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6059a6c7a0e11f40f458230ae32df823
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Text
BULLETIN
DE
LA
Océaniennes
Société d'Etudes
(POLYNÉSIE ORIENTALE)
le patronage du (Gouvernement
(Etablissements français de VQcéanie.
(publié
des
sous
t.
—
MARS
Anthropologie
—
1917
Ethnologie
Philologie.
Histoire
Institutions et Antiquités
—
des
populations maories.
Sciences naturelles.
IMPRIMERIE
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DU
GOUVERNEMENT
PAPEETE
(TAHITI)
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DE
Société
LA
Océaniennes
d'Etudes
(POLYNÉSIE ORIENTALE)
—eok-s—
iv* 1.
—
mars
1b17
Pages
création de la Société d'Etudes Océaniennes.
premiers membres de la Société
.
Procès-verbal de la réunion inaugurale de la Société d'Etu¬
Arrêté portant
Liste des
des Océaniennes
..
Choix des membres d'honneur
correspondants
Sociétés avec lesquelles la S. E. O. se propose
Liste des membres
Liste des
d'entrer
en
relations
S
8
9
io
Règlement intérieur
Correspondance relative au haut patronage de Lord Liver¬
pool, Gouverneur Général de la Nouvelle-Zélande, et de
l'appui promis au nom de la "Polynesian Society"
Correspondance au sujet des Divinités mégalithiques de
14
17
18
l'Ile Raivavae
Contribution à l'étude des Colonies
3
5
polynésiennes des Nou¬
velles-Hébrides, des Iles Banks, Torrès,
Loyalty et de la Nouvelle-Calédonie, par M.
L'Ile Christmas, par l'Abbé E. Rougier
Santa-Cruz,
A. Leverd. ..
légende des pierres marchantes (Ofaitere) de Papetoai,
Mme Tetua a Tefaafana
Aquarelles, par M. F. Hervé
20
25
La
par
31
32
��ARRÊTÉ créant la "Société d'Etudes Océaniennes".
(Du i1*1' janvier 1917.)
Le Gouverneur des Etablissements français de
Officier de la Légion d'Honneur,
Vu le décret
l'Océanie,
organique du 28 décembre 1885, concernant le Gou¬
vernement de la
Colonie;
d'un centre d'études océaniennes
région du Pacifique où les investigations de toute nature
Considérant l'absence complète
en
une
auraient chance de donner de bons
résultats ;
l'urgence de recueillir, conserver ou
disparaissent, les derniers témoins de la
Considérant la nécessité et
protéger, avant qu'ils ne
civilisation maorie ;
scientifique attaché à une connais¬
plus approfondie de la langue, des mœurs, coutumes, tradi¬
tions, arts, industries, folk lore, etc., des populations anciennes
et actuelles de l'Océanie française;
Considérant l'intérêt social et
sance
profit matériel et moral pouvant résulter pour
rapports plus étroits noués avec d'autres centres
d'études du monde polynésien et des Sociétés de même ordre d'Eu¬
rope, d'Amérique et d'Asie ;
Le Conseil d'Administration entendu,
Considérant le
cette colonie de
Arrête:
Article 1er.
—
chef-lieu des Etablisse¬
groupement dit "Société d'Etudes
Il est fondé, à Papeete,
français de l'Océanie, un
Océaniennes", ayant pour but l'étude sur place de toutes les ques¬
tions se rattachant à l'anthropologie, l'ethnographie, la philolo¬
ments
gie, l'archéologie, l'histoire et les institutions, mœurs, coutumes
et traditions des maoris de la Polynésie orientale.
Art. 2.
—
La "Société d'Etudes
Océaniennes" affirmera son
le moyen d'un organe
existence et fera connaître ses travaux par
périodique appelé "Bulletin de la Société
d'Etudes Océaniennes
rubrique "Polynésie Orientale", afin
géographique de son action principale.
portant en sous-titre la
et
de bien situer l'aire
Ce bulletin
de
sera
édité
aux
frais du Service Local, par les soins
l'Imprimerie du Gouvernement.
�—
4
—
Art. 3.— Les membres de la "Société
sont
répartis
en
d'Etudes Océaniennes"
trois sections.
bienfaiteurs, choisis parmi
personnalités dont le patronage peut aider au succès de la So¬
ciété, ou celles qui, par le don généreux de documents, objets de
collections, subsides ou dotations auront mérité que leur nom
1°
—
Membres d'honneur et Membres
les
reste attaché à l'œuvre elle-même.
Membres résidents, choisis parmi les personnes présentées
deux autres membres titulaires et qui, résidant en l'un quel¬
conque des Etablissements français de l'Océanie, s'engagent à ver¬
ser à la caisse de la Société la cotisation fixée par le règlement
2°
—
par
intérieur.
Société, choisi parmi les membres de cette sec_
composé d'un Président, d'un Secrétaire, d'un Archi¬
Le bureau de la
tion,
sera
viste-Bibliothécaire et d'un Trésorier soumis à l'élection et con¬
firmés dans leurs fonctions par
Les Chefs des Services de la
arrêté du Gouverneur.
Justice, des Domaines, de l'Ensei-
gnemeut et le Directeur du Service
de Santé feront, de droit, par¬
tie de la "Société d'Etudes Océaniennes", au titre de membres ré¬
sidents.
correspondants, choisis sur présentation de mem¬
parmi les personnes de l'extérieur pouvant aider aux
recherches entreprises, fournir des renseignements utiles, ouvrir
des enquêtes, procurer des documents, aider en un mot, de quel¬
que façon que ce soit, à la prospérité des "Etudes Océaniennes".
Art. 4.— La présidence delà "Société d'Etudes Océaniennes",
de même que la fonction de Secrétaire, purement honorifiques et
gratuites, devront toujours et obligatoirement être confiées à des
citoyens français.
3°— Membres
bres résidents
Art. 5.— La Colonie
subventionnera la " Société d'Etudes Océa¬
qui sera tous les ans fixée au moment
préparation du budget local en Conseil d'Administration ;
elle devra, autant que possible, mettre à sa disposition les locaux
et le matériel mobilier nécessaires pour ses réunions et la conser¬
vation en lieu sûr de ses archives, ouvrages de bibliothèque, collec¬
niennes" dans
une mesure
de la
tions, etc.
Art. 6.— Un
élu et soumis à
règlement intérieur élaboré par le premier bureau
l'approbation du Gouverneur, fixera par le détail
les conditions de fonctionnement de la "
niennes".
♦
Société d'Etudes Océa¬
�Art. 7.— Le
présent arrêté sera publié pour exécution et com¬
muniqué partout où besoin sera.
Papeete, le 1er janvier 1917.
G. JULIEN.
LISTE
au
1er juillet
"
1917, des membres résidents de la
Société d'Etudes Océaniennes ".
Ghassaniol, ancien Médecin principal de la Marine, Papeete.
James, Lyle Young, Présidents. R. Maxwell G0 Ltd, Auckland.
Pasteur de Pomaret, Président du Conseil supérieur des Eglises
Dr
M.
Tahitiennes.
Salmon, Président du Conseil du district de Papara.
Salmon, Papeete.
Princesse Tekau Pomare, Papeete.
M. Lagarde, Chef du Service des Contributions, Papeete.
L'Abbé Rougier, Propriétaire-Directeur de la " Cocoanut Plan¬
tations Ltd ", à Christmas Island.
M. Tati
Mme Marautaàroa
Bouge, Chef de Cabinet du Gouverneur des Etablissements
français de l'Océanie, à Papeete.
M. Orsmond Walker, Papeete.
M. J. B. Solari, Secrétaire Général du Gouvernement des Etablis¬
sements français de l'Océanie, à Papeete.
M. L. Sigogne, Avocat-défenseur, Consul de Suéde à Papeete.
M. E. Touze, Directeur de la Compagnie Française des Phosphates
de l'Océanie, Papeete.
M. E. Charlier, Trésorier-Payeur des Etablissements français de
l'Océanie, Papeete.
M. A. Goupil, Défenseur honoraire, Papeete.
M. Ed. àhnne, Directeur de l'Ecole française-indigène de garçons,
à Papeete.
M. A. Leverd, secrétaire d'Avocat-défenseur à Nouméa, NouvelleM. L.
Calédonie.
Dr
Bellonne, Médecin-major des Troupes coloniales, à Uturoa,
île Raiatea
(Iles-Sous-le-Vent).
privé, Juge à la Haute-Cour tahi-
M. Poroi, ancien Conseiller
tienne.
Dr H.
/
Pailloz, Médecin de la Compagnie des Phosphates de
l'Océanie à Makatea.
M. A.
Rowland, à Papeete.
M. Gàrdrat, Maréchal des
logis-chef de Gendarmerie à Papeete.
�M. Thomas B. L. Layton,
Consul of the United States of America,
Tahiti.
Dr W. Johnstone Williams,
Acting Consul de Sa Majesté Britan¬
nique, à Papeete.
Capitaine de Port, Chef du Service de la
Navigation, à Papeete.
M. R. Chazal, Administrateur des Iles-Sous-le-Vent, à Uturoa
(Raiatea).
Pasteur Ch. Vernier, à Uturoa (Raiatea).
Commandant Simon,
Papeete.
Anthème, Directeur de l'Ecole des Frères de l'Instruction
chrétienne, Papeete.
M. Cardella, Maire de Papeete.
M. A. Drollet, Interprète principal à Papeete.
Mgr Hermel, Evêque de Casium, Vicaire apostolique de Tahiti,
Papeete.
Pasteur P. L. Vernier, à
Frère
Papetoai (Ile Moorea).
Médecin-major de lre classe des Troupes coloniales,
Directeur du Service de Santé à Papeete.
M. Hayem, Chef du Service des Travaux publics/), i., à Papeete.
M. A. Leboucher, Négociant à Papeete.
Société Parisienne d'Exportation et Importation, à Papeete.
M. J. A. Amédet, Directeur de la Société Parisienne d'Exportation
et Importation, à Papeete.
M. H. Simoneau, Procureur de la République, Chef du Service
Judiciaire, à Papeete.
M. Nadeaud Tu a Temarii, Membre de la Chambre d'Agriculture,
M. Philipps, à
Dr Gautier,
à
Papeete.
Dr Le Strat,
Médecin arraisonneur et de la Municipalité, à Pa¬
peete.
M. Graffe, Interprète principal du Gouvernement, à
M. Chas. H. Norris, à Arue (Tahiti).
M. Secrétan, à Papeete.
M. Charles, Administrateur des Colonies, à Papeete.
M.
M.
Papeete.
Gautron, Géomètre à Papeete.
Hervé, Armateur à Apataki (Tuamotu).
Danès, Médecin du Service Local, à Papeete.
Vermeersch, Chef du Service de l'Enregistrement et
Domaines, à Papeete.
M1Ie E. Banzet, Directrice d'école, à Papeete.
M,Ie Perrier, Institutrice, à Papeete,
M.
M.
des
�Directeur de S. R. Maxwell & G0 Ltd, à Papeete,
Brown, constructeur de navires à Papeete.
F. Homes, commerçant à Papeete.
G. Spitz, à Papeete.
V. Gooding, à Papeete.
B. F. Varney, Directeur de la Maison Donald, à Papeete.
E. Thuret, Greffier en chef des Tribunaux, Papeete.
R. Guého, Papeete.
Guyetant, Chef de la Station de T. S. F., à Mahina.
Le Brazidec, Docteur en pharmacie, à Papeete.
Brault, Défenseur à Papeete.
le Rd. P. Hervé, Missionnaire aux Tuamotu.
Norman Brander, à Papeete.
Marting, Ingénieur à la Compagnie Française des Phosphates,
M. Bunkley,
M. Ch.
M.
M.
M.
M.
M.
M.
M.
M.
M.
M.
M.
M.
Makatea.
Notaire, à Papeete.
Walker, Arthur, à Papeete.
M. Kresser, Charles, à Papeete.
M. Miller, Charles, à Papeete.
M. Gillet, Maurice, à Papeete.
M. Marcantoni, Pascal, à Papeete.
M. Victor Raoulx, à Papeete.
M. Paraita Tehanai, à Papeete.
M. Vincent,
M.
M.
Darison, Chef mécanicien du "
Virieux, Agents
MM. Bérard et
Sl-François
de la Compagnie Navale de
l'Océanie.
M.
Guitteny, instituteur à
Huahine.
M. Stimson, de Moorea.
M. W. Bredien, Papeete.
M. Amand
Fradet, Conseiller
M. Teriieroo
a
de Papenoo.
municipal, à Papeete.
Président du Conseil de district
Teriierooiterai,
�Procès-verbal de la lre réunion des membres
Société d'Etudes Océaniennes.
de la
Approbation du règlement intérieur.
inaugurale de la Société d'Etudes Océaniennes a eu
dans la salle du Palais-Théâtre, à 15 heures 1/2.
Une quarantaine de personnes étaient présentes.
En ouvrant la séance, le Gouverneur, entouré de son Conseil
d'Administration, rappelle le programme tracé à la nouvelle ins¬
titution et se félicite du nombre considérable des membres qui se
sont déjà fait inscrire : soixante deux en tout (l) dont trois dames.
C'est, dit-il, la meilleure preuve que l'organisation à Papeete d'un
centre d'études répond à un besoin réel et que la population de
nos iles n'est pas aussi indifférente que l'ont prétendu des obser¬
vateurs superficiels, aux spéculations des sciences et de l'histoire
locales. Conformément aux termes de l'article 6 de l'arrêté por¬
tant création de la Société d'Etudes, il est aussitôt donné lecture
d'un projet de règlement intérieur, lequel est, après quelques
explications et mises au point, voté à mains levées (Voir texte du
règlement intérieur page 14).
Afin d'assurer la prospérité de l'œuvre, de lui ménager des rela¬
tions puissantes et une aide morale sans lesquelles nulle entre¬
prise n'est viable, le Gouverneur propose déplacer la Société sous
le haut patronnage du Président de la République ainsi que du
Ministre des Colonies, et de nommer Membres d'Honneur des
personnalités éminentes du monde savant, de la diplomatie ou de
l'armée, qu'il sait susceptibles de s'intéresser aux efforts de la
Société d'Etudes, de les aider et de les encourager. De ce nombre
La réunion
lieu, le 23
sont
mars,
:
M. Paul
Deschanel, Membre de l'Académie
dent de la Chambre des
M. Roume,
Française, Prési¬
Députés.
Gouverneur Général honoraire des colonies, Avenue
Montaigne, Paris.
Le Général
Lyautey, ancien Ministre de la Guerre, Membre de
l'Académie Française.
(I) Quatre-vingt-un, à la date de çe
Bulletin,
�The
Right Hon. The Earl
of
Liverpool, Governor of New-
Zealand.
M. Le Myre
de
Vilers, ancien Ambassadeur, 49, Avenue
Victor
Hugo, Paris.
M. E. Sénart, membre de l'Institut, Président de la Société
Asiatique, Avenue François 1er, 18, Paris.
M. Paul Dislère, Président de section au Conseil d'Etat, 10,
Avenue de
M.
l'Opéra, Paris.
Pavie, Ministre plénipotentiaire, 19, Avenue
A cette
susceptible d'être augmentée, doit s'ajouter
correspondants comprenant des noms réputés
liste illustre,
celle des Membres
dans les lettres
comme
dans les sciences.
Membres
M.
Kléber, Paris.
correspondants.
Georges Gouzy, Délégué de Tahiti au
Conseil Supérieur des
Colonies, Paris.
Cabaton, Professeur à l'Ecole des Langues Orientales,
François Bouvin, Paris.
M. Paul Boyer, Administrateur de l'Ecole Spéciale des Langues
Orientales, 2, rue de Lille, Paris.
M. Dr E. P. Meinecke, Directeur du Laboratoire de PhytopaM. A.
21,
rue
thologie Forestière, San Francisco, Cal., U. S. A.
Conant, Professor in the University of Chat¬
tanooga, Tennessee, U. S. A.
M. Froment-Guieysse, Directeur général de l'Océanie française,
20, rue de Mogador, Paris.
M. Delafosse, Administrateur en Chef des colonies au Gouverne¬
ment Général de l'AfriqueOccidentalefrançaise, Dakar, Sénégal.
M. Carlos Everett
M. Hubert. Docteur
ès-sciences, Administrateur des colonies à
Dakar, Sénégal.
M. le Bibliothécaire de la Mitchell Library
(c/o Public Library)
Sydney.
Saunders, "Sunday Times", Western Australia, Perth.
Rigoreau, Consul de France, chez M. Fleury-Hérard, 372,
M. A. F.
M. J.
Faubourg Sl-Honoré, Paris.
Guitton, 2, rue de Verdun, Boulogne-sur-Seine.
M. Justice Chapman, Judge at the Supreme Court, 98, The Ter¬
race, Wellington, New-Zeeland.
M. Berthier, Administrateur en Chef des colonies, à Tananarive,
Madagascar.
Frère Allain
�_
10
—
M. André You, Conseiller d'Etat, Directeur au Ministère
de9 Colo¬
Valentin Haûy, Paris.
M. Tesseron, Directeur au Ministère des Colonies, 21, rue Oudinot, Paris.
M. Duchêne, Directeur au Ministère des Colonies, 21, rue Oudinot,
nies, 15,
rue
Paris.
Doubrère, Directeur de l'Ecole Coloniale, 2, Avenue de
l'Observatoire, Paris.
M. Gruvel, Professeur au Museum, 57, rue Cuvier, Paris.
M. L. Géraud, Gouverneur honoraire des colonies, 57, Boulevard
Beauséjour, Paris.
M. le Docteur Fontoynont, Président de l'Académie Malgache, à
Tananarive, Madagascar.
M. L. Mouneyres, Inspecteur Général des Travaux publics de
l'Afrique Orientale française, à Dakar, Sénégal.
M. W. Fawtier, Gouverneur des Colonies, S^Claude, Guadeloupe.
M. M.
lesquelles il semble né¬
compagnie en rapports, le Chef de la Co¬
lonie cite particulièrement celles énumérées ci-après, qui, toutes,
ont une réputation établie et sont susceptibles, par les envois
qu'elles accepteront vraisemblablement de faire en échange du
service de notre Bulletin, d'aider puissamment à la constitution
d'un premier fonds de bibliothèque grâce auquel seront facilitées
les recherches et la poursuite des études comparées.
Parmi les sociétés et institutions
avec
cessaire de mettre notre
Ces sociétés
correspondantes sont les suivantes:
Carnegie Institution of Washington.
Auckland Institute and Museum, N. Z.
The Polynesian Society, New Plymouth,
N. Z.
Philosophical Society of N. Z.
Société Royale des Arts et des Sciences, Port Louis (Ile Maurice).
Ecole Française d'Extrême-Orient
Bibliothèque de l'Ecole Nationale des Langues Orientales, 2 rue
de Lille, Paris.
Société Asiatique de France, Palais de l'Institut, 1, rue de Seine,
Paris.
Linguistique de Paris, Librairie ancienne, Ed. Cham¬
pion Editeur, 5, quai Malaquais.
Société de
"
Normal School " de Manille.
Académie des Arts et des Sciences de Batavia,
daises.
Indes Néerlan¬
�Académie
Malgache, à Tananarive Madagascar*.
Société de l'Histoire des Colonies
françaises.
Comité de l'Océanie française, 20, rue Mogador.
Calcutta Historical Society, St-John's House, Concil
House Street,
Calcutta.
American
Geographical Society of New York, Broadway, 156 th
Street, New York.
Journal of the American Oriental Society, 245,
Bishop Street,
Newhaven, Conn, U. S. A.
Sundy Times, Perth, Western Australia.
Historiques et Scientifiques de l'Afrique Occiden¬
tale Française, Dakar.
Institut Ethnographique international de Paris et Revue d'Ethno¬
graphie et de Sociologie, E. Leroux Editeur, 28, rue Bonaparte,
The
Comité d'Etudes
Paris.
Australasian Association for Advancement of Science, 5, Eliza¬
beth Street, Sydney.
Asiatic
Society of Bengal, 1, Park Street, Calcutta.
Bishop Museum, Honolulu, Hawai Islands.
Canadian Institute, Ottawa, Canada.
Ethnological Survey, Manila, Philippines Islands.
Bernice Pauahi
Société de
Géographie de Paris, Boulevard S^Germain, 184,
Paris.
Society, Honolulu, Hawaiian Islands.
Wellington, N. Z.
Na Mata Editor, Suva, Fiji.
National Museum Library, Washington, U. S. A.
Peabody, Museum of Archœology and Ethnology, Harvard Uni¬
versity, Cambridge, U. S. A.
Queensland Museum, Brisbane, Queensland.
Royal Geographical Society, Kensington Gore, London, S. W.
Royal Geographical Society of Australasia, C/O G. Collingridge,
Waronga, N. S. W.
Royal Geographical Society of Australasia, 70, Queen Street,
Historical
The New Zealand Institute,
Melbourne.
Royal Geographical Society of Australasia, Adelaide.
Royal Society, Burlington House, London.
Royal Society of New South Wales, 5, Elizabeth Street, Sydney.
Royal Colonial Institute, Northumberland Avenue, London.
The Royal Anthropological Institute of Great Britain, 50, Great
Russell Street, London, W. C.
Société Neufchâteloise de Géographie, à Neufchâtel, Suisse.
�—
12
—
University of California, Library Exchange Département, Ber¬
kley, California.
Smithsonian Institute, Washington.
Bataviaasch Genootschap, Batavia, Java.
Koninklijk Institut, 14, Van Galenstratt, La Haye, Hollande.
Museo Nazionale di Anthropologia, Via Gino Capponi, Florence,
Italie.
rue d'Anjou, Paris.
Jurisprudence, de Doctrine et de Législation
Maritimes, 33, Chaussée d'Antin, Paris.
Union Coloniale
française, 17,
Recueil Général de
Coloniales et
question est ensuite posée de la périodicité du Bulletin.
L'engagement paraissant hasardeux à certains membres de le
faire paraître trimestriellement, sur la suggestion de M. le Doc¬
teur Gautier, Directeur du Service de Santé, il est décidé que le
Bulletin sera d'abord semestriel, quitte à devenir trimestriel dès
que les collaborations escomptées se seront manifestées.
Il est entendu que le premier numéro dont un schéma est mis
sous les yeux de l'assemblée contiendra :
L'arrêté portant création de la Société d'Etudes Océaniennes.
Le règlement intérieur,
L'arrété désignant les Membres du premier Bureau,
La liste des Membres honoraires et correspondants ainsi que
celle des Sociétés, Académies, Ecoles, Bibliothèques avec lesquel¬
les la Société d'Etudes nouera immédiatement des relations.
Une correspondance échangée avec le Consul de France à Auc¬
kland, à l'occasion de l'appui promis par l'Honorable Lord Liver¬
pool, Gouverneur de la Nouvelle-Zélande et Patron de la "Poly¬
nesian Society", qui a été la première à saluer la naissance de la
Société d'Etudes Océaniennes et lui fait, depuis plusieurs mois,
le service de son intéressant journal.
Une correspondance officielle relative à la conservation des mo¬
numents mégalithiques de l'île Raivavae.
Une contribution à l'Etude des Colonies polynésiennes des
Nouvelles-Hébrides, des Iles Banks, Torrès, Santa Cruz, Loyalty
et de la Nouvelle-Calédonie, par M, A. Leverd.
Une monographie curieuse de M. l'Abbé Em. Rougier, sur l'Ile
La
Christmas.
"Légende des pierres marchantes (Ofai tere) d'Opud'après le récit d'un ancien du pays, par Mme Tetua a Téfaafana, et quelques autres documents d'importance moindre.
Enfin la
nohu w,
�-
13
—
étant approuvé, le Chef de la Colonie fait part
lui a fait le frère Allain Guitton
tahitiens qui, sans prétentions
scientifiques, paraît néanmoins conçu sous une forme séduisante
pour les débutants. Ce manuscrit, dont il a été fait hommage au
Gouverneur, sera déposé au Secrétariat et soumis ultérieurement
à l'examen d'une commission qui décidera de l'opportunité de son
impression aux frais de la Société d'Etudes.
Afin d'éviter la disparition des quelques souvenirs précieux de
l'histoire ou de l'archéologie océaniennes qu'on a chance de trou¬
ver encore dans la Colonie, le Gouverneur fait part de son inten¬
tion d'en interdire purement et simplement l'exportation sans au¬
torisation spéciale; on conservera, de la sorte, sur place, bien des
Ce programme
à la Société du don gracieux que
d'un livre d'exercices français et
qu'un mercantilisme imprévoyant risquerait
à jamais.
Il semble que dans cet ordre d'idées la Société d'Etudes susci¬
tera bien des générosités en inscrivant sur des tables spéciales les
noms de ses principaux bienfaiteurs et donateurs. Quand, plus
tard, un immeuble lui sera affecté, ses galeries, vitrines, collec¬
tions, etc. pourront également être désignées par les noms de ses
plus généreux donateurs, ainsi que la coutume en est établie pour
rendre un hommage permanent aux amis désintéressés des étu¬
souvenirs précieux
de faire disparaître
des et des arts locaux.
à l'origine d'une œuvre, de supputer trop
grandement son avenir, à moins que les projets qu'on fait pour
elle n'aient comme base des réalités tangibles, ce qui n'est pas
le cas delà Société d'Etudes. Mais il est possible, en solidarisant
certains intérêts et en constituant en faisceaux les bonnes volon¬
tés qui sont à notre disposition, sinon de supprimer les aléas'
tout au moins d'augmenter sérieusement les chances de succès.
II
ne
Or il
convient pas,
nousmanqueunimmeubleque réclament depuis longtemps
pour leurs réunions et
bre de Commerce et la
la conservation de leurs archives la
Cham¬
Chambre d'Agriculture. Pourquoi en amé¬
nageant un local pour l'usage de ces Compagnies ne l'adapteraiton pas aux besoins nouveaux de la Société d'Etudes, de ses col¬
lections, bibliothèques, etc?.. On devrait même, en un tel immeu¬
ble, faire une place pour une exposition permanente des produits
locaux, réclame utilitaire constamment tenue à jour et où, après
avoir admiré les choses du passé dans le musée voisin, les voya¬
geurs
d'affaires trouveraient à bonne source les renseignements
à développer nos relations avec l'extérieur. Il suffit d'e-n-
propres
�trevoir cette extension comme
étant,
une
possibilité d'avenir, l'essentiel
l!heure, d'assurer la vitalité de l'œuvre par le groupe¬
ment, aussi serré que possible, des bonnes volontés désireuses
de voir l'Océanie française sortir de la
léthargie à laquelle elle a
dû se résigner jusqu'ici
par la force même des choses. Aujourd'hui
puisque la Télégraphie sans fil a mis Papeete à vingt-quatre heures
de Paris et que le trafic du Canal de Panama est devenu
la réali¬
té de l'heure, ceux qui ont une
part, petite ou grande, dans les des¬
pour
tinées de cette belle Colonie se devaient de faire un
effort pour la
tirer de l'oubli dont elle a souffert
jusqu'ici. Ils le devaient d'au¬
tant mieux que douze cents des enfants de nos
îles font vaillam¬
ment, sur les divers fronts de guerre, leur devoir de
Français et
la liste de ceux tombés pour la mère Patrie s'allonge
que
chaque
jour, rendant plus glorieux les titres des générations futures à
revendiquer leur place dans la grande famille française.
En terminant, le Gouverneur,
agissant en conformité des dis¬
positions de l'article 8 du règlement intérieur propose à la ratifi¬
cation de l'assemblée les candidatures de
M. le Commandant
Simon, Chef du Service de la Navigation, aux fonctions de Pre¬
sident de la Société, de M.
Sigogne, Avocat-Défenseur près les
Tribunaux, à celles de Secrétaire, et de M. Orsmond Walker à
celles de Trésorier. Ces candidatures sont ratifiées à
l'unanimité
mains levées, la qualité des hommes constituant aux
yeux
de tous un gage de succès assuré
pour la Société.
L'ordre de jour étant épuisé, le Gouverneur remercie l'audi¬
toire de son attention et de sa bonne v-olonté
; il déclare n'avoir
et à
plus qu'à s'en remettre au bureau qu'il investira incessamment,
par voie d'arrêté, de ses pouvoirs réguliers, et clot la séance sur
un vœu de
prospérité et de longue vie à l'adresse de la Société
d'Etudes Océaniennes.
Règlement intérieur.
Discipline.
1. Les discussions d'ordre
au
politique ou religieux sont interdites
les controverses sur le passé et le rôle de fa¬
représentées dans la Colonie.
même titre que
milles
encore
2. Aucune étude
ne sera
insérée dans le "Bulletin"
ment du Bureau de la Société. Il
sera
donné
aux
sans
l'agré¬
auteurs la lati-
�tude de recourir à la
langue anglaise s'ils sollicitent cette fa¬
veur.
3. Les auteurs sont
laissés entièrement responsables de leurs
assertions et théories.
4. Le bon à tirer du
auteurs ou
"Bulletin", après correction définitive des
le Gouver¬
du Secrétaire de la Société, est délivré par
neur ou son
délégué.
Service du Bulletin.
de la Société a droit au
gratuit et régulier du "Bulletin".
6. Chaque auteur aura droit, sur sa demande écrite, à un tirage
à part de vingt-cinq exemplaires. Au-dessus de ce nombre le ti¬
rage à part donnera lieu à cession remboursable au profit du bud¬
get local.
7. Les personnes étrangères à la Société pourront exception¬
nellement se procurer un ou plusieurs numéros du "Bulletin" au
prix de trois francs le numéro.
5. Tout membre à
un
titre quelconque
service
Constitution du bureau.
8. Hormis le
—
Elections.
premier bureau, désigné
—
par
Attributions.
arrêté du Gouver¬
toutes les fonctions ultérieurement confiées aux membres de
la "Société d'Etudes Océaniennes" feront l'objet d'élections au
scrutin secret et à la majorité absolue des suffrages exprimés.
9. Des élections partielles pourront avoir lieu par suite de dé¬
neur,
cès, démission ou absence
d'un membre du bureau. L'entrée
en
fonction, n'aura lieu qu'après approbation du Gouverneur.
10. Le bureau sera obligatoirement soumis, tous les deux ans,
à l'élection, encore que tous les mandats soient indéfiniment re¬
nouvelables.
les assemblées, réunit le bureau,
dirige les délibérations et, en cas départagé, a voix prépondé¬
rante. Il certifie les procès-verbaux, fixe les réunions et signe la
correspondance. Si la nécessité en était reconnue le Bureau pour¬
rait demander en assemblée générale qu'un vice-Président soit
adjoint au Président afin d'assurer en tout temps la marche ré¬
gulière des travaux de la Société.
12. Le Secrétaire prépare la correspondance et peut la signer
par ordre du Président ; il tient inventaire des lettres reçues et
expédiées, prépare les ordres du jour, rédige les procès-verbaux
et veille spécialement à la composition et à l'impression du "Bul11. Le Président convoque
�—
letin". Il
16
—
surplus, la garde et la conservation des archives.
s'occupe du recouvrement des cotisations et
de la rentrée de tous les fonds généralement
quelconques dûs à
la "Société d'Etudes" à quelque titre que ce soit. Sa
comptabilité est
soumise au contrôle trimestriel du Président qui approuve
ou or¬
donne les dépenses nécessaires au bon fonctionnement de la
a, au
13. Le Trésorier
Société. Tous les ans, en fin d'exercice, les
comptes de la
d'Etudes" sont soumis au visa du Gouverneur ou de son
"Société
délégué,
le Secrétaire Général.
Cotisations.
14. Les cotisations, fixées à la somme de
vingt francs, sont
payables dans les six premiers mois à courir de la date de l'inscrip¬
tion.
15. Le sociétaire
qui,
sans excuse
plausible, restera deux ans
liste après deux aver¬
après l'expiration du
payer ses cotisations sera rayé de la
tissements espacés de trois mois, courant
sans
délai de deux
ans
sus-visé.
16. Tout sociétaire
qui serait désireux de
sations
en
somme
de trois cents
une
se
libérer de
ses
coti¬
seule fois le pourra moyennant versement d'une
francs qui lui vaudra le titre de "Membre
somme de mille
francs vaudra à son
à Vie". Tout versement de la
auteur le titre de "Membre Bienfaiteur".
Généralités.
17. Toute
acceptation de don
legs, toute modification aux
fait sans l'appro¬
demeure tuteur moral de la "So¬
personne, soit par délégation donnée
statuts, tout acte de dissolution
bation du Gouverneur qui est et
ciété" et
à
aura
droit, soit
Secrétaire
son
en
ou
ne
pourra être
Général, d'assister à toute les assemblées
et réu¬
nions.
18. Pour
assurer
la bonne marche des travaux de la "Société " il
est loisible
au
mission
de confier à l'un
bureau de
se
faire assister par telle ou telle com¬
ou à plusieurs de ses membres telle
mission, enquête ou étude qui rentrera dans le domaine des tra¬
vaux
ou
pour
lesquels la "Société d'Etudes"
a
été instituée.
Approuvé par l'assemblée générale tenue
à Papeete, le 23 mars 1917.
Le Gouverneur,
G. JULIEN.
0
-+OKHOJ
�'Correspondance relative an haut patronage de Lord
Liverpool, Gonverneur de la Nouvelle-Zélande, et
de l'appui promis au nom de la "Poyuésian Society "
Auckland, le 29 mars 1916.
Monsieur
A Monsieur G.
à Auckland,
julien, Gouverneur des Etablissements français
Rigoreau, Consul de France
Tahiti.
de l'Océanie,
Monsieur le Gouverneur,
.
du 24 février dernier, j'ai l'honneur
informer que 5. E. Lord Liverpool vient de répondrez
la demande que je lui avais adressée le 8 du même mois, en
veur de la Société d'Etudes Océaniennes de Papeete.
Le Gouverneur de la Nouvelle-Zélande, qui est Président de la
Pour faire suite à ma lettre
•de
vous
fa¬
Polynesian Society a réservé le meilleur accueil à ma requête
dispositions nécessaires ont été prisespourque vous rece¬
viez le "Journal" de cette institution, au fur et à mesure de sa
publication.
De son côté, la "Polynesian Society " recevrait avec intérêt les
étudesou travaux que la "Société d'Etudes Océaniennes" aurait
•occasion de faire paraître, par la suite.
J. RIGOREAU.
et les
Papeete, le 10 avril
G.
Julien, Officier de la
Légion d'Honneur, Gouverneur des
Etablissements français
A Monsieur le Consul
1916.
de l'Ocèanie,
de France, en
Nouvelle-Zélande.
Monsieur le Consul,
Ainsi que je vous le disais dans une lettre particulière récente,
la mobilisation à laquelle je procède en ce moment aura pour
•effet de retarder de quelques semaines la création de la Société
d'Etudes Océaniennes de Papeete, mais les bases en sont pour
ainsi dire jetées et vous ne tarderez pas à être informé de sa cons¬
titution définitive.
le Consul, combien votre aide
Je ne puis oublier, Monsieur
m'aura été précieuse en la circonstance
sent droit
à la reconnaissance de notre
et vous avez dès à pré¬
Colonie et de toutes les
�—
qui s'intéressent
d'encourager.
personnes
en vue
18
—
au genre
d'études
que nous avons
attendant que j'aie l'occasion de le faire moi-même,
ma gratitude à S. E. Lord Liverpool et croire,
Monsieur le Consul, à l'expression de mes sentiments les plus
Veuillez,
en
exprimer toute
cordiaux et dévoués.
G.JULIEN.
.Correspondance
au sujet des Divinités
de l'Ile Raivavae:
Papeete, le
..
G.
mégalithiques
20
mai 1916.
Julien, Officier de la Légion d'Honneur, Gouverneur des
Etablissements français de l'Ocèanie,
A Monsieur
l'Agent-Spécial de Tubuai-Raivavae.
J'ai appris récemment qu'il existait à Raivavae des divinités
mégalithiques analogues à celles de l'île de Pâques. Quelquesunes d'entr'elles, les plus petites, auraient, paraît-il, été brisées
et détruites ou utilisées comme de vulgaires matériaux. Je me
propose de prendre un texte pour les préserver de la destruc¬
tion. En attendant, il convient de protéger celles qui existent en¬
core et qui sont au nombre de deux grosses et de deux petites.
J'attache le plus grand intérêt à ce que l'on respecte ces té¬
moins du passé, et qu'on évite avec le plus grand soin toutes
causes
accidentelles de détérioration.
G.
JULIEN.
Tubuai, le 29 juillet 1916.
Le
gendarme Dupire, faisant fonctions d Agent spécial
de Tubuai,
A Monsieur le Gouverneur des Etablissements français
de
l'Ocèanie.
Monsieur le Gouverneur,
J'ai l'honneur de vous rendre compte que, suivant les ordres
du 20 mai 1916, j'ai donné
des instructions au Chef de Raivavae, en vue de la préservation
des divinités mégalithiques de cette île.
contenus dans votre lettre n° 402,
�I
—
J9
—
existe, en effet, quatre divinités de ce genre à Raivavae:
grandes, dont l'une peut atteindre trois mètres — les dif¬
férents équipages de la "Zélée" se sont malheureusement plu à
y graver leurs noms— et deux plus petites, de im50 à 1m75 (il
manqué un bras à une de ces dernières). Elles sont faites d'une
pierre rouge, poreuse, friable et auraient beaucoup à gagner à
être mises à l'abri des injures du temps, mais elles sont d'un tel
poids qu'elles ne peuvent être transportées, du moins avec les
Il
deux
dont on dispose à Raivavae.
D'après les dires des anciens de l'île, les petites divinités au¬
raient été détruites, non pas pour être utilisées comme maté¬
riaux, mais par ordre des premiers pasteurs venus à Raivavae,
qui s'attachaient à faire disparaître tout vestige de paganisme.
moyens
G. DUP1RE.
�Contribution à l'étude de» Colonie»
polynésienne» des
Nouvelles-Hébrides, des Iles Banks, Terrés, SautaCroz, f-oyalty et de la Nouvelle-Calédonie.
Sidney H. Ray, M. A.,
du "Journal of the Poly¬
18, relative au* popula¬
tions polynésiennes des lies Salomon, m'incite à faire connaître
quelques observations recueillies à Nouméa.
L'étude parue sous la signature de M.
F. R. A. 1., dans le numéro de mars 1916
nesian Society " de New Plymouth, page
L'on sait par
les récits des grands navigateurs qui les ont visi¬
Torrès et San-
tées, que la population des Iles Hébrides, Banks,
ta-Cruz offre presque partout des signes patents
d'intermixtion
polynésienne, quoique le fond" en soit rriéianésien, et
l'on y trouve toutes les gradations de l'un à l'autre type; certai¬
nes îles, principalement à l'est, révélant des tribus purement
polynésiennes tant physiquement, qu'au point de vue linguis¬
tique.
avec
la
race
Partout la carte contient des noms purement polynésiens.
Témoins les noms de Futuna (île appelée également Erronan),
(île), Vaisisi (endroit à Tanna); Mele, Pele, Mau, Nguna,
îles Mût (ou Trois
collines), Makura, Tongarihi, Palea, Tongoa, connues sous le
nom générique d'Iles Shepherd ; l'île Namuka, près d'Epi ; les îles
Pauiima, Araga ou Pentecôte, Maiuo ou Aurore, et les villages
de Lamenu et La-ka-rere; l'île Aoba ou des Lépreux; les îlots
Pao, Pala, Rano, Uri, près de Mallicollo ou Malekula; les îles
et îlots Malo, Ulilapa, Aore, Tutuba, Palikulo, Martre, près de
S^Esprit; les canaux Uaua et Pekoa, la baie tairai, à S1 Esprit.
Les îles Gaua (Santa-Maria), Marigi, Panualava, Niuala, Pakea,
Araa, Palua, Rove, Ure-parapara, formant l'Archipel de Banks.
Enfin les îles Hiou, Tegoua, Lo et Toga, formant le groupe des
Torrès ou Ababa. Tous les noms soulignés sont franchement
polynésiens et ont, plus particulièrement, une physionomie saNiua
Moso, Narapo, îles ou lieux près de Pâte; les
moane ou
wallisienne.
îles des tribus
polynésiennes pures, qui,
indiquer leur origine, tantôt les lies
Tonga, tantôt les Samoa, Wallis ou Uvea, Futuna ou Horu, ou
On trouve dans
toutes
encore
ou
ces
presque, peuvent,
Rotuma.
�Ces tribus purement polynésiennes sont :
1. — En partant du sud, celles de l'île Futuna ou Erronan, â
l'est de Tanna, nommée sans doute d'après Futuna ou l'île Ho-
située beaucoup plus à l'est. Forster, compagnon de Cook,
ses habitants comme étant de race polynésienne; il a re¬
connu, au contraire, le langage mélanésien dans l'île voisine ap¬
pelée Annatom. Le Dr A. Lesson, dans son ouvrage intitulé
"Les Polynésiens", t. III., p. 170, s'exprime ainsi à ce sujet: «On
« sait
que l'une des îles Hébrides porte le nom polynésien de
« Futuna, ce qui, de même que sa population et son langage,
« atteste que l'île a dû probablement être occupée de bonne
« heure et longtemps par des Polynésiens ». Mais le Dr Lesson
ne croit pas que l'a population de cette île soit exclusivement
polynésienne et il émet l'opinion que des tribus mélanésiennes
ru,
signale
y
résident également.
2.—L'îlot de Mele, ou
plutôt Mere, dans la baie du même nom,
près de Port-Vila dans l'île Vate ou Fate, est peuplé par unetribu
remarquable de polynésiens. Un nommé Roo, tahitien, mécani¬
cien d'une goélette de Nouméa, et qui y est passé, m'a affirmé qu'il
pouvait aisément converser avec eux, alors qu'il ne le pouvait
avec ceux de la grande île. Ce sont, dit-il, de véritables Maoris
par l'aspect et les coutumes, et ils déclareraient même être venus
de Nouvelle-Zélande sur une grande pirogue. Ce fait mérite
confirmation.
Les Iles Sheperd, énumérées plus haut et dont les noms
polynésiens, contiennent certainement des tribus poly¬
nésiennes pures, mais les renseignements me manquent à ce
sujet.
3.
—
sont tous
4. — Les auteurs qui ont écrit sur les Nouvelles-Hébrides re¬
connaissent le caractère nettement polynésien des habitants des
îlesMalo, Aoreet Tutuba, séparées de l'île Sl-Esprit par le canal
Pekoa.
5. —L'île Lô, l'une des quatre îles Torrès ou Ababa, au dire
du même Roo, cité plus haut, qui l'a visitée, est également habi¬
tée par une
6.
—
tribu polynésienne
pure.
Enfin les auteurs reconnaissent le caractère fortement
polynésien, quoique mélangé, des populations des îles Aoba
des Lépreux, Maino ou Aurore, et Araga ou Pentecôte.
Passant
aux
Iles Sauta-Crunous trouvons
encore
population purement polynésienne et reconnues
ou
des. îles à
comme
telles
�—
ti
par les anciens navigateurs. Telles sont le groupe Duff, Tournako, Tupua, Anuta, Fataka et Tikopia, ces trois dernières à l'est
de Vanikoro. Ce même Roo m'a confirme le fait. Le Dr Lesson,
dans son ouvrage plus haut cité, vol. IV, p, 46, cite: « Pendant
que le même navigateur était à Vanikoro (le cap. Dillon), un
naturel de l'île Marne (île peu éloignée de Taumako, dont le
«
«
nom a été donné à Quiros par les habitants de cette dernière
île), nommé Tangaroa, lui dit que vers le temps du naufrage
de Lapérouse, une grande pirogue de Tongatabu avait étéentraînée jusqu'à Vanikoro par un coup de vent. Cette pirogue
était montée par cinquante hommes, et à l'exception de quinze
qui réussirent à s'enfuir avec lui, tous les autres furent tués
parles indigènes. »
«
«
«
«
«
«
«
«
« Dans le même temps, cinq hommes de l'île Rotuma se trouvaient à Vanikoro, où ils avaient été portés par une tempête. »
«
A cette occasion
«
«
«
«
devons dire — ajoute Lesson — que
même, parmi les habitants de Tikopia,
nous
« nous avons vu nous
emmenés par d'Urville
rantaine d'années, qui
à Vanikoro, un homme âgé d'une quaétait né à Vavau, l'une des îles Afulu
Hu, et qui était arrivé fort jeune à Tikopia. Il était parti avec
plusieurs autres indigènes des îles Tonga. »
Lesson
ajoute la description des habitants deTikopia qui prou¬
polynésien, et il apparaît qu'ils sont, avec leurs
congénères de Rotuma, parmi les plus purs échantillons de la
ve
leur caractère
race.
Enfin la
population de Santa-Cru{ ou Nitendi et celle de Va¬
mélangées. Dillon a remarqué à SantaCruz une grande diversité de couleur chez ^s indigènes, parfois
la peau cuivrée et les cheveux lisses, et la langue de Vanikoro
contient de nombreux mots polynésiens.
nikoro sont fortement
II est patent que
la population des Iles Loyalty est fortement
polynésienne à Mare et à Lifu et qu'elle l'est tout à fait sur une
grande partie d'Uvea. Le Dr Lesson, " Les Polynésiens et leurs
Migrations", s'exprime ainsi à ce sujet: «Les populations de Ma« re et Lifu sont mélanésiennes (ce
qui n'est pas exact car elles
« sont très
mélangées), tandis que l'île Uvea et les petites îles
« Mtili Faiahue et Leka qui l'entourent
sont plutôt habitées
« par les métis provenant des deux races. Uvea est l'Halgande
« d'Urville, Lifu est Chabrol, Tiga l'île Boucher et Mare est Bri« tannia. Les Iles Beaupré, vues par \Astrolabe, ont une popu-
�—
23
—
lation toute pareille à celle d'Uvea dont elles sont distantes
d'une dizaine de lieues. »
«
«
On sait que les gens d'Uvea déclarent être venus de l'autre
ou Wallis il
y a 6 ou 7 générations, soit 150 à 175 ans, sui¬
vant le mode de
computation aujourd'hui adopté.
Uvea
Cette émigra¬
l'une des dernières, ces îles ayant
reçu depuis longtemps des colonies polynésiennes. 11 résulte des
renseignements que j'ai recueillis qu'il y a sur Uvea des tribus
mélanésiennes vivant au voisinage de la population polynésienne
et que cette dernière
occupe les deux cornes du croissant que
tion n'était
sans
doute que
forme l'île.
Enfin il n'est pas
jusqu'à la côte est de la Nouvelle-Calédonie,
principalement à Hîenghène, où l'on ne rencontre de tribus
fortement mélangées de sang polynésien.
et
Revenant aux Nouvelles-Hébrides, notons que Quiros avait déjà
remarqué, en 1606, que l'île Sl-Esprit contenait des hommes de
couleur variée, les uns aux cheveux crépus, les autres aux che¬
veux
lisses.
Cook faisait les mêmes remarques et
les trouvait plus beaux
de Mallicollo, ajoutant qu'ils parlaient une langue diffé¬
rapprochant du Tongan.
queceux
rente se
L'île de Tanna
également, au dire des deux Forster, présente
mélange de Polynésiens venus d'Erronnan ouFutuna.
Je ne parlerai que pour mémoire des tribus polynésiennes des
environs du Port-Moresby, sur la péninsule Est de la NouvelleGuinée ou Papouasie: Ilema, Mawa, Motu, Koitapu, Kirapuno,
Koiariet Kumi, sans parler des nombreuses populations papoues
qui sont un croisement de polynésien et de mélanésien et qui
occupent la majeure partie de l'île, surtout le sud-est et le nord
au voisinage de la
baie de Geelwink. D'Albertis, dans son ouvra¬
ge "New Guinea
décrit les tribus de Port-Moresby et leur carac¬
tère n'est pas douteux.
un
fort
Quelle est l'origine de ces tribus erratiques disséminées
au mi¬
populations mélanésiennes? Je rapporterai encore l'opi¬
nion de Lesson, qui me semble très acceptable:
lieu de
C'est évidemment aux accidents de mer que sont dûs les
quelques vrais polynésiens rencontrés par les navigateurs à
Santa-Cruz et dans quelques îles Salomon; mais c'est presque
«
«
«
«
certainement
aux
voyages
volontaires
que
doivent être attri-
�<x
«
«
«
«
«
«
buées les colonies
assez
fortes
signalées à Tanna, Hrronan,
Mallicolo, etc. Le jade vert, à l'exception de la Nouvelle-Zélande, n'existe que dans les îles Hébrides et à la Nouvelle-Calédonie. Les Polynésiens, autrefois, se rendaient en grand nombre dans ces îles lointaines pour y commercer; c'est ainsi qu'ils
ont fini parse glisser à la Nouvelle-Calédonie et
par s'emparer
pour ainsi dire des Loyalty. »
La
plupart de ces îles sont en effet en dehors delà route suivie
les grandes migrations polynésiennes venues de Malaisie,
route située plus au Nord, et seules, il me semble, les îles citées
par M. Ray aux Salomon, ainsi que Taumako, Anuta, Tikopia
etRotuma ont pu être peuplées directement lors de cet exode.
Pourtant ces archipels auraient pu recevoir une première tein¬
ture par suite de la bifurcation vers le sud et le sud-ouest de
par¬
tie de la migration polynésienne constituant un premier contin¬
gent auquel serait venu s'ajouter l'élément signalé par LessonQuoi qu'il en soit ces tribus méritent d'être mieux étudiées,
tant au point de vue de la langue, des
coutumes et des tra¬
ditions qu'au point de vue des caractères anthropologiques.
par
Nouméa, le 15
juillet 1916.
A. LEVERD.
�ILE
DE CHRISTMAS
Cette île est l'atoll le
moins
connus.
plus grand du Pacifique et l'un des
i degré 57' lat. Nord et au 157ni"
Il est situé à
28'
long. Ouest.
point de vue des émigrations polynésiennes cette île est
à première vue très intéressante. En effet, si vous jetez les yeux
sur une carte du Pacifique, vous voyez qu'elle est la première
au milieu du grand courant équatorial roulant vers l'ouest avec
des différences de vitesse de 2 à 70 milles par 24 heures, selon
Au
les vents et les mois.
Là est la limite des alizés Nord-Est et Sud-Est, avec le résul¬
tat que les calmes y sont inconnus, les brises d'Est y soufflant
constamment et fortement. Au Nord, un contre courant équa¬
torial amène
rums
avec
du
vers
l'Est tout
ce
qui flotte dans le calme des dol-
pour le jeter dans les alizés qui le ramènent à Christmas
le courant équatorial. C'est donc, par sa position, le point
Pacifique où, naturellement, on doit trouver le plus d'épa¬
épaves de bateaux, épaves humaines.
ves:
Cette île était nécessairement
sur
tion de l'Est à l'Ouest et du Nord
le chemin de toute
au
émigra¬
Sud. Bien plus, une émi¬
gration de l'Ouest à l'Est aurait pu être emmenée par le contre
courant équatorial très loin à l'Est, puis ramenée à Christmas
par les alizés et l'immense tourbillon que fait à cet endroit le
Pacifique. Mais c'est surtout l'Est (courant) et le Nord-Est et
Sud-Est (alizés) qui devaient amener à Christmas des traces ca¬
pables d'aider à.éclaircir les mystères des origines polynésien¬
nes.
Voici maintenant des faits prouvant que ce qui
la position géographique de Christmas, est en
devait être,
effet arrivé,
A l'extrémité Sud-Est de l'île se trouve, jeté sur les pierres, un
tronc d'arbre avec ses racines, mesurant 40 mètres de long et
d'un diamètre de om. 50 sur une longueur de 20 mètres. Un
autre arbre, sur la même plage, et avec ses racines également,
a un diamètre de 1 mètre mais n'a que 20 mètres de long. Un
autre, côté Est, n'a que 13 mètres, mais lui aussi a ses racines, et,
comme les autres, est de la famille des pins. Or, il est certain
que ces arbres, avec leurs racines, i° ne faisaient pas parti d'un
vu
�—
26
—
chargement de bateau naufragé
; 2° ne sont pas de la flore In¬
sulaire océanienne et n'ont pu remonter
ici, ni de Nouvelle-Zé¬
lande ni d'Australie : leur provenance est américaine. Donc un
courant d'Amérique ici existe. Il est fort,
puisque des racines de
la grosseur du bras ont subsisté et
que sûrement
de plus peti¬
abordage ; il est rapide puisque ces ar¬
souffert de l'attaque des bernacles (Lepas anati-
tes existaient lors de leur
bres ont peu
fera).
Autre fait
:
la même tortue de terre
qui se trouve dans les îles
l'Equateur comme Christmas, se trouvait
ici. Une carapace de ces chéloniens fut
envoyée par mes soins
au Bishop Museum d'Honolulu.
Evidemment, les tortues n'ont
pas nagé des îles Galapagos ici, mais le bateau qui les avait
prises à bord, probablement comme provisions de voyage, n'en
a
pas moins échoué à Christmas, suivant ainsi une course di¬
Galapagos, îles
recte
sous
de l'Est à l'Ouest.
Ma conclusion est donc que les alizés Nord-Est et Sud-Est
amènent beaucoup de ce qui flotte dans le courant
équatorial
vers l'île de Christmas. Assise dans le milieu
même de ce cou¬
rant, cette île y ouvre ses deux bras de 50 km. d'envergure. 11
qu'elle ait reçu et gardé des traces cer¬
est donc tout naturel
taines
d'émigrations polynésiennes.
aujourd'hui prouvé que les habitants
11 est
des îles Hawai
frères des Tahitiens. Les voyages entre Tahiti et les îles
Sandwich étaient d'ailleurs
sont
fréquents, sur leurs pirogues dou¬
bles, et Christmas se trouvant sur leur passage devait être un
point de repère et de repos très apprécié au milieu d'une si
longue traversée. Une proue de pirogue et un reste de mât dé¬
couverts parmi bien d'autres
épaves prouvent que parfois ils
y ont même trop touché. Le mât était terminé par un croissant
et la pirogue m'a paru être en Tou
(cordia subcordata) et était
creusée à la hache de silex.
Traces humaines trouvées à Christmas.
11 est fort
probable qu'à des époques très reculées, remontant
débuts de la navigation dans le
Pacifique et l'apparition au
soleil de cet atoll, des êtres humains ont abordé à
Christmas;
mais y ont-ils laissé des traces ? La
réponse à cette question est
qu'ils en ont laissé,-mais de très rares et de très difficiles à dé¬
couvrir. Pourquoi? Parce que cette
île, par sa position même,
aux
�—
27
—
était destinée l'une des dernières à
se
couvrir de
végétation et
que pour cette raison aucun être humain n'aurait pu s'y fixer.
En effet, si on examine les graines des arbustes qui couvrent
tous
ces atolls, on constate
que la plupart de ces graines sont
flottantes et peuvent garder leur vitalité durant de longs mois,
même dans l'eau de mer. Se trouvant la première en amont des
courants et des
à recevoir
vents, l'île de Christmas devait être la dernière
graines. On peut dire qu'il n'y a encore qu'un
seul arbre, leTournefortia argentea (Tahunu); quant auKenigii
scevola (nasbu), il a pu être importé par le Kivi ou courlis (Numenius femoralis) qui parfois se nourrit de ses graines et dont
il digère seulement la pulpe blanche. De même les
graines mi¬
nuscules du pourpier (Portulaca lutea) et de la cuscute ont
pu
s'attacher à des plumes d'oiseaux de mer, mais jusqu'ici
je n'ai
pu m'expliquer la présence du Tournefortia et du Suriana Maritima (Hubu, Kurima) autrement que par les courants. Le Tour¬
nefortia, quoique se trouvant actuellement un peu partout sur
l'île, est loin de l'avoir envahie complètement; son peu de déve¬
loppement prouve d'ailleurs son introduction relativement ré¬
cente. De plus, à mon avis, après maintes observations et ex¬
plorations à l'intérieur de l'île, ou la mer se retira subitement,
ou l'île surgit soudainement des flots, et cela à une date
qui ne
peut pas être très éloignée, et il fallut encore bien des années
pour qu'une graine pût germer et se développer dans un sol
nouveau formé tout entier de coquilles et de corail en
putréfac¬
tion. Résultat: aucune émigration polynésienne ne put s'y éta¬
blir; il fallait ou s'en aller sur n'importe quel radeau, ou y vé¬
géter et mourir; on ne vit pas uniquement d'oiseaux et de pois¬
ces
sons.
Enfin la pluie était plutôt rare sur une île dépourvue de toute
végétation. Cook en 1777 dit qu'en vain ils creusèrent en bien
des endroits pour avoir de l'eau potable. Mais déjà en 18581e
Capitaine Hooper en trouvait de suffisamment bonne. Aujour¬
d'hui il y a de l'eau potable partout où l'on creuse, excellente
même
en
des endroits, et voire même de l'eau de source se dé¬
versant dans la mer dès que
la marée le permet. Et ces sources
proviennent pas d'un excédent de pluie (l'île n'en a pas eu
plus de 20 mm. en 7 mois). J'attribue la concentration de cette
eau à la formation
rapide d'un béton naturel sous le sable du
rivage au contact de l'eau de mer et de l'eau douce qui naturel¬
lement doit se diriger au rivage par infiltration. L'eau de pluie
ne
�—
28
—
est ainsi
captée comme dans une immense citerne souterraine
remplie de débris coralien; mais si à un endroit ce béton n'a
pu se former ou qu'il y ait une fissure, ce qui est mon cas pour
les sources découvertes, le trop plein de l'île se déverse dans la
mer à toutes les marées basses. Tout ceci pour dire qu'il ne
faut pas s'attendre à trouver les traces de polynésiens ayant
séjourné longtemps dans l'île, mais bien les traces de leur pas¬
sage et leurs tombeaux. C'est ce que j'ai eu le bonheur de dé¬
couvrir en plusieurs endroits différents.
Marae de la Pointe Nord-Ouest.
A l'extrémité de la
pointe Nord-Ouest, sur une plage sablon¬
qui mesure 2m. X4X2. Une grande
pierre plate le surmonte. C'est à peu de chose près le marae que
dépeint M. L. G. Seura't, page 116, dans son étude sur Tahiti et
ses dépendances. C'est le marae des Mangaréviens, frères des
Rarotonga' et Hawaian. Ceux-ci avaient-ils érigé cet autel lors
de leurs voyages fréquents entre Tahiti et Hawaii? car en face
de ce marae est une passe, un bon ancrage et un lieu de repos.
J'ai fait fouiller ce marae et reconstruire. Ce n'était pas une tom¬
be, mais un monument, un mémorial ou un autel comme il s'en
trouve à Hawaii et aux Gambier. J'ai découvert au centre même
de l'île d'autres marae ou lieux de prière ou de sacrifices comme
on en voit aux Tuamotu. Ce sont des enceintes de 4 mètres de
long sur 1 m. 50. Ces enceintes sont fermées par de minces pier¬
res de corail, fichées en terre, d'une hauteur de 30 a 40 cm. Il y en
a
7 les unes à la suite des autres et en demi-cercle, face au cou¬
chant. Plus loin, on trouve la trace de ce que j'ai pris pour un
ancien village, d'ailleurs merveilleusement bien situé, à proxi¬
mité d'une source abondante, au bord d'une presqu'île dans le
lagon qui est à cet endroit très poissonneux. Un village à l'en¬
trée du lagon ou sur les bords de la mer nous aurait semblé plus
rationnel, mais ces pauvres gens ne fuyaient-ils pas, à l'intérieur,
les yeux inquisiteurs et les mains sanguinaires des négriers du
Pérou qui, autrefois, dépeuplèrent tant d'îles? Une autre trace
de village existe également à 40km. plus au sud-est, toujours à
l'intérieur de l'île et sur le bord d'un joli lac. Là aussi est un
marae, mais de proportions minuscules comparé aux autres.
Dans ces deux endroits la végétation semble plus âgée, étant
plus dense et développée. Des sources excellentes indiquent
neuse,
s'élève
un marae
�—
29
—
qu'ils occupent la partie la plus basse d'une immense
que fait l'île.
cuvette
Tombes.
De nombreuses tombes, mais isolées, se trouvent sur le littoral de l'île, surtout sur le littoral Est, dit des
Epaves. Celles qui
recouvrent des Européens sont mieux soignées
et plus à l'inté¬
rieur; celles des Polynésiens regardent le levant et sont sur le
rivage même où les vagues viennent déferler. La curiosité me
fit ouvrir une de celles qui semblaient doubles. Vers la tête
je
trouvai une hachette en silex très noir et si dur qu'il raie facile¬
ment le verre. Dimensions : n cm. X3X3. Les défunts, car ils
étaient bien deux, avaient été recouverts de sable puis de pierres
de corail. De larges et minces dalles entouraient leur tombe
commune. A 1 m. de profondeur une très mince
épaisseur de
cendres très fines était la seule indication que ceci avait eu
vie. Mais qui avait rendu le dernier service à ces pauvres nau¬
fragés? La réponse était à 10 mètres. Là, dans les pierres, une
tranchée de
2
mètres
sur 1
laissait voir des traces mieux
conser¬
vées d'un être humain.
J'y ai relevé un tibia, qui s'effrita entre
mes mains, et une rotule toute pétrifiée. Celui
qui avait rendu
aux autres les devoirs Suprêmes s'était
couché dans sa tombe
pour y mourir et la nature ne l'avait pas encore recouvert; une
jeune plante y commençait sa vie.
Ce sont à peu près toutes les traces humaines laissées sur
l'île: deux emplacements de villages très primitifs, quelques
maraes, de nombreuses tombes indigènes, de plus nombreuses
tombes d'Européens, 30 kilomètres d'épaves de toutes sortes:
pirogues simples, pirogues doubles, bateaux à voile de toutes
grandeurs, vaisseaux en fer, etc. ; çà et là des pierres alignées
sur la plage menant à 100 mètres à l'intérieur, et puis plus rien.
Pourquoi ces pierres? Ailleurs de petits monticules de pierres
de corail qui veulent bien dire quelque chose, mais quoi?
Une inscription gravée dans une planche et découverte dans
le sable d'une des collines de l'île dit
:
Wreck Settlement 9 milles west.
Des
noms
évidemment
uns:
indigènes gravés sur les pierres des maraes sont
plus récents
que ces maraç.
En voici quelques-
�—
30
—
Nuima, Tubou, Polapola, Tuira, etc.
Les mêmes noms se retrouvent à Samoa, Tonga,
Fiji, Tahiti.
Les Polynésiens qui ne naviguaient jamais sans cocos ont dû,
après un naufrage, vivre sur ces cocos. Mais à mon opinion, ils
ont dû en planter quelques-uns, car, en trois endroits différents
de l'île signalés déjà par Cook, il y a des traces de très vieux
cocotiers, précisément où sont
Question
ces marae et traces
sur un
de villages.
" Totem ".
Quelqu'un de ceux qui liront ces lignes pourrait-il me dire
quelle tribu océanienne a pour Totem le pexit oiseau connu
sous le nom de "Tartare arundeli", sorte de fauvette
grise qui
vit d'insectes, attache solidement son nid aux arbustes,
pond
4 à 5 œufs gris et fait entendre le cri guttural de kokikokiko;
gentil oiseau, très familier, qui vient jusque dans les maisons.
Je pose cette question parce que nous avons ici des millions
d'oiseaux de mer, mais le Tartare est le seul oiseau de terre de
l'île. 11 ne peut guère voler à plus de 20m. Inutile de songer à
ce qu'il ait été transporté ici
par le vent. Ma thèse serait qu'une
tribu qui a pour totem le tartare a fait naufrage ici alors qu'elle
émigrait avec son totem, comme aujourd'hui certains voyageurs
leur mascotte, les anciens leurs dieux lares. Ce serait un
jalon
pour une tribu au moins du milieu du Pacifique.
Pour ce qui regarde la race blanche, je me prends
parfois à
espérer
que la découverte d'un manuscrit (une bouteille déjà a
été trouvée contenant une lettre qui malheureusement est tom¬
bée en cendres entre mes mains) permettra de lire une des
nombreuses et tristes histoires dont cette île a été témoin. N'é¬
tait-elle pas, autrefois comme aujourd'hui, sur le chemin direct
de l'Amérique du Sud en Chine et au Japon, au temps où les
belles galères s'y rendaient chargées de butin, d'or et d'argent?
Stevenson aurait pu y placer son "Treasure Island" s'il avait
voulu placer le théâtre de son roman dans le Pacifique.
Quant aux Polynésiens, je crains bien que les pages relatant
l'histoire des premiers habitants de Christmas ne restent à ja¬
mais scellées. J'ose tout au plus espérer que ces lignes pourront
quand même intéresser ceux que passionne encore l'étude des
races
polynésiennes.
Emm. ROUGIER.
�La
légende des "Pierres marchantes" (Ofaitere) de
Papetoai, racontée par un ancien du pays.
Les
génies de Raiatea avaient entendu parler des beautés de
trouvait'alors au fond de la baie
d'Opunohu, à Papetoai, mais beaucoup plus à l'intérieur des
terres. Ils formèrent le projet de venir voler cette belle montagne,
pour la transporter chez eux, aux Iles-Sous-le-Vent.
Alors, par une nuit très noire, ils arrivèrent à Moorea ; ils
la
montagne "Rotui", qui se
étaient trois
:
deux frères et leur
sœur.
Ils entourèrent la
mon¬
tagne Rotui avec une longue corde que la sœur devait tirer par
devant, pendant que les deux frères pousseraient la montagne/
par derrière. Et la montagne se déplaçait lentement.
Mais il y
avait aussi à Moorea un bon génie : c'était une femme.
s'aperçut qu'il se passait quelque chose d'extraordinaire
pendant cette nuit ; elle sentit que la montagne se déplaçait et
s'avançait lentement vers, la mer : elle comprit qu'on voulait la
voler. Alors, elle imita le chant du coq, et au milieu de cette
nuit lança des "coquericos" étourdissants.
Les génies de Raiatea crurent à l'approche du jour; ils eurent
honte d'être surpris et s'arrêtèrent.
Les deux frères furent changés en deux grandes pierres, ayant
Elle
la forme de têtes d'homme avec une hauteur de presque deux
mètres. Ces deux pierres existent toujours au fond de la baie
d'Opunohu, et les indigènes du pays chantent leurs noms de
"Pierres marchantes" dans leurs chansons. Quant à leur sœur,
elle fut changée en un grand bloc de corail situé à peu près au
milieu de la passe de Papetoai, qu'on appelle la passe "Taareu",
le "Corail aux requins".
Rotui, qui se trouvait plus à
terres, est placée maintenant au bord de la mer.
l'appelle encore maintenant
Et voilà comment la montagne
et on
l'intérieur des
.
Mme TETUA A TEFAAFANA.
�-
32
-
AQUARELLES
XjZEJ
COTBE
iBL^ZBTC
I
Le cotre blanc hisse
Là haut
ses
voiles,
s'éteignent les étoiles,
Le courant
file
au
L'ancre remonte
long du bord,
l'effort
sous
Des trois hommes de
l'équipage;
Déjà
se forme le sillage,
Dans l'eau du bleu-mauve et du vert;
Au ciel des ors, des jaunes-clairs,
Dans la
forêt l'obscurité
clarté;
Les cocotiers ont des frissons\
Sur les coraux jouent les poissons.
Le cotre blanc hisse ses voiles,
La haut s'éteignent les étoiles.
Se dissout dans la
II
A bord
s'empilent des enfants,
Des cochons gras, des chiens hurlants,
Femmes assises sur des nattes
Qti'un chat déchire de ses pattes.
Les femmes crient, tout n'est que bruit,
Choc d'un fanal dont le verre luit,
Tout cela forme un beau tapage,
Cris des cochons, remue-ménage,
Une corde frappe un harpon,
De l'eau clapotte en un bidon,
Un marmot éclate de rire
En heurtant une poêle à frire.
A bord s'empilent des enfants
Des cochons gras, des chiens hurlants.
\
�Ill
La brise adonne et Von
agite,
On penche encore et va plus vite.
Le vieux patron serre le vent,
L'écume jaillit à l'avant.
Le courant
gronde dans la passe
Qui donne passage à la masse
Des eaux du grand lagon houleux.
Bruit, cris, clapots tumultueux,
Le vieux patron est impassible,
Et l'étroite passe impossible
Se voit franchie en un instant,
Sans un effort, tout simplement.
La brise adonne et l'on agite
On penche encore et va plus vite.
François
Papeete.
—
Imprimerie
du
HERVÉ
Gouvernement
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Bulletin de la Société des Études Océaniennes (BSEO)
Description
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La Société des Études Océaniennes (SEO) est la plus ancienne société savante du Pays. Depuis 1917, elle publie plusieurs fois par an un bulletin "s’intéressant à l’étude de toutes les questions se rattachant à l’anthropologie, l’ethnographie, la philosophie, les sciences naturelles, l’archéologie, l’histoire, aux institutions, mœurs, coutumes et traditions de la Polynésie, en particulier du Pacifique Oriental" (article 1 des statuts de la SEO). La version numérique du BSEO dispose de son ISSN : 2605-8375.
Identifier
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2605-8375
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Établissement
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Title
A name given to the resource
Bulletin de la Société des Études Océaniennes numéro 01
Description
An account of the resource
Arrêté portant création de la Société d'Etudes Océaniennes 3
Liste des premiers membres de la Société 5
Procès-verbal de la réunion inaugurale de la Société d'Etudes Océaniennes 8
Choix des membres d'honneur 8
Liste des membres correspondants 9
Liste des Sociétés avec lesquelles la S. E. O. se propose d'entrer en relations 10
Règlement intérieur 14
Correspondance relative au haut patronage de Lord Liverpool, Gouverneur Général de la Nouvelle-Zélande, et de l'appui promis au nom de la "Polynesian Society" 17
Correspondance au sujet des Divinités mégalithiques de l'île Raivavae 18
Contribution à l'étude des Colonies polynésiennes des Nouvelles-Hébrides, des Iles Banks, Torrès, Santa-Cruz, Loyalty et de la Nouvelle-Calédonie, par M. A. Leverd 20
L'île Christmas, par l'Abbé E. Rougier 25
La légende des pierres marchantes (Ofaitere) de Papetoai, par Mme Tetua a Tefaafana 31
Aquarelles, par M. F. Hervé 32
Source
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Société des Études Océaniennes (SEO)
Publisher
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Société des Études Océaniennes (SEO)
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1917
Date de numérisation : 2017
Relation
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Language
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Type
The nature or genre of the resource
Imprimé
Identifier
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PFP 3 (Fonds polynésien)