maré tout par¬
ticulièrement et de la Polynésie, or le piège à poulpe existe
Dans
un
n°
à Maré.
composé d'une pierre ovale plus pointue à l'une de
percée d'un trou. Dans ce trou sont intro¬
duites quelques herbes devant figurer la moustache; sous la
pierre sont disposés quelques bâtonnets représentant les
jambes, au dessus, la recouvrant, est placé un fragment de
coquillage porcelaine et pour terminer le tout un long brin
de nervure de feuille de cocotier joue l'office de queue. Ce
rat est promené sur le récif à marée basse et sert d'appat
au poulpe tapis dans les rochers.
L'analogie entre ce qui se passe à Tahiti et à Maré est
'frappante. A la suite de quelles observations les indigènes
Il est
ses
extrémités et
ont ils été amenés à donner à leur amorce cette
Société des
Études
Océaniennes
forme? Ils
�—
ne
sie
font rien
sans
raison. Y
a
558
—
t-il à Tahiti
ou
clans la
Polyné¬
plusieurs légendes rapportant les raisons de l'ini¬
mitié du rat et du
poulpe? Il y en a une à Maré ; est-ce une
légende polynésienne perdue ailleurs et conservée là bas? Il
une ou
serait intéressant
que les lecteurs du Bulletin qui ont des
lumières sur ce sujet en fassent
part aux autres.
Voici la légende qui m'a été racontée en
"1923 pendant le
séjour que je faisais dans l'île. Mon informateur
ajoutait
même que les tirailleurs
canaques cantonnés à St Raphaël
pendant la guerre avaient appris aux pêcheurs du littoral
l'emploi du rat comme amorce, mais il ne m'a pas dit si l'ini¬
mitié était la même entre les
animaux
méditerranéens
animaux des
mers
et les
du Sud.
Quand
on va de Ro à Ténane
(côte Nord de l'île de Maré)
suivant le rivage par le sentier
rocheux, on passe à coté
d'un rocher d'un aspect bizarre. Il est
planté tout seul comme
une sentinelle.
en
Si
on
le
regarde de plus près
on
s'aperçoit qu'il est
en
réalité composé de deux
blocs; le premier vertical, et le se¬
cond posé par dessus et comme
le coiffant. C'est le rocher
de Toa Titi et la légende du
poulpe et du rat.
Il y a
très longtemps Maré était plongé dans la
détresse, pas
d'igname, ni de taro, ni de patates encore moins de bananes,
famine horrible régnait. Kete
(la poule sultane) Xele
(le rat) les deux seuls indigènes de l'île et habitant au
Nord,
sont désespérés ; leur
estomac crie famine et rien
pour le
satisfaire. Ils fouillent la brousse dans
l'espoir de trouver
quelque racine mais en vain. Les tiraillements de leur esto¬
mac sont d'autant
plus vifs que de l'îlot de Toka, (ou Tiga,
îlot habité par des homme de
Maré, à peu près à mi route
entre Maré et Lifou,
administrativement dépend de Lifou)
le vent leur apporte des odeurs
alléchantes de four. Ils ont
une
bien envie d'aller là bas mais Xele
ne sait pas
nager etil y a
traverser; Kete peut s'en aller mais elle ne veut
pas laisser son compagnon. Enfin Kete
parle la première :
«Ecoute, camarade, tu vas grimper sur mon dos et
je te trans¬
porterai à Toka». Aussitôt dit, aussitôt
fait, ils arrivent
la
mer
à
à Toka
Société des
Études
Océaniennes
�—
559
—
et
contemplent avec étonnement les riches plantations, et
quant la nuit arrive ils peuvent enfin satisfaire leur faim.
Nuit
après nuit ils font leurs rondes, mangeant ici des
ignames, là des taros, ailleurs des bananes, si bien que les
habitants
s'émurent de toutes ces déprédations et vinrent
se
plaindre à leur chef. Celui ci aussitôt prit son "cucu"
(con¬
clue) pour convoquer une assemblée.
"Mes amis, leur dit-il, un ennemi caché
pille nos planta¬
tions, il faut s'en emparer, nous allons tendre des
pièges
pour
l'attraper".
Nos deux maraudeurs ne sachant
pas ce qui se tramait con¬
tre eux font comme d'habitude leur
tournée nocturne. Kete
tombe dans un
piège; elle est apportée au chef ; ses cris
ont éveillé tout le
monde; sa mort est décrétée
pour
demain,
le len¬
ce sera l'occasion de faire "canidé"
(four canaque).
Tous apportent leur tribut:
tubercules, poissons et même des
petits cochons. Kete est liée à une perche et domine le tout.
On danse, on
chante, on rit. Elle serait sans doute morte, si
pendant lanuitXele, le rat, n'avait réussi à se faufiler
parmi
les tas d'ignames ; il
grimpe à la perche et ronge le lien qui
tenait captive sa
compagne. Celle-ci ne pense même pas à
le remercier, elle se
jette à l'eau toute proche et regagne
Maré.
Xele court après mais il arrive
trop tard, il reste sur le
se lamenter. Assis sur les rochers il
pense avec
tristesse que de rendre service aux autres n'est
pas toujours
rivage à
profitable. La nuit il pille les cultures, et le jour il le
passe
quelques trous à contempler son île au loin.
Or un jour que la mer était
basse, Euce (le poulpe, pro¬
noncez
Eoutche) habitant des Ilots, à la tête chauve et aux
8 longs bras, entendit ses
lamentations, son cœur était cha¬
ritable: «Hé! pourquoi pleures-tu?» Xele lui
raconte son
dans
histoire et comment Kete l'a abandonné.
Euce
tête, puis dit à Xele
cou
de tes
: «saute sur mon
se
gratte la
dos, entoure bien
mon
bras, je vais te
passer de l'autre côté.» Euce nage,
nage, mais sa vilaine tête gluante va de droite et de
gauche;
ses longs bras s'étendent de
tous côtés ; Xele ne peut s'em¬
pêcher d'en rire. «Hé ! pourquoi ris-tu Xele? lui demande le
poulpe. «Par ce que je suis content de retourner chez moi
»,
Société des
Études
Océaniennes
�—
lui
sur
500
—
répond Xele, et en disant cela il jette
un
regard moqueur
la tête chauve devant lui.
Ils arrivent enfin
sur
le
rivage de Maré, Xele saute sur les
: «tu sais, tout à l'heure, c'est
rochers aussitôt et crie à Euce
de ta tète que
je riais.»
Euce furieux d'être si mal
récompensé, saisit une sagaie
qui se trouvait par là, la lance avec tant de force qu'elle at¬
teignit le rat à l'arrière train et s'y fixa à tout jamais, c'est
là l'origine de la longue queue du rat. Xele répond à cette
attaque en saisissant des braises, qu'il lance à poignées;
elles atteignent le poulpe aux bras et lui font les plaies qui
sont devenues plus tard les ventouses que nous lui connais¬
sons.
Voilà l'histoire de l'inimitié séculaire entre le rat et le
pourquoi l'indigène
pèche.
pe et
se sert
poul¬
du rat comme appât pour la
Le rocher de Toa Titi représente le rat
juché
sur
le dos du
poulpe.
REY-LESCURE.
Société des
Études
Océaniennes
�561
—
Notes
—
Rapa.
sur
L'alimentation
a
Rapa.
Les
indigènes de Rapa se nourrissent presque exclusive-1
poisson; occasionnellement ils utili¬
sent les "aki" (Cyathea rapensis) ainsi que la chair du porc,
des chèvres et depuis quelques années la viande de bœuf,
les jours de fête.
Les taros sont des araliacées à grosses racines (colocasium
esculentum), vivant de préférence dans les endroits maré¬
cageux. Les feuilles sont lancéolées, vertes, à nervures diversements colorées suivant les variétés (du vert tendre au
brun rougeâtre) ; la Lige tubulaire grasse est engainante à sa,
ment de "taro" et de
base.
La racine comestible est
lois ronde à chair blanche
généralement oblongue, quelqueou légèrement marbrée de rose.
Ces marbrures et leurs couleurs s'accentuent diversement
après la cuisson.
La culture des taros
l'ait
terrains
irrigués (roki roi)
nivelés, ayant des bords surélevés, de façon à maintenir
une certaine quantité d'eau au dessus du sol. L'eau arrive
au moyen de rigoles (vai) qui ont parfois une centaine de
mètres de longueur sur vingt centimètres de largeur et trente
de profondeur.
A l'intérieur du terrain à planter le nivellement se fait à
l'aide d'une pièce de bois, sur laquelle deux enfants ap¬
puient, et qui est tirée plus généralement par des femmes
que par des hommes. Les plants déjà enracinés (liuri mikaka)
se
en
et
sont introduits dans des trous de dix centimètres de pro¬
fondeur à l'aide d'un
plantoir. Deux ou trois mois après ils
après les pieds donnent
des rejets (kavake) qui sont aussi utilisés.
A partir de cette époque l'eau doit être absolument claire,
autrement les taros pourrissent. Au bout d'un an la maturité
est complète ; ces racines ont la grosseur d'un poing et plus
vont désherber à la main. Neuf mois
si la terre est bonne.
La
préparation principale du taro est la "popoi" : pour cela
longuement dans l'eau jusqu'à ce que la peau se
détache d'elle-même; une fois refroidi il est pelé à la main
il est cuit
Société des
Études
Océaniennes
�—
662
—
ayant soin d'enlever Ions les "mata" (aspérités, jeunes
ou cicatrices des vieilles
racines). Les "laros" qui
ont souffert pendant leur
végétation, ou les vieilles racines,
ne peuvent convenir
pour préparer la popoi ; on se sert de
préférence des "kavake" dont la racine est grosse et bien
en
radicules
formée.
Les taros ainsi préparés sont ensuite
placés sur les grosses
pierres plates et lisses nommées "tiikira" qui se trouvent
dans la rivière, où les femmes les écrasent à l'aide de
pierres
rectangulaires. Une fois la pâte bien écrasée et parfaitement
homogène, on y introduit le anoi (vielle popoi aigre), qui sert
de levain, puis, cette pâte est encore
pétrie, ce qu'on appelle
"nane".
Prenant ensuite des feuilles de auti
(kakaro), dont elles ont
tiges (atarira), mais en laisant deux bandelettes fines
pour permettre d'attacher, ils forment un "penu"
(panier),
ils y placent la popoi et la laissent fermenter deux ou
trois
jours.
La popoi ressemble alors à du
pudding, ou même, lors¬
qu'elle est "peke", à une crème.
Suivant la variété de laro cette
préparation peut-être blanc
de neige (matakou uouo mareva);
jaune (maiapaj; ou rosée
(ueueine). Pour obtenir cette dernière couleur on emploie
le taro de la variété mataku
qui doitêtre trèscuit. Cette popoi
est très légère et fort agréable à
prendre, soit avec du café,
de l'eau froide ou du ti. Ils utilisent de l'eau chaude en
hiver,
(avec 7 à 8° au-dessus de 0). Elle se consomme aussi avec
ôté les
du marakete" dont
Pour
une
lant
nous
parlerons plus loin.
servir, les indigènes prennent dans le penu (panier)
certaine quantité qu'ils forment en petites bouleLles al¬
de la grosseur d'un œuf de pigeon à
celle d'un œuf de
se
et les avalent.
Comme je l'ai dit précédemment les
"kavake", trop pe¬
tits ou mal venus pour faire la
popoi, sont utilisés pour faire
le "takei": Us ont été varuvaru, c'est à
dire séparés de leur
peau et nettoyés à l'aide d'un morceau de fer blanc recour¬
bé, puis on les attache solidement dans un penu à l'aide de
lanières de burao (pie l'on place dans le kootu
(four tahitien).
Une fois cuits ils forment une masse
homogène que l'on
coupe en tranches. Le meilleur est celui des variétés.matacane
Société des
Études
Océaniennes
�—
kou et
maiapa. Le taro
563
—
sauvage, ou apura, a un goût
spécial
moins délicat.
Les
indigènes mangent les taros bouillis avec un peu d'eau
lorsqu'ils sont à peine cuits dans le kootu (four).
C'est ce qu'ils utilisent pour
manger le poisson, ou excep¬
tionnellement. la viande de porc, de chèvre ou de
bœuf, et
de
mer ou
non
la
popoi.
Les habitants de
le
cœur
Rapn mangent quelquefois le ''aki", soit
(aki poori), soit les jeunes pousses axillaires du : ga-
thea rapensis, (fougère arborescente). Ils les taillent
pour en
retirer la moelle qui n'est pas autre chose
que le sagou. C'est
un aliment
agréable bien que filandreux, on le mange bouilli
ou cuit au four.
Ils utilisaient autrefois le taro
pour
faire du "tioo": Pour
râpaient puis l'enterraient dans des silos pendant
plus d'un an. Après ils enveloppaient cette pâte dans des
cela ils le
feuilles de bananier pour la cuire au four labitien. Ils n'en
mangent plus actuellement mais sur toutes les montagnes
on
trouve les trous. C'était
une des principales causes de
Quand les taros étaient mûrs dans une vallée on se
disputait la récolte pour remplir les silos.
Souvent les indigènes mangent les jeunes feuilles de taro
bouillies avec de l'eau assaisonnée de citron en même
temps
que du porc ou encore des oiseaux de mer salés au préala¬
ble. Ils utilisent rarement les jeunes tiges pour faire le "fafa"'
qui est un mode de préparation importé de Tahiti.
Les poissons que l'on trouve à
Rapasont les "Rari", c'est
un
genre de tarao rouge; les "comocomo", sorte de pahoro;
les carangues petites et grandes; les "hou" ou
"houariki";
(1) les para ou manaariga tous de la famille des poissons per¬
roquets ; leskaralami, à chair délicate ; leskanai etles paioke,
ainsi que de nombreuses autres variétés.
Les indigènes pèchent en
pirogue ou en embarcation au
large de 1 î 1 e ou dans les baies. Ils se servent d'hameçons
d'importation et de ligne de pêche, souvent aussi de harpons.
Ils emploient pour amorce les crabes,
les langoustes (spé-
guerre:
(t) Dans les temps anciens lorsque le roi envoyait ses hommes à
pêche ils ne pouvaient la terminer que lorsqu'ils avaient pris ce
poisson d'uù l'origine de son nom ; "Le Hou du Roi" (Houariki),
la
Société des
Études
Océaniennes
�—
864
—
cialement pour les
Ils ont conservé
carangues), ou des morceaux de poisson.
l'usage du filet indigène. Sa fabrication
est facile: sur une corde de burao, ils attachent des feuilles
de auti et sur les bords du "pohue" (herbe de la variété phaseolus). Ces filets ont une longueur de cinquante à cent mè¬
tres. Deux indigènes portent les extrémités et plusieurs au¬
tres soutiennent le reste. Ils décrivent un cercle qui en se
resserrant peu à peu forme une poche, dans une partie où
la mer est peu profonde. Le poisson ainsi encerclé est pris
à la main. De bons coups de filet donnent parfois une cen¬
taine de poissons.
Le poisson se mange cru ou cuit dans les feuilles du auti
sur la cendre chaude. Pour les
gros poissons on utilise le
four taliitien.
L'assaisonnement
se
compose d'eau de mer contenant du
piment macéré.
Les femmes vont
et des
poulpes qui
se
au
"pari" (falaise) prendre des crabes
mangent crus.
Considérations générales sur: If Histoire de l'Ile
Oparo
ou
Rapa.
(Par A. C. Eugène Caillot).
Ce
livre, qui est d'une documentation très soignée, donne
cependant l'impression que M. E. Caillot n'a pas résidé suf¬
fisamment à Rapa et qu'il n'a pas été en contact avec les
indigènes. Il se place sous l'axe visuel des rares touristes
fortunés qui ont fréquenté cette île lointaine, mais il
y a
ajouté la connaissance des rapports de l'ancien Agent Spé¬
cial et Gendarme Le Gofïic, qui résida si longtemps
à Rapa.
Dans son ouvrage il oublie la baie
importante du Sud mais
il cite celle de Anatauri Nao, celle de Akao
(qu'il orthogra¬
phie à tort Aukao), celle de Akatamiro (et non Akatunaro)....
Quand aux pilotes de Rapa, dont il méconnaitles capaci¬
tés, ce sont d'anciens seconds maîtres d'équipages de goé¬
lettes qui connaissent leur métier de marin et surtout
chaque
toa (caillou) de la passe. C'est tout à fait inexact de dire
qu'ils
"n'ont aucune idée de la manœuvre des navires
européens".
La population mâle de Rapa fournit un
contingent important
de matelots, et même de patrons au
bornage, à Papeete. Peu
à peu, en vieillissant, ils reviennent dans leur
pays ; ce serait
Société des
Études
Océaniennes
�565
—
—
pilotes de Rapa soient choi¬
est même certain que c'est
le contraire. 11 est vrai qu'en estimant les difficultés que sem¬
ble présenter la passe étroite et tortueuse, l'inquiétude peut
pousser à douter de celui qui dirige le bateau.
Dans l'estimation que M. Caillot lait des terres cultivables
en plaine, le chiffre de 2500 hectares est exagéré: il y en a
à peine 1000, tellement cette petite île est accidentée.
Parmi les cultures de plantes d'origine européenne, que
la terre et le climat permettent, il y en aurait beaucoup de
prospères si la destruction par les rats ne les rendait pas
vraiment extraordinaire que les
sis parmi les plus ignorants, il
impossibles.
Quand à la pomme de terre, dont les récoltes sont abon¬
dantes et de bonne qualité, le retard dans l'arrivée des ba¬
teaux en a toujours compromis l'utilisation et découragé les
cultivateurs.
Actuellement le troupeau
de gros bétail s'élève à une cen¬
débouchés.
parlant des pêcheurs l'auteur dit que les indigènes ne
craignent pas d'attaquer le requin en plongeant, cela a été
peut-être raconté dans d'anciennes légendes, mais ce n'est
plus ainsi actuellement, leur pêche se fait de terre, ou à bord
des pirogues, avec toutes les précautions nécessaires.
Quand aux descendants purs de la vieille race indigène,
il ne reste plus que 14 individus, tous les autres sont alliés
aux Tongiens venus en 1863 à bord du bateau négrier péru¬
vien, capturé par ordre du roi Apahama et sous la direction
de Mairoto. Les Tongiens déjà prisonniers à bord s'allièrent
aux femmes de Rapa et donnèrent à leurs déscendants un
certain caractère querelleur, sans esprit de révolte, qui forme
le type dominant.
Actuellement il n'y a plus dans l'île aucune fabrication de
taine de
têtes, sans espoir de
En
boisson ferinentée.
Rapanais, lorsqu'ils habitent en dehors de leur pays,
paresseux, tandis que chez eux ils se contentent
du moindre effort toujours suffisant pour assurer la satisfac¬
tion de leurs besoins d'existence, Tout effort d'ailleurs pa¬
raît stérile, faute de moyens de communications pour expé¬
dier leurs produits aux îles voisines. Il n'y a guère que le
Les
ne
sont pas
Société des
Études
Océaniennes
�—
566
—
café dont la
production, facile â conserver, augmente ; elle
plus de 24 tonnes.
La population, au 31 décembre 1935 était de 266 habitants.
Les terres de toute l'île appartiennent à huit familles.
Parmi les traditions dont M. Caillot ne
parle pas il y a l'é¬
ducation des enfants d'origine noble : Ils étaient
gardés à
l'intérieur des maisons de leurs parents pendant toute leur
jeunesse jusqu'à l'âge de 20 ans, c'est une coutume que l'on
trouve aussi à l'Ile de Pâques, dont la
population était cer¬
tainement apparentée aux Rapanais.
Ces jeunes enfants nobles étaient abondamment nourris
par les femmes. Ils atteignaient généralement une grande
taille et étaient entrainés aux combats,
dès leur majorité.
A Rapa les femmes, bien que réputées de mœurs
légères
sont très jalouses.
On raconte que dans les temps légendaires
Kora, femme
du grand chef Patati, s'était aperçue que son mari allait sou¬
vent à la pêche et ne rapportait à la maison
que de petits
poissons de mauvaise qualité. Elle ne tarda pas s'aperce¬
voir que Patati, au lieu de penser exclusivement à elle et à
ses enfants au nombre de trois,
portait les meilleurs poissons
qu'il capturait à Turumâi sa maîtresse, elle en conçut un
immense désespoir. Un jour quand Patati se fut
éloigné, elle
se rendit sur la falaise Piriaouta
qui se dresse à 300 mètres
au dessus de la baie où son mari
péchait; alors elle lança
son premier enfant
qui fit un grandbruit en tombant dans la
mer. Son mari entendant ce bruit lui demanda
ce qu'elle
avait jeté? Elle répondit que c'était une
grosse pierre. Pa¬
tati la crut et continua à
pêcher de beaux poissons. Sa femme
jeta alors le second de ses enfants... et elle répondit encore
que c'était une pierre, elle fit de même du troisième enfant
et cria alors à son volage
époux; "Maintenant nos enfants
sont morts, tu peux donner tout ton
poisson à ta maîtresse"
et elle se jeta aussi du haut de la falaise et
disparut dans
les flots. Depuis la mère et les trois
enfants, transformés en
grosses pierres, gisent au fond de la baie où on les distin¬
est cette année de
,
.
.
gue nettement du haut de la falaise Piriaouta.
On cite également des histoires plus
récentes,
qui ne sont
des légendes, où des hommes désespérés par l'infidélité
de leurs épouses tel un certain Touoia
partent dans les
pas
Société des
Études
Océaniennes
�—
567
—
îlots de
Muratiri, parfois avec leurs enfants, et ne reviennent
jamais. Ce sont ensuite des âmes éplorées qui peuplent les
vallées et les monts et dont le souvenir liante
l'esprit des
vivants.
A
Rapa, comme dans les Tuamotu, il y a des propos in¬
jurieux spécialement adressés à certaines îles et qui, pour
leurs habitants seulement, constituent une offense
grave :
J1 ne faut pas dire à un Rapanais
"Rapa hue" (Rapa vendu),
c'est un reproche qui fut adressé autrefois à Mairoto
quand
il livra le bateau négrier aux autorités françaises : cette épitliète vexante n'était pas méritée, mais les Tahitiens, en la
formulant, voulaient à cette époque montrer, leur dédain
pour ceux qui traitaient avec le gouvernement, avec qui ils
étaient en guerre. C'était au temps où la reine Pomare IV,
cédant à l'influence anglaise, refusait de reconnaître l'auto¬
rité française. Mairoto, pour se venger des Tahitiens offrit
aux troupes françaises de leur servir de
guide pendant l'at¬
taque du fort de la vallée de Fautaua. Il les conduisit sur la
montagne appelée depuis le Pic des Français, ce qui amena
la défaite des défenseurs indigènes de toute la vallée.
Les habitants de Rapa sont moins abandonnés par le gou¬
vernement français qu'autrefois: Depuis quelques années
des marques fréquentes de sollicitude, en particulier les vi¬
sites du Gouverneur actuel M. Sautot et de
son prédécesseur
Montagné, ont montré que les représentants de la France
n'oublient jamais ses enfants d'adoption les plus humbles
et aussi, hélas! les plus déshérités.
M.
Jean M AIRE AU.
Société des
Études
Océaniennes
�—
068
—
ï'Oïïlliiil
Ascension à Moorea.
séjour d'un an et demi en Polynésie j'ai eu
l'occasion d'effectuer avec succès'différentes courses de mon¬
Pendant
mon
tagnes, aux Marquises aussi
bien que dans les îles de la So¬
ciété.
je vous parlerai aujourd'hui de
j'ai laites dans l'île de Moorea.
Parmi les mieux réussies,
deux ascensions que
A Moorea les beautés de la nature sont
incomparables:
pourrait rester dix ans sans avoir tout vu, bien que l'île
guère plus grande que la moitié du canton d'Uri. A
l'intérieur: pics sauvages, montagnes déformation volcani¬
que aux parois escarpées ; plus bas la ceinture des récifs de
corail entourant la lagune avec la splendeur de ses eaux
aux couleurs toujours changeantes.
on
ne
soit
végétation est essentiellement tropicale. Sur le littoral,
aux panaches orgueilleux ; souvent aussi,
on rencontre le pandanus avec ses racines adventices et son
feuillage décoratif que les indigènes utilisent pour tresser
des chapeaux, des nattes et des éventails; le bambou qui
La
domine le cocotier
sert surtout à construire des cases.
Parmi les plantes pro¬
pres à l'alimentation, on trouve une vingtaine d'espèces de
bananiers, l'arbre à pain et différentes sortes de manguiers.
Le lantana introduit, dit-on, par des missionnaires comme
plante d'ornement et répandu partout, forme des buissons
épineux bien désagréables et qui étouffent toute autre végé¬
tation. Le règne animal est peu représenté en Polynésie. La
plupart des mammifères: cochons, chèvres, chevaux et va¬
ches ont été introduits par les Européens et parfois sont re¬
tournés à l'état sauvage. On ne voit que peu d'oiseaux, bien
qu'on en compte environ 40 espèces. Il y a de nombreuses
araignées, des cent-pieds qui atteignent parfois 20 centimè¬
tres de longueur et beaucoup d'insectes surtout des puces
et des poux.
Les
Polynésiens sont d'origine asiatique: hardis naviga¬
peuplé, par des migrations successives, toutes
teurs, ils ont
Société des
Études
Océaniennes
�—
869
—
aujourd'hui encore la navigation et la
pêche sont leurs occupations favorites. Leur mythologie res¬
semble, par plus d'un point, à celle des anciens Grecs et Ro¬
mains, et leur sens artistique était autrefois très développé.
Les Tahitiens d'aujourd'hui sont bons, aimables et hospi¬
taliers, ils aiment à rire, à chanter et à danser..,
Mon ami, le peintre bâlois Théo Meier et moi-même habi¬
tions une hutte indigène dans la vallée de Haapili que domi¬
ne la masse imposante du mont Tamarutoofa. C'est ên 1863,
pour la première fois, qu'une expédition française tenta l'as¬
cension de cette montagne et de sa voisine le Mouoroa.
Après un séjour de plusieurs semaines dans les montagnes
au-dessus de la baie de Cook, cette expédition dut revenir
les îles de l'Océanie et
à Tahiti sans
avoir réussi.
reprises, d'autres tentatives furent faites pour
gravir ces deux montagnes, mais sans succès, car elles sont
gardées par le "Tupapau" (esprit de la montagne), disent
les indigènes et aucun d'eux ne voudrait passer la nuit dans
leur voisinage, encore moins en tenter l'ascension.
Dans l'espace d'un an, j'entrepris six petites excursions
aux alentours du Tamarutoofa et du Mouoroa. billes me mon¬
trèrent les grandes difficultés que présentait l'ascension de
ces deux montagnes, mais aussi les moyens d'en triompher.
Le 3 août 1933, nous quittions, mon ami et moi, accompa¬
gnés de deux porteurs, notre petite case de Vaianahe.
Sans peine nous atteignîmes l'arête connue chez les colons
sous le nom de "Crête des Cocotiers" qui réunit les deux
A différentes
montagnes et que j'avais choisie comme point de départ de
mon ascension. Elle tire son nom de quelques cocotiers qui
dominent la brousse et sont visibles de loin. Chose assez cu¬
rieuse, ces cols qui, ça et là, servaient de passages entre
vallées n'ont plus aucun nom dans la langue tahitienne,
les
qui
cependant la seule en usage chez les indigènes.
endroit nous bâlimes deux huttes de feuillages entre¬
lacés, pour nous préserver du vent et de la pluie et, après
de longs pourparlers, et quelques verres de rhum, nous par¬
vîntes enfin à persuader à nos deux porteurs de rester avec
est
A cet
nnus.
Puis vint
une
brillait dans
un
nuit que je ne saurais oublier : la pleine lune
ciel sans nuage ; immobile et muette se dres-
Société des
Études Océaniennes
�—
870
—
sait au-clessus de nous la sombre paroi du Tamarutoofa
dominait tout et semblait soutenir la voûte étoilée.
qui
Quand l'aube annonça le jour, je pris congé de mon ami
qui se préparait à peindre une grande œuvre.
Dans mes précédentes
ascensions, à l'île Ilivaoa, aux Mar¬
quises, j'avais appris sous la conduite de Matuu, un marquisien courageux et expérimenté à me tirer seul d'affaire aussi
bien dans la forêt vierge et la brousse
que sur les mauvaises
roches cassantes de formation volcanique.
Un casque colonial, chemise el culotte, des souliers
ferrés,
mon marteau à casser les
pierres et un couteau à débrousser
formaient tout mon équipement.
Tout seul, je m'engageais dans la forêt
vierge. J'eus la
chance de rencontrer bientôt un sentier
frayé par les cochons
sauvages et, au bout d'une heure environ, j'atteignis l'arête
sud-ouest de la montagne.
Le basalte gris, très friable, est
rempli d'entailles mais
sur dix il y en a neuf
qui ne tiennent pas. Grâce à Dieu je
suis léger et, bien que toujours très sérieusement
exposé, je
parvins à me bisser sur l'arête jusqu'à une hauteur d'envi¬
ron 2.000 pieds. J'avais alors à traverser la
paroi du sudouest. L'entreprise n'était pas sans
danger, car la pierre était
mouillée et couverte d'une, végétation de toute
sorte, "nei¬
ge fraîchement tombée sur du verglas", pensais-je, seule¬
ment ici on est souvent accroché, au
passage parles buissons
qui ont de jolies épines petites ou grandes.
En atteignant l'arête orientale, je
trouvai une petite place
relativement sûre où je pus m'acc'ordbr un moment de
repos.
La dernière ascension sur l'arête à
pic du sommet fut une
entreprise particulièrement dangereuse bien que l'arête et
le sommet lui-même soient en
partie couverts de différents
arbustes. L'arête allongée du sommet est très étroite, un à
deux pieds de largeur, et il faut, pendant 1.500
pieds envi¬
ron et par un vent violent faire une véritable
gymnastique
par dessus les buissons et les rochers.
Il pouvait être environ onze heures
lorsque j'atteignis à
3.005 pieds d'altitude le plus haut sommet du mont Tamaru¬
toofa dont j'étais le premier à
triompher.
En bas, dans la plaine, la brousse était en l'eu et un
grand
nuage de fumée montait vers moi. J'eus à peine le
temps de
Société des
Études
Océaniennes
�faire à
mon
ami le
signal
convenu pour
lui
annoncer ma
réussite et
déjà je suffoquais dans une fumée de plus en plus
épaisse qui m'obligea à un retour immédiat, car mes pou¬
épuisés par tant d'efforts sous le soleil tropical ne pou¬
en supporter
davantage.
Mes yeux pleuraient et je me laissai glisser aussi vite
que
possible sur le chemin du retour. J'atteignis enfin l'abri pro¬
tecteur de la forêt, et vers 5 heures du soir,
épuisé, couvert
de sueur et mourant de soif, arrivai à notre
campement où
l'on m'acceuillit avec joie, car on ne
pensait pas me revoir
mons
vaient
vivant.
Bois
original de H. BOD1N.
Mont Tamarutoofa (Moorea).
Deux jours
plus tard, à la pointe du jour, je suivais le pe¬
qui serpente dans la vallée de Ilaapiti au milieu
plantations de cocotiers, de bananiers et de vanille. Mon
tit sentier
des
but était de faire
une
dernière tentative dans la
région du
Mouoroa.
Mouoroa
signifie la montagne
de la voûte céleste. C'est la
siennes
;
sans
plus
fin, qui semble
un
pilier
des cimes polyné¬
les Américains l'ont nommée: la Cathédrale.
Société des
Études
connue
Océaniennes
�—
572
—
Le contre-fort de l'arête nord ouest
ressemble à
un
gigan¬
tesque château féodal qui aurait été bombardé. C'est là haut
je voulais arriver; ce qui d'ailleurs ne me donna pas
beaucoup de peine en suivant une piste de cochons sauvages
à travers la fougère et la brousse qui devenait de plus en plus
épaisses à mesure que je m'élevais; mais les 40 derniers
pieds étaient formés par une paroi de rochers qui m'opposa
de sérieuses difficultés.
que
trouvai, à ma grande surprise, que la crête nord-ouest
partagée en deux ; l'ascension se fait par le nord. Mau¬
vaise roche recouverte parfois d'une herbe dure et ce fut une
escalade particulièrement difficile et périlleuse. Le soleil
dardait ses rayons et la pierre était brûlante. Je gravis ainsi
environ 600 pieds sur le côté nord de l'arête, puis, en me
glissant dans une sorte de vallon — si l'on peut parler de
vallon sur une penle pareille — j'atteignis la crête qui me
conduisit aux deux contreforts du sommet proprement dit.
Entre ces deux éminences court une sorte de rainure con¬
duisant directement au sommet principal, qui, quoique cou¬
vert d'arbustes est d'un accès difficile à cette hauteur verti¬
gineuse. Encore une petite escalade presque sans aucune
saillie pour s'accrocher et je me trouvais sur le sommet ar¬
rondi à 2.946 pieds d'altitude. Il n'y a pas beaucoup de pla¬
ce ; juste assez pour s'asseoir, mais j'ai sous les yeux un pa¬
norama féerique.
Au Sud l'île de Tubuai Manu sort de l'horizon vaporeux ;
au nord-ouest on aperçoit les trois atolls de Tetiaroa, au sudest une partie de Tahiti.
La plaine accidentée de laquelle le montMouoroa s'élève
presque verticalement est encore plus grandiose, avec le
mont R.otui dans toute la majesté de son isolement. De la
baie de Cook je ne vois qu'une petite partie, tandis que la
baie d'Opunohu tout entière s'étale à mes pieds. Mouaputa
(la montagne percée) dresse sa pyramide de verdure, tan¬
dis que les montagnes de Marepa ressemblent à un échiquier.
Le Toliiea, la plus haute cime de Moorea perd de son
attrait à côté du Tamarutoofa dont la paroi nord-est et la
crête aiguë s'élèvent d'un jet au-dessus de la forêt vierge.
Des lambeaux de nuage dispersés dans le ciel m'avertirent
qu'il était temps de songer au retour.
Je
est
Société des
Études Océaniennes
�—
b i 6
—
Le vent se mit à souffler en tempête ; la température baissa
rapidement et tremblant de froid, je me mis à descendre la
voie que j'avais suivie en montant, non sans avoir, au préa¬
lable, gravé avec mon marteau, une croix fédérale dans le
rocher.
difficultés du retour: une ro¬
Je connaissais d'avance les
très friable, disposée en couches horizontales,
moment, elle se brisa 16 fois sous mon pied et ce n'est
che blanche,
à
un
qu'au dix-septième essai que je pus trouver un petit point
d'appui. Les nuages chassés parle vent m'entouraient et.
bientôt, tout fut mouillé ; un vent violent arrachait les pierres
et les lançait à son gré, de tous côtés, en haut et en bas. J'a¬
vais beaucoup de peine à me cramponner au rocher.
Enfin réunissant toute mon énergie et mes dernièrès for¬
ces je sortis des nuages et atteignais la grande crête. Mais il
me restait encore à vaincre 40 pieds d'une descente terri¬
blement ardue.
Je ne me rappelle plus comment je m'en tirai : tout ce que
je sais, c'est que je me frayai un chemin, comme un homme
ivre, à travers la brousse et la forêt vierge, puis je me lais¬
sai tomber à la première petite place libre que je rencontrai.
Je dois être resté couché là, dans la fougère, environ un
quart d'heure. Je fus tiré de ce
demi-sommeil par une dou¬
c'était comme si l'on m'avait brûlé
rouges: quelque insecte m'avait certaine¬
leur atroce à la nuque ;
avec
deux fers
ment
piqué.
Je descendis en courant
dans la vallée et me précipitai
dans l'eau fraîche d'un torrent
avec
puis je me baignai et je bus
délices, car, depuis 12 heures, aucune goutte
n'avait humecté
ma
de liquide
gorge.
La lune était déjà levée quand je rejoignis mon ami. Et,
bientôt, confortablement installé dans une chaise longue je
lui faisais le récit de cette seconde ascension, fier d'avoir
fait
triompher les couleurs de ma patrie sur une cime étran-
gè re.
LUCAS STAEHELIN.
Membre du Club
Membre
Société des
Alpin Suisse.
correspondant de la S.E.O.
Études
Océaniennes
�—
374
—
Bois
original de H. BOD1N.
Mont Mouoroa (Moorea).
Société des
Études
Océaniennes
�—
S7S
—
Excursion dans la grotte de " Monoihere
La
grotte de " Monoilierc
se trouve dans le district de
Mahina, non loin de la léproserie d'Orofara.
Quoique située à environ vingt mètres de la roule de cein¬
ture, son ouverture est complètement masquée par un enche¬
vêtrement touffu de "purau".
Elle a été visitée sérieusement pour la
première fois en
1866 par M. Garnier, ingénieur des Mines, qui
en a donné le
compte rendu suivant (Messager de Tahiti) :
« L'entrée est située non loin de la
mer, auprès de Haapape
et non loin du chemin de ceinture ; il faut
gravir vertica¬
lement neuf mètres le long d'un mur de rochers: cette
ascension s'effectua au moyen d'une corde qu'un naturel
alla attacher au tronc d'un arbre qui pousse justement audessus de l'ouverture de la grotte. Nous étions munis de
bougies, de cordeaux pour mesurer les longueurs et d'une
boussole.
L'entrée de la grotte est formée d'un anneau
«
elliptique de
laves, de scories et de trachytes ; la lar¬
à l'entrée est de un mètre quatre-vingt-dix centimè¬
basalte entouré de
geur
tres, et la hauteur de soixante centimètres. On croirait être
présence d'une galerie taillée par la main des hommes
avec beaucoup
de soins dans le roc; nous étions en
présence d'une bouche à feu des plus curieuses, c'est-àdire d'une galerie que s'étaiterée là la nature et par laquelle
en
et
s'écoulaient autrefois de constants ruisseaux de laves et
de scories.
«
Les parois
intérieures sont polies comme par un long
points recouvertes d'un vernis,
frottement et dans certains
qui
de fusion. Ce tube s'est
plusieurs points sous les actions successi¬
ves de chaud et de froid
auxquelles il a été soumis. Le sol
de la galerie qui remonte avec une pente d'environ 10'est
rempli de scories qui se sont condensées là vers la fin de
l'éruption; ces scories, d'un brun jaunâtre, sont arrondies,
cannelées et offrent une identité parfaite de couleur et
de forme avec les laitiers qui s'écoulent des hauts-fouraccuse un commencement
aussi fendu
naux au
en
coke dans certains
Société des
cas
Études
de " mauvaise allure" :
Océaniennes
ces
�576
—
«
«
«
scories
en certains
points sont recouvertes d'une croûte
blanche très analogue à l'opale.
« La direction
générale de cette bouche à feu est de N. 45
E. et S. 45 0.
«
«
Au bout de dix-huit
de
«
«
-
A 45
un
«
mètres, la largeur de la galerie est
cinquante, la hauteur de un mètre vingt.
mètres, la hauteur est de deux mètres, la largeur
mètre
un
mètre quarante.
A 66 et à 82
mètres, la galerie tourne
«
che
«
partie le fond de la galerie.
«
la
«
le tournant
:
a
retenu des scories
un peu surlagauqui encombrent en
A 126 mètres la hauteur est de deux mètres
cinquante,
largeur de deux mètres.
Enfin à 200 mètres, la hauteur de la galerie n'est
plus
que de quarante-cinq centimètres, la largeur de un mètre
«
«
«
vingt.
A cause de la difficulté de s'avancer sous une voûte
aussi basse, nous nous sommes arrêtés là. Du
reste, la chaleur était excessive, car nous n'avons pas observé de cou«
«
«
«
«
«
«
«
«
rant d'air
sensible, quoiqu'il doive en exister
un qui change
à peu, puisque l'air que nous respirons à cette
distance assez grande, bien que chaud,
paraissait pur et
ne nous
fatiguait pas.
«
Il est probable que cette bouche à
feu, communique avec
un cratère
qui se trouverait à une certaine distance de là,
l'air peu
vers
l'intérieur.
Cependant, la présence d'un cratère dans ces parages
n'a jamais été encore signalée ; il est vrai
que son ouverture
a pu être
bouchée par la végétation ou partiellement com«
«
«
«
'•
«
«
«
«
«
«
«
«
blée par des éboulements
ou
des débris transportés. Nous
croyons néanmoins que des recherches dans
neraient la découverte du cratère par
ce sens
amè-
lequel sont venues
jour toutes les laves, scories, etc... que l'on rencontre
près du bord de la mer.
«
Au point intérieur où nous nous arrêtâmes s'élevait
une
petite pyramide adossée contre une des parois et formée
de pierres superposées. Nous crûmes d'abord
que c'était
le résultat d'un éboulement de la voûte
; mais, en regardant de plus près, il nous fut facile de reconnaître
que nous
au
étions
en
face d'un travail humain et d'un "marae"
Société des
Études
Océaniennes
ou
�—
«
577
—
monument que
les Tahitiens élevaient â leurs dieux. »
M. Garnier en 1866 sont encore
aujourd'hui. Aucun éboulement n'a modifié l'aspect
Les constatations faites par
vraies
intérieur de la grotte.
Alors qu'il s'était servi de cordes pour y accéder, actuelle¬
ment, grâce aux pieds de "purau" (Hibiscus tiliaceus) et aux
racines de"mati" (ficus tinctoria) qui poussent sur ces blocs
rocheux, l'escalade n'en devient plus qu'un jeu.
Comme le dit H. Garnier, ce qui frappe surtout, c'est l'en¬
trée. Sa régularité et son poli font penser à un travail humain.
Avant de la
visiter, je m'étais renseigné auprès de quel¬
du district, qui m'ont presque tous dé¬
débouchait dans une vallée de feïs de
l'intérieur ". Heureux de la perspective d'une si longue pro¬
menade souterraine, je me préparais en conséquence ; et
le 27 décembre 1935, accompagné d'un indigène du district,
je m'enfonçais dans l'entrée de la grotte de "Monoihere
et ne tardais pas à être dans la plus complète obscurité.
La lampe électrique de poche devient ici indispensable.
C'est le meilleur mode d'éclairage que l'on doive employer,
car, de même qu'en 1866, l'existence d'un courant d'air reste
une chose douteuse et, avec une torche, une lampe ou même
une bougie, la chaleur serait pénible à supporter.
A mesure que nous avancions, nous sentions la grande hu¬
midité de l'air qui s'y trouvait; et, après une demi-heure de
bonne transpiration, car il fallait le plus souvent marcher à
quatre pattes ou même ramper, nous arrivâmes dans la
chambre dont parle M. Garnier et où se trouvent en effet deux
petits entassements de roches provenant de l'intérieur mê¬
me. 11 serait difficile d'admettre que ce fût là un travail de
la nature. Trop derégularité dans la superposition des pier¬
res, une forme géométrique et à peu près la même pour les
deux entassements faits suivant le gabarit uniforme des
pierres de marae.
Le faisceau électrique qui balayait constamment la voûte
la faisait scintiller et lui donnait un aspect féérique.
Nous étions un peu impressionnés par tant de choses nou¬
ques vieux indigènes
claré " que la grotte
velles. et
mon camarade ne cessait de me demander si la
formidable de la montagne n'allait pas se détacher et
écraser ou obstruer le passage pour le retour..., sans
masse
nous
Société des
Études
Océaniennes
�—
578
—
compter que les souvenirs des légendes n'étaient pas étran¬
gers à nos préoccupations.
Après une bonne pause, auprès des deux petits marae ou
paepae " si on peut les appeler ainsi, nous continuâmes à
avancer.
Impossible de marcher à quatre pattes. Il faut, à
"
partir de deux cents mètres, continuellement
ramper. Le
couloir conserve toujours ses 2 mètres de
largeur, mais mal¬
heureusement, sa hauteur varie entre soixante et quarante
centimètres. Nous faisons ainsi
avec
beaucoup de peine,
quarante mètres de plus que M. Garnier, après quoi, à mon
plus grand désappointement,
nous sommes
obligés de nous
laquelle on nous avait
promis de pouvoir pénétrer. Le couloir continuait, mais avec
une hauteur de
vingt centimètres ! Il ne nous restait plus qu'à
arrêter. Adieu la vallée de leis dans
rebrousser chemin.
Notre excursion, en rappelant la découverte de M.
Garnier,
aura sans doute
pour heureux résultat d'intéresser les cher¬
cheurs d'émotions nouvelles, et nous souhaitons
à la
que la visite
grotte de " Monoihere " figure parmi les attractions of¬
fertes
aux
touristes
étrangers.
Il existe bien d'autres cavités dans les
montagnes envi¬
ronnantes mais, sauf celle de Pare ou l'on
peut pénétrer sans
peine à
une distance supérieure à celle que nous venons de
(240,n.) cet aspect caractéristique de cheminée vol¬
canique tapissée de matière opaline brillante, n'existe pas
décrire
ailleurs.
Lors d'une visite
à
la
grotte de Pare, j'ai rencontré des
particulier des crânes d'apparence très an¬
cienne. Faute de temps, je n'ai
pas pu pousser assez loin
squelettes,
mes
en
investigations.
J'espère pouvoir prochainement les
recommencer
et
en
soumettre le résultat à la bienveillante attention des lecteurs
du Bulletin des Etudes Océaniennes.
Francis
Société des
Études
Océaniennes
SANFORD.
�—
579
—
a m c n m o Xi © © i m.
Notes
sur
les vallées de Âiurua et Vaiote
(District de Taulira.)
Malgré les pluies torrentielles qui sont tombées sur la pres¬
qu'île dans la nuit du vendredi 10 au samedi 11 avril dernier,
détruisant trois ponts, de nombreux ponceaux, et coupant la
route en plusieurs endroits, j'ai pu joindre Tautira à pied
dans la soirée de samedi, puis Aiurua (au pari) dans la ma¬
tinée de dimanche.
J'ai visité cette
grande vallée de Aiurua, (anciennement
Herehe) sommairement, trop sommairement même à mon
gré, mais j'ai pu quand même y retrouver de très nombreu¬
ses traces de marae, des paepae, des murs de délimitation
en pierres, elc,... etc...
Aiurua fut visitée pour la première fois en 1772 (19 Nov-20
Déc.) par la frégate espagnole Aguila, commandée par Don
Boenechea. Appartenant alors au domaine deVéhiatua, puis¬
sant chef de la presqu'île elle était excessivement peuplée,
neuf mille âmes disent certains.
les vestiges encore visibles, je ne peux
qu'une chose, c'est que cette vallée fut très peuplée.
l'ai pas remontée assez loin pour pouvoir émettre un
Là dessus et par
affirmer
Je
ne
chiffre.
La marche était rendue difficile par
les arbres abattus par
entier à été emporté
par l'eau. Des murs en pierres très bien conservés au dire
de mon guide, n'existent pour ainsi dire plus.
Remontant le cours de la rivière, j'ai pu voir la cascade
de "Valu ' ou Murnau tourna une des plus belles scènes de
son film "Tabou". Cette cascade est une pure merveille, cl
bien peu je crois ont eu la chance de lavoir.
Plus loin voici la montagne de "Maueraa Haapei" en pain
de sucre, et qui divise la grande vallée en deux parties: à
droite celle qui rejoint Tautira, à gauche celle qui atteint
l'énorme
crue
de la veille. Un paepae
Vaiote.
Au
pied de cette montagne, voici la merveille des mer-
Société des
Études
Océaniennes
�—
580
—
veilles, le plus beau paepae qu'il m'ait été donné de voir
jusqu'à aujourd'hui.
Adossé à la montagne dans le triangle formé par les deux
branches de la rivière, il présente ses cinq ou six plates-for¬
mes, entièrement dallées, dans un état presque parfait de con¬
servation.
Ne disposant que de très peu de temps, et étant obligé
d'aller dans la même journée à Vaiote, je n'ai pu dresser un
croquis du paepae, ni le mesurer, ni débrousser ses platesformes supérieures; je me suis contenté d'admirer ce mer¬
veilleux ouvrage, seulement un peu abimé par d'énormes
mape qui peu à peu disjoignent les pierres.
Mais je me proprose d'y retourner prochainement pour
lever un plan de ce paepae, unique je crois parmi ceux con¬
nus
jusqu'à ce jour.
Dans la même journée je suis allé à Vaiote pour me rendre
compte des dégâts causés par la crue. Là aussi la vallée a
beaucoup souffert, de ce véritable déluge.
Un magnifique paepae déjà signalé par le Ct Lidin à été
entièrement détruit. Plus haut
un
autre
assez
est fortement menacé par
bés dessus et empêchent
bien conservé,
l'eau. De plus des arbres sont tom¬
de le photographier.
Je n'ai pas eu le temps de pousser plus loin. La nuit s'an¬
nonçait et il me fallait reprendre le chemin d'Aiurua.
En passant, un regard au "pahu". Tout disparaît là aussi
sous la brousse, les arbres. Il y a de la boue
partout. Celà
coûterait si peu à entretenir.
Les plates-formes surplombant le "pahu" crqulent sous
la poussée des arbres. J'arrive à ce qui est la conclusion de
ce bref exposé: La conservation denosmarae, de nos
paepae.
Je sais très bien que certains sont classés monuments bistoriques, placés sous la surveillance du chef du district ; que
ceux qui les détruisent ou les d étériorent sont passibles
d'une
peine de prison, d'une amende, etc... etc...
Mais sincèrement, croyez-vous que cela suffise à la con¬
servation de nos pierres?
Non. Ce qu'il faudrait, c'est un "ami" de ces vieilles pier¬
res, qui, inlassablement, parcourt nos plages et nos vallées ;
une sorte
d'inspecteur, qui, avec une équipe de quelques
Tahitiens(de la main-d'œuvre pénale par exemple) veille à la
Société des
Études
Océaniennes
�bonne
conservation el à l'entretien de tous ces
vestiges d'un
passé qui nous est cher à tous.
qu'il n'y aura pas quelqu'un de spécialement attaché
emploi nos marae continueront à être maltraités.
Tant
à cet
constater par moi-même les dégâts causés
jeune Américain qui y séjourna de juillet 1932
J'ai pu
par un
ou mars
à Vaiole
à février
1933.
barreàmine
les pierres d'angle des paepae, et l'on s'en est aperçu
après son départ. Le "pahu" lui-même n'a pas échappé aux
vandales. Il en est qui l'ont bourré de gravier, de débris de
toutes sortes, dans quel but? je l'ignore. Aujourd'hui, le son
s'est assourdi, a pris une tonalité plus basse, par suite de
l'obstruction partielle de la cavité. Une curiosité de plus qui
11
a
tout bouleversé, tout
remué, descellé à la
disparaît peu à peu.
Et je suis navré, profondement navré à chaque fois que je
m'aperçois de pareilles dégradations, de constater l'impuis¬
sance d'arrêtés gouvernementaux, lorsqu'il n'y a personne
de spécialement désigné pour les appliquer.
Prochainement je compte retourner à Aiurua et Vaiole pour
en rapporter une nomenclature complète des marae et pae¬
subsistant encore,
puissé-je avoir été entendu et avoir la satisfaction
intime partagée avec tous les Tahitiens, de voir les vestiges
du passé de nos îles remis entre des mains sûres, expertes
pae y
D'ici là,
et amies.
Yves MALARDK.
Note pour
le Bulletin des Etudes
Monsieur J.D. Mac
Océaniennes.
Comisb, d'Auckland, Nouvelle
Zélande,
trouvées
m'a adressé par dernier courrier la liste des plantes
au sommet de l'Aorai/et identifiées par lui. Pour vérification
communiqué cette liste au Kew Gardens, de Londres,
qui l'a approuvée.
Voici la liste de ces plantes, telle que me l'a communi¬
il
a
quée M. Mac Comisb:
Société des
Études
Océaniennes
�Plants çolleeted
on
tlie surnmit o/
Mou ni Aorai in August 1935.
al Ken; Gardens, England.
Cyathodes Pomarae
Iclentified
1.
2.
Cyathodes Tameiameiae, variety Societatis
family Ericaceae-Heatb family)
3.
WeinmanniaParviflora-FamilyCunoniaceae (formerly included in tbe family Saxifragaceae)
(botli tliese belong to tbe
-
4.
5.
6
Alstonia Costata
(family Apocynaceae)
Family Apocynaceae
Vaccinium Cereum
Family Ericaceae (ITeath family)
Alyxia S tel 1 a ta
-
-
Papeete, le 25 avril 1936.
Yves MALARDÉ.
Société des
Études
Océaniennes
�Les bois
parlants de l'île de Pâques.
Manuscrit de
Mgr. Tepano JAUSSEN, 1890 (Suite) (r).
LA
II AME
(Verso).
9.—
te
Tagata ui-ki ton a marama-e tagata ana i — le ragi- hakamaroa ana i te ragi-ko te raoa-e nolio ana
moa-e 1110a te erueru
e moa te kapakapa-e 1110a te
tagata
ki te
-
here hua
kua tuu
-
ora
maroai
-
mea-ma
hetuu
ka
te
i
niau
lietu mata
ka tetea
-
ihe kuku
te
ma
maro
-
ki te lienua
tona
oliaga - ki te ariki - ka ero ka tapatagata e lie tuu noha i te herè-i uhi tapamea-e
te rima kua nolio te marama- e u h i tapamea- e
0
-
e koko huki
ko te nuahini
i maman i te al 1 i
e
uhi tapamea-ko te alii -hakaturou - ki te lienua - ka pulii
hoki ki te alii
ma te lioko huki
ki te alii e uhi tapamea - ka
-
-
-
-
-
-
-
puhi hoki ki te alii - 111a te togatu - te tapamea - e tagata hakanagana - e uhi tapamea - e ia toatauuru - ehu - e ia toatauru
ehu
-
tauru
e
e
ia toatauuru
i te fenua
uru
-
110
te
uru
papagete-e ia toatauuru
-
ia toatauuru
e
-
nuku
-
e
ia toatauuru
uru raaraa-e
ma
te hoko huki
-
ia toatau¬
-
e
ika
no
te
tagata ma te tauuru ki te ragi-e tauuru no te lienuae ihe ka pipi ri ki te lienua
(e ihe)-ma te rei - mata - te ua
roa
te nuku vai
ko te kura
te tagata - ka uga ki te alii i to henua-kua m au
i loua 0 te alii
kua tute ki tona poki ki te mago-te tagata- te here hua- hakaturou-ma te tagata-ko te henua-ko te tagata-kua hoko ki tonaika-note
lioea-i tona pure-ko te tagata-kua nolio-ki tona puretagata kua 1110e-e tagata kua mau i tona matagi-e vaero
-
-
-
-
-
rua-ku totoro
reho ku
ki te
manuvaero
henua
tagata
amoamo
-
te huea-e ku inoino
ma te tuhuga-na
kua ta i tona - e nuku ka tae rua
tata e inoino -ko te tagata kua ui - ki tona
hia-ka tere koe-e aliine poopoue-ko te
ma
aparelio
-
-
te
-
ua roa
-
-
kua oho.
(1) Bulletin de la S. E. O. N°
Société des
55.
Études
Océaniennes
�584
—
—
ohoga-i vai ohata-e ko te nuku e rua - no te
taki-ma te hu pee-ka pu te ipu-ka pu i te mahigo-ka pu i te tamaiti e tai-ka hora -ka tetea-kite
rima ki te manu aero - ika - ma te kotokona - i to lieke - kua
nolio ko te ariki - te hoko liuki ma te vaero - ko te ahine poopouo-i vai to liata - kua moe - ku liakarava -koia - ko te tuu
0 te toga - koia raka rogo ia - ki tona - i arelieu ia - ka heheu 1 te nuku-lienua nolio ragi - koia kua hua - i toona-ihe hakaua-ma te lienua-ihe hakaua-ma to vai ka te heke-kua
tuu-ko te rei-te hupee-ki te henua i ruga te ragi-ko te
10.— Ko te
tagata vero
-
vaero-koiakua mau-i te
kaiga-kuahua ma te hoko huki-ki te henua-kua moe-ma
te nuku vae-kahahuaua - ko te ariki kua noha-i te fenuako te ariki kua noho i vai oako-kahaha.ua-koia- tokotokoga-ko te henua-koia tona purega-ka moe-ki te hoga-ka
rogo-ki te honu-no te henua-ka hua nei te poporo-kaero nei
ia ma to maro - i vai o rima - ma te nuku - kua hua ia - ma to
hipu - kua tuu le rima-i te tapa mea- taeauhe tagata mau i tokihiti- tuatinoiliiti — tuavaivaihiti-ko te ragi mahahine -ko te
lenua-ma to rei-e ilie tau ma to manu-koia - kua rere ia-kua
h i ri iakua tau ia - e te manu e e manu vaero rua-ka takata.
11.— I ahu matakatakata-ko te vae ma to mau-kua oho
koia-ki to vae e manu-ma to ihe-e manu tuu taga-o to
henua kahaheia e toga halie ia-ko te manu ariga e rua-i
to henua-tagata mea kai-ma to ika-ko te henua-te hau
tea-ko te tagata - hakatetea ki toona-o te manu-ko Le ma¬
nu mau
rei-ko te tagata hakahora- i toona kia tuu ki te ma¬
nu vero tata-kiaka te hetu - kia rere te manu - tau i te rei e koia rakua tuu ki te ohoga-o te moa-kia tiii ia i te ikako te manu mau toki-ko te manu oho - rei ka oho - te reikoia ka oho
te rei-ma te hau tea-e rei oho-ki La hipu-e
ko te rei kua oho ia tona hanau - ko tona tamaiti kua iri - ki
te ragi-ki tona henua-ma te maitaki-ko tagata ma te ua roakua tuu kua moe-i toona-kua moe ki te ragi-koia-kua ui
ki tona honu-ka puhi ki te ahi-aika oho-ki te tagata-e
manu kake rua
ka huki te manu - ma to ihe - ko te nuka lioi kahahuaua ma te hoko huki - e kua rere ko te mau - ki mua
henua-o te
ahine poopoua-ko te
-
-
-
-
-
-
-
kia ia
nu
-
piea
-
ko te manu kuu ore
te huki hoi
-
-
ko te manu
kai -ko te rima
-
hakaganagana - e ka rere te ma¬
te manu rire e rua - ki te tagata
-
kua alio te harehare matagi - e ku
Société des
Études
Océaniennes
mai-
�taki-hanau hanau ia-ki to tino-ko te ariki
te vai - taku maitaki-e aliine poopouo-ka
tino-i ako
pipiri te lietuu
o to
to tino hakahanau.
mahigo - pipiri i te hetu-ma to ihe-e manu
rere-rei ho te ariki kua noho-i te vai-o ona (koia) - kua
taha kua moe-ki te tagata-ko te tagata kua rere ki ruga o
to manu - ko te ariki e noho e ako an a - ki tona vai - o honu kua hau ia tokona - i te tapa mea-ma te henua - te liau tea te ahine poopouo-no ona ahine poopua-kua oho
oho te ahine oho-e ahine rogo-ki te tau maha-ko koe ra e
te ahine e - kua hua ia - ko te tagata kua moe mai ki te ragi -
tau
-
avaga-
12.— Ki to
oia-kua
ia ki
kua ui
tagata mata etahi - kua moe ki te magoa-kua rere
ragi - ki te tagata amo hia - i te fenua - ko te tagata
i tona henua-kua moe ia kua huru ia-i tona fenua kua ho
te vae-ku totohu-i tona henua-e mai tae kake hia-ki te
henua -kiuta ki te pito o te henua-ma to rima-kua mau i
te ika i te henua - te hau tea - kua kake ia - ki te maitaki - kua
hua te maitaki-te hau tea - to tino to tino-ka hanau-ki to
ko te
te
puhi koki ki te ahi-mo tunu o te ika-ko te manu
Jiau tea-ko te tagata-kua rere ko
te manu-ki te ihe-kua rere ko te manu-ki te ragi-ko te
manu kua agau-ki te ihe-e paretuu ki te ragi e hanau-ki
to ihe
te manu kua rere - i to rei - kua hua ia kua luira i te
ragi-ko te manu kua moe-ki to ihe e kua puhi ki te
-o
te nuahine - mau i te rei - ko te matariki - e hau tea - e hapai
anakoe-i te maitaki-to matou hanau-kua hua te kahui mo to manu-i to ihe-ma to maro e rua-kua hua te kahui i te henua-e kua topa te kahui-ki te marama-e ilie-to
manu-ko te marama-ko te ihe-kua agau e te manu.
13.— E rua agaagata - i te henua - i te hau tea - kua
liura te tagata- tona hura i roto i te pa-e aha te liuri-o te
manu kukuru ton - ko te manueve pepepe - ko te maitaki ihe akipu-ko te maitaki-kakau te nahe ko te tagata kua
moe-ki lo manu-ko te tagata kai-ki to moa-ko te tagata
kua mau-ki te hau tea-ko te kaiga o to vari-kua ihe te vai
ki to ragi-e gaga rei-e kua liaga na ia-ki to rei - mo to
moa
ko te tagata kua ui - kia ia - kua rere ko te manu - e te
ariki-ka
ui-ki te maitaki-no te
-
ahi
-
kua tupu te pua-i te henua-mai tae tuu rorua-i te henua-ki to vae rua-kua tupu
henua-ka piripiri i te henua - te maitaki-e ka
tagata vae ihi
-
e
ki le henua pae
te kalio
-
i te
Société des
Études
Océaniennes
�—
hakatupu-ka
miro
-
o
ta-i te
i te niu-ka pu i te poporo-ka pu i te torote lienua
te lioko huki
maitaki te lagahenua-ka liahana-ko te tagata ka kai tona mea-
ki te
ua
-
no
-
mai liiti
-
maro
lienua ko to
e
moe
—
pu
te hetu
te nuku
ma
niau
o86
-
rua a neva
-
te ruaki ki te kena
ma
-
te
kupega o maro - ki te kupega o maro ihe-e tagata kua liere tona mea i ruga-kua
ma
-
kua oho-ki to ihe-ka puhi ki te al i i
kua hiri te rima
o
gaagata-ki te liau tea
-
—
e
alii-mo valu
lie - i te alii
-
ma to i
-
ko to ahi - mo to ahi - e ika moe i te henua - ko te
tagata ka lie i to pure - kua hoko ia - ki roto to
pure - kua liere
ia kua oho-ki to liakarava-kua liere i te vae-o te ariki-o
te hetu-kua rere ho
aia hanau mai
e
te hetu-ki
mauga tuu tara
to
manu-ku
vovou
mai-
kua moe te goe e liiko ko te mauga-mai tae tu ki te nuku rua-o
toragi-ko te
tagata ui - ki tona henua e rua - e manu pao i tona ihe.
-
-
e
14.— Kua rere ko te manu-ki to henua-ko te
mau
i tona hau tea-e aha te
kua
rere
roa
te lai
te
moa e rua
-
te henua
kua
o
to hua-e te
kua
-
ma
tagata kua
manu
pao
to ua-ko te
rere
rave
-
tagata-kua
i te ihe ma to ua-
nae
kua oho mai
kua
mau
pugapuga-mea
ki te pepe - ma
-
i te ika-ko te tagata
tupu to
ona mea i raro-to ona kana-e toki koe i to
henua-ku tutu koe-mai tae Lu ki te ni oa rere
petu-kuamoe
kua hakarava
te fenua-no
-
te
i
togana
-
koia kua tuku
-
ki to rei
e
liaki puo
kotipu-ko te tagata ariga hakaganagana
-
e
rua-mai tae oho mai-ki te ika hikuti e rua-kua moe kua
ki to ika - moko
tau ragi - e kua huki te
gutu o te
manu
ma to ihe
te manu ariga pi ri e rua - ma te maitaki hakarava
-
-
-
ko to
ma
-
tagata-mai te maitaki - tokotokona ma te lieke nuku
tokotokona ma te heke lnku-ka hakatuu i tona'
- tokotokona i heke mata
ka pi ni pi ri - a tau avaga - ma
-
to pare
pare
-
to ihe kua hoko te rima-kia ia etahi noho
mata-kua haka-
naganagana gagata - e kua rere ko te manu - mai tae tu ki te
tagata mau - i te toga rere ko te manu - mai tae tu ki te tagata
mau-i te
hoko to
toga
vao
-
rere te toki-rere ki uta-rere ki te vao-kua
ki te ragi mai tae - pu ia mai tae oho - ki to ua -
ka huana mo to ihe e ehe
tagata tuatoki-o te manu-ko te
henua kua tuu i te toga ko te manu-kua ui i te
tagata tegatega i mua i moe ai - i to niu - ko te tagata kua ui ki te - vaha
kai
i to moa- ko te vai
hopu o te moa-e hegoe kua moe kj to vaha o to ika mea o te maitaki-kua noho te ariki-e
-
Société des
Études
Océaniennes
�587
—
—
ika hagai i le ariki o to ua-ko te kai liagai
ua
mai lae lagi te vai - lagi holi mai ai i te
vai
maiko mai a here tura koia ko te manu e aliine puo i
te pouo-mai tae oho ki te marama-ilie lioi atu i te lioko
huki-ko te tagata mau i te ua-ko te tagala.
15.— kaa olio kia ia-ki te mauga-ki to tapamea-kua
pure ia-ihe tao mau-ma to ragi-kua mau ia i te nuku i te
rima-moa kai ia ki te tagata-ki te maitakioona tagata mau
1 te helieu aria
oie maitaki
o te maliaroga - kua noho ia kua
e moa te
m a go 0
le ariki
-
to
ma
-
-
-
-
-
ki to
rere
manu
ki to rei
-
e
-
ariki ia
-
kua noho ki le henua
-
ragi-ma te tagata vae il i i — kua lui i tana ika-i te mai¬
maliaroga-ka pipiri te hetu-ka tau avaga-ko te
marama-ka noho i le ragi - e tagata nuku tui-i te maroko te tagata tui i le ika - i te maitaki - i te maliaroga — piripiri
te hetu
tau avaga -rere te tagata ni - i te marama - i to ragi ko te ika vaha ihi u hanau ia-mai tae tuu ki te maku nuku ki te
taki i te
-
kua oho Le tagala lui ika - te mai taki - temaharoga - ka pipiri
le hetu - te ihe tau ki to lionu - e tagata poopouo - ma te kona
heke - e tapamea ihe purega - ki te henua - ki te ragi - ka piri
ragi lira te ragi kaa-ku hanau ki tona ika — i te maitakimaharoga-ka pipiri te hetu ma to ihe-ko te ariki moa mo te hakagana - kia ia - i tuu ia ki te purega haga-lapameaki te fenua-ki te ragi-o te tagata hanau - kua oho terioieo
te tagata-tui ika e maitaki-e pipiri te hetu-ihe ihe taukakau te honu-e tagata ia kua kai-i to heke-e tapamea e purega i te henua - i te ragi -kua hanau ia - ki to ona herehua maitaki
pipiri te hetu-iheihe tau-e nuku ma-pure
i te henua
i te ragi - tagata mau - tao liia - ilieihe tau ma te
te
i te
-
-
-
henua
maitaki
-
-
to heu kua i ri te rima
-
ko te henua kua oho
te rima-ma to ihe-ko te henua- maitaki
i to
maro
ki te tao
kua hau
-
te tiau itea
mau
-
-
e
-
ma
ko to ike -ki to henua
-
kua hua te lme-
-
-
maitaki
kua oho ia
o
to
maro
-
ki te ariki.
16.— Koia ki te marama-ki
vaero
-
te hoko kua huki ia
kia koia ki te vai
-
o
le henua-ki te
to nuku
-
ke te
manu
ragi ki te
ki te henua
-
ki te
ragi - ko te tagata rima oho ki te henua e henua oho ragi - e ua roa-e ika vero tai - ma te rei-e tagata kua
hagakuakai - e ko te henua kua noho - i te. ragi kuoe huoe hua
ki te
ko te kahi
-
o
te ua roa
-
ira ka in i ira
manava
roharua-ku riri ka atea-irakau teliito
Société des
—
te kaini
-
ira ko-
i ra te henua-ma te
Études Océaniennes
�588
-
lioka liuki
—
te ilie ka tau i ta
ka hura ia
te hura hoko huki
ku puhi i te alii i te toga nui -e hua o te pua-o te lienua ko
te lioea-no te henua-ki te ragi-e tau vero hia ki terei-ki
mauuau
-
ma
kua viri -i to
vero
toga
-
-
Jiia-e tapamea-mate
te toki kua rere te toki ki te henua-ko te rnoa-kua
te ravarava-ko te henua kua moa-ki
moe
ki
teragi-kua hanauia
ki te ariki-ki tona tamaiti-kua oho ia ki tona henua-o te
tapamea-i to vai-kua hua ia-ma te oia-ki le henua kua
ia ki te henua - kua viri ia-ki te maitaki - tanu hia e
te tau moko o te pure - kua oho ia te maitaki - te tanuga o te
tau moko o tona pure-tehau tea-o te tagata kua mau iamaga
i tona
mea-
te maitaki
-
kua
rere
te
manu
-
te hau tea
ma-
to maro-ko te henua ki te
ragi-kua heu ia-kua rere ki te
peta-mai tae ia ki te nuku-honu kua vero ia-ki te lionu
a
kau te lionu
ma
-
e
ki te honu-kua
i te
kua noho
te mahora-kua honu
mau
ragi-ma to
ua-kua vari te
te
-
o
to ihe
-
e
ko te honu
ia-kua mata hihi
manu
ua ma te
vaero
ma
-
rarau
nuku
mai
-
-
i to ika-kua noho i te henua-
maitaki-i te henua-ma te akau
le nuku huki
-
e
nuku mata mai tae
ki tona purega - maitaki te moa nui -kua rere te
manu-ki te kalii no te ragi-ko te vae kua oho-ki to hatu
honau hia
liuri
ta
-
-
ma
-
to
ua
ki te henua.
mata-mai tae
e
ni hia mai-kua oho te taga¬
(1)
(i) Note de Mgr. Tepano Jaussen
: Caractères par ligne au verso
83 - 4e 98 - 5e 55 - 6e 96 - 7e 111 - 8"
107 soit au total : 741, avec les 806 caractères du recto, dont l'inter¬
prétation de Metoro Tauaoure a été publiée dans le Bulletin n° 55,
nous avons un total de 1547 caractères
pour toute "La Rame''.
de " La Rame "
:
ire
100
-
2e 91
-3e
(A suivre).
Société des
Études
Océaniennes
�889
—
ARRÊTÉ
—
n° 264 c., portant classement pour leur
de trois mairie de iIle Raivavae.
conservation
(Du il mars 1936.)
Le GrOUVERN EU ii
DES
p-l.
ETABLISSEMENTS FRANÇAIS
L'OCÉANIE, Oïl liVARIER DE LA LÉGION DTTO.NNEUR,
organique du 28 décembre 1885 concernant le Gou¬
vernement de la Colonie et les actes modificaiifs subséquents ;
Vu l'arrêté du 11 juin 1917 organisant la conservation des
monuments et objets ayant un caractère historique ou artis¬
DE
Vu le décret
tique
;
requête formulée le 26 novembre 1935 par le Syndi¬
de Tahiti en accord avec la Société des
Vu la
cat d'Initiative
Etudes Océaniennes
Vu
cours
Vu
;
l'enquête menée sur place par le Chef de la Colonie au
de sa tournée du mois de décembre dernier;
l'intérêt historique et artistique que présentent les
marae
de Raivavae,
Arrête
Article 1er.— Sont classés
marae
:
en vue
de leur conservation les
ci-après de l'Ile Raivavae :
du district de Rairua ;
district de Vaiuru.
Marae Unurau et Pomoavao,
Marae de Tevairoa du
Art. 2.— En
conséquence, les marae susvisés 11e pourront
l'objet de transformations, restauration
être détruits ni être
et
réparations sans une autorisation écrite du Chef
sur avis donné par la Société des Etudes
Colonie,
de la
Océa¬
niennes.
Administratif de Tubuai-Raichargé de l'exécution du présent arrêté qui sera
enregistré, communiqué partout où besoin sera et publié au
Art. 3.— Le Chef du Poste
vavae
est
Journal
officiel de la Colonie.
Papeete, le 11 mars 1936.
H. SAUTOT.
Société des
Études
Océaniennes
�^E^EOI^OXiQOIJE
Colonie
Etablissements
«les
li é s 11111
é
«I
«» s
Positions
o
l>
s e »• v a
t Ions
a » S
e
.».
Latitude
Longitude
17.32'S
149.33'W
10.44'S
9.48'S
8.35' S
151.26'W
23.07'S
144.58'W
148.18'W
:
(PapeeteTahiti).
Stations de lev ordre
il
géographiques des stations.
Etablissement central
Faiere
français «1e l'Oeéanie.
MÉTÉOROLOGIQUE
SERVICE
92
in
:
Uturoa
(île Raiatea)
Atuona (île Hiva-Oa)
Taiohae fîle Nukahiva)
Rikitea (île Mangareva)
Makatea
Goélette ''Mouette"
2 ni
2 ni
5 m
3 m
139.02' VV
140.05'W
13.48'S
))
))
»
Stations de 2me ordre
Altitude
))
:
Afaahiti (île Tahiti)
17.44" S
149.18' W
Papeari (île Tahiti)
17.30'S
23.20' S
149.30'W
149.30'W
Tuhuai
STATION DE FAIERE
Kilomètres parcourus par le vent (anénomètre à 20 mètres au-dessus du sol.
par
Avril
Juin
Juillet
5.970
Août
5.702
Septembre
3.967
4.169
6 519
Octobre
Novembre
Décembre
450
134
232
334
53
443
83
523
220
181
»
»
))
4
5
6
7
6
7
8
7
8
9
7
8
7
7
5
7
6
7
7
6
9
6
7
6
5
5
3
0
2
8
3
11
5
6
Août
6
5
3
3
3
Septembre
Octobre
Novembre
Décembre
.
...
.
.
Moyenne.
1
6
2
3
3
2
7
3
6
3
3
2
49
))
3
6
26
40
27
27
»
8
7
7
3
9
3
7
7
7
2
2
7
6
5
6
5
7
7
7
7
6
3
2
2
8
6
6
6
6
8
0
2
3
9
au
47
sol (en kilomètres à
10 11
12
8 11
8 11
9 12
7 10
8 11
10 13
7 10
12 il
13 17
13 15
12 13
15 13
13 14 13 16
28
33
l'heure).
18
19 20 21
12 11
8
9
13 12 12 10
6
14 13 12
9
0
13 13 11
9
7
15 14 12 10
6
13 14 13 13 11 10
4
11 12 12 10 10
8
7
9 10 12 11 12
8 10
8
7 12 14 13 13 13 11 10
8
10 12 14 14 14 13 12
9
8
7
8
7
7
8
6
5
5
8
7
7
6
6
6
Société des
9 12 13 14 13 12 10
Études
Océaniennes
17
9
heure
39
25
31
»
1
Juin
Juillet
Mai
135
131
131
122
60
328
420
328
1.629
9
7
8
7
7
en une
49.842
»
7
8
7
7
Maximum
jour
207
216
199
210
184
132
Variation diurne de la vitesse du vent
Mars
Avril
Mini nu m
en un
6.304
Moyenne
Mois
jour
137
210
4.106
Total
en un
par jour
6.205
6.700
Mai
Maximum
Moyenne
mois
7
7
7
6
7
5
4
22 23
5
3
2
5
2
4
8
7
6
6
5
3
2
2
2
2
6
5
5
6
7
7
6
(i
5
5
5
6
6
6
6
4
8
7
7
7
24
7
6
8
7
7
8
7
7
6
7
7
8
7
7
4
2
3
3
2
3
9
2
6
�Pression
Température
en
degrés centig.
1935
FAIERE
DU
STATION
atmosphérique
corrigée
à 0° 1000 millibars
Humidité
relative
-f-
en
Tension
de la vapeur d'eau
°/o
en
Matin
min.
Janvier....
Février
...
Mars
Avril
Mai
Juin
Juillet
.
Août
Septembre..
Octobre
...
Novembre
Décembre
Moyenne
.
.
.
26.4
01.8
03.8
26.3
26.9
00.5
22.5
30.3
31.3
31 0
26.8
21.7
20.9
20.8
20.5
20.0
21 2
30.3
29.9
30.0
29.9
30.1
31 6
26.0
25.4
25 4
25 2
25 M
02.8
03.8
02.9
05.0
05.1
05.8
06.6
22
!o
31.7
30,3
22.2
21.5
Max absolu
Min. absolu
Max.
30.9
22.0
22.3
22 5
30.6
26.8
26 2
26.5
33.6
»
17 7
)>
»
jEvaportin
Mois
26.4
))
Pluie
en
millimè¬
tres
02.7
04.5
04.6
06.0
04.8
04.6
08.3
01.3
03.4
))
10.9
06.3
08.4
07.0
06.6
05.3
03.3
05.5
12.3
»
Moyenne Moyenne
des
Max.
des
Min.
3 8
377.7
9.3
5.3
Février
2 7
1 7
796.9
8.9
9.0
9.9
6.3
4.7
2 5
3 4
2 3
Mai
Juin
9
Juillet
Août
4
Septembre
...
Octobre
Novembre....
Décembre
3
4
4
3
7
0
9
4
1
8
Total..
Moyenne..
3.2
Maxima absolu
7 2
Minima absolu
0 1
134.1
250.5
156.5
47.1
min.
01.2
00.6
02.6
02.0
03.0
04.0
04.1
05.7
04.3
04.0
02.7
01.0
02.9
03.7
03.0
04.6
04.7
05.1
06.1
06.2
07.6
06.6
06.3
04.9
03.3
05.3
11.9
))
10.1
»
56.2
66.4
55.8
59.2
61.4
57.7
54.5
54.9
96.4
95.6
93.1
93.0
53.1
89.2
52.6
57.2
65.0
90.9
90.6
91.4
57.8
»
7 h.
Pluie
Orage
20.6
21.1
19.8
21.0
20.1
19.3
19.8
18.6
18.1
7 h.
5h.
7 h.
7 h.
15.9
15.7
15.3
17.0
18.1
18.6
17.5
6h.
18.4
18.5
18.1
19.5
16.6
16.8
17.8
19.6
6h.
7 h.
6h.
7 h.
18.3
20.0
19.8
5h.
17.1
19.7
18.8
6 h. 18
22.8
26.7
25.3
»
11.2
10.4
))
100.
10.3
»
15
11
0
0
0
18
6
0
13
5
4
0
0
0
0
0
1
1
0
7
3
!)
18.5
6.0
13.2
35.0
30.1
85.1
599.5
6.6
2.8
8
4
8
7.2
7.9
2.1
8
2.3
8.3
18
17
6
3
0
1
0
2
0
0
0
2
0
0
23
î
2
3
11
162
24
5
70
5 h. 18
5 h. 19
20.3
20.7
91.6
2
22
22
minutes
21.1
89.9
89.5
88.4
Eclair Grain
17 h.
19.1
17.6
17.9
16.1
15.9
91.0
17.0
12 h.
18.2
Nombre de
4.3
4.3
2.4
1.9
1.6
6.1
Max.
Max.
Nébulosité
Janvier
Mars
Avril
mercure
heures
et
min.
min.
en
Soir
Mov.
Max.
tion
millimètres
de
Mois
Insola¬
jours de
Ciel
clair
19
00
34
06
54
22
01
45
11
45
:
Ciel
couv.
Visi hlité
<2 km. > 2 km.
11
11
28
1
31
25
0
28
10
12
20
22
12
0
31
0
30
31
8
22
26
0
0
0
0
0
0
4
3
191
251
8
))
19
20
22
21
18
16
23
18
15
19
19
19
30
31
31
30
31
30
31
9.3
2.0
5.9
2544.2
))
))
))
7.9
3.3
))
»
))
»
))
»
))
))
))
))
»
»
))
))
))
»
))
))
))
))
331.4.
))
))
))
))
))
))
N. B.— L'insolation est mesurée
))
365
»
au moyen d'un héliographe Jordan.
L'évaporation est mesurée à l'évaporomètre de Fiche placé sous l'abri météorologique.
Sont comptés comme jours de ciel clair les jours où la nébulosité est -< 2, et comme jours
do ciel couvert, les jours où la nébulosité est > 8.
La visibilité est observée à 7, 12 et 17 heures.
Société des
Études Océaniennes
�592
—
Pluie
en
Station
millimètres dans les diverses stations des Etablissements
Janv.
Fév.
Mars
Uturoa.... 388.1 324.6 185.0
18.5 97.5 74.0
129.6 225.6 80.7
Rikitea
Atuona....
Afaahiti...
))
»
Avril
Juin
83.4 119.1 81.1
13.4 227 7 54.5
24.4 108.6 330.3
r>
»
Mai
»
))
Papeari.... 357.9 506.8 175.2 349.7 199.0 57.6
Tubuai
286.6
18.2 490.3 226.4 285.9
44.7
Nombre de
Uturoa....
23
Atuona....
4
22
6
Rikitea....
Afaahiti...
22
»
Papeari....
21
17
Tubuai....
Communiqué
—
par
12
12
8
3
14
11
7
23
16
14
10
))
•»
»
))
23
3
17
21
16
11
14
57.3
90.5
96.5
39.6
42.1
84.8
Août
Sept.
19.8
56.6
40.5
54.6
82.3
25.8
Oct.
Nov.
Déc.
47.3 77.8 238.9 511.8
65.4 118.7 69.3 160.4
68.0 53.2 78.9 29.4
93.0 224.4 120.0 651.9
87.7 178.3 165.5 369.7
29.5 29.5 67.5 331.5
Total
2134.2
1046.5
1266.3
))
2572.2
2282.
jours de pluie.
20
16
Juil.
français de l'Océanie.
16
5
8
9
10
22
10
15
15
10
9
17
6
»
11
13
6
9
11
15
12
23
16
4
6
9
9
9
10
21
7
13
17
12
21
11
3
28
25
18
161
112
182
))
185
136
M. RAVET, Chef du Service de Météorologie des Etablissements français de l'Océanie.
Société des
Études
Océaniennes
�—
593
—
bibliothèque
Dons.
Livres
Dons de
origines
jusqu'aux Etats Généraux de 1789 (J.
Michèle t).
Histoire de France depuis les
MM. Cabouret :
A.
français.
:
Ropiteau
:
Poésies d'un Marin (E. de
Les Colonies
Vocabulaire
Jonquilles).
autonomes-Mars-Juin 1935
et
Grammaire de langue
Iiouaïlou.
Quatorze ans aux Iles
Sandwich-Vari-
gny-Hawaï (Marcel Monnier).
Un royaume polynésien. Hawaï-Sauvin.
Voyage autour du monde (Dumont
ville).
d'Ur-
Voyage autour du Monde (Bougainville).
L'Origine des Espèces (Ch. Darwin).
Autour du Monde (J. Siegfried).
Voyage au Cap de Bonne
Espérance (A
Sparrmann) 1787 T. 111.
Relations des Iles Pelew (C110 Henry wilson).
Promenade autour du Monde (J.
Arago)
1773, 2 volumes.
Expédition à la Baie Bo¬
Relation d'une
tanique 1789.
Valentin).
Moluques et Nlle-Guinée (<>e
Voyage de La Pérouse (F.
Voyage aux
Forrest).
Souvenir d'un Aveugle (J.
Arago).
Typee (Ilermann Melville).
Société des
Études
Océaniennes
�594
—
—
Académie mal¬
gache
L.
Au Docteur Fontoynont.
:
Bouge, Gou¬
verneur
de
la Guade¬
loupe
:
La Guadeloupe. Album 1935.
Le Musée des Colonies à Marseille 1935.
Office du Tourisme
Guide du Voyageur Guadeloupe et dépendance.
Le Guide-Touriste
-
en
forme d'entretien
Guadeloupe (Sous
deux langues).
en
Trois siècles d'histoire antillaise
tineau et L. Ph.
La
(A. Mar-
May).
Guadeloupe du Tricentenaire (L. Bou¬
ge).
La Presse à la
Guadeloupe (Louis Blan¬
che).
Quelques Contes Créoles -Compé Zarigné (Mme Schont).
Trois Albums Illustrés
sur
la
-
Cartes
postales
Guadeloupe.
Les Travaux Publics de la
Œuvres Créoles
Guadeloupe.
(P. Baudot).
Les hommes Célèbres
(T. Oriol).
Tricentenaire des Antilles et de la Gua¬
deloupe (J. Renard).
Lettres inédites à Victor Schoelcher 18481851
(L. Bouge).
Acquisitions.
Le Petit Tahitien- Journal de 1882
(Cohen).
Messager de Tahiti 1884 -1885 -1886 -1887 -1888
Cardella, 3 volume).
L'Ophicléide - La Cloche
L'Océanie
-
1889 (F.
Les petites affiches 1886 (Cognet)
Française 1883-1887 (A Goupil).
Société des
-
Études
Océaniennes
�0D0
—
^
i$l Numéros de l'Ôcéanie française
L'Ile de
.
Pâques^t ses
del845(Ëd.deGririoUx(l)
Mystères(Dr Stephen Chauvet):
i.1
Livres anglais,
Dons,
Vanderbilt Maririe
Bulletin. Volume VI (Crdstacea),
Muséum :
Bernice P. Bishop
MuseumHonolulii; Ethnology of Manihiki
ter H. Buck),
etRakahanga (Pe¬
Flora of southeastern
rest B. H. BroWn).
Polynesia III (Fo*
Recent & Fossil Marine Mollusèa of Tongatabu n° 131,
The Genus Goprosma W.R.B. Oliver 132,
Report of the Director for 1934 -133 (Her1
'
d
bert E: Gregory),
,
Revision of TetramolopiUm..,etC
rli
Cicadellidae of HaWaï. (Herbert
135.
Osborn
134).
Revision of Haplostachys,
Phyllostegia...
(E. E. Sherff).
M. A,
Ropiteau i
Handbook of Western Samoa.
Brief History of te Hawaiian people,
Narrative of the Voyage Round the World
j.
(J. Arago).
lithographié doit avoir
collection
(i) Ce journal de grand format entièrement
mois de mars 1844. Les 21 exemplaires de notre
commencent avec le n° 36 du 5 janvier 1845, Un journal du même
nom: V "Océanie Française" de M. A. Goupil dont le premier
paru au
numéro date du 2
seur
janvier 1883, rappelle l'existence de son prédéces¬
"î c'est en effet à cette époque que la cam¬
"wé au son du canon
pagne
la plus violente était menée contre
certains journaux des pays voisins,
tilités existaient entre les Français du
dans
la France, au sujet de Tahiti,
tandis que dans l'île les hos¬
Commandant Bruat et une
partie des sujets de la Reine Pomare IV.
L' " Océanie Française " de 1884 fut vraisemblablement
journal politique publié dans la Colonie.
Société des
Études
Océaniennes
le premier
�—
M. K.G. Lindblom
:
The
use
896
—
of Stilts
America
espedlally in Âfrica arid
(KG. Lindblom).
Further notes
on
the
use
of Stilts
(K.G;
Lindblom).
MUSÉE;
Dons
MM. A.
:
Ropiteau : "Le pêcheur
par
M«ne
P. Miller:
Une tête de
Brunaud
Vue
:
au
harpon" Bronze d'ar'i
Ph. Besnard.
requin tigré.
panoramique de Pap'eete ert 1883-
Photo Ho are.
Photographie du Prince Hinoï.
—
■—
M. Paul
de la Reine Pomare IV.du Roi Pomare V.
Langoma-
zino
Huit
photographies de Pomare IV,. Po¬
V, Prince Consort, Roi Tamafo'a*
R.eine Moe, etc...
:
mare
Acquisitions.
1 tambour
11
indigène originaire des Iles-le-Vent.
tableaux, paysages et portraits.
1 dieu
1 lot
en
os
pierre.
de Dinornis
(Nlle-Zélande), haches
tillons minéraux.
Société des
Études
Océaniennes
et divers échaft-
�BUREAU DE LA
Président
SOCIÉTÉ
M. E. Ahnne.
•
Vice-Président
M. G. Lagardr.
Trésorier
M. A. Cabouret.
Secrétaire-Archiviste
M. Y. Malardé
Bibliothécaire et Conservateur du Musée, M. H. Bodin,
Pour être reçu Membre
membre titulaire.
de la Société se faire présenter par
un
BIBLIOTHÈQUE.
Le Bureau de la Société informe ses
Membres que dé¬
peuvent emporter à domicile certains livres de
la Bibliothèque en signant une reconnaissance de dette au
cas où ils ne rendraient pas le livre emprunté à la date
sormais ils
fixée.
présentera la formule à signer.
Bibliothèque est ouverte aux membres de la Société
et à leurs invités tous les jours de 15 à 17 heures.
Le Dimanche de 14 à 17 heures.
Le Bibliothécaire
La
MUSÉE.
Le Musée est ouvert le
et les
Jeudi et le Dimanche de 14 a 18 heures
jours d'arrivée et de départ des courriers. Mêmes heures.
Bulletins, échanges ou donation de livres
Président de la Société, ou au Bibliothécaire du
Pour tout achat de
s'adresser
au
Musée, Boîte 110. Papeete.
LE BULLETIN
•
Le Bureau de la Société accepte l'impression de tous les articles
qui paraissent dans 1 c. Bulletin mais cela n'implique pas qu'il
epouse les théories qui y sont exposées, ou qu'il fait sien les
commentaires et les assertions des divers auteurs qui, seuls, en
prennent toute la
responsabilité.
Aux lecteurs de former
leur appréciation.
La Rédaction.
Société des Etudes Océaniennes
��
Dublin Core
The Dublin Core metadata element set is common to all Omeka records, including items, files, and collections. For more information see, http://dublincore.org/documents/dces/.
Title
A name given to the resource
Bulletin de la Société des Études Océaniennes (BSEO)
Description
An account of the resource
La Société des Études Océaniennes (SEO) est la plus ancienne société savante du Pays. Depuis 1917, elle publie plusieurs fois par an un bulletin "s’intéressant à l’étude de toutes les questions se rattachant à l’anthropologie, l’ethnographie, la philosophie, les sciences naturelles, l’archéologie, l’histoire, aux institutions, mœurs, coutumes et traditions de la Polynésie, en particulier du Pacifique Oriental" (article 1 des statuts de la SEO). La version numérique du BSEO dispose de son ISSN : 2605-8375.
Identifier
An unambiguous reference to the resource within a given context
2605-8375
Text
A resource consisting primarily of words for reading. Examples include books, letters, dissertations, poems, newspapers, articles, archives of mailing lists. Note that facsimiles or images of texts are still of the genre Text.
Établissement
Université de la Polynésie Française
Dublin Core
The Dublin Core metadata element set is common to all Omeka records, including items, files, and collections. For more information see, http://dublincore.org/documents/dces/.
Title
A name given to the resource
Bulletin de la Société des Études Océaniennes numéro 56
Description
An account of the resource
Actualité - Compte rendu de la Séance annuelle, La Rédaction 549
Ethnologie
- Le piège à poulpe, par Rey Lescure 557
- Notes sur Rapa, par Jean Maireau 561
Tourisme.
- Ascension à Moorea, par Lucas Staehelin (Bois de H. Bodin) 568
- Excursion dans la grotte de Monoihere, par Francis Sanford 575
Archéologie - Note sur les vallées de Aiurua et Vaiote, par Yves Malardé 579
Philologie - Les bois parlants de l'Ile de Pâques (Manuscrit de 1890), par Mgr. Tepano Jaussen (Suite) 583
Actes officiels - Arrêté portant classement pour leur conservation de trois "Marae", de l'île Raivavae 589
Météorologie - Extrait des observations du Service Météorologique (1935) 590
Divers - Bibliothèque et Musée - Dons et achats 593
Source
A related resource from which the described resource is derived
Société des Études Océaniennes (SEO)
Publisher
An entity responsible for making the resource available
Société des Études Océaniennes (SEO)
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1936
Date de numérisation : 2017
Relation
A related resource
http://www.sudoc.fr/039537501
Format
The file format, physical medium, or dimensions of the resource
1 volume au format PDF (54 vues)
Rights
Information about rights held in and over the resource
Les copies numériques des bulletins diffusées en ligne sur Ana’ite s’inscrivent dans la politique de l’Open Data. Elles sont placées sous licence Creative Commons BY-NC. L’UPF et la SEO autorisent l’exploitation de l’œuvre ainsi que la création d’œuvres dérivées à condition qu’il ne s’agisse pas d’une utilisation commerciale.
Language
A language of the resource
fre
Type
The nature or genre of the resource
Imprimé
Identifier
An unambiguous reference to the resource within a given context
PFP 3 (Fonds polynésien)